PROJET DE PROPOSITION DE RÉSOLUTION
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Parlement européen 2019-2024 Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire 2021/2667(RSP) 26.5.2021 PROJET DE PROPOSITION DE RÉSOLUTION déposée à la suite de la question avec demande de réponse orale B9-0000/2021 conformément à l’article 136, paragraphe 5, du règlement intérieur sur la conférence des Nations unies de 2021 sur les changements climatiques à Glasgow, Royaume-Uni (COP26) (2021/2667(RSP)) Pascal Canfin au nom de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire Lídia Pereira au nom du groupe PPE Javi López au nom du groupe S&D Nils Torvalds au nom du groupe Renew Pär Holmgren au nom du groupe Verts/ALE Catherine Griset au nom du groupe ID Anna Zalewska au nom du groupe ECR Petros Kokkalis au nom du groupe The Left RE\1231861FR.docx PE692.896v01-00 FR Unie dans la diversité FR
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B9-0000/2021 Résolution du Parlement européen sur la conférence des Nations unies de 2021 sur les changements climatiques à Glasgow, Royaume-Uni (COP26) (2021/2667(RSP)) Le Parlement européen, – vu la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et son protocole de Kyoto, – vu l’accord adopté lors de la 21e conférence des parties à la CCNUCC (COP21), à Paris, le 12 décembre 2015 (ci-après l’«accord de Paris»), – vu la 25e conférence des parties à la CCNUCC (COP25), la 15e session de la conférence des parties agissant comme réunion des parties au protocole de Kyoto (CMP 15) et la 2e session de la conférence des parties agissant comme réunion des parties à l’accord de Paris (CMA 2), tenues à Madrid (Espagne), du 2 au 13 décembre 2019, – vu la décision du Bureau de la COP de la CCNUCC du 28 mai 2020, prise avec le Royaume-Uni et ses partenaires italiens, de reporter la conférence des Nations unies sur le climat (COP26) en raison de la COVID-19, de sorte que la COP26 ait lieu à Glasgow, au Royaume-Uni, du 1er au 11 novembre 2021, – vu le programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’Organisation des Nations unies et ses objectifs de développement durable (ODD), – vu le sommet sur l’adaptation au changement climatique, tenu les 25 et 26 janvier 2021, – vu sa résolution du 28 novembre 2019 sur la conférence des Nations unies de 2019 sur les changements climatiques à Madrid, Espagne (COP25)1, – vu sa résolution du 28 novembre 2019 sur l’urgence climatique et environnementale2, – vu le rapport spécial du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sur un réchauffement planétaire de 1,5 ºC, le cinquième rapport d’évaluation du GIEC et son rapport de synthèse, le rapport spécial du GIEC sur le changement climatique et les terres émergées et le rapport spécial du GIEC sur l’océan et la cryosphère dans le contexte du changement climatique, – vu sa résolution du 17 décembre 2020 sur la stratégie de l’Union relative à l’adaptation au changement climatique3, – vu le règlement (UE) nº XX/XXX établissant le cadre requis pour parvenir à la neutralité climatique et modifiant le règlement (UE) 2018/1999 (loi européenne sur le 1 Textes adoptés de cette date, P9_TA(2019)0079. 2 Textes adoptés de cette date, P9_TA(2019)0078. 3 Textes adoptés de cette date, P9_TA(2020)0382. RE\1231861FR.docx 3/11 PE692.896v01-00 FR
climat), – vu la communication de la Commission du 11 décembre 2019 intitulée «Le pacte vert pour l’Europe» (COM(2019)0640), – vu sa résolution du 15 janvier 2020 sur le pacte vert pour l’Europe4, – vu la communication de la Commission du 24 février 2021, intitulée «Bâtir une Europe résiliente – la nouvelle stratégie de l’Union européenne pour l’adaptation au changement climatique», [COM(2021)0082], – vu sa résolution du 16 septembre 2020 sur le rôle de l’UE en matière de protection et de restauration des forêts de la planète (2019/2156(INI))5, – vu les conclusions du Conseil européen du xxx, – vu les conclusions du Conseil du xxx, – vu le rapport phare de 2019 sur l’adaptation aux changements climatiques de la Commission mondiale sur l’adaptation, – vu le rapport de synthèse de la CCNUCC, du 26 février 2021, sur les contributions déterminées au niveau national au titre de l’accord de Paris, – vu le 11e rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) sur les émissions du 9 décembre 2020 (rapport 2020 sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions), – vu le rapport du Programme des Nations unies (PNUE) du 18 février 2021 intitulé «Faire la paix avec la nature: un plan scientifique pour faire face aux urgences