PLAN D'ACTION Présenté par Anne Dionne Candidate au poste de doyenne de la Faculté de pharmacie Université Laval Février 2019 - Faculté de ...
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PLAN D’ACTION 2019-2023 Présenté par Anne Dionne Candidate au poste de doyenne de la Faculté de pharmacie Université Laval Février 2019
Table des matières INTRODUCTION ...................................................................................................................... 3 VISION DU DÉVELOPPEMENT DE LA FACULTÉ ................................................................ 4 • VOLET ENSEIGNEMENT ............................................................................................................... 4 • VOLET RECHERCHE ...................................................................................................................... 8 • VOLET RAYONNEMENT / RECRUTEMENT ................................................................................ 10 • VOLET GESTION ....................................................................................................................... 12 CONCLUSION .................................................................................................................. 13 2
INTRODUCTION La profession de pharmacien a connu au cours des dernières années des changements importants notamment au niveau du cadre législatif qui a été modifié pour permettre aux pharmaciens de pratiquer de nouvelles activités. Le pharmacien a vu son rôle évolué rapidement au cours de ces années. Il est considéré comme l’intervenant de première ligne au sein du réseau de la santé et est maintenant accessible 24 heures sur 24 peut importe l’endroit grâce à l’avènement de la santé numérique qui prend place au cœur de la pratique. La Faculté doit orienter ses actions en fonction de ces nouvelles réalités. Au cours des douze dernières années, la Faculté de pharmacie a connu une forte croissance. Elle compte aujourd’hui 26 professeurs réguliers, 3 professeurs émérites, 15 chargés d’enseignement, une responsable de formation pratique, 30 chargés de cours, près de 120 conférenciers et plus de 1000 chargés d’enseignement clinique qui supervisent les étudiants lors de leur apprentissage en milieu professionnel. Vingt et une personnes composent le personnel administratif réparti dans les différents secteurs comme la gestion des études, la gestion des milieux professionnels, le secteur Apprentiss et le secteur administratif. Au niveau de l’enseignement, la Faculté a mis beaucoup d’efforts dans l’élaboration et l’implantation de plusieurs programmes dont le doctorat de premier cycle en pharmacie, programme axé sur le développement des compétences professionnelles, le diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en pratique pharmaceutique de première ligne – programme passerelle, programme développé conjointement avec la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal, le microprogramme en gestion de pharmacie communautaire. Ces programmes ont mobilisé tout le personnel de la Faculté, les enseignants, le personnel du vice-décanant aux études et le personnel administratif. L’implantation du programme de doctorat de premier cycle a nécessité le rehaussement de la maîtrise en pharmacothérapie avancée afin qu’il s’orienter également sur le développement des compétences professionnelles. Le travail remarquable de tous a fait en sorte que ces programmes très innovateurs en raison de leur approche, sont reconnus pour leur grande qualité et sont devenus des références. La Faculté a donc connu une hausse importante de ces effectifs étudiants avec l’implantation de ces nouveaux programmes et l’augmentation du contingentement au 1er cycle et au niveau de la maîtrise en pharmacothérapie avancée. À l’hiver 2018, le programme de doctorat de 1er cycle en pharmacie compte 680 étudiants. Quatre-vingt douze étudiants poursuivent des études aux cycles supérieurs dont trente sont inscits à la maîtrise en pharmacothérapie avancée. Il demeure tout de même certains défis pour les prochaines années, notamment au niveau de la croissance et du maintien du nombre d’isncriptions, compte tenu de la fermeture certaine de certains programmes dont le DESS en pratique pharmaceutique – Programme passerelle. Au niveau de la recherche, la Faculté a également connu un essor tout aussi important. L’évolution des octrois en recherche démontre une nette progression passant de un million à un peu plus de six millions de dollars entre 2002 et 2014. En 2013-2014, des 25 professeurs-chercheurs, huit étaient détenteurs d’une bourses salariales et une était détentrice de la Chaire de recherche du Canada en pharmacogénomique des IRSC. La Faculté s’est hissée au 1er rang universitaire entre 2013 et 2015 sur la base du montant annuel moyen de subvention obtenu par chercheur. Cela démontre tout le dynamisme des professeurs-chercheurs et leur capacité à obtenir du financement. 3
