Politique révisée de la ville d'Amsterdam en matière d'Ateliers et de Pépinières de création 2015 2018
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Politique révisée de la ville d‘Amsterdam en matière d‘Ateliers et de Pépinières de création 2015 – 2018
1. Préambule 3 2. Résultats 2000 - 2015 5 3. Politique révisée sur la base de six points 10 4. Annexes 18 ANNEXE 1 : Cadre de contrôle CAWA pour les créatifs et les initiatives de pépinières de création 18 ANNEXE 2 : Diagramme circulaire CAWA et explications 20 ANNEXE 3 : Liste des métiers C&O 22 ANNEXE 4 : Perspectives financières 2015 - 2018 24 ANNEXE 5 : Rôles et positions 25 ANNEXE 6 : Trois motions adoptées 27 Colophon Textes Bureau Broedplaatsen Photographie Lard Buurman, Joni Spaan et Carmen Dávila Graphisme Renee Bakker mars 2016
1. Préambule Amsterdam est l’une des villes les plus attrayantes et créatives au monde. Elle est à la fois mo- numentale et belle, avec une population mélangée. L’offre culturelle et artistique d’Amsterdam est incroyable, à un niveau mondial ou local, pour tous les publics possibles et imaginables. La ville est tellement compacte que tout est accessible à vélo, grâce à une infrastructure et un espace public de qualité. L’offre éducative riche renforce l’attractivité de la ville pour les jeunes talents créatifs qui affluent à Amsterdam pour y apprendre, travailler, habiter et vivre. Les passerelles et les liens entre les créatifs, les entreprises, les fonds publics et privés sont nombreux ; les circuits sont courts, les contacts sont à la fois informels et rapidement établis. La ville est vectrice de rencontres notamment dans les nombreux lieux de débats, les galeries, les innombrables évènements, les bars et les restaurants ou tout simplement « en ville ». Les idées nouvelles et conçues ensemble trouvent aisément leur chemin, de manière informelle, vers la pratique, le public ou le client. Un biotope idéal Tout ceci fait d’Amsterdam un biotope idéal en matière de créativité. Les artistes, les créatifs, les artisans indépendants et les entrepreneurs viennent à Amsterdam et y restent en raison de toutes ces qualités. Ces personnes s’établissaient et continuent à s’établir au sein d’ateliers et de pépinières de création. Les entreprises créatives aujourd’hui établies avec cinquante employés au bord des canaux historiques de la capitale, débutèrent jadis dans la pépinière de création logée dans le « Volkskrantgebouw ». L’artiste Folkert de Jong débuta dans la pépi- nière de création « Bouw » et se lança mondialement. Belén (designer) créa, avec quelques amis, la pépinière Krux et exporte depuis ses concepts de chaussures à Milan. Une politique unique sur plusieurs années Amsterdam est la seule ville au monde dotée d’une politique sur plusieurs années en matière d’ateliers et de pépinières de création avec les instruments connexes suivants : • l’équipe administrative Bureau Broedplaatsen (BBp) • l’expertise pertinente en la matière • la gestion de projet et de construction • les réseaux • la garantie de crédit • les subventions Ceci permet à la municipalité de fournir un travail sur mesure aux nombreuses et diverses initia- tives qui souhaitent réaliser une pépinière de création à leur manière, sous forme d’entreprise sociale. Depuis 2000, ceci donne un résultat bigarré composé d’environ soixante pépinières de création où, ces quinze dernières années, plus de mille créatifs se sont rencontrés, ont partagé des idées, ont coopéré avant de poursuivre leur trajet personnel d’entrepreneur ou d’artiste ailleurs dans la ville. Lieu d’implantation attrayant Les pépinières de création sont des bâtiments de regroupement qui constituent une base pour des talents artistiques débutants à la recherche d’un espace pour s’établir à Amsterdam. Ce lieu leur permet de débuter leur carrière en tant qu’artistes pur sang ou entrepreneurs créa- tifs. Ce nouvel afflux de talents est essentiel pour garantir la vitalité créative d’une ville comme Amsterdam. C’est la raison pour laquelle Amsterdam doit être à la fois accueillante et acces- sible et constituer un cadre attrayant pour ces créatifs nouveaux venus. Gentrification Comment ces personnes créatives, à la recherche d’un espace et avec des moyens limités, peuvent-elles trouver un atelier à un prix abordable ? Elles remarquent que de nombreux es- paces à Amsterdam (en vente ou en location) sont au-dessus de leur budget. Des villes comme New York, Londres, Paris et Munich ont connu une évolution similaire, même plus flagrante. Le plus offrant gagne. La gentrification, la revalorisation sociale, culturelle et économique des BUREAU BROEDPLAATSEN POLITIQUE RÉVISÉE DE LA VILLE D’AMSTERDAM EN MATIÈRE D’ATELIERS ET DE PÉPINIÈRES DE CRÉATION 3 2015 – 2018
quartiers, engendre une augmentation des prix des logements. Les prix élevés de l’espace dans ces villes entrainent le départ des créatifs. Amsterdam a également connu une augmentation des prix des logements du secteur privé en raison de sa popularité. L’augmentation des prix due à la gentrification y est cependant plus progressive. Dans les quartiers comme Oost, Nieuw-West et Noord, le grand nombre de logements de location du secteur social freine la hausse des prix immobiliers. Entre-temps, les quartiers se diversifient plus en raison de la venue de personnes ayant fait de (plus) hautes études et des ménages à deux revenus. L’arrivée de pépinières de création contribue à la fois au rythme modéré de la hausse des prix et à la revitalisation et l’attractivité des quartiers. D’une part, les artistes aux moyens financiers limités arrivent dans le quartier et louent un atelier à bas prix dans la pépinière, d’autre part, la pépinière débute une programmation composée d’ex- positions, de cafés et restaurants atypiques et de magasins « pop-up » qui, de par leur variété, renforcent l’attractivité pour les habitants du quartier et pour le nouvel afflux. En résumé Amsterdam a une position établie en