ANNEE ACADEMIQUE 2017-2018 - RAPPORT D'ACTIVITES - de l'Université libre ...
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SOMMAIRE ANNEE DES DIVERSITES GOUVERNANCE VALEURS ET ENGAGEMENTS RECHERCHE ENSEIGNEMENT INTERNATIONAL SECTEUR HOSPITALIER STATISTIQUES WHO’S WHO Ce rapport d’activités présente, sans prétendre à l’exhaustivité, les décisions majeures de l’Université dans ses principaux domaines d’activités ainsi que les événements marquants de l’année académique écoulée. Il est arrêté au 13 septembre 2018. Parallèlement, un état des lieux sur la thématique du genre est dressé annuellement par le Service du greffe et offre, à l’aide de statistiques détaillées, une vision d’ensemble de l’évolution de l’égalité de genre au sein de l’institution. Bonne lecture ! Le Service du greffe, coordinateur du rapport d’activités de l’ULB, septembre 2018.
ANNEE DES DIVERSITES L’année académique 2017-2018 était celle des diversités à l’ULB. Ce thème s’est illustré dans l’ensemble des activités d’enseignement, de recherche et de services à la collectivité menées par les membres de la communauté universitaire. L’ULB et la VUB se sont ainsi engagées dans la mise en place d’un plan de diversité. Réalisé avec le soutien d’Actiris, il a pour objectif d’améliorer la diversité en termes d’origine, d’âge, de handicap et de genre dans les deux institutions. L’année académique 2018- 2019 verra son lancement pour une première période de deux ans. Des mesures concrètes ont d’ores et déjà été prises. Les étudiants transgenres peuvent désormais choisir le prénom usuel à indiquer sur leur carte étudiante et à utiliser pour toutes les démarches internes à l’Université. En parallèle à sa campagne contre le sexisme et le harcèlement, afin de lutter au mieux contre les comportements discriminatoires, l’ULB a amendé ses règlements de discipline relatifs aux étudiants ainsi qu’aux membres des corps enseignant et scientifique. L’année académique 2017-2018 a également vu l’inauguration du master de spécialisation en études de genre, organisé en collaboration avec les cinq autres universités francophones belges. De même, en se déclarant « Université hospitalière », l’ULB s’est engagée dans l’accueil des personnes migrantes au sens large : demandeurs d’asile, réfugiés, sans- papiers, étudiants dans le cadre d’un programme de coopération au développement. Elle est la première université de la Fédération Wallonie-Bruxelles à avoir pris une motion en ce sens. Enfin, de nombreux évènements ont été proposés dans le cadre de cette année thématique, notamment des expositions, comme The art of difference, consacrée au handicap et organisée à Bozar, mais également des conférences et des colloques. Les conseillères « diversités » des Autorités de l’ULB, Emmanuelle Bribosia et Isabelle Rorive, ainsi que Laurent Licata, Vice-Recteur en charge de la politique de diversité et de genre, ont animé des séances mensuelles de ciné-débats. RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2017-2018 Année des diversités 5
GOUVERNANCE Désirant anticiper les évolutions du monde qui l’entoure plutôt que de les subir, l'ULB a décidé de préparer un plan stratégique qui pense l'Université à l'horizon 2030 : ULB Cap 2030. Il se veut le fruit d'une réflexion collective menée par l'ensemble de la communauté universitaire. Il vise à clarifier le projet de l’Université, le périmètre de ses ambitions et les principaux axes de son action dans les années à venir en réaffirmant son identité propre et ses valeurs essentielles. A cette fin, un comité de pilotage co-présidé par le Président du Conseil d’administration, Pierre Gurdjian, et le Recteur de l’Université, Yvon Englert, a été instauré. Il est composé de membres de l’Assemblée plénière et des Vice-Recteurs. En outre, dix groupes thématiques se réunissent régulièrement. Ils sont axés sur l’enseignement et la réussite, l’innovation et les perspectives en recherche, les alliances et le positionnement dans les paysages universitaire, communautaire, transcommunautaire, européen et international, l’ULB lieu de culture ou encore la prospective et le financement ainsi que les campus durables et conviviaux. Un forum numérique a également été créé. Il invitait les participants à y déposer des idées, à découvrir et commenter celles des autres et à interagir ainsi avec l'ensemble de l’institution. Les alumni ont aussi été invités à une soirée d’échanges informels pour partager leurs idées et contribuer à la réflexion. Conférences et débats ont été organisés tout au long de l’année pour enrichir l’initiative. RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2017-2018 Gouvernance 7
1. TRAVAUX DU CONSEIL D’ADMINISTRATION LES MEMBRES1 Président Représentants du corps Représentants des Pierre Gurdjian scientifique étudiants Louise Fromont Abdelmonim Hendriks Suppléant : Blaise Godefroid Tibor Van Cutsem Blaise Godefroid, Félix Carati Vice-Président Suppléants : Karen Asipuela Paredes Hichem Slama Recteur Claire Pelgrims Suppléants : Yvon Englert Milo Stocker Représentants du PATGS Sarah Paul Suppléant : Olivier Cornelis Hannah Bernard Pierre de Maret, Patrick Di Stefano Guillaume Dendievel Pro-Recteur Lionel Soupart Cooptés internes Représentants du Suppléants : Anne Weyembergh corps académique Francesca Fragapane Bruno André Christine Decaestecker Samuel Michel Thomas Berns Pascale Lathouwers Cooptées externes Sybille Smeets Corine Humblet Christine Matray Barbara Clerbaux Sophie Donck Nicole Dewandre Matthieu De Ryckere Sarah Scaillet Suppléants : Pierre-Guillaume Méon Victor Brunfaut Philippe Anckaert Laurence Rosier Alain Le Moine Le Conseil d’administration réunit 20 membres effectifs épaulés par des suppléants. Il est présidé par Pierre Gurdjian depuis 2016. Cet organe est essentiellement compétent pour le budget, les infrastructures, les