VISION DU DÉVELOPPEMENT DE LA FACULTÉ La Faculté de pharmacie doit poursuivre son développement afin de maintenir sa mission, c’est-à- dire former des pharmaciens innovateurs, des chercheurs de calibre international et d’autres professionnels dans le domaine du développement et de l’usage optimal des médicaments. En poursuivant sa mission, la Faculté contribue significativement à la santé de la population et à l’avancement des connaissances et des savoirs pharmaceutiques. Cette dernière devra cependant relever de grands défis dans les prochaines années pour maintenir sa croissance au niveau des effectifs étudiants surtout aux 2e et 3e cycles et son positionnement au niveau de l’enseignement, de la formation continue et de la recherche tant aux niveaux universitaire, provincial, national, qu’international. En tant que candidate au poste de doyen, je vous présente ma vision du développement de la Faculté pour les quatre prochaines années. • Volet enseignement La Faculté de pharmacie offre dix programmes : • un programme de 1er cycle contingenté (doctorat de premier cycle en pharmacie); • quatre programmes de 2e cycle réservés aux pharmaciens ayant un permis d’exercice valide au Québec (microprogramme en gestion de pharmacie communautaire, microprogramme en pharmacie communautaire, DESS en pratique pharmaceutique de 1ère ligne-programme passerelle, maîtrise en pharmacothérapie avancée); • cinq programmes de 2e et 3e cycles (microprogramme en développement de produits pharmaceutiques, maîtrise en sciences pharmaceutiques, maîtrise en sciences pharmaceutique-pharmacoépidémiologie, doctorat en sciences pharmaceutiques, doctorat en sciences pharmaceutique-pharmacoépidémiologie). Mentionnons que deux de ces programmes sont contingentés soit le doctorat de 1er cycle en pharmacie avec 192 nouvelles admissions à chaque année et la maîtrise en pharmacothérapie avancée avec 35 nouvelles admissions annuellement. Enjeux et opportunités : • Répondre aux exigences des organismes d’agrément - Conseil canadien d’agrément des programmes de pharmacie (CCAPP) et Conseil canadien de la résidence en pharmacie (CCRP) o Programme de doctorat de 1er cycle en pharmacie : À la suite à la dernière visite du CCAPP en 2014, la programme avait obtenu un plein agrément pour une période de 5 ans soit de 2015-2020. La Faculté travaille actuellement à la rédaction du rapport d’autoévaluation en vue de la prochaine visite de CCAPP prévue en novembre 2019. § Actions et moyens : La Faculté aura à adresser dans un rapport de mi- étape les différentes recommandations émises à la suite à cette évaluation. Ces recommandations guideront la Faculté quant aux actions devant être priorisées. o Maîtrise en pharmacothérapie avancée : À la suite à la dernière visite du CCRP en 2016, le programme a obtenu une accréditation avec examen exigeant le dépôt d’un rapport d’étape à un an. Ce rapport d’étape devait faire état entre autres de l’avancement des travaux de rehaussement. Celui-ci a été déposé tel qu’exigé en 4
novembre dernier; ce qui confère à ce programme un agrément valide jusqu’au 31 décembre 2020. § Actions et moyens : D’ici à la prochaine visite du CCRP prévue en 2020, la Faculté doit identifier une ressource humaine qui appuiera la directrice de programme dans les différents dossiers nécessaires pour répondre aux normes en vigueur. Le nombre d’inscription dans ce programme n’ayant jamais atteint la capacité maximale fixée à 35, une analyse sera nécessaire pour identifier les différentes raisons qui expliqueraient le manque d’intérêt pour la pratique en établissement de santé de nos diplômés et mettent en place des solutions afin de combler toutes les places disponibles. • Se positionner au niveau de l’offre de formations créditées et non créditées novatrices. Ces formations doivent être