L'enseignement supérieur et la recherche en Suisse - SBFI
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Impressum Editeur : Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation SEFRI Einsteinstrasse 2, CH-3003 Berne info@sbfi.admin.ch www.sefri.admin.ch Rédaction: Sandra Kobel, Dani Duttweiler et Martin Fischer, Communication SEFRI Layout: Désirée Goetschi, Communication SEFRI Langues et traduction : Service linguistique SEFRI et Chancellerie fédérale Impression : Kromer Print, Lenzburg Langues et traduction : a/f/a ISSN 2296-3677 Distribution : en collaboration avec Présence Suisse Téléchargement de cette publication : www.sbfi.admin.ch/pubf © 2019 Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation Photographies : Innosuisse (p. 4) ; Switzerland Global Enterprise (p. 5) ; Davide Scaramuzza, Université de Zurich (p. 6) ; Région de la Jung- frau (p. 8) ; UNO Genève (S. 9) ; Service du Parlement (p. 9, p. 29) ; ETH Zurich, Alessandro Della Bella (p. 15) ; Iris Krebs (p.17, p. 23, p. 57) ; Team Aurelio Galfetti, Lugano-Massagno (p. 20) ; FHNW, Gataric Fotografie (p. 20) ; Marco Müller, SEFRI (p. 21) ; ESA (p. 24) ; Empa (p. 26) ; WSL (p. 27) ; Groupe Balgrist Zurich 2018 (p. 28) ; CERN (p. 30) ; Babak Tafreshi, ESO (p. 31) ; Béatrice Devènes (p. 32) ; PPR (p. 33) ; swis- snex India (p. 34) ; Frank Brüderli, Université de Zurich (p. 36) ; Alain Herzog, EPFL (p. 38) ; Université de Bâle (p. 39) ; Université de Fribourg (p. 41) ; Université de Genève (p. 42) ; Alain Herzog, UNIL (p. 43) ; Université de Neuchâtel (p. 45) ; Université de Saint-Gall (p. 46) ; USI (p. 47) ; Université de Zurich (p. 48) ; Haute école de Lucerne (p. 50) ; HES-SO (p. 54). Page de garde : La Suisse compte parmi les pays les plus innovants du monde. Elle le doit notamment aux interactions harmonieuses entre l’économie privée et les établissements de recherche, financés par des fonds publics, du domaine des EPF, des universités cantonales et des hautes écoles spécialisées. Cette fonction essentielle de passerelle entre la science et l’économie est également assumée par les centres de compétences technologiques tels que le Centre Suisse d’Électronique et de Microtechnique (CSEM), qui possède plusieurs sites en Suisse et qui constitue le centre national de recherche et de transfert de technologie dans le domaine de l’énergie, de la numérisation et de l’usinage de précision. Le CSEM mène, en partenariat avec des hautes écoles et des entreprises privées, des projets d’innovation qui en sont à la phase dite précompétitive. Il s’agit par exemple de projets visant le développement d’un nouveau type de cellules solaires. Photo : CSEM SA
Table des matières Aperçu 4 La Suisse en bref 7 L’enseignement supérieur et la recherche suisses en comparaison internationale 10 Les hautes écoles suisses 18 De la recherche fondamentale aux innovations sur le marché 25 Portraits des hautes écoles suisses 37 Informations diverses 58 Le système éducatif suisse 59 3
Aperçu Les hautes écoles suisses – une offre La recherche – en réseau avec le variée et de haute qualité monde Forte de ses écoles polytechniques fédérales (EPF), de Le partage des tâches qui s’est mis en place au cours de ses universités cantonales, de ses hautes écoles spécia- l’histoire entre les secteurs privé et public a pour effet lisées et de ses hautes écoles pédagogiques, la Suisse que l’essentiel de la recherche fondamentale se déroule propose une offre d’enseignement supérieur et de re- dans les écoles polytechniques fédérales (EPF) et les uni- cherche étendue et variée. Les études s’y déroulent se- versités. En revanche, la recherche appliquée et le déve- lon le modèle international en cycles pour les degrés de loppement, de même que la transformation du savoir en bachelor et de master. Les hautes écoles universitaires innovations sur le marché, relèvent plutôt des hautes offrent également la possibilité d’obtenir un doctorat. écoles spécialisées et de l’économie privée. Celui-ci se situe à la jonction entre études et recherche. Il prépare à une activité orientée vers la recherche dans L’encouragement public de la recherche repose avant le domaine universitaire ou extra-universitaire. Toutes tout sur l’initiative personnelle des chercheurs, selon le les hautes écoles ont en commun d’associer formation principe de la compétitivité et selon des critères d’éva- et recherche, formation continue et prestations de ser- luation qualitatifs. La Confédération est responsable de vice pour des tiers. l’encouragement de la recherche et de l’innovation. Pour accomplir cette mission, elle soutient le Fonds national Les hautes écoles suisses se caractérisent par leur haut suisse de la recherche scientifique (FNS), Innosuisse et les degré d’autonomie, l’ouverture de leurs offres et disci- Académies suisses des sciences. Elle participe également plines académiques, l’excellence de leurs activités de re- au financement des universités et des hautes écoles spé- cherche et la diversité des formes de collaboration cialisées. En outre, elle finance les établissements du do- qu’elles mettent en place entre elles et avec leurs parte- maine des EPF ainsi que, à titre subsidiaire, une trentaine naires privés. En fournissant des prestations reconnues d’établissements de recherche extra-universitaires d’im- sur le plan international, elles contribuent de manière décisive au développement économique, culturel et so- cial de la Suisse. A relever notamment: La richesse et la qualité de l’offre de formation dans toutes les disciplines et tous les domaines. L’ouverture du système des hautes écoles, fondamen- talement accessible à toute personne disposant d’une formation préalable reconnue. La place, régulièrement très bonne, de la plupart des hautes écoles universitaires dans les classements in- ternationaux. Le taux élevé de diplômés des hautes écoles ayant un revenu. Une recherche de grande qualité et reconnue dans le BRIDGE est un programme développé en commun par le Fonds monde entier. national suisse et Innosuisse. Il intervient à la croisée de la re- L’attrait international : près d’un quart des étudiants cherche fondamentale et de l’innovation fondée sur la science ont obtenu leur certificat de fin d’études secondaires en offrant un soutien aussi bien aux jeunes chercheurs qu’aux à l’étranger et près de la moitié des chercheurs sont chercheurs chevronnés. Les bénéficiaires de ce programme sont par exemple les chercheurs de l’ETH Zurich qui étudient 4 de nationalité étrangère. les risques de corrosion dans le cas du béton armé.