en matière de climat, de biodiversité et de pollution», – vu le rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) sur l’état du climat mondial en 2020, d’avril 2021, – vu les questions au Conseil (O-0000xx/19 – B9-xxxx/2021) et à la Commission (O- 0000xx – B9-xxxx/2021) sur la Conférence 2021 des Nations unies sur le changement climatique à Glasgow, Royaume-Uni (COP26), – vu l’article 136, paragraphe 5, et l’article 132, paragraphe 2, de son règlement intérieur, A. considérant que l’accord de Paris est entré en vigueur le 4 novembre 2016, et qu’au xx octobre 2021, 191 des 197 parties à la CCNUCC avaient déposé leurs instruments de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion aux Nations unies; B. considérant que, le 17 décembre 2020, l’Union et ses États membres ont présenté à la CCNUCC une version mise à jour de leurs contributions prévues déterminées au niveau national, qui engagent l’Union à respecter un objectif contraignant prévoyant 4 Textes adoptés de cette date, P9_TA(2020)0005. 5 Textes adoptés de cette date, P9_TA(2020)0212. PE692.896v01-00 4/11 RE\1231861FR.docx FR
une réduction nette, dans tous les secteurs de l’économie, des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990; C. considérant que, selon le rapport 2020 sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions, les engagements pris jusqu’à présent par les signataires de l’accord de Paris ne seront pas suffisants pour atteindre l’objectif commun et se traduiront par un réchauffement planétaire de plus de 3°C par rapport aux niveaux préindustriels; D. considérant que la concentration des principaux gaz à effet de serre a continué d’augmenter en 2020 malgré la réduction temporaire des émissions liée à la pandémie de COVID-19, et que la concentration de dioxyde de carbone dans notre atmosphère a été la plus élevée depuis plus de trois millions d’années, selon l’OMM; que 2020 est l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées, et que la dernière décennie (2011-2020) est la plus chaude jamais enregistrée; E. considérant que le préambule de l’accord de Paris reconnaît «qu’il importe de veiller à l’intégrité de tous les écosystèmes, y compris les océans», et que l’article 4, paragraphe 1, point d), de la CCNUCC souligne que les parties à la convention-cadre encouragent la gestion rationnelle ainsi que la conservation et le renforcement des puits et réservoirs de tous les gaz à effet de serre, notamment la biomasse, les forêts et les océans de même que les autres écosystèmes terrestres, côtiers et marins; F. considérant que, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le changement climatique prévu serait la cause d’environ 250 000 décès supplémentaires chaque année d’ici à 2030; G. considérant, alors que le monde fait actuellement face aux effets de la pandémie de COVID-19, que la crise climatique n’a pas disparu; que la reprise économique devrait constituer une occasion unique d’accélérer le rythme de la transition vers la neutralité climatique en donnant la priorité aux investissements en faveur de la décarbonation, de l’efficacité énergétique, des énergies renouvelables et des technologies durables, ainsi que de créer un modèle socio-économique compatible avec les limites de la planète; 1. rappelle que le changement climatique est l’un des défis majeurs auxquels se trouve confrontée l’humanité et que tous les gouvernements et acteurs non étatiques à travers le monde doivent faire tout leur possible pour le combattre; souligne que la coopération internationale, la solidarité ainsi qu’un engagement cohérent et sans faille sont nécessaires pour assumer notre responsabilité collective consistant à limiter le réchauffement planétaire et à préserver la planète; 2. se dit préoccupé par les conclusions du rapport 2020 du PNUE sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions, et notamment par le fait que, malgré une légère baisse des émissions de dioxyde de carbone due à la pandémie de COVID-19, les émissions prévues au titre des CDN non conditionnelles présentées, si ces dernières sont pleinement mises en œuvre, entraîneront une hausse de la température mondiale de 3,2°C, bien au-delà des objectifs de l’accord de Paris consistant à limiter le réchauffement planétaire en dessous de 2°C pour atteindre 1,5°C; souligne que le niveau d’ambition mondial des CDN devrait être globalement multiplié par trois dans le scénario de 2°C, et au moins multiplié par cinq dans le scénario RE\1231861FR.docx 5/11 PE692.896v01-00 FR
