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P uisqu’il est impossible d’anticiper l’avenir, utilisons notre énergie à considérer l’incertitude comme une liberté pour mettre en œuvre nos solutions . Thomas Sieverts, architecte et urbaniste allemand, 2013
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L’AVENIR On sait que c’est compliqué. On sait que ça ne sent pas bon. Alors naturellement on fuit, on préfère savoir qui va être élue Miss France (bravo Miss Guadeloupe) ou déterminer notre prochaine destination vacances. C’est humain, on remet les sujets qui fâchent à plus tard. Pourtant : Les énergies fossiles viennent déjà à manquer et la panne sèche approche. Pas dans 300 ans mais là, tout de suite, dans 30 ans. La planète est en surchauffe. +3°C (au mieux) d’ici à 2050. Et c’est une moyenne… Les réserves mondiales d’eau sont déjà en train de s’amenuiser dans plusieurs zones du globe. Et même les forages les plus profonds ne suffisent plus à faire couler le robinet.
LA LIBERTÉ Notre liberté à tous les deux, c’est de tout arrêter pour recommencer, ailleurs. On avait vraiment envie de stopper le rythme parisien effréné, où l’on n’avait jamais le temps de se poser (des questions), où l’on travaillait sans réfléchir à notre avenir, simplement pour obtenir un salaire pour s’acheter le téléphone dernier cri ou des vacances au soleil, alors que l’Humanité a déjà commencé à flancher. On ne veut plus bosser pour consommer illimité comme si la planète en avait, elle, des ressources illimitées. On a envie de se poser deux minutes (peut être un peu plus), de prendre un pas de côté, d’observer, réfléchir et tenter de comprendre ce que l’Humanité est en train de vivre pour trouver à l’issue de ce projet une vocation concrète, qui nous paraisse « sensée » : un projet excitant dans lequel on croit. Si la matérialisation et la finalité de notre projet sont un peu floues pour le moment, l’ambition est certaine : changer de mode de vie et se retrousser les manches. Méthodo page suivante.
L’ÉNERGIE Apprendre pour comprendre Orienter nos choix Potasser des bouquins, lire des articles, regarder des docus, écouter des On ne peut pas s’atteler à tous les sujets intrinsèques à l’écologisme. conférences… L’objectif est de comprendre le fonctionnement de la vie On doit « choisir » ceux qui résonnent le plus dans notre vie, et identifier sur terre, des équilibres en place et ainsi mieux maitriser les enjeux liés à la une problématique que sera notre fer de lance pour notre passage à préservation de l’environnement. l’action. Rencontrer des acteurs Dresser un bilan Des personnes qui se sont penchées sur la problématique, qui ont trouvé De retour de notre voyage, on décortiquera toutes nos observations pour des réponses à leur manière. Dans cette logique, on vise les pays plus dresser le bilan, analyser les potentialités et établir une feuille de route des avancés en matière de développement durable, pour avoir le plus de actions à mener de notre côté, à notre échelle. pistes à étudier et d’idées à lancer à notre retour.
Apprendre pour comprendre L’Homme, depuis ses débuts, jusqu’à... Surpopulation Ère industrielle 19e siècle. Pendant ce temps là, on meurt plus L’Homme exploite les énergies fossiles (charbon, Alerte Alerte Plus de pétrole ruptures dans ! 30 ans, plus d’ de stocks vieux, et on continue à faire des gaz, pétrole) pour se nourrir, s’éclairer, se Plus de pétrole dans 30 ans, plus d’uranium enfants, donc la croissance uranium (principal(principal fournisseur fournisseur de l’électricité de l’électricité démographique explose, générant chauffer, se déplacer. Problème : leur extraction française) française) dans dans 40 40 ans, ans, plus plus de de gaz gaz dans dans 50 50 & transformation en électricité émettent ans et plus de charbon d’ici 140 ans… plus d’humains, donc plus de ans et plus de charbon d’ici 140 ans… d’énormes quantités de gaz à effet de serre, consommations, donc plus de coupables du réchauffement climatique. pollutions, moins de ressources Par ailleurs, pour nourrir ses habitants, l’Homme naturelles etc. etc. etc. industrialise son agriculture : il a besoin de beaucoup de champs pour nourrir ses bêtes et faire pousser ses cultures, au détriment Réchauffement climatique d’espaces naturels tels que les forêts qui nous L’agriculture industrielle ainsi que les énergies fossiles font respirer (qui sont même parfois brûlées pour Les plantes Les plantes produisent produisent que nous utilisons tous les jours émettent des gaz à faire de la place, exterminant ainsi l’ensemble l’oxygène et effet de serre responsables du réchauffement de la l’oxygène et lelesucre. sucre des êtres vivants qui y cohabitent et propageant par photosynthèse. biosphère. des quantités énormes de gaz carboniques qui Elles absorbent le CO2. Résultats, en cascade : polluent et qui réchauffent l’atmosphère). Et Les plantes sont • Fonte des calottes polaires (principale ressource en pour augmenter ses rendements, l’Homme mangées par les insectes, eux-mêmes eau douce, eau consommable pour les êtres vivants) déploie des techniques variées, dont l’épandage • Réchauffement de l’eau mangés par d’autres de pesticides qui altère totalement les terres (et animaux, mangés par • Augmentation du niveau de la mer (l’eau chaude donc les petites bêtes qui y vivent), qui des plus gros animaux, prend plus de place que l’eau froide dans les océans) augmente la pollution de l’air, et qui dégrade la mangés par… l’Homme. • Multiplications des inondations & autres catastrophes qualité de notre alimentation. C’est grâce à elles que C’estêtres les grâce vivants… à elle … naturelles Conclusion : non seulement on respire et on vivent. vivent. • Émergence de gros soucis socio-économiques mange moins bien, mais on détruit notre maison à vitesse grand V.