Le laser à rayons X SwissFel est la nouvelle grande installation de recherche de l’Institut Paul Scherrer. Il peut générer de très courtes impulsions de rayons X ayant les propriétés du laser (la photo illustre une partie de l’accélérateur) qui permettront aux chercheurs de suivre des processus extrêmement rapides tels que l’apparition de nouvelles molécules lors des réactions chimiques, de déter- miner la structure détaillée de protéines vitales ou de déterminer la composition exacte de matériaux. portance nationale et le Parc suisse d’innovation. Les Capacité d’innovation et compétitivité – cantons assument quant à eux l’essentiel du financement aux meilleures places internationales des universités, des hautes écoles spécialisées et des hautes écoles pédagogiques. La Suisse fait partie des pays les plus compétitifs au monde. Elle occupe régulièrement la première place ou La Suisse attache la plus haute importance à la coopé- l’une des meilleures places dans des classements inter- ration scientifique internationale. D’une part, elle est nationaux tels que le Global Competitiveness Report, le membre de nombreuses organisations et de nombreux Global Innovation Index de l’INSEAD ou l’Innovation programmes de recherche — elle est membre du CERN, Union Scoreboard. dont elle est également tat-siège, et participe aux pro- grammes cadres de recherche pluriannuels de l’Union Ces résultats tiennent notamment aux bonnes interac- européenne, par exemple. D’autre part, elle entretient tions entre l’économie privée et les centres de compé- des relations scientifiques bilatérales privilégiées avec une tence en recherche des écoles polytechniques fédérales, sélection de pays prioritaires dans le monde entier. des universités et des hautes écoles spécialisées financés par les deniers publics. En outre, les principes qui animent Les publications illustrent clairement les capacités de la les hautes écoles suisses sont leur autonomie et leur ou- recherche suisse: en effet, la Suisse présente le nombre verture vers le monde, qu’il s’agisse du dialogue des idées le plus élevé de publications scientifiques par rapport à ou de la circulation des personnes. Enfin, les conditions la population. En outre, l’attention que retiennent les pu- cadres favorables à l’économie privée expliquent que en- blications suisses dans la communauté scientifique in- viron deux tiers de la recherche en Suisse est menée par ternationale est supérieure à la moyenne. A ce jour, la des entreprises privées (en 2017 au total 22,5 milliards de participation suisse aux programmes-cadres de l’UE a francs dont 15,1 milliards, soit 67 % du secteur privé). été couronnée de succès. La Suisse en quelques chiffres Superficie: 41 300 km2 Population: 8,5 millions d’habitants (2018) Langues nationales: allemand, français, italien et rhéto-romanche Produit intérieur brut (PIB): 587 milliards USD (2018) Produit intérieur brut par habitant: 70 800 USD (2018) Croissance annuelle du PIB: 2,5 % (2018) 5
La Suisse fait partie des pays à la pointe dans le développement de technologies numériques. Par exemple, dans le cadre du pôle de recherche national Robotique (NCCR Robotics), des chercheurs de l’Université de Zurich et de l’EPFL mettent en commun leur savoir-faire 6 développer des drones pliables, qui pourraient avoir une utilité dans des endroits difficilement accessibles, notamment en cas de pour catastrophe naturelle.