cadres des services et des personnels, les promotions du PATGS, la politique hospitalière, les entités associées et les actions judiciaires. Entre septembre 2017 et juillet 2018, il s’est réuni à 11 reprises. Les discussions ont souvent été longues, plus de trois heures en moyenne, les administrateurs débattant des dossiers avec les Autorités et les porteurs de projets afin de disposer d’une information complète et de prendre des décisions éclairées. Ils marquent de la sorte leur volonté que le Conseil d’administration ne soit pas une simple chambre d’entérinement. Interrogés sur les éléments marquants de leur mandat, les administrateurs de l’ULB soulignent que, de manière générale, le Conseil d’administration leur offre la possibilité de tenir des débats constructifs dans un organe participatif où une réelle dynamique de groupe peut s’observer. A ce titre, l’exercice du mandat d’administrateur est intéressant et instructif. La diversité des rencontres et des points de vue entre les corps, les facultés ou les disciplines est en outre enrichissante. Les administrateurs sont néanmoins régulièrement confrontés, tous corps confondus, à la difficulté de constituer des listes de candidatures pour se trouver des successeurs. Ils font à cet égard 1 Au 30 juin 2018. RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2017-2018 Gouvernance 8
périodiquement la demande d’une meilleure visibilité de leur activité, d’une juste prise en compte du travail accompli et d’une forme de valorisation de celui-ci. Les membres du Conseil d’administration sont invités plusieurs fois par an à des journées de mise au vert visant à susciter le dialogue et à créer une dynamique de groupe dans un climat de confiance. A l’occasion de ces échanges réflexifs, des questions stratégiques sont systématiquement abordées et constituent une étape indispensable à l’examen des dossiers lors des réunions formelles. Ces rencontres permettent de débattre des priorités de l’Université. Citons, parmi les thématiques abordées durant les mois écoulés, le mode de fonctionnement du Conseil d’administration, la préparation du budget 2018 de l’Université, son plan immobilier 2014-2022 ou encore les indicateurs d’activité de l’Université. Suite aux difficultés rencontrées dans la gestion du dossier de la création du centre ambulatoire de radiologie à proximité immédiate de l’Hôpital Erasme, des principes applicables à la préparation des délibérations du Conseil d’administration ont été énoncés. Outre le fait que les administrateurs sont informés le plus en amont possible, les dossiers qui leur sont soumis exposent désormais les options envisagées et le choix privilégié fait l’objet d’un rapport. Ils peuvent aussi solliciter un avis indépendant pour la finalisation des dossiers considérés comme complexes et d’envergure, impliquant des investissements considérables et ayant un caractère innovant. Tenant compte du temps important que les membres des délégations académique et scientifique du Conseil d’administration et du Conseil académique consacrent à leur mandat, il a été accepté, à la faveur de l’approbation du budget 2018, qu’ils bénéficient d’un soutien qui se concrétise par l’octroi, à chacun, d’un mandat de 0,05 ETP d’assistant chargé d’exercices (soit un total de 14 mandats pour 0,70 ETP). Toutes les délégations élues bénéficient par ailleurs d’une assistance administrative et logistique à charge de l’Université, facilitant l’organisation de réunions internes, la recherche de documents, la synthèse de dossiers, etc. Les initiatives précitées ont pour objectif d’améliorer la qualité du travail des administrateurs et de les aider à prendre des décisions. Il s’agit également d’initier une dynamique de travail constructive et enthousiasmante afin de rendre leurs missions plus attractives et ainsi susciter de nouvelles candidatures. LES DOSSIERS Parmi les dossiers de gestion courante relevant de sa compétence, les plus nombreux sont ceux liés au lancement de marchés publics ou aux procédures s’y rapportant, les désignations et nominations au sein d’instances internes ou externes ou encore les questions d’administration comme l’examen de règlements et de statuts et l’enregistrement des cercles étudiants. Le travail du Conseil d’administration repose sur l’avis des instances consultatives concernées par les matières traitées. Des questions immobilières et d’infrastructures, par ailleurs étroitement liées aux dossiers de nature financière, ont également été examinées. Ainsi, conformément à la procédure statutaire, les comptes de l’Université pour l’exercice 2017 ont été établis par le Conseil d’administration du 18 juin 2018. Ils se clôturent sur un boni disponible de 2.142.768 euros alors que le budget ajusté 2017 prévoyait un déficit de l’ordre de 500.000 euros. Plusieurs éléments expliquent cette situation. En ce qui concerne notamment les recettes, d’un total de 236.422.085 euros, les droits d’inscription complémentaires se sont avérés plus élevés que les estimations établies suite à l’accord de l’ARES de 2017 au sujet de la liste des least developed countries, désormais complétée par 11 pays supplémentaires. La renégociation de la convention relative à l’organisation du bachelier en droit à Mons a pour sa part entraîné une baisse de la rétrocession partielle à l’UMONS des subsides liés à ce cursus. Entre 2016 RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2017-2018 Gouvernance 9