de 1,5°C; 3. relève cependant que, selon le rapport 2020 du PNUE sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions, une relance verte après la pandémie pourrait réduire d’environ 25 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, un scénario qui placerait ces émissions dans la fourchette associée à une probabilité de 66 % de maintenir la hausse des températures en dessous de 2°C, sans toutefois permettre de limiter le réchauffement planétaire à 1°C; est d’avis que les gouvernements devraient s’efforcer au maximum de mettre en œuvre une reprise verte tout en réaffirmant leurs engagements conformément aux objectifs de l’accord de Paris, et qu’ils devraient renforcer leurs CDN avant la COP26; 4. se félicite de l’engagement pris par le G7 de déployer des efforts ambitieux et intensifiés afin de limiter l’augmentation de la température à 1,5°C6 et rappelle que cela présenterait de nombreux avantages connexes pour l’environnement, l’économie et la santé publique; insiste sur le nombre croissant de pays qui se sont engagés à atteindre un objectif de neutralité carbone d’ici le milieu du siècle, notamment le Japon, la Corée du Sud et la Chine, mais souligne que ces engagements doivent de toute urgence se traduire par des mesures, des actions et des ressources financières ambitieuses à court terme, et se refléter dans les CDN; 5. salue le fait que le président Biden ait pris des mesures, le premier jour de son mandat, pour que les États-Unis retournent dans l’accord de Paris, et souligne l’importance du partenariat UE-États-Unis aux fins de la réalisation des objectifs stratégiques dudit accord et d’autres stratégies ambitieuses; reconnaît les répercussions positives du sommet des dirigeants sur le climat, tenu les 22 et 23 avril 2021, qui a mis en lumière la dynamique mondiale en faveur de l’action pour le climat; 6. souligne que la pandémie a démontré l’importance du principe «Une seule santé» dans l’élaboration des politiques et que des changements significatifs sont nécessaires; rappelle que le préambule de l’accord de Paris reconnaît le «droit à la santé» en tant que droit essentiel; souligne que l’article 4, paragraphe 1, point f), de la CCNUCC dispose que toutes les parties à la convention doivent utiliser «des méthodes appropriées, par exemple des études d’impact, formulées et définies sur le plan national, pour réduire au minimum les effets – préjudiciables à l’économie, à la santé publique et à la qualité de l’environnement – des projets ou mesures qu’elles entreprennent en vue d’atténuer les changements climatiques ou de s’y adapter»; estime qu’il convient d’intégrer la question de la santé dans les plans d’adaptation nationaux et les communications nationales à la CCNUCC; COP26 à Glasgow 7. déplore l’absence de progrès réalisés lors de la COP25 à Madrid ainsi que le manque d’engagements et de transparence de certaines parties; regrette que la finalisation du règlement ait été reportée à une COP ultérieure et que le résultat des discussions sur les pertes et les préjudices n’ait pas été plus prometteur; reconnaît, malgré les difficultés liées à l’organisation, les progrès accomplis dans des aspects importants tels que la promotion de la dimension sociale dans le programme en faveur du climat et l’immense 6 Engagements conjoints des ministres du G7 chargés du climat et de l’environnement, 20 et 21 mai 2021 PE692.896v01-00 6/11 RE\1231861FR.docx FR
mobilisation des acteurs non étatiques; 8. invite toutes les parties à la CCNUCC, en coopération avec les régions et les acteurs non étatiques, à contribuer de manière constructive au processus de préparation de la COP26, au cours duquel les CDN devront être renforcées pour être compatibles avec l’objectif à long terme fixé par l’accord de Paris en matière de limitation de la hausse des températures; souligne, alors que les engagements actuels ne sont pas suffisants pour réaliser les objectifs de l’accord, que les émissions mondiales de GES devraient atteindre leur pic le plus rapidement possible et que toutes les parties, en particulier l’Union et l’ensemble des pays du G20, devraient redoubler d’efforts et actualiser leurs CDN ainsi que s’engager à parvenir à la neutralité climatique d’ici à 2050; 9. demande instamment à toutes les parties de conclure les questions en suspens aux fins de de la finalisation du règlement de l’accord de Paris, en particulier en ce qui concerne la transparence, les calendriers communs et les mécanismes de coopération au titre de l’article 6, dans le but de garantir une forte intégrité environnementale et d’atteindre le niveau d’ambition le