Nora Teylouni Portfolio de photographie - Nora Teylouni Photography

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Nora Teylouni Portfolio de photographie - Nora Teylouni Photography
Nora Teylouni

Portfolio
de photographie

         biographie

         Après mon bachelor en arts visuels à la HEAD
         de Genève, j’ai étudié la photographie au CEPV
         de Vevey. Tout au long de mon travail
         photographique, je tente d’explorer les thèmes
         de l’exil et du retour au pays. Issue d’une famille
         syrienne, je me suis interrogée sur les possibilités
         de résilience des immigrés avec “Correspondances”
         (2010) qui présente un portrait intime de mon
         grand-père, réfugié en Suisse. Puis avec d’autres
         projets comme “Tous ces printemps qu’il reste
         à voir” (2017), reportage sur la communauté
         musulmane de Varsovie, ou “Il faut marcher” (2018),
         un projet documentaire sur la migration
         sénégalaise en Grèce. Guidée par mes réflexions
         sur le déracinement et le réenracinement
         ailleurs, sur la façon dont l’appartenance à un
         territoire peut être défait ou inventé dans un
         changement constant, le portrait photographique
         m’a permis de créer un sentiment à la fois
         étranger et familier entre le modèle et le spectateur.
         Cette ambiguïté renvoie à la perception de
         l’autre, exotisme imaginaire ou miroir de nous-
         même.
Nora Teylouni Portfolio de photographie - Nora Teylouni Photography
Nora Teylouni-Kasmi
                       www.norateylouni.com                                                  24.03.1987 - suisse
                       +4178 676 86 70                                                       30, rue Baulacre
                       nteylouni@gmail.com                                                   CH-1202 Genève

EXPOSITIONS

2019		        Quarante-sept jours ― Association La Galerie, Genève
2019		        Keur Ulysse ― Maison de quartier de la Jonction, Genève

EXPOSITIONS COLLECTIVES

2019		        De retour d’Ostranenie, un cabinet de curiosités ― La Julienne, Genève
2019		        Les 5 ans du H107 ― H107, Genève
2019		        Tous d’ailleurs, tous d’ici ― Maison internationale des association, Genève
2018		        Prix Photoforum ― Centre Pasquart, Bienne
2018		        Handful of strange ― CEPV, Vevey
2017		        Les Nuits photographiques d’Essouira #02 ― Rabat, Maroc
2017		        Where fiction ends ― CEPV, Vevey
2017		        Hit de back of your Head ― Varsovie, Pologne
2017		        Evidences du réel, La photographie face à ses lacunes ― Musée d’art Pully

PUBLICATIONS

2020		        Campagne Ne rien faire n’est pas une option, MSF
2019		        Archithese magazine
2019		        Nora et Youcef, la photo pour retrouver la mémoire, L’Illustré, Mai 2019

PRIX

2019		        Coup de coeur du Prix photographie Le couloir de Camille
2018		        Finaliste du Prix Photoforum Pasquart
2018		        Premier prix de la Formation supérieure en photographie (CEPV)
2017		        Finaliste du festival Les Nuits photographiques d’Essouira

EXPÉRIENCES PROFESSIONNELLES

2019		        Assistante multimedia ― Médecins Sans Frontières, Genève
2019		        Photographe ― Project “Sédiments du bonheur”, Centre Pasquart et Service culturel de
		            Plan-les-Ouates
2018		        Assistante photographe ― L’Illustré, Suisse
2016-18       Educatrice ― Département de l’instruction publique, Genève
2011-18		     Photographe ― Spectacles musique et danse, Suisse
2015		        Animatrice d’ateliers créatifs ― Indépendante, Suisse et Grèce
2015		        Photographe ― Résidence avec la danseuse Sarah Dell’ava, Genève
2014		        Enseignante d’art et de français ― ESL, Leysin
2013		        Assistante administrative ― Centre d’édition contemporaine, Genève
2009		        Photographe ― RSR, Montreux Jazz Festival et Paléo Festival

FORMATION

2018		        Formation supérieure en photographie, CEPV, Vevey
		            Diplôme : Il faut marcher, Quarante-sept jours
		            Mémoire : Mon exotisme : La photographie et les rapports d’altérité entre l’Occident et l’Afrique.
2016 		       DAEFLE
2012		        Bachelor en art visuels, spécialisation Art média, Head, Genève
Nora Teylouni Portfolio de photographie - Nora Teylouni Photography
Publications

   Photo-theoria 36, janvier-mars 2019

       © Nora Teylouni, de la série Sédiments du bonheur, 2019. Courtesy de l'artiste

       Nora Teylouni. Sédiments du bonheur
       La julienne, Maison des arts et de la culture, Plan-les-Ouates, 14.03. - 12.04.2019
       www.plan-les-ouates.ch

       Chacun conserve sur les murs de sa maison, sur l’écran de son téléphone portable ou au fond de son
       portemonnaie, des images précieuses associées au bonheur, que l’on aime contempler et même porter sur
       soi. Le réflexe de photographier des moments heureux et des êtres chers est profondément ancré en nous,
       et les liens entre photographie, mémoire et bonheur, aussi étroits et complexes.
       C’est sur la base de cette réflexion que Photoforum Pasquart, l’une des principales institutions suisse
       consacrée à la photographie contemporaine, a créé l’exposition Sédiments du bonheur, d’abord lors des
       Journées photographiques de Bienne et maintenant à Plan-les-Ouates. À travers les témoignages et les
       réflexions de séniors de la Commune, photographies et films seront mis en scène à la galerie de La julienne,
       dans un intérieur reconstitué. Des morceaux de vie pour explorer les liens entre photographie, mémoire et
       bonheur et mettre en avant le point de vue d’un groupe de personnes souvent peu visibles et entendues.

