Marie-Nicole Lemieux Olivier Godin - RÉCITAL ma 8 mars 20h - Opéra de Lille
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RÉCITAL durée +/- 1h30 entracte compris Marie-Nicole Lemieux Olivier Godin Romances... Programme Arie antiche Francis Poulenc (1899-1963) Francesco Durante (1684-1755) Banalités Danza, Danza « Chanson d’Orkenise » Christoph W. Gluck (1714-1787) « Hôtel » « O del mio dolce ardor » « Fagnes de Wallonie » extr. de Paride ed Elena « Voyage à Paris » Jean-Baptiste Pergolèse (1710-1736) « Sanglots » Se tu m’ami Antonio Cesti (1623-1669) Les Chemins de l’amour « Intorno all’idol mio », extr. de Orontea Benedetto G. Marcello (1686-1739) Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) Quella fiamma che m’accende Six Romances, op. 6 Charles Gounod (1818-1893) « Pourquoi ? » (n° 5) Prière Six Romances, op. 38 Ô ma belle rebelle « Sérénade de Don Juan » (n° 1) Où voulez-vous aller ? « C’était au début du printemps » (n° 2) Au Rossignol « Pendant une fête brillante » (n° 3) Sérénade Sept Romances, op. 47 — Entracte — « Que le jour règne » (n° 6) Marie-Nicole Lemieux © Geneviève Lesieur
Note de programme De l’Italie baroque à la mélodie française des années 1940, Marie-Nicole Lemieux a composé un récital qui reflète l’éclectisme de ses prédilections, mais aussi son goût des sentiments extrêmes, son humour et sa grande générosité. Collectées dans une anthologie célèbre d’Alessandro Parisotti à la fin du XIXe siècle, les arie antiche sont issues des répertoires baroque et classique italien, et allient des couleurs délicates à la violence des sentiments – évidemment amoureux… D’amour, il sera aussi question chez Gounod, avec un choix de mélodies sur des poèmes de Lamartine ou Théophile Gauthier. Amour charnel mais aussi amour divin, ou célébration par Victor Hugo du « rire fidèle » qui seul fait s’évanouir « le farouche soupçon ». Au siècle suivant, on est un peu plus caustique : il y a bien de l’ironie dans le titre Ce récital reçoit le soutien du lapidaire – Banalités – des cinq mélodies de Poulenc d’après Apollinaire. Quoi de Crédit du Nord plus banal en effet que la cruauté des chagrins d’amour, ou les chambres d’hôtel mécène associé à la saison 2021-22 parisiennes ? de l’Opéra de Lille. « On oublie tout, l’âme frémit sous l’effet d’une émotion incompréhensible et indiciblement délicieuse, on a peine à la suivre dans ses élans mystérieux » : ainsi Tchaïkovski résumait-il son expérience de la composition. Reflet des transes du musicien, une sélection de ses Romances, tour à tour tristes et passionnées, viendra en beauté – russe – conclure ce concert.
Textes chantés et traductions Jean-Baptiste Pergolèse Se tu m’ami Poème de Paolo Rolli Francesco Durante Danza, Danza Se tu m’ami, se sospiri Si tu m’aimes, si tu soupires Paroles attribuées à Lorenzo Pagans Sol per me, gentil pastor, Seulement pour moi, doux berger, Ho dolor de’ tuoi martiri, J’ai de la peine pour ta souffrance, Danza, danza, fanciulla, Danse, danse, jeune fille, Ho diletto del tuo amor, Je me réjouis de ton amour, al mio cantar, sur mon chant, Ma se pensi che soletto Mais si tu penses que je ne dois danza, danza fanciulla gentile, danse, danse, gentille jeune fille, Io ti debba riamar, Aimer que toi, al mio cantar. sur mon chant. Pastorello, sei soggetto Petit berger, tu es susceptible Gira leggera, sottile al suono, Tourne, légère, délicate, Facilmente a t’ingannar. De te décevoir toi-même. al suono dell’onde del mar. au son des vagues de la mer. Senti il vago rumore Écoute le charmant bruit Bella rosa porporina La belle rose pourpre dell’aura scherzosa de la brise plaisante, Oggi Silvia sceglierà, Choisira Silvia aujourd’hui, che parla al core qui parle au cœur Con la scusa della spina Avec l’excuse de ses épines, con languido suon, avec une musique langoureuse, Doman poi la sprezzerà. Demain, alors, elle la méprisera. e che invita a danzar et qui t’invite à danser Ma degli uomini il consiglio Mais le conseil des hommes, senza posa, senza posa, sans répit, sans répit, Io per me non seguirò. Je ne le suivrai pas. che invita a danzar. qui t’invite à danser. Non perché mi piace il giglio Ce n’est pas parce que j’aime le lys Danza, danza, fanciulla gentile, Danse, danse, jeune