Performances à la baisse : Les Africains s'attendent à plus en matière d'éducation
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Dépêche No. 511 | 15 mars 2022 Performances à la baisse : Les Africains s’attendent à plus en matière d’éducation Dépêche d’Afrobarometer No. 511 | Kelechi Amakoh Résumé Nelson Mandela disait un jour : « L'éducation est le véritable moteur du développement personnel. C'est grâce à l'éducation que la fille d'un paysan peut devenir médecin, que le fils d'un mineur peut accéder à la direction de la mine, qu'un enfant de cultivateurs peut devenir le président d'une grande nation ». Cette confiance de Mandela en ce que représentent les dividendes d'une population éduquée fait écho à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, qui présente l'éducation de qualité comme l'outil le plus puissant pour sortir les enfants et les adultes de la pauvreté (UNESCO, 2020), et se reflète dans l'Objectif de Développement Durable (ODD) No. 4 des Nations Unies, qui appelle les gouvernements à « assurer une éducation de qualité inclusive et équitable et à promouvoir des possibilités d'apprentissage continu pour tous » d’ici 2030 (Nations Unies, 2022). Avant la pandémie de COVID-19, l'Afrique subsaharienne était au premier rang mondial avec des progrès impressionnants en termes de taux d'inscription à l'école primaire, même si le continent devait encore relever d'énormes défis en ce qui concerne la parité et la qualité de l'éducation (Programme des Nations Unies pour le Développement, 2022 ; Musau, 2018 ; UNESCO, 2017). La pandémie menace de réduire à néant les progrès accomplis en matière d'éducation depuis deux décennies, avec des millions d'enfants frappés de plein fouet par de longues interruptions des activités scolaires, le manque d'accès à l'enseignement à distance et le détournement du financement destiné à l'éducation en faveur d'autres priorités (Nations Unies, 2021 ; UNICEF, 2021 ; Human Rights Watch, 2020). Mais les résultats des enquêtes Afrobarometer réalisées dans 34 pays africains révèlent que la satisfaction des citoyens à l'égard de leur système éducatif était déjà en baisse avant la pandémie, dans la mesure où les pays sondés en 2019 et début 2020 enregistrent les mêmes baisses du taux d'approbation publique que ceux sondés depuis le début de la pandémie. Globalement, et pour la première fois depuis plus de deux décennies, une majorité des répondants à un round d'enquête d'Afrobarometer déclarent que leurs gouvernements les déçoivent en matière d'éducation. Enquêtes d’Afrobarometer Afrobarometer est un réseau panafricain et non partisan de recherche par sondage qui fournit des données fiables sur les expériences et les évaluations des Africains en matière de démocratie, de gouvernance et de qualité de vie. Huit rounds d'enquêtes ont été réalisés dans Copyright ©Afrobarometer 2022 1
quelques 39 pays depuis 1999. Les enquêtes du Round 8 (2019/2021) couvrent 34 pays – 18 pays sondés entre juillet 2019 et avril 2020, et 16 sondés (après une interruption due à la COVID-19) entre octobre 2020 et juillet 2021. Afrobarometer réalise des entretiens en face à face dans la langue de choix du répondant avec des échantillons représentatifs au niveau national 1 qui donnent des résultats nationaux avec des marges d'erreur de +/-2 points de pourcentage (pour les échantillons de 2.400) à +/-3 points de pourcentage (pour les échantillons de 1.200) à un niveau de confiance de 95%. Cette analyse de 34 pays repose sur 48.084 entretiens (voir le Tableau A.1 en annexe pour la liste des pays et des dates des travaux de terrain). Les données sont pondérées de façon à constituer des échantillons représentatifs au plan national. Pour les moyennes multipays, tous les pays sont pondérés de manière égale (plutôt que proportionnellement à la taille de la population). Les chiffres ayant été arrondis, les totaux indiqués pourraient différer d'un point de pourcentage par rapport à la somme des sous-catégories. Résultats clés ▪ En moyenne à travers 34 pays, deux adultes africains sur 10 (20%) rapportent n'ayant aucune éducation formelle, 27% ont fréquenté l'école primaire, 37% l'école secondaire et 17% les institutions d'enseignement supérieur. Ces pourcentages ont peu évolué au cours de la dernière décennie. o Les niveaux d'éducation varient considérablement d'un pays à l'autre, de 99% des Gabonais scolarisés à 70% des Nigériens sans aucune éducation formelle. o Les femmes, les résidents ruraux et les démunis sont confrontés à des situations de désavantage en ce qui concerne le niveau d’instruction. ▪ Plus des deux tiers (68%) des citoyens ayant été en contact avec un établissement public de scolarité l'année dernière affirment avoir facilement obtenu les services dont ils avaient besoin. Mais près de deux sur 10 (18%) affirment avoir été obligés de verser des pots de vin pour les obtenir. ▪ Pour