Rapport d'activités 2009 - GENCI

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Rapport d'activités 2009 - GENCI
Rapport
d’activités 2009
Rapport d'activités 2009 - GENCI
Sommaire
3. AVANT-PROPOS
4. PRÉSENTATION
PROFIL, TEMPS   FORTS DE L’ANNÉE, CHIFFRES CLÉS    - ORGANISATION &   PARTENAIRES

10. BILAN 2009
MAÎTRISE D’OUVRAGE   NATIONALE    - PARTENARIATS   EUROPÉENS   - COLLABORATIONS   DE   R&D -

PROMOTION    DU CALCUL INTENSIF   - ÉLEMENTS   FINANCIERS

17. VU      DES ASSOCIÉS

MINISTÈRE   DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE      - CEA - CNRS - CPU - INRIA

25. DÉCRYTPTAGE
GLOSSAIRE

27. RAPPORT SCIENTIFIQUE
CONTRIBUTION    DES COMITÉS THÉMATIQUES

ENVIRONNEMENT - MÉCANIQUE DES FLUIDES, FLUIDES RÉACTIFS, FLUIDES COMPLEXES - SIMULATION BIOMÉDICALE
ET APPLICATION À LA SANTÉ - ASTROPHYSIQUE ET GÉOPHYSIQUE - PHYSIQUE THÉORIQUE ET PHYSIQUE DES
PLASMAS - INFORMATIQUE, ALGORITHMIQUE ET MATHÉMATIQUES - SYSTÈMES MOLÉCULAIRES ORGANISÉS ET
BIOLOGIE - CHIMIE QUANTIQUE ET MODÉLISATION MOLÉCULAIRE - PHYSIQUE, CHIMIE ET PROPRIÉTÉS DES
MATÉRIAUX - NOUVELLES APPLICATIONS ET APPLICATIONS TRANSVERSALES DU CALCUL

Cette brochure est éditée par GENCI

Directeur de la publication : Catherine RIVIERE
Coordination : Virginie MAHDI & Stéphane REQUENA
Conception et réalisation : Laetitia BAUDIN
Impression : JV Impression
En couverture : le supercalculateur JADE du CINES - Photos DR

contact@genci.fr

Juin 2010
Rapport d'activités 2009 - GENCI
Avant-propos
N
      é de la volonté politique de placer la France au    marqué par une com-
      meilleur niveau européen et international dans      pétition grandissante
      le domaine du calcul intensif, fort de l’associa-   et une recherche tou-
tion des principaux acteurs de la recherche acadé-        jours plus mondialisée.
mique dans ce domaine (CEA, CNRS, INRIA et Universités)
et du soutien des pouvoirs publics avec le Ministère      En tant que Présidente
de l’enseignement supérieur et de la recherche, GENCI     de GENCI, c’est avec
a su jeter les bases d’une véritable dynamique natio-     plaisir et fierté que je
nale qui s’affirme aujourd’hui dans les premiers suc-     vous adresse ce pre-
cès obtenus.                                              mier rapport d’activi-
                                                          tés, fruit d’un travail
Trois objectifs lui étaient assignés :                    collectif. Il a été conçu
• coordonner les principaux équipements des grands        pour rendre compte en
centres nationaux civils ;                                toute transparence des
• participer à la mise en place d’un espace européen      résultats que nous avons
du calcul intensif ;                                      obtenus tout au long
• promouvoir la simulation et le calcul intensif auprès   de l’année dernière et
des acteurs de la recherche fondamentale et indus-        qui sont, bien souvent, l’aboutissement d’un inves-
trielle.                                                  tissement de plus longue durée. La première partie
                                                          fait le point sur l’actualité de GENCI en 2009 et
En trois ans, la puissance de calcul offerte aux scien-   l’avancement des projets dans lesquels nous sommes
tifiques français a été multipliée par 30. Une procé-     partie prenante. La seconde partie donne la parole
dure unifiée d’attribution d’heures a été mise en         aux scientifiques qui utilisent nos supercalculateurs,
place sur les supercalculateurs du CINES, de l’IDRIS      notamment aux présidents des groupes d’experts qui
et en partie du CCRT. Au plan européen, après avoir       évaluent les projets avant qu’ils aient accès aux
figuré en très bonne place aux côtés de 19 autres re-     moyens de calculs. Leur implication dans ce rapport
présentants nationaux dans les réflexions et travaux      illustre concrètement le sens de notre action depuis
préparatoires du projet PRACE, débutés en 2006, la        trois ans.
France, au travers de GENCI, est aujourd’hui mem-
bre fondateur de la société de droit belge PRACE          Je tiens ici à remercier tous ceux et toutes celles qui,
AISBL. Cette société permettra à tous les scienti-        de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce
fiques européens d’accéder à 4 à 6 supercalculateurs      document - témoignage de leur confiance dans nos
se situant aux meilleurs rangs mondiaux. La France        capacités à leur être utiles.
accueillera une de ces machines de nouvelle généra-       Et, au-delà, celles et ceux qui, à nos côtés, se sont in-
tion à partir de fin 2010, qui sera localisée dans le     vestis pour que cette dynamique, illustrée par les ré-
Très Grand Centre de Calcul à Bruyères-le-Châtel.         sultats présentés dans ce premier rapport d’activité,
                                                          s’installe. Je pense particulièrement aux membres du
Porté par ces résultats prometteurs, GENCI poursuit       Comité d’évaluation de nos projets et à son prési-
son action avec de nouvelles priorités : contribuer à     dent, Olivier Pironneau, ainsi qu’aux représentants
la réussite de PRACE au bénéfice de la communauté         de nos associés impliqués dans nos projets.
européenne ; faciliter l’utilisation du calcul intensif
par les industriels en leur permettant un premier         Nous avons une même vision : partager et décider
accès aux supercalculateurs nationaux pour soutenir       dans l’intérêt général. GENCI, c’est un investissement
leur compétitivité. En donnant accès à des outils du      de tous les instants au service d’une certaine idée de
meilleur niveau mondial, GENCI permet aux scienti-        la recherche. Un pari ? Une nécessité.
fiques de bénéficier de très bonnes conditions pour
faire avancer leurs travaux de recherche et offre aux
industriels la possibilité de faire évoluer leur modèle
économique pour renforcer leur capacité d’innova-                                           Catherine RIVIERE
tion. Un atout et une garantie dans un environnement                      Président directeur général de GENCI

                                                                                                                 3
Rapport d'activités 2009 - GENCI
Présentation
GENCI, grand équipement national de calcul intensif
    Créé le 1er janvier 2007, GENCI est une société civile détenue à 49 % par l’Etat repré-
    senté par le Ministère de la recherche et l’enseignement supérieur, 20 % par le CEA*,
    20 % par le CNRS*, 10 % par les universités et 1 % par l’INRIA*.