diversifiées et doivent répondre aux besoins de formations des pharmaciens détenteurs d’un baccalauréat ou d’un doctorat de premier cycle en pharmacie. Ces deux types de formations (créditées et non créditées) devront être développées parallèlement, et ce de manière complémentaire. Cela devient d’autant plus essentiel depuis le 1er avril 2018 où tous les pharmaciens inscrits à l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) sont assujettis au Règlement sur la formation continue obligatoire des pharmaciens. Ce règlement oblige les pharmaciens à suivre 40 heures de formation continue par période de deux ans. o Formations créditées : § Actions et moyens : Au cours des deux prochaines années, la Faculté devra octroyer les ressources humaines, matérielles et financières nécessaires pour l’élaboration et l’implantation de nouveaux programmes lui permettant d’aller chercher de nouvelles clientèles : le microprogramme en gestion de pharmacie en établissement de santé (18 crédits) qui s’adresse aux pharmaciens exerçant en établissement de santé qui souhaitent développer leurs compétences en gestion, le microprogramme d’intervention de première ligne en soins pharmaceutiques (12 crédits) qui s’adresse aux pharmaciens offrant des soins pharmaceutiques de première ligne qui désirent rehausser leur niveau de pratique. Le premier microprogramme est développé et devrait être offert en partenariat avec la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval. Ce dernier répond à un besoin exprimé dans les milieux et devrait accueillir plusieurs candidats chaque année considérant le succès connu avec le microprogramme en gestion de pharmacie communautaire qui accueille chaque année 50 nouveaux pharmaciens. Le deuxième microprogramme devrait permettre de répondre aux besoins de formation aux détenteurs de doctorat de 1er cycle en pharmacie qui retirent actuellement peu de bénéfice dans le microprogramme en pharmacie communautaire. La Faculté devra s’assurer d’avoir une offre de cours régulière afin de maintenir l’intérêt des étudiants pour ce programme. En effet, l’expérience actuelle nous démontre qu’une offre insuffisante engendre un certain désintéressement de la part des étudiants inscrits. § Parallèlement au développement du microprogramme d’intervention de première ligne en soins pharmaceutiques, la Faculté pourrait développer des nanoprogrammes équivalents à 2 ou 5 crédits universitaires. Ces 5
nanoprogrammes pourraient être issus de cours du microprogramme dont les thématiques seraient en lien avec la gériatrie, la psychiatrie et les soins palliatifs. L’aspect intéressant du nanoprogramme est de permettre aux pharmaciens de suivre une formation de plus courte durée par rapport au microprogramme, qui répond à leurs besoins de formation dans des domaines en émergence ou d’actualité. Ces nanoprogrammes pourraient ensuite être contributoires au microprogramme d’intervention de première ligne en soins pharmaceutiques. Ces nanoprogrammes seraient développés en collaboration avec des partenaires du réseau de la santé, par exemple le CIUSSS Capitale Nationale qui est déjà impliqué dans les cours de gériatrie. § Avec la suspension des admissions dans le programme de DESS en pratique pharmaceutique de première ligne – Programme passerelle à compter de l’hiver 2021, la Faculté aura à évaluer la possibilité d’offrir un nouveau DESS qui serait en continuité avec le microprogramme en intervention de première ligne en soins pharmaceutiques. § Le développement d’un diplôme professionnel 3e cycle en soins pharmaceutiques spécialisés permettrait de former des pharmaciens experts de la pharmacothérapie dans un domaine de spécialité, présentant un haut niveau de savoir et de compétences, capables de gérer des situations pharmacothérapeutiques complexes et d’exercer un rôle de leaders dans la profession, au-delà de leur seul milieu de pratique. Ce diplôme de 3e cycle s’inscrit dans un continuum cohérent de développement des compétences. La création d’un tel programme est issue du besoin d’offrir aux pharmaciens et pharmaciennes du Québec, détenteurs d’une maîtrise en pharmacothérapie avancée et d’une expérience clinique pertinente, un programme d’études qui leur permettra de mettre en œuvre une pratique professionnelle équivalente à celle d’un spécialiste en pharmacie. Outre l’enrichissement de son expertise clinique, le ou la candidate