et 2017, ce montant a diminué de près de 500.000 euros. Enfin, les calculs de refacturation des consommations de fluides ont été optimalisés. Le boni 2017 s’explique également par de moindres dépenses – au total, elles atteignent 231.847.047 euros – découlant de la signature d’un nouveau contrat relatif à l’assurance hospitalisation, du faible coût de l’énergie et de charges financières plaçant l’Université dans une situation de trésorerie positive. In fine, le boni net cumulé de l’institution à la fin de l’exercice 2017 s’élève à 10.996.959 euros. Compte tenu du boni 2017 et des reports vers l’exercice 2018, qui atteignent 37.860.900 euros, un budget de 1.139.820 euros a été dégagé pour financer de nouvelles demandes, les plus urgentes ayant été intégrées au budget initial 2018. Ainsi, un soutien sera accordé aux groupes de recherche internes qui apportent leur aide au développement de projets institutionnels (200.000 euros), le budget de l’asbl ULB Engagée est augmenté de 145.000 euros pour atteindre 200.000 euros et 132.000 euros sont affectés à la sécurité informatique de l’institution. De même, au vu du succès de la campagne de communication réalisée en 2017 vers les étudiants potentiels de bachelier, l’opération sera réitérée de manière élargie en 2018, portant les montants nécessaires à 125.000 euros. Des aides seront également apportées, entre autres, pour renforcer le Service qualité, pour développer un plan directeur de développement immobilier et urbanistique des campus ou encore augmenter la capacité du supercalculateur ULB-VUB. Le boni 2017 servira également à couvrir le déficit du budget initial 2018. Le Conseil d’administration a aussi adopté le budget 2018 de l’Université, qui se clôture sur un bonus de 723.513 euros. Il repose en partie sur le budget ajusté 2017, déficitaire en raison de dépenses one-shot. Le nouveau budget intègre l'impact du Décret relatif au financement de l’enseignement supérieur adopté en 2016 par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Tablant sur les bons résultats de la campagne d’inscriptions 2017-2018, des rentrées supplémentaires de 1,2 million d’euros ont été comptabilisées. Si, au total, une hausse de 4,3 millions des recettes est prévue, les moyens disponibles sont moindres en raison de diverses augmentations de frais de personnel – dont l’indexation des salaires –, de dépenses supplémentaires à charge du Département des infrastructures et de nouveaux budgets récurrents proposés lors de l’élaboration du budget initial 2017. In fine, compte tenu de la ligne de conduite suivie pour maîtriser les effets de l’indexation des salaires, de l’augmentation de l’allocation de fonctionnement et des recettes correspondant à la dernière tranche du refinancement des universités, 1,1 million d’euros a été affecté en 2018 à des dépenses ponctuelles et récurrentes comme le projet Usquare.brussels, le remplacement des équipements audiovisuels des amphithéâtres, le soutien aux centres de recherche interfacultaires, l’aide au Service des inscriptions, les promotions dans le corps académique, le Bureau d’accueil des étudiants internationaux ou le plan de diversité Actiris. De même, un ajustement à hauteur de 400.000 euros permettant l’ouverture, à la rentrée académique 2018-2019, des bacheliers en sciences humaines et sociales ainsi qu’en sciences biologiques à Charleroi a reçu l’aval des administrateurs. Afin de pouvoir renforcer le plan média de l’Université visant le recrutement d’étudiants, le Conseil d’administration a par ailleurs approuvé dès septembre 2017 l’augmentation du budget publicitaire institutionnel à hauteur de 70.000 euros. Le Conseil d’administration a été informé des résultats du marché public lancé pour la rénovation du réseau informatique filaire et wifi. Il avait précédemment marqué son accord sur le recours à un leasing financier. Un budget de 6,1 millions d’euros pour 60 mois y sera consacré. Les moyens financiers de l’Université sont par ailleurs renforcés chaque année grâce à l’aide généreuse de personnes décidant de lui octroyer un legs ou un don destiné à soutenir certaines de ses activités. En 2017-2018, 1.479.770 euros ont été reçus, au bénéfice par exemple du Fonds Erasme pour la recherche médicale. RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2017-2018 Gouvernance 10
En matière d’infrastructures, les déménagements des ateliers de la Faculté d’Architecture et de l’Ecole de traduction et interprétation ISTI-Cooremans de la Faculté de Lettres, Traduction et Communication ont été examinés par le Conseil d’administration à plusieurs reprises. Diverses pistes ont été étudiées et analysées sur le plan technique. Les administrateurs ont décidé que l’Ecole rejoindrait la surélévation des ailes UB6, UC6 et UD6 du bâtiment U du campus du Solbosch et ont opté pour la vente et la libération, au plus tard fin juin 2021, de l’immeuble des traducteurs et interprètes rue Joseph Hazard. Les ateliers de la Faculté d’Architecture ne seront finalement pas déplacés et déménageront, à terme, sur le site unique projeté pour l’ensemble de la Faculté. Dans le contexte de l’intégration des traducteurs et interprètes à l’ULB, qui nécessite la construction d’un amphithéâtre, la possibilité de rénover et aménager le bâtiment E2 du campus du Solbosch a été étudiée. Deux options ont été soumises aux administrateurs. La rénovation du rez-de-chaussée et des étages pour y créer, sur 400 m2, un amphithéâtre, un restaurant et des salles de séminaire, pour 2,1 millions d’euros, a été retenue. Un bail commercial de neuf ans serait en outre conclu avec un restaurateur. La vente d’un terrain au campus Erasme en vue d’y construire un appart-hôtel a aussi été examinée. Après réception d’informations complémentaires, notamment l’évaluation, motivée par un expert indépendant, du prix de vente du terrain, la cession a été entérinée. Dans le domaine hospitalier, les administrateurs ont approuvé les comptes 2017 et le budget 2018 de l’Hôpital Erasme ainsi que le budget 2018 de l’Institut de biologie clinique. Sur un plan plus politique, la création d’un centre ambulatoire de radiologie à proximité immédiate de l’Hôpital Erasme a suscité d’importantes discussions. Un groupe de travail