    Cinq missions ont été confiées à GENCI :
     mettre en place et assurer la coordination des principaux équipements des grands
    centres nationaux civils dont il assure le financement et dont il est propriétaire ;
     faire exécuter tous travaux de recherche nécessaires au développement et à l’opti-
    misation de leurs moyens de calcul ;
     promouvoir l’organisation d’un espace européen du calcul intensif et participer à ses
    réalisations ;
     promouvoir l’utilisation de la modélisation, de la simulation et du calcul intensif dans
    la recherche fondamentale et dans la recherche industrielle ;
     ouvrir ses équipements à toutes les communautés scientifiques intéressées, acadé-
    miques ou industrielles, nationales, européennes ou internationales.

         Vous avez dit calcul intensif ?
         Des milliards d’opérations effectuées en une seule seconde... C’est la
         prouesse technique dont sont aujourd’hui capables les supercalculateurs.
              Ces machines, dont la puissance atteindra bientôt le million de mil-
                    liards de calculs flottants à la seconde (pétaflop/s*), permet-
                      tent aux scientifiques de modéliser et de simuler les phénomènes
                      les plus complexes pour mieux les comprendre ou les anticiper,
                     comme en climatologie, dans les nouveaux matériaux, en chimie ou
                  en biologie. Elles servent également aux industriels pour optimiser les
         performances de leurs technologies et de leurs processus, et préparer les in-
         novations de demain, dans l’aéronautique ou l’automobile par exemple.

         Il existe aujourd’hui quatre grandes architectures de supercalculateurs :
         • les machines dites massivement parallèles (MPP, massively parallel processing) ;
         • les grappes de serveurs à base de nœuds de grande diffusion (SMP-TN, symmetric multi-
         processing - thin nodes) ;
         • les grappes de serveurs à base de nœuds à haute performance (SMP-FN, symmetric mul-
         tiprocessing - fat nodes) ;
         • les machines parallèles à base de processeurs vectoriels.

         C’est le type d’étude à réaliser qui détermine la puissance de calcul, donc les
         moyens qui seront utilisés. On en distingue trois catégories :
         • les moyens dits de Tier2 - moyens régionaux pour des besoins nécessitant
         une puissance de calcul inférieure à 50 téraflop/s* et hébergés au sein de
         centres dits mésocentres ;
         • les moyens dits de Tier1 - moyens des trois centres nationaux (CCRT*,
         CINES*, IDRIS*) ;
         • les moyens dits de Tier0 - moyens européens de capacité pétaflo-
         pique, supérieure à 1000 téraflop/s.

4
Rapport d'activités 2009 - GENCI
A la Une...
 2009
  Confirmation de la machine pétaflopique française
  Par la voix de GENCI qui la représente au niveau européen dans l’Initiative PRACE*, la
  France s’est officiellement engagée à recevoir une machine pétaflopique sur son terri-
  toire national. Installation prévue à partir de fin 2010 à Bruyères-le-Châtel dans le cadre
  du TGCC* construit par le CEA

  Des investissements complémentaires
  Par l’intermédiaire du CNRS, GENCI a bénéficié de financements issus du plan de relance
  mis en place par le gouvernement français en 2009. D’un montant global de 2,6 M€, ces
  financements ont permis de soutenir le développement de Caps Entreprise, une start-up
  essaimée de l’INRIA et de participer aux travaux d’équipement du futur TGCC

  Un engagement fort dans la promotion du calcul intensif
  GENCI est partie prenante du prix Bull Joseph Fourier destiné à récompenser des tra-
  vaux de parallélisation d’applications et du label C3I* pour distinguer des travaux de
  thèse présentant une forte compétence en calcul intensif

  Vers plus de cohérence dans l‘offre française de calcul intensif
  En lien avec la CPU*, GENCI a instauré un dialogue avec les mésocentres français
  pour assurer une meilleure cohérence entre tous les moyens de calcul répartis sur le
  territoire national

  Contrat avec Intel, le CEA et l’Université de Versailles
  Ex@tec, c’est le nom du laboratoire à visibilité mondiale créé par Intel, le CEA,
  GENCI et l'université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) pour anticiper
  les technologies composant la prochaine génération de supercalculateurs qui per-
  mettra, à la fin de la décennie, d’accéder au calcul haute performance Exascale,
  capable de produire un milliard de milliards d'opérations par seconde

  Un cinquième partenaire pour GENCI

                                      Genci en chiffres
  Fort de ses compétences en informatique, l’INRIA a rejoint
  GENCI comme associé

                                       1
 2008
  Acquisition de supercalculateurs

                                       3
  de la classe SMP-TN au CINES et                    procédure d’attribution des heures
  au CCRT et décision d’extension
  du supercalculateur vectoriel du
  CCRT pour répondre aux besoins

                                       9
  de la communauté GIEC française                    centres de calcul nationaux

 2007

                                      30
                                                     machines
  Création de GENCI

                                                     le gain en puissance de calcul disponible

                                     100
                                                     offert aux scientifiques français depuis la
                                                     création de GENCI

                                                     millions d’euros, le montant
                                                     de l’engagement de la France
                                                     dans l’Initiative PRACE

                                                                                                   5
Rapport d'activités 2009 - GENCI
Présentation
    GENCI, une dynamique d’équipe...

                                            Catherine RIVIERE
                                                    PDG

                  Alain LICHNEWSKY                                    François ROBIN
                 Responsable scientifique                           Responsable technique

     Stéphane REQUENA                        Edouard BRUNEL                        Virginie MAHDI
    Responsable opérationnel                Responsable juridique               Responsable de projets