fille, Gli altri fiori sprezzerò. Que je mépriserai les autres fleurs. al mio cantar. sur mon chant. Antonio Cesti Christoph Willibald Gluck Intorno all’idol mio (1656) O del mio dolce ardor (1770) Extr. de Orontea, livret de Giovanni Filippo Apolloni d’après Giacinto Andrea Cicognini Extr. de Paride e Elena, livret de Ranieri de Calzabigi Intorno all’idol mio Autour de mon idole, O del mio dolce ardor bramato oggetto, Oh cher objet de ma douce ardeur, Spirate pur, spirate, Soupirez, soupirez, L’aura che tu respiri, alfin respiro. L’air que tu respires enfin je respire. Aure, Aure soavi e grate. Ô vents suaves, gracieux. Ovunque il guardo io giro Où que je tourne mon regard E nelle guancie elette Et sur ses adorables joues Le tue vaghe sembianze Tes traits gracieux Baciatelo per me, cortesi, cortesi aurette! Embrassez-le pour moi, brises courtoises ! Amore in me dipinge: En moi peignent l’amour : Il mio pensier si finge Ma pensée imagine Al mio ben, che riposa À mon bien, qui repose Le più liete speranze; Les plus belles espérances ; Su l’ali della quiete, Sous les ailes de la tranquillité, E nel desio che così m’empie il petto Et dans le désir qui ainsi m’emplit la Grati, grati sogni assistete Versez des songes gracieux Cerco te... chiamo te... spero e sospiro. poitrine E il mio racchiuso ardore, svelate gli per Et faites-lui pour moi l’aveu de ma Je te cherche... je t’appelle... j’espère et je me, tendresse, soupire. O larve, o larve d’amore! Ô visions d’amour !
Benedetto Giacomo Marcello Ô ma belle rebelle (1850) Où voulez-vous aller ? (1839) Quella fiamma che m’accende Poème de Jean-Antoine de Baïf Poème de Théophile Gautier Auteur anonyme Ô ma belle rebelle ! Dites, la jeune belle, Il mio bel foco, Ma belle flamme, Las ! que tu m’es cruelle, Où voulez-vous aller ? o lontano o vicino ch’esser poss’io, aussi loin ou proche que je puisse être, Ou quand d’un doux souris, La voile ouvre son aile, senza cangiar mai tempre per voi, sans jamais changer d’ardeur, pour vous, Larron de mes esprits, La brise va souffler ! care pupille, arderà sempre. chères prunelles, brûlera toujours. Ou quand d’une parole, Mignardètement molle, L’aviron est d’ivoire, Quella fiamma che m’accende, Cette flamme qui m’enfièvre, Ou quand d’un regard d’yeux Le pavillon de moire, piace tanto all’alma mia, ravit tant mon âme, Fièrement gracieux, Le gouvernail d’or fin ; che giammai s’estinguerà. que jamais elle ne s’éteindra. Ou quand d’un petit geste, J’ai pour lest une orange, Tout divin, tout céleste, Pour voile une aile d’ange, E se il fato a voi mi rende, Et si la destinée à vous me rend, En amoureuse ardeur Pour mousse un séraphin. vaghi rai del mio bel sole, jolis rayons de mon soleil, Tu plonges tout mon cœur ! altra luce ella non vuole elle ne désire guère d’autre lumière Est-ce dans la Baltique ? nè voler giammai potrà. et jamais elle ne pourra en désirer d’autres. Ô ma belle rebelle ! Dans la mer Pacifique ? Las ! que tu m’es cruelle, Dans l’île de Java ? Quand la cuisante ardeur Ou bien est-ce en Norvège, Charles Gounod Qui me brûle le cœur Cueillir la fleur de neige Fait que je te demande, Ou la fleur d’Angsoka ? Prière (1876) À sa brûlure grande, Poème de Sully Prudhomme Un rafraîchissement Menez-moi, dit la belle, D’un baiser seulement. À la rive fidèle, Ah ! si vous saviez comme on pleure Si vous saviez quel baume apporte Ô ! ma belle rebelle ! Où l’on aime toujours. De vivre seul et sans foyers, Au cœur la présence d’un cœur, Las, que tu m’es cruelle, – Cette rive, ma chère, Quelquefois devant ma demeure Vous vous assoiriez sous ma porte Quand d’un petit baiser On ne la connaît guère, Vous passeriez. Comme une sœur. Tu ne veux m’apaiser. Au pays des amours. Si vous saviez ce que fait naître Si vous saviez que je vous aime, Me puissè-je un jour, dure ! Dans l’âme triste un pur regard, Surtout si vous saviez comment, Venger de ton injure ; Vous regarderiez ma fenêtre Vous entreriez peut-être même Mon petit maître Amour Comme au hasard. Tout simplement. Te puisse outrer un jour, Et pour moi langoureuse Il te fasse amoureuse Comme il m’a langoureux De toi fait amoureux. Alors, par ma vengeance Tu auras connaissance Quel mal fait du baiser Un amant refuser.
