Miroir, mon beau miroir ! - Galerie Carole Decombe
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Miroir, mon beau miroir ! Exposition du jeudi 6 juin au jeudi 4 juillet 2019 Vernissage le jeudi 6 juin, à partir de 18h A l’occasion de « Voyages », l’événement annuel du Carré Rive Gauche, la galerie Carole Decombe vous invite à un voyage onirique à travers les miroirs, au fil du temps, des styles et des techniques; une invitation à un voyage esthétique afin de trouver dans leurs reflets « ..Ordre et beauté, Luxe, calme et volupté ». Le miroir, objet souvent très raffiné, est devenu vite indispensable, un objet incontournable des arts décoratifs. Du 6 juin au 4 juillet, notre sélection promet de faire rêver, si les reflexions seront souvent troubles, éthérées, ce sera un beau voyage loin des contingences et lourdeurs du réel. Du miroir XVIIe italien aux créations contemporaines des frères Reese, les miroirs choisis s'épanouiront dans cet écrin capsule qu'est la galerie rue de Lille.
MIROIR, MON BEAU MIROIR ! LE MIROIR, histoire. Le miroir est un instrument dans lequel on peut voir son image réfléchie. Ainsi, le tout premier des miroirs n’est autre que la simple surface réfléchissante de l’eau, c’est la source dans lequel se mire Narcisse ou les bols d’eau utilisés dans les rituels divinatoires antiques. En tant qu’objet, les premiers miroirs sont des disques de métal ou de pierre polis - le bronze, la pyrite. Ils sont généralement de petite taille, à poser sur une table ou muni d’un manche. Ils sont employés dès l’Antiquité; en Grèce, leur utilisation est réservée aux femmes. Plus tard, à Rome, ils sont en or ou argent, et leur taille peut être bien plus importante. Aux IIe et IIIe siècles, on trouve quelques exemples d’objets en verre soufflé doublé d’une couche de plomb, c’est le début de la technique du miroir telle qu’on l’entend aujourd’hui. Mais c’est réellement au Moyen-âge qu’apparaissent les miroirs en verre. Ils sont bombés, l’image qu’ils renvoient en est donc déformée. Ce sont de petits objets très précieux, qui sont réservés aux princes et aux élites, et que l’on conserve dans des écrins d’ivoire. A la Renaissance, la technique continue de se perfectionner. Le miroir est désormais plat. Le verre n’est plus seulement enduit d’un tain de plomb, mais d’un alliage d’étain et de plomb. Les centres de production se développent en Lorraine, en Allemagne et en Italie. C’est dans ce pays, dans la Venise du XVIè siècle, que des progrès décisifs sont faits avec l’apparition des miroirs au mercure - le mercure garantie la tenue de la couche d’étain. Le miroir a désormais une qualité parfaite et pendant longtemps les productions « Through the Looking Glass », Nicolas et Sébastien italiennes sont inégalées. Il faut Reese, 2018. attendre le XVIIe siècle pour que la France et la Manufacture des Glaces, créée par Colbert (aujourd’hui Saint-Gobain), viennent concurrencer Venise en produisant des miroirs de très grande taille, chose rendue possible grâce au coulage du verre sur table. Dès la fin du XVIIe siècle, le miroir est devenu un objet de nécessité et la plupart des intérieurs en sont pourvus. Depuis, il n’a cessé d’inspirer les artistes, de Mansart à Daniel Buren ou Anish Kapoor en passant par Guimard ou Gaudi… Galerie Carole Decombe - 30 rue de Lille 75007 Paris - 01 40 20 00 12 - wwww.galeriecaroledecombe.com
MIROIR, MON BEAU MIROIR ! LE MIROIR, fonction et symbolique. L’ étymologie du mot miroir vient du latin mirare, signifiant "regarder attentivement ». Le miroir offre une double réflexion : au delà de son pouvoir optique, il invite à une réflexion sur soi, son identité. C’est un outil de compréhension de soi et du monde autour de soi. Il invite à la contemplation, il intrigue, il questionne. Pas étonnant alors que de nombreux symbolismes y soient attachés. Le miroir révèle le visible et l’invisible, le monde au-delà du tangible. Dès l’Antiquité, Il est utilisé dans les rituels de divination. On y prédit l’avenir. C’est la catoptromancie que l’on retrouve dans les mythes et contes, le plus connu étant Blanche- Neige des frères Grimm. Miroir italien d’Aldo Tura, années 1950. Le miroir est également considéré comme un portail vers un autre monde, un passage entre le réel et l’irréel, vers des pays chimériques. Chez Lewis Caroll, c’est lui qui mène Alice au Pays des merveilles. « Ometepe », Nicolas et Sébastien Reese, 2018. Galerie Carole Decombe - 30 rue de Lille 75007 Paris - 01 40 20 00 12 - wwww.galeriecaroledecombe.com
MIROIR, MON BEAU MIROIR ! C’est aussi un lien vers l’au-delà. Il est associé aux âmes, le reflet qu’on y voit c’est une part de notre âme capturée. C’est pourquoi briser un miroir est signe de malheur, car c’est briser une part de son âme. C’est aussi pour cela que dans certaines traditions, l’on couvre les miroirs d’une maison après un décès, afin que l’âme du défunt n’y soit emprisonnée et hante le miroir. Miroir réflecteur suédois, vers 1820. Avec Miroir, mon beau miroir, la galerie propose un voyage à travers cet objet, en présentant plusieurs modèles d’époques différentes (dont certains seront prêtés par des galeries confrères du Carré Rive Gauche) - des miroirs au mercure du XVIIe siècle aux créations de Nicolas et Sébastien Reese. Ces deux artistes contemporains réinventent le miroir, ils jouent avec les formes et travaillent le décor au revers du verre par la peinture, les oxydations… Plus que des objets, ce sont des oeuvres d’art aux titres évocateurs. « Ometepe », « Paglia Orba », « Through the looking Glass » racontent des histoires, nous invitent au voyage. Galerie Carole Decombe - 30 rue de Lille 75007 Paris - 01 40 20 00 12 - wwww.galeriecaroledecombe.com
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