                 Maïté CAMPEAS                                           Fabien CADET
                     Assistante                                Développement du DARI au CINES

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Rapport d'activités 2009 - GENCI
Présentation
                                                             ... et trois
                                                             partenaires principaux

LE   CENTRE DE CALCUL RECHERCHE ET TECHNOLOGIE

Le CCRT est une des composantes du complexe de calcul scientifique du CEA,
implanté sur le site de Bruyères-le-Châtel.
Ouvert depuis la fin 2003, il a été conçu pour répondre aux besoins du CEA et
de ses partenaires en matière de grandes simulations numériques et pour fa-                      MERCURE
voriser les échanges et les collaborations scientifiques, dans un contexte où
l’accès à la simulation numérique haute performance est devenu un des enjeux stratégiques de la compéti-
tivité des entreprises et des organismes de recherche.
De la recherche à l’industrie, les simulations numériques réalisées au CCRT touchent des domaines très di-
versifiés : aéronautique, sûreté des réacteurs nucléaires, évolution du climat, naissance des galaxies, com-
portement des matériaux, génomique, traitement d’images médicales…

LE CENTRE      INFORMATIQUE NATIONAL DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

                                   Le CINES est un établissement public national, basé à Montpellier et placé
                                   sous la tutelle du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.
                                   Il poursuit deux missions stratégiques nationales :
                                   • mettre à disposition des enseignants-chercheurs ses moyens de calcul in-
                                   tensif pour relever de grands défis scientifiques ;
                                   • proposer des solutions d’archivage pérenne pour la conservation à long
JADE                               terme du patrimoine numérique, l’archivage étant un paramètre essentiel
                                   des politiques de dématérialisation et de numérisation de l’information.

L’expertise du CINES repose sur une équipe multidisciplinaire de spécialistes, des collaborations avec les
principaux acteurs du domaine (BNF, Archives de France, CNES...), l’expérience d’un centre informatique dans
l’exploitation des données numériques.

L'INSTITUT DU     DÉVELOPPEMENT ET DES RESSOURCES EN INFORMATIQUE SCIENTIFIQUE

Créé en novembre 1993, l’IDRIS est le centre majeur du CNRS
pour le calcul numérique intensif de très haute performance. Avec
les autres centres nationaux, il participe à la mise en place de
ressources informatiques nationales, au service de la communauté scienti-
fique de la recherche publique, qui nécessite des moyens informatiques puis-
sants.

A la fois centre de ressources informatiques et pôle de compétences en cal-                            VARGAS
cul intensif de haute performance, l'IDRIS est une unité propre de service du
CNRS, à vocation pluridisciplinaire, dont la mission essentielle est de contribuer à l'accélération de la dé-
couverte scientifique par l'utilisation des technologies de l'information.
l’IDRIS gère chaque année environ 420 projets scientifiques émanant de plus de 200 laboratoires de re-
cherches « clients ». Environ 1 800 scientifiques sont des utilisateurs assidus de ses infrastructures de calcul
de haute performance.

                                                                                                              7
Rapport d'activités 2009 - GENCI
Bilan 2009
 PERMETTRE             À L’ENSEMBLE DE LA COMMUNAUTÉ SCIENTIFIQUE D’ACCÉDER À

L’
DES MOYENS DE CALCUL INTENSIF PERFORMANTS ET PÉRENNES
            action de GENCI a permis de doubler, en 2009, la puissance disponible pour la recherche pu-
            blique française et d’établir une procédure unifiée d’attribution des heures de calcul.
            GENCI travaille également, en lien avec ses partenaires, à ouvrir les moyens de calcul in-
            tensif à de nouveaux utilisateurs.

Une capacité de calcul doublée en 2009
                                                                 La stratégie d'équipement des centres nationaux
                                                                 (le CCRT pour le CEA, l'IDRIS pour le CNRS et le
                                                                 CINES pour les universités) fait l'objet, dans le
                                                                 cadre de GENCI, d'une programmation plurian-
                                                                 nuelle sur cinq ans, remise à jour annuellement.

                                                                 Cette programmation vise à mettre en place des
                                                                 moyens complémentaires dans les différents cen-
                                                                 tres afin de répondre au mieux aux priorités
                                                                 scientifiques et à la variété des besoins expri-
                                                                 més.

                                                                   Les investissements réalisés par GENCI en 2008
                                                                   et 2009, ainsi que les investissements réalisés par
                                                                   le CNRS à l’IDRIS, ont permis de multiplier par 30
                                                                   en deux ans la capacité de calcul offerte à la
Évolution de la capacité de calcul disponible à l’ensemble communauté scientifique française, pour atteindre 476
de la communauté scientifique entre 2007 et 2009           téraflops (auxquels on peut ajouter 192 téraflop/s issus
                                                           de la partie hybride du cluster Titane.

                  Moyens de calcul             Moyens de calcul                     Moyens de calcul
                  de type vectoriel           de type cluster MPP     de type cluster de noeuds (larges ou fins) SMP

                  Brodie : NEC SX8,             Babel, IBM BG/P,                   Vargas : IBM-Power6,
    IDRIS        10 nœuds, 80 procs,         40960 cœurs, 20To RAM,               3584 coeurs, 16To RAM,
                     1.2 Tflops                     139 Tflops                           67 Tflops

                 Mercure : NEC SX8R,                                  Platine, BULL, 7456 cœurs, 23To RAM, 47 Tflops
             8 nœuds, 64 procs, 2Tflops et
    CCRT     NEC SX9, 3 nœuds, 48 procs,                                Titane : cluster hybride BULL/nVIDIA, 8544
              2Tflops (réservée au GIEC*)                             coeurs, 23 To RAM, 100 Tflops + 48 serveurs nVI-
                                                                            DIA Tesla, 192 GPU, 192 Tflops (SP)

                                                                        Anakin : IBM Power5, 80 cœurs, 0.6 Tflops
    CINES
                                                                         Jade : SGI ICE, 12288 cœurs, 49 To RAM,
                                                                                         147 Tflops

Cette dynamique sera maintenue et renforcée en 2010, notamment par l’extension de la capacité de calcul
de la machine Jade du CINES, avec une tranche de 120 téraflop/s supplémentaires.

