PROJET DE PROPOSITION DE RÉSOLUTION

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Parlement européen
     2019-2024

          Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire

                                                                              2021/2667(RSP)

     26.5.2021

                  PROJET DE PROPOSITION DE
                  RÉSOLUTION
                  déposée à la suite de la question avec demande de réponse orale B9-0000/2021

                  conformément à l’article 136, paragraphe 5, du règlement intérieur

                  sur la conférence des Nations unies de 2021 sur les changements climatiques
                  à Glasgow, Royaume-Uni (COP26)
                  (2021/2667(RSP))

                  Pascal Canfin
                  au nom de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la
                  sécurité alimentaire
                  Lídia Pereira
                  au nom du groupe PPE
                  Javi López
                  au nom du groupe S&D
                  Nils Torvalds
                  au nom du groupe Renew
                  Pär Holmgren
                  au nom du groupe Verts/ALE
                  Catherine Griset
                  au nom du groupe ID
                  Anna Zalewska
                  au nom du groupe ECR
                  Petros Kokkalis
                  au nom du groupe The Left

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FR                                     Unie dans la diversité                                     FR
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B9-0000/2021

Résolution du Parlement européen sur la conférence des Nations unies de 2021 sur les
changements climatiques à Glasgow, Royaume-Uni (COP26)

(2021/2667(RSP))

Le Parlement européen,

–     vu la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC)
      et son protocole de Kyoto,

–     vu l’accord adopté lors de la 21e conférence des parties à la CCNUCC (COP21), à Paris,
      le 12 décembre 2015 (ci-après l’«accord de Paris»),

–     vu la 25e conférence des parties à la CCNUCC (COP25), la 15e session de la conférence
      des parties agissant comme réunion des parties au protocole de Kyoto (CMP 15) et
      la 2e session de la conférence des parties agissant comme réunion des parties à l’accord
      de Paris (CMA 2), tenues à Madrid (Espagne), du 2 au 13 décembre 2019,

–     vu la décision du Bureau de la COP de la CCNUCC du 28 mai 2020, prise avec le
      Royaume-Uni et ses partenaires italiens, de reporter la conférence des Nations unies sur
      le climat (COP26) en raison de la COVID-19, de sorte que la COP26 ait lieu à Glasgow,
      au Royaume-Uni, du 1er au 11 novembre 2021,

–     vu le programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’Organisation des
      Nations unies et ses objectifs de développement durable (ODD),

–     vu le sommet sur l’adaptation au changement climatique, tenu les 25 et 26 janvier 2021,

–     vu sa résolution du 28 novembre 2019 sur la conférence des Nations unies de 2019 sur
      les changements climatiques à Madrid, Espagne (COP25)1,

–     vu sa résolution du 28 novembre 2019 sur l’urgence climatique et environnementale2,

–     vu le rapport spécial du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du
      climat (GIEC) sur un réchauffement planétaire de 1,5 ºC, le cinquième rapport
      d’évaluation du GIEC et son rapport de synthèse, le rapport spécial du GIEC sur le
      changement climatique et les terres émergées et le rapport spécial du GIEC sur l’océan
      et la cryosphère dans le contexte du changement climatique,

–     vu sa résolution du 17 décembre 2020 sur la stratégie de l’Union relative à l’adaptation
      au changement climatique3,

–     vu le règlement (UE) nº XX/XXX établissant le cadre requis pour parvenir à la
      neutralité climatique et modifiant le règlement (UE) 2018/1999 (loi européenne sur le

1
  Textes adoptés de cette date, P9_TA(2019)0079.
2
  Textes adoptés de cette date, P9_TA(2019)0078.
3
  Textes adoptés de cette date, P9_TA(2020)0382.

