RAPPORT D'ORIENTATIONS BUDGETAIRES 2022 - Sicoval
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RAPPORT D’ORIENTATIONS BUDGETAIRES 2022 Document présenté lors du débat d’orientations budgétaires du 7 mars 2022
TABLE DES MATIERES 1. LE CONTEXTE NATIONAL ..................................................................................................................................... 3 2. LA SITUATION AU SICOVAL ................................................................................................................................. 4 2.1 L’EVOLUTION DES RECETTES DE FONCTIONNEMENT .............................................................................................................. 6 2.2 L’EVOLUTION DES DEPENSES REELLES DE FONCTIONNEMENT................................................................................................... 8 3. LA FISCALITE 2022 ............................................................................................................................................... 9 LA REFORME DES INDICATEURS FINANCIERS ET LES CONSEQUENCES SUR LES CONCOURS FINANCIERS ET FONDS DE PEREQUATION A VENIR .... 9 UNE AUGMENTATION DE LA CONTRIBUTION DANS L’ENVELOPPE NATIONALE DU FPIC ..................................................................... 10 UNE LEGERE BAISSE DES DOTATIONS...................................................................................................................................... 10 PRELEVEMENT LIE AUX AUGMENTATIONS DE TAUX DE TH 2018/2019 ....................................................................................... 11 UNE COMPENSATION AJUSTEE DES PERTES DE PRODUIT DE LA TAXE D’HABITATION SUR LES RESIDENCES PRINCIPALES............................. 11 COMPENSATIONS LIEE A LA REDUCTION DES BASES INDUSTRIELLES ............................................................................................... 12 UNE AUGMENTATION SIGNIFICATIVE DES BASES FISCALES ISSUES DES MENAGES ............................................................................. 12 UN PLAFONNEMENT DE LA COTISATION FONCIERE DES ENTREPRISES (CFE) ................................................................................... 12 UNE EVOLUTION A LA BAISSE POUR LA COTISATION SUR LA VALEUR AJOUTEE DES ENTREPRISES (CVAE) ET LA TAXE SUR LES SURFACES COMMERCIALES (TASCOM) ............................................................................................................................................... 13 4. LES DEPENSES DE PERSONNEL........................................................................................................................... 15 5. LES SUBVENTIONS............................................................................................................................................. 15 6. LA DETTE ........................................................................................................................................................... 16 LA DETTE CONSOLIDEE ........................................................................................................................................................ 16 LA DETTE DU BUDGET PRINCIPAL........................................................................................................................................... 18 LES ORIENTATIONS 2022 .................................................................................................................................................... 19 LA DETTE GARANTIE ........................................................................................................................................................... 20 7. LES DEPENSES ET RECETTES D’INVESTISSEMENT ............................................................................................... 22 8. LES SCENARIOS BUDGETAIRES PROPOSES PAR LE BUREAU COMMUNAUTAIRE ................................................ 24 1ER SCENARIO .................................................................................................................................................................. 25 EME 2 SCENARIO .................................................................................................................................................................. 26 EME 3 SCENARIO .................................................................................................................................................................. 27 9. LES BUDGETS ANNEXES ..................................................................................................................................... 29 LES BUDGETS ANNEXES SUBVENTIONNES PAR LE BUDGET PRINCIPAL ............................................................................................. 29 BUDGET EAU .................................................................................................................................................................... 29 BUDGET ASSAINISSEMENT ................................................................................................................................................... 30 BUDGET RESEAU CHALEUR .................................................................................................................................................. 30 BUDGET DECHETS .............................................................................................................................................................. 30 BUDGET AMENAGEMENT (ZAC) ........................................................................................................................................... 31 2