8
Rapport d'activités 2009 - GENCI
Bilan 2009
Un accès simplifié aux machines
Parallèlement à ses investissements pour les équipements, GENCI a défini et mis en place une procédure uni-
fiée d’attribution des heures de calcul sur les trois centres nationaux.

Se substituant aux procédures menées précedemment par chacun des centres nationaux, ce dispositif a été
bien accueilli par la communauté scientifique : il simplifie l’accès aux machines nationales et assure la trans-
parence du processus d’évaluation et d’attribution. Il permet, en outre, d’optimiser l’utilisation de l’en-
semble des supercalculateurs nationaux et de vérifier que les ressources de calcul intensif allouées aux
projets, notamment de l’ANR*, sont adaptées.

Les moyens de calcul nationaux sont ouverts aux travaux scientifiques issus d’organismes relevant d’une mis-
sion de service public de recherche ou d’enseignement supérieur. L’attribution des heures de calcul se fait
sur des critères d’excellence scientifique, à partir de projets soumis et évalués lors d’appels effectués bi-an-
nuellement pour une dotation en janvier et juillet.

                                PROCÉDURE D’ATTRIBUTION        DES HEURES

          APPELS À PROJET                   Dépôt des demandes sur www.edari.fr
            2 sessions par an

                                            CT1 - Environnement
                                            CT2 - Mécanique des fluides, fluides réactifs, fluides complexes
                                            CT3 - Simulation biomédicale et applications à la santé
    EVALUATION SCIENTIFIQUE                 CT4 - Astrophysique et géophysique
      10 comités thématiques (CT)           CT5 - Physique théorique et physique des plasmas
                                            CT6 - Informatique, algorithmique et mathématiques
                                            CT7 - Systèmes moléculaires organisés et biologie
                                            CT8 - Chimie quantique et modélisation moléculaire
                                            CT9 - Physique, chimie et propriétés des matériaux
                                            CT10 - Nouvelles applications et applications transversales du
                                            calcul intensif

       COMITE D’EVALUATION                  Composition
        Proposition d’attribution           Président : le président du CSCI*
                                            Membres : les présidents des comités thématiques
                                            Invités : les directeurs des centres de calcul

      COMITE D’ATTRIBUTION                  Composition
                Arbitrage                   Président : le PDG de GENCI
                                            Membres : les présidents du comité d’évaluation & les directeurs
                                            des centres de calcul
                                            Invités : les présidents des comités thématiques & un représen-
                                            tant par associé de GENCI

           ATTRIBUTION

                                                                                                               9
Rapport d'activités 2009 - GENCI
Bilan 2009
Cette nouvelle procédure a permis d’attribuer en 2009 l’intégralité des ressources disponibles mais a égale-
ment mis en évidence leur saturation, avec une pression forte sur certaines machines. Ainsi des arbitrages
ont-ils été nécessaires, notamment en opérant des transferts entre machines. Car, malgré la forte augmen-
tation des moyens de calcul entre 2008 et 2009, les demandes des scientifiques français ont conduit à un taux
de remplissage moyen de plus de 91 % des supercalculateurs.

                                CINES                      IDRIS                          CCRT
BILAN 2009
                         IBM SP     SGI ICE    IBM SP     IBM BG/P   NEC SX8   BULL IA64 BULL Xeon   NEC SX8

   Total disponible
    pour 2009 sur        2 600      72 000     23 000      245 000     520       4 000    14 500       114
critères scientifiques

      Total attribué     2 247      57 838     15 581      123 182     560       4 279     8 575       135
     1er février 2009

     Total attribué       425       12 530      5 890      72 925     55,7        0        5 815        5
     1er juillet 2009

     Total attribué      2 672     70 368 +    21 471     196 107     615,7     4 279     14 390      140
         2009                       6 292*

* Après demandes complémentaires émanant des porteurs de projets

A noter que 225 000 heures ont été attribuées sur la machine NEC SX9, installé par GENCI au CCRT en 2009,
pour répondre aux besoins spécifiques de la communauté scientifique française impliquée dans les travaux
du GIEC.

Ouvrir les moyens de calcul à de nouveaux utilisateurs
La mise en place d’une procédure unifiée pour l’attribution des heures ouvre d’autres perspectives, notam-
ment celle de faciliter et d’encourager l’accès des industriels aux ressources de calcul intensif pour soute-
nir et accroître leur compétitivité. Rappelons que les industriels qui déposent des demandes de travaux de
R&D portés par des académiques sont déjà éligibles aux moyens de GENCI.
Dans ce cadre et en cohérence avec les recommandations du plan France Numérique 2012, GENCI et l’INRIA
travaillent à élaborer un plan d’action, provisoirement baptisé « HPC pour les PME », en association avec un
groupe de pôles de compétitivité.

De manière coordonnée entre les acteurs (ressources de calcul, expertises, financement et écosystèmes d’in-
novation des filières), le programme proposera une quadruple offre aux entreprises :
• une offre de formation (et de partage des bonnes pratiques) ;
• une offre d’expertise fondée notamment sur un transfert de compétences issues de la recherche publique ;
• une offre d’accès aux équipements de calcul intensif ;
• une offre d’intégration favorisée dans les dispositifs de financement de l’innovation.

Le programme vise à faire émerger des projets de qualité, en complément des outils de soutien à la R&D et
à l’innovation déjà existants. L’enjeu est d’amener des PME à « se poser la question du calcul intensif », en
les aidant à en évaluer la pertinence au regard de leur modèle de croissance, en mobilisant les acteurs du
calcul intensif les mieux à même de les accompagner avant de construire un projet de R&D dans une der-
nière phase.

Dans cette même démarche, et pour améliorer la cohérence et la visibilité des moyens de calcul nationaux,
GENCI réfléchit, en lien avec la CPU, à un rapprochement avec les mésocentres français - une vingtaine à ce
jour - qui pourraient gérer les ressources informatiques de certaines communautés scientifiques.

10
Bilan 2009
A
 PARTICIPER        À LA CRÉATION D’UN ESPACE EUROPÉEN DU CALCUL INTENSIF
     u plan européen, 2009 a été une année très importante pour GENCI qui a renforcé son rôle et
     sa position dans tous les projets où il représente la France.