La Suisse en bref Petit pays, la Suisse surprend par sa riche diversité: langues, cultures, branches économiques et formes de paysage peuvent varier sur de très courtes distances. Mais la Suisse est aussi synonyme d’ouverture sur le monde. Près de 25 % de la population possède un passeport étranger, l’économie est fortement orientée vers les exportations et plusieurs organisations internationales ont leur siège en Suisse. Enfin, le niveau de vie est élevé. La Suisse compte plus de 8 millions d’habitants, dont l’Autriche et le Liechtenstein confèrent à la Suisse une plus de 25 % de nationalité étrangère. D’une superficie grande diversité culturelle. Cette diversité se reflète dans de 41 300 km2, la Suisse fait partie des petits pays en Eu- les quatre langues nationales, l’allemand, le français, l’ita- rope, mais la beauté de ses paysages, notamment, en lien et le rhéto-romanche. L’allemand (63 %) et le fran- fait une destination touristique très prisée dans le monde çais (23 %) sont les langues les plus fréquemment par- entier. lées. L’anglais joue un rôle important en Suisse, comme dans de nombreux autres pays. Il est de plus en plus uti- Richesse culturelle et liens étroits avec l’Europe lisé dans l’économie et dans le monde de l’enseignement Sa position centrale en Europe occidentale et ses fron- supérieur et de la recherche. tières communes avec l’Allemagne, la France, l’Italie, Bâle Zurich Berne Lausanne Genève Lugano 7
La triade Eiger, Mönch et Jungfrau dans les Alpes de l’Oberland bernois. Paysages de montagne et conurbation cialisation et un secteur tertiaire fortement développé, La Suisse est une plaque tournante importante des com- qui fournit un revenu à plus de 75 % de la population munications et des transports entre l’Europe du Nord et active. Le secteur industriel emploie plus de 20 % des l’Europe méridionale. L’espace naturel et culturel est for- personnes actives et l’agriculture à peine 3 %. tement marqué par les Alpes, qui traversent la Suisse d’Ouest en Est et dont les sommets culminent à plus Grâce au niveau de formation très élevé de la popula- de 4600 mètres. Dans le Moyen Pays, où elle est relati- tion et à la capacité d’innovation de l’économie, le taux vement plate, la Suisse est très densément peuplée. de chômage ne dépasse guère la marque de 4 %, même Comptant plus d’un million d’habitants, Zurich est la en des temps économiquement difficiles. plus grande agglomération, suivie de Bâle et Genève, qui dénombrent chacune près d’un demi-million d’habi- L’économie suisse tire sa force des nombreuses petites tants. et moyennes entreprises (PME), qui représentent 99 % des entreprises et fournissent environ deux tiers des em- Une qualité de vie élevée plois. Le pays abrite également le siège ou le centre de La Suisse séduit également par sa qualité de vie élevée. décision de très nombreuses entreprises multinationales Dans le «Quality Of Living Worldwide City Ranking» de d’origine suisse ou étrangère. Ont par exemple leurs ra- Mercer (2019), une comparaison internationale de plus cines en Suisse le groupe alimentaire Nestlé, l’horloger de 200 villes, Zurich obtient le 2e rang, Genève le 9e rang Swatch, le réassureur Swiss Re ou encore les groupes et Bâle le 10e rang. Ce classement repose sur de nom- pharmaceutiques et chimiques Novartis et Roche, ainsi breux critères qui évaluent la vie politique, économique que les grands instituts bancaires que sont UBS et Cre- et sociale de même que plusieurs prestations publiques dit Suisse. De nombreuses entreprises suisses et étran- dans les domaines de l’écologie, de la sécurité, de la san- gères dirigent en outre leurs activités européennes ou té, de la formation et des transports. globales depuis la Suisse. Une économie innovante et compétitive L’industrie des machines, de l’électrotechnique et du mé- L’économie suisse se montre très concurrentielle au ni- tal est l’employeur le plus important. De même, les tech- veau international. Elle présente un degré élevé de spé- nologies de pointe sont un facteur clé de l’économie suisse. Sont également de première importance la bio- technologie, la technique médicale et les technologies Rang Ville Pays de l’environnement. Enfin, le système de santé suisse 1 Vienne Autriche jouit également d’un excellent renom international. 2 Zurich Suisse 3 Auckland Nouvelle-Zélande L’économie suisse est fortement orientée vers l’exporta- 3 Munich Allemagne tion. En effet, elle gagne un franc sur deux à l’étranger, notamment grâce à ses exportations dans les États 3 Vancouver Canada membres de l’Union européenne. Les produits chimiques, 6 Düsseldorf Allemagne mécaniques et électrotechniques représentent plus de la 7 Francfort Allemagne moitié des revenus de l’exportation. 8 Copenhague Danemark 9 Genève Suisse Investissements considérables dans la recherche 10 Bâle Suisse et le développement Source: Mercer Survey, 2019 L’économie suisse s’avère particulièrement innovatrice et 8 compétitive en comparaison internationale. Environ 5 %
Le Palais fédéral à Berne. du produit intérieur brut (PIB) suisse est investi chaque d’être active sur le plan international, notamment dans année dans l’éducation et 3,4 % dans les activités de re- l’enceinte de l’ONU, organisation dont Genève abrite cherche et développement (R&D). Ce sont avant tout les l’un des sièges principaux, ou au sein de l’Organisation entreprises privées qui investissent de manière substan- pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Le tielle dans la R&D. Elles y engagent environ 15,1 milliards rayonnement international de la Suisse tient aussi à son de francs par année (2017). La somme de ces investisse- engagement humanitaire et au fait qu’elle héberge de ments et des investissements publics, qui soutiennent en nombreuses organisations internationales, à l’image du particulier la recherche fondamentale, a établi la répu- Comité international de la Croix-Rouge (CICR), dont le tation internationale exceptionnelle de la Suisse comme siège est également à Genève. place de travail fondée sur la connaissance et mue par l’innovation. Coopération avec