chargé de contribuer à faire la lumière sur ce dossier a été instauré, au vu des difficultés et des questions qu’il soulevait, notamment en matière de bonne gouvernance. Ses conclusions ont abouti à l’élaboration des principes applicables à la préparation de dossiers complexes et d’envergure cités ci-avant. Dans le cadre des projets menés avec la VUB, le Conseil d’administration a approuvé la structure de gouvernance du projet Usquare.brussels et celle du projet du Learning and innovation center. Le rapprochement entre les deux dossiers assurera une réelle cohérence entre ceux-ci, notamment en termes de gestion opérationnelle des futurs bâtiments, de structure juridique, etc. L’objectif est que le LIC et Usquare bénéficient de l’expertise conjointe de leurs acteurs, permettant de saisir toutes les opportunités qui se présenteraient. Le Conseil d’administration a également marqué son accord sur les lignes directrices à donner aux porteurs du projet LIC, les autorisant à mener des négociations avec des partenaires privés, moyennant une série de réserves, touchant essentiellement à l’image de l’Université et à la priorité d’accès aux salles pour les activités d’enseignement et de recherche. Le Conseil d’administration a aussi décidé de s’impliquer vis-à-vis des Ecoles secondaires plurielles Karreveld et Maritime par l’octroi d’une avance de fonds récupérable sous la forme d’une ligne de crédit de 250.000 euros pour une période de cinq ans. La création d’un fonds interne Ecoles plurielles permet désormais l’appel à dons ainsi que le lancement d’une campagne de levée de fonds auprès de la communauté universitaire et de ses alumni pour financer la rentrée 2018-2019. Chaque année, les deux écoles vont en effet s'agrandir de cinq nouvelles classes de première et seront complètes en septembre 2022 lorsqu'elles accueilleront des élèves de la première à la sixième secondaire. Conformément à sa volonté d’être suffisamment informé et ainsi maîtriser l’ensemble de son périmètre de responsabilités, le Conseil d’administration a été associé au suivi de la mission d’audit interne relative à la centaine d’entités liées à l’ULB, y compris l’écosystème de la valorisation de la recherche (incubateurs, fonds d’investissements et spin-offs). Le travail d’élaboration d’un tableau de bord permettant de vérifier quels sont, pour l’Université, les engagements financiers et les risques s’y rapportant est en cours. RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2017-2018 Gouvernance 11
2. TRAVAUX DU CONSEIL ACADEMIQUE LES MEMBRES2 Recteur Président d’entité Représentants du Yvon Englert d’enseignement et de PATGS recherche Natalie Tricnot Pro-Recteur indépendante des Lynda Benammar Pierre de Maret facultés Yves Coppieters’t Suppléants : Les Doyens de Faculté Wallant Dominique Lippens Andrea Rea Gérald Houart François Heinderyckx Suppléante : Simon Lacroix Patrick Goffaux Véronique Feipel Claire Dessaer Philip Vergauwen Arnaud Destrebecqz Représentants du Représentants des Pablo Lhoas corps académique étudiants Muriel Moser Wim Gevers Chems Mabrouk Marco Schetgen Jérémie Roland Bouzouita Gérard Degrez Véronique Fontaine Matteo Hinant Laurie Stevens Suppléants : Suppléants : Grégoire Ranson Valérie Piette Petra James-Krivankova Sabrina Napolitano Xavier Luffin Pascale Lybaert Nabila Nkulufa Patrick Mandoux Aude Merlin Marjorie Gassner Damien Scalia Suppléant : Olivier Klein Amandine Crespy Julien Libotte Marcelle Rabinowicz Michele Sferrazza Représentants du Joanne Rasschaert corps scientifique Marie-Paule Delplancke Céline Cocq Jehan Charlier Elise Kazmierczak Suppléants : Séverine Stragier Pierre-Jean Delvoye Nicolas Joncheray Le Conseil académique rassemble 26 membres effectifs et est présidé par le Recteur Yvon Englert. Il est compétent pour l’enseignement, la formation continue, la recherche, les relations internationales, les nominations et promotions des membres des corps académique et scientifique, la désignation des Vice-Recteurs, etc. Il communique en outre son avis au Conseil d’administration sur le budget et les règlements des personnels de sa compétence. Durant l’année académique 2017-2018, il s’est réuni à 12 reprises pour des sessions d’environ deux heures. 2 Au 30 juin 2018. RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2017-2018 Gouvernance 12
LES DOSSIERS Une grande partie de l’activité du Conseil académique se concentre sur des dossiers de gestion courante comme l’attribution et le renouvellement de mandats dans les corps académique et scientifique. Plus de 3.000 propositions ont ainsi été examinées durant l’année académique 2017- 2018. Pour le reste, les dossiers les plus nombreux sont ceux liés à des questions d’administration (règlements, calendriers, ossature des programmes, etc.), aux vacances et aux avis de cours à pourvoir, aux conventions d’enseignement nationales ou internationales, aux programmes de formation continue et enfin ceux visant les désignations et nominations au sein d’instances internes ou externes. Une dizaine de dossiers avaient en outre trait à l’enseignement et à la recherche (financement, appels à projets, création de centres de recherche, octroi de bourses, etc.), y compris les indicateurs d’activité s’y rapportant. Ils sont développés plus amplement dans les chapitres ad hoc de ce rapport. En ce qui concerne le personnel académique et scientifique, le Conseil a entériné la proposition du Recteur relative au nombre de promotions dans le corps académique au 1er octobre 2018. Compte tenu des départs programmés en 2018-2019, 10 promotions étaient possibles. En revanche, en 2019, 21 départs surviendront. Dès lors, 16 promotions ont été accordées. Au cours des années suivantes, une diminution importante est prévue en raison de la pyramide des âges. Lors de l’élaboration des plans facultaires de développement 