Apprendre pour comprendre Malgré toutes les études scientifiques et la multiplication des catastrophes naturelles, rien ne semble impacter nos consciences et nos modes de vie. L’activité humaine réchauffe la planète. Le bilan carbone annuel d’un français est actuellement d’environ 5 à 6 tonnes de CO2. Si tous les terriens avaient le même, il faudrait 4 planètes pour subvenir à nos besoins. Les objectifs de la COP21 sont de réduire ce chiffre à 1,5 tonnes d’ici à 2050. De l’habitation à l’alimentation, en passant par le transport et les loisirs… c’est notre mode de vie qu’il faut repenser. Comment faire aujourd’hui pour se passer des énergies fossiles alors que tout notre monde repose dessus ?
Pour se passer des énergies fossiles et de l’agriculture intensive, on s’échappe à la campagne et on devient autosuffisants ?
Orienter nos choix C’est une option. Mais ce n’est pas celle qu’on a choisie. Étant urbains de naissance, de pratique et de cœur, on n’a pas vraiment envie de s’exiler loin de tout… alors on s’intéresse naturellement au sort des villes et de ces habitants pendant cette crise écologique. Aujourd’hui, 50% des Hommes vivent en ville. D’ici à 2050, ce sera plus des 2/3 de la population mondiale qui sera urbaine (soit 6,5 milliards d’urbains sur les 9 milliards de terriens). • Or on sait qu’une ville d’aujourd’hui représente un « gouffre » carbone : elle est extrêmement émettrice de CO2 • Et d’un point de vue alimentation, les villes ne sont pas autosuffisantes. Ainsi en cas de pénuries d’énergies fossiles, les pénuries alimentaires seraient immédiates
Orienter nos choix A titre personnel, on a à cœur d’adopter un mode de vie écoresponsable, tout en vivant en ville. La question que l’on se pose, et qui guidera toute notre réflexion et nos actions : Comment concilier sobriété et vie urbaine ? *Termes définis page suivante
Orienter nos choix Comment concilier sobriété et vie urbaine ? La sobriété ? Une ville ? Selon le dictionnaire Larousse, la sobriété est la Selon le CNRTL*, la ville est une agglomération qualité de ce qui se caractérise par une absence relativement importante dont les habitants ont des d’ornements superflus. activités professionnelles diversifiées, notamment Le terme de « sobriété heureuse » en écologie dans le secteur tertiaire. Pour l’ONU, la ville désigne un mode de vie consistant à réduire comprend au moins 20 000 habitants. L’INSEE volontairement sa consommation, ainsi que les précise qu’entre 5 et 20 000 habitants vivant dans impacts de cette dernière, en vue de mener une des habitations à moins de 200 mètres les unes des vie davantage centrée sur des valeurs définies autres, il s’agit d’une ville moyenne et entre 50 et comme « essentielles ». 200 000 habitants, une grande ville. Au-delà, nous Vivre mieux, avec moins. parlons de métropole. Garder le nécessaire, s’affranchir du superflu. Dans notre problématique, nous visons les espaces La question est de savoir comment réduire sa urbains > 30 000 habitants et dont la densité de consommation et plus globalement son population est > 1 000 habitants/km2. empreinte carbone au royaume des tentations ? Sacré programme. Il y a finalement deux lectures de la question : • Comment faire pour être sobre au niveau individuel tout en vivant en ville ? • Comment faire pour que la vie urbaine soit plus résiliente à un niveau collectif ? *Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales
Orienter nos choix Nos objectifs : Il y a 2 sujets que l’on voudrait traiter au sein de la problématique : l’alimentation & la mobilité. Mais pourquoi donc ? Alimentation : • Solenn a fait ses classes sur le sujet, et voue une passion secrète pour le secteur. Et ça, c’est déjà une bonne raison. • Plus sérieusement, c’est la base de la vie. Mais si on a l’impression de choisir ce que l’on mange, on ignore pourtant tout du produit avant qu’il arrive dans notre assiette : méthode de production, traitement, transport, stockage, recyclage… On a envie de se réapproprier un peu ce qu’on se met dans le gosier et qui nous fait vivre, de découvrir des modèles différents des supermarchés, qui n’en sont pas moins compatibles avec le mode de vie