l’Union européenne Les relations politiques entre la Suisse et l’Union euro- Stabilité politique péenne (UE) sont constamment approfondies par des La Confédération suisse est un État fédéral démocratique accords bilatéraux sectoriels. Dans le domaine de l’édu- et républicain fondé en 1848. La stabilité et la sécurité cation et de la recherche, l’accent porte sur la participa- remarquables qui la caractérisent résultent d’un système tion de la Suisse aux programmes-cadres de recherche politique et économique fondé sur l’équilibre politique et et aux programmes de mobilité et d’échanges. sur une structure du pouvoir décentralisée. L’un de ces accords bilatéraux a permis d’appliquer pro- La Suisse est organisée sur un mode fédéraliste. Les com- gressivement aux relations entre la Suisse et l’UE les prin- pétences en matière de décisions politiques sont répar- cipes de la libre circulation des personnes en vigueur au ties entre la Confédération, les cantons et les communes. sein de l’Union européenne. Il permet aux ressortissants Chaque niveau a ses tâches propres. suisses et européens de choisir librement leur lieu de travail ou de domicile sur les territoires des deux Parties. La Confédération est principalement responsable de La libre circulation des personnes est complétée par la la politique extérieure, de la politique de sécurité, des reconnaissance mutuelle des qualifications profession- infrastructures nationales, des douanes, de la monnaie, nelles et la coordination des systèmes nationaux d’assu- de la législation s’appliquant à l’ensemble du pays et de rance sociale. la défense du territoire. La ville fédérale est Berne, où siègent le Parlement fédéral et le gouvernement et où se concentre la majeure partie de l’administration fédérale. Les tâches qui ne sont pas explicitement du ressort de la Confédération selon la Constitution fédérale relèvent de la compétence des 26 cantons. Chaque canton a sa constitution, son parlement, son gouvernement et ses tri- bunaux propres. Les cantons jouissent également d’une large autonomie dans les domaines de l’éducation, de la sante, de l’aménagement du territoire, de la sécurité publique et de la justice. La politique extérieure de la Suisse se fonde sur le prin- Le Palais des Nations, siège européen principal de l’ONU à cipe de neutralité. Cela n’empêche toutefois pas la Suisse Genève. 9
L’enseignement supérieur et la recherche suisses en comparaison internationale La qualité du système éducatif et la créativité des chercheurs ont une importance centrale pour la capacité d’innovation et la compétitivité économique de la Suisse. Les pouvoirs publics et les entreprises privées consentent chaque année des investissements importants pour maintenir et consolider la place de la Suisse en tant qu’acteur international de premier plan dans nombre de domaines scientifiques et technologiques. Dépenses de formation Dépenses de formation en pour-cent du PIB Selon l’OCDE, l’ensemble des dépenses de formation en Suisse équivaut à 4,6 % de son produit intérieur brut. Norvège 6,4% Nouvelle-Zélande 6,3% Cette valeur situe la Suisse légèrement en dessous de la Royaume-Uni 6,2% moyenne des pays de l’OCDE (5 %). Les dépenses en fa- Chili 6,1% veur de la formation sont plus importantes en Norvège États-Unis 6,1% (6,4 %), en Nouvelle-Zélande (6,3 %) et au Royaume-Uni Israël 6,0% (6,2 %) notamment. En revanche, la Suisse investit plus Australie 6,0% dans la formation que l’Allemagne (4,2 %) ou le Japon Canada 6,0% (4,1 %) par exemple. Islande 5,8% Corée 5,8% Belgique 5,7% Finlande 5,7% Pays-Bas 5,4% Mexique 5,3% Suède 5,3% Portugal 5,2% France 5,2% OCDE moyenne 5,0% Autriche 4,9% Lettonie 4,9% Turquie 4,8% Estonie 4,7% Suisse 4,6% Pologne 4,6% République slovaque 4,4% Espagne 4,4% Slovénie 4,3% Allemagne 4,2% Japon 4,1% Italie 3,9% Uniquement les dépenses des institutions de formation publiques : Suisse Source: OCDE, Regards sur l’éducation 2018 10
Le résultat diffère si l’on met les dépenses nationales Dépenses de recherche et développement d’éducation en relation avec le nombre total de person- Selon l’OCDE, les dépenses globales de la Suisse pour la nes en formation dans le pays considéré: la Suisse occu- recherche et le développement représentent 3,4 % du pe le deuxième rang mondial pour les dépenses annuel- PIB. Cette valeur est nettement supérieure à la moyenne les de formation avec environ 17 500 dollars américains des pays de l’OCDE, de 2,4 %, notamment grâce à par personne, derrière le Luxembourg (22 400 dollars), l’effort important des entreprises suisses. Des pays in- mais devant les États-Unis et la Norvège (tous deux en- dustriels de premier plan tels que l’Allemagne (3 %), les viron 16 000 dollars) qui suivent aux 3e et 4e places. La États-Unis (2,8 %) et la France (2,2 %) investissent pro- moyenne de l’OCDE se situe aux alentours de 10 500 dol- portionnellement moins que la Suisse. À l’échelle mon- lars. diale, la Corée du Sud et Israël (avec chacun 4,6 %) sont les seuls pays à investir plus que la Suisse. Dépenses de formation par étudiant / élève en dollars Dépenses de recherche en pour-cent du BIP américains Luxembourg 22 430 Israël 4,6 % Suisse 17 436 Corée du Sud 4,6 % Suisse (2017) 3,4 % États-Unis 16 518 Suède 3,3 % Norvège 15 705 Japon 3,2 % Autriche 15 043 Autriche 3,2 % Royaume-Uni 13 355 Danemark 3,1 % Suède 13 289 Allemagne 3,0 % Canada 13 235 Finlande 2,8 % Belgique 12 900 États-Unis 2,8 % Belgique 2,6 % Australie 12 829 OCDE moyenne 2,4 % Danemark 12 785 France 2,2 % Pays-Bas 12 730 Chine 2,1 % Allemagne 12 139 Islande 2,1 % Japon 12 120 Norvège 2,1 % Finlande 11 518 Pays-Bas 2,0 % Islande 11 499 Slovénie 1,9 % Australie (2015) 1,9 % Corée 11 143 Tchéquie 1,8 % France 11 106 Royaume-Uni 1,7 % OCDE moyenne 10 520 Nouvelle-Zélande 10 392 Source: OCDE, Bases de données des principaux indicateurs de Irlande 9439 la science et de la technologie 2018/2 Italie 9308 Portugal 9153 Espagne 9130 Slovénie 8778 Slovaquie 8477 Estonie 8133 Tchéquie 7919 Total des dépenses d’éducation des institutions de formation par équivalent plein temps en 2015. Uniquement les dépenses des institutions de formation publiques : Suisse, Canada, Da- nemark. Source : OCDE, Regards sur l’éducation 2018 11