Au Rossignol (1867) Francis Poulenc Poème d’Alphonse de Lamartine Chanson d’Orkenise (1940) Fagnes de Wallonie (1940) Quand ta voix céleste prélude Et de ces doux sons où se mêle Poème de Guillaume Apollinaire Poème de Guillaume Apollinaire Au silence des belles nuits, L’instinct céleste qui t’instruit, Barde aîlé de ma solitude, Dieu fit ta voix, ô Philomèle ! Par les portes d’Orkenise Tant de tristesses plénières Tu ne sais pas que je te suis ! Et tu fais ton hymne à la nuit ! Veut entrer un charretier. Prirent mon cœur aux fagnes désolées Par les portes d’Orkenise Quand las j’ai reposé dans les sapinières Tu ne sais pas que mon oreille Ah ! ces douces scènes nocturnes, Veut sortir un va-nu-pieds. Le poids des kilomètres pendant que râlait Suspendue à ta douce voix, Ces pieux mystères du soir Le vent d’ouest De l’harmonieuse merveille Et ces fleurs qui penchent leurs urnes Et les gardes de la ville J’avais quitté le joli bois S’enivre longtemps sous les bois ! Comme l’urne d’un encensoir, Courant sus au va-nu-pieds : Les écureuils y sont restés « Qu’emportes-tu de la ville ? Ma pipe essayait de faire des nuages Tu ne sais pas que mon haleine Et cette voix mystérieuse – J’y laisse mon cœur entier. » Au ciel Sur mes lèvres n’ose passer, Qu’écoutent les anges et moi, Qui restait pur obstinément Que mon pied muet foule à peine Ce soupir de la nuit pieuse, Et les gardes de la ville La feuille qu’il craint de froisser ! Oiseau mélodieux, c’est toi ! Courant sus au charretier : Je n’ai confié aucun secret sinon une « Qu’apportes-tu dans la ville ? chanson énigmatique Ah ! ta voix touchante ou sublime Oh ! mêle ta voix à la mienne ! – Mon cœur pour me marier ! » Aux tourbières humides Est trop pure pour ce bas lieu ! La même oreille nous entend ; Cette musique qui t’anime Mais ta prière aérienne Que de cœurs, dans Orkenise ! Les bruyères fleurant le miel Est un instinct qui monte à Dieu ! Monte mieux au ciel qui l’attend ! Les gardes riaient, riaient. Attiraient les abeilles Va-nu-pieds la route est grise, Et mes pieds endoloris Tu prends les sons que tu recueilles L’amour grise, ô charretier. Foulaient les myrtilles et les airelles Dans les gazouillements des flots, Tendrement mariées Dans les frémissements des feuilles, Les beaux gardes de la ville Nord Dans les bruits mourants des échos ! Tricotaient superbement ; Nord Puis les portes de la ville La vie s’y tord Sérénade (1857, arr. 1864) Se fermèrent lentement. En arbres forts Poème de Victor Hugo Et tors Hôtel (1940) La vie y mord Quand tu chantes, bercée Ah ! le rire fidèle Poème de Guillaume Apollinaire La mort Le soir entre mes bras, Prouve un cœur sans détours… À belles dents Entends-tu ma pensée Ah ! riez, riez, ma belle Ma chambre a la forme d’une cage Quand bruit le vent Qui te répond tout bas ? Riez toujours ! Le soleil passe son bras par la fenêtre Ton doux chant me rappelle Mais moi qui veux fumer pour faire des Voyage à Paris (1940) Les plus beaux de mes jours… Quand tu dors, calme et pure, mirages Poème de Guillaume Apollinaire Ah ! chantez, chantez, ma belle, Dans l’ombre, sous mes yeux, J’allume au feu du jour ma cigarette Chantez toujours ! Ton haleine murmure Je ne veux pas travailler — je veux fumer. Ah ! la charmante chose Des mots harmonieux. Quitter un pays morose Quand tu ris, sur ta bouche Ton beau corps se revèle Pour Paris L’amour s’épanouit, Sans voile et sans atours… Paris joli Et soudain le farouche soupçon Ah ! dormez, dormez, ma belle, Qu’un jour S’évanouit. Dormez toujours ! Dut créer l’Amour
