Passeport Un pouce vert - un meilleur environnement - Milieux de vie en santé
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1. Planter un arbre ou un arbuste 2. Planter des plantes grimpantes 3. Verdir sa terrasse ou son balcon 4. Installer un toit végétal 5. Créer un espace pour 2 cultiver des légumes 6. Utiliser des matériaux perméables pour son stationnement 3 5 6
Les bienfaits du verdissement pour des milieux de vie en santé. En ville, les végétaux procurent de nombreux avantages. Ils sont d’une importance capitale pour une meilleure santé. En été, la chaleur ac- sont des exemples. La cablante peut occasion- présence d’arbres per- ner des problèmes de met de réduire significa- santé chez certaines tivement la température personnes, comme les ambiante grâce aux enfants et les personnes espaces ombragés qui âgées. Des symptômes en résultent et à l’eau qui liés aux maladies car- s’évapore par le feuillage. diorespiratoires et à la déshydratation, en La présence d’un couvert végétal situé à proximité d’une zone asphaltée ou bétonnée peut diminuer de 5 à 12 °C la température ambiante dans cette zone. ©Vivre en Ville (Elsener et al., 2016) Un arbre mature perd, par évapotranspiration*, environ 450 litres d’eau par jour. (Fernandez et Deshaies, 2011) * Évapotranspiration : transpiration des végétaux.
Chaque jour, un arbre capture du gaz carbonique, un gaz à effet de serre. Ce même arbre produit l’oxygène nécessaire quotidiennement à 4 personnes. (Gosselin, 2015) ©Nature Québec Les bienfaits du verdissement en milieu urbain sont tangibles toute l’année durant. La végétation est un purificateur naturel. En effet, en filtrant l’air des poussières et des polluants qu’elle contient, la végétation favorise une meilleure santé respiratoire et cardiaque.
Les espaces verts Il est démontré qu’une embellissent vos personne malade qui a quartiers et vos milieux accès à un jardin guérit de vie. Ces espaces plus facilement. Le verts vous amènent à verdissement de vos passer plus de temps à milieux de vie permet l’extérieur et à faire plus d’atténuer, voire de d’activités physiques, prévenir, les maladies réduisant du même coup mentales. les risques de maladies cardiaques et ceux liés à l’obésité, tel le diabète. La beauté des espaces verts n’est pas à négliger, puisqu’elle agit significativement sur ©AF2R votre moral ! La végétation est un remède naturel à consommer sans modération. Vous désirez agir pour créer un milieu de vie plus sain, plus frais et plus écologique près de chez vous ? Passez à l’action en vous inspirant des actions de verdissement de ce carnet… chacun de vos gestes compte ! Pour en savoir plus consultez : milieuxdevieensante.org
« Quand il tombe, l’arbre fait deux trous. Celui dans le ciel est le plus grand. » — Félix Leclerc Il s’avère essentiel et incontournable de protéger en premier lieu les arbres matures existants. D’autant plus que les arbres contribuent à augmenter la valeur foncière des bâtiments. Soyez vigilants! Tout mauvais traitement envers un arbre peut l’affaiblir et l’exposer à des parasites ainsi qu’à certaines maladies. Plus l’arbre est gros, plus sa valeur est élevée ! P Conservez les arbres déjà implantés sur Saviez-vous que la votre propriété. plupart des arbres vivent au moins 100 ans? P Consultez un professionnel avant de tailler les branches. P Encouragez vos voisins à faire de même.
1 « J’ai planté un chêne au bout de mon champ... » — Gilles Vigneault Vous souhaitez contribuer à la santé de vos proches ? P Reboisez un milieu dénudé ou laissé en friche. P Créez une haie qui vous protégera du vent. P Aménagez un habitat pour attirer la faune, comme les oiseaux. ©AF2R P Organisez un Un arbre mature, espace près de c’est un climatiseur qui chez vous : fonctionne pendant rendez-le plus 4 heures. vert. (Fernandez et Deshaies, 2011)
Lorsque plantés aux bons endroits et bien entretenus, les arbres et les arbustes contribuent à votre besoin de verdissement pendant de nombreuses années. P Choisissez un arbre ou un arbuste indigène* et, surtout, adapté aux conditions urbaines. P Au moment de choisir l’emplacement d’un ar bre, ayez en tête la taille qu’il atteindra à maturité. P Considérez où passent les fils électriques et le drain français, où sont situés les fenêtres et autres aménagements sur le terrain. P Pour des espaces plus restreints, priorisez les arbustes. Le meilleur moment pour planter un arbre ou un arbuste se situe entre la mi-mai et la mi-octobre. Les périodes de gel ou de grande chaleur doivent être évitées. ©Nature Québec En priorisant les arbres fruitiers, vous récolterez les fruits de votre action. * Indigène : originaire de la région
2 Quand c’est grimpant, c’est gagnant ! Pour verdir une surface verticale, installez des plantes grimpantes. C’est facile et moins coûteux. Saviez-vous que... ? P Le long d’un mur, les plantes grimpantes : • diminuent les besoins en climatisation du bâtiment durant l’été. • prolongent la durée de vie du revêtement en le protégeant des rayons ultraviolets du soleil, des vents et des intempéries. P Le long d’une clôture, les plantes grimpantes, comme de la vigne, accroissent l’intimité et attirent les oiseaux. Selon le type de revêtement d’un mur, la température ambiante près de celui-ci peut atteindre 60 °C. S’il est végétalisé, cette température chute de moitié ! ©Vivre en Ville (Bernier, 2011)
Choisissez une plante grimpante : P qui produit des fleurs et des fruits, pour attirer les insectes pollinisateurs et les oiseaux essentiels à la biodiversité*, P qui produit des fruits comestibles, pour profiter d’un retour sur votre investissement. Important ! Choisissez, avec attention, les plantes grimpantes à installer près d’un arbre puisque quelques variétés pourraient lui nuire. Informez-vous auprès de votre pépiniériste avant ©Vivre en Ville de choisir. La biodiversité est un bienfait pour notre patrimoine biologique, culturel, identitaire, et même historique. *Biodiversité : correspond à l’ensemble des espèces vivantes présentes sur la Terre, comme les plantes, les animaux, les micro-organismes et l’humain, les communautés formées par ces espèces vivantes et les habitats dans lesquels elles vivent.