1. Le contexte national L’année 2021 L’année 2021 a été marquée par le retour de la croissance. Après une année perturbée par la pandémie de COVID-19, la levée progressive des restrictions sanitaires à partir du second trimestre 2021 et la progression de la campagne vaccinale ont permis une reprise de l’activité. Ainsi, le PIB a progressé pour revenir quasiment à son niveau d’avant crise. Cette dynamique s’explique par un rebond de toutes les composantes de la demande intérieure. Portée par la reprise des services impactés par la crise sanitaire (notamment le secteur de l’hébergement et de la restauration), la consommation des ménages a significativement progressé, constituant ainsi le principal moteur de la croissance. Hypothèses de la loi de finances pour 2022 La loi de finances 2022 a été bâtie sur une hypothèse de croissance du PIB de +4,0%, après une reprise estimée à 6,25 % en 2021. L’hypothèse d’évolution de l’indice des prix à la consommation est de +1,5 %, ce qui s’avère d’ores et déjà faible au regard des prévisions de l’INSEE qui table sur une inflation comprise entre 3% et 3,5% à la fin du premier semestre 2022, liée à la hausse des prix de l’énergie, des matières premières et de l’amélioration du marché du travail. Ces éléments traduisent certes la poursuite d’une activité soutenue, mais au regard d’une trajectoire tendancielle sans crise sanitaire, ce sont plusieurs dizaines de milliards d’euros de recettes publiques qui feront défaut. Ajouté à cela l’essor de la dette (113 % du PIB escomptés fin 2022 contre moins de 100% avant 2020), il faut continuer de s’attendre à des efforts de redressement ultérieurs. D’ailleurs dans son rapport annuel présenté le 16 février 2022, la Cour des Comptes indique que pour ramener le déficit public en deçà des 3% du PIB en 2027, il faudra procéder à un tour de vis de 9 Milliards d’€ chaque année. Impact de la loi de finances 2022 pour les collectivités La loi de finances 2022 est le dernier volet de l’actuelle loi de programmation des finances publiques 2018- 2022. Il s’agit donc d’un document de fin de cycle, contenant des ajustements sur les réformes fiscales et marquant également la continuité du plan de relance lié à la crise sanitaire, mais qui ne présente pas d’impact significatif sur les finances des collectivités. Même si nous sommes loin des lois de finances lourdes de conséquences pour les collectivités (suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales, réforme des impôts de production, stabilisation des concours financiers de l’État...), et de l’incitation à la modération des dépenses de fonctionnement avec le dispositif de contractualisation (les contrats de Cahors ont été mis en suspens depuis 2020), certains de ces articles pour 2022 devraient avoir une suite dans les années à venir, notamment autour de la logique de péréquation des ressources avec la réforme des indicateurs fiscaux, de l’investissement de relance et plus largement de financement des transitions qui sont au cœur du projet politique du Sicoval. 3
La baisse de l’autofinancement : un constat globalement partagé par les intercommunalités Bien que la crise sanitaire ait eu des effets différenciés dans les territoires selon les équilibres entre les pertes de recettes tarifaires, les dépenses en plus et les économies réalisées, et même si le pire a pu être évité pour les collectivités les plus touchées grâce aux mesures gouvernementales et au maintien du filet de sécurité, on estime que la crise aura fait reculer l’autofinancement des collectivités de 4 milliards d’euros. Pour le Sicoval, l’effet ciseau, qui n’avait finalement pas eu lieu en 2020 compte tenu de la faible progression des dépenses de fonctionnement à l’image de ses communes membres (effet confinement) et de la bonne dynamique des recettes fiscales, s’est donc vérifié lors de l’exercice 2021. Ce constat est globalement partagé par les intercommunalités, avec une épargne qui se contracte et des recettes qui progressent moins vite que les dépenses (soumises à l’inflation ; la hausse du coût des matières premières et de l’énergie ; les mesures justifiées de revalorisation salariale…) Face à ce constat, les différentes composantes du nouveau panier fiscal du bloc communal présentent des évolutions différenciées. Le reversement d’une fraction de TVA en compensation de la suppression de la TH connaît une forte croissance cette année, de même que la revalorisation des valeurs locatives qui vont faire progresser les bases de foncier bâti. Mais l’évolution de la CVAE est plus erratique, à l’image du Sicoval dont le produit de CVAE 2022 traduit le ralentissement de l’activité 2020 par le jeu du décalage des acomptes. Aussi, dans ce contexte, les intercommunalités envisagent-elles dans l’ensemble de ne pas alléger la fiscalité des entreprises au détriment des territoires et de se donner la visibilité suffisante sur le levier fiscal pour réduire l’incertitude qui pèse sur l’autonomie fiscale des collectivités (baisse des impôts de production, évolution aléatoire de la TVA à moyen terme...). 2. La situation au Sicoval Les résultats anticipés 2021 Lors du vote du budget primitif 2021, le Sicoval projetait une épargne nette de -4.4 millions d’euros (M€) pour continuer à porter des projets ambitieux. Cette perspective tenait compte des recettes fiscales en baisse liées à la crise sanitaire, ce qui devait impacter l’année 2021. Dans le même temps, la prospective financière soulignait la nécessité pour le Sicoval de restaurer son niveau d’épargne annuelle de + 500 000€ d’ici 2026. Au moment de la rédaction du rapport d’orientations budgétaires (sous-réserve de derniers ajustements de clôture), le compte administratif 2021 du budget principal du SICOVAL dégage un résultat net de fonctionnement d’environ 11 M€ et une épargne nette d’environ -384 000€. Ce résultat s’explique d’une part par des recettes en hausse par rapport au budget primitif et des dépenses courantes très maitrisées. Les recettes issues de la fiscalité sur la taxe d’habitation (TH), la cotisation foncière des entreprises (CFE), la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) et la taxe sur le foncier bâti (TFB) 4