Sanglots (1940) Les Chemins de l’amour (1940) Piotr Ilitch Tchaïkovski Poème de Guillaume Apollinaire Paroles de Jean Anouilh pour sa pièce de théâtre Léocadia Pourquoi ? (1869) Sérénade de Don Juan (1878) Notre amour est réglé par les calmes (Отчего) (Серенада Дон Жуана) étoiles Les chemins qui vont à la mer Poème de Lev Mey d’après Heinrich Heine Poème d’Alekseï Nikolaïevitch Tolstoï Or nous savons qu’en nous beaucoup Ont gardé de notre passage d’hommes respirent Des fleurs, des feuilles et l’écho sous leurs Pourquoi donc les roses sont-elles si Les cimes dorées d’Alpujarra Qui vinrent de très loin et sont un sous nos arbres pâles ? la lointaine s’éteignent. fronts De nos deux rires clairs. Ô mon amour, dis-moi pourquoi, Sors, ma bien-aimée, C’est la chanson des rêveurs Pourquoi donc les herbes sont-elles si à l’appel pressant de ma guitare ! Qui s’étaient arraché le cœur Hélas, des jours de bonheur, vertes, Et le portaient dans la main droite Radieuses joies envolées, Les violettes bleues si muettes ? Qui dira qu’une autre est égale à toi ici Souviens-t’en cher orgueil de tous ces Je vais sans retrouver traces dans mon tous, tous, je les défie tous souvenirs cœur. Pourquoi donc le chant si plaintif à une bataille mortelle, De l'alouette monte-t-il dans le ciel ? brûlé par mon amour ! Des marins qui chantaient comme des Chemins de mon amour, Pourquoi donc s'élève de la balsamite conquérants Je vous cherche toujours. Un parfum de fleur fanée ? Du clair de lune, le ciel a rougi, Des gouffres de Thulé des tendres cieux Chemins perdus vous n’êtes plus Ô Nicetta, sors au plus vite sur ton balcon ! d’Ophir Et vos échos sont sourds. Pourquoi donc l'éclat du soleil sur le pré Des malades maudits de ceux qui fuient Chemins du désespoir, Est-il si froid et si chagrin ? De Séville à Grenade, leur ombre Chemins du souvenir, Pourquoi donc la terre est-elle si grise dans la sombre douceur nocturne Et du retour joyeux des heureux émigrants Chemins du premier jour, Et déserte comme une tombe ? les sérénades se font entendre De ce cœur il coulait du sang Divins chemins d’amour. et le cliquetis des épées. Et le rêveur allait pensant Pourquoi suis-je moi-même morbide et À sa blessure délicate Si je dois l’oublier un jour, maussade ? Autant de sang que de chants coulent Tu ne briseras pas la chaîne de ces causes La vie effaçant toute chose, Dis-moi, ma chère bien-aimée, pour les dames séduisantes, Et douloureuse et nous disait Je veux dans mon cœur qu’un souvenir Ô dis-moi, mon amour, préférée de mon moi, je donnerai tout, tout, pour la plus Qui sont les effets d’autres causes Repose plus fort que l’autre amour. cœur, belle : Mon pauvre cœur mon cœur brisé Pourquoi m'as-tu quitté ? mon sang et mon chant. Pareil au cœur de tous les hommes Le souvenir du chemin, Voici voici nos mains que la vie fit esclaves Où tremblante et toute éperdue, Du clair de lune, le ciel a rougi, Est mort d’amour ou c’est tout comme Un jour j’ai senti sur moi brûler tes mains. Ô Nicetta, sors au plus vite sur ton balcon ! Est mort d’amour et le voici Ainsi vont toutes choses, Chemins de mon amour, Arrachez donc le vôtre aussi Je vous cherche toujours. Et rien ne sera libre jusqu’à la fin des Chemins perdus, temps Vous n’êtes plus Laissons tout aux morts Et vos échos sont sourds. Et cachons nos sanglots Chemins du désespoir, Chemins du souvenir Chemins du premier jour, Divins chemins d’amour.