2020-2024, un des paramètres à prendre en compte sera la nécessité d’assurer une relative constance du nombre de promotions, alors qu’une longue période de pénurie se profile en termes de départs. Le Conseil a par ailleurs approuvé des grilles simplifiées d’évaluation des candidatures à un poste ou à une promotion dans le corps académique. La première phase des plans facultaires de développement pour 2020-2024 a été présentée au Conseil. Ils visent à redistribuer aussi équitablement que possible, et de manière progressive, les ressources humaines de l’Université affectées aux facultés. La proposition de l’équipe rectorale est d’élargir le cadre de 10 à 15 ETP. Ces derniers profiteront à l’ensemble des corps, avec une surpondération pour le corps scientifique, qui est le plus touché par l’augmentation du nombre d’étudiants et à qui la répartition des ressources bénéficie le moins. Le Conseil académique s’est également penché sur l’intitulé des titres des enseignants et des scientifiques dont la rémunération est financée par le patrimoine de l’Université ou des fonds externes. Sous réserve d’une modification des Statuts organiques de l’ULB, il a décidé, sur la base de la proposition formulée par le Service du personnel enseignant et scientifique ainsi que par le Vice- Recteur en charge de la politique académique et à la gestion des carrières, de faire correspondre les titres de ces agents avec ceux du personnel sur cadre en leur adjoignant la particule « associé ». Un enseignant pourrait être désigné maître de conférences associé. Ses conditions de recrutement resteraient inchangées. Parallèlement, le Conseil a marqué son accord sur les droits reconnus aux membres du corps académique et du corps scientifique dont la rémunération est financée par le patrimoine de l’Université. Deux bilans ont été présentés au Conseil académique. L’un d’eux était le tout premier de l’Institut Confucius à l’ULB. A cette occasion, la délégation du corps académique a rappelé les inquiétudes de nombreux enseignants quant à l’installation d’une instance émanant d’un Etat non démocratique et a salué la nouvelle équipe mise en place, qui constitue un rempart démocratique face au partenaire chinois. L’Institut forme essentiellement des personnes souhaitant apprendre la langue tout en proposant des activités aux professeurs de chinois. RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2017-2018 Gouvernance 13
L’autre bilan approuvé était celui des évaluations 2016-2017 de l’Agence pour l’évaluation de la qualité de l’enseignement supérieur. Il s’agissait principalement de suivis en sciences et technologies de l’information et de la communication ainsi qu’en sciences informatiques. L’analyse des bilans institutionnels depuis 2009 fait apparaître des évolutions ainsi que la mise en place d’une série d’actions répondant aux attentes de l’Agence. Sur la même thématique, le Conseil a débattu des perspectives et de la nouvelle méthodologie d’évaluation de l’AEQES, qui souhaite initier un processus institutionnel dépassant les bacheliers et les masters pour inclure les masters de spécialisation, la formation doctorale et la formation continue. Un autre changement annoncé est la réduction de la durée du cycle d’analyse des programmes de 10 à six ans. La culture de l’évaluation permanente qui se développe a suscité le débat et est loin de faire consensus. Ayant néanmoins conclu qu’il valait mieux participer à l’élaboration du processus plutôt que d’en subir les conséquences, l’ULB a été sélectionnée, parmi une série de candidats, comme institution-pilote. Parmi les autres dossiers débattus, celui du processus de réservation et de tarification des locaux pour les activités extracurriculaires – c’est-à-dire non liées à un enseignement au programme –, tous campus confondus, a retenu l’attention du Conseil académique. Elles sont près de 3.000 chaque année. Une nouvelle grille tarifaire a été entérinée ainsi qu’un formulaire de réservation en ligne. Cette décision a suscité l’émoi parmi les étudiants qui ont fait part de leur mécontentement en manifestant lors d’un Conseil académique pour réclamer la gratuité des locations les concernant. Le Recteur a accédé à leur requête. Parallèlement, la note est réexaminée par un groupe de travail pour trouver une solution satisfaisant l’ensemble de la communauté universitaire. En matière d’infrastructures, le Conseil académique s’est montré favorable au projet de vente d’une partie des locaux de la Gare de Treignes. Parallèlement, l’ULB deviendrait l’un des coopérateurs de la société immobilière à finalité sociale à créer avec des partenaires locaux. Les moyens dégagés permettraient à l’Université de rénover la ferme-château du village et de développer des recherches dans le domaine des sciences et gestion du tourisme. Au mois d’avril 2018, le Conseil a dû se positionner sur la polémique entourant sa décision de remettre les insignes de Docteur Honoris Causa à Ken Loach, accusé par certains d’antisémitisme et de négationnisme. Ce dernier a accepté de rédiger un statement en tant qu’ultime source d’apaisement respectueux envers toutes les parties. L’assemblée s’est déclarée choquée par les pressions exercées sur l’ULB et par la virulence des critiques qui lui ont été adressées. Dans ce contexte, elle a tenu à souligner le caractère collectif de sa décision, qu’elle a confirmée à l’unanimité. 3. CHANTIERS TRANSVERSAUX Des dossiers de nature politique ont animé les réunions de l’année académique 2017-2018. Au vu de leur ampleur et des matières couvertes, ils ont été examinés conjointement par le Conseil académique et le Conseil d’administration. Ainsi, en juillet 2017, le Conseil d’administration et le Conseil académique ont accepté la proposition de rapprochement structurel entre la Haute Ecole libre de Bruxelles Ilya Prigogine (HELB) et l’ULB. Pour ce faire, mandat a été donné aux Autorités pour poursuivre les négociations visant sa mise en œuvre. Les principes et modalités concrètes liés à l’adossement de la HELB à l’ULB ont été approuvés par les deux instances susmentionnées à la fin de l’année 2017. RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2017-2018 Gouvernance 14