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climat),

     –        vu la communication de la Commission du 11 décembre 2019 intitulée «Le pacte vert
              pour l’Europe» (COM(2019)0640),

     –        vu sa résolution du 15 janvier 2020 sur le pacte vert pour l’Europe4,

     –        vu la communication de la Commission du 24 février 2021, intitulée «Bâtir une Europe
              résiliente – la nouvelle stratégie de l’Union européenne pour l’adaptation au
              changement climatique», [COM(2021)0082],

     –        vu sa résolution du 16 septembre 2020 sur le rôle de l’UE en matière de protection et de
              restauration des forêts de la planète (2019/2156(INI))5,

     –        vu les conclusions du Conseil européen du xxx,

     –        vu les conclusions du Conseil du xxx,

     –        vu le rapport phare de 2019 sur l’adaptation aux changements climatiques de la
              Commission mondiale sur l’adaptation,

     –        vu le rapport de synthèse de la CCNUCC, du 26 février 2021, sur les contributions
              déterminées au niveau national au titre de l’accord de Paris,

     –        vu le 11e rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) sur les
              émissions du 9 décembre 2020 (rapport 2020 sur l’écart entre les besoins et les
              perspectives en matière de réduction des émissions),

     –        vu le rapport du Programme des Nations unies (PNUE) du 18 février 2021 intitulé
              «Faire la paix avec la nature: un plan scientifique pour faire face aux urgences en
              matière de climat, de biodiversité et de pollution»,

     –        vu le rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) sur l’état du climat
              mondial en 2020, d’avril 2021,

     –        vu les questions au Conseil (O-0000xx/19 – B9-xxxx/2021) et à la Commission (O-
              0000xx – B9-xxxx/2021) sur la Conférence 2021 des Nations unies sur le changement
              climatique à Glasgow, Royaume-Uni (COP26),

     –        vu l’article 136, paragraphe 5, et l’article 132, paragraphe 2, de son règlement intérieur,

     A.       considérant que l’accord de Paris est entré en vigueur le 4 novembre 2016, et
              qu’au xx octobre 2021, 191 des 197 parties à la CCNUCC avaient déposé leurs
              instruments de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion
              aux Nations unies;

     B.       considérant que, le 17 décembre 2020, l’Union et ses États membres ont présenté à
              la CCNUCC une version mise à jour de leurs contributions prévues déterminées au
              niveau national, qui engagent l’Union à respecter un objectif contraignant prévoyant

     4
         Textes adoptés de cette date, P9_TA(2020)0005.
     5
         Textes adoptés de cette date, P9_TA(2020)0212.

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une réduction nette, dans tous les secteurs de l’économie, des émissions de gaz à effet
     de serre d’au moins 55 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990;

C.   considérant que, selon le rapport 2020 sur l’écart entre les besoins et les perspectives en
     matière de réduction des émissions, les engagements pris jusqu’à présent par les
     signataires de l’accord de Paris ne seront pas suffisants pour atteindre l’objectif
     commun et se traduiront par un réchauffement planétaire de plus de 3°C par rapport aux
     niveaux préindustriels;

D.   considérant que la concentration des principaux gaz à effet de serre a continué
     d’augmenter en 2020 malgré la réduction temporaire des émissions liée à la pandémie
     de COVID-19, et que la concentration de dioxyde de carbone dans notre atmosphère a
     été la plus élevée depuis plus de trois millions d’années, selon l’OMM; que 2020 est
     l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées, et que la dernière décennie
     (2011-2020) est la plus chaude jamais enregistrée;

E.   considérant que le préambule de l’accord de Paris reconnaît «qu’il importe de veiller à
     l’intégrité de tous les écosystèmes, y compris les océans», et que l’article 4,
     paragraphe 1, point d), de la CCNUCC souligne que les parties à la convention-cadre
     encouragent la gestion rationnelle ainsi que la conservation et le renforcement des puits
     et réservoirs de tous les gaz à effet de serre, notamment la biomasse, les forêts et les
     océans de même que les autres écosystèmes terrestres, côtiers et marins;