tant que ville créative. Pour renforcer cette position dans les années à venir et compte tenu de la gentrification et de tout ce qu’elle implique (avantages et inconvénients), il est nécessaire de réviser notre politique en matière d’ateliers et de pépinières de création, sur la base des expériences et des résultats obtenus ces quinze dernières années. Arnoud Noordegraaf – compositeur « Comme beaucoup d‘artistes d‘Amsterdam, je bénéficie depuis plusieurs années de la politique en matière de pépinières de création. Ma première pépinière était 1800 Roeden, un emplacement sublime au bord de la ville, à la lisière des pâturages. Roeden accueillait de nombreux artistes, des designers mais aussi des ar- chitectes, des techniciens et des ébénistes. Il en résultait des échanges fructueux ; le calme qui régnait dans la pépinière était une condition essentielle à l‘élaboration de mon œuvre musicale. Il y a environ six ans, j‘ai décidé de déménager mon studio au Westerdok, un nouvel endroit en plein développement. La large palette proposée en matière de disciplines artistiques qui avait été proposée par Urban Resort généra des contacts et des coopérations intéressantes. L‘emplacement central, proche de la gare, était très pratique parce que mes projets grandissaient et que j‘assistais à un nombre croissant de réunions avec des équipes artistiques. Et pourtant, c‘est un endroit calme où je peux composer pendant des heures sans être dérangé. Habituellement, ce genre d‘espace dans la ville est hors de prix, même pour les artistes les plus réputés. La politique en matière de pépinières de création permet de stimuler l‘artisanat et l‘interaction, les pépinières organisent des évènements artistiques et des happenings qui font bouger et vivre le quartier. Les profes- sionnels du secteur restent ainsi dans la ville : je serais il est vrai bien obligé de quitter la ville si je devais payer pour mon atelier le prix du marché. En outre, pendant des années, nous étions dans le quartier cher du Westerdok, les seuls locataires de bureaux s‘acquittant d‘un loyer. En raison de la crise, il n‘y avait aucun autre marché pour les promoteurs immobiliers sinon les artistes de pépinières. La politique en matière de pépi- nières de création rend la ville vivante, bouillonnante et jeune. C‘est vraiment super que cela existe et cela doit continuer d‘exister. » BUREAU BROEDPLAATSEN POLITIQUE RÉVISÉE DE LA VILLE D’AMSTERDAM EN MATIÈRE D’ATELIERS ET DE PÉPINIÈRES DE CRÉATION 4 2015 – 2018
2. Résultats 2000 – 2015 La politique en matière de pépinières de création durant la période 2000 - 2015 a contribué à la création de plus soixante pépinières dans tous les quartiers de la ville. Au total, cela signifie une surface d’environ 170 000 m² qui abrite des milliers d’ateliers, d’espaces professionnels, de projets et d’expositions, de magasins, de logements-ateliers et de lieux hôteliers. Pour mener à bien la création de ces pépinières, la municipalité a investi durant la période 2000 - 2015 plus de 48 millions d’euros sous forme de subventions municipales. Ce montant inclut les contributions aux coûts de construction, les conseils, les études ainsi que l’intervention au niveau administratif. Une somme de 40 millions d’euros y a déjà été consacrée. Actuellement (automne 2015), il reste encore environ 8 millions d’euros de disponible. Le « Bureau Broedplaatsen » (noté BBp ou bureau municipal en matière de pépinières de créa- tion) est, depuis 2000, le guichet de référence pour toute personne souhaitant mettre en place une pépinière. Transformer un bâtiment nécessite de l’expertise, des réseaux, de la gestion, des autorisations et un financement ; et BBp fournit tout cela sur mesure. Le bureau BBp ac- compagne les initiateurs pendant l’intégralité du processus conformément au plan en plusieurs étapes spécialement élaboré par le Loket Broedplaatsen (consulter le site Web de BBp). Le BBp coopère avec la Commission pour les ateliers et locaux d’habitation et de travail à Amsterdam (Commissie voor Ateliers en WoonWerkpanden Amsterdam, notée CAWA). L’annexe 1 présente le cadre de contrôle CAWA tandis que l’annexe 3 présente les différents rôles et la répartition des tâches, notamment celles de CAWA. Pépinières de création réalisées et existantes à Amsterdam pour la période 2000 - 2015 Pépinières de création à Huidige broedplaatsen l’heure actuelle BUREAU BROEDPLAATSEN POLITIQUE RÉVISÉE DE LA VILLE D’AMSTERDAM EN MATIÈRE D’ATELIERS ET DE PÉPINIÈRES DE CRÉATION 5 2015 – 2018
Production (output) / subvention (input) Le graphique ci-dessous présente les chiffres de production : le nombre de m² réalisés par an pour les créatifs CAWA pendant la période 2000 – 2014. La ligne rouge indique combien de subventions uniques par mètre carré d’espace CAWA ont été nécessaires pour cela. Cette contribution de réduction de la « partie supérieure non rentable » a rendu possible les faibles loyers des ateliers CAWA. Chiffres de la production en m² de surface et subvention par m² par an, sur la période 2000 – 2014 Production Jaarlijkse annuelle productie d’espaces ruimtes pour les voor CAWA créatifs en creatieven CAWA et subvention de subsidie per m2 par m² 14.000 400,00 12.000 350,00 m² de surface locative 300,00 ² Investering / m2 / m m2 verhuurbaar vloeroppervlak 10.000 Investissement 250,00 8.000 200,00 6.000 150,00 4.000 100,00 2.000 50,00 0 0,00 2000-2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Production totale Totale jaarlijkse d'espace ruimte pourvoor productie les créatifs CAWA CAWA creatieven (vvo in m2) Évolution des ontwikkeling subventions subsidie (€ par ( per m2 m² surface locative) vvo) (surface locative en m²) Compenser le caractère temporaireruimtes voor totale Jaarlijkse productieOntwikkeling CAWAvoorraad creatievenbroedplaatsruimtes en de subsidie per m2 En plus de l’évolution des subventions par m² de surface locative CAWA (entrée annuelle) et 180.000 14.000 400,00 160.000 de140.000 la