la première fois depuis le début des enquêtes d'Afrobarometer il y a plus de 20 ans, la majorité (53%) des répondants à un round d'enquêtes déclarent que leur gouvernement réalise une mauvaise performance en matière d'éducation. o Dans les 29 pays régulièrement sondés depuis 2011/2013, l'approbation des performances gouvernementales en matière d'éducation a diminué de 12 points de pourcentage au cours de la dernière décennie, dont une chute de 8 points depuis 2016/2018. o Mais les résultats des enquêtes suggèrent que ce déclin est indépendant de la pandémie de COVID-19. o La plupart des citoyens approuvent la décision de leur gouvernement consistant à la fermeture des écoles pour endiguer la propagation de la COVID-19, même s'ils pensent majoritairement que les écoles devraient être réouvertes plus tôt. 1 L'échantillon pondéré du Round 8 en Mozambique est représentatif au niveau national sauf qu'il exclut la région rurale de Cabo Delgado, qui représente 6,3% de la population adulte de la Mozambique. L'insécurité et les difficultés en résultant pour ce qui est de l'obtention des autorisations nécessaires aux travaux de terrain ont empêché Afrobarometer de collecter suffisamment de données dans cette zone. Copyright ©Afrobarometer 2022 2
Niveau d'instruction En moyenne à travers 34 pays africains, deux adultes africains sur 10 (20%) sont sans instruction formelle, 27% ont été inscrits ou ont terminé l'école primaire, 37% ont été inscrits ou ont terminé l'école secondaire, et 17% ont été inscrits ou ont achevé leurs études dans une institution d'enseignement supérieur (Figure 1). Ces proportions ont très peu changé au cours de la dernière décennie ; en moyenne à travers les 30 pays où cet indicateur a été régulièrement mesuré au cours des quatre derniers rounds d'enquêtes, la proportion des citoyens titulaires de diplômes post-secondaires s'est accrue de 4 points de pourcentage, alors que les autres catégories sont restées stables (Figure 2). Figure 1 : Niveau d'instruction | 34 pays | 2019/2021 Pas d'intruction 17 20 formelle Primaire Secondaire 27 37 Post-secondaire Question posée aux répondants : Quel est votre plus haut niveau d’instruction ? Figure 2 : Niveau d'instruction | 30 pays | 2011-2021 60% 40% 36 35 35 37 29 27 28 27 22 22 21 19 20% 16 15 17 13 0% Pas d'intruction Primaire Secondaire Post-secondaire formelle 2011/2013 2014/2015 2016/2018 2019/2021 Question posée aux répondants : Quel est votre plus haut niveau d’instruction ? Copyright ©Afrobarometer 2022 3
Le niveau d'instruction varie considérablement d'un pays à l'autre et en fonction de facteurs démographiques tels que le sexe, l'âge, la situation urbaine ou rurale et le statut économique. Dans la catégorie des pays les plus performants, six des 34 pays sondés affichent plus de 95% de leur population adulte avec un minimum de scolarité formelle : Le Gabon (99%), le Zimbabwe (97%), Maurice (97%), le Cameroun (97%), l'Afrique du Sud (96%) et le Kenya (96%) (Figure 3). Figure 3 : Niveau d'instruction par pays | 34 pays | 2019/2021 Niger 70 14 13 3 Burkina Faso 59 14 22 5 Mali 53 26 11 10 Guinée 50 16 20 15 Ethiopie 41 38 13 8 Gambie 41 13 32 15 Sénégal 40 22 27 12 Sierra Leone 36 13 37 14 Bénin 34 24 32 11 Moyenne de 34 pays 20 27 37 17 Angola 20 31 37 10 Mozambique 19 47 30 4 Maroc 19 33 25 24 Nigeria 18 15 40 27 Ghana 17 21 48 14 Côte d'Ivoire 17 26 38 19 Libéria 14 26 37 23 Tanzanie 12 64 18 6 Soudan 12 16 29 43 Malawi 11 57 28 4 Togo 11 26 50 13 Botswana 11 18 47 24 Lesotho 11 41 38 10 Ouganda 10 47 32 11 Cabo Verde 10 32 44 14 Tunisie 9 38 30 24 Eswatini 9 15 59 16 Namibie 6 18 53 23 Zambie 6 33 45 16 Kenya 4 36 35 24 Afrique du Sud 3 12 60 24 Maurice 3 23 45 29 Zimbabwe 3 21 60 16 Cameroun 3 19 53 25 Gabon 1 10 55 35 0% 20% 40% 60% 80% 100% Pas d'intruction formelle Primaire Secondaire Post-secondaire Question posée aux répondants : Quel est votre plus haut niveau d’instruction ? Copyright ©Afrobarometer 2022 4
Le Gabon enregistre également des niveaux d'instruction post-secondaire (35%) et secondaire (55%) parmi les plus élevés, devancé pour le niveau supérieur uniquement par le Soudan (43%) et pour le niveau secondaire par le Zimbabwe (60%), l'Afrique du Sud (60%) et l'Eswatini (59%). L'école primaire est de loin le niveau d'instruction le plus courant en Tanzanie (64%) et au Malawi (57%). Dans quatre pays, la moitié ou plus des adultes ne possèdent aucun niveau d'instruction formelle : le Niger (70%), le Burkina Faso (59%), le Mali (53%) et la Guinée (50%). Le niveau d'instruction par tranche d'âge reflète l'extension de la scolarisation formelle – bien qu'encore lacunaire dans de nombreux pays – au fil des générations (Figure 4). La proportion d'adultes sans instruction formelle est à peu près trois fois moins élevée chez les 18-25 ans (12%) que chez les personnes âgées de plus de 55 ans (34%), alors que la proportion des personnes