C’était au début du printemps (1878) Pendant une fête brillante (1878) Que le jour règne (1880) (То было раннею весной) (Средь шумного бала, случайно) (День ли карит) Texte de Alekseï Nikolaïevitch Tolstoï Texte de Alekseï Nikolaïevitch Tolstoï Poème d’Alexeï Apoukhtine C'était au début du printemps, Pendant une fête brillante, Que le jour règne, que ce soit le silence de l'herbe se montrait à peine, je te rencontrai par hasard la nuit, les ruisseaux coulaient, il ne faisait pas Sans voir ton visage qu’un voile cachait, Que ce soit dans un rêve, ou dans le trop chaud, même pas un regard. combat quotidien, les bosquets devenaient verts ; Où que j’aille, ma vie est remplie Mais sous la dentelle légère, D’une seule pensée, d’une seule idée, Le pipeau du berger dans le matin je pus deviner tes beaux yeux Seulement de toi ! ne chantait pas encore d'une voix sonore, Et ta voix sonore et pure revit dans la forêt les enroulements dans mon oreille et dans mon cœur. Les fantômes du passé ne me font plus des fougères étaient encore serrés ; peur, Ta taille était souple et charmante, Mon cœur est à nouveau rempli d’amour, C'était au début du printemps, ton air gracieux et rêveur. Foi, rêves et paroles nobles, et à l'ombre des bouleaux, L’accent de ton rire candide Tout ce qui est bon et saint dans le cœur, quand devant moi avec un sourire, en moi toujours résonnera. Tout vient de toi ! tu as baissé les yeux... Et quand je suis seul, triste, Que mes jours montrent de la joie ou de En réponse à mon amour pour toi Dans l’obscurité de la nuit, la tristesse, tu as baissé les yeux... je vois tes beaux yeux briller, tendres, Que ma vie se termine tôt ou tard, Ô vie ! ô forêt ! ô lumière du soleil ! J’entends une bien douce voix. Je sais que dans la tombe Ô jeunesse ! ô espoirs ! Mes pensées, sentiments, chants et force, Et dans mon sommeil, je vois Tout sera de toi ! J'ai pleuré devant toi, ton image passer comme un rêve brillant. en regardant ton doux visage ; Serait-ce l’amour ? Je l’ignore. c'était au début du printemps, Mais oui, ce doit être l’amour ! et à l'ombre des bouleaux ! C'était le matin de notre vie ! Ô bonheur ! ô larmes ! Ô forêt ! ô vie ! ô lumière du soleil ! Ô fraîche senteur des bouleaux !
Repères biographiques Marie-Nicole Lemieux contralto Olivier Godin piano Que Marie-Nicole Lemieux brille aujourd’hui Pianiste, chef d’orchestre et organiste, au firmament du chant mondial n’a rien de Olivier Godin mène une brillante carrière de surprenant : la chanteuse, comme la femme, concertiste, de chambriste et de pédagogue au rayonnent de cette aura qui n’appartient Canada et à l’étranger. Vos prochains concerts : qu’aux plus grandes ! Elle poursuit une carrière internationale qui la mène sur les plus grandes scènes du monde : En récital, il collabore avec de nombreux artistes lyriques, tels que Frédéric Antoun, Pascale Beaudin, Marc Boucher, Julie New York, Milan, Londres, Paris, Salzbourg, Boulianne, Gordon Bintner, Russell Braun, Zurich, Vienne, Madrid… Donna Brown, Thomas Dolié, Étienne Dupuis, L’ampleur de sa voix et sa ligne Antonio Figueroa, Julie Fuchs, Karina Gauvin, Quatuor Jérusalem magnifiquement tenue, alliées à une virtuosité sans faille ainsi qu’à son sens des nuances et du théâtre, lui permettent de triompher dans Hélène Guilmette, Wolfgang Holzmair, Aline Kutan, Dominique Labelle, François Le Roux, Michèle Losier et Sylvia Schwartz. Mozart, Chostakovitch, Ravel divers répertoires. Son début de carrière est Comme chambriste, on a pu l’entendre aux côtés des pianistes Michel Béroff, Suzanne marqué par la musique baroque : Orphée, 22 MARS 20H Giulio Cesare, Ariodante, Orlando Furioso, Blondin, Myriam Farid et François Zeitouni, Salomon, etc. Rapidement, l’évolution de sa du violoncelliste Stéphane Tétreault