Publications scientifiques Les chercheurs suisses sont à l’origine d’environ 1,1 % de La Suisse est aussi en bonne position internationale en toutes les publications scientifiques du monde. Cepen- ce qui concerne l’impact de la production scientifique, dant, si l’on ramène le nombre de publications à la taille mesuré au moyen d’un indice relatif de citations des pu- de la population, la Suisse occupe la tête du classement, blications scientifiques. Au sein de la communauté scien- suivie du Danemark. tifique, les publications scientifiques en provenance de Suisse retiennent une attention plus élevée que la moyenne. Publications scientifiques par million d’habitants et par Impact (indicateur relatif de citations 2011–2015) année pour la période 2011–2015 Suisse 4286 États-Unis 124 Danemark 4041 Royaume-Uni 119 Islande 3906 Suisse 118 Australie 3775 Singapour 118 Finlande 3696 Danemark 113 Pays-Bas 3611 Australie 111 Norvège 3610 Canada 110 Suède 3524 Finlande 108 Canada 2869 Suède 108 Singapour 2772 Pays-Bas 108 Belgique 2528 Norvège 107 Taiwan 2490 Allemagne 106 Nouvelle-Zélande 2375 Belgique 105 Slovénie 2362 France 104 Royaume-Uni 2318 Islande 104 Israël 2291 Irlande 103 États-Unis 2230 Nouvelle-Zélande 102 Irlande 2156 Autriche 102 France 2132 Grèce 98 Autriche 2054 Italie 92 Sources: SEFRI 2017, Les publications scientifiques en Suisse, 2006–2015 12
Si l’on considère l’impact de la production scientifique Part de partenariats par pays, en pour-cent du total nationale par domaine de recherche, la Suisse se hisse à des partenariats de la Suisse, 2011–2015 la deuxième place mondiale en « Agriculture, biologie et sciences de l’environnement ». En « Sciences techniques États-Unis 16,2 et de l’ingénieur, informatique » et en « Sciences de la Suisse 16,1 Italie 10,9 vie », la Suisse obtient la troisième place, la quatrième Allemagne 7,2 dans les domaines « Physique, chimie et sciences de la France 6,0 terre », la cinquième en « Sciences sociales et comporte- Royaume-Uni 5,3 mentales » et la sixième en « Médecine clinique ». Espagne 2,8 Japon 2,5 Un autre indicateur important de la performance scien- Russie 2,3 tifique d’un pays est la capacité de ses institutions et de Turquie 2,1 ses chercheurs à nouer des partenariats sur le plan inter- Canada 2,1 national. Les données pour la Suisse montrent une forte Pays-Bas 1,7 tendance à la hausse dans ce domaine. En moyenne des Chine 1,6 années 2011–2015, la Suisse a tissé près de 84 % des Belgique 1,2 partenariats au niveau international. Dans ce cas de Brésil 1,2 Australie 1,1 figure, les chercheurs actifs en Suisse publient le plus Suède 1,1 souvent en partenariat avec des chercheurs établis aux Inde 1,0 États-Unis. Les chercheurs des pays voisins que sont l’Al- Corée du Sud 0,9 lemagne, la France et l’Italie sont également des parte- Pologne 0,9 naires de coopération importants pour la communauté scientifique suisse, dont le maillage international s’avère Source : SEFRI 2017, Les publications scientifiques en Suisse, très développé. 2006–2015 Classement des pays selon l’impact par domaine de recherche, 2011–2015 Sciences Physique, Acriculture, Sciences de Médecine Sciences socia- Sciences humaines techniques et chimie, sciences biologie et la vie clinique les et compor- et arts de l‘ingénieur, de la terre sciences de tementales informatique l‘environnement Singapour Singapour États-Unis États-Unis États-Unis États-Unis Australie Australie États-Unis Suisse Royaume-Uni Finlande Royaume-Uni Royaume-Uni Suisse Royaume-Uni Royaume-Uni Suisse Suède Danemark Pays-Bas États-Unis Suisse Danemark Finlande Royaume-Uni Pays-Bas États-Unis Royaume-Uni Australie Australie Australie Danemark Suisse Canada Danemark Allemagne Irlande Singapour Suisse Suède Chine Grèce Irlande France Irlande Norvège Canada Belgique Canada Danemark Norvège Allemagne Canada Norvège Allemagne Belgique Grèce Allemagne Canada Australie Belgique Italie France France Canada Danemark Pays-Bas Singapour France Source: SEFRI 2017, Les publications scientifiques en Suisse, 2006–2015 13
Brevets Les résultats de la Suisse en matière de recherche et de Brevets PCT par million d’habitants, 2016 développement sont confirmés au niveau des dépôts de brevets. Si le nombre de brevets déposés en Suisse reste Japon 363 modeste par rapport au volume total des brevets dépo- Suède 342 sés dans le monde, leur volume relatif par rapport à la Suisse 315 population place là encore la Suisse parmi les meilleurs Corée 290 en comparaison internationale. La Suisse occupe la troi- Israël 258 sième place dans le classement des pays selon le nombre Finlande 246 de brevets PCT par habitant (Patent Cooperation Trea- Allemagne 228 ty ; Traité de coopération en matière de brevets). Le Ja- Danemark 228 Pays-Bas 206 pon et la Suède devancent la Suisse. Viennent ensuite la Autriche 177 Corée du Sud et Israël, deux pays qui se situent, eux aus- Luxembourg 170 si, nettement au-dessus de la moyenne de l’OCDE. États-Unis 166 Norvège 152 OCDE moyenne 140 Belgique 119 France 115 Source: OCDE 14
Classement international des hautes écoles suisses La qualité de l’enseignement supérieur suisse res- sort également des classements internationaux des universités (rankings). Les hautes écoles universitaires suisses (c’est-à-dire les universités cantonales et les deux écoles polytechniques fédérales, l’ETH Zurich et l’EPFL) obtiennent de bonnes, voire de très bonnes places dans les différents rankings internationaux. Classement des universités suisses dans les rankings internationaux EPFL ETHZ Bâle Berne Fribourg Genève Lausanne Lugano Neuchâtel Saint-Gall Zurich Shanghai 81 19 96 101–150 301–400 59 101–150 701–800 601–700 54 Ranking 2018 QS Ranking 18 6 151 123 581–590 110 153 398 76 2020 Times Ranking 35 11 103 110 201–250 135 176 501–600 401–500 90 2019 Leiden 17 18 57 174 75 84 56 Ranking 2018 Source: SEFRI, 2019 (sont mentionnées les universités qui apparaissent dans un ranking au moins) À l’instar d’autres hautes écoles universitaires de Suisse, l’Université de Zurich et l’ETH Zurich occupent de bonnes, voire de très bonnes places dans les classements internationaux. 15