3 À vos terrasses et balcons ! Pots, bacs et jardinières de toutes sortes sont essentiels pour végétaliser les terrasses et les toits d’environnements plus urbains . Astuce ! Pour faire croître des plants plus haut que votre balcon, tendez des ficelles jusqu’à l’étage supérieur ou jusqu’à l’entretoit. Pourquoi ne pas opter pour un jardin potager ? Vous aurez accès à des fines herbes et à des légumes frais, tout simplement, en ouvrant votre porte ou votre fenêtre. ©Nature Québec
Lorsqu’un plant se trouve dans un pot, les éléments nutritifs dont il a besoin ont tendance à être lessivés par la pluie. Donnez-lui régulièrement du compost. Les végétaux que vous mettez en pots nourrissent les pollinisateurs, comme les papillons et les colibris. Lorsqu’ils sont présents en grande quantité, les contenants de plantations contribuent à absorber l’eau de pluie, diminuant ainsi le ruissellement vers les égouts. Si l’espace et la capacité de charge le permettent, vous pouvez même planter des arbustes dans un bac. ©Nature Québec Attention ! Respectez la capacité de charge de votre toit, de votre terrasse, de votre balcon ou de votre patio. Privilégiez les pots légers aux pots en béton ou en terre cuite.
4 Végétalise-toi, végétalise ton toit ! Un toit végétal ajoute une couche d’isolation à une toiture, diminuant ainsi les frais de climatisation en été, et de chauffage en hiver. La végétalisation augmente aussi la durée de vie du revêtement, en le protégeant des rayons ultraviolets. P P Luttez contre les îlots de Gérez mieux l’eau de chaleur* en remplaçant pluie, puisqu’un toit les surfaces foncées par végétal absorbe une des surfaces végétales. grande quantité d’eau, la détournant des systèmes d’égouts. Comparez ! Au cours d’une belle journée ensoleillée où le thermomètre atteint 26 °C, la température ambiante d’un toit en bardeau d’asphalte noir, par exemple, peut atteindre 80 °C et celle (Giguère, 2009) d’un toit blanc, 45 °C. La température d’un toit végétal ? Aussi peu que 29 °C ! ©Vivre en Ville *Îlot de chaleur : lieu où la température est plus élevée de 5 à 10 °C, comparativement à un lieu voisin.
Un toit végétal ? … possible presque partout ! Pas besoin de disposer d’un toit totalement plat pour le verdir. Tout toit d’une pente inférieure à 15 ° peut accueillir une surface verte. Couplez votre toit végétal à l’aménagement d’une terrasse et profitez de cet endroit pour relaxer ou recevoir vos amis. Conseil 1. Faites appel à un professionnel pour la réalisation de votre toit végétal. ©Nature Québec Conseil 2. Choisissez un toit végétal qui correspond à la capacité de charge de Pour chaque nouvelle (Cosgrove et Spino, 2015) votre toiture. construction de plus de 1 000 mètres carrés, la Conseil 3. ville de Tokyo exige le Choisissez des plantes verdissement d’au moins originaires de la région 20 % de l’espace non utilisé du toit. qui ne nécessitent pas beaucoup d’eau. Vous souhaitez connaître les mesures de lutte aux îlots de chaleur urbains au Québec ? L’Institut national de santé publique du Québec est là pour vous : www.monclimatmasante.qc.ca
5 Cultivez vos fruits et légumes en pleine ville… c’est l’avenir ! ©Vivre en Ville Même si la production agricole urbaine ne représente que 15 % de la production alimentaire mondiale aujourd’hui, elle nourrit déjà près de 800 millions de personnes sur la planète.