urbain. Mobilité : • Damien a appris à faire du vélo avant même de marcher, ce qui fait qu’il a toujours adoré ce mode de transport. Ça aussi c’est une bonne raison. • Aussi parce que la voiture pollue, la voiture bouchonne, la voiture agace. Elle est le symbole du développement de la surconsommation, avec les centres commerciaux. • On a toujours laissé de côté la voiture au profit du vélo en ville : ça va plus vite, c’est tout doux, ça procure un sentiment de liberté fou ! On a envie de voir comment les villes de Scandinavie ont aménagé leur territoire pour laisser de la place au vélo, mais aussi d’autres méthodes de transports « verts », et ainsi abandonner petit à petit la voiture…
Orienter nos choix ), in e pa ge ocha ire , cf. pr tà a s d e le d e n tifier e r le c us id nt su va (c’est u r s de no notamme l’o n ute s, n s ait où jet. s in terloc le s étape ’ o o o s que l mer le pr ermet à n re à toute te na nt m p iv Ma in vie de n o n c re t, ça e n o us su en co )d on a end plus oudra e i v n r q u Ça le ches (et t i ro nos p eaux. u s s i... les ré onc chois d On a R Bo n il n ’ ouva y a v it q u e s tro ça p féren d ce e a susp u ien. vé e n r soi- s m e, c’e ait pa sonnait b lo, notre c n vélo. ê m e st le hou so t ple, i c t h r m e ou d a . is u doc n é c . e ssaire pou anité r . Tru c c o c ntinu o m er à me ç a. On tr il y a la ré e répare ividuel sim u m is ed d ur l’H Et pu ière, l’idé t geste in g e ste po rr ti a nd Et de re un pe médiat. e , un g r fa i ’ im m De ns l om ya g er da te pour l’H v o s tit ge Un pe
Allez on se lance !
Rencontrer des acteurs Cap sur les pays Scandinaves ! Qui de mieux placés qu’eux pour nous transmettre de nouveaux modèles écoresponsables ? Alors on prend nos vélos (électriques), nos cuissards rembourrés et notre carnet de note, et c’est parti pour 4 mois à pédaler. Et pas que. Enfin on espère. En chiffres : • 4 mois de voyage • 5 000 km à parcourir • Quelques coups de pouce en train • 6 pays • 10 grandes villes • 1 compte Instagram : @rustinepower • 1 outil de suivi live : Polarsteps • Des centaines d’idées récoltées • Des dizaines de témoignages recueillis Départ en mars prochain.
Rencontrer des acteurs Exemples d’étapes prévues sur notre parcours : Woofing à Groningen dans une ferme en permaculture. Visite de la fameuse île de Rencontre avec les créateurs de Samsø, qui est passée en dix ans fermes urbaines à Bruxelles et à une empreinte carbone Copenhague. positive, notamment en favorisant le local. Visite de la ville la plus cyclable du monde (Utrecht, Pays-Bas) et rencontre avec Chris Bruntlett, Visite du premier magasin zéro directeur marketing de la Dutch déchet et zéro emballage du Cycling Embassy. monde à Berlin et interview des employés. Visite des infrastructures encourageant les alternatives à la voiture (en particulier aux Pays-Bas et au Danemark). Exemples : parking à vélos dans les gares, « box » à vélos fermés et protégés en centre ville…
Norway Norway Sweden Oslo Oslo Stockholm Sweden Copenhagen Copenhagen Danemark Danemark Hamburg Hamburg Amsterdam Amsterdam Berlin Berlin Netherlands Netherlands Brussels Belgium Germany Germany
Dresser un bilan Après 8 mois de projet (4 mois d’apprentissage, de préparation & 4 mois de voyage), on aura (mal aux fesses) des souvenirs plein la tête et des idées à faire germer. Ce sera l’heure du bilan. Pour la suite, tout est envisageable. Peut être qu’on intégrera une association. Peut être qu’on voudra monter notre boîte. Peut être qu’on voudra vivre à la campagne, finalement, et élever des chèvres. Ou des vaches. Peut être qu’on préfèrera passer à autre chose et bien gagner notre vie pour élever nos (futurs) enfants. Auquel cas on retournera bosser en entreprise. Avec le sourire. Peut être qu’on restera bosser avec Greta. Peut être… Peu importe, on aura vécu une expérience de dingue, qui nous apportera des tas de choses à court, moyen et long termes, et qui nous aura fait grandir. Rendez vous a notre retour
Merci rustine@lilo.org rustine@lilo.org Rendez :vous Solenn a notre retour 07 70 47 74 86 Damien 06 30 30 43 54 : Illustrations © Vincent Mahé
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