sont en effet en hausse de 2,1 % malgré un ralentissement par rapport à la dynamique fiscale des années précédentes (augmentation de l’ordre de 4% habituellement). Une sous-consommation des crédits de dépenses courantes de 9,25% par rapport aux prévisions. Par ailleurs, l’affectation de ce résultat pourrait se faire en totalité en fonctionnement car l’emprunt réalisé en section d’investissement, afin de bénéficier de conditions très favorables de taux, a permis de réduire à zéro le besoin de financement de la section d’investissement qui finit en excédent de 941 000 €. La projection 2022 Alors que chaque année les recettes fiscales affectées au budget général augmentent, cette année 2022, elles sont projetées en baisse. Ainsi les recettes fiscales attendues enregistreraient une perte de 600 000€ sur la CFE du fait d’exonérations nouvelles de bases due à la crise sanitaire, une perte de 660 000€ de CVAE du fait du ralentissement de l’activité fin 2020 et début 2021, et de l’absence projetée à ce stade de prévision de rôles supplémentaires (trop d’incertitudes) soit une perte totale de 1.6 M€ qui n’est qu’en partie compensée par la hausse prévisionnelle de recette de taxe foncière et de reversement de TVA, respectivement 320 000€ et 680 000€. De fait, nos recettes fiscales baisseraient d’environ 700 000€ au lieu de progresser au minimum de 1.5 M€ en moyenne comme les années précédentes (soit une perte totale d’environ 2,2M€). Comme l’année précédente, le cadrage politique est de modérer les dépenses courantes de fonctionnement, de contenir l’évolution de la masse salariale et d’avoir un relèvement de la fiscalité raisonné, dont la prospective a démontré la nécessité pour maintenir la capacité du Sicoval à investir. Il s’agira en parallèle que le Sicoval poursuive la mobilisation déjà engagée pour les financements dans le cadre du plan de relance et du futur contrat de relance et de transition économique (CRTE). L’équilibre présenté dans le graphe suivant intègre une hypothèse plancher de recours à la fiscalité pour financer a minima la contribution supplémentaire annuelle de +660 000 € à Tisséo pour le projet des mobilités. Il s’agit d’un scénario de base de construction du BP 2022 qui projette une épargne nette négative de -2,2M€. Des scénarios plus ambitieux sont présentés dans le chapitre 8 du présent rapport. Le graphe ci-dessous expose la trajectoire financière du Sicoval devant dégager l’autofinancement nécessaire à l’horizon 2030 pour financer ses projets de développement, en particulier la contribution Tisséo à hauteur de 7,7M€. En 2022, le budget traduit une dégradation des recettes et donc de l’épargne nette prévisionnelle, tout en permettant de préserver des réserves en fonctionnement (« capitalisation d‘autofinancement ») pour faire face aux besoins futurs de financement. 5
Evolution des épargnes nettes et des recettes de fonctionnement 2.1 L’évolution des recettes de fonctionnement 6
Même si en 2021, le Sicoval n’a pas subi les impacts de la crise sanitaire à la hauteur des montants attendus, c’est la première fois que nous constatons une baisse du volume globale des recettes de fonctionnement. Plusieurs raisons expliquent ce constat : L’anticipation du versement de la CAF fin 2020 pour un montant de 1.34 M€ (pour compenser la perte conjoncturelle de fréquentation de la petite enfance durant le confinement) contribue à la baisse des perceptions au chapitre des dotations, subventions et participations en 2021, Les impôts et taxes n’ont augmenté que de 0.73% entre 2020 et 2021, malgré une augmentation mesurée des taux d’imposition au BP 2021, contrairement à la période 2016-2020 où nous constations une progression moyenne de +4.18%, Une prise en charge par les budgets annexes des quote part de masse salariale pour les frais généraux, supprimant ainsi leur refacturation par le budget principal au chapitre des produits des services, du domaine et ventes diverses. Une baisse des participations des familles sur nos structures jeunesses liées notamment à leur fermeture durant les vacances de Pâques suite au contexte sanitaire. Malgré certaines recettes de fonctionnement en hausse par rapport à la réalisation 2020 : Un montant élevé de recette au chapitre des autres produits de gestion courante, lié à la clôture de plusieurs opérations du budget annexe ZAC qui a opéré un reversement au budget principal des excédents d’opérations pour un montant de 872 000 €, Des produits exceptionnels en hausse de + 265 000€ qui ne rentrent pas dans le calcul de l’épargne nette mais qui mettent en exergue les efforts d’optimisation de gestion de la collectivité avec notamment le remboursement de sinistre comme le protocole transactionnel de la Toulousaine, la vente de véhicules et l’application de pénalités sur les marchés. Les recettes projetées au BP 2022 s’établissent à 71.3 M€ (hors augmentation de taux de fiscalité), soit en baisse de 1.8 M€ par rapport au réalisé 2021 : 7