F.   considérant que, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le changement
     climatique prévu serait la cause d’environ 250 000 décès supplémentaires chaque année
     d’ici à 2030;

G.   considérant, alors que le monde fait actuellement face aux effets de la pandémie
     de COVID-19, que la crise climatique n’a pas disparu; que la reprise économique
     devrait constituer une occasion unique d’accélérer le rythme de la transition vers la
     neutralité climatique en donnant la priorité aux investissements en faveur de la
     décarbonation, de l’efficacité énergétique, des énergies renouvelables et des
     technologies durables, ainsi que de créer un modèle socio-économique compatible avec
     les limites de la planète;

1.   rappelle que le changement climatique est l’un des défis majeurs auxquels se trouve
     confrontée l’humanité et que tous les gouvernements et acteurs non étatiques à travers le
     monde doivent faire tout leur possible pour le combattre; souligne que la coopération
     internationale, la solidarité ainsi qu’un engagement cohérent et sans faille sont
     nécessaires pour assumer notre responsabilité collective consistant à limiter le
     réchauffement planétaire et à préserver la planète;

2.   se dit préoccupé par les conclusions du rapport 2020 du PNUE sur l’écart entre les
     besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions, et notamment par le
     fait que, malgré une légère baisse des émissions de dioxyde de carbone due à la
     pandémie de COVID-19, les émissions prévues au titre des CDN non conditionnelles
     présentées, si ces dernières sont pleinement mises en œuvre, entraîneront une hausse de
     la température mondiale de 3,2°C, bien au-delà des objectifs de l’accord de Paris
     consistant à limiter le réchauffement planétaire en dessous de 2°C pour atteindre 1,5°C;
     souligne que le niveau d’ambition mondial des CDN devrait être globalement multiplié
     par trois dans le scénario de 2°C, et au moins multiplié par cinq dans le scénario

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de 1,5°C;

     3.       relève cependant que, selon le rapport 2020 du PNUE sur l’écart entre les besoins et les
              perspectives en matière de réduction des émissions, une relance verte après la pandémie
              pourrait réduire d’environ 25 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, un
              scénario qui placerait ces émissions dans la fourchette associée à une probabilité
              de 66 % de maintenir la hausse des températures en dessous de 2°C, sans toutefois
              permettre de limiter le réchauffement planétaire à 1°C; est d’avis que les gouvernements
              devraient s’efforcer au maximum de mettre en œuvre une reprise verte tout en
              réaffirmant leurs engagements conformément aux objectifs de l’accord de Paris, et
              qu’ils devraient renforcer leurs CDN avant la COP26;

     4.       se félicite de l’engagement pris par le G7 de déployer des efforts ambitieux et
              intensifiés afin de limiter l’augmentation de la température à 1,5°C6 et rappelle que cela
              présenterait de nombreux avantages connexes pour l’environnement, l’économie et la
              santé publique; insiste sur le nombre croissant de pays qui se sont engagés à atteindre un
              objectif de neutralité carbone d’ici le milieu du siècle, notamment le Japon, la Corée
              du Sud et la Chine, mais souligne que ces engagements doivent de toute urgence se
              traduire par des mesures, des actions et des ressources financières ambitieuses à court
              terme, et se refléter dans les CDN;

     5.       salue le fait que le président Biden ait pris des mesures, le premier jour de son mandat,
              pour que les États-Unis retournent dans l’accord de Paris, et souligne l’importance du
              partenariat UE-États-Unis aux fins de la réalisation des objectifs stratégiques dudit
              accord et d’autres stratégies ambitieuses; reconnaît les répercussions positives du
              sommet des dirigeants sur le climat, tenu les 22 et 23 avril 2021, qui a mis en lumière la
              dynamique mondiale en faveur de l’action pour le climat;