production (sortie annuelle), la durée du résultat est également d’une grande importance. m2 bruto vloeroppervlak 12.000 350,00 Pour exploiter de manière optimale les opportunités du marché de l’immobilier d’Amsterdam, 120.000 100.000 300,00 m2 verhuurbaar vloeroppervlak les pépinières de création temporaires sont un résultat logique. De nombreuses pépinières de 10.000 80.000 250,00 Investering / m2 création 60.000 8.000 temporaires ont une durée d’existence comprise entre trois et dix ans. Ceci est source 40.000 de6.000 dynamisme dans la ville. Si aucune nouvelle pépinière créative ne voit le jour, la surface 200,00 20.000 totale0 disponible pour les pépinières baisse, comme le montre le graphique ci-dessous. La 150,00 ligne 4.000 horizontale stable, tout à fait à droite, indique la surface de pépinières de création mise 100,00 à disposition par Productie per jaar (bvo 2.000 m2)bail emphytéotique. Pour maintenir Productie cumulatief (bvo m2) une surface Huidige broedplaatsruimtes (cumulatief totale - afname) constante, Ontwikkelingil faut donc broedplaatsruimtes 50,00 bij stop productie constamment 0 de nouvelles pépinières. 0,00 2000-2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Totale jaarlijkse ruimte productie voor CAWA creatieven (vvo in m2) ontwikkeling subsidie ( per m2 vvo) Chiffres de production par an et chiffres cumulés jusqu'à 2015 inclus en surface brute Productiecijfers per jaar en cumulatief tot en met 2015 in oppervlak bvo m² de surface brute de plancher SPC Évolution du stock total d'espaces de pépinières Ontwikkeling totale voorraad broedplaatsruimtes 180.000 160.000 m2 bruto vloeroppervlak 140.000 120.000 100.000 80.000 60.000 40.000 20.000 0 Production parjaar Productie per an (bvo (SPCm2) en m²) Productioncumulatief Productie cumulée (bvo (SPCm2) Espacesbroedplaatsruimtes Huidige pépinières actuels (cumulatief (cumulé - utilisé) - afname) Évolution espaces Ontwikkeling pépinières en bij broedplaatsruimtes casstop d'arrêt de productie en m²) production BUREAU BROEDPLAATSEN POLITIQUE RÉVISÉE DE LA VILLE D’AMSTERDAM EN MATIÈRE D’ATELIERS ET DE PÉPINIÈRES DE CRÉATION 6 2015 – 2018
Mélange de fonctions De nombreuses pépinières de création incluent des espaces ateliers à bas prix associés à une location commerciale d’espaces bureaux et / ou de restauration. En tant qu’entreprises so- ciales, les pépinières peuvent générer suffisamment de revenus pour les ateliers à bas prix et la programmation et répartissent ainsi les risques. Presque toutes les pépinières de création fonctionnent de manière indépendante en tant qu’entreprises sociales sous forme de fondations et d’associations. Elles exploitent, louent les espaces et se chargent de leur programmation. Depuis des années, BBp met à profit l’exper- tise ainsi acquise au fil des ans lors de la réalisation de nouvelles pépinières de création. La mu- nicipalité favorise les échanges d’expériences et de connaissances afin de renforcer la gestion des pépinières. Les pépinières sont réparties dans toute la ville. Elles revêtent différentes significations pour la zone ou le quartier environnant. De nombreuses pépinières entretiennent des contacts avec les écoles ou les organisations sociales du quartier parfois établies au sein même de la pépinière. Moins visibles sont les nombreux réseaux professionnels qui se créent dans les pépinières par le biais des locataires. Les pépinières sont des lieux de convergence où se lient des personnes issues du monde artistique, du quartier, d’organisations sociales, du monde de l’entreprise et de l’enseignement. Développement du groupe-cible Lorsqu’elles arrivent à Amsterdam, les personnes créatives choisissent de préférence de s’ins- taller au sein d’une pépinière de création. Celle-ci leur offre un lieu de travail abordable au mi- lieu de semblables, leur permettant ainsi de débuter leur carrière. De nombreux utilisateurs de pépinières ne savent pas encore quel chemin prendra leur carrière. Certains s’affirment artiste et choisissent le chemin de la libre expression dans leur travail. Il arrive qu’ils deviennent des entrepreneurs créatifs ou qu’ils créent une start-up. Un modèle « hybride » existe également ; certaines personnes sont à la fois artiste (de libre expression) à temps partiel et entrepreneur créatif à temps partiel afin de pouvoir subvenir à leurs besoins. Le groupe-cible est donc un ensemble varié et bigarré dont le dénominateur commun est la créativité. Dans la présente note stratégique, les termes « créatifs » et « artistes » sont tous deux utilisés. Par artiste, nous désignons la personne qui se qualifie ainsi et qui se consacre à la libre expression artistique. L’illustration ci-dessous montre l’évolution du groupe-cible. La forme ovale en bas à gauche symbolise le volume de créatifs débutants. Ceux-ci évoluent dans une direction essentielle- ment artistique (à gauche vers le haut) pour devenir des artistes professionnels ou choisissent de travailler plus de manière appliquée pour générer des revenus de la vente de produits ou de services (à droite vers le bas). De nombreux créatifs choisissent le compromis (à droite vers le haut) et réalisent des travaux libres tout en étant entrepreneur créatif. Durant les premières années de carrière, les revenus de la majorité des créatifs sont faibles ; ils se situent entre 10 000 et 15 000 € bruts par an. Évolution de la carrière des créatifs débutants créatifs / artistes artiste / travail d'expression libre entrepreneur créatif combinaison Années Créatifs CAWA Années entrepreneur créatif (travaux appliqués) BUREAU BROEDPLAATSEN POLITIQUE RÉVISÉE DE LA VILLE D’AMSTERDAM EN MATIÈRE D’ATELIERS ET DE PÉPINIÈRES DE CRÉATION 7 2015 – 2018