Une baisse d’environ 700 000€ pour les impôts et taxes (voir en détail le chapitre sur la fiscalité), Une baisse d’1.1 M€ entre les produits exceptionnels et les autres produits de gestion courantes, Une baisse d’environ 130 000€ sur les atténuations de charges avec la baisse des remboursements pour maladie. Des produits des services en hausse, uniquement de 200 000 € par rapport à 2021. 2.2 L’évolution des dépenses réelles de fonctionnement Le graphique ci-dessous illustre l’évolution des principaux postes de charges entre les réalisations depuis 2015 et l’estimatif 2021. Il traduit un maintien des dépenses jusqu’en 2019 avec une augmentation ces deux dernières années. Au cours de l’année 2021, les dépenses réelles de fonctionnement ont augmenté par rapport au compte administratif 2020, malgré une baisse des charges de personnel entre 2020 et 2021 de 1.35% (soit - 485 000€) notamment : Pour faire face à la crise sanitaire de la Covid-19, des dépenses supplémentaires ont été constatées pour assurer la mise en place d’un centre de vaccination, depuis juin 2021, en lieu et place des deux centres de Castanet-Tolosan et Ramonville Saint-Agne à destination des habitants du territoire du Sicoval, Pour les flux financiers envers l’Etat, au titre de la péréquation mais également envers nos communes membres, notamment avec le mécanisme des attributions de compensation qui a été en augmentation de plus de 500 000€ entre 2020 et 2021. Un accroissement significatif des subventions d’équilibre aux budgets annexes, en particulier pour le SAAD 8
3. La fiscalité 2022 La loi de Finances 2022 a été adoptée le 28 décembre dernier et promulguée le 30 décembre 2021 au Journal Officiel (JO). Quelques changements y sont prévus en matière de fiscalité locale mais pas de bouleversement majeur pour les collectivités territoriales, les textes intègrent d’une part, la poursuite de la réforme des indicateurs financiers intervenant dans le calcul des dotations et des fonds de péréquation, qui a été engagée lors de la loi de finances 2021 sur la base des travaux du Comité des Finances Locales (CFL). Et d’autre part, la mise en place d’une compensation intégrale pendant 10 ans de la perte de recettes liée à l’exonération de taxe foncière sur les propriétés bâties. Ce rapport d’orientations budgétaires résume les principales mesures adoptées par la loi de finances 2022 et impactant les budgets des collectivités territoriales tout en tenant compte de l’impact de la crise économique sur les recettes fiscales. En effet, la fiscalité économique se trouve directement impactée cette année compte tenu du décalage de perception de certaines taxes par rapport aux conséquences de la crise en 2020. Il s’agit notamment de la perte de produit de la CVAE reversé aux collectivités et potentiellement celle du produit de la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) issu des bases minimum, qui jusqu’à présent, ne bénéficient pas du dispositif de compensation de pertes induites par la crise sanitaire. La réforme des indicateurs financiers et les conséquences sur les concours financiers et fonds de péréquation à venir Suite à la réforme de la fiscalité locale et celle de la réduction des impôts économiques, une révision des indicateurs financiers avait été prévue par la loi de finances pour 2021 et se poursuit dans l’objectif de neutraliser l’impact de ces mesures sur la répartition des dotations et fonds de péréquation. Les textes prévoient une neutralisation totale dans l’attribution des dotations pour le bloc local en 2022, puis un lissage jusqu’en 2028 des effets de ces dispositifs est prévu par le biais d’une fraction de correction (+/-), à l’exception de la dotation d’intercommunalité, dont les dispositifs de garanties actuels pourront assurer ce lissage. En revanche, le détail des calculs ne sera connu qu’au cours de l’année 2022 et n’aura un impact que sur 2023. Par ailleurs, l’article 47 du projet de loi de finances qui visait à modifier les modalités de calculs de l’Effort Fiscal (EF) pour chaque commune a été rejeté. Pour rappel, l’effort fiscal permet de mesurer la pression fiscale exercée sur un territoire (commune + EPCI), or le nouveau calcul proposé ne prenait pas en compte le produit d’imposition perçu par les EPCI ce qui aurait entrainé un impact significatif dans l’attribution des dotations pour les communes (DNP, DSU et DSR). Effort Fiscal = (produit de THRS + TFB + TFNB) communes + EPCI / (bases communales * taux moyens nationaux) 9
Une augmentation de la contribution dans l’enveloppe nationale du FPIC Le Fond de Péréquation des recettes fiscales intercommunales et communales (FPIC) consiste à prélever une partie des ressources de certaines intercommunalités et communes afin de la reverser à celles issues d’un territoire moins favorisé. Par ailleurs, sont contributeurs aux FPIC tous les ensembles intercommunaux (EI) dont le potentiel financier agrégé (PFIA) est supérieur à 90% du PFIA (potentiel financier agrégé) moyen. Le montant du FPIC ne connait pas de changement encore cette année et est maintenu à 1 milliard d’euros (Md€). Cette stabilisation ne concerne que le montant global au niveau national, et ne signifie pas que le montant individuel, pour les contributeurs tel que le Sicoval, reste figé à la même hauteur. Après avoir connu une montée en charge fulgurante de la contribution de l’ensemble intercommunal du Sicoval en 2017, une diminution est toutefois constatée depuis ces trois dernières années jusqu’en 2020. En 2021, la participation de l’Ensemble Intercommunal (EI) du Sicoval a de nouveau progressé de + 8% par rapport à 2020. Ce prélèvement est équivalent à la contribution du FPIC connue en 2018. Une augmentation d’environ 8% a été anticipée pour l’enveloppe de l’EI en 2022, ce qui implique une contribution de la part intercommunale conditionnée par l’évolution du Coefficient d’Intégration Fiscal (CIF) à hauteur de + 10% par rapport au prélèvement de 2021. Le montant de prélèvement prévu en 2022 est de 936 103€, soit +85 100€ par rapport à 2021. Une légère baisse des dotations Les concours financiers de l’Etat aux collectivités