                                                                                        Photo-Theoria #36 • 03.2019 • P.106
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“Si loin, si proche”, L’Illustré n°20, 15 mai 2019

                          Le VÉCU

                                SI LOIN,
                                SI PROCHE
                                Lorsque Youcef émerge du coma à la suite d’un grave
                                accident, il ne reconnaît pas sa compagne, Nora. Pour
                                tenter de le saisir dans l’entre-deux où il se trouve,
                                la jeune photographe va s’emparer de son appareil
                                photo. Aujourd’hui, elle se confie sur sa démarche.
                                PHOTOS NORA TEYLOUNI – TEXTE ALBERTINE BOURGET

                                                                                                                   47
                                M
                                                                        – Et tu as d’autres souvenirs?
                                                                        – On laissait les vélos dans le ga-
                                                                        rage en bas. Sa mère vivait juste en

                                                   ercredi 13 dé-
                                                                        face.
                                                                        – Elle était comment, sa mère?
                                                                                                                  JOURS
                                                                                                                    LA DURÉE DE
                                cembre 2017, il regarde une photo-      – Je ne sais plus…
                                                                                                                L’HOSPITALISATION
                                                                                                                                                                                                                                                                 «C’était étrange
                                graphie de sa chambre et lui dit:
                                «Je connais cet appartement. Une
                                                                        – Et la fille était brune ou blonde?
                                                                        – Je ne sais plus…                           DE YOUCEF                                                                                                                               de photographier Youcef
                                fille y habite.                         – Comment elle s’appelait?               EST AUSSI LE NOM                                                                                                                             alors qu’il n’était pas
                                                                                                                    DONNÉ À LA
                                – Oui, c’est vrai. Tu te souviens de
                                cette fille?
                                                                        – Je ne m’en souviens plus…»
                                                                           Ce dialogue est celui d’un jeune         SÉRIE DE SES                                                                                                                               lui-même. J’essayais
                                – Non, je ne me souviens pas d’elle.    couple, tel qu’elle l’a retranscrit.    47 PORTRAITS PAR                                                                                                                                   de l’attraper»
                                Dans son appartement, il y avait        Elle, c’est Nora, 32 ans, photo-           SA COMPAGNE.                                                                                                                                   NORA TEYLOUNI, PHOTOGRAPHE
                                trois cactus. La cuisine était près     graphe genevoise. Lui, c’est                                                                                                                                                                ET COMPAGNE DE YOUCEF
                                de la porte d’entrée et il y avait un   Youcef, 28 ans, musicien arrivé
                                porte-manteau à gauche.                 d’Algérie un an plus tôt. Ils ont
                                – Tu vivais là-bas?                     fait connaissance un soir de sep-
                                – Non, mais je crois que j’y allais     tembre 2017, lors d’un concert où
                                très souvent. On passait du temps       il se produisait. «Trois jours plus
                                tous les deux, parfois beaucoup de      tard, je commençais à le photo-
                                temps sans voir personne d’autre.       graphier», sourit aujourd’hui la
                                On cuisinait ensemble. J’appelais       jeune femme. Elle va passer plu-
                                avant d’arriver chez elle pour sa-      sieurs jours à «le mitrailler, à ap-
                                voir ce que je devais apporter.         privoiser son physique, ses 

                            46 L’ILLUSTRÉ   20/19                                                                                                                                                                                                                                                 L’ILLUSTRÉ 20/19 47

                                C       M       Y       K                                                                                                                                                                                                                               C       M       Y       K