Parallèlement, les assemblées internes précitées ont été informées de l’ouverture de discussions avec l’Institut des hautes études des communications sociales (IHECS). Au mois de mai 2018, le Conseil académique a donné mandat au Recteur Yvon Englert pour avancer dans le projet de rapprochement avec l’Institut. Le but est de fonder une grande école de journalisme et de communication de Bruxelles. L’ULB est en outre depuis peu également impliquée dans le pouvoir organisateur de deux écoles à pédagogie active à Molenbeek. Comme elle peut aussi aligner d’autres initiatives visant le rapprochement avec diverses composantes du monde de l’enseignement, une note de stratégie générale a été présentée. Elle détaille les liens entre l’ULB, les hautes écoles et l’enseignement obligatoire, ces établissements formant un continuum. La note décrit comment l’Université pourrait s’articuler avec ces derniers et évoque, entre autres, les caractéristiques de l’environnement de l’ULB, la place des universités dans le monde du XXIe siècle, les contraintes légales et institutionnelles auxquelles il convient de faire face ainsi que les mouvements qui s’opèrent dès à présent dans la sphère des hautes écoles. Un lien fort devrait unir les différents intervenants. La modification des règlements disciplinaires dans le cadre de la lutte contre le sexisme et le harcèlement a par ailleurs été examinée tant par le Conseil d’administration que le Conseil académique. RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2017-2018 Gouvernance 15
VALEURS ET ENGAGEMENTS Chaque année, l’Université libre de Bruxelles défend, par ses actions et prises de position, les valeurs qui lui sont chères. Son action de solidarité en faveur des chercheurs en danger ne faiblit pas. En sa qualité de membre d’Abortion Right !, l’ULB a soutenu la manifestation organisée par la coordination belge de la marche mondiale des femmes pour demander l’inscription des droits sexuels et reproductifs, et notamment le droit à l’avortement, comme droit fondamental pour l’égalité en Europe. Dans le cadre de l'année des diversités, l'Université était aussi présente, avec la VUB, à la Belgian Pride 2018. Les deux institutions collaborent par ailleurs étroitement dans les projets Usquare.brussels et weKONEKT.brussels. Sur un plan plus festif, les campus ont servi d’écrin à la première édition du festival Bruxelles libre culture. Enfin, l’ULB a tenu à distinguer celles et ceux qui, dans leur domaine, font en sorte que nous puissions vivre dans un monde meilleur, en décernant dix insignes de Docteur honoris causa, dont deux avec la VUB. RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2017-2018 Valeurs et engagements 17
1. DES DHC SOUS LE SIGNE DES DIVERSITES Le 26 avril 2018, l'ULB et ses facultés ont décerné les insignes de Docteur honoris Causa à plusieurs personnalités belges ou étrangères qui ont, par leur pensée, leurs travaux ou leurs actions, marqué leur époque et leur domaine. 1) Siegi Hirsch : éducateur, formateur et thérapeute, spécialiste de la transmission transgénérationnelle des traumatismes. 2) Ahmet Insel : économiste, politiste et journaliste turc, professeur émérite à l'Université de Galatasaray, retenu pour la haute valeur scientifique de son travail et la qualité intellectuelle de son analyse critique de la société turque. 3) Ken Loach : cinéaste britannique reconnu pour son œuvre militante relative aux conflits sociaux et à la lutte pour le droit des travailleurs ou des immigrés clandestins. 4) Christiane Taubira : femme politique française retenue pour les combats en faveur des diversités menés en tant que Garde des Sceaux de la République française sous le gouvernement de François Hollande. Le Pôle Santé, la Faculté de Droit et de Criminologie, l’Ecole polytechnique de Bruxelles, l’Ecole interfacultaire de Bioingénieurs et la Faculté des Sciences psychologiques et de l'Education ont pour leur part choisi de distinguer les personnes suivantes. 5) Monique Capron : professeure d'immunologie à l'Université de Lille, reconnue internationalement pour ses travaux de recherche qui ont bouleversé la compréhension des rôles joués par l'éosinophile, une cellule sanguine de la famille des globules blancs, dans la réponse immunitaire. 6) Christian Debuys : criminologue, professeur émérite de l'UCL, retenu pour sa diversité disciplinaire, ses ancrages réflexifs et sa prise en compte de la diversité des points de vue comme pari éthique. 7) Jan Van Impe : professeur ordinaire à la KULeuven, retenu pour l'impact scientifique de ses recherches tant fondamentales qu'appliquées et leur impact sociétal, notamment dans le domaine de la santé publique ou dans la coopération avec les pays en voie de développement. 8) Agnès van Zanten : professeure à l'Institut d'études politiques de Paris, retenue pour ses travaux sur le fonctionnement inégalitaire et élitiste du système éducatif français. Le 3 mai 2018, l'ULB et la VUB ont par ailleurs organisé, en partenariat avec des organisations belges et internationales, sous le patronage de l'UNESCO et du Parlement européen, la quatrième édition du Difference Day à Bozar. A cette occasion, les insignes de Docteur Honoris Causa communs ULB- VUB ont été décernés à Sihem Bensedrine, présidente de l'Instance Vérité et Dignités, journaliste tunisienne et militante des droits de l'homme et à Pierre Claver Mbonimpa, militant burundais des droits de l'homme et fondateur de l'Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues. RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2017-2018 Valeurs et engagements 18