Renouvellement au sein du stock de base d’ateliers CAWA et des ateliers des pépinières La grande majorité des ateliers des pépinières présente un taux de renouvellement compris entre 5 et 15 % des locataires par an. Il s’agit principalement de créatifs qui font davantage preuve d’un esprit d’entreprise et qui évoluent ensuite vers un lieu de travail plus formel et plus professionnel. Le créatif qui se nomme artiste (de libre expression) reste plus longtemps au même endroit. Le fait que les artistes restent plus longtemps est la raison principale expliquant le faible taux de renouvellement (entre 3 et 5 %) au sein des ateliers CAWA et en particulier du stock de base d’ateliers CAWA. Ce stock se compose d’ateliers à bas prix, propriétés de la municipalité qui les loue (environ 370 ateliers) ou de coopératives (environ 700 ateliers). Ce stock de base est en outre constitué d’environ 275 ateliers-logements propriétés des coopératives qui les louent. Ce stock de base d’ateliers et d’ateliers-logements s’ajoute à la soixantaine de pépinières avec les ateliers qui y sont mis en place. Les ateliers(-logements) issus du stock de base sont loués par le propriétaire/bailleur individuellement au créatif CAWA. Au sein des pépinières, c’est le pro- priétaire qui loue à une association ou fondation (l’organisation de la pépinière) qui sous-loue les espaces du bâtiment à des créatifs individuels CAWA. Les ateliers du stock de base sont souvent rassemblés dans des bâtiments-ateliers plus anciens. Ces bâtiments se situent dans les quartiers d’avant-guerre et sont très prisés. Afflux Chaque année, de nouveaux créatifs espèrent trouver un lieu pour s’établir à Amsterdam. Une enquête réalisée en 2013 à la demande de BBp et en coopération avec OIS (Onderzoek, Informatie en Statistiek) a clairement montré l’afflux des personnes créatives diplômées en direction d’Amsterdam. Chaque année, ce sont entre 1 000 et 1 500 nouveaux diplômés qui arrivent dans la capitale à la recherche d’un atelier et aussi, dans de nombreux cas, d’un loge- ment abordable. Ils recherchent des ateliers qui coûtent environ 350 € par mois. La plupart des personnes ayant répondu à l’enquête indiquent qu’elles se contenteraient d’un atelier d’une surface d’au moins 25 m². Par ailleurs, des espaces de répétition pour la danse, le théâtre et la musique sont nécessaires. En résumé Ces quinze dernières années, des pépinières de création ont été réalisées sur une soixantaine d’emplacements pour une surface totale de 170 000 m². Un grand nombre de ces pépinières le sont pour une période comprise entre trois et vingt ans. À la fin de cette période, cette fonction disparait souvent. La création de nouvelles pépinières est nécessaire pour garantir le maintien du nombre de mètres carrés et d’ateliers CAWA. Le groupe-cible se compose principalement de créatifs débutants qui deviennent des artistes d’expression libre, des entrepreneurs créatifs ou une forme hybride mélangeant les deux. Ils sont à la recherche d’espaces de travail relativement petits et donc abordables. Le nombre de créatifs en recherche d’espaces est et reste élevé, entre 1 000 et 1 500 par an. BUREAU BROEDPLAATSEN POLITIQUE RÉVISÉE DE LA VILLE D’AMSTERDAM EN MATIÈRE D’ATELIERS ET DE PÉPINIÈRES DE CRÉATION 8 2015 – 2018
Lard Buurman – photographe Depuis 2001, j’ai toujours eu un atelier au sein de plusieurs pépinières de création. Ce fut tout d’abord par le biais de la coopérative Ymere, sur le Polderweg, dans l’ancienne école « Don Bosco School », puis sur la Krelis Louwenstraat ; j’y ai fondé avec plusieurs autres personnes S104. Cela fait maintenant tout juste 10 ans que je suis à Wittenplaats au Westerpark, endroit que j’ai contribué à fonder et où je suis membre du conseil depuis plusieurs années. À Wittenplaats, j’ai pu, pour la première fois, établir une planification à long terme dans mon atelier. Tout d’un coup cela devient possible d’investir dans l’espace (avec du temps et de l’argent), et cela constitue un gros avantage. Le long terme signifie que l’on peut oublier ses cartons de déménagement et mettre en place son espace en édictant ses exigences professionnelles. Dans mon cas, il s’agit d’un espace où je peux imprimer (des photos de grande taille) et où la lumière est adaptée au travail sur des écrans. L’espace Wittenplaats est une pépinière qui comprend seize ateliers. La plupart des ateliers sont utilisés par deux ou trois créatifs. Dans notre bâtiment, en plus des artistes « purs et durs », on trouve également des photographes, des designers et des architectes. Avec « Like Minds », nous dispo- sons d’un bureau de production théâtrale réputé qui se consacre aux jeunes talents. Ce mélange de disciplines fait de Wittenplaats un lieu polyvalent où les gens se soutiennent et s’aident mutuellement. Mon site Web a ainsi été conçu par Onna Verwoerd dont l’atelier est situé au-dessus du mien. Ces dernières années, j’ai mis la touche finale à mon projet Africa-Junctions - Capturing the City. Au printemps 2014, le livre du même nom a été publié par Hatje Cantz Verlag, une célèbre maison d’édition allemande, spécialisée dans les ouvrages d’art et de photographie. Depuis, mon travail a fait l’objet de nombreuses expositions aux Pays-Bas et à l’étranger dans des musées renommés, mais aujourd’hui également au Marinebureau, l’ancienne maison du commandant située dans le « Marineterrein » d’Ams- terdam. De belles réussites souvent à prix coûtant. Concrètement, réussir dans l’art implique souvent une augmenta- tion importante des frais. Je chéris donc particulièrement mon atelier abordable de Wittenplaats, rendu possible par la politique en matière de pépinières de création. Ce lieu constitue la base de ma carrière d’artiste. BUREAU BROEDPLAATSEN POLITIQUE RÉVISÉE DE LA VILLE D’AMSTERDAM EN MATIÈRE D’ATELIERS ET DE PÉPINIÈRES DE CRÉATION 9 2015 – 2018
