Rapport Partenariats Entreprises 2009-2010
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© Edward Parker / WWF-Canon Rapport Partenariats Entreprises 2009-2010 WWF-France - Rapport Partenariats Entreprises 2010 - page 1
edito En novembre 2009, à la sortie du © Martin Leers premier rapport d’activité du WWF- France consacré exclusivement à nos actions dédiées au monde de l’entreprise, nous nous étions engagés à réaliser cet exercice chaque année. Nous avons donc le plaisir de partager avec vous cette seconde édition : nous y rappelons notre philosophie et notre démarche vis- à-vis du monde de l’entreprise, nous y décrivons de façon détaillée nos actions pour contribuer à le transformer, et nous présentons, avec le même souci de transparence, un bilan pour chacun de nos partenariats sur l’année écoulée. Le monde reste affaibli par la crise financière provoquée par la cupidité de quelques-uns. Le sommet de Copenhague a montré l’incapacité actuelle de nos dirigeants à prendre ensemble les mesures nécessaires pour contrer le changement climatique. Malgré l’engagement de la communauté internationale d’assurer une forte réduction du rythme de perte de diversité biologique, voire de la stopper, nous continuons à constater le déclin du vital. La pauvreté progresse insidieusement malgré les promesses des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Du golfe du Mexique aux forêts de Russie, les catastrophes et les bouleversements écologiques d’ampleurs inédites semblent se renforcer et défier la capacité de résilience de notre planète… Face ce bilan alarmant, chacun a un rôle à jouer. Les pouvoirs publics par la réglementation, chacun d’entre nous par nos modes de consommation et les entreprises qui doivent assumer leur responsabilité, et alléger l’impact de leurs activités sur la planète. Le Grenelle de l’Environnement nous a montré les limites de la réglementation, d’où l’absolue nécessité de voir les entreprises entrer de façon volontaire et enthousiaste sur le chemin d’une conversion de l’économie en une économie légère, s’affranchissant de notre dépendance aux ressources fossiles, au service de notre qualité de vie et soucieuse de préserver la biodiversité. Avant de vous laisser feuilleter ces pages, nous tenons, avec toute l’équipe du WWF, à saluer la mémoire de Basile Gueorguievsky, collaborateur engagé devenu un ami cher pour nous tous. Cet homme des cimes et de lumière nous a quitté beaucoup trop tôt. Il nous laisse en héritage un livre co-écrit avec Julia Haake sur « l’entreprise légère »*. Il manquera à nos vies, mais nous poursuivrons avec passion le chemin sur lequel il était engagé. Isabelle Autissier, Présidente du WWF-France Serge Orru, Directeur Général du WWF-France * « L’entreprise légère » de Julia Haake et Basile Gueorguievsky - Éditeur : Delachaux et Niestlé - Collection : Changer d’ère - Date de parution : 26 août 2010
Remerciements Nous adressons nos remerciements à l’ensemble de nos partenaires qui ont participé à cet exercice de transparence et qui s’efforcent quotidiennement d’œuvrer pour intégrer l’écologie dans les activités de l’entreprise. Merci également au Département Développement Durable de PricewaterhouseCoopers qui, après avoir accompagné l’élaboration du premier rapport en 2009, nous a apporté son regard critique sur le contenu de cette nouvelle édition. Enfin, nous tenons à remercier chaleureusement l’ensemble des collaborateurs du WWF-France qui, par leur implication et leur expertise, contribuent avec l’équipe des partenariats à orienter le monde de l’entreprise vers des pratiques plus responsables. Nous remercions également notre partenaire Arjowiggins de nous avoir fourni le papier SatiMat Green FSC pour l’impression de ce rapport. Crédits photos naturepl.com/Ingo Arndt / WWF, Alain Compost / WWF-Canon, Adriano Gambarini / WWF-Brazil, Michel Gunther / WWF-Canon, Martin Harvey / WWF-Canon, Martin Leers, Roger Leguen / WWF-Canon, Chris Martin Bahr / WWF-Canon, Perrine Meric, Edward Parker / WWF-Canon, Brian J. Skerry / National Geographic Stock / WWF, Richard Stonehouse / WWF-Canon, Rudolf Svenson / WWF-canon, N.C. Turner / WWF-Canon. WWF-France - Rapport Partenariats Entreprises 2010 - page 4
sommaire Le WWF et les entreprises 6 Actions pour la transformation du monde de l’entreprise et des marchés 7 Les partenariats stratégiques 14 Les partenariats produits 36 ILs nous soutiennent aussi 49 Bilan financier des partenariats 50 Conclusion 53 L’équipe des partenariats 54 WWF-France - Rapport Partenariats Entreprises 2010 - page 5
LE WWF Et LEs EntREPRisEs Entreprise et environnement On ne peut imaginer un monde où l’Homme vivrait en harmonie avec la nature sans intégrer l’entreprise au cœur du changement. Certes, les pratiques des entreprises, leurs modèles économiques, peuvent provoquer des conséquences négatives qu’elles soient sociales ou environnementales. Mais les femmes et les hommes qui les composent, de plus en plus sensibles à ces « externalités », représentent un formidable levier pour tracer de nouvelles voies vers une entreprise plus légère. Le WWF, résolument tourné vers les solutions, mise sur leur capacité à intégrer la dimension environnementale non pas comme une nouvelle contrainte mais comme une nouvelle source de valeur leur permettant de se différencier de leurs compétiteurs et d’assurer un avenir pérenne. Les modes d’action du WWF Le WWF a choisi de ne pas seulement dénoncer les préjudices environnementaux causés par les pratiques des entreprises mais également d’initier, de soutenir et de valoriser les bonnes pratiques répondant au changement attendu. Pour parvenir à cet objectif, en France et dans la centaine de pays où il est présent, le WWF agit à trois niveaux : - En s’impliquant dans la réalisation d’études sectorielles, dans des démarches réglementaires ou normatives, et dans la définition de standards de durabilité (voir pages 7 à 13). - En contribuant à faire émerger de nouvelles pratiques en nouant des partenariats sur le périmètre de la démarche environnementale de l’entreprise ou plus spécifiquement sur un produit ou service. (voir pages 14 à 49). - En engageant les entreprises à participer à la préservation des écosystèmes et des services écologiques qui y sont associés, par le financement des programmes scientifiques du WWF à travers le monde (voir page 50). La force d’un réseau international Le WWF est une organisation mondiale possédant une représentation permanente dans une centaine de pays. Le Bureau International du WWF, situé en Suisse, est chargé de relayer cette stratégie dédiée au monde de l’entreprise de façon homogène dans l’ensemble du réseau. Dans un souci de bonne gouvernance, le WWF s’est doté d’un Comité International des Partenariats composé de membres du réseau. Son rôle est notamment de se prononcer sur l’opportunité de coopérer avec des partenaires potentiels. Il a notamment dressé une liste de secteurs d’activité avec lesquels le WWF s’interdit de coopérer. Soit parce qu’ils ne correspondent pas à l’éthique du WWF, soit parce qu’aucune démarche de progrès environnemental ne semble réaliste au regard de leurs cœurs de métier (pétrole, énergie nucléaire, armement, tabac…). Le WWF International est également à l’initiative de nombreux programmes impliquant l’entreprise tels que Climate Savers (groupe d’entreprises s’engageant à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre), One Planet Leaders (programme de formation des décideurs à la Responsabilité Sociale des Entreprises), Market Transformation Initiative (démarche ciblant la chaîne d’approvisionnement de certaines matières premières)… Préserver son indépendance L’indépendance est la force vitale de toute ONG. C’est cette force qui lui confère sa crédibilité et la confiance du public. Le WWF préserve son indépendance en appliquant quatre règles fondamentales à ses partenariats : - Porter un regard critique et constructif sur les pratiques du partenaire est à la fois un devoir et une démarche militante pour les experts du WWF. - Faire respecter l’indépendance et la liberté de parole du WWF. Des closes juridiques spécifiques sont intégrées dans les conventions de partenariat. - Limiter les dons d’entreprise à un maximum de 30% de ses ressources*. Ces fonds étant répartis entre de nombreux partenaires, cette diversification permet au WWF d’envisager de rompre un partenariat si nécessaire, sans porter préjudice aux équilibres financiers de l’organisation. - Rendre compte annuellement (depuis 2009) de façon transparente à la fois des réalisations concrètes et des points d’amélioration à mettre en œuvre à travers un rapport public. *bilan financier page 50 /51 WWF-France - Rapport Partenariats Entreprises 2010 - page 6
Actions PouR LA tRAnsFoRmAtion du mondE dE L’EntREPRisE Et dEs mARchEs Contribuer à transformer le monde de l’entreprise et les marchés exige d’agir sur plusieurs leviers : apporter de la connaissance et faire prendre conscience aux acteurs de leurs responsabilités, co-construire des solutions durables, définir des standards et des certifications, renforcer la réglementation, alerter l’opinion, dénoncer, appeler au boycott… Dans les pages suivantes, nous avons regroupé l’ensemble des actions qui, en dehors des partenariats décrits plus loin dans ce rapport, répondent à ces objectifs en impliquant de façon transversale les différents domaines d’expertise du