ayant fait des études secondaires ou supérieures est passée à 65% dans la tranche la plus jeune, contre 31% dans la tranche la plus âgée. Figure 4 : Niveau d'instruction | par tranche d'âge | 34 pays | 2019/2021 100% 16 13 10 17 17 22 80% 21 29 33 37 60% 48 38 34 40% 33 28 27 23 20% 23 34 23 26 20 12 16 0% 18-25 ans 26-35 ans 36-45 ans 46-55 ans Plus de 55 ans Total Pas d'intruction formelle Primaire Secondaire Post-secondaire Question posée aux répondants : Quel est votre plus haut niveau d’instruction ? Les habitants des zones rurales et les démunis sont particulièrement défavorisés en matière d'éducation (Figure 5). Le manque de scolarité formelle est trois fois plus élevé dans les zones rurales que dans les zones urbaines (29% contre 9%), tandis que les diplômes post-secondaires sont trois fois plus courants dans les zones urbaines (26% contre 9% dans les zones rurales). Des disparités similaires distinguent les citoyens les plus pauvres (ceux qui souffrent d'une grande pauvreté vécue2) des citoyens nantis du point de vue économique. 2 L'Indice de Pauvreté Vécue (IPV) d'Afrobarometer mesure les niveaux de dénuement matériel des répondants en leur posant la question de savoir la fréquence à laquelle eux-mêmes ou leur famille ont manqué de biens de première nécessité (suffisamment de nourriture, suffisamment d'eau, de soins médicaux, suffisamment de combustible pour la cuisine et un revenu en espèces) au cours de l'année précédente. Voir Mattes (2020), pour un complément d'information sur la pauvreté vécue. Copyright ©Afrobarometer 2022 5
Figure 5 : Niveau d'instruction | par résidence urbaine ou rurale et pauvreté vécue | 34 pays | 2019/2021 Rural 9 30 32 29 Urbain 26 44 20 9 Pauvreté vécue nulle 33 39 21 8 Pauvreté vécue basse 20 39 25 16 Pauvreté vécue modérée 13 36 29 22 Pauvreté vécue élevée 10 32 29 29 0% 20% 40% 60% 80% 100% Post-secondaire Secondaire Primaire Pas d'intruction formelle Question posée aux répondants : Quel est votre plus haut niveau d’instruction ? Si certains pays ont comblé les déséquilibres entre hommes et femmes en matière d'éducation, ceux-ci sont toujours présents dans la plupart des pays (Figure 6). En moyenne à travers 34 pays, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à ne pas être scolarisées dans le système formel (un écart de 6 points de pourcentage), et moins de femmes que d'hommes ont fait des études post-secondaires (un écart de 5 points). Le Lesotho est le seul pays sondé où les hommes sont significativement plus nombreux que les femmes à ne pas avoir eu accès à la scolarité formelle (différence de 8 points de pourcentage), tandis que 12 autres pays ne présentent aucune disparité significative (i.e. pas de gap de plus de 3 points de pourcentage) entre hommes et femmes pour cet indicateur. Dans 21 pays, cependant, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à ne pas avoir eu de scolarité formelle, avec notamment des écarts à deux chiffres au Bénin (19 points) et en Guinée (18 points). Pour ce qui est de l'enseignement post-secondaire, la Tunisie est le seul pays où les femmes sont plus nombreuses que les hommes (par 8 points de pourcentage) à atteindre ce niveau. Onze autres pays ne présentent aucune disparité significative entre hommes et femmes. Les écarts les plus importants, de 10 points chacun en faveur des hommes, sont observés au Botswana, en Côte d'Ivoire et en Guinée. Même chez les adultes les plus jeunes, le niveau d'instruction continue de défavoriser les femmes (Figure 7). En moyenne, dans la tranche d'âge des 18-25 ans, les femmes sont plus susceptibles que les hommes de manquer d'instruction formelle (par 6 points de pourcentage). Quatorze pays affichent des écarts à deux chiffres, menés par le Niger (19 points), le Mali (17 points), le Burkina Faso (16 points), le Bénin (15 points) et l'Éthiopie (15 points). La Gambie est le Copyright ©Afrobarometer 2022 6
seul pays où les jeunes hommes sont nettement plus nombreux que les jeunes femmes (par 8 points) pour ce qui est du manque d'instruction formelle. Figure 6 : Écarts hommes-femmes en matière de scolarisation post-secondaire et de manque de scolarité formelle | 34 pays | 2019/2021 Femmes plus susceptibles Femmes moins susceptibles de de manquer d'éducation formelle faire des études post-secondaires Bénin 19 -9 Guinée 18 -10 Ethiopie 13 -4 Maroc 12 -8 Sierra Leone 12 -5 Togo 12 -5 Ghana 11 -9 Mali 11 -6 Mozambique 10 -3 Niger 9 -3 Malawi 9 -3 Côte d'Ivoire 8 -10 Nigeria 8 -9 Libéria 8 -8 Tunisie 8 8 Ouganda 7 -9 Moyenne de 34 pays 6 -5 Cabo Verde 6 -3 Sénégal 5 -8 Angola 5 -4 Tanzanie 5 -2 Burkina Faso 4 -5 Zambie 3 -8 Kenya 2 -9 Zimbabwe 2 -1 Gabon 1 -9 Cameroun 1 -7 Maurice 1 -3 Botswana 0 -10 Eswatini 0 -4 Soudan 0 -1 Gambie -1 -6 Namibie -1 1 Afrique du Sud -2 -2 Lesotho -8 -1 -10 0 10 20 -20 -10 0 10 Question posée aux répondants : Quel est votre plus haut niveau d’instruction ? (Les figures montrent le pourcentage de femmes moins le pourcentage d’hommes déclarant ne pas avoir reçu d'éducation formelle (à gauche) et avoir fait des études post-secondaires (à droite). Les chiffres positifs indiquent plus de femmes que d’hommes ; les chiffres négatifs indiquent moins de femmes que d’hommes.) Copyright ©Afrobarometer 2022 7