sont évalués à hauteur de 52.7 Md’€ comme le prévoit le PLF 2022, soit une progression de + 525 M€ par rapport à la loi de finances 2021. La dotation globale de fonctionnement (DGF) est maintenue, pour l'année 2022, à un niveau stable d'environ 26,8 M€, les dotations de solidarité urbaine et rurale (DSU et DSR) dont bénéficient les collectivités concernées augmenteront chacune de 95 M€. Pour rappel, depuis la réforme de la dotation d’intercommunalité (DI) en 2019, les enveloppes individuelles ont été supprimées pour chaque catégorie en faveur d’une seule enveloppe dont le montant augmente chaque année de 30 M€. Cette augmentation est financée par le prélèvement sur la dotation de compensation des EPCI et de la dotation forfaitaire des communes. Ainsi, cette réforme entraine une augmentation de la dotation d’intercommunalité par habitant pour le Sicoval qui s’élèverait à terme à environ 22 €/habitant contre environ 10 €/habitant en 2018 (avant réforme). Soit une progression annuelle de (+10%) compte tenu du plafonnement qui s’applique jusqu’à atteindre ce montant en 2026. La dotation d’intercommunalité 2022 a été estimée à 1 213 927€ en 2022 contre 1 103 570€ en 2021. Cette progression de la dotation d’intercommunalité vient neutraliser en partie la baisse de la dotation globale de fonctionnement (DGF), qui diminue légèrement au final en raison de l’écrêtement de la dotation 10
de compensation anticipée à la baisse de -2.2% entre 2022 et 2021, soit un montant prévisionnel de 5 802 405€. Au global, le Sicoval enregistre une baisse de ses dotations (dotation d’intercommunalité + dotation de compensation) de 20 167€ entre 2021 et 2022. Prélèvement lié aux augmentations de taux de TH 2018/2019 Pour rappel, la loi de finances pour 2020 avait prévu un prélèvement au profit de l’Etat sur les budgets des communes et des EPCI ayant augmentés leurs taux de TH en 2018 et/ou 2019. Néanmoins, après avoir été décalé sur les budgets 2021, ce prélèvement sur fiscalité est à nouveau prévu sur les budgets 2022, conformément au PLF 2022 qui vise à ne pas pénaliser les collectivités ayant dû augmenter leur taux par obligation suite à des observations de la chambre régionale des comptes ou suite à pacte financier fiscal au sein de l’ensemble intercommunal. Ce prélèvement a été estimé à 315 000€ en 2022. Une compensation ajustée des pertes de produit de la taxe d’habitation sur les résidences principales Suite à la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales (THRP) en 2021, une compensation a été attribuée en faveur des collectivités locales afin de neutraliser le produit de TH perdu. Le calcul du produit de référence a été déterminé sur la base des taux de 2017 et les bases de TH de 2020, auquel s’ajoute le produit issu des allocations compensatrices de TH versé par l’Etat en 2020 ainsi que le produit des rôles supplémentaires perçu en moyenne sur la période 2018/2020. Néanmoins, compte tenu de la crise sanitaire, un rattrapage des bases de TH au titre de 2020 a été effectué sur 2021 et a été régularisé par le biais des rôles supplémentaires. Au vu de ce décalage, un amendement a été adopté qui vise à ajuster le produit de TH à compenser par l’intégration des rôles supplémentaires de TH émis jusqu’en novembre 2021. Au niveau national, cet ajustement représente 100 M€ supplémentaires. A l’échelle intercommunale, les rôles supplémentaires de TH émis sur l’année 2021 représentent 24 000€. Par ailleurs, la suppression de la THRP pour les EPCI est compensée par l’attribution, dès 2021, d’une fraction dynamique de la TVA pour un montant total d’environ 7.5 M d’€. Ainsi, la fraction de TVA perçue évoluera chaque année proportionnellement au produit national de la TVA, conformément au PLF 2022. L’estimation de la progression de la TVA en 2022 s’élèverait à 5.4%. C’est ce pourcentage d’évolution qui a été pris en compte dans le calcul de la compensation TH 2022. Si l’on cumule le produit de TH des résidences secondaires avec la compensation de perte de TH des résidences principales, l’inscription 2022 est de +703 499€ par rapport à 2021, soit un montant de 13 813 782€ en 2022. 11
Compensations liée à la réduction des bases industrielles Pour rappel, le PLF 2021 a instauré une baisse d’impôt de production consistant à réduire de moitié les bases issues des entreprises industrielles, impactant ainsi le produits de CFE et TF. Dès lors, une compensation financière a été mise en place à compter de 2021 en faveur des collectivités de manière à conserver un dynamisme des bases imposables perdues. En revanche, cette compensation reste figée sur la base des taux 2020. Compensation de la réduction TF/CFE = Perte de bases industrielles revalorisées X taux 2020 En 2022, ce montant a été estimé à 306 999€ contre 296 905€ en 2021. Une augmentation significative des bases fiscales issues des ménages La revalorisation forfaitaire des bases fiscales des locaux d’habitation pour 2022 est en hausse après la baisse connue en 2021 en raison de la mise crise sanitaire. En effet, l’évolution de l’indice des prix à la consommation harmonisé sur un an s’élèverait à + 3.4%, soit un coefficient de revalorisation des valeurs locatives, hors évolutions physiques, de 1.018, contre 1.002 en 2021 (+0.2%). Pour rappel, depuis la loi de finances 2018, le coefficient de revalorisation des bases fiscales n’est plus inscrit dans les lois de finances mais il est établi selon un calcul annuel en fonction de l’évolution de l’inflation constatée. Conformément à l’article 1518 bis du CGI, le coefficient de revalorisation forfaitaire est calculé comme suit : Coefficient = 1 + [(IPC de novembre N-1 – IPC de novembre N-2) / IPC de novembre N-2] IPC = Indice des prix à la consommation harmonisé. Cette revalorisation forfaitaire impacte essentiellement les bases de foncier bâti en 2022 portant le montant global de TF 2022 à 11 058 778€. Un plafonnement de la cotisation foncière des entreprises (CFE) Depuis l’entrée en vigueur de la révision des valeurs locatives des locaux professionnels (RVLLP) en 2017, une mise à jour annuelle des tarifs a été établie en fonction des évolutions de loyers réellement constatés. Sur le territoire du Sicoval, les tarifs pour 2022 progressent, en moyenne, de +0.91 % par rapport aux tarifs 2021, contre 0.60% entre 2020 et 2021. Cette évolution tarifaire impacte les bases de CFE et la part des bases de TFB des locaux professionnels. L’hypothèse retenue tient compte des conséquences de la crise économique sur les secteurs d’activités considérablement impactés : 12