Une implication forte dans l’Initiative
Doter l’Europe d’une infrastructure de recherche dédiée au calcul intensif du meilleur niveau mondial, c’est
l’objectif du « Memorandum of Understanding » PRACE signé le 17 avril 2007 par les
représentants de 14 pays européens dont la France.
                                                                                          Par délégation du
Cette initiative repose sur deux convictions : d’une part que l’utilisation de la            Ministère de
simulation numérique, et donc des supercalculateurs, est un élément clef pour        l’enseignement supérieur
accroître la compétitivité tant scientifique qu’industrielle, d’autre part qu’une    et de la recherche, GENCI
alliance à l’échelle européenne est indispensable, aucun pays ne pouvant à lui        est le représentant fran-
seul financer et faire évoluer, de manière pérenne, une infrastructure de calcul     çais dans ce partenariat,
de visibilité mondiale.                                                                    appelé Initiative
                                                                                               PRACE.
L’Initiative PRACE*, qui comprend aujourd’hui 20 pays membres, a pour but de pré-
parer la mise en place en Europe, à partir de 2010, d’une infrastructure distribuée de
calcul scientifique de visibilité mondiale, composée de 3 à 6 centres (dits Tier0) équipés de supercalculateurs
d’architectures complémentaires et dotés d'une puissance supérieure ou égale au pétaflops. Ainsi, au-delà
des moyens de calcul des centres nationaux, il sera possible aux chercheurs européens d’accéder à des
moyens de classe mondiale et de permettre des avancées scientifiques et techniques majeures afin d’ac-
croître la compétitivité scientifique européenne.

La première action de l’Initiative PRACE a été de déposer un projet de phase préparatoire auprès de la com-
munauté européenne, dans le cadre du premier appel à propositions « Infrastructures » du 7ème PCRD*. Ce
projet, appelé « projet PRACE » d’une durée de deux ans (2008-2010) et d’un budget total de 20 M€, a ob-
tenu un financement communautaire de 9,98 M€. Il a notamment permis de définir les statuts de la future
entité juridique, PRACE AISBL*, destinée à porter l’infrastructure de recherche PRACE. L’accès aux systèmes
Tier0 composant cette infrastructure se fera progressivement à partir de la mi-2010.

Pour la France, GENCI a joué un rôle pivot dans le déploiement de cette nouvelle infrastructure et est de-
venu un partenaire principal du projet. Concrètement, les partenaires principaux de PRACE s’engagent à :
• apporter un financement majeur à l’infrastructure, à hauteur de 20 à 25 M€ par an sur la période 2010-2015 ;
• recevoir, installer et opérer sur leur territoire un des supercalculateurs de cette infrastructure, selon un
                    calendrier de déploiement convenu par les partenaires principaux.

    En 2009, outre     2009 a été une année très importante pour GENCI dans l’Initiative PRACE. En octobre,
la France, trois pays   GENCI a confirmé l’engagement de la France d’offrir à la communauté scientifique
ont confirmé leur po-    européenne l’accès à un supercalculateur d’une puissance minimale d’un pétaflop.
 sition de partenaire
   principal : l’Alle-  Cet engagement, d’un montant minimum de 100 M€ sur cinq ans, intègre à la fois l’in-
  magne, l’Espagne      vestissement pour le supercalculateur et son coût de fonctionnement. C’est le site de
       et l’Italie.    Bruyères-le-Châtel (91) qui a été choisi pour accueillir le Très grand centre de calcul
                     (TGCC), construit par le CEA et qui hébergera le supercalculateur dont la mise en ser-
                  vice est prévue à partir de fin 2010.

Pour assurer cet engagement, notamment la disponibilité du TGCC dans les délais impartis, GENCI a financé
les travaux de chauffage-ventilation-climatisation et de distribution électrique du futur centre. Ces travaux
ont bénéficié de financements provenant du plan de relance mis en place par le gouvernement français en
2009.

                                                                                                              11
Bilan 2009
Une participation active à d’autres projets européens
Dans cette perspective de construction et de renforcement de l’espace européen de la recherche, GENCI est
partenaire du projet HPC-EUROPA 2, en collaboration avec le CINES. Il s’agit d’un projet du programme «
Infrastructures » financé par la Commission européenne dans le cadre du 7ème PCRD. Ce projet a débuté le
1er janvier 2009 pour une durée de quatre ans.
Il vise à favoriser l’accès transnational à sept cen-
tres de calcul intensif répartis dans toute l’Europe :
CINECA en Italie, BSC en Espagne, HLRS en Alle-
magne, CINES en France, EPCC au Royaume-Uni, CSC
en Finlande, SARA aux Pays-Bas.
HPC-EUROPA 2 répond à deux objectifs : ouvrir plus largement l’accès au calcul intensif aux communautés
de recherche européennes et renforcer les échanges et les coopérations transnationales entre les équipes de
recherche.

HPC-EUROPA 2 permet de financer le séjour de chercheurs des états membres, candidats ou associés de la
communauté européenne dans un des centres de calcul participant au projet. Cette prise en charge comprend
l’accès aux ressources de calcul intensif et à un service de support personnalisé mais également le finance-
ment des frais de transport, de logement et de séjour des chercheurs.

Les projets soumis dans le cadre de HPC-EUROPA 2 sont évalués sur critères scientifiques et techniques par
un panel unique d’experts européens. Pour accéder aux moyens de calcul du CINES, les candidats doivent pré-
senter un projet de recherche effectué en collaboration avec un laboratoire hôte français et nécessitant des
ressources en calcul.

GENCI et le CINES participent activement à ce projet. En 2009, environ 15 jeunes chercheurs européens ont
bénéficié de ce programme et ont séjourné en France en moyenne 10 semaines. Ils ont ainsi pu développer
leur projet de recherche, en collaboration étroite avec leurs laboratoires hôtes et les équipes support utili-
sateurs du CINES. Le CINES est un des centres qui a accueilli le plus grand nombre de visiteurs en 2009.