3. Politique révisée sur la base de six points L’administration communale établit, sur la base de ses ambitions de l’accord de coalition et de l’analyse et des résultats décrits ci-avant, une nouvelle politique en matière d’ateliers et de pépinières de création 2015 – 2018. Dans les grandes lignes, il s’agit de garantir et d’améliorer l’accessibilité de la ville aux nouvelles personnes créatives en recherche d’espace et de renfor- cer ainsi la position d’Amsterdam comme pôle d’attraction de talents et d’entrepreneurs. L’élaboration s’articule autour des six points suivants : 1. Plus d’espace pour les nouveaux talents en stimulant le renouvellement du stock d’ateliers 2. Révision de l’outil de subvention afin de stimuler de nouvelles pépinières 3. Miser plus fortement sur l’immobilier municipal 4. Mise en œuvre de l’enregistrement, du contrôle et de la gestion du « stock de base d’ateliers » 5. Conserver les ateliers-logements et réaliser des logements supplémentaires 6. Rechercher une plus grande connexion avec des domaines stratégiques liés 1. Plus d’espace pour les nouveaux talents en stimulant le renouvellement dans le stock d’ateliers Le point-clé de la nouvelle politique consiste à conserver l’accessibilité de la ville aux nouveaux créatifs à la recherche d’espaces pour y travailler et / ou vivre. L’administration municipale es- time qu’il est important que ce groupe soit favorisé dans sa recherche d’un atelier CAWA abor- dable et adapté à Amsterdam. Le renouvellement s’avère donc nécessaire. Cela est possible en évaluant les créatifs déjà locataires par le biais d’un test. Test de base et test approfondi L’administration communale va procéder à une évaluation de tous les locataires d’ateliers CAWA en place et à venir, à l’aide d’un « test de base » et d’un « test approfondi ». CAWA va mettre en place ces deux tests en coopération avec la municipalité d’Amsterdam. Les revenus des candidats seront également examinés. Ils ne pourront dépasser le plafond fixé pour l’ob- tention d’un logement du secteur social (voir les annexes 2 et 3). Le test de base utilise plusieurs critères : type de métier du secteur créatif, formation, œuvre réalisée récemment, bourse, etc. Toute personne qui réussit le test de base est qualifiée de « créatif CAWA ». Les exigences du test approfondi sont plus strictes : recommanda- tions d’écoles d’art et d’institutions artistiques, prix et récompenses obtenus, prestations d’excellence prouvées et renforçant la position d’Amsterdam en tant que ville artistique et culturelle. Toute personne qui réussit le test approfondi est appelée « Talent CAWA » ou « Renommé CAWA », quel que soit son âge. Le principe de base de toute nouvelle location d’atelier appartenant au stock de base consiste en une location au créatif CAWA d’une durée maximale de 5 + 5 ans à l’issue d’un test appro- fondi ou d’un test de base réussi. CAWA devra préciser son « régime d’indulgence » proposé et faire des propositions afin de l’intégrer dans la politique en matière d’ateliers et de pépinières de création. CAWA devra ensuite étudier et surveiller l’impact de la durée de location maximum 5 + 5 ans sur les artistes qui viendront s’installer à Amsterdam. CAWA aura la possibilité expresse d’intégrer une clause permettant de prolonger la durée de location proposée de 5 + 5 ans. Quand proposer le test de base L’administration communale applique le test de base aux candidats qui souhaitent louer un atelier CAWA dans une pépinière nouvellement réalisée. Ces prochaines années, tous les lo- cataires des ateliers du stock de base seront évalués selon le test de base. Si le test est réussi, le locataire pourra louer un atelier CAWA durant une nouvelle période de cinq ans. Lorsqu’un locataire en place ne réussit pas le test de base, son contrat de location sera résilié le plus rapi- dement possible. BUREAU BROEDPLAATSEN POLITIQUE RÉVISÉE DE LA VILLE D’AMSTERDAM EN MATIÈRE D’ATELIERS ET DE PÉPINIÈRES DE CRÉATION 10 2015 – 2018
Lors de la réalisation de nouvelles pépinières, le principe d’une durée de location maximale de cinq plus cinq ans s’applique aux créatifs CAWA intéressés par les ateliers CAWA de ces pépinières. Ceci permet à l’administration communale de stimuler le renouvellement au niveau de nouvelles pépinières. Quand effectuer le test approfondi L’administration communale procède au test approfondi lorsqu’un espace CAWA du stock de base se libère suite à une résiliation du bail par le bailleur ou le locataire. Ainsi, le stock de base verra l’arrivée progressive de créatifs ayant réussi le test approfondi. Au cas où il n’y aurait pas de candidat réussissant le test approfondi pour un atelier issu du stock de base, un candidat qui a réussi le test de base pourra prendre possession de l’espace. Gestion du stock de base Les données relatives aux ateliers du stock de base ont été intégrées en 2015 dans une base de données gérée par BBp. L’administration municipale a pour objectif d’y intégrer toutes les données des ateliers et des ateliers-logements de la municipalité et des coopératives. L’élaboration d’une base de données complète, incluant tous les ateliers issus du stock de base et les spécificités de leur contrat, permet leur qualification en tant qu’atelier CAWA. La munici- palité opère pour cela avec les coopératives. Pépinières existantes Les pépinières créées depuis 2000 grâce à la subvention municipale disposent de leur propre approche en matière de sélection, de ballottage, de location, de profils de locataires, de niveaux de loyers et de durée de location. Cette approche reste en vigueur conformément à leurs propres statuts, règlements, arrangements prévus, etc. Pour stimuler le renouvellement au niveau des ateliers d’Amsterdam (et ainsi l’accessibilité de la ville aux nouveaux talents), l’administration communale demande aux gestionnaires de pépinières de respecter la nou- velle politique et la durée maximum de location de cinq plus cinq ans et aussi de désigner des espaces réservés à ceux qui réussissent le test approfondi. Cet appel n’est pas de nature contraignante, il invite plutôt à une prise de conscience collective quant à l’urgence de donner une plus grande chance aux nouveaux créatifs d’obtenir un espace. Vue d'ensemble des modifications au niveau de « Plus d'espace pour les nouveaux