Services : hébergement, restauration, transport, commerce, services aux personnes. Industries : construction, automobiles, matériel de transport, biens d’équipement. L’estimation avancée par le Cabinet KPMG, aboutit à une perte de bases économiques (entre -1% à -10%), ciblée sur certains secteurs d’activité, notamment, ceux les plus touchés par la crise, et dont l’impact se répercuterait sur le produit de CFE. Nombre Somme de Base nette Bases Étiquettes de lignes 2022 SIREN communautaire moyennes Hébergement 24 389 244 16 219 -2% Restauration 200 1 160 250 5 801 0% Ingénierie, études techniques 207 1 255 030 6 063 -10% Activités des agences de voyage, voyagistes, 11 35 731 9 031 -2% services de réservation et activités connexes Activités liées à l'emploi 14 54248 7 891 -2% Activités spécialisées, scientifiques et techniques 63 104 674 1 661 -2% diverses Le produit de CFE 2022 a donc été budgété à la baisse à 12 364 416€ avec 200 000€ de rôles supplémentaires. Une évolution à la baisse pour la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) et la taxe sur les surfaces commerciales (TASCOM) 47 000 000 42 000 000 13 500 207 12 975 424 12 364 673 13 080 245 37 000 000 12 602 451 11 953 485 11 406 128 32 000 000 12 715 322 13 401 949 27 000 000 12 819 691 12 437 501 11 373 036 11 819 765 11 153 257 22 000 000 411 832 411 832 17 000 000 10 537 900 10 592 735 11 058 778 10 309 793 9 253 910 9 700 402 8 943 180 12 000 000 7 000 000 7 298 567 7 864 635 7 939 657 7 276 476 6 392 679 6 504 800 6 139 457 2 000 000 1 449 678 1 797 634 1 353 581 1 441 754 1 549 580 1 516 601 1 483 580 CA 2016 CA 2017 CA 2018 CA 2019 CA 2020 CA 2021 BP 2022 -3 000 000 TFNB/TAFNB IFER TASCOM CVAE TFB TH (RS/LV à compter de 2021 ) Fraction TVA CFE 13
Les prévisions budgétaires intègrent également des conséquences de la crise sur le produit de la CVAE et la TASCOM. Pour rappel, la CVAE est perçue par l’Etat en année N, puis reversée aux collectivités en N+1 : Le produit de la CVAE 2021 = 2 acomptes 2020 + solde 2019 Le produit de la CVAE 2022 = 2 acomptes 2021 + solde 2020 Elle est acquittée par les entreprises en fonction de leur chiffre d’affaires et de leur valeur ajoutée, compte tenu de cette situation de crise, l’hypothèse retenue table une baisse de 663 K€ pour un produit équivalent environ à celui perçu en 2019. Le montant de CVAE 2022 a donc été estimé à 7 276 476€ contre 7.9 M€ en 2021. Par ailleurs, la taxe sur les surfaces commerciales (TASCOM) est également acquittée selon le CA réalisé en N-1, elle pourrait donc subir les effets de la crise, d’où une anticipation de baisse de l’ordre de – 2,2%. Soit - 33 K€, ciblée sur les secteurs d’activité les plus touchés. Le montant de TASCOM 2022 a donc été estimé à 1 483 580€. Les estimations budgétaires se basent sur une évolution stable du produit issu de l’IFER, il est donc estimé de manière identique au produit perçu en 2021, soit 396 249€ en 2022. En résumé, ci-dessous, l’hypothèse d’impact de la crise économique sur les évolutions des recettes fiscales 2022 : TAXES 2022 CFE - 611 K € CVAE - 663 K € TASCOM - 33 K € Total - 1,3 M€ 14
4. Les dépenses de personnel Pour 2022, le Glissement Vieillesse Technicité (GVT) comprenant l’impact des avancements de grade, de la promotion interne, de la revalorisation des grilles des agents de catégorie C, et de l’augmentation du SMIC s’établit à 1,17%. L’augmentation de l’assurance accident du travail, les mesures gouvernementales comme la mise en place de la participation employeur sur la prévoyance, de la rupture conventionnelle, de la période préparatoire au reclassement, des effets en année pleine des divers mouvements de personnels en 2021 (arrivées et départs), ainsi que les ajustements inter-budgets porte le total de l’évolution contrainte de la masse salariale à 2,15% sur l’année. Ce constat limite fortement la possibilité de développements nouveaux. C’est pourquoi il a été proposé, dans le cadre des arbitrages, de limiter les créations réelles nouvelles à : - 3,5 postes entièrement financés - 0,5 poste prévu et validé en 2021 et décalé mi-2022 (chargé de mission parentalité) - 2 postes considérés comme essentiel aux objectifs politiques (RSSI, Santé/Inclusion) Il est également prévu au BP 2022 une enveloppe complémentaire d’environ 80 000€ pour des remplacements à venir dans divers services en tension (congés maternité service juridique, saisonnier espaces naturel, apprenti cours d’eau, renforts agents de propreté et d’entretien). Pour l’heure, il est proposé de suspendre tout recrutement supplémentaire afin de limiter l’évolution globale nette de la masse salariale (recettes nouvelles prises en compte) à 2,75%. 5. Les subventions Le volume des subventions prévues au BP 2022 ventilée sur plusieurs politiques publiques que sont la politique de la petite enfance, de la cohésion sociale, du développement économique, de la transition écologique et de la préservation et valorisation des espaces naturels, est d’un montant équivalent au versement 2021, soit 1.3 M€. Le volume des subventions d’équilibre versées aux budgets annexes a augmenté entre 2021 et 2020. Il est passé de 2.7 M€ à 3.2 M€ qui s’explique en partie par l’augmentation de la subvention au budget annexe Service d’Aide A Domicile (SAAD) et au budget pépinières. En 2022, le volume des subventions versées aux budgets annexes est estimé au même montant que la réalisation 2021. 15