inscrite au programme pourra acquérir des connaissances et développer ses compétences transversales pour la recherche intégrée aux soins et le transfert des connaissances dans un domaine en particulier. Les candidats qui complèteront ce programme se sentiront donc d’avantage outillé à mener une carrière de chercheur-clinicien ou à faire partie du corps professoral d’une université. o Formations non créditées : En raison de la forte compétition en ce qui concerne l’offre de formation continue non créditée, la Faculté doit impérativement se démarquer de ces compétiteurs dont le principal est la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal. § Actions et moyens : L’offre de nanoprogrammes permettrait de se distinguer d’eux. La Faculté pourrait également offrir des activités comme des webinaire, un Symposium annuel en lien avec les thématiques des formations créditées. Ces activités serviraient à la promotion des cours crédités ou des nanoprogrammes. 6
§ De plus, les installations dont nous disposons au Centre APPRENTISS pour les apprentissages par simulation pourraient être exploitées afin d’offrir des formations innovantes et différentes. Que l’on pense à des activités de simulation offertes sous forme de coaching à des pharmaciens qui seront prochainement inspectés par l’OPQ ou à des activités de simulation offertes aux équipes de travail d’une pharmacie (pharmaciens – assistants techniques en pharmacie) afin de mieux les outiller lors de gestion de crise ce qui risque d’avoir des impacts sur la sécurité du circuit du médicament. Tout cela nécessitera l’ajout de ressources humaines dédiées à la formation continue afin d’offrir ce type de formations. § Le programme d’actualisation des compétences par accompagnement individualisé (ACAI), unique en son genre, a été développé dans les deux dernières années afin d’accompagner les pharmaciens ayant reçu une prescription de formation de l’OPQ suite à l’échec de leur inspection professionnelle. Le programme ACAI enseigne notamment la démarche des soins pharmaceutiques. Il pourrait être offert aux pharmaciens désirant faire un retour à la pratique, à ceux ayant un diplôme de l’une des Facultés de pharmacie de la francophonie (CIDPHARMEF) désirant avoir une formation sur la démarche de soins pharmaceutiques et aux pharmaciens étrangers désirant pratiquer au Québec. Le déploiement de ce programme à une clientèle élargie nécessitera un bassin plus important de pharmaciens accompagnateurs à l’interne ou à l’externe afin d’avoir une capacité d’accueil suffisante pour répondre à la demande. • Diverses stratégies devront être mises en place afin de répondre au besoin de formation créditée et non créditées en tenant compte du contexte actuel de restriction budgétaire. 7
• Volet recherche Enjeux et opportunités : • Augmenter le nombre de subventions de recherche afin que la Faculté reprenne son positionnement au niveau universitaire et au niveau national: o Tel que mentionné dans le rapport annuel de la recherche 2017-2018 par Frédéric Picard, responsable facultaire de la recherche, « la Faculté compte quatre chercheurs boursiers et une titulaire d’une Chaire de recherche du Canada de niveau 1 en pharmacogénomique. Ce décompte souligne une baisse significative et continue depuis 2013-2014. On observe cette année, une faible diminution des subventions IRSC, mais un déclin plus prononcé dans le cas de celles provenant du CRSNG et des subventions d’autres sources. La moyenne annuelle des montants des subventions (toutes sources confondues) par chercheur est tombée sous la barre des $ 150 000 pour la première fois en 5 ans. La Faculté devra se pencher lors de sa planification stratégique sur les façons concrètes d’améliorer la performance des professeurs aux différents concours de subventions de carrière/ salariales ». De plus, le départ à la retraite dans les dernières années de chercheurs établis a eu également des impacts sur le recrutement d’étudiants gradués et l’obtention de subventions. § Actions et moyens : L’Assemblée des professeurs-chercheurs débutera des travaux de réflexion dans les prochaines semaines pour identifier différentes stratégies à mettre en place pour favoriser un meilleur taux de réussite aux différents concours. Pour combler le départ à la retraite de professeurs- chercheurs performants, de nouvelles embauches sont essentielles. Pour ce