                                         GENCI s’implique également dans le projet HPCWorld pour
                                         l’échange de bonnes pratiques liées aux conditions d’accès aux
                                         centres de calcul. Ce projet, qui a démarré le 1er novembre 2009
                                         pour 18 mois, permettra de comparer les méthodes d’attribution
des heures de calcul dans 5 centres de calcul, dont le centre américain de l’Université de San Diego et un
centre en Nouvelle-Zélande.

Enfin, GENCI est partie prenante du projet European Exascale Software Initiative (EESI) qui a pour objec-
tif de mettre en place une réflexion à l’échelle européenne sur les conditions d’accès à l’exascale d’un point
de vue logiciel (système et développement) mais aussi applications scientifiques finales. Cette action, d’une
durée prévue de 18 mois, devrait se concrétiser par un agenda de recherche européen. Ce projet démarrera
en juillet 2010, avec la mise en place de huit groupes de travail (quatre groupes technologiques et quatre
groupes applicatifs) et l’organisation de conférences européennes.

12
Bilan 2009
 FAIRE      EXÉCUTER DES PROJETS ET COLLABORATIONS DE                          R&D
Les financements reçus dans le cadre du plan de relance gouvernemental en 2009 ont permis à GENCI de sou-
tenir le développement de la société Caps Entreprise, une start-up essaimée de l’INRIA et spécialisée dans
la conception de logiciels avancés pour le développement informatique.
Par le biais d’une convention de collaboration, signée le 19 juin 2009 pour une durée d’un an, GENCI a financé
la fourniture de ressources d’ingénierie pour la formation, le portage sur des machines hybrides d’applica-
tions scientifiques ainsi que la contribution au développement d’un logiciel, HMPP, développé par CAPS et fa-
cilitant ces portages.

L’action de portage d’applications scientifiques sur machines hybrides (telles que celles déployées par exem-
ple par GENCI au CCRT avec la machine Titane) a été réalisée par le biais d’un appel à projet CAPS/GENCI,
                                                      qui a permis sur 2009 de sélectionner 3 applications
                                                      scientifiques qui ont été portées et optimisées par les
                                                      équipes de CAPS en collaboration avec les scientifiques
                                                      concernés.

                                                   La formation a consisté en l’organisation de 3 sessions,
                                                   qui se sont déroulées au sein de deux des trois centres
                                                   de calcul nationaux disposant de ressources de calcul
                                                   hybrides : le CCRT avec Titane et le CINES avec un dé-
monstrateur nommé Iblis. Cette action a permis de former les premiers utilisateurs ainsi que les équipes de
support à la programmation des GPU avec les langages CUDA et HMPP. A leur tour, les équipes de support des
centres de calcul seront à même d’organiser de nouvelles sessions de formation auprès de leurs utilisateurs.

Cette collaboration avec CAPS Entreprise doit se poursuivre en 2010 sur le même format, avec notamment
un nouvel appel à projets et l’organisation de sessions de formation, cette fois au sein de certains méso-
centres afin d’amplifier l’effort de formation au cœur de structures qui sont les premières à accueillir de fu-
turs utilisateurs du calcul intensif.

La collaboration R&D avec le constructeur de machines Bull s’est poursuivie sur la
thématique du développement et de la validation de composants matériels et logiciels
de systèmes de calcul. Ainsi des travaux ont été menés par BULL et GENCI en 2009, au-
tour d’études de topologies alternatives pour les réseaux d’interconnexion, de déve-
loppement et validation d’un outil de synchronisation système des nœuds de calcul et
d’intégration d’accélérateurs de calcul dans des systèmes de production.

Enfin, pour anticiper les nouvelles architectures matérielles et logicielles qui entreront dans la composi-
tion des systèmes de calcul exaflopiques (capables d’exécuter au moins un milliard de milliards d’opérations
flottantes par seconde) à l’horizon 2020, un accord d’intention a été signé le 14 janvier 2009 entre GENCI,
Intel, le CEA et l’UVSQ* dans l’objectif d’étudier la mise en place d’un laboratoire de recherche commun.

Ces discussions se sont concrétisées quelques mois plus tard, lors de la conférence SuperComputing 2009, le
17 novembre 2009, par un accord de collaboration d’une durée de 3 ans créant un laboratoire commun de
recherche et développement, baptisé Ex@tec, dans le domaine des systèmes exaflopiques. Ce laboratoire qui
s’intègre dans la liste des laboratoires communs d’Intel est un des premiers à explorer le domaine de l’Exas-
cale Computing.

                                                                                                            13
Bilan 2009
 PROMOUVOIR          LE CALCUL INTENSIF
Différentes actions ont été menées durant l’année 2009 par GENCI et ses partenaires pour as-
surer la promotion du calcul intensif, tant auprès de la communauté scientifique que vers le
monde industriel.

           La CPU et GENCI ont mis en place le label de compétences C3I
                   - Certificat de compétences en calcul intensif
Couvrant tous les domaines scientifiques, de la théorie à la recherche appliquée, le label C3I permet
de distinguer de jeunes docteurs qui ont développé et appliqué, durant leur thèse et/ou leur post-doc-
torat, des compétences en calcul intensif, notamment l’optimisation et la parallélisation de codes de
calcul, l’algorithmique parallèle ou la gestion de gros volumes de données.
Un jury indépendant, composé de 13 représentants académiques, industriels ou issus de sociétés sa-
vantes en rapport avec le calcul intensif, évalue la demande de labellisation des candidats sur la base
des informations recueillies (description de la thèse et coordonnées de deux membres de jury de thèse
qui sont contactés pendant la procédure).
Depuis la rentrée 2009, date de mise en place progressive du label C3I, une trentaine de demandes ont
été reçues et sont en cours de traitement par le jury. Une première série de labels a été annoncée lors
du forum de l’ORAP* le 31 mars 2010.

 En association avec GENCI, la société BULL a créé le prix BULL Joseph Fourier
                   pour promouvoir la simulation numérique
A l’instar du prix Gordon Bell aux Etats-Unis, deux objectifs ont présidé à la création de ce prix : don-
ner plus de moyens à ceux qui en font le meilleur usage, par l’attribution d’heures de calcul gratuites ;
faire connaître aux décideurs les experts, souvent trop jeunes pour avoir une notoriété déjà établie.