talents en stimulant le renouvellement » Sujet Situation ancienne Situation nouvelle Durée du bail des ateliers du En grand partie à durée - aujourd'hui (à compter du stock de base indéterminée 10/02/2016) les locataires en place : durée de bail toujours de cinq ans - nouveaux locataires : au maxi- mum 5 + 5 ans Évaluation des locataires actuels Uniquement à la fin du contrat Ces années à venir, évaluation de du stock de base de location : un test en matière tous les locataires actuels à l'aide de capacité artistique du test de base Durée de bail des ateliers dans Essentiellement à durée Durée de bail de dix ans au les nouvelles pépinières indéterminée maximum, avec deux échéances de cinq ans Renouvellement des ateliers Aucune mesure ou appel Appel au renouvellement dans les pépinières actuelles BUREAU BROEDPLAATSEN POLITIQUE RÉVISÉE DE LA VILLE D’AMSTERDAM EN MATIÈRE D’ATELIERS ET DE PÉPINIÈRES DE CRÉATION 11 2015 – 2018
2. Révision de l’outil de subvention pour stimuler de nouveaux ateliers et pépinières L’administration communale établit et prolonge la ligne actuelle dans le but de rendre possible au moins 10 000 m² de nouvelles pépinières. Dans les pépinières, le taux d’ateliers CAWA se situe entre 40 et 100 % de la surface. Dans de nombreux cas, il s’agit de pépinières temporaires (trois à dix ans). Cette donnée résulte des expériences des dix dernières années. L’offre immobilière onéreuse d’Amsterdam présente peu de possibilités pour les promoteurs et gestionnaires de pépinières d’acheter et de louer, sur la durée et à bas prix, des bâtiments. L’administration municipale a pour objectif, en plus des nouvelles pépinières, de réaliser aussi de nouveaux ateliers CAWA pour le stock de base et des pépinières de création, qui resteront disponibles le plus longtemps possible pour le groupe-cible. Subvention unique La précédente politique en matière de pépinières prévoyait une contribution maximale de 250 € par m² SPC d’espace atelier réalisé dans la pépinière, le tout basé sur une durée d’ex- ploitation de dix ans. Cette contribution fut ensuite minorée au prorata. Par exemple, une pé- pinière avec une durée d’exploitation de quatre ans, impliquait une minoration de facteur 4/10. Dans un tel cas, le montant maximum de subvention à accorder par m² SPC d’espace CAWA se montait à 4/10 X 250 € = 100 € par m². Avec la nouvelle politique, l’administration communale valide un montant de subvention égal à 250 € par m² SPC, quelle que soit la durée d’exploitation. Le facteur de minoration du montant de subvention est supprimé. En principe, les projets à subventionner doivent générer une pé- pinière qui sera en usage pendant au moins trois ans. Le montant maximal de subvention à ver- ser pour la pépinière d’une durée d’existence de 4 ans, par exemple, se monte à 250 € par m². Le calcul pour parvenir au montant exact de subvention reste aussi strict que par le passé. À l’aide de la durée d’exploitation, BBp calcule si le promoteur de la pépinière peut obtenir un prêt bancaire. La différence entre la somme pouvant être empruntée auprès de la banque sur la base de l’exploitation et la somme nécessaire pour le budget des travaux peut être subventionnée. En 2015, il restait plus de 8 millions d’euros pour la politique en matière de pépinières. Ce montant comprend le budget inclus dans l’accord de coalition et des moyens notés ISV (mon- tants d’investissement spécifiques à la municipalité) du passé. Le budget détaillé se trouve à l’annexe 2. Ce budget sur plusieurs années permet de concrétiser la réalisation d’au moins 10 000 m² de pépinières par an. L’octroi de la subvention à de tierces parties (hors municipalité) s’effectue conformément au Règlement général en matière de subvention de la ville d’Amsterdam (noté ASA) de 2013. BBp et les centres de profits, Subventions et Achat Social (RVE Subsidies en Inkoop Sociaal noté SIS) élaborent actuellement un nouveau règlement en matière de subvention pour pépinières. Fonds renouvelable De nombreuses pépinières débutent en tant qu’initiatives temporaires puis perdurent plus longtemps que prévu. Une continuation de l’exploitation au-delà de la durée prévue peut gé- nérer un surplus financier les années suivantes. L’administration communale estime qu’il serait judicieux de placer un tel surplus dans un fonds renouvelable qui permettrait le financement de nouvelles pépinières. La municipalité fera en temps voulu de nouvelles propositions à ce sujet au conseil municipal. La surface détermine le montant de subvention Le montant de subvention à verser par projet est déterminé par la surface destinée à une utili- sation CAWA réalisée au sein de la pépinière. Il doit s’agir d’au moins 40 % de la surface totale. Les autres 60 % (au maximum) de la surface ne doivent pas forcément être un espace atelier CAWA mais doivent intégralement faire partie du concept de la pépinière dans son ensemble. Il peut s’agir d’espaces destinés à la restauration, d’espaces commerciaux, de logements, d’es- paces dédiés au programme culturel et social, etc. Montant maximum de loyer Dans le cas de pépinières où la surface CAWA est de 40 % au moins, les créatifs CAWA s’ac- quittent chacun au maximum de 300 € par mois pour leur atelier ou un lieu de travail ; eau, BUREAU BROEDPLAATSEN POLITIQUE RÉVISÉE DE LA VILLE D’AMSTERDAM EN MATIÈRE D’ATELIERS ET DE PÉPINIÈRES DE CRÉATION 12 2015 – 2018