     6.       souligne que la pandémie a démontré l’importance du principe «Une seule santé» dans
              l’élaboration des politiques et que des changements significatifs sont nécessaires;
              rappelle que le préambule de l’accord de Paris reconnaît le «droit à la santé» en tant que
              droit essentiel; souligne que l’article 4, paragraphe 1, point f), de la CCNUCC dispose
              que toutes les parties à la convention doivent utiliser «des méthodes appropriées, par
              exemple des études d’impact, formulées et définies sur le plan national, pour réduire au
              minimum les effets – préjudiciables à l’économie, à la santé publique et à la qualité de
              l’environnement – des projets ou mesures qu’elles entreprennent en vue d’atténuer les
              changements climatiques ou de s’y adapter»; estime qu’il convient d’intégrer la
              question de la santé dans les plans d’adaptation nationaux et les communications
              nationales à la CCNUCC;

     COP26 à Glasgow

     7.       déplore l’absence de progrès réalisés lors de la COP25 à Madrid ainsi que le manque
              d’engagements et de transparence de certaines parties; regrette que la finalisation du
              règlement ait été reportée à une COP ultérieure et que le résultat des discussions sur les
              pertes et les préjudices n’ait pas été plus prometteur; reconnaît, malgré les difficultés
              liées à l’organisation, les progrès accomplis dans des aspects importants tels que la
              promotion de la dimension sociale dans le programme en faveur du climat et l’immense

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         Engagements conjoints des ministres du G7 chargés du climat et de l’environnement, 20 et 21 mai 2021

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FR
mobilisation des acteurs non étatiques;

8.    invite toutes les parties à la CCNUCC, en coopération avec les régions et les acteurs
      non étatiques, à contribuer de manière constructive au processus de préparation de
      la COP26, au cours duquel les CDN devront être renforcées pour être compatibles avec
      l’objectif à long terme fixé par l’accord de Paris en matière de limitation de la hausse
      des températures; souligne, alors que les engagements actuels ne sont pas suffisants
      pour réaliser les objectifs de l’accord, que les émissions mondiales de GES devraient
      atteindre leur pic le plus rapidement possible et que toutes les parties, en particulier
      l’Union et l’ensemble des pays du G20, devraient redoubler d’efforts et actualiser
      leurs CDN ainsi que s’engager à parvenir à la neutralité climatique d’ici à 2050;

9.     demande instamment à toutes les parties de conclure les questions en suspens aux fins
      de de la finalisation du règlement de l’accord de Paris, en particulier en ce qui concerne
      la transparence, les calendriers communs et les mécanismes de coopération au titre de
      l’article 6, dans le but de garantir une forte intégrité environnementale et d’atteindre le
      niveau d’ambition le plus élevé;

10.   invite la Commission et les États membres à plaider en faveur de règles internationales
      strictes et rigoureuses relatives à l’article 6 de l’accord de Paris, en se fondant sur les
      principes de San José; insiste en particulier sur la nécessité d’éviter toute forme de
      double comptage, de veiller à ce qu’aucune unité émise au titre du protocole de Kyoto
      ne puisse être comptabilisée dans le cadre des CDN existantes et futures, et de garantir
      la protection des droits de l’homme; réitère son soutien à l’affectation d’une part des
      recettes réalisées au titre des mécanismes de l’article 6 au financement du Fonds pour
      l’adaptation; réaffirme qu’il est favorable à l’introduction d’un calendrier sur cinq ans;

11.   se dit préoccupé par les incidences que pourraient avoir les restrictions de déplacements
      et autres limitations, dans le contexte de la pandémie de COVID-19, sur une
      participation équitable et équilibrée à la COP26; invite la présidence britannique de
      la COP26 à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir une participation large
      et équilibrée, dans le plein respect des mesures sanitaires;