                         En juin 2009, lors du forum annuel Ter@tec, les premiers lauréats de ce prix
                         ont été désignés. Le grand prix a été décerné à Luigi Genovese, de l’Euro-
                         pean Synchroton Radiation Facility à Grenoble (et précédemment post-doc-
                         torant au CEA), pour ses travaux visant à améliorer les performances
                         parallèles/hybrides d’un logiciel de modélisation moléculaire (BigDFT) par
                         l’utilisation d’ondelettes et le portage avec succès de BigDFT sur architecture
                         hybride. Le deuxième prix a été remis à Gabriel Staffelbach, du CERFACS*,
                         pour la qualité de ses travaux sur la parallélisation massive du code de com-
                         bustion AVBP et le troisième prix est revenu à Dimitri Komatitsch, Université
                         de Pau/INRIA, pour la parallélisation du code SPECFEM3D, utilisé notamment
                         pour la prédiction des tremblements de terre et leurs répliques.

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Bilan 2009
Tout au long de l’année 2009, GENCI a organisé et participé à des conférences nationales et internationales
sur le calcul intensif.

     28   SEPTEMBRE - BRUYÈRES-LE-CHÂTEL
     Participation au colloque CCRT 2009 qui a permis de présenter le résultat des « Grands Challenges ».
     Durant l’été, dans le cadre de la mise en production du supercalculateur hybride BULL Titane, une
     campagne de grands challenges a été organisée par GENCI et le CCRT. L’initiative a permis à des scien-
     tifiques français d’accéder en avance de phase aux ressources scalaires et hybrides du supercalcula-
     teur pour réaliser des avancées scientifiques majeures en poussant aux limites non seulement les
     capacités de la machine mais aussi celles des codes
     de simulation eux-mêmes

     24  SEPTEMBRE - PARIS
     Journée de présentation et de débats sur les méso-
     centres français, co-organisée par la CPU et GENCI,
     avec 150 participants

     7  ET 8 SEPTEMBRE - TOULOUSE
     Deuxième séminaire industriel PRACE « Europe goes
     HPC », co-organisé par GENCI et GAUSS avec le sou-
     tien actif de Airbus, Grand Toulouse et de la Région
     Midi Pyrénées. Echanges et tables rondes ont réuni
     plus de 100 participants venant de 21 pays dont les
     dirigeants de 57 entreprises représentant des sec-
     teurs industriels très variés (grands utilisateurs,
     PME, vendeurs du domaine HPC, éditeurs de logi-
     ciels, sociétés de services)

     1ER AU 4  SEPTEMBRE - LYON
     13e conférence internationale sur le parallélisme,
     ParCo 2009, co-organisée par GENCI, l’INRIA, le
     CNRS, l’ENS-Lyon et l’Université de Lyon. Ces journées, qui permettent d’aborder l’état de l’art en pro-
     grammation et méthodologie des machines parallèles, ont rassemblé plus de 200 participants

     ETÉ 2009
     Réalisation d’un numéro hors série du magazine La Recherche (en français et en anglais) sur le calcul
     haute performance, avec notamment des témoignages de scientifiques français et européens utilisant
     la simulation numérique et le calcul intensif, en collaboration avec le projet PRACE, l’INRIA, Intel, le
     CEA, Total et BULL.
     Ce numéro a été diffusé à tous les abonnés du journal mais aussi tiré à plusieurs milliers d’exemplaires
     diffusés en Europe lors de conférences. Retrouvez ce hors série (ainsi que les précédents ayant attrait
     au calcul haute performance) sur le site HPC-TV
     http://www.larecherche.fr/html/hpc-tv.jsp

     30   JUIN ET 1ER JUILLET - PALAISEAU
     Soutien et participation aux journées Ter@tec 2009, notamment concrétisés par un stand présentant
     les activités de GENCI et de PRACE

     17   MARS - PARIS
     Conférence « Impact de l’informatique sur l’environnement », organisée par EcoInfo* avec le soutien
     de GENCI sur les aspects environnementaux de l’informatique - de la conception des salles informa-
     tiques à la mise en décharge des déchets en passant par l’achat des serveurs et l’optimisation de leur
     utilisation

                                                                                                          15
Bilan 2009
 QUELQUES         ÉLÉMENTS FINANCIERS
Le financement de GENCI est principalement assuré par la
contribution de ses membres à hauteur de leur participation
dans la société civile.
A cette contribution, s’ajoutent des allocations de budget
attribuées à GENCI au titre de son implication dans diffé-
rents projets européens (PRACE, HPC Europa).

Budget 2009
Sur la période 2007-2009, le budget de GENCI s’est élevé à
53,8 millions d’euros, dont près de 23,4 millions d’euros
pour la seule année 2009.

Dépenses 2009
En 2009, comme les années précédentes, les actions menées par GENCI dans le cadre de sa fonction de maî-
trise d’ouvrage nationale (investissements pour les grands centres de calcul, maintenance des équipements…)
                                         constituent l’essentiel de ses dépenses (80 %), avec les collabora-
                                         tions de R&D (9 %) et la participation aux projets européens (3 %).
                                         Quant aux frais de fonctionnement, ils représentent environ 8 % des
                                         dépenses.

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Vu des associés
                       L'  analyse du groupe de travail « Numérique, Calcul Intensif, Mathématique » de la
                           SNRI* 2009 montre que la simulation numérique est un enjeu majeur pour l'inno-
                       vation. Elle indique qu’« entre 2006 et 2008, grâce à la création de GENCI, la France
                       a multiplié la puissance de calcul disponible pour la recherche française par 25 et est
                       passée du 5ème rang au 3ème rang dans le classement des 500 ordinateurs les plus puis-
                       sants ».

En 2009, GENCI a poursuivi les efforts nécessaires pour renforcer la position de la France, dans la compéti-
tion internationale, parmi les toutes premières nations. Dans son rapport 2009, le CSCI indique qu’« en 2009,
la puissance des ordinateurs de pointe a encore doublé dans le monde, mais les équipements à la disposition
des chercheurs français dans les 3 centres nationaux ont aussi doublé en puissance grâce à la coordination
de GENCI et à l’effort financier du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche... Ce double-
ment de puissance tous les 18 mois implique de continuer l’effort d’investissement pour renouveler le ma-
tériel faute de quoi nous serions à nouveau assez vite distancés ».