plus élevé; 10. invite la Commission et les États membres à plaider en faveur de règles internationales strictes et rigoureuses relatives à l’article 6 de l’accord de Paris, en se fondant sur les principes de San José; insiste en particulier sur la nécessité d’éviter toute forme de double comptage, de veiller à ce qu’aucune unité émise au titre du protocole de Kyoto ne puisse être comptabilisée dans le cadre des CDN existantes et futures, et de garantir la protection des droits de l’homme; réitère son soutien à l’affectation d’une part des recettes réalisées au titre des mécanismes de l’article 6 au financement du Fonds pour l’adaptation; réaffirme qu’il est favorable à l’introduction d’un calendrier sur cinq ans; 11. se dit préoccupé par les incidences que pourraient avoir les restrictions de déplacements et autres limitations, dans le contexte de la pandémie de COVID-19, sur une participation équitable et équilibrée à la COP26; invite la présidence britannique de la COP26 à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir une participation large et équilibrée, dans le plein respect des mesures sanitaires; Une politique climatique de l’Union ambitieuse et la vision à long terme 12. souligne l’adoption de la loi européenne sur le climat; attend du pacte vert pour l’Europe, en particulier du paquet législatif «Fit for 2030», qu’il adopte les mesures nécessaires à la réalisation de l’objectif de l’Union pour 2030 et qu’il place l’Union et ses États membres sur la voie de la neutralité climatique d’ici à 2050; estime qu’il est de la plus haute importance que l’Union donne l’exemple et affirme clairement, pendant la COP26, qu’elle est prête à renforcer sa contribution à la réalisation de l’accord de Paris, et appelle de ses vœux un même niveau d’engagement de la part des autres parties; 13. insiste sur la nécessité d’intégrer l’ambition climatique dans l’ensemble des politiques européennes; demande instamment à la Commission de revoir la façon dont elle effectue des analyses d’impact dans tous les domaines d’action de l’Union afin de garantir la pleine application de l’article 5, paragraphe 4, de la loi sur le climat; 14. insiste sur le fait qu’il convient de mettre en œuvre l’ensemble des politiques climatiques en suivant le principe d’une transition juste, en étroite coopération avec la RE\1231861FR.docx 7/11 PE692.896v01-00 FR
société civile et les partenaires sociaux; estime, par conséquent, que le renforcement des partenariats sociaux et de l’engagement de la société civile aux niveaux national et de l’Union est essentiel pour parvenir à la neutralité climatique de tous les secteurs de la société de manière équitable, solidaire et durable sur le plan social; considère que les solutions naturelles et les approches fondées sur les écosystèmes ainsi que la restauration et la conservation des écosystèmes et de la diversité biologique sont essentielles pour atténuer le changement climatique et s’y adapter; Adaptation au changement climatique 15. réaffirme que des mesures d’adaptation s’imposent inéluctablement à tous les pays soucieux de réduire au minimum les effets néfastes du changement climatique, de parvenir à la résilience face à ce phénomène et de réaliser un développement durable; invite l’Union et les États membres à intensifier les mesures d’adaptation afin d’honorer pleinement les engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris, et de veiller à ce que les politiques d’adaptation de l’Union soient à la hauteur du rôle de premier plan qu’elle joue au niveau mondial en matière d’atténuation du changement climatique; se félicite, à cet égard, de la nouvelle stratégie d’adaptation de l’Union, et demande qu’elle soit mise en œuvre de manière ambitieuse, y compris ses composantes internationales; 16. insiste sur les conséquences environnementales, sociales et économiques dévastatrices de la désertification ainsi que sur la nécessité d’adopter des approches communes pour s’adapter à ce problème et y remédier de façon appropriée; souligne, par conséquent, l’importance de la disponibilité de l’eau en ce qui concerne l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à celui-ci, étant donné que l’eau présente dans le sol, en plus de permettre la croissance des plantes qui captent et conservent du carbone, améliore la vie des micro-organismes, augmentant ainsi la teneur en matières organiques du sol et, intrinsèquement, une plus grande capacité de rétention du carbone; 17. relève que l’article 8 de l’accord de Paris relatif aux pertes et aux préjudices dispose que