L’apport en aliments frais et variés, issus de l’agriculture urbaine, permet aux communautés de : ( diminuer les dépenses alimentaires & augmenter la consommation de fruits et de légumes frais, notamment chez les enfants. ©Nature Québec Un jardin en pots peut être installé dans n’importe quel espace non utilisé comme un stationnement asphalté ou d’une entrée bétonnée.
6 Voyez vos stationnements différemment . Lorsqu’il fait soleil, les matériaux imperméables couvrant les stationnements, comme l’asphalte, absorbent l’énergie et augmentent la température ambiante. Lors d’un épisode de pluies intenses, l’eau qui tombe sur ces mêmes stationnements s’écoule rapidement et directement vers le système d’égouts. Or, le traitement des eaux usées nécessite énormément d’argent et d’énergie. Imperméabiliser les stationnements, comme nous sommes habitués à le faire, n’est pas une solution environnementale. Les revêtements imperméables contribuent à créer des îlots de chaleur et nuisent à la saine gestion de l’eau. Utilisez des matériaux qui permet- tent à la pluie de pénétrer rapide- ment dans le sol. Les surfaces perméables* rafraîchissent l’air par l’évaporation de l’eau emmagasinée dans le sol. En plus de retarder et de diminuer le ruissellement, ces surfaces améliorent la qualité de l’eau, puisqu’elles la filtrent. * Perméable : qui permet à l’eau d’y pénétrer. Le sable est perméable à l’eau.
Ces actions permettent de mieux gérer les eaux de pluie et favorisent l’infiltration de l’eau. ©Vivre en Ville Aménagez une zone d’accumulation des eaux de pluie avec des plantes adaptées permet à l’eau de s’écouler tranquillement dans le sol. Plusieurs matériaux peuvent être utilisés : P l’herbe. P le gravier. P quelques types de pavés. P des dalles alvéolées. P du béton perméable. Consultez le guide normatif à l’intention des concepteurs pour l’aménagement des aires de stationnement. Vous en saurez davantage sur la norme BNQ 3019-190 (www.bnq.qc.ca).
Exprimez-vous, soyez des acteurs de vos milieux de vie en santé! Ayez le pouce vert et … P Dites aux élus et aux décideurs municipaux que le verdissement de votre milieu de vie vous tient à cœur. P Présentez-vous aux séances de votre conseil de quartier. P Participez aux consultations publiques de votre municipalité concernant les nouveaux projets de développement. Répétez, chaque N’oubliez jamais fois que cela est qu’un arbre, une fleur possible, que le ou un minuscule coin verdissement, sous de verdure en ville toutes ses formes, est améliorera assurément bénéfique et essentiel votre santé en diminuant les risques à l’ensemble d’une pour vous, et vos communauté! proches, de maladies cardiovasculaires, respiratoires ou liées à l’obésité.
©Nature Québec
Références BERNIER, Anne-Marie, 2011. « Les plantes grimpantes une solution rafraîchissante ». Centre d’écologie urbaine de Montréal, 80 pages. [en ligne] http://www.ecologieurbaine.net/fr/documentation/ guide-techniques-documents/12-guide-sur-linstallation-de-plantes- grimpantes/file COSGROVE, Emmanuel et Angeline SPINO, 2015. « Toits végétaux : étape par étape, avantages et inconvénients ». ÉcoHabitation. [en ligne] http://www.ecohabitation.com/guide/toits-vegetaux-etape-etape- avantages-inconvenients ELSENER, Johanne, et al., 2016. « Consultations publiques : Vision de la protection et de la mise en valeur de la forêt urbaine 2015-2025». Mémoire de Québec Arbre, 10 pages. [en ligne] http://quebecarbres. org/wp-content/uploads/2016/01/M%C3%A9moire-Vision-de-larbre- final-29-janvier-2016.pdf FERNANDEZ, Héloïse et Marie-Ève DESHAIES, 2011. « Conservation des îlots de fraîcheur : une boîte à outils à l’intention des municipalités ». Guide no 1, projet Nature et fraîcheur pour des villes en santé. Nature Québec, 90 pages. [en ligne] http://www.naturequebec.org/fileadmin/ fichiers/Biodiversite/Ilotsdefraicheur/GU11-07_1_Outils_web.pdf GIGUÈRE, Mélissa, 2009. « Mesures de lutte aux îlots de chaleur urbains ». Institut national de santé publique du Québec, 79 pages. [en ligne] https://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/988_ MesuresIlotsChaleur.pdf GOSSELIN, Pierre, 2015. « Une ville verte est une vile en santé ». Communication présentée au Conseil d’arrondissement de Ste-Foy et Sillery, le 26 janvier 2015, 27 pages. [en ligne] https://www.ville.quebec. qc.ca/apropos/vie_democratique/participation_citoyenne/conseils_ quartier/pointesaintefoy/Visualiser.ashx?id=1451
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