     Le VÉCU

                                                                                                                                                                             photographier quelqu’un que                                                                      choisira 47 clichés, chiffre symbo-
                                                                                                                                                                             j’aime.» Dans un premier temps,                                                                  lique qui représente les 47 jours
                                                                                                                                                                             elle s’y refuse: «C’était trop                                                                   d’hospitalisation. Ils ont été ras-
                                                                                 «Je connais cet appartement. Une fille y habite.                                            violent.» Elle va attendre trois se-                                                             semblés dans une série récem-
                                                                                                                                                                             maines et le transfert en rééduca-                                                               ment exposée à Genève.
                                                                                  – Oui, c’est vrai. Tu te souviens de cette fille?                                          tion à l’hôpital Beau-Séjour. «Il                                                                   «Prendre ces photos, c’était aus-
                                                                                    – Non, je ne me souviens pas d’elle. Dans                                                m’avait alors remise depuis
                                                                                                                                                                             quelques jours.» Dès lors, elle ne
                                                                                                                                                                                                                                                                              si prendre du temps avec moi-
                                                                                                                                                                                                                                                                              même, analyse Nora. Cela me per-
                                                                                     son appartement, il y avait trois cactus.                                               va plus s’arrêter, tournant de ma-                                                               mettait de me rapprocher et de me
                                                                                           DIALOGUE ENTRE NORA ET YOUCEF APRÈS SON RÉVEIL À L’HÔPITAL                        nière obsessionnelle au plus près                                                                distancier, d’effectuer un va-et-
                                                                                                                                                                             du visage de l’être aimé. De celui                                                               vient face à un objet choquant,
                                                                                                                                                                             «qui ne se reconnaissait pas».                                                                   douloureux, compliqué.» Cela a
                                                                                                                                                                             «C’était un peu bizarre de le pho-                                                               également permis à la photo-
                                                                                                                                                                             tographier alors qu’il n’était pas                                                               graphe d’origine syrienne d’ap-
                                                                                                                                                                             lui-même. J’essayais de l’attra-                                                                 profondir le travail qu’elle mène
                                                                                                                                                                             per.» Elle poursuit: «C’est dans                                                                 sur l’exil, l’identité et la mémoire.
                                                                                                                                                                             la tête qu’il y a tout, et c’est le                                                                 Youcef, lui, n’aime pas voir ces
                                                                                                                                                                             visage qui permet d’identifier               Réunis        cembre 2017 et avril 2018. «Peut-     images. Il a d’abord refusé l’idée
                                                                                                                                                                             quelqu’un.»                               Aujourd’hui,     être 2000 en tout, de la folie!»      que la série soit exposée, avant de
                                                                                                                                                                                                                     Nora et Youcef                                           changer d’avis. «Pour voir Nora
                                                                                                                                                                                Sur certaines images, le regard                         lance-t-elle dans un éclat de rire.
                                                                                                                                                                                                                      ont retrouvé le
                                                                                                                                                                             est vide, sur d’autres, la grande ci-    sourire et leur   Aussi brillante que sensible, la      contente», dit-il simplement. Au-
                                                                                                                                                                             catrice prédomine. Sur d’autres            complicité,     jeune femme va structurer sa dé-      jourd’hui, il reste son modèle, mais
                                                                                                                                                                             encore, Youcef est plus présent,            comme le       marche, pour ne pas se perdre         elle a arrêté de le photographier de
                                                                                                                                                                             sourit, semble apaisé. Des por-         montre ce selfie   dans cet océan de visages. «Sinon,    manière compulsive. Ils se sont re-
                                                                                                                                                                             traits, toujours, pris entre dé-        pris récemment.    je me serais noyée.» Au final, elle   trouvés. 

                            expressions, sa sensualité.             Mémoire         dence. Je fonctionnais en pilo-            traumatisme est lourd. La mé-
                           C’était facile de travailler avec         Lorsque Nora      tage automatique. Ce qui ne m’a            moire a vacillé, la lucidité réappa-
                           lui. Il a été mon modèle avant           montre à Youcef    pas empêchée de craquer régu-              raît pour mieux s’éteindre de nou-
                                                                     cette photo de
                           d’être mon copain», résume-                                 lièrement.»                                veau. Youcef ne sait plus où il est,
                                                                       chez elle, il
                           t-elle. Car très vite, artiste et mo-      reconnaît les                                               se croit en Algérie. Il a vécu à Ge-
                           dèle deviennent un couple.               cactus. Mais pas   Souvenirs oubliés                          nève «il y a longtemps», croit-il, il
                              Mais la lune de miel prend bru-       Nora elle-même.    Après une semaine, Youcef sort du          a d’ailleurs beaucoup aimé sa vie
                           talement fin deux mois plus tard:                           coma. «Je me souviens du premier           là-bas. Il s’émerveille de voir à l’hô-
                           en novembre 2017, Youcef est vic-                           réveil, qui a duré quelques minutes,       pital ses amis de Suisse, qu’il pense
                           time d’un grave accident de vélo.                           et de notre premier contact. Il a ou-      être venus de loin pour lui rendre
                           Il est hospitalisé, dans le coma. A                         vert les yeux et est resté calme. Je lui   visite. Ce qui donne des conversa-
                           Genève, il n’a encore qu’un cercle                          parlais en marchant autour de son          tions ubuesques, des fous rires
                           de proches restreint, Nora se re-                           lit tandis que ses yeux me fixaient et     parfois. Mais aussi, à Nora, le sen-
                           trouve au front. «Tu tombes                                 suivaient mes mouvements. Il me            timent perturbant d’être «seule à
                           amoureux, c’est très fusionnel et                           voyait, il existait», écrira Nora. Le      côté de quelqu’un». «Les souvenirs
                           tout d’un coup, cette personne                              lendemain de leur dialogue du 13           communs ne sont plus communs.
                           est entre la vie et la mort… Tu ne                          décembre, Nora lui remontre la             Si tu es la seule à les avoir, ils n’ont
                           vis même pas au jour le jour, mais                          photo de son appartement. «C’est           plus vraiment de sens», dit-elle.
Photos: Nora Teylouni

                           heure après heure.» Rester ou                               chez toi, non?» lui demande-t-il,            Très vite, la jeune femme se
                           non auprès de son compagnon?                                faisant cette fois le lien entre la        pose la question de photogra-
                           La question ne se pose même pas.                            femme dont il a le souvenir et celle       phier Youcef alors qu’il est hospi-
                           «Sur le moment, c’était une évi-                            qui se tient à son chevet. Mais le         talisé. «J’aime faire des photos et