2. B COMME BRUSSELS Les diversités étaient bel et bien à l’honneur durant l’année académique 2017-2018, qui a vu émerger de nombreux projets sur et en dehors de ses campus, confirmant les valeurs et la richesse plurielle d’une institution ouverte sur le monde. Depuis 2013, l’ULB, avec la VUB, participe activement à l’ambitieux projet régional qui se déploie sur le site de l'ancienne caserne de la gendarmerie d'Ixelles. Usquare.brussels, qui a comme modèle la Cité internationale de Paris, vise à reconvertir ce complexe militaire de 44.000 m2 datant du début du XXe siècle en un quartier bruxellois mixte et dynamique, urbain et convivial, universitaire et international, durable et innovant. Les deux universités partenaires ont par ce biais une belle occasion de valoriser leur dimension internationale en créant un pôle d’expertise d’envergure accueillant notamment du logement pour les étudiants et les chercheurs étrangers. Le site comprendra aussi des espaces de développement économique – commerces de proximité, sustainable food court, etc. – ainsi que des lieux de diffusion scientifiques, comme un espace muséal, le tout sous un label de développement durable et d’économie circulaire. Un Institut d'études avancées accueillant des chercheurs internationaux, un centre d'interprétation sur le développement durable, un centre de recherche interdisciplinaire, un Fablab, un incubateur d'entreprises, sans oublier une Maison d'accueil internationale verront également le jour. Le projet a été officiellement lancé au début du mois de décembre 2017, en présence du Ministre- Président de la Région de Bruxelles-Capitale, Rudi Vervoort, de l'Echevine ixelloise Caroline Désir, des ministres fédéraux Jan Jambon et Didier Reynders ainsi que de la Rectrice de la VUB, Caroline Pauwels, et du Recteur de l'ULB. La première étape concrète de Usquare sera la reconversion d'une partie des bâtiments du site pour accueillir les équipements universitaires et publics. Le concours d'architecte lancé à cette fin a généré 37 candidatures parmi lesquelles figurent 26 équipes belges et 11 équipes internationales. L'association des bureaux d'architecture evr-architecten, BC Architects et Callebaut Architecten, avec le bureau VK Engineering, a été sélectionnée. L’objectif est une transformation complète des lieux pour 2025. Le projet weKONEKT.brussels, commun à l’ULB et à la VUB, a pour objectif de développer des liens entre les universités et la ville afin de nourrir la recherche et l’enseignement par une expérience de terrain mais également d’assurer une visibilité et une présence de ces dernières sur l’ensemble du territoire bruxellois, les rendant plus accessibles. Le Brussels city campus a ainsi été développé avec plusieurs acteurs extérieurs comme BOZAR, la STIB, le Beursschouwburg, l’Orchestre national de Belgique ou encore l’entreprise Solvay, afin de déplacer des lieux d’apprentissage hors des campus, vers la ville. Plusieurs partenaires de weKONEKT.brussels visent le développement d’une collaboration plus approfondie. L’intérêt du projet pour les étudiants, les chercheurs et les enseignants est indéniable. De façon globale, il s’agit pour l’ULB et la VUB d’afficher leur ancrage bruxellois, d’être visibles dans la ville pour pouvoir diversifier leur public étudiant et de tisser des liens forts avec différents milieux. Le Recteur de l'ULB et son homologue de la VUB, Caroline Pauwels, ont d’ailleurs été conjointement nommés Leaders bruxellois de l'année par la revue Lobby. Plusieurs événements ont eu lieu durant le premier semestre 2018 : des conférences, des cours conjoints ULB- VUB, etc. Le véritable coup de projecteur sur le projet a été donné durant la weKONEKT.brussels week ULB-VUB du 26 au 30 mars 2018. Espaces de libre création, conférences, projections de films, concerts, expositions, happenings, street- art, théâtre, débats et rencontres étaient au programme de la première édition du festival Bruxelles libre culture. Près d’une quarantaine d’activités et de manifestations artistiques majoritairement RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2017-2018 Valeurs et engagements 19
gratuites – expositions thématiques, happenings, concerts, installations éphémères – se sont déroulées sur le campus du Solbosch durant tout le mois de mars 2018, faisant vivre un campus pour et avec ses occupants. Ouvertes tant aux étudiants qu’aux membres du personnel et aux visiteurs extérieurs de tous âges et milieux, elles ont permis de faire découvrir une autre Université et de mettre en valeur son patrimoine et ses musées. Pour ce faire, les opérateurs culturels historiques de l’ULB comme le Point Culture, ULB-Culture, le Festival du film scientifique ou le Théâtre ouvert de Bruxelles ont collaboré main dans la main. Les talents internes, entre autres ceux des étudiants, ont également été sollicités. Le but était d’intégrer l’Université à la Ville et la Ville à l’Université. L’année académique 2017-2018 a d’ailleurs débuté avec l’inauguration conjointe de la fresque de Gola Hundun sur la façade du bâtiment H du campus du Solbosch. Une convention visant à renforcer leur coopération en matière culturelle a en outre été signée avec les autorités communales au mois de décembre 2017, permettant à l’ULB de mieux structurer ses collaborations avec la Ville de Bruxelles. Un programme annuel d’activités sera élaboré, offrant à l’Université la possibilité d’occuper des lieux prestigieux pour certains événements. 