les parties doivent adopter une approche coopérative eu égard aux pertes et aux préjudices liés aux effets néfastes des changements climatiques; souligne, par conséquent, l’importance d’une action de soutien mondiale dans les domaines particulièrement vulnérables aux incidences du changement climatique; Solutions naturelles et approches fondées sur les écosystèmes face aux changements climatiques 18. rappelle que le changement climatique est l’un des principaux facteurs directs de l’appauvrissement de la biodiversité et de la dégradation des terres; souligne que les effets négatifs du changement climatique sur la nature et la biodiversité, les écosystèmes, les océans et la sécurité alimentaire devraient devenir critiques au cours des prochaines décennies; rappelle que la conservation stricte des écosystèmes à teneur élevée en carbone, tels que les tourbières, les zones humides, les parcours, les mangroves et les forêts intactes, représente une solution possible offrant des effets immédiats; 19. rappelle également le rôle crucial que joue la biodiversité pour permettre à l’homme de lutter contre le réchauffement climatique et de s’y adapter, ainsi que d’accroître son niveau de résilience; souligne que les solutions naturelles tirent parti du potentiel de la nature pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et nous aider à nous adapter aux PE692.896v01-00 8/11 RE\1231861FR.docx FR
effets du changement climatique, et qu’elles constituent des solutions gagnant-gagnant qui impliquent la protection, la restauration et la gestion durable des écosystèmes afin de relever les défis posés à la société et de promouvoir le bien-être des personnes; 20. reconnaît l’importance de la conférence sur la biodiversité qui se tiendra en octobre 2020 à Kunming (Chine) en octobre 2021; insiste sur la nécessité d’un cadre international plus solide pour protéger la biodiversité à l’échelle mondiale, pour enrayer son déclin actuel et pour la rétablir autant que possible; estime qu’un tel cadre doit se fonder sur des objectifs et des engagements fermes, comprenant des CDN ainsi que d’autres instruments adaptés, des engagements financiers et de meilleures assurances de renforcement des capacités, ainsi qu’un mécanisme de révision quinquennale, l’accent devant être mis sur le renforcement des ambitions; Financement durable de l’action climatique 21. souligne que l’Union et ses États membres représentent ensemble le premier pourvoyeur de fonds publics pour lutter contre le changement climatique; salue la décision prise lors de la COP24 d’arrêter un objectif plus ambitieux à partir de 2025, au-delà de l’engagement actuel visant à mobiliser 100 milliards d’USD par an à compter de 2020, mais s’inquiète du fait que les engagements effectivement pris par les pays développés restent bien en deçà de l’objectif collectif de 100 milliards d’USD par an, et demande que cet écart soit comblé; attend des économies émergentes qu’elles contribuent, à partir de 2025, à la hausse du financement international de la lutte contre le changement climatique; 22. souligne qu’il importe de traduire dans les faits l’objectif mondial en matière d’adaptation et de collecter de nouveaux fonds importants pour l’adaptation dans les pays en développement; invite l’Union et ses États membres à s’engager à augmenter sensiblement le financement qu’ils accordent aux mesures d’adaptation; admet la nécessité d’avancer sur la question des pertes et des préjudices, pour lesquels il y a lieu d’obtenir des ressources supplémentaires à travers des sources innovantes de financement public au moyen du mécanisme international de Varsovie; 23. se félicite du fait que le Fonds pour l’adaptation continuera de servir l’accord de Paris; reconnaît l’importance de ce fonds pour les communautés les plus vulnérables face au changement climatique, et note que depuis 2010, le Fonds a consacré plus de 830 millions d’USD à des projets et programmes d’adaptation et de résilience au changement climatique, dont plus de 120 projets concrets localisés dans les communautés les plus vulnérables des pays en développement dans le monde entier; 24. réaffirme la nécessité de mettre un terme, de toute urgence, aux subventions en faveur des combustibles fossiles dans l’Union et dans le monde; note que les subventions en faveur des combustibles fossiles s’élèvent dans l’Union à quelque 50 milliards d’euros; invite tous les États membres à mettre en œuvre des politiques, des calendriers et des mesures spécifiques visant à la suppression progressive de toutes les subventions directes et indirectes en faveur des combustibles fossiles, et demande à toutes les autres parties de prendre des mesures similaires; 25. insiste sur le rôle du secteur privé, notamment les sociétés de capitaux et les marchés financiers, dans la réalisation des objectifs de durabilité et en matière de climat; salue l’initiative de la plateforme de financement privé de la COP26, centrée sur la mise en RE\1231861FR.docx 9/11 PE692.896v01-00 FR
