MICRO FICTION Des histoires imaginées à partir des photographies d'Erik Johansson Deuxième groupe

MICRO FICTION
Des histoires imaginées à partir des photographies d’Erik Johansson
                        Deuxième groupe

                    4 eme1 STV   CDI   2021 / 2022

L’ARCHE DE NOÉ

TWING...TINNG...TWWIINNG...TIINNNG... !

Je me réveille difficilement comme d’habitude.
Toujours accueilli par ce bruit assourdissant créé par les cloches et le clapotis des
vagues sur les parois de l’arche.
Décidément, je ne m’y ferai jamais…

Après m’être habillé, je décide d’ouvrir mes volets.
A peine ouverts, une lumière aveuglante s’engloutit dans toute la pièce, chassant au
passage les ombres qui y étaient installées depuis un temps indéfini.
Cette lumière qui réchauffait les cœurs, les maisons, l’ambiance… et qui fut si
longtemps attendue.

Je me jetais dehors (pas par la fenêtre bien sûr.) Revigoré comme jamais je ne le fus et
comme jamais je ne le serai plus dans mon existence.
Je courus à la maison du père Lucius. Qui venait à peine de se réveiller.
Il me reçut avec surprise. Après qu’il eut ouïe dire de la nouvelle, il se précipita à la fenêtre
encore fermée et l’ouvrit d’un geste rapide. En voyant les rais de lumière, il resta quelques
minutes immobile et finalement jura dans un vieux patois :
« C’té vieux fous dé Noé avét résson. » (Ce vieux fou de Noé avait raison.)

                                                                                      Mathurin

L’ASPIRATEUR A ÉTOILES

Karim, un astronaute de 32 ans, était partit en mission avec son équipe.
Il s’était échoué sur une planète et pour rentrer chez lui, il avait besoin d’étoiles, car
l’énergie des astres lui servait de carburant.
Ce matin-là, comme tous les matins, il aspira les étoiles pour les voler.
Il les attrapait avec son Dyson 6969.
Malheureusement, Il aspira un satellite qui cassa l’aspirateur d’étoiles et il dut chercher
partout les matériaux pour le réparer.

Sur cette planète, il y avait des créatures comme des golems, des gobelins et des
boulistes (de grands ogres violets avec des grandes oreilles et des piercings).
Pendant ses recherches, il tomba nez à nez avec le chef de tous les clans .Celui-ci
proposa à Karim tous les matériaux dont il avait besoin mais en échange, il devait
emmener un petit gang de gobelins, un golem et un bouliste avec lui.
L’astronaute accepta.
Alors, tous les clans l’aidèrent à réparer son aspirateur d’étoiles ainsi que sa grande
fusée. Les réparations durèrent 7 jours.

Une fois la fusée dans l’espace direction la terre, l’astronaute regarda dans son
rétroviseur et vit les gobelins sourirent. Ce qui ne leur arrivait jamais.

Aussitôt , il eut un très mauvais pressentiment…

                                                                Diane, Valentin et François

LE CHEMIN DE L’ECOLE

Ce matin, Maxence est très embarrassé. Il a oublié ses chaussures.
 Il fait beau comme tous les matins à Micromania. Il attend Monsieur Karasuma, le conducteur du
bateau scolaire. Son bateau-Mania est prêt. Ah ! Le bateau remorqueur scolaire arrive. Il
accroche sa ficelle rouge au remorqueur et s’installe dans son bateau de papier. Grâce à la
coque spéciale, Maxence ne coule pas. Il aperçoit son ami Boris, dans son bateau dix mètres plus
loin, qui lui fait signe. L’eau est belle aujourd’hui. En la regardant attentivement, il aperçoit, au
fond de la rivière une forme indistincte…

En un éclair, un énorme poisson surgit des profondeurs et renverse son fébrile bateau de papier,
puis retourne dans l’eau ! Monsieur Karasuma stoppe le bateau et tend une perche à Maxence.
Le conducteur à l’habitude de ces incidents. Maxence s’est fait renverser par un Aquagemme,
une espèce protégée à Micromania en raison de la valeur de ses écailles de diamants.

 Le garçon sera obligé d’amener son bateau au papetier de l’école afin qu’il le répare. Il rougit à
l’idée d’arriver à l’école sans embarcation. La rivière a pour nom Iris, en hommage à la déesse
de la mer, et elle est le seul chemin pour se rendre à la seule école de Micromania, Minerve.
Maxence aperçoit au loin les tours de son école ornées d’étendards représentant trois iris. Cinq
minutes après, il est sur le quai principal. Il entre et part se ranger dans son rang pour rejoindre
sa classe, il est en CE2.

Boris se moque gentiment de ses pieds nus.
 Le directeur de Minerve est un bien étrange personnage. Ici, comme vous le savez,
tout le monde est six fois plus petit. Le directeur est une exception : Au lieu de faire
trente centimètres il en fait dix ! On le surnomme gentiment « Nuage », ce qui est
totalement faux, car c’est en vérité un vrai diable ! Du haut de ses 594 ans (la durée de
vie moyenne est de 600 ans), il se prend encore pour un jeune athlète.
Bref, voilà notre vie à Micromania !

                                                                   Bartholomé et Charles

LE GRENIER SANS FIN…

Un beau matin d’été, Jean Jacques pleurait sur son canapé. Il venait de se séparer de sa
femme. Il décida dans un élan de colère de ranger tous ses tableaux, ses photos et ses
images dans son grenier.
Le lendemain, jour de son anniversaire, il acheta des guirlandes pour décorer sa
maison.
Puis, il monta au grenier et tomba sur les tableaux de sa femme et ses vinyles préférés.
Il prit le temps de s’arrêter pour les écouter et regarder les toiles peintes à l’huile. Des
larmes coulèrent sur ses joues. Il repensa à sa peau douce et aux beaux souvenirs
qu’ils avaient eus ensemble. Il aurait aimé la tenir dans ses bras.

En levant la tête, il découvrit une trappe qu’il n’avait jamais vue auparavant. Il prit son
échelle et l’ouvrit. Il monta et observa quelle chose à couper le souffle : L’endroit était
identique à celui qu’il venait de quitter.
Désespéré d’être pris au piège dans son grenier, il décida de continuer son chemin par
l’autre trappe. Il remarqua alors que ce grenier était sans fin.
Il mit un autre vinyle sur la platine, intitulé « elle ne t’aime pas » ….
Il eut l’impression que les paroles de la chanson lui faisaient passer un message de la part
de sa femme.
Pour se changer les idées, il installa les guirlandes.
Puis, des heures, des jours, des mois passèrent…

Quelques années plus tard, la trappe du grenier s’ouvrit. Un jeune homme qui
souhaitait visiter la maison, apparut. Il grimpa dans le grenier et découvrit un corps
blanc au milieu des vinyles et des mouchoirs remplis de larmes.
A son tour, ce jeune homme aperçut, au-dessus de lui, une trappe ….

                                                                         Noémie et Thaïs