électricité, chauffage, Internet et, le cas échéant, la TVA néerlandaise s’ajoutant à cette somme. Lorsque les créatifs le souhaitent et qu’un atelier a une taille suffisante, ils peuvent se partager un atelier à plusieurs. Le loyer des utilisateurs d’un atelier partagé doit être fixé raisonnable- ment par le bailleur de la pépinière, en fonction de la fréquence et des périodes d’utilisation. Le principe étant que cela doit signifier une réduction de loyer par personne. Dans les quartiers moins prisés par les créatifs ou situés dans des zones de développement moins connues, les initiateurs ou les promoteurs de pépinières peuvent tenir compte de prix moins élevés dans leurs demandes de subventions (150 € au minimum jusqu’à 300 € par mois pour chaque créatif CAWA). Ces principes valent également pour la réalisation des ateliers-logements. Pour un atelier-lo- gement, c’est le plafond en matière de loyer social qui s’applique ; eau, électricité, chauffage, Internet et, le cas échéant, la TVA néerlandaise s’ajoutant à cette somme. Chaque année, ces montants sont indexés conformément à l’indice des prix des pouvoirs publics. Le seuil et le plafond de loyer indiqués ci-dessus sont uniquement en vigueur pour les réalisa- tions de nouvelles pépinières à venir. Ils ne s’appliquent pas aux locations actuelles ou nou- velles des ateliers CAWA issus du stock de base qui sont la propriété de la municipalité, des coopératives, d’acteurs commerciaux ou de gestionnaires de pépinières. Éviter tout projet non faisable La précédente politique prescrivait qu’un atelier CAWA au sein d’une nouvelle pépinière ne pouvait dépasser un loyer maximum de 59 € par m² de surface locative par an. Ces dernières années, ce plafond a entravé la réalisation de plusieurs projets. Si nous maintenons cette poli- tique, la situation va se répéter, compte tenu du marché immobilier tendu à Amsterdam. Grâce à un loyer plafond par mois par espace pour un créatif, il est également possible d’intéresser des acteurs commerciaux pour qu’ils réalisent des ateliers de plus petite taille, par exemple dans des immeubles de bureaux. La réalisation d’ateliers plus grands, dont le besoin, modéré, est cependant toujours présent, ne doit cependant pas disparaitre. Il est souhaitable de réaliser dans chaque nouvelle pépi- nière, plusieurs ateliers de grande taille. Abandonner le plafond de crédit Lors de la réalisation de pépinières, le financement avec le Fonds de cautionnement Pépinières de la banque Triodos est possible. Dans la situation actuelle, l’emprunt dans ce fonds est limité en raison de la surface totale des ateliers CAWA tout comme la systématique en matière de subvention. La municipalité abandonne ce plafond de crédit. La banque Triodos peut ainsi dé- terminer, compte tenu de l’ensemble de l’exploitation du projet de pépinière, le montant maxi- mum d’emprunt possible. La banque parvient ensuite à un accord avec BBp sur le montant du crédit. Un crédit plus élevé signifie que l’esprit d’entreprise du promoteur de la pépinière est mis à contribution de manière maximale et qu’un montant inférieur de subvention peut suffire. Arrêt des subventions pour les postes de travail flex La politique précédente prévoyait la subvention des postes flex. Il s’agit de postes de tra- vail destinés à des créatifs qui travaillent avec un ordinateur portable dans un endroit qui les inspire. L’émergence d’initiatives commerciales (Spaces, the Hub et WeWork) proposant de tels lieux de travail, rend inutile tout projet de subvention. Les prix fixés par ces entités sont inférieurs à ceux que les créatifs CAWA peuvent payer pour un lieu de travail. Le marché fournit ainsi des postes de travail flex à bas prix à Amsterdam. Le régime de subvention visant la réali- sation de tels postes de travail est supprimé. Pépinières et zones libres existantes Les pépinières existantes sont chaque année tenues d’envoyer leur rapport annuel et leurs comptes annuels avec explications à BBp. Pour être en mesure de procéder à l’examen du nombre croissant de rapports et de comptes annuels et, le cas échéant, d’agir en fonction, BBp a mis en place une coopération avec la fondation « Cultuur + Ondernemen ». Celle-ci dispose de l’expérience et de l’expertise requises pour recueillir les informations, les analyser et formu- ler des conseils à l’intention de BBp et CAWA concernant la situation de chaque pépinière. Sur la base de ces conseils, BBp et CAWA peuvent ensemble avoir des échanges précis avec les pépinières. BUREAU BROEDPLAATSEN POLITIQUE RÉVISÉE DE LA VILLE D’AMSTERDAM EN MATIÈRE D’ATELIERS ET DE PÉPINIÈRES DE CRÉATION 13 2015 – 2018
En plus des pépinières existantes et nouvelles et des ateliers CAWA du stock de base, il existe également à Amsterdam ce que l’on appelle des zones libres. Celles-ci sont issues d’une situa- tion de squat. Il s’agit souvent de complexes où règne une souplesse en matière de réglemen- tation et où les habitants et les travailleurs règlent leurs affaires eux-mêmes. La municipalité souligne l’utilité de ces zones libres pour la ville créative. Le maintien de zones libres n’est pas toujours possible et parfois une évacuation a lieu après une décision de justice. État des lieux des modifications au niveau de la « Révision de l'outil de subvention pour stimu- ler de nouveaux ateliers et pépinières » Sujet Situation ancienne Situation nouvelle Loyer maximum pour les 59 € par m² surface locative par 300 € par mois créatifs CAWA an Fonds renouvelable Aucun Étudier les possibilités Minoration du montant de Minoration au prorata sur la base Aucune minoration sur la base subvention en fonction de la d'une durée d'exploitation de de la durée d'exploitation durée d'exploitation dix ans Emprunt auprès de la banque Maximum sur la base de la surfa- Maximum sur la base de Triodos ce CAWA et de l'exploitation l'exploitation Fonds de cautionnement pépinières Postes de travail flex Subvention unique Plus de subvention de 250 € par m² 3. Miser plus fortement sur l’immobilier municipal De nombreux bâtiments municipaux disponibles (par exemple d’anciennes écoles, des im- meubles de bureaux et d’entreprises) sont adaptés pour être transformés en pépinières, de manière temporaire ou non. Le département municipal dédié « Gemeentelijk Vastgoed » dis- pose dans son portefeuille d’environ 1 450 objets qui appartiennent à la ville. Au sein de l’organisation de la municipalité, une nouvelle systématique a été élaborée en 2015 (Programma Transformaties) visant à analyser les bâtiments vide et à les lier