Prix Nobel Albert Einstein, qui est devenu citoyen suisse en 1901 de lauréats suisses commençant par Emil Theodor Ko- et a travaillé plusieurs années en Suisse, est l’un des plus cher, Prix Nobel de médecine en 1909. Jusqu’à présent illustres scientifiques et penseurs de l’histoire moderne. 21 scientifiques ayant la citoyenneté suisse ont été ré- L’auteur de la théorie de la relativité et de plusieurs compensés par un Prix Nobel en sciences naturelles. Le autres contributions décisives pour la science a reçu le Prix Nobel de littérature aussi a été remporté plusieurs Prix Nobel de physique en 1921, rejoignant ainsi une liste fois par des Suisses. Prix Nobel suisses* en sciences naturelles et en médecine Année Lauréat Institution Citoyenneté Prix Nobel 1909 Emil Theodor Kocher Université de Berne Suisse Médecine 1913 Alfred Werner Université de Zurich Suisse Chimie Charles-Edouard Guillaume Bureau international des Poids et Suisse Physique 1920 Mesures/France 1921 Albert Einstein Kaiser-Wilhelm-Institut für Physique / Allemagne / Suisse Physique Allemagne depuis 1901 / USA 1937 Paul Karrer Université de Zurich Suisse Chimie 1939 Leopold Ruzicka ETH Zurich Suisse depuis 1917 Chimie 1948 Paul Hermann Müller Laboratoire de la Fabrique de colo- Suisse Médecine rants J.R. Geigy SA, Bâle 1949 Walter Rudolf Hess Université de Zurich Suisse Médecine 1950 Tadeus Reichstein Université de Bâle Suisse depuis 1914 Médecine 1951 Max Theiler Rockefeller Foundation / USA Suisse / Afrique du Sud / USA Médecine 1952 Felix Bloch Stanford University / USA Suisse / USA Physique 1957 Daniel Bovet Istituto Superiore di Sanità / Italien Suisse / Italie Médecine 1975 Vladimir Prelog ETH Zürich Suisse depuis 1959 Chimie 1978 Werner Arber Université de Bâle Suisse Médecine 1986 Heinrich Rohrer IBM Research Laboratory Rüschlikon Suisse Physique 1987 Karl Alexander Müller IBM Research Laboratory Rüschlikon Suisse Physique 1991 Richard Robert Ernst ETH Zurich Suisse Chimie 1992 Edmond Henri Fischer University of Washington/USA Suisse Médecine 1996 Rolf Zinkernagel Université de Zurich Suisse Médecine 2002 Kurt Wüthrich ETH Zurich Suisse Chimie 2017 Jacques Dubochet Université de Lausanne Suisse Chimie * Personnalités ayant la citoyenneté suisse lors de la remise du prix 16
Les études dans les hautes écoles suisses se déroulent selon le modèle international en trois cycles, le bachelor, 17 le master et le doctorat.
Les hautes écoles suisses Hautes écoles universitaires (universités et écoles polytechniques fédérales), hautes écoles spécialisées et hautes écoles pédagogiques : la Suisse propose une offre d’enseignement supérieur et de recherche étendue et variée. Les études s’y déroulent selon le modèle international en deux cycles : le bachelor et le master. Les hautes écoles universitaires offrent également la possibilité d’obtenir le doctorat. Toutes les hautes écoles ont en commun d’associer formation et recherche, formation continue et prestations de service pour des tiers. Le système universitaire suisse repose sur une longue tra- La plupart des universités cantonales, à vocation géné- dition. La première université a été fondée en 1460 à raliste, proposent des filières de formation en droit, en Bâle. La Suisse dispose aujourd’hui d’un système univer- sciences sociales, en mathématiques, en sciences natu- sitaire diversifié et transparent qui fournit des prestations relles et en lettres. Quelques universités, moins nom- de recherche et d’enseignement internationalement re- breuses, ont adopté un profil plus spécifique et se connus et contribue au développement économique, concentrent sur un petit nombre de domaines seulement, culturel et social du pays. comme l’Université de Saint-Gall, l’une des meilleures universités d’économie en Europe. Universités (hautes écoles universitaires) L’expression suisse « hautes écoles universitaires » re- Comme une cinquantaine d’autres États, la Suisse a ad- couvre les deux écoles polytechniques fédérales – ETH héré au processus de Bologne, qui a conduit à la créa- Zurich et EPFL – et les dix universités cantonales. La tion d’un espace européen de l’enseignement supérieur. Confédération finance les deux EPF et leur assigne des A cette fin, les pays participants ont établi un modèle objectifs stratégiques. Les universités cantonales sont fi- d’études homogène d’inspiration anglosaxonne fondé nancées par les cantons et, à titre subsidiaire, par la sur des diplômes d’études supérieures comparables à Confédération. l’échelle européenne, le bachelor (en général étalé sur trois ans d’études à temps complet), le master (une an- Ces douze établissements réunissent un peu plus de née et demie à deux ans d’études à temps complet sup- 150 000 étudiants, dont légèrement plus de 50 % de plémentaires) et ont introduit un système européen femmes ainsi que 25 % d’étudiants ayant obtenu leur di- d’unités capitalisables transférables (ECTS) permettant plôme d’accès aux études supérieures à l’étranger de comparer les prestations d’études à travers toute l’Eu- (2018/2019). À relever que plus le niveau des études est rope. Le doctorat se situe à la jonction entre études et élevé, plus la part d’étudiants étrangers est grande (doc- recherche et vise au développement de compétences torants : env. 55 %). scientifiques, techniques, méthodiques et transversales. Le processus de Bologne a également contribué à la ré- Les sciences naturelles, les sciences de l’ingénieur, les ma- orientation croissante de l’offre des universités vers les thématiques et l’architecture sont la pierre angulaire des étudiants en mobilité maîtrisant l’anglais, en particulier offres d’enseignement et de recherche des deux écoles à partir du master. polytechniques fédérales (EPF). Alors que les sciences na- turelles, les mathématiques et l’architecture peuvent éga- Hautes écoles spécialisées lement être étudiées dans certaines universités canto- Les sept hautes écoles spécialisées de droit public, orga- nales, les EPF sont les seules universités de Suisse à nisées par régions, ont été développées au milieu des 18 proposer des formations en sciences de l’ingénieur. années 1990. En outre, il existe depuis 2005 une haute