Une politique climatique de l’Union ambitieuse et la vision à long terme

12.   souligne l’adoption de la loi européenne sur le climat; attend du pacte vert pour
      l’Europe, en particulier du paquet législatif «Fit for 2030», qu’il adopte les mesures
      nécessaires à la réalisation de l’objectif de l’Union pour 2030 et qu’il place l’Union et
      ses États membres sur la voie de la neutralité climatique d’ici à 2050; estime qu’il est de
      la plus haute importance que l’Union donne l’exemple et affirme clairement, pendant
      la COP26, qu’elle est prête à renforcer sa contribution à la réalisation de l’accord
      de Paris, et appelle de ses vœux un même niveau d’engagement de la part des autres
      parties;

13.   insiste sur la nécessité d’intégrer l’ambition climatique dans l’ensemble des politiques
      européennes; demande instamment à la Commission de revoir la façon dont elle
      effectue des analyses d’impact dans tous les domaines d’action de l’Union afin de
      garantir la pleine application de l’article 5, paragraphe 4, de la loi sur le climat;

14.   insiste sur le fait qu’il convient de mettre en œuvre l’ensemble des politiques
      climatiques en suivant le principe d’une transition juste, en étroite coopération avec la

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société civile et les partenaires sociaux; estime, par conséquent, que le renforcement des
           partenariats sociaux et de l’engagement de la société civile aux niveaux national et de
           l’Union est essentiel pour parvenir à la neutralité climatique de tous les secteurs de la
           société de manière équitable, solidaire et durable sur le plan social; considère que les
           solutions naturelles et les approches fondées sur les écosystèmes ainsi que la
           restauration et la conservation des écosystèmes et de la diversité biologique sont
           essentielles pour atténuer le changement climatique et s’y adapter;

     Adaptation au changement climatique

     15.   réaffirme que des mesures d’adaptation s’imposent inéluctablement à tous les pays
           soucieux de réduire au minimum les effets néfastes du changement climatique, de
           parvenir à la résilience face à ce phénomène et de réaliser un développement durable;
           invite l’Union et les États membres à intensifier les mesures d’adaptation afin d’honorer
           pleinement les engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris, et de veiller à ce que
           les politiques d’adaptation de l’Union soient à la hauteur du rôle de premier plan qu’elle
           joue au niveau mondial en matière d’atténuation du changement climatique; se félicite,
           à cet égard, de la nouvelle stratégie d’adaptation de l’Union, et demande qu’elle soit
           mise en œuvre de manière ambitieuse, y compris ses composantes internationales;

     16.   insiste sur les conséquences environnementales, sociales et économiques dévastatrices
           de la désertification ainsi que sur la nécessité d’adopter des approches communes pour
           s’adapter à ce problème et y remédier de façon appropriée; souligne, par conséquent,
           l’importance de la disponibilité de l’eau en ce qui concerne l’atténuation du changement
           climatique et l’adaptation à celui-ci, étant donné que l’eau présente dans le sol, en plus
           de permettre la croissance des plantes qui captent et conservent du carbone, améliore la
           vie des micro-organismes, augmentant ainsi la teneur en matières organiques du sol et,
           intrinsèquement, une plus grande capacité de rétention du carbone;

     17.   relève que l’article 8 de l’accord de Paris relatif aux pertes et aux préjudices dispose que
           les parties doivent adopter une approche coopérative eu égard aux pertes et aux
           préjudices liés aux effets néfastes des changements climatiques; souligne, par
           conséquent, l’importance d’une action de soutien mondiale dans les domaines
           particulièrement vulnérables aux incidences du changement climatique;

     Solutions naturelles et approches fondées sur les écosystèmes face aux changements
           climatiques

     18.   rappelle que le changement climatique est l’un des principaux facteurs directs de
           l’appauvrissement de la biodiversité et de la dégradation des terres; souligne que les
           effets négatifs du changement climatique sur la nature et la biodiversité, les
           écosystèmes, les océans et la sécurité alimentaire devraient devenir critiques au cours
           des prochaines décennies; rappelle que la conservation stricte des écosystèmes à teneur
           élevée en carbone, tels que les tourbières, les zones humides, les parcours, les
           mangroves et les forêts intactes, représente une solution possible offrant des effets
           immédiats;