                        48 L’ILLUSTRÉ   20/19

                           C        M       Y       K                                                                                                                                                                                                                                   C       M       Y        K
Nora Teylouni Portfolio de photographie - Nora Teylouni Photography
L’Illustré n°48, 2018

          DEMAIN, C’EST AUJOURD’HUI
                 L E R E N D E Z-VO U S D E S FA I S E U R S D E S U I S S E D U R A B L E AV E C L E S I T E N O U S -A U J O U R D H U I .C H

                                                                                                                                             Bruno
        Responsable du centre                                                                                                      Lochbrunner au
        de compétences Manage-                                                                                                        pied du City
                                                                                                                                     Tree à la gare
        ment des gares aux CFF,                                                                                                     de Neuchâtel.
        BRUNO LOCHBRUNNER veut
        faire des gares des lieux
        de vie. Pour Neuchâtel,
        il a misé sur un arbre 2.0,
        le City Tree.

       C
        TEXTE MIREILLE MONNIER
        PHOTO NORA TEYLOUNI

                         lairement, le City
                         Tree n’a pas le phy-
                         sique avantageux
                         d’un arbre. Mais
                         s’il faut en croire
                         ses créateurs, une
                         petite start-up du
        nom de Green City Solutions,                                                                     «NOUS VOULONS
        basée à Dresde, cette structure
        de 4 m de haut sur 3 m de large et                                                                METTRE PLUS
        2 m de profondeur, revêtue d’un                                                                  DE NATURE DANS
        manteau très dense de mousses
        au pouvoir dépolluant élevé,                                                                       LES GARES»
        est capable de performances
        surnaturelles: elle purifierait
        l’air aussi sûrement que 275 vrais
        arbres! Et, cerise sur le gâteau, elle
        s’entretient toute seule, alimentée
                                                  Les CFF se mettent
        qu’elle est par son panneau solaire
        et collectant l’eau de pluie pour ap-
        provisionner son système d’irriga-
                                                  au vert numérique
        tion intégré. Son prix, qui tourne        beaucoup d’espace dans et autour de            La Forêt        les gares. Ils ont notamment instal-
        autour de 25 000 dollars, n’est donc      ces bâtiments, le City Tree, qui com-       Pour contacter     lé de magnifiques bancs de bois –
        pas aussi exorbitant qu’il y paraît.      bine plusieurs atouts, est une bonne      la start-up Green    suisse ou, au pire, européen – dans
        Mais, de toute façon, les CFF n’ont       option: il permet de s’asseoir, de res-
                                                                                              City Solutions     les gares de Bâle, de Saint-Gall et,
                                                                                                greencity­
        pas acheté l’arbre qui a fait son ap-     pirer de l’air pur, de bénéficier d’un       solutions.de      bientôt, de Lausanne. Quant à
        parition le 28 juin devant l’entrée       peu de fraîcheur et de jouir d’un coin                         Green City Solutions, la petite start-
        de la gare de Neuchâtel, ils le louent    de verdure. Jusqu’ici, nous n’avons                            up allemande a déjà disséminé une
        pour tester son impact sur les            eu que des retours positifs. Les gens                          vingtaine de graines de son arbre à
        voyageurs et, éventuellement, en          s’intéressent à l’arbre, demandent                             filtre biotechnique entre Oslo, Pa-
        «planter» ailleurs.                       des explications. Depuis qu’il est là,                         ris, Bruxelles et Hong Kong.
           «Nous voulons que les gares ne         nous n’avons pas eu de problèmes de
        soient pas qu’un lieu de transit, mais    graffitis ni d’aucune autre forme de       Retrouvez d’autres
        aussi une destination, un endroit où      vandalisme. Je pense que les gens ont      faiseurs de Suisse durable
        l’on se sent bien», explique Bruno        le respect de la nature.»                  sur notre site internet                La plateforme durable de
        Lochbrunner, chargé de l’améliora-           Dans la foulée du City Tree, les
                                                                                             www.nous-aujourdhui.ch
        tion des gares. Et comme on n’a pas       CFF misent sur plus de naturel dans

     98 L’ILLUSTRÉ   48/18

        C      M         Y      K
Nora Teylouni Portfolio de photographie - Nora Teylouni Photography
L’Illustré n°50, 2018

                               DEMAIN, C’EST AUJOURD’HUI
                                      L E R E N D E Z-VO U S D E S FA I S E U R S D E S U I S S E D U R A B L E AV E C L E S I T E N O U S -A U J O U R D H U I .C H

                             Pour démocratiser le bio,                                                                                                 Le fondateur
                                                                                                                                                  d’Uglyfruits dans
                             l’entrepreneur neuchâte-                                                                                               la serre où sont
                             lois MICHAËL DUSONG a créé,                                                                                       préparés les paniers,
                                                                                                                                                      à Marin (NE).
                             en juin dernier, la société
                             Uglyfruits, qui garnit ses
                             paniers livrables dans
                             toute la Suisse de fruits
                             et légumes non calibrés.