Répartition des étudiants des hautes écoles universitaires, selon leur nationalité et leur lieu de scolarisation Répartition des étudiant-e-s selon la Nombre d'étudiant-e-s nationalité et le lieu de scolarisation 26 557 Suisses 20 000 (Suisse: 104 597) Etrangers scolarisés en Suisse 10 000 (Suisse: 7 737) 5 000 Etrangers scolarisés à l'étranger (Suisse: 37 934) Etudiant-e-s d'autres institutions universitaires (non représenté): 2 590 Universität Suisse: 155 448 Basel Universität St. Gallen Universität ETH Zürich Zürich Université de Neuchâtel Universität Universität Luzern Bern Université de Fribourg Université de Lausanne EPF Lausanne Université de Genève Università della Svizzera italiana 0 30 60 km Niveau géographique: Universités Situation et taille des hautes écoles spécialisées, en 2018/19 Source: Office fédéral de la statistique 2019 Répartition des étudiants des hautes écoles spécialisées, selon leur nationalité et leur lieu de scolarisation Répartition des étudiant-e-s selon la Nombre d‘étudiant-e-s nationalité et le lieu de scolarisation 22 605 Suisses (Suisse: 70 191) 10 000 Etrangers scolarisés en Suisse (Suisse: 5 587) 5 000 Etrangers scolarisés à l‘étranger 1 500 (Suisse: 10 227) Autres HEP et institutions de la formation des Kalaidos Suisse: 99 672 enseignants (non représenté): 13 667 Fachhochschule Fachhochschule Nordwestschweiz (FHNW) Zürcher Haute école spécialisée de Fachhoch- Fachhochschule Suisse occidentale (HES-SO) schule (ZFH) Ostschweiz (FHO) Fachhochschule Berner Fach- Zentralschweiz hochschule (BFH) (FHZ) Scuola universitaria professionale della Svizzera italiana (SUPSI) 0 30 60 km Niveau géographique: Hautes écoles spécialisées Source: Office fédéral de la statistique 2019 19 Schweizerische Eidgenossenschaft Eidgenössisches Departement des Innern EDI Kar ten Confédération suisse Département fédéral de l’intérieur DFI Statistischer Atlas de Confederazione Svizzera Bundesamt für Statistik BFS Quelle(n): BFS – Studierende und Abschlüsse der Hochschulen (S Confederaziun svizra Office fédéral de la statistique OFS © Bundesamt für Statistik, ThemaKart, Neuchâtel 2
Quelque 4500 personnes étudient, font de la recherche et travaillent sur le campus Muttenz de la FHNW. école spécialisée privée reconnue par l’État. Les maturi- au bachelor durent en règle générale trois ans si elles sont tés professionnelles forment la majeure partie des certi- suivies à plein temps, et quatre à cinq ans si elles sont ef- ficats d’admission aux hautes écoles spécialisées. fectuées en cours d’emploi. Quelque 15 % des étudiants ayant obtenu un bachelor approfondissent leur forma- Par un enseignement axé sur la pratique, les hautes écoles tion par des études de master, qui durent en général trois spécialisées (HES) préparent leurs étudiants à des activités semestres. Les études de master dans les hautes écoles professionnelles requérant l’application de connaissances spécialisées sont orientées vers la recherche et mènent à et de méthodes scientifiques spécifiques ou, selon les cas, un diplôme professionnalisant plus élevé. En coopération des aptitudes artistiques. A la différence des hautes écoles avec les hautes écoles universitaires, les hautes écoles universitaires, qui sont principalement actives dans la re- spécialisées proposent aussi certaines filières de forma- cherche fondamentale, les hautes écoles spécialisées se tion à l’échelon du doctorat. À l’écoute des besoins de concentrent sur la recherche appliquée et le développe- l’économie, les hautes écoles spécialisées sont également ment proche de la pratique. Elles assument un rôle impor- actives dans le domaine de la formation continue et tant d’interface entre la pratique et la science. Aujourd’hui, offrent des master, des diplômes et des certificats de for- la recherche représente environ 25 % des frais d’exploita- mation continue. tion des hautes écoles spécialisées. En 2018/2019, les hautes écoles spécialisées suisses L’offre d’enseignement des hautes écoles spécialisées, qui comptaient quelque 78 000 étudiants, dont environ 19 % n’est pas proposée intégralement dans chaque établisse- originaires de l’étranger et 47 % de femmes. ment, couvre les domaines suivants : technique et tech- nologies de l’information, architecture, construction et Hautes écoles pédagogiques planification, chimie et sciences de la vie, agriculture et Les hautes écoles pédagogiques ont été créées en 2001 économie forestière, économie et services, design, san- sur les fondations des anciennes institutions de formation té, travail social, musique, arts de la scène et autres arts, des enseignantes et enseignants. Elles suivent les mêmes psychologie appliquée, linguistique appliquée et sports. principes que les hautes écoles spécialisées. L’enseigne- ment est fortement axé sur la pratique et la recherche Les hautes écoles spécialisées proposent essentiellement orientée vers les applications. Elles offrent également des des formations menant au bachelor. Les études menant formations continues et fournissent des services à des tiers. Les hautes écoles pédagogiques sont financées par les cantons. Les hautes écoles pédagogiques forment la grande majo- rité des enseignants de l’école obligatoire et du domaine postobligatoire. On dénombre sur l’ensemble de la Suisse quatorze hautes écoles pédagogiques indépendantes et deux rattachées à une haute école spécialisée ; leurs di- plômes sont reconnus par la Conférence suisse des direc- teurs cantonaux de l’instruction publique. S’y ajoutent d’autres institutions qui forment des enseignants mais appartiennent à un autre type de hautes écoles. Les hautes écoles pédagogiques forment au total quelque 22 000 personnes (2018/2019), dont plus de 72 % de Le nouveau bâtiment de l’Institut de recherche biomédicale de femmes. 20 l’Université de la Suisse italienne (USI) à Bellinzone (modèle).