Figure 7 : Écart hommes-femmes chez les jeunes de 18 à 25 ans en ce qui concerne le manque d'instruction formelle | 34 pays | 2019/2021 20 19 17 16 15 15 10 12 12 11 9 9 8 6 6 6 5 3 2 2 2 1 1 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 0 -2 -2 -2 -8 -10 Niger Bénin Ethiopie Sénégal Burkina Faso Angola Zambie Zimbabwe Côte d'Ivoire Mozambique Mali Libéria Sierra Leone Eswatini Soudan Togo Botswana Kenya Maroc Tunisie Gabon Maurice Lesotho Namibie Guinée Ouganda Malawi Gambie Nigeria Tanzanie Ghana Moyenne de 34 pays Cabo Verde Cameroun Afrique du Sud Question posée aux répondants : Quel est votre plus haut niveau d’instruction ? (La figure montre le pourcentage de jeunes femmes moins le pourcentage de jeunes hommes déclarant ne pas avoir reçu d'éducation formelle. Les chiffres positifs indiquent plus de femmes que d’hommes ; les chiffres négatifs indiquent moins de femmes que d’hommes.) Expérience des citoyens vis-à-vis des écoles publiques Les interactions des citoyens avec les écoles façonnent leurs perceptions vis-à-vis la qualité et l’efficacité de leur système éducatif. Dans quelle mesure les Africains obtiennent-ils facilement les services dont ils ont besoin auprès de leurs écoles ? L'accessibilité des écoles est un point de départ essentiel. Les enquêteurs d'Afrobarometer ont relevé que 84% des zones d'énumération visitées possédaient au moins une école publique ou privée accessible à pied. Les zones urbaines sont un peu plus susceptibles que les zones rurales d'avoir une école à proximité (89% contre 81%).3 Considérant les zones qui ne disposent pas d'une école à proximité, l'on observe que le désavantage rural est particulièrement important au Libéria (avec un écart de 36 points de pourcentage), en Tunisie (30 points), au Zimbabwe (29 points) et en Angola (28 points) (Figure 8). 3 Les échantillons d'Afrobarometer sont basés sur une sélection de zones de dénombrement (ZD) tirées au hasard à partir de la base de recensement nationale. Dans la plupart des pays, huit entretiens sont menés dans chaque ZD sélectionnée, de sorte que les équipes d'enquête visitent généralement entre 150 (pour les enquêtes avec n=1.200) et 300 (pour les enquêtes avec n=2.400) ZD. Dans chaque ZD, l'équipe enregistre la présence ou l'absence d'infrastructures de base, telles que des écoles, et des services, tels que l'approvisionnement en électricité. En raison de la taille plus petite des échantillons, la marge d'erreur sur les chiffres rapportés ici pour la présence d'installations scolaires est plus élevée que pour les résultats capturés lors d'entretiens individuels. Copyright ©Afrobarometer 2022 8
Figure 8 : Pas d'école à distance de marche facile | par résidence urbaine ou rurale | 34 pays | 2019/2021 Gambie 32 20 Namibie 26 29 Sierra Leone 24 20 Eswatini 22 15 Cabo Verde 20 29 Togo 20 18 Angola 20 48 Lesotho 18 30 Gabon 17 38 Côte d'Ivoire 15 11 Ethiopie 15 25 Zambie 14 34 Maurice 12 16 Botswana 11 20 Moyenne de 34 pays 11 19 Tanzanie 11 24 Mozambique 10 19 Burkina Faso 9 18 Afrique du Sud 9 14 Soudan 7 31 Malawi 7 15 Tunisie 6 36 Nigeria 6 14 Urbain Bénin 5 13 Sénégal 5 Rural 10 Ouganda 3 7 Zimbabwe 2 31 Guinée 2 13 Cameroun 2 4 Maroc 1 7 Libéria 1 37 Kenya 1 6 Ghana 0 13 Mali 0 12 Niger 0 9 0% 20% 40% 60% 80% 100% Question posée aux enquêteurs : Les services suivants sont-ils disponibles dans l’unité primaire d’échantillonnage/zone de dénombrement : Une école (privée, publique, ou les deux) ? (% de « non ») Copyright ©Afrobarometer 2022 9
Parmi les 39% des répondants qui déclarent avoir été en contact avec une école publique au cours de l'année précédente, plus de deux tiers (68%) affirment qu'il leur était « facile » ou « très facile » d'obtenir les services dont ils avaient besoin auprès des enseignants ou des responsables de l'école (Figure 9). Neuf sur 10 Mauriciens (93%) et Marocains (90%) déclarent n'avoir rencontré aucune difficulté majeure. Le Libéria (41%) et le Gabon (47%) sont les seuls pays sondés où moins de la moitié des citoyens déclarent avoir obtenu facilement les services dont ils avaient besoin. Figure 9 : Facilité à obtenir des services scolaires publics | 34 pays | 2019/2021 100% 7 10 13 16 16 17 23 22 23 25 25 25 26 28 28 29 29 31 32 32 32 33 35 37 38 39 80% 41 41 41 44 46 48 49 53 59 60% 93 90 87 40% 84 84 83 78 77 77 75 75 75 74 72 72 71 71 69 68 68 68 67 65 64 62 61 60 59 58 56 54 52 50 47 20% 41 0% Niger Bénin Ethiopie Sénégal Zambie Zimbabwe Angola Maurice Lesotho Maroc Mali Tunisie Sierra Leone Namibie Mozambique Eswatini Soudan