Conformément aux recommandations de la SNRI, l’année 2009 a été marquée par une structuration forte du
projet PRACE. Le CSCI pense d'ailleurs que « le projet PRACE va sûrement jouer un rôle majeur dans la re-
cherche ». Le premier appel de demandes d'heures de calcul sur la première machine PRACE est en cours,
grâce à l'adaptation de nos logiciels de soumission et évaluation en ligne, et la France se prépare à accueil-
lir à partir de fin 2010 une machine PRACE.

Une offre performante hétérogène et harmonieuse de moyens de calcul, dans les centres de calcul nationaux
et au sein de PRACE, accessible à toutes les communautés de recherche, basée sur des architectures adap-
tées aux besoins des chercheurs, telle est la mission première de GENCI. Il faut aussi accompagner cette
offre de puissance, de formation aux technologies du calcul intensif et de diffusion d'expertise au sein des
communautés (voir le rapport de l'initiative Penser Pétaflops, http://calcul.math.cnrs.fr/spip.php?ru-
brique17). GENCI s'est attelé à cette tâche, en particulier à travers sa collaboration avec la société CAPS En-
treprise pour la formation à l'utilisation des GPU.

Sa participation, en 2009, à l'organisation de la 1ère journée mésocentres, avec la CPU et le groupe calcul,
est également une contribution au renforcement de la base de la pyramide calcul. En effet, c'est au sein des
mésocentres, à proximité des utilisateurs, qu’est expérimenté, sur des architectures intermédiaires, le cal-
cul intensif. Le développement de liens doit être renforcé entre les différents étages de la pyramide calcul,
les hommes et les femmes qui font la science de la modélisation au sein des universités et des organismes
de recherche, en particulier dans les différentes « maisons de la simulation numérique » ou dans les centres
de calcul nationaux voire les mésocentres.

La toute première priorité de GENCI est de poursuivre l'effort au sommet de la pyramide en
équipements performants de calcul intensif, au niveau national et européen. GENCI doit
aussi participer à la cohérence d'ensemble de la pyramide calcul avec ses partenaires
pour maintenir une recherche de pointe et généraliser la diffusion des technologies du
calcul intensif dans tous les domaines qui le nécessitent.

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Vu des associés
L e développement du calcul intensif a permis de faire progresser la simulation
  numérique, outil essentiel de la recherche scientifique, technologique et in-
dustrielle. Le CEA a l’ambition, avec ses partenaires académiques et industriels,
d’être un acteur majeur dans ce domaine.
Pour atteindre cet objectif, une stratégie de développement en deux volets com-
plémentaires est mise en œuvre par le CEA, en cohérence avec les orientations
françaises.

• Le premier volet concerne la conception, la réalisation et la mise en œuvre des grands outils de calcul. Pour
ce volet, le CEA s’appuie sur des collaborations industrielles. Plusieurs entités ont été ainsi mises en place
les années précédentes ou en 2009.
C’est tout d’abord le complexe de calcul scientifique du CEA, localisé sur le site du CEA DAM Ile-de-France
à Bruyères-le-Châtel et composé de ses deux centres de calcul (Tera et le CCRT) et d'une plateforme d’ex-
périmentation. C’est encore le laboratoire commun CEA-Bull, et le Laboratoire Ex@tec regroupant Intel, le
CEA, GENCI et l’Université de Versailles et qui a pour objectif de préparer les technologies permettant d’at-
teindre l’Exaflop/s (1018 opérations flottantes par seconde) dans la prochaine décennie.

• Le deuxième volet porte sur le développement des grands logiciels de simulation numérique nécessaires à
la réalisation des programmes pour la Défense, pour l’énergie, pour la recherche dans les domaines du cli-
mat, des nanosciences et des sciences du vivant, ainsi qu’en astrophysique et physique des particules, im-
pliquant ainsi chaque pôle opérationnel du CEA.
Dans ce cadre, le CEA et le CNRS, auxquels s'est associé l'INRIA, ont finalisé la définition de la Maison de la
Simulation, localisée sur le Plateau de Saclay qui permettra aux chercheurs de disposer des compétences plu-
ridisciplinaires afin de développer les nouveaux codes de simulation adaptés aux supercalculateurs massive-
ment parallèles d'aujourd'hui et de demain.

En 2009, on peut citer quelques thèmes qui ont bénéficié de l'apport décisif de codes de simulation numé-
rique et des calculateurs de GENCI installés et exploités au sein du CCRT.

Dans le domaine des sciences du vivant
Les calculateurs mis à disposition par GENCI ont permis de progresser dans la mise au point d'un outil infor-
matique de prédiction de structures tridimensionnelles de protéines, à partir de leurs séquences génétiques.
Les travaux menés à l'Institut de Génomique de la DSV ont permis de tester une préfiguration d'un tel outil
(basée sur des algorithmes usuels) dans le cadre d'un grand Challenge GENCI sur le supercalculateur Titane
du CCRT.

Ces moyens de calcul ont été également employés dans le cadre du programme de recherche Génétique et
Imagerie Cérébrale de Neurospin visant à identifier des endo phénotypes pertinents à partir d'images céré-
brales.

Enfin, ces moyens de calculs sont toujours employés dans le cadre de simulations d’examens d’imagerie mé-
dicale (en particulier, hadronthérapie) : ils permettent une modélisation toujours plus fine de ces examens
avec une prise ne compte par exemple des phénomènes liés à la respiration du patient.

Tous ces projets (souvent nouveaux, particulièrement dans le domaine de la bio-informatique) montrent un
intérêt de plus en plus croissant des sciences du vivant vis-à-vis du calcul intensif.

Dans le domaine de l'énergie nucléaire
De nouvelles simulations ont illustré l'intérêt du calcul haute performance pour l'industrie nucléaire, tant pour
la conception et l'exploitation des réacteurs que pour les études de R&D. Elles ont porté notamment sur
l’optimisation du plan de chargement des cœurs de réacteur, c'est-à-dire à l'agencement des assemblages de
combustibles à l'intérieur du cœur du réacteur.

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