et de voix lui permet d’aborder le répertoire français l’hautboïste Louise Pellerin. du XIXe siècle (Les Troyens, Samson et Dalila, Sa discographie comprend des intégrales Carmen...), Rossini (Guillaume Tell, Tancrède, des mélodies de Poulenc, Fauré, Duparc et Éric Le Sage, L’Italienne à Alger...) ou encore Verdi (Falstaff, Le Trouvère, Un bal masqué…). Parallèlement à sa carrière scénique, Marie- Dutilleux, un disque de mélodies et œuvres pour piano de Jolivet, les œuvres complètes pour deux pianos de Rachmaninov, les Liebeslieder Daishin Kashimoto, Nicole Lemieux est également invitée à chanter le grand répertoire symphonique avec des orchestres prestigieux et des chefs de renom Walzer de Brahms ainsi qu’un disque solo des œuvres pour piano d’Émile Pessard (première mondiale). Il complète actuellement une Claudio Bohórquez tels que William Christie, Myung-Whun Chung, Charles Dutoit, Ivan Fischer, Mikko Franck, Daniele Gatti, Bernard Haitink, Daniel Harding, intégrale des 320 mélodies de Jules Massenet pour ATMA Classique. Nommé professeur au Conservatoire de Takemitsu, Ravel, Schubert Paavo Järvi, Bernard Labadie, Louis Langrée, Kurt Masur, Kent Nagano, John Nelson, Yannick musique de Montréal à l’âge de 25 ans, Olivier Godin y a été responsable de l’Atelier d’opéra 16 MAI 20H Nézet-Séguin, Gianandrea Noseda, Antonio pendant près de 15 ans. Il y travaille toujours Pappano, Vasily Petrenko, Michel Plasson, comme chef de chant. Il enseigne également Michael Schønwandt, Pinchas Steinberg et à l’École de musique Schulich de l’Université Pinchas Zukerman. McGill en tant que master coach et professeur L’étendue de sa palette vocale en fait aussi une de diction lyrique française. Il participe à de récitaliste hors pair, interprète reconnue de la nombreuses académies d’été à titre de chef mélodie française, russe, et du lied allemand. de chant et professeur d’accompagnement Toute la saison sur opera-lille.fr Sa discographie riche et variée a souvent vocal pour pianistes. En 2017, il cofonde avec été récompensée, et elle débute en 2017 une Richard Turp l’Académie vocale internationale Photographie Christophe Urbain collaboration avec Warner Classics. de Lachine. Marie-Nicole Lemieux est chevalier de l’Ordre Menant en parallèle une carrière d’organiste, national du Québec, compagne des Arts et on peut l’entendre régulièrement à Montréal des Lettres du Québec, membre de l’Ordre à la basilique-cathédrale Marie-Reine-du- du Canada et de l’Ordre de la Pléiade. Elle Monde, où il assiste la titulaire Hélène Dugal. est également docteur honoris causa de Il donne des récitals d’orgue au Canada, en opera-lille.fr l’Université du Québec à Chicoutimi. France et en Suède.
Restauration Bar d’entracte L’Opéra de Lille, Théâtre lyrique d’intérêt national, est un établissement public de coopération culturelle financé par : Avant le spectacle, au bar de la Rotonde À l’entracte, dans le Grand foyer avec Marie et Lulu avec Méert Dans le cadre de la dotation de la Ville de Lille, l’Opéra de Lille bénéficie du soutien du Casino Barrière L’Opéra de Lille remercie pour leur soutien ses mécènes et partenaires GRAND MÉCÈNE MÉCÈNES EN COMPÉTENCES Aux côtés de l’Opéra de Lille depuis son ouverture MÉCÈNE EN NATURE en 2004, le CIC Nord Ouest apporte un soutien spécifique aux productions lyriques. MÉCÈNE PRINCIPAL PARTENAIRES ASSOCIÉS MÉCÈNES DES RETRANSMISSIONS OPÉRA LIVE PARTENAIRES MÉDIAS MÉCÈNES ASSOCIÉS AUX ATELIERS DE PRATIQUE VOCALE FINOREILLE MÉCÈNE ÉVÈNEMENT MÉCÈNE ASSOCIÉ L’Opéra de Lille remercie également Patrick et Marie-Claire Lesaffre, passionnés d’art lyrique, pour leur fidèle soutien. Conception graphique Jean-Baptiste Cagny - Couverture Christophe Urbain pour Belleville, 2021
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