3. SOUTIEN AUX CHERCHEURS EN DANGER ET AUX PERSONNES MIGRANTES Convaincue du devoir moral qu'a l'Université de venir en aide aux chercheurs en danger, l'ULB mobilise, depuis près de deux ans, des moyens considérables pour soutenir des étudiants et chercheurs migrants, réfugiés ou privés de leur liberté de parole, de pensée et de recherche dans leur pays d'origine. Ainsi, 14 bourses postdoctorales de recherche ont été octroyées à des chercheurs syriens, turcs et irakiens. Un Fonds de solidarité permet désormais à l'Université de disposer d'un outil permanent pour soutenir des chercheurs menacés dans leur pays d'origine, qui ne peuvent plus y exercer leur activité en toute liberté. Le premier appel s’est clôturé le 1er mai 2017. Cinq bourses d’un an ont été attribuées. Les nouveaux boursiers ainsi que les neuf titulaires des chaires Khaled Al-As’ad, dont le financement a été prolongé pour une année supplémentaire, ont été reçus par le Recteur le 18 octobre 2017. L'Université a également mis en place un dispositif visant à leur offrir un accueil de qualité tant au niveau des centres de recherche que des formalités administratives. Les boursiers bénéficient d'un accompagnement spécifique au sein de l'International Welcome Desk. Par ailleurs, depuis 2016, un Desk Refugees accompagne individuellement tous les étudiants réfugiés dans l'ensemble de leurs démarches, avant, pendant et après l'inscription à l'ULB. Un appui précieux est apporté par l’Ecole de traduction et interprétation ISTI-Cooremans qui organise, avec l'appui de l'Agence universitaire de la Francophonie, des cours de français langue étrangère et d'intégration culturelle. L'Association des cercles étudiants s’est par ailleurs mobilisée en lançant une collecte de produits de première nécessité sur les campus du Solbosch et Erasme. Les objets collectés ont été acheminés vers le hub humanitaire de la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés. Parallèlement, depuis janvier 2016, l’ULB affirme publiquement son soutien aux enseignants et chercheurs de Turquie visés par la répression de leur gouvernement pour avoir signé une pétition en faveur de la paix. Elle a notamment envoyé des représentants aux audiences des quatre prévenus poursuivis pour propagande terroriste. Son engagement se maintient et reste plus important que jamais, la situation se dégradant de jour en jour, la justice turque ayant franchi une nouvelle étape dans la répression des signataires. Depuis le mois de décembre 2017, chacun est désormais jugé de manière individuelle. Cette manière de traiter les actions isole les collègues poursuivis et complique RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2017-2018 Valeurs et engagements 20
les possibilités de leur apporter un soutien et de produire un juste mouvement de solidarité autour d'eux. L’Université a également signé une motion de soutien aux personnes migrantes ayant principalement trait à l’accueil des étudiants migrants. Elle défend l’idée que l’Université doit leur permettre d’accéder à la connaissance et d’obtenir un diplôme. La motion, qui s’inscrit dans le cadre de la campagne Rendons nos universités, hautes écoles et écoles supérieures des arts hospitalières, servira de feuille de route pouvant orienter les choix de l’institution. 4. CONTRE LE SEXISME ET LE HARCELEMENT A L'UNIVERSITE Le processus de réflexion entamé en mars 2017 avec la conférence Université libre de harcèlement a débouché sur un projet de lutte contre le sexisme et le harcèlement sexuel à l’Université. Il entend lutter contre toute forme de sexisme ou de harcèlement, que les victimes soient des femmes, des hommes, des personnes hétérosexuelles ou LGBTI+, des étudiants ou des membres des corps administratif, académique ou scientifique de l'ULB. Il se décline en cinq objectifs. 1) Sensibiliser au harcèlement sexuel via une campagne d'affichage sur les campus. 2) Éliminer les obstacles au signalement et à la recherche d'aide pour les victimes. 3) Améliorer l'encadrement et l'accompagnement des victimes et des témoins. 4) Renforcer le cadre normatif et disciplinaire. Des amendements ont ainsi été apportés au Règlement de discipline des corps professoral et scientifique et à celui des étudiants. Ces textes ne contenaient aucune interdiction des comportements discriminatoires, des violences et des harcèlements. 5) Réaliser un état des lieux de la perception du sexisme et de la violence sexuelle à l'ULB. La matinée de réflexion Au-delà du décolleté : l'ULB contre le sexisme et le harcèlement à l'Université, s’est déroulée le 23 novembre 2017 et s’intégrait dans ce projet ambitieux. 5. RELAIS POUR LA VIE ET 10 KILOMETRES DE L’ULB L’ULB organise le Relais pour la Vie depuis 2015. Festif, ouvert à tous les âges, il est axé autour de la solidarité et de la collecte de fonds en faveur de la Fondation contre le cancer. Pendant 24 heures, les membres du personnel ainsi que les étudiants se mobilisent afin de célébrer et de mettre à l’honneur des personnes qui ont vaincu ou se battent contre le cancer. Un hommage est également rendu aux personnes emportées par cette maladie. Des équipes parrainées ou sponsorisées se relayent pour marcher pendant toute la durée de l’événement. Les bénéfices récoltés sont versés à la Fondation contre le cancer. Sur le campus du Solbosch, un village scientifique pour sensibiliser à la recherche dans les domaines de la santé et de l’oncologie côtoie les stands des participants. Lors de la troisième édition du Relais, les 14 et 15 octobre 2017, 48 équipes ainsi que les volontaires présents dans les stands ont récolté près de 97.000 euros. Dans le même esprit, la désormais traditionnelle course des 10 km de l’ULB, qui est à l’origine une initiative du Cercle des Sciences et de l’asbl Ecole de Sports de l’ULB, a été organisée le 22 avril 2018. Elle regroupait 2.386 participants. Les recettes reviennent à des projets de recherche en Faculté des Sciences. RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2017-2018 Valeurs et engagements 21
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