aux objectifs stra- tégiques municipaux et aux groupes-cibles. La politique en matière d’ateliers et de pépinières offre la possibilité de louer sur cette base des bâtiments municipaux à des initiatives en matière de pépinières. Cela se fait sur la base d’un loyer qui couvre les coûts. Une systématique est en place au sein de la municipalité, où, sous contrôle du responsable municipal en matière de transformation, les décisions municipales sont préparées afin de vendre les bâtiments ou alors, dans le cas des pépinières, afin de les louer en adéquation avec la politique en la matière. Le patrimoine immobilier de la ville jouera, dans les années à venir, un rôle crucial dans la réalisation de nou- velles pépinières (temporaires). Les cadres en matière de stratégies et les règles du jeu établies par le conseil municipal pour le patrimoine immobilier s’appliquent. Vue d'ensemble des modifications « Miser plus fortement sur l'immobilier municipal » Sujet Ancienne situation Nouvelle situation Propriété et contrôle Au niveau des zones de la ville et Uniquement au niveau de la ville de la ville centrale centrale Politique en matière de Différents niveaux de location Loyers couvrant les frais location 4. Mise en œuvre de l’enregistrement, du contrôle et de la gestion du « stock de base » La municipalité et les coopératives possèdent ensemble environ 1 100 ateliers et 275 ate- liers-logements. Il s’agit du « stock de base des ateliers et des ateliers-logements CAWA ». La municipalité maintiendra le plus possible sa partie du stock de base et la louera à des prix qui couvrent les frais (donc pas au prix du marché). La municipalité établit actuellement avec plusieurs coopératives une base de données où figurent les informations sur les ateliers du stock de base. Les coopératives peuvent choisir de garder ou vendre les ateliers. Sur la base BUREAU BROEDPLAATSEN POLITIQUE RÉVISÉE DE LA VILLE D’AMSTERDAM EN MATIÈRE D’ATELIERS ET DE PÉPINIÈRES DE CRÉATION 14 2015 – 2018
de la politique révisée en la matière, il est souhaitable que les ateliers des coopératives restent abordables pour les créatifs CAWA en cas de vente. Lors de la location des ateliers-logements, la municipalité mettra en place le test approfondi ainsi qu’un bail d’une durée de dix ans au maximum, comme expliqué au point de stratégie 1. Vue d'ensemble des modifications au niveau de la « Mise en œuvre de l'enregistrement, du contrôle et de la gestion du stock de base » Sujet Ancienne situation Nouvelle situation Enregistrement Uniquement au niveau de la par- Central auprès de la municipalité tie qui loue Contrôle Différent selon le bailleur Central auprès de la municipalité Gestion Peu ou aucune Centrale avec test de base et test approfondi 5. Ateliers-logements à conserver et logements supplémentaires à réaliser Ensemble, les coopératives possèdent environ 275 ateliers-logements. Il arrive que les coopé- ratives vendent les ateliers-logements suite au départ des locataires créatifs CAWA, comme lo- gements du secteur privé. L’administration communale souhaite mettre fin à cette pratique en intégrant cela au sein de l’élaboration des accords de coopération1. La municipalité y travaille. L’élaboration des accords de coopération contient aussi la mise en place de contrats de loca- tion d’une durée de cinq ans. Cela permet d’offrir, en association avec le test approfondi, des possibilités de renouvellement au niveau des ateliers-logements. En outre, la municipalité libère un montant supplémentaire de 1,1 million d’euros visant à stimu- ler les protagonistes pour qu’ils intègrent de nouveaux ateliers-logements dans leurs projets de construction. Le département « Sol et Développement » intègre cela dans les conditions connexes en matière d’urbanisme et délivrance de bail emphytéotique dans les zones de développement. 1 Accords de coopération du 11 juin 2015 - ayant pour sous-titre « Accords entre l’Association de locataires d’Amsterdam, la Fédération de coopératives de logement social d’Amsterdam et la municipalité d’Amsterdam. » Vue d'ensemble des modifications au niveau des « Ateliers-logements à conserver et logements supplé- mentaires à réaliser » Sujet Ancienne situation Nouvelle situation Initiative visant la création de Aucun accord Budget séparé comme élément nouveaux ateliers-logements stimulant Transformation d'ateliers-loge- Aucun accord À éviter au moyen d'accords de ments en logements coopération Intégrer des ateliers-logements Aucun accord Intégration au sein des planifica- dans des planifications par zones tions par zones 6. Rechercher une plus grande connexion avec des domaines stratégiques liés L’administration communale demande aux nouvelles initiatives en matière de pépinières de pré- ciser dans leurs plans leur valeur ajoutée envisagée pour la ville d’Amsterdam et d’effectuer des liens avec d’autres domaines stratégiques de la ville d’Amsterdam. L’administration communale propose, là où cela est possible, d’élaborer un profil par bâtiment disponible pour les nouvelles pépinières à réaliser, en se basant en partie sur d’autres domaines stratégiques liés. Il s’agit de : Document stratégique, grandes lignes, Art & Culture 2017 - 2020 Ce document stratégique souligne le grand intérêt social et économique de l’art et de la culture dans la ville. Le développement du talent et des compétences est un point essentiel de ce document. La politique en matière de pépinières s’accorde bien ici sous la forme notam- ment du « 3Package Deal ». Il existe en outre plusieurs pépinières qui se consacrent en exclusi- vité à l’accueil de talents comme WOW, Lab111 et De Wittenplaats. Dans la politique révisée, la municipalité mise sur un contrôle plus strict donnant une plus grande chance aux talents de trouver un atelier adapté. BUREAU BROEDPLAATSEN POLITIQUE RÉVISÉE DE LA VILLE D’AMSTERDAM EN MATIÈRE D’ATELIERS ET DE PÉPINIÈRES DE CRÉATION 15 2015 – 2018
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