place d’un système qui mobilise les fonds privés pour soutenir la reconfiguration de nos économies vers un objectif de neutralité carbone; considère qu’il est essentiel que les principales institutions financières internationales adoptent et développent rapidement des financements verts afin de parvenir à une décarbonation effective de l’économie mondiale; Un vaste effort de la part de tous les secteurs 26. souligne que le secteur des transports est le seul secteur dans lequel les émissions au niveau de l’Union ont augmenté depuis 1990, et que cette situation n’est pas compatible avec un objectif de neutralité climatique à long terme, qui exige une réduction des émissions plus importante et plus rapide de l’ensemble de la société, secteurs aérien et maritime inclus; estime que pour garantir la cohérence des CDN avec les engagements requis par l’accord de Paris dans tous les secteurs de l’économie, les parties devraient être encouragées à inclure les émissions issues des secteurs maritime et de l’aviation au niveau international dans leurs CDN, ainsi qu’à convenir de mesures aux niveaux international, régional et national en vue de réduire les émissions provenant de ces secteurs, y compris les incidences de l’aviation non liées au CO2, et à les mettre en œuvre; réaffirme, dans ce contexte, la nécessité de réglementer ces secteurs dans le cadre du SEQE de l’Union, tout en œuvrant en faveur d’une plus grande ambition au niveau international, notamment au sein de l’OMI et de l’OACI; 27. rappelle que 23 % des émissions mondiales de GES et environ 10 % des émissions de GES dans l’Union proviennent de l’agriculture, et reconnaît que ce secteur possède un potentiel important de réduction de ces émissions; 28. relève qu’environ 60 % des émissions mondiales de méthane proviennent de sources telles que l’agriculture, les décharges et les eaux usées, ainsi que de la production et du transport de combustibles fossiles par oléoduc; rappelle que le méthane est un puissant gaz à effet de serre dont le potentiel de réchauffement sur cent ans est 28 fois supérieur à celui du CO2; se félicite, dans ce contexte, de la nouvelle stratégie de l’Union, présentée par la Commission en octobre 2020, qui vise à réduire les émissions de méthane, et invite toutes les parties à prendre des mesures contre les émissions de méthane; 29. recommande à la Commission d’envisager des liens ou d’autres formes de coopération avec les marchés du dioxyde de carbone existant dans des régions ou pays tiers, ainsi que d’encourager la création de nouveaux marchés du dioxyde de carbone et d’autres mécanismes de tarification du dioxyde de carbone, afin de stimuler la réduction des émissions avec un bon rapport coût-efficacité au niveau mondial et de réduire en même temps le risque de fuites de carbone, contribuant ainsi à des conditions de concurrence égales au niveau mondial; invite la Commission à établir des mesures de sauvegarde en vue de garantir que toute association avec le SEQE de l’UE continuera à apporter une contribution supplémentaire et durable en matière d’atténuation et ne compromettra pas les engagements de l’Union relatifs aux émissions intérieures de gaz à effet de serre; Rôle du Parlement européen 30. estime qu’il doit être pleinement intégré à la délégation de l’Union européenne, étant donné qu’il doit approuver les accords internationaux et joue un rôle central dans la mise en œuvre de l’accord de Paris au sein de l’Union en sa qualité de colégislateur; PE692.896v01-00 10/11 RE\1231861FR.docx FR
escompte donc être invité à assister aux réunions de coordination de l’Union qui auront lieu à Glasgow lors de la COP26 et pouvoir obtenir un accès garanti à tous les documents préparatoires dès le début de la phase de négociation; ° ° ° 31. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, aux gouvernements et aux parlements des États membres ainsi qu’au secrétariat de la CCNUCC, en le priant de la transmettre à toutes les parties à la convention non membres de l’Union européenne. RE\1231861FR.docx 11/11 PE692.896v01-00 FR
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