faire, dans les derniers mois, la Faculté a procédé au recrutement de deux nouveaux professeurs-chercheurs, dont un qui arrivera en septembre prochain. Ces nouveaux professeurs pourraient bénéficier d’un programme de mentorat structuré pour ainsi favoriser leur réussite lors des différents concours. La Faculté a déposé un projet pour le concours FCI 2019 récemment, l’obtention de fonds pour ce projet serait un bon indicateur que la Faculté est sur la bonne voie. De plus, l’obtention d’une deuxième Chaire de recherche du Canada (IRSC ou CRSNG) de niveau 2 serait également un indicateur de la performance de nos professeurs-chercheurs. Pour réaliser tout cela, la Faculté doit avoir les ressources humaines nécessaires pour appuyer les professeurs- chercheurs dans cette période difficile de financement; la nomination d’un vice-doyen à la recherche et aux études supérieures et l’embauche d’une conseillère en développement de la recherche sont essentielles. • Favoriser le développement de la recherche en pédagogie des sciences de la santé appliquée à la pharmacie. o L’approche par compétences des programmes de doctorat de 1er cycle en pharmacie et de maîtrise en pharmacothérapie permet à la Faculté de se distinguer au niveau de l’enseignement. Plusieurs projets de recherche pourraient être mis en place pour évaluer l’impact de cette approche dans la formation de futurs pharmaciens destinés 8
au milieu communautaire ou en établissement de santé. Cela permettrait à la Faculté de rayonner au niveau international. Actuellement, la Faculté compte sur Marie- Laurence Tremblay, chargée d’enseignement qui poursuit des études de doctorat en pédagogie des sciences de la santé à l’Université de Maastricht au Pays-Bas. Ces projets de recherche touchent principalement les apprentissages en simulation. Elle a publié les résultats de certains de ces travaux dans les derniers mois. § Actions et moyens : La Faculté aura à faire des représentations pour trouver le financement privé pour obtenir une Chaire de leadership en enseignement (CLÉ). Le titulaire de cette chaire devra être détenteur d’un doctorat en pédagogie des sciences de la santé. • Poursuivre le développement de la recherche clinique : o Avec la création du diplôme professionnel 3e cycle en soins pharmaceutiques spécialisés, la Faculté vise à former des professionnels pharmaciens oeuvrant déjà en milieu de santé et d’en faire des spécialistes dans un domaine particulier. À la fin de leur formation, ces pharmaciens-spécialistes devraient être en mesure de générer une programmation de recherche clinique intégrée aux soins et de transfert de connaissances. 9
• Volet rayonnement / recrutement Enjeux et opportunités : • Accroître les effectifs étudiants : Les effectifs étudiants ont un impact direct sur les revenus de la Faculté. La Faculté doit donc éviter la décroissance. Comment contrer l’attrition au 1er cycle, la baisse des admissions aux 2e et 3e cycles et atteindre la capacité maximale à la maîtrise en pharmacothérapie avancée? o Doctorat de 1er cycle en pharmacie : Le recrutement au 1er cycle n’est pas une problématique avec plus de 1500 demandes d’admission annuellement pour 192 places. Le problème se retrouve au niveau de l’attrition. À l’automne 2018, la cohorte nouvellement admise qui avait débuté à 192 étudiants était composée de 162 étudiants. Cette attrition a des impacts directs sur le taux de diplomation dans ce programme. Dans les dernières années, la Faculté a vu réduire son taux de diplomation au niveau du doctorat de 1er cycle en pharmacie de 170 diplômés en 2015 à 159 diplômés en 2018. § Actions et moyens : La majorité de nos étudiants quitte le programme pour le programme de doctorat de médecine. La Faculté de médecine de l’Université Laval a fixé à compter de l’admission 2021 que les candidats universitaires de Université Laval doivent avoir complété 60 crédits dans un même programme. Ce qui veut dire que nos étudiants ne pourront être admis qu’à la fin de leur troisième année. Il est fort à parier que plusieurs étudiants désirant changer pour médecine décideront de compléter le programme ou de demander une fréquentation simultanée. o Maîtrise en pharmacothérapie avancée : Sur les 35 bourses disponibles, 30 résidents ont débuté leur programme à l’automne 2018. Dans les cinq dernières années, la Faculté n’a jamais été en mesure de combler le nombre de places