                            M
                             TEXTE MIREILLE MONNIER

                                                ichaël Dusong
                                                n’est pas un
                                                nouveau venu
                                                dans le paysage
                                                de la consom-
                                                mation juste,
                                                puisque c’est
                             lui qui a fondé Label Bleu, pre-              «ENSEMBLE,
                             mier shop régional et éthique
                             en ligne de Suisse romande, il y
                                                                           DIMINUONS
                             a dix ans déjà. Uglyfruits, son             LE PRIX DU BIO!»
                             nouveau bébé né en juin à
                                                                                  MICHAËL DUSONG
                             Marin (NE), se profile sur un
                             terrain différent: le bio. Un
                             bio accessible à tous, avec des

                                                                       Uglyfruits dit stop au
                             paniers de taille variable, le plus
                             petit couvrant largement l’appétit
                             de verdure d’un couple omnivore

                                                                       calibrage et au gaspillage
                             durant une semaine, pour un
                             prix allant de 59 à 65 francs selon
                             la quantité (3, 6, 12 ou 24 paniers),
                             et livrable partout en Suisse.
                                Mais comment casser les prix           que ce qui a été acheté par ses           Je veux du bio         Allié, comme Label Bleu, à des
                             de la grande distribution quand           clients et n’a donc aucun frais de          La démarche        producteurs locaux, Uglyfruits
                             on est plus petit qu’elle? Le nom         stockage ni rien à jeter, là où la        d’Uglyfruits vous    s’est toutefois permis une en-
                                                                                                                    intéresse?
                             de la nouvelle société donne une          grande distribution, tenue d’of-                               torse: quelques fruits bios venus
                                                                                                                 Renseignements
                             partie de la réponse. Uglyfruits,         frir un large éventail de fruits et         et inscription     d’ailleurs, comme l’orange ou la
                             «fruits moches» en anglais, achète        légumes à toute heure, doit               www.uglyfruits.ch    mandarine, pour répondre aux
                             les fruits et légumes bios de ses         «poubelliser» 10 à 15% de ses ali-                             appétits de variété que les privi-
                             producteurs partenaires sans dis-         ments. De plus, les paniers sont                               légiés que nous sommes avons
                             crimination de taille, de forme ou        composés et livrés dans les                                    acquis.
                             de couleur. Ce qui évite le gaspil-       vingt-quatre heures, ce qui ga-
                             lage lié au calibrage imposé par les      rantit une fraîcheur optimale.             Retrouvez d’autres
                             grands distributeurs, soit près de        Enfin, les coûts d’emballage sont          faiseurs de Suisse durable
   Photo: Nora Teylouni

                             30% de la production agricole!            réduits à leur plus simple ex-             sur notre site internet                La plateforme durable de
                                Par ailleurs, Uglyfruits ne fait       pression, les fruits et légumes
                                                                                                                  www.nous-aujourdhui.ch
                             pas de stock. Elle ne commande            étant achetés et livrés en vrac.

                          82 L’ILLUSTRÉ   50/18

                             C      M         Y      K
Nora Teylouni Portfolio de photographie - Nora Teylouni Photography
Travaux personnels

   Quarante-sept jours, Suisse, 2018

   Je me souviens du premier regard, qui a duré quelques minutes, et de notre premier contact. Il a ouvert les
   yeux, est resté calme. Je lui parlais en marchant autour de son lit tandis que ses yeux me fixaient et suivaient
   mes mouvements. Il me voyait, il existait.

   Ce premier regard est le point de départ de la série de portrait du projet “Quarante-sept jours”. Dans l’attente
   et en quête d’autres regards, j’ai photographié pendant plusieurs mois le visage et la tête d’un homme sans
   mémoire et sans identité. Seule détentrice des souvenirs de notre passé et de notre relation, j’ai observé
   minutieusement, par des plans très rapprochés, ses changements d’états et sa reconstruction à la fois
   progressive et chaotique. C’est donc dans la capture quotidienne, en attente de rémission, que je le cherche,
   le trouve, pour le perdre et le trouver à nouveau. Les quarante-sept portraits, correspondant symboliquement
   aux quarante-sept jours passés à l’hôpital, s’accumulent et forment alors une sorte de travelling, témoignant
   des oscillations entre présence et absence, apparition et disparition, proximité et éloignement.

   En textes et en images, cette série témoigne de l’histoire d’une identité et d’une relation brouillée. Il est
   amnésique et en état de confusion après un traumatisme crânien. Il ne se souvient ni de moi, ni de notre
   relation. Pour exprimer l’absurdité de voir l’être qu’on aime ne plus se souvenir qu’il vous aime en retour, j’ai
   illustré son rétablissement avec quarante-sept portraits de lui.

   Vue de l’exposition Quarante-sept jours, Association La Galerie, Genève, 2019
Nora Teylouni Portfolio de photographie - Nora Teylouni Photography
Mercredi 13 décembre 2017,
Il regarde une photographie de sa chambre et lui dit:

«Je connais cet appartement. Une fille y habite.

-Oui, c’est vrai. Tu te souviens de cette fille?

-Non, je ne me souviens pas d’elle. Dans son appartement, il y avait trois
cactus. La cuisine était près de la porte d’entrée et il y avait un porte-manteau
à gauche.

-Tu vivais là-bas ?