Togo Kenya Gabon Libéria Côte d'Ivoire Burkina Faso Botswana Gambie Tanzanie Guinée Malawi Cabo Verde Ghana Nigéria Moyenne de 34 pays Ouganda Cameroun Afrique du Sud Facile/Très facile Difficile/Très difficile Questions posées aux répondants : Au cours des 12 derniers mois, avez-vous eu à faire à une école publique ? [Si oui :] Était-ce facile ou difficile d’obtenir les services dont vous aviez besoin auprès des enseignants ou des dirigeants d’école ? (Les répondants qui n'ont eu aucun contact avec une école publique sont exclus.) Pourtant, près de deux citoyens sur 10 (18%) ayant eu recours aux écoles au cours de l'année précédente déclarent avoir dû verser des pots-de-vin « une ou deux fois », « quelques fois » ou « souvent » pour obtenir les services dont ils avaient besoin (Figure 10). Au Libéria, près de la moitié (47%) de tous les répondants ayant eu à faire avec des écoles publiques déclarent avoir dû verser des pots-de-vin, et il en est de même pour plus d'un tiers des Angolais (38%), Camerounais (36%) et Gabonais (34%). En revanche, moins d'un sur 20 Cabo-Verdiens (2%) et Mauriciens (3%) ayant eu à faire à des écoles publiques déclarent avoir dû verser des pots-de-vin. Copyright ©Afrobarometer 2022 10
Figure 10 : Versement de pots de vin pour obtenir des services scolaires publics | 34 pays | 2019/2021 60% 47 38 40% 36 34 32 32 27 26 24 22 21 19 19 18 20% 16 16 16 12 12 12 11 10 10 9 9 8 8 8 7 6 5 5 5 3 2 0% Niger Ethiopie Sénégal Eswatini Bénin Angola Zimbabwe Kenya Soudan Zambie Botswana Libéria Mozambique Côte d'Ivoire Gabon Lesotho Guinée Sierra Leone Mali Namibie Tunisie Maroc Maurice Burkina Faso Cameroun Ouganda Malawi Moyenne de 34 pays Ghana Togo Gambie Nigéria Tanzanie Cabo Verde Afrique du Sud Question posée aux répondants qui ont eu à faire à une école publique au cours des 12 derniers mois : Combien de fois, le cas échéant, avez-vous dû verser des pots-de-vin, faire un cadeau ou une faveur à un enseignant ou dirigeant d’école afin d’obtenir ce dont vous aviez besoin de ces écoles ? Performances gouvernementales en matière d'éducation Dans ce contexte, les Africains sont-ils satisfaits de ce dont ils bénéficient dans le secteur de l'éducation ? Pour la première fois depuis le début des enquêtes d'Afrobarometer en 1999, une majorité de sondés (53%) répondent par la négative (Figure 11). La Tanzanie se distingue avec 81% d'approbation, suivie du Kenya (76%), de la Sierra Leone (74%) et du Ghana (74%). En revanche, les citoyens portent un jugement défavorable sur les efforts déployés par leur gouvernement pour répondre aux besoins en matière d'éducation au Mali, au Soudan et au Gabon, avec une réprobation de 89%, 86% et 82% de la population, respectivement. Dans l'ensemble, seuls 12 pays enregistrent une approbation majoritaire des performances gouvernementales en matière d'éducation. Les opinions relatives aux performances gouvernementales varient peu en fonction du sexe, de l'âge et de la situation urbaine ou rurale. Les citoyens titulaires de diplômes d'études supérieures sont légèrement moins susceptibles de marquer leur approbation (41%) que ceux qui sont moins scolarisés (44%-48%). Et les répondants les plus pauvres sont nettement moins satisfaits (36% de ceux qui vivent dans une grande pauvreté, contre 52% des répondants les plus aisés) (Figure 12). Copyright ©Afrobarometer 2022 11
Figure 11 : Performances gouvernementales en matière d'éducation | 34 pays |2019/2021 Tanzanie 81 19 Kenya 76 24 Sierra Leone 74 25 Ghana 74 25 Botswana 72 25 Mozambique 65 32 Ethiopie 64 36 Bénin 64 36 Eswatini 62 36 Ouganda 59 39 Maurice 57 42 Burkina Faso 54 46 Togo 50 50 Côte d'Ivoire 49 52 Cabo Verde 48 48 Zambie 47 52 Cameroun 46 53 Niger 46 54 Afrique du Sud 46 51 Moyenne de 34 pays 46 53 Malawi 45 54 Namibie 43 56 Sénégal 34 66 Nigeria 34 65 Gambie 33 65 Zimbabwe 30 69 Maroc 29 70 Angola 29 62 Libéria 26 74 Guinée 26 74 Tunisie 24 67 Lesotho 23 74 Gabon 18 82 Soudan 13 86 Mali 11 89 0% 20% 40% 60% 80% 100% Plutôt bien/Très bien Plutôt mal/Très mal Question posée aux répondants : Qualifier la manière, bonne ou mauvaise, dont le gouvernement actuel répond aux préoccupations suivantes, ou n’en avez-vous pas suffisamment entendu parler pour vous prononcer : Satisfaction des besoins en éducation ? Copyright ©Afrobarometer 2022 12