disponibles. La situation est tout autre à l’Université de Montréal, où à chaque année plus de 40 résidents sont admis dans le programme. Actuellement, la pénurie de pharmaciens en établissement de santé est une réalité. On estime qu’il manque près de 250 pharmaciens dans les centres de soins aigus. Ce manque de pharmaciens se retrouve principalement hors des grands centres. Dans un communiqué de presse publié le 25 janvier 2019, intitulé « Ajout de postes en CHSLD maillon essentiel au déploiement complet du projet OPUS-AP (optimisation des pratiques, des usages, des soins et des services -Antipsychotiques », l’Association des pharmaciens en établissement de santé mentionnait le rôle essentiel du pharmacien en établissement de santé. Les perspectives d’emploi sont donc excellentes tant au niveau des soins aigus que des soins de longue durée. Le nombre d’étudiants admis dans les programmes de maîtrise en pharmacothérapie avancée de l’Université Laval et de l’Université de Montréal ne réussira pas à pallier à la pénurie si le nombre d’admissions n’est pas augmenté. § Actions et moyens : La Faculté se positionne comme la faculté des régions par rapport à celle de l’Université de Montréal en déployant un certain nombre de résidents dans ces centres partenaires hors des grands centres. Le doyen négocie actuellement avec le MSSS afin d’obtenir différentes mesures incitatives qui pourraient aider au recrutement. Il serait également intéressant de faire une enquête afin de connaître les raisons du désintéressement de nos finissants pour la pratique en établissement de santé. 10
o Microprogramme en gestion de pharmacie communautaire : Depuis son implantation, ce programme a connu de bons succès au niveau des inscriptions : 104 nouvelles inscriptions en 2015-2016, 76 nouvelles inscriptions en 2017-2018 § Actions et moyens : il faut poursuivre la promotion de ce programme. Pourrait- on permettre aux étudiants de 4e année du programme de 1er cycle rendus à la 4e année du programme de s’inscrire à un cours du microprogramme? Ceci les inciterait à poursuivre leurs études à l’Université Laval. o Microprogramme en pharmacie communautaire : Ce programme maintient toujours un certain nombre d’inscriptions (49 nouvelles inscriptions en 2016-2017, 32 nouvelles inscriptions en 2017-2018); ceci démontre la présence d’un intérêt. Une des problématiques est le fait que la Faculté ne réussit pas à maintenir une offre de cours régulière compte tenu du manque d’effectifs. De plus, le rehaussement des contenus est essentiel puisque plusieurs contenus ont été intégrés dans le programme de 1er cycle et le programme ne semble pas répondre au besoin de nos diplômés du programme de doctorat de 1er cycle en pharmacie. § Actions et moyens : le microprogramme d’intervention de première ligne en soins pharmaceutiques avec ces contenus mitoyens entre les notions vues au doctorat de 1er cycle et à la maîtrise en pharmacothérapie avancée, répondrait mieux au besoin de formation de nos finissants tant du doctorat de 1er cycle que du baccalauréat en pharmacie o Au 2e-3e cycle dans les programmes de sciences pharmaceutiques : Ces programmes ont connu une baisse marquée au niveau des admissions et de la diplomation dans les dernières années. § Actions et moyens : La Faculté doit être plus agressive au niveau des évènements de recrutement. Pour avoir une force de frappe, la Faculté doit y consacrer du temps en ressources humaines. Le recrutement d’étudiants aux 2e et 3e cycles de haut calibre est essentiel afin que ceux-ci puissent bénéficier de différentes bourses d’organismes provincial et fédéral (IRSC, FRQS, CRSNG, entre autres.). Frédéric Picard, directeur des programmes de 2e et 3 e cycles mentionnait qu’une des avenues intéressantes à explorer serait un retour d’un montant au professeur ayant amené son étudiant jusqu’à la diplomation. Ces montants pourraient par la suite servir au recrutement d’un autre étudiant gradué. • Accroître le rayonnement de la Faculté instances politiques et gouvernementales, au sein du réseau de la santé et services sociaux, et dans les milieux professionnels, scientifiques: o Faire connaître les différentes réalisations, les publications des différents membres de la Faculté. § Actions et moyens : Dans les dernières années, la Faculté s’est dotée de différents outils pour améliorer la communication avec les différents tiers (étudiants, diplômés, partenaires). Il est important d’encourager les membres du personnel enseignant à présenter leurs différents travaux lors de congrès nationaux (AFPC) et internationaux o Participer aux différents travaux de tables de concertation ministérielle. o Selon les sujets traités, encourager les membres de la Faculté à déposer des mémoires en commissions parlementaires. 11