6. La dette La dette consolidée La dette du SICOVAL représente 63 565 385 € au 31/12/2021 (en hausse de 12.36 % par rapport à 2020) et elle est répartie entre le budget principal et les budgets annexes comme suit : 2022 : CA prévisionnel hors nouveaux prêts Répartition par type de taux : 16
Ratios d’endettement et taux d’intérêt moyen : Les ratios d'endettement (HORS ZAC) 2020 2021 Nombre habitants territoire SICOVAL = 80 365 81 470 Capacité de désendettement = encours/epargne brute (en années) 4,9 5,4 Encours dette/habitant 552 € 654 € Annuité/habitant 72,96 € 71,86 € Encours dette/recettes réelles de fonctionnement (en %) 38,18% 25,12% L’analyse des ratios porte sur la dette consolidée hors ZAC Taux d'intérêts moyen 2020 2021 BP 2022 Intérêts payés dans l'exercice/encours dette 2,29% 1,81% 1,93% hors nouveaux prêts Profil d’extinction : La hausse de l’encours de dette entre 2020 et 2021 est due à la contractualisation en 2021 de 4 nouveaux prêts pour un total de 13 573 492 € : Caisse d’Epargne pour 8 622 684 € d’une durée de 20 ans à 0.66% Crédit Coopératif pour 2 000 000€ d’une durée de 15 ans à 0.66% Caisse des Dépôts et Consignations pour 2 446 541 € (financement spécifique liée à la construction de l’ALSH de Castanet) et pour 504 267 € (financement spécifique du schéma directeur des pistes cyclables) d’une durée de 15 ans à 0.77%. Ces prêts sont portés par le budget principal. Par ailleurs, suite à la liquidation du SIVURS, un prêt de la Caisse d’Epargne a été transféré au Sicoval, sur le budget annexe Equipements Intercommunaux. Son capital restant dû au 01/01/2021 était de 297 999.80 €. 17
Enfin, le contrat signé avec le Crédit Coopératif est constitué de deux tranches ; la 1ère de 2 000 000 € a été débloquée en 2021. La 2ème tranche de 4 000 000 € pourra être mobilisée jusqu’à début novembre 2022. Cette stratégie a permis au Sicoval de cristalliser en 2021 le taux très intéressant de 0.68% sur 15 ans. La dette du Sicoval est essentiellement constituée de prêt à taux fixes (73 %). La répartition entre taux fixe et taux variable de l’encours de dette au 31 décembre a évolué entre 2020 et 2021 en passant de 66% de taux fixe à 73%. Cette évolution est due aux nouveaux prêts 2021 qui ont tous été contractés à taux fixe compte tenu des conditions de marché particulièrement intéressantes en 2021. La répartition actuelle respecte toujours la répartition préconisée entre taux fixes et taux variables (entre 25 et 50%). La catégorie d’emprunt de la structure est de type A1 sur l’échelle de Gissler (emprunts situés en zone euro et à taux fixes ou variables simples). Le seul emprunt structuré a été soldé en 2017. Le taux moyen de la dette au 31/12/2021 est de 1.81% et sera de 1.93% en prévision pour 2022. La capacité de désendettement est d’environ 5.4 années au 31/12/2021 tous budgets confondus, hors ZAC, ce qui est conforme aux orientations politiques et au ratio de Klopfer. L’objectif politique traduit dans la gestion active de la dette est de reconstituer des marges de manœuvres d’autofinancement pour, au minimum, financer le volume d’investissement courant. La dette du budget principal Répartition par compétence : 2020 2021 2022* Service à la Personne 2 178 282,90 € 1 863 457,80 € 1 541 352,00 € Principal 12 294 031,89 € 24 239 504,23 € 22 210 252,26 € Voirie 8 870 891,72 € 7 949 128,66 € 7 019 119,10 € En-cours dette au 31/12/N 23 343 206,51 € 34 052 090,69 € 30 770 723,36 € Epargne brute 6 046 953 € 2 478 055 € - Capacité de désendettement globale 3.86 13.74 - Capacité de désendettement hors SAP et Voirie 2.03 9.78 - Capacité de désendettement hors Voirie 2.39 10.53 - Epargne Brute 2022 en date du 15/02/2022 * prévisionnel hors nouveaux prêts 18
Evolution de l'annuité du budget principal 4 000 000,00 € 3 500 000,00 € 407 276,58 € 383 869,93 € 367 536,22 € 310 871,29 € 253 086,01 € 3 000 000,00 € 365 114,59 € 2 500 000,00 € intérêts 2 000 000,00 € capital 3 281 367,33 € annuité 3 250 336,98 € 3 242 761,16 € 3 223 568,78 € 3 134 614,22 € 1 500 000,00 € 2 864 608,71 € 1 000 000,00 € 500 000,00 € 0,00 € 2021 2022 2023 2024 2025 2026 La capacité de désendettement : La capacité de désendettement du budget principal a nettement été améliorée en 2017, passant de 26.80 années en 2016 à 9.48 années en 2017 puis à 6.29 années en 2018, 4.03 années en 2019 puis enfin 3.86 années en 2020 grâce à une gestion active de la dette associée à des efforts de rationalisation des dépenses de fonctionnement. En 2021, après trois exercices de politique de désendettement, le Sicoval a contracté plusieurs emprunts sur le budget principal (voir supra) ; la capacité de désendettement a alors augmenté à 13.74 années. Néanmoins, on constate que pour les projets d’investissement dont le Sicoval est pleinement compétent, hors voirie (emprunts portés pour le compte des communes), sa capacité de désendettement est de 10.53 années, soit inférieur à 12 années selon les préconisations de Klopfer. Les orientations 2022 L’objectif politique traduit dans la gestion active de la dette est : De reconstituer des marges de manœuvres d’autofinancement pour financer le volume d’investissement. de contenir une capacité de désendettement inférieure à la règle d’or des 12 ans. Stratégiquement, le ratio de la capacité de désendettement du Sicoval a atteint fin 2020 un niveau très bas (4.9 ans tous budgets confondus hors ZAC et 3.8 ans pour le budget principal) démontrant ainsi une capacité à recourir à nouveau à l’emprunt pour financer les investissements. Parallèlement, le besoin d’investissement à fin 2020 laissait présager un recours nécessaire à l’emprunt en 2021. En 2021, le choix politique a été de procéder à une stratégie d’endettement, en bénéficiant des taux très bas de marché, 19
