ORFEO 2000 - Proposition de parcours CRED Molière, La Fontaine, Lully et les autres
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Association des Heures Musicales de la Vallée de la Bresle Molière, La Fontaine, Lully et les autres… Proposition de parcours CRED ORFEO 2000 Les Heures Musicales de la Vallée de la Bresle
2022-2023 Molière et la musique En 1661, Molière donne à Vaux le Vicomte ses Fâcheux pour la fêtée grandiose que Nicolas Fouqet, surintendant des Finances du Année MOLIÈRE Royaume, donner en l’honneur de son jeune roi. Une fête qui précipitera sa chute… La musique des Fâcheux est composée en partie par Jean-Baptiste Lully, en partie par Pierre Beauchamp, chorégraphe et compositeur. Cette pièce inaugure la fructueuse collaboration de Jean-Baptiste Poquelin et Jean-Baptiste Lully. Jean Baptiste LULLY La musique et la danse occupent une place méconnue dans l’œuvre Comédies ballets (extraits) de Molière. Quand on étudie les pièces de Molière au collège ou au lycée, on ne les mentionne que rarement. Or dans son avertissement Jean-Baptiste POQUELIN au lecteur des Fâcheux, Molière, nous dit ceci: « il serait à souhaiter « l’avare » (extrait) monologue d’Harpagon (lecture) que ce genre d’ouvrages puissent toujours se montrer avec les François COUPERIN ornements qui les accompagnent chez le Roi. Vous les verriez alors Les Barricades Mystérieuses dans un état beaucoup plus supportable et les airs et symphonies de Monsieur de Lully, mêlées à la beauté des voix et à l’adresse des Jean de la FONTAINE danseurs, leur donnent sans doute des grâces dont ils ont toutes les Pamphlet « le Florentin » (lecture) peines du monde à se passer. » C’est donc clair : la musique, le chant et la danse sont essentiels dans ces œuvres et elles seront présentes Marc Antoine CHARPENTIER dans treize des pièces de Molière. Ce genre de la comédie ballet Musique du Malade Imaginaire (extrait) qu’il invente très importante pour la naissance de la tragédie lyrique et de l’opéra français une dizaine d’années plus tard. Les deux Jean-Baptiste, Lully et Jean-Baptiste, collaboreront pendant près de 10 ans, jusqu’au Bourgeois Gentilhomme en 1670, apothéose de la comédie ballet où tous les arts viennent se fondre dans l’intrigue et la conduite de l’action et, jusqu’à Psyché, un an plus tard, en 1671, tragédie ballet qui ouvre la voie à la tragédie lyrique, genre qu’imposeront Lully et Louis XIV. Le roi, en effet, engagé dans une politique de prestige culturel, surveille personnellement et attentivement la naissance et le développement d’un opéra spécifiquement français. Cette belle histoire bascule en 1672 : Lully rachète à un certain Jean Perrin, entrepreneur de spectacles emprisonné pour dettes, son privilège pour l’opéra dans toute la France, privilège qui inclut le monopole de la musique de théâtre. Dès lors, Lully interdira les représentations des opéras qui ne sont pas de lui et, au théâtre, il limitera considérablement le nombre d’instruments et de chanteurs des autres auteurs. Il s’agit d’un terrible abus de pouvoir et l’on mesure l’amertume qui a dû être celle de Molière qui se voit spolié de sa propre invention, privé de l’ornement de ses pièces… et du soutien de son roi. Pour se convaincre encore de l’attachement de Molière à la musique, sachons que, suite à la brouille avec Lully, il fera réécrire la musique de quatre de ses pièces (originalement de Lully) par un jeune musicien encore peu connu qui n’est autre que Marc Antoine Charpentier. Il s’agit du des Fâcheux, du Mariage forcé, du Médecin malgré lui, de La princesse d’Escarbagnas. Sa dernière pièce, Le LULLY/CHARPENTIER/COUPERIN malade imaginaire, sera aussi ornée de la musique de Charpentier mais la férocité de Lully à faire respecter son privilège l’obligera à la réécrire en 3 versions différentes toujours plus appauvries en musique. Orfeo 2000 Philippe SOUCHU, Arles Octobre 2021 Une même passion de la musique ancienne les réunit chaque année pour des tournée de concerts d’été à travers la France. Les musiciens invités par Jean-Pierre MENUGE, Professeur honoris causa du Conservatoire F. Chopin de Cracovie, défendent chacun à leur façon une conception expressive, vivante, sincère du répertoire baroque, guidés par une expérience confirmée du concert mais avant toute chose, par le plaisir de la rencontre à travers la musique. A travers des programmes pleins de vie, Orfeo 2000 saura vous convaincre, si cela était nécessaire, que la musique du Grand Siècle, souvent drôle et débordant d'humour, n’a pas pris une ride et parle plus que jamais à notre sensibilité contemporaine.
Un concert chez Monsieur de La Fontaine Il y a trois siècles, disparaissait notre grand faiseur de fables, Jean de La Fontaine. Trois recueils parus entre 1668 et 1694, nous laissent une comédie du monde où s’exprime un mélange raffiné de fantaisie poétique et de sagesse populaire. La caricature animale sert un propos moral et philosophique où le génie littéraire de La Fontaine s’exprime avec une grande virtuosité. Nous proposons à petits et grands de goûter le plaisir des fables dans une ambiance musicale. La flûte à bec et le clavecin feront écho à la cigale, au rossignol, au chat, au lion....dans un divertissement avant tout conçu pour le plaisir, celui du public, jeune ou moins jeune, et celui des musiciens. Humour et bonne humeur autorisés! La Fontaine et la musique La Fontaine aimait la musique; il en jouait même, lui qui possédait un clavecin. Elle est présente dans son œuvre comme en font foi l'Épitre à Niert sur l'Opéra ou l'Hymne à la volupté de Psyché. On lui doit des textes de chansons et trois livrets d'opéras. Le premier (Daphné, 1674) était destiné à Lully mais pas davantage que, plus tard, le caractère entier de Boileau, celui par trop indépendant du fabuliste ne pouvait s'accorder avec l'humeur autoritaire du Florentin contre qui il décocha des traits restés célèbres. Bien que Daphné n'ait jamais été mis en musique, La Fontaine se réconciliera néanmoins avec Lully, rédigeant les dédicaces au Roy de Roland et d'Amadis. A son élève Pascal Colasse, il procurera le livret d'Astrée et Céladon d'après l'Astrée d'Honoré d'Urfé (1692) — un fragment du livret, cette fois inachevé, de Galathée devant inspirer à M.-A. Charpentier un air sérieux paru en octobre 1689 dans Le Mercure Galant. Malgré sa plus grande signature, il retiendra cependant moins l'attention que le duo dicté à François Couperin par l'Épitaphe d'un paresseux et gravé par Ballard dans son Recueil d'airs sérieux et à boire de différents auteurs de décembre 1706. La musique, qui figurait, elle, sans nom d'auteur, a été attribuée au claveciniste d'après un manuscrit. Comrne l'écrit Pierre Citron: "Cette musique légère, qui ne se nuance de mélancolie que sur le mot dormir, ne traduit-elle pas à la perfection Husicales M eures l'art de La Fontaine?" de la Vallée de la Bresle
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