Figure 12 : Satisfaits vis-à-vis des performances gouvernementales en matière d'éducation | par niveaux d'instruction et de la pauvreté vécue | 34 pays | 2019/2021 Pas d'intruction formelle 44 Primaire 48 Secondaire 47 Post-secondaire 41 Pauvreté vécue élevée 36 Pauvreté vécue modérée 45 Pauvreté vécue basse 51 Pauvreté vécue nulle 52 0% 20% 40% 60% 80% 100% Question posée aux répondants : Qualifier la manière, bonne ou mauvaise, dont le gouvernement actuel répond aux préoccupations suivantes, ou n’en avez-vous pas suffisamment entendu parler pour vous prononcer : Satisfaction des besoins en éducation ? (% de ceux qui répondent « plutôt bien » ou « très bien ») Au niveau pays, les taux d'approbation des performances gouvernementales en matière d'éducation sont corrélés négativement avec la difficulté éprouvée par les répondants à obtenir des services scolaires publics. En d'autres termes, les pays où un plus grand nombre de citoyens déclarent avoir eu des difficultés à obtenir les services dont ils avaient besoin de la part des enseignants ou des responsables scolaires ont tendance à enregistrer des niveaux de satisfaction plus faibles vis-à-vis des efforts du gouvernement visant à répondre aux besoins en matière d'éducation (Figure 13). Figure 13 : Facilité à obtenir des services et satisfaction à l'égard des performances gouvernementales en matière d'éducation | 34 pays | 2019/2021 Copyright ©Afrobarometer 2022 13
Dans l'ensemble des 29 pays régulièrement évalués pour cet indicateur lors de chaque round d'enquêtes depuis 2011/2013, l'approbation des performances gouvernementales a chuté de 12 points de pourcentage au cours de la dernière décennie, passant de 60% à 48%, dont une baisse de 8 points depuis 2016/2018 (Figure 14). Les taux d'approbation ont considérablement diminué (de plus de 3 points de pourcentage) dans 21 des 29 pays, notamment au Libéria (-47 points de pourcentage), au Mali (-43), au Zimbabwe (-42), en Namibie (-34) et à Maurice (-33). Ils se sont améliorés dans seulement quatre pays : la Tanzanie (+26 points), la Sierra Leone (+22), le Ghana (+14) et l'Ouganda (+4) (Figure 15). Figure 14 : Satisfaction vis-à-vis des performances gouvernementales en matière d'éducation | 29 pays* | 2019/2021 100% 80% 60 60% 56 53 51 Plutôt mal/ Très mal 48 40% 45 42 Plutôt bien/ 36 Très bien 20% 0% 2011/2013 2014/2015 2016/2018 2019/2021 Question posée aux répondants : Qualifier la manière, bonne ou mauvaise, dont le gouvernement actuel répond aux préoccupations suivantes, ou n’en avez-vous pas suffisamment entendu parler pour vous prononcer : Satisfaction des besoins en éducation ? * La question n’a pas été posée au Soudan en 2014/2015. Copyright ©Afrobarometer 2022 14
Figure 15 : Évolution de l'approbation des performances gouvernementales en matière d'éducation | 29 pays | 2011-2021 2011/2013 2019/2021 Tanzanie 55 81 Kenya 7476 Sierra Leone 52 74 Ghana 59 74 Botswana 72 82 Mozambique 65 67 Bénin 64 73 Eswatini 62 82 Ouganda 55 59 Maurice 57 90 Burkina Faso 54 63 Togo 50 51 Côte d'Ivoire 49 53 Cabo Verde 48 74 Moyenne de 29 pays 48 60 Zambie 47 60 Cameroun 46 58 Niger 46 54 Afrique du Sud 46 67 Malawi 45 65 Namibie 43 76 Sénégal 34 41 Nigeria 34 46 Zimbabwe 30 72 Maroc 29 33 Libéria 26 73 Guinée 26 50 Tunisie 24 24 Lesotho 23 43 Mali 11 55 Question posée aux répondants : Qualifier la manière, bonne ou mauvaise, dont le gouvernement actuel répond aux préoccupations suivantes, ou n’en avez-vous pas suffisamment entendu parler pour vous prononcer : Satisfaction des besoins en éducation ? (% de ceux qui répondent « plutôt bien » ou « très bien ») Copyright ©Afrobarometer 2022 15
Les aspirations insatisfaites des Africains en matière d'éducation transparaissent également dans ce qu'ils considèrent comme les problèmes les plus importants auxquels leurs gouvernements devraient s'attaquer : L'éducation arrive en troisième position après le chômage et la santé, bien avant la pauvreté et la gestion de l’économie (Figure 16). Figure 16 : Les problèmes les plus importants | 34 pays | 2019/2021 Chômage 35 Santé 34 Education 28 Infrastructures/Routes 27 Eau 24 Crime et insécurité 18 Pauvreté 16 Gestion de l’économie 16 Insécurité alimentaire/Famine 14 Electricité 12 Corruption 10 Agriculture 8 0% 20% 40% 60% 80% 100% Question posée aux répondants : A votre avis, quels sont les problèmes les plus importants auxquels le pays fait face et auxquels le gouvernement devrait s’attaquer ? (NB : Les répondants étaient autorisés à donner jusqu'à trois réponses. La figure montre le % des répondants qui mentionnent chaque problème comme l'une de leurs trois priorités.) L'éducation et la COVID-19 Si la brusque chute de l'approbation publique des performances gouvernementales en matière d'éducation depuis le précédent round d'enquêtes pourrait sembler coïncider avec la pandémie de la COVID-19, nos données n’indiquent pas que la pandémie ait contribué à cette régression. Les enquêtes du Round 8 d'Afrobarometer ont été interrompues, à peu près à mi-parcours, par une pause de sept mois en 2021 en raison de la pandémie, scindant effectivement le round en deux périodes : « pré » et « post » l'avènement de la COVID-19. En comparant les variations entre les rounds 7 (2016/2018) et 8 (2019/2021) dans les 16 pays où les enquêtes au titre du Round 8 avaient été achevées avant la pandémie et les 15 pays sondés depuis l'avènement de la pandémie, nous observons que la moyenne des taux d'appréciation des performances gouvernementales en matière d'éducation pour les deux groupes a connu des baisses identiques de 8 points de pourcentage (Figure 17). Il semblerait donc que les insatisfactions publiques à l'égard des efforts du gouvernement en matière d'éducation se Copyright ©Afrobarometer 2022 16