Le bâtiment Géopolis de l’Université de Lausanne héberge une bibliothèque, des salles de cours et de séminaire 21 ainsi qu’un restaurant.
Autorités administratives et organes de la politique des hautes écoles et de la recherche de la Confédération et des cantons Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche Conférence suisse des hautes écoles (CSHE) et à l’innovation SEFRI La Conférence suisse des hautes écoles est l’organe su- Le Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et périeur de la politique des hautes écoles en Suisse. Elle à l’innovation (SEFRI), au sein du Département fédéral est en charge de la coordination globale des activités de l’économie, de la formation et de la recherche de la Confédération et des cantons dans le domaine (DEFR), est le centre de compétence de la Confédéra- des hautes écoles. Elle a le pouvoir d’édicter des dis- tion pour les questions de portée nationale et interna- positions, d’émettre des recommandations et des avis. tionale liées à la politique en matière de formation, de Elle est en outre compétente en matière de coordina- recherche et d’innovation. Ses tâches sont entre autres tion de la politique des hautes écoles à l’échelle natio- de développer une vue d’ensemble pour l’espace suisse nale et de répartition des taches dans des domaines de la formation, de la recherche et de l’innovation, particulièrement onéreux tels que la médecine. La d’encourager l’enseignement et la recherche de haut Confédération assume la présidence de la Conférence niveau dans les hautes écoles universitaires et les des hautes écoles et assure la gestion des affaires. hautes écoles spécialisées suisses, de renforcer la com- pétitivité internationale de la recherche et des hautes www.shk.ch écoles suisses, de financer la recherche fondamentale, d’intégrer les hautes écoles suisses dans la coopération swissuniversities européenne et mondiale et de coordonner la politique La Conférence des recteurs des hautes écoles suisses spatiale de la Suisse aux niveaux national et internatio- se compose des recteurs – ou des présidents – des nal. hautes écoles universitaires, des hautes écoles spécia- lisées et des hautes écoles pédagogiques. Swissuniver- www.sefri.admin.ch sities entend contribuer à renforcer et à développer la collaboration entre les hautes écoles de Suisse, et à fa- Conférence suisse des directeurs cantonaux de voriser l’expression commune du paysage suisse des l’instruction publique CDIP hautes écoles. En Suisse, la formation relève principalement de la com- pétence des 26 cantons, qui coordonnent leur action www.swissuniversities.ch au sein de la CDIP. L’harmonisation des paramètres clés du système éducatif, l’âge de l’entrée à l’école, la du- Conseil suisse d’accréditation rée et les objectifs des niveaux d’enseignement et le Le troisième organe est le Conseil suisse d’accrédita- passage de l’un à l’autre, ainsi que la reconnaissance tion. Il se compose d’un comité d’experts qui est char- des diplômes font partie des thèmes traités par la CDIP. gé d’accréditer toutes les hautes écoles suisses au Dans le domaine des hautes écoles, la CDIP veille – par moyen d’une procédure commune. Il s’appuie à cette le biais d’accords intercantonaux de financement et de fin sur l’Agence suisse d’accréditation et d’assurance libre circulation des personnes – à assurer l’égalité de de la qualité AAQ qui lui est subordonnée. droit quant à l’accès aux hautes écoles dans toute la Suisse et à garantir la péréquation des charges entre La LEHE oblige les hautes écoles à mettre en place un les cantons. système d‘assurance de la qualité et d‘accréditation ins- titutionnelle. Les prestataires privés doivent se sou- www.edk.ch mettre à la même procédure d’accréditation pour avoir le droit à une appellation protégée au niveau national, Espace suisse des hautes écoles – trois à savoir « université », « haute école spécialisée », organes communs de la Confédération « haute école pédagogique », y compris dans ses formes composées ou dérivées. Les universités et les et des cantons hautes écoles spécialisées de droit public doivent ob- Conformément à la loi sur l’encouragement et la coor- tenir l’accréditation institutionnelle pour toucher les dination des hautes écoles (LEHE), trois organes com- subventions fédérales. muns de la Confédération et des cantons en charge de la politique des hautes écoles assurent désormais la www.aaq.ch coordination de l’espace suisse des hautes écoles. www.akkreditierungsrat.ch/fr 22
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