-Non mais je crois que j’y allais très souvent. On passait du temps tous les
deux, parfois beaucoup de temps sans voir personne d’autre. On cuisinait
ensemble. J’appelais avant d’arriver chez elle pour savoir ce que je devais
apporter.

-Et tu as d’autres souvenirs ?

-On laissait les vélos dans le garage en bas. Sa mère vivait juste en face.

-Elle était comment sa mère ?

-Je ne sais plus...

-Et la fille était brune ou blonde?

-Je ne sais plus...

-Comment elle s’appelait ?

-Je ne me souviens plus...”

                                                   De la série Quarante-sept jours, Suisse, 2018
Nora Teylouni Portfolio de photographie - Nora Teylouni Photography
De la série Quarante-sept jours, Suisse, 2018
Nora Teylouni Portfolio de photographie - Nora Teylouni Photography
LUI                                                               ELLE

Mon dernier souvenir remonte à une vingtaine de minutes           Six jours de coma artificiel, une attente interminable.
avant l’accident. Je me réveillais d’une sieste et j’étais dans   Toutes les deux heures, tentative de réveil. Les courtes
la cuisine. Je ne me souviens pas d’être sorti de chez moi et     secondes d’éveil ne permettaient pas de communiquer.
d’avoir pris le vélo.                                             Le regard vide. Aucune réaction à nos voix. Il tentait
                                                                  vainement d’arracher le tuyau qui le faisait respirer.

De la série Quarante-sept jours, Suisse, 2018
Il faut marcher, Grèce/Sénégal, 2017-2019

Ils ont quitté le Sénégal dans l’espoir de s’installer en Europe. Nécessité économique, désir de «faire
l’aventure», ambition de réussite ou rêves de voyages, nourris par une fois religieuse et un esprit de sacrifice
familial, les motifs de départs sans date de retour sont multiples.

Ils ont fait escale en Turquie pour traverser la frontière greco-turque à pied ou en bateau. Certains auraient
préféré poursuivre leur odyssée plus loin mais les frontières bien gardées des états Schengen les ont
contraints de rester en Grèce. Des milliers de kilomètres, des frontières et des mers, les séparents de leur
famille. Pendant plusieurs années sans permis de séjour, retourner au Sénégal aurait signifié la fin du rêve
européen. Plusieurs années, donc, sans revoir leur famille, qui elle n’a presque aucune chance d’obtenir un visa
pour l’Europe.

Deux territoires, deux vies, et les tentatives de réduire la distance. “Il faut marcher” est un travail documentaire
qui s’articule autour du pays de départ et du pays d’accueil, où la vie de celui qui est parti est mise en
perspective avec celle de ceux qui sont restés. Les images rassemblent alors les membres familiaux. Comme
dans le travail de Jim Goldberg, Open see, j’ai souhaité offrir une vision plus globable de la migration en
photographiant aussi le pays et la famille d’origine.

Mon passeport suisse m’ayant donné le privilège de traverser les frontières et réaliser ce projet, je me suis
interrogée sur les sens des mots «chez moi» et l’attachement à un territoire. Cette réflexion a été nourrie par
les travaux de Yto Barrada et Yann Gross. Il faut marcher mêle portraits, paysages et nature morte. Tantôt
elles effacent tantôt elles rappellent la distance géographique, semant une certaine confusion des lieux et
illustrant ainsi la perte de repères et le déracinement. A travers des portraits humanistes, j’ai tenté d’atténuer
les différences afin que le spectateur se plonge dans un visage qui lui serait familier, égal à lui-même.

       Vues d’exposition Il faut marcher au Prix Photoforum Pasquart, Bienne, 2018.
Vue sur Dakar depuis une pirogue, Sénégal, 2017.
Abdoulaye Sock, Grèce, 2017.

                               Abdoulaye
                               14 ans sans retour.

                               Abdoulaye Sock a 43 ans. En 2004, il décide de quitter
                               le Sénégal pour rejoindre un ami en Turquie. L’arrivée
                               à Istanbul est un choc et lui provoque un sentiment
                               d’enfermement. Sans perspectives de vie et de travail,
                               il préfère tenter sa chance en Europe et traverse en
                               bateau, clandestinement, la frontière gréco-turque. Il
                               se fait arrêter par les autorités grecques en arrivant
                               sur l’île de Samos, et passe trois mois en centre de
                               rétention. Libéré, il prend la direction d’Athènes. Un
                               «jeu de cache-cache» avec la police se met en place.
                               C’est «l’aventure» pour Abdoulaye. Aujourd’hui, installé
                               depuis quatorze ans à Athènes, il est président de
                               l’Association sénégalaise d’Athènes. C’est par son frère,
                               Abdou, que j’ai été reçue à Dakar.
Abdou Sock, frère d’Abdoulaye. Il est chauffeur de taxi et vit dans la maison familiale à Pikine, quartier populaire de Dakar. Dans
cette maison, une chambre est restée vide depuis quatorze ans, depuis le départ d’Abdoulaye. Elle est disponible pour le jour du
retour, Sénégal, 2017.
Fenêtre sur jardin, Sénégal, 2017.
L’île de Gorée, au large de Dakar est lieu de
symbole de la traite négrière en Afrique.
Cette île a été du XVe au XIXe siècle le plus
grand centre de commerce d’esclaves de
la côte africaine, Sénégal, 2017.