• Volet gestion Enjeux et opportunités : • Planification stratégique : Il est important de prendre en considération que le Plan stratégique 2013-2018 de la Faculté étant arrivé à son échéance, le futur doyen aura à initier une nouvelle démarche de planification stratégique afin de définir les nouvelles orientations de la Faculté pour les cinq prochaines années. Celui-ci devra s’arrimer à la Planification stratégique 2017-2022 de l’Université Laval . • Concernant le Centre intégré de formation en science de la santé (CIFSS), il faudra voir à la révision de l’entente entre la Faculté de pharmacie, la Faculté de médecine et la Faculté des sciences infirmières. • Ensuite, il est nécessaire de mettre en place une culture de gestion responsable afin : o D’augmenter les revenus : L’augmentation des revenus de la Faculté passe entre autres par le recrutement de nouveaux étudiants et par l’implantation de nouveaux programmes aux cycles supérieurs. Il faut, par contre s’assurer de la rentabilité de ces nouveaux programmes et prendre en compte de l’impact direct sur la charge de travail du personnel enseignant et du personnel de la gestion des études. La formation continue constituera également une source de revenus non négligeable. o D’optimiser les dépenses : Il serait intéressant de faire connaître aux différents responsables de cours tant au 1er qu’aux cycles supérieurs le coût nécessaire à la prestation du cours tant au niveau des ressources humaines qu’au niveau des ressources matérielles. Ainsi les gens seraient sensibilisés au coût associé et pourraient faire des propositions afin de réduire ces coûts sans avoir d’impact sur la qualité de l’enseignement. o De définir le seuil de rentabilité pour chaque type de formation offerte (créditée et non créditée). Ainsi, la Faculté s’assurera de déployer les efforts nécessaires pour des activités pérennes dont la rentabilité est assurée. • Avoir une structure administrative permettant d’accompagner les différents secteurs dans leurs mandats. o Avoir une équipe de direction solide : comme mentionné précédemment, le développement de la recherche passe sans contredit par la nomination d’un vice-doyen à la recherche et aux études supérieures. De plus, suite au départ volontaire de l’adjoint à la direction facultaire en décembre 2017, celui-ci n’a pas été remplacé. L’engagement d’une telle personne est essentiel pour entretenir les liens avec les différents partenaires externes au niveau professionnel. Ces deux personnes s’ajouteraient à l’équipe actuelle qui est composée du doyen, de la vice-doyenne aux études et de la directrice exécutive. À titre de comparaison, la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal compte six personnes dans son équipe de direction; doyen, trois vice-doyens (études supérieures et à la recherche, études de premier cycle, affaires professorales), directrice administrative, adjointe à la doyenne. • Poursuivre le développement d’une culture philanthropique au sein des membres de la Faculté, des diplômés et des partenaires. 12
CONCLUSION Ce document présente ma vision du développement de la Faculté pour les prochaines années. Tout ceci devra être confirmé par une planification stratégique et la mise en place annuellement d’un plan d’action. Pour réaliser le tout, la Faculté aura besoin de l’ajout de ressources et de façon plus particulière au niveau de la recherche avec la nomination d’un vice-doyen à la recherche et aux études supérieures. Une des grandes forces de la Faculté est le dynamisme des gens qui y travaillent. Que ce soient les professeurs, les chargés d’enseignement, le personnel administratif; tous se sont mobilisés dans les dernières années pour faire du programme de doctorat de 1er cycle en pharmacie, un programme d’une grande qualité et très novateur. Leur mobilisation au cours des prochaines années sera essentielle pour mener à bien les différents défis qui attendent la Faculté. 13
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