soient accrues indépendamment de la pandémie, quoique le Round 9 d'Afrobarometer (2021/2022) pourrait apporter de nouvelles informations. Figure 17 : Satisfaction à l'égard des performances gouvernementales en matière d'éducation | pays pré-COVID-19 vs. pays post-avènement de COVID-19 | 2016-2021 100% 80% 60% 54 51 46 43 40% 20% 0% 16 pays sondés pré-COVID-19 15 pays sondés post-avènement de COVID-19 2016/2018 2019/2021 Question posée aux répondants : Qualifier la manière, bonne ou mauvaise, dont le gouvernement actuel répond aux préoccupations suivantes, ou n’en avez-vous pas suffisamment entendu parler pour vous prononcer : Satisfaction des besoins en éducation ? (% de ceux qui répondent « plutôt bien » ou « très bien ») En outre, dans la plupart des 15 pays où Afrobarometer a été en mesure d'ajouter des questions relatives à la COVID-19 à son questionnaire du Round 8, les gouvernements reçoivent un soutien marqué en faveur de leur décision consistant à fermer les écoles en vue de limiter la propagation du coronavirus (Figure 18). En moyenne, près des deux tiers (64%) des répondants déclarent avoir soutenu cette décision. La fermeture des écoles a reçu un soutien majoritaire dans tous les pays à l'exception de la Gambie (47%), du Sénégal (45%) et du Niger (41%). Le soutien à la fermeture des écoles était particulièrement prononcé parmi les Faites vos propres analyses des données répondants les plus éduqués et les plus aisés, Afrobarometer - pour toute question, tout pays allant jusqu'à 76% des répondants sans et tout round d'enquêtes. C'est facile et gratuit à pauvreté vécue (Figure 19). www.afrobarometer.org/online-data-analysis. Cependant, malgré leur soutien à la fermeture des écoles, les répondants sont catégoriques sur le fait que celles-ci auraient dû réouvrir plus tôt. En moyenne, 79% affirment que les écoles de leur pays ont été fermées trop longtemps, dont 55% qui estiment qu'elles ont été fermées « beaucoup trop longtemps » (Figure 20). Maurice est le seul pays où moins de la moitié (43%) des répondants auraient souhaité que les enfants retournent à l'école plus tôt. Copyright ©Afrobarometer 2022 17
Figure 18 : Soutien à la fermeture des écoles | 15 pays | 2020/2021 Maurice 71 22 Zimbabwe 56 25 Bénin 48 29 Afrique du Sud 48 24 Libéria 46 25 Zambie 54 17 Togo 36 32 Moyenne de 15 pays 37 27 Mozambique 26 35 Maroc 19 42 Eswatini 22 38 Soudan 23 36 Cameroun 24 27 Gambie 25 23 Sénégal 25 20 Niger 26 17 0% 20% 40% 60% 80% 100% Fortement pour Quelque peu pour Question posée aux répondants : Etiez-vous pour ou contre la décision du gouvernement de fermer des écoles pour limiter la propagation de la pandémie de COVID-19 ? Figure 19 : Soutien à la fermeture des écoles | par niveaux d'éducation et de la pauvreté vécue | 15 pays | 2019/2021 Pas d'intruction formelle 54 Primaire 62 Secondaire 67 Post-secondaire 69 Pauvreté vécue élevée 59 Pauvreté vécue modérée 61 Pauvreté vécue basse 67 Pauvreté vécue nulle 76 0% 20% 40% 60% 80% 100% Question posée aux répondants : Etiez-vous pour ou contre la décision du gouvernement de fermer des écoles pour limiter la propagation de la pandémie de COVID-19 ? (% de ceux qui répondent « quelque peu pour » ou « fortement pour ») Copyright ©Afrobarometer 2022 18
Figure 20 : Les écoles ont été fermées trop longtemps | 15 pays | 2019/2021 Soudan 80 16 Eswatini 79 15 Sénégal 76 17 Gambie 72 18 Zimbabwe 77 8 Mozambique 58 25 Libéria 59 23 Zambie 63 17 Moyenne de 15 pays 55 24 Cameroun 47 31 Togo 47 31 Niger 53 24 Afrique du Sud 56 16 Maroc 29 43 Bénin 19 42 Maurice 7 36 0% 20% 40% 60% 80% 100% Beaucoup trop longue Un peu trop longue Question posée aux répondants : A votre avis, la période au cours de laquelle les écoles étaient fermées, était-elle trop longue ou trop courte ? Conclusion Manifestement, les Africains attendent davantage de leurs gouvernements en matière d'éducation. Les disparités démographiques persistantes et les appels aux pots-de-vin sont autant de domaines particuliers auxquels il convient de prêter attention. Tandis que des enjeux majeurs de qualité et d’équipe dépassent la portée des résultats de cette enquête, ces sujets seront explorés plus en détail dans les enquêtes du Round 9 d'Afrobarometer (2021/2022). Il est important de noter que le mécontentement croissant des citoyens à l'égard de leurs systèmes éducatifs est antérieur à la COVID-19. Il ne fait aucun doute que cette pandémie a fait des ravages dans le secteur de l'éducation, provoquant un recul des progrès accomplis en vue de la réalisation de l'ODD 4. Les données du Round 9 d'Afrobarometer pourraient indiquer dans quelle mesure les Africains considèrent leurs gouvernements responsables des revers subis pendant les périodes difficiles. Quoi qu'il en soit, les mesures qu'ils exigent en matière d'éducation ne sont jamais aussi urgentes que dans le contexte actuel de pandémie/ post-pandémie. Copyright ©Afrobarometer 2022 19