                                                Mara Wade, Grèce, 2017
Adji Sow, cousine de Mamadou Ndiaye est la deuxième épouse d’un homme qui vivait déjà en Italie depuis plusieurs années au
moment du mariage. Ils ont toujours vécu une relation à distance et ne se voient qu’une ou deux fois par an, Sénégal, 2017.
Mamadou
6 ans sans retour.

Mamadou Ndiaye arrive en Grèce en 2011. Il est marié
et père d’un petit garçon lorsqu’il quitte le Sénégal.
Aujourd’hui, après l’obtention d’un permis de séjour en
Grèce, il peut circuler entre les deux pays. Sa femme,
qui attend un deuxième enfant, et son fils vivent au
Sénégal tandis que Mamadou travaille en Grèce afin
de pouvoir les soutenir financièrement. J’ai rencontré
Mamadou en Grèce il y a plusieurs années, et j’ai eu la
chance de le retrouver, en 2017, lors de son premier
retour au pays après six ans d’absence.

                            Vue du toit de l’ancienne maison de Mamadou Ndiaye à Dakar, avant qu’il parte en Grèce, Sénégal, 2017.
Tous ces printemps qu’il reste à voir, Pologne, 2017

Cette série a été réalisée lors d’un workshop en Pologne avec le photographe Rudolph Steiner pendant ma
formation au CEPV.

A mon arrivée à Varsovie, j’ai arpenté une ville que je ne connaissais absolument pas. En rentrant le soir à
l’hôtel, j’étais interpellée et troublée par l’homogénéité de la population. J’ai alors cherché à rencontrer des
immigrés. Qui sont-ils ici? Se sentent-ils stigmatisés? Comment reconstruisent-ils une identité loin de chez
eux? C’est à la suite de propos particulièrement insultants à l’égard des musulmans, lors d’une conversation
sur un marché, que j’ai décidé de porter mon attention sur cette communauté peu représentée à Varsovie.
En passant une journée à la mosquée, j’ai rencontré des personnes d’origines diverses (Libye, Yémen, Egypte,
Syrie, Irak, Turquie), qui ont accepté de participer à mon projet photographique.

Abordant les thématiques de l’immigration et de l’exil, “Tous ces printemps qu’il reste à voir” représente des
hommes, d’origine arabe et musulmane, installés en Pologne. Dans un contexte de conflits quasi permanents
au Moyen-Orient depuis quelques années, les espoirs de paix semblent s’effriter, tout comme les murs de
la mosquée de Varsovie, construite il y a deux ans, en sept jours seulement, délai que leur avait accordé les
autorités polonaises.

Vue de l’exposition Hit the back of your head, Varsovie, 2017.
Un imam egyptien à la mosquée de Varsovie, Pologne, de la série Tous ces printemps qu’il reste à voir, 2017.
Les murs de la mosquée s’effritent. Le sol est jonché de morceaux de miroir et de verre qui ont servi à décorer l’édifice avec des mosaiques, Pologne, de la
série Tous ces printemps qu’il reste à voir, 2017.
Un jeune libyen faisant les aller-retours entre la Pologne et la Libye, dans l’espoir de trouver du travail à l’étranger, Pologne, de la série Tous ces printemps
qu’il reste à voir, 2017.
Intérieur de la mosqueé, Pologne, de la série Tous ces printemps qu’il reste à voir, 2017.
Opa et la révolution, Suisse, 2012

Deux ans après mon travail “Correspondances” (voir ci-contre), lors des premières révoltes en Syrie, au
printemps 2012, je suis revenue vers mon grand-père pour qu’il me parle, encore une fois, de la Syrie.
Désillusionné, après s’être lui-même battu dans sa jeunesse pour le socialisme, il me disait en 2010 que le
pays ne serait jamais démocratique, que les Syriens n’étaient pas prêts. J’ai voulu savoir ce qu’il pensait de ce
printemps syrien, de ces gens qui sont finalement descendu dans la rue pour réclamer le changement.

Cette vidéo a été tournée avant que les révoltes se transforment en guerre, en avril 2012.

      Video still, Opa et la révolution, 2012
Correspondances, Syrie/Suisse, 2010

Syrie 2009. Dix ans avant la guerre et à des années lumière d’imaginer que ce pays immobile, gouverné
par la même famille depuis si longtemps, allait connaître la guerre civile. En juin 2009, je m’y rendais pour la
troisième fois, j’allais voyager et j’avais décidé de photographier pour mieux explorer et rencontrer un pays qui
m’était à la fois inconnu et très familier.

“Correspondances” est un portrait intimiste de mon grand-père, syrien, qui a quitté Damas en 1965 avec
femme et enfants. Une quarantaine d’années plus tard, je m’interroge sur les possibilités de résilience des
immigrés, en confrontant mes images de voyageuse “étrangère” aux récits d’exil de mon grand-père. Car mon
héritage familial c’est justement peut-être celui de la résilience mais aussi celui de l’oubli. Que reste-il de l’exil
de nos parents ? De l’ignorance ? Du fantasme ? De la sagesse ? Du mépris et de la colère ? De l’intolérance
ou de la tolérance ? Quel regard puis-je poser sur un pays qui a meurtri les gens que j’aime ? Ce passé n’est
pas vraiment le mien, mais pourrait le devenir par loyauté. Il faut aller voir soi-même.