pour porter les projets d’investissement structurants de la collectivité (finalisation de l’ALSH de Castanet, schéma directeur des pistes cyclables, achat du bâtiment du soutien à l’autonomie…). Fort est de constater que la collectivité a eu raison de contractualiser ce volume d’emprunt compte-tenu de la remontée des taux envisagés sur les 12 prochains mois. En 2022, un emprunt d’équilibre est prévu pour un montant prévisionnel d’environ 4.6 M€ sur le budget général, 650 000€ sur Centre des congrès et 550 00€ sur Pépinières. En parallèle, la mobilisation de la 2ème tranche du contrat signé en 2021 avec le Crédit Coopératif est possible jusqu’à novembre 2022. Les emprunts inscrits au budget primitif 2022 ne seront mobilisés qu’à hauteur du besoin nécessaire aux financements des investissements réalisés en 2022, sachant que dans le cadre du plan de relance, les investissements qui permettent de lever un taux important de subventions seront privilégiés. Un suivi de l’exécution sera nécessaire, comme les années antérieures, pour ajuster le montant à mobiliser. Par ailleurs, suite à la hausse des prix et aux annonces des banques centrales américaine et européenne, les marchés anticipent une hausse des taux. Les Euribor 3 mois et 12 mois pourraient redevenir positifs dans le courant de l’année 2022. La projection à l’heure de rédaction du rapport d’orientations budgétaires situe respectivement à novembre 2022 et juin 2022 ce passage. 70% de l’encours de dette à taux variable au 31/12/2021 (19% de l’encours de dette globale au 31/12/2021) sont indexés sur l’Euribor 3 mois. Selon la date de passage en territoire positif, seuls les ICNE ou bien les ICNE et les intérêts seraient impactés. 17% de l’encours de dette à taux variable au 31/12/2021 (4.5% de l’encours de dette globale au 31/12/2021) sont indexés sur l’Euribor 12 mois, soit 3 prêts. Aucun impact n’est toutefois à signaler sur 2022 ; en effet, deux d’entre eux ont leur dernière échéance en décembre 2022 ; elle est d’ores et déjà connue. Le 3ème prêt, de périodicité annuelle, a son échéance en mars 2022 ; elle est connue depuis février 2021. Les ICNE ne devraient pas non plus être impactés car connus fin février 2022. De plus, le passage du taux du livret A de 0.50% à 1% au 1er février 2022 impacte également la dette du Sicoval. Dans l’encours au 31/12/2021, deux prêts sont indexés sur le livret A. L’un d’eux, sur le budget principal, arrive à terme en janvier 2022 et n’est par conséquent pas impacté. L’autre est sur le budget annexe assainissement ; au 31/12/2021, son encours était de 2 312 500 €. Ce prêt, d’un montant initial de 2 500 000 €, court jusqu’au 1er octobre 2058. La dette garantie La réglementation : A l’instar des communes, le Sicoval peut accorder à une personne de droit privé des garanties d’emprunt dans les conditions fixées par la réglementation (Code Général des Collectivités Territoriales). Les ratios de la loi Galland sont alors utilisés pour contrôler le respect des modalités réglementaires. Ainsi, les garanties d’emprunt au profit de personnes privées sont encadrées par 3 règles prudentielles cumulatives : 20
plafonnement du risque : Une collectivité ne peut garantir plus de 50% du montant total de ses recettes réelles de fonctionnement. Le montant total des annuités d’emprunts garanties ou cautionnées à échoir au cours de l’exercice majoré du montant des annuités de la dette de la collectivité ou de l’établissement ne peut excéder 50% des recettes réelles de la section de fonctionnement. Le montant des provisions constituées pour couvrir les garanties vient en déduction. division du risque : Le montant des annuités garanties ou cautionnées au profit d’un même débiteur ne doit pas être supérieur à 10 % du montant total susceptible d’être garanti, soit 5% des recettes réelles de fonctionnement. partage des risques : La quotité maximale susceptible d’être garantie par une ou plusieurs collectivités sur un même emprunt est fixée à 50% ; un emprunt ne peut être totalement garanti par une ou plusieurs collectivités. La quotité maximale peut être portée 80% pour les opérations d’aménagement conduites en application des articles L.300-1 à L.300-4 du code de l’urbanisme. Les éléments chiffrés relatifs aux garanties d’emprunt accordées sont repris dans les annexes aux documents au compte administratif et au budget primitif (annexes B1.1 et B1.2). Les garanties d’emprunt accordées par le Sicoval font l’objet d’une délibération en conseil de communauté. Garanties d’emprunt accordées par le Sicoval Au 31/12/2021, le Sicoval accordait des garanties d’emprunt à deux entités : la SEM VALCOSEM la SPL ENOVA Aménagement Nombre Entité d’emprunts Quotité Date de début Date de fin garantis SEM VALCOSEM 4 50% 2006 2035 8 SPL ENOVA dont 3 accordés 80% 2017 2036 Aménagement en 2021 Les données concernant 2021 étant en cours de finalisation, les chiffres au 31/12/2020 relatifs aux garanties d’emprunt accordées par le Sicoval sont les suivants : Recettes réelles de fonctionnement (RRF) : 74 238 089.28 € Annuité de la dette de l’exercice : 3 229 412.12 € Annuité de la dette garantie : 906 236.03 € Ratio de plafonnement du risque : 5.57 % < 50% RRF 21
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