Références Human Rights Watch. (2020). Impact of Covid-19 on children’s education in Africa. Mattes, R. (2020). Pauvreté vécue à la hausse en Afrique : Fin d'une décennie d’amélioration du niveau de vie. Document de Politique No. 62 d'Afrobarometer. Musau, Z. (2018). Africa grapples with huge disparities in education. Africa Renewal. Nations Unies. (2021). The sustainable development goals report 2021. Nations Unies. (2022). Make the SDGs a reality. Programme des Nations Unies pour le Développement. (2022). Objectif 4 : Education de qualité. UNESCO. (2017). More than one-half of children and adolescents are not learning worldwide. Fact Sheet No. 46. UNESCO. (2020). What you need to know about the right to education. UNICEF. (2021). COVID-19 : Schools for more than 168 million children globally have been completely closed for almost a full year, says UNICEF. Communiqué de presse. 2 mars. Copyright ©Afrobarometer 2022 20
Annexe Tableau A.1 : Dates des travaux de terrain du Round 8 d’Afrobarometer et des rounds précédents | 34 pays | 2019/2021 Pays Travaux de terrain du Round 8 Rounds d’enquêtes précédents Afrique du Sud Mai-juin 2021 2000, 2002, 2006, 2008, 2011, 2015, 2018 Angola Nov.-déc. 2019 N/A Bénin Nov.-déc. 2020 2005, 2008, 2011, 2014, 2017 Botswana Juillet-août 2019 1999, 2003, 2005, 2008, 2012, 2014, 2017 Burkina Faso Déc. 2019 2008, 2012, 2015, 2017 Cabo Verde Déc. 2019 2002, 2005, 2008, 2011, 2014, 2017 Cameroun Fév.-mars 2021 2013, 2015, 2018 Côte d'Ivoire Nov. 2019 2013, 2014, 2017 Eswatini Mars-avril 2021 2013, 2015, 2018 Ethiopie Déc. 2019-jan. 2020 2013 Gabon Fév. 2020 2015, 2017 Gambie Fév. 2021 2018 Ghana Sept.-oct. 2019 1999, 2002, 2005, 2008, 2012, 2014, 2017 Guinée Nov.-déc. 2019 2013, 2015, 2017 Kenya Août-sept. 2019 2003, 2005, 2008, 2011, 2014, 2016 Lesotho Fév.-mars 2020 2000, 2003, 2005, 2008, 2012, 2014, 2017 Libéria Oct.-déc. 2020 2008, 2012, 2015, 2018 Malawi Nov.-déc. 2019 1999, 2003, 2005, 2008, 2012, 2014, 2017 Mali Mars-avril 2020 2001, 2002, 2005, 2008, 2013, 2014, 2017 Maroc Fév. 2021 2013, 2015, 2018 Maurice Nov. 2020 2012, 2014, 2017 Mozambique Mai-juillet 2021 2002, 2005, 2008, 2012, 2015, 2018 Namibie Août 2019 1999, 2003, 2006, 2008, 2012, 2014, 2017 Niger Oct.-nov. 2020 2013, 2015, 2018 Nigéria Jan.-fév. 2020 2000, 2003, 2005, 2008, 2013, 2015, 2017 Ouganda Sept.-oct. 2019 2000, 2002, 2005, 2008, 2012, 2015, 2017 Sénégal Déc. 2020-janvier 2021 2002, 2005, 2008, 2013, 2014, 2017 Sierra Leone Mars 2020 2012, 2015, 2018 Soudan Fév.-avril 2021 2013, 2015, 2018 Tanzanie Fév.-mars 2021 2001, 2003, 2005, 2008, 2012, 2014, 2017 Togo Déc. 2020-janvier 2021 2012, 2014, 2017 Tunisie Fév.-mars 2020 2013, 2015, 2018 Zambie Nov.-déc. 2020 1999, 2003, 2005, 2009, 2013, 2014, 2017 Zimbabwe Avril-mai 2021 1999, 2004, 2005, 2009, 2012, 2014, 2017 Copyright ©Afrobarometer 2022 21
Kelechi Amakoh est analyste de données à Afrobarometer et doctorant au Département des Sciences Politiques de Michigan State University. Email : amakohke@msu.edu. Afrobarometer, un organisme à but non lucratif dont le siège est au Ghana, est un réseau de recherche panafricain et non partisan. La coordination régionale des partenaires nationaux dans environ 35 pays est assurée par le Centre Ghanéen pour le Développement Démocratique (CDD-Ghana), l'Institut pour la Justice et la Réconciliation (IJR) en Afrique du Sud, et l'Institut des Etudes en Développement (IDS) à l'Université de Nairobi au Kenya. La Michigan State University (MSU) et l'Université du Cap (UCT) apportent un soutien technique au réseau. Le 8ème round d’Afrobarometer a bénéficié du soutien financier de la Suède à travers l’Agence Suédoise de Coopération pour le Développement International, de la Fondation Mo Ibrahim, d’Open Society Foundations, de la Fondation William et Flora Hewlett, de l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID) à travers l’Institut Américain de la Paix, du National Endowment for Democracy, de Freedom House, de l'ambassade du Royaume des Pays-Bas en Ouganda, de la GIZ et de Humanity United. Vos dons aident le projet Afrobarometer à permettre aux citoyens africains de se faire entendre. Veuillez envisager de faire une contribution (à www.afrobarometer.org) ou contactez Bruno van Dyk (bruno.v.dyk@afrobarometer.org) pour discuter d'un éventuel financement institutionnel. Suivez nos publications grâce au mot clé #VoicesAfrica. /Afrobarometer @Afrobarometer Dépêche d’Afrobarometer No. 511 | 14 mars 2022 Copyright ©Afrobarometer 2022 22
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