Rafic Teylouni, Suisse, 2009.
Damas, Syrie, 2009.

Teinturerie artisanale à Alep, Syrie, 2009
Un homme endormi dans une mosquée à Alep, Syrie, 2009

Maaloula, village chrétien et araméen près de Damas, Syrie, 2009
Commandes

  Médecins Sans Frontières
  Ne rien faire n’est pas une option, Suisse, 2020

  Miriam, infirmière à MSF, Suisse, 2020                                         Tonton, gamer et follower, Suisse, 2020

                                           Jean-Claude, donateur, Suisse, 2020
Centre Photoforum Pasquart
Les sédiments du bonheur, Suisse, 2019

Cette série est le fruit d’une collaboration avec le Centre Photoforum Pasquart et le Service culturel de Plan-
les-Ouates. Inspirée par les réflexions du Photoforum Pasquart autour de la mémoire et de la photographie,
j’ai tenté d’exprimer, à travers ces portraits, un mélange de nostalgie et de sérénité.

“Chacun conserve sur les murs de sa maison, sur l’écran de son téléphone portable ou au fond de son porte-
monnaie, des images précieuses associées au soi. Le réflexe de photographier des moments heureux et
des êtres chers est profondément ancré en nous, et les liens entre photographie, mémoire et bonheur, aussi
étroits et complexes.”

C’est sur la base de cette réflexion que Photoforum Pasquart, l’une des principales institutions de Suisse
consacrée à la photographie contemporaine, a créé l’exposition “Sédiments du bonheur”, d’abord au
Journées Photographies de Bienne et aujourd’hui à Plan-les-Ouates. A travers les témoignages et les
réflexions des aînés de la Commune ainsi que les résidents des EMS Happy Days et Résidence de Drize,
photographies et films sont mis en scène à la galerie de La Julienne, dans un intérieur reconstituté. Des
morceaux de vie pour explorer les liens entre photographie, mémoire et bonheur et mettre en avant le point
de vue d’un groupe de personnes souvent peu visibles et entendues.

                            De la série Sédiments du bonheur, Suisse, 2019
De la série Sédiments du bonheur, Suisse, 2019
De la série Sédiments du bonheur, Suisse, 2019   De la série Sédiments du bonheur, Suisse, 2019
De la série Sédiments du bonheur, Suisse, 2019
De la série Sédiments du bonheur, Suisse, 2019
Portraits

Gonefo Konate afro band, Suisse, 2019
Marion Baeriswyl, Suisse, 2019

    Marion Baeriswyl, Suisse, 2019
Dorothée Thébert, Suisse, 2019                               Dorothée Thébert, Suisse, 2019

                            Dorothée Thébert, Suisse, 2019
Musique et danse

     DAF, Suisse, 2018
Occupe le Faubourg, Suisse, 2020

Occupe le Faubourg, Suisse, 2020
Occupe le Faubourg, Suisse, 2020

Occupe le Faubourg, Suisse, 2020   Occupe le Faubourg, Suisse, 2020
DAF, Suisse, 2018
Mizan, Festival Lombric, Suisse, 2018
Djaza, ITC, Suisse, 2019

Djaza, ITC, Suisse, 2019
Mizan, L’Ecurie, Suisse, 2018

Mizan, L’Ecurie, Suisse, 2018
Zaoum de Cindy Van Acker, Théâtre de l’Arsenic, Suisse, 2016
Nous responsabilisons toutes les déclinaisons par EAMB, Théâtre du Galpon, Suisse, 2016.

Nous responsabilisons toutes les déclinaisons par EAMB, Théâtre du Galpon, Suisse, 2016.
Nous responsabilisons toutes les déclinaisons par EAMB, Théâtre du Galpon, Suisse, 2016.

Nous responsabilisons toutes les déclinaisons par EAMB, Théâtre du Galpon, Suisse, 2016.
Toutes ressemblances par EAMB, Théâtre l’Etincelle, Suisse, 2016.

Toutes ressemblances par EAMB, Théâtre l’Etincelle, Suisse, 2016.
Toutes ressemblances par EAMB, Théâtre l’Etincelle, Suisse, 2016.
Wyclef Jean, Montreux Jazz Festival, Suisse, 2009.

Wyclef Jean, Montreux Jazz Festival, Suisse, 2009.
Concert de New York Salsa All Stars, Suisse, 2009.
Concert de New York Salsa All Stars, Suisse, 2009.

Concert de New York Salsa All Stars, Suisse, 2009.
Concert de Cubanismo, Suisse, 2009.
Concert de Cubanismo, Suisse, 2009.
Vue de scène, Suisse, 2009.

Vue sur public, Suisse, 2009.
Loge de Claude Nobs, Suisse, 2009.

Loges, Suisse, 2009.
Concert de Omar Perry, Suisse, 2009.

Concert de Omar Perry, Suisse, 2009.
Concert de La Rue Kétanou, Suisse, 2009.

Concert de La Rue Kétanou, Suisse, 2009.
Interview de La Rue Kétanou, Suisse, 2009.
Les Ogres de Barback, Suisse, 2009.

Installation de feu, Suisse, 2009.
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