     19.   rappelle également le rôle crucial que joue la biodiversité pour permettre à l’homme de
           lutter contre le réchauffement climatique et de s’y adapter, ainsi que d’accroître son
           niveau de résilience; souligne que les solutions naturelles tirent parti du potentiel de la
           nature pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et nous aider à nous adapter aux

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effets du changement climatique, et qu’elles constituent des solutions gagnant-gagnant
      qui impliquent la protection, la restauration et la gestion durable des écosystèmes afin
      de relever les défis posés à la société et de promouvoir le bien-être des personnes;

20.   reconnaît l’importance de la conférence sur la biodiversité qui se tiendra en
      octobre 2020 à Kunming (Chine) en octobre 2021; insiste sur la nécessité d’un cadre
      international plus solide pour protéger la biodiversité à l’échelle mondiale, pour enrayer
      son déclin actuel et pour la rétablir autant que possible; estime qu’un tel cadre doit se
      fonder sur des objectifs et des engagements fermes, comprenant des CDN ainsi que
      d’autres instruments adaptés, des engagements financiers et de meilleures assurances de
      renforcement des capacités, ainsi qu’un mécanisme de révision quinquennale, l’accent
      devant être mis sur le renforcement des ambitions;

Financement durable de l’action climatique

21.   souligne que l’Union et ses États membres représentent ensemble le premier pourvoyeur
      de fonds publics pour lutter contre le changement climatique; salue la décision prise lors
      de la COP24 d’arrêter un objectif plus ambitieux à partir de 2025, au-delà de
      l’engagement actuel visant à mobiliser 100 milliards d’USD par an à compter de 2020,
      mais s’inquiète du fait que les engagements effectivement pris par les pays développés
      restent bien en deçà de l’objectif collectif de 100 milliards d’USD par an, et demande
      que cet écart soit comblé; attend des économies émergentes qu’elles contribuent, à partir
      de 2025, à la hausse du financement international de la lutte contre le changement
      climatique;

22.   souligne qu’il importe de traduire dans les faits l’objectif mondial en matière
      d’adaptation et de collecter de nouveaux fonds importants pour l’adaptation dans les
      pays en développement; invite l’Union et ses États membres à s’engager à augmenter
      sensiblement le financement qu’ils accordent aux mesures d’adaptation; admet la
      nécessité d’avancer sur la question des pertes et des préjudices, pour lesquels il y a lieu
      d’obtenir des ressources supplémentaires à travers des sources innovantes de
      financement public au moyen du mécanisme international de Varsovie;

23.   se félicite du fait que le Fonds pour l’adaptation continuera de servir l’accord de Paris;
      reconnaît l’importance de ce fonds pour les communautés les plus vulnérables face au
      changement climatique, et note que depuis 2010, le Fonds a consacré plus
      de 830 millions d’USD à des projets et programmes d’adaptation et de résilience au
      changement climatique, dont plus de 120 projets concrets localisés dans les
      communautés les plus vulnérables des pays en développement dans le monde entier;

24.   réaffirme la nécessité de mettre un terme, de toute urgence, aux subventions en faveur
      des combustibles fossiles dans l’Union et dans le monde; note que les subventions en
      faveur des combustibles fossiles s’élèvent dans l’Union à quelque 50 milliards d’euros;
      invite tous les États membres à mettre en œuvre des politiques, des calendriers et des
      mesures spécifiques visant à la suppression progressive de toutes les subventions
      directes et indirectes en faveur des combustibles fossiles, et demande à toutes les autres
      parties de prendre des mesures similaires;

25.   insiste sur le rôle du secteur privé, notamment les sociétés de capitaux et les marchés
      financiers, dans la réalisation des objectifs de durabilité et en matière de climat; salue
      l’initiative de la plateforme de financement privé de la COP26, centrée sur la mise en

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place d’un système qui mobilise les fonds privés pour soutenir la reconfiguration de nos
           économies vers un objectif de neutralité carbone; considère qu’il est essentiel que les
           principales institutions financières internationales adoptent et développent rapidement
           des financements verts afin de parvenir à une décarbonation effective de l’économie
           mondiale;

     Un vaste effort de la part de tous les secteurs

     26.   souligne que le secteur des transports est le seul secteur dans lequel les émissions au
           niveau de l’Union ont augmenté depuis 1990, et que cette situation n’est pas compatible
           avec un objectif de neutralité climatique à long terme, qui exige une réduction des
           émissions plus importante et plus rapide de l’ensemble de la société, secteurs aérien et
           maritime inclus; estime que pour garantir la cohérence des CDN avec les engagements
           requis par l’accord de Paris dans tous les secteurs de l’économie, les parties devraient
           être encouragées à inclure les émissions issues des secteurs maritime et de l’aviation au
           niveau international dans leurs CDN, ainsi qu’à convenir de mesures aux niveaux
           international, régional et national en vue de réduire les émissions provenant de ces
           secteurs, y compris les incidences de l’aviation non liées au CO2, et à les mettre en
           œuvre; réaffirme, dans ce contexte, la nécessité de réglementer ces secteurs dans le
           cadre du SEQE de l’Union, tout en œuvrant en faveur d’une plus grande ambition au
           niveau international, notamment au sein de l’OMI et de l’OACI;

     27.   rappelle que 23 % des émissions mondiales de GES et environ 10 % des émissions
           de GES dans l’Union proviennent de l’agriculture, et reconnaît que ce secteur possède
           un potentiel important de réduction de ces émissions;

     28.   relève qu’environ 60 % des émissions mondiales de méthane proviennent de sources
           telles que l’agriculture, les décharges et les eaux usées, ainsi que de la production et du
           transport de combustibles fossiles par oléoduc; rappelle que le méthane est un puissant
           gaz à effet de serre dont le potentiel de réchauffement sur cent ans est 28 fois supérieur
           à celui du CO2; se félicite, dans ce contexte, de la nouvelle stratégie de l’Union,
           présentée par la Commission en octobre 2020, qui vise à réduire les émissions de
           méthane, et invite toutes les parties à prendre des mesures contre les émissions de
           méthane;

     29.   recommande à la Commission d’envisager des liens ou d’autres formes de coopération
           avec les marchés du dioxyde de carbone existant dans des régions ou pays tiers, ainsi
           que d’encourager la création de nouveaux marchés du dioxyde de carbone et d’autres
           mécanismes de tarification du dioxyde de carbone, afin de stimuler la réduction des
           émissions avec un bon rapport coût-efficacité au niveau mondial et de réduire en même
           temps le risque de fuites de carbone, contribuant ainsi à des conditions de concurrence
           égales au niveau mondial; invite la Commission à établir des mesures de sauvegarde en
           vue de garantir que toute association avec le SEQE de l’UE continuera à apporter une
           contribution supplémentaire et durable en matière d’atténuation et ne compromettra pas
           les engagements de l’Union relatifs aux émissions intérieures de gaz à effet de serre;

     Rôle du Parlement européen

     30.   estime qu’il doit être pleinement intégré à la délégation de l’Union européenne, étant
           donné qu’il doit approuver les accords internationaux et joue un rôle central dans la
           mise en œuvre de l’accord de Paris au sein de l’Union en sa qualité de colégislateur;

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escompte donc être invité à assister aux réunions de coordination de l’Union qui auront
      lieu à Glasgow lors de la COP26 et pouvoir obtenir un accès garanti à tous les
      documents préparatoires dès le début de la phase de négociation;

                                               °

                                           °       °

31.   charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission,
      aux gouvernements et aux parlements des États membres ainsi qu’au secrétariat de
      la CCNUCC, en le priant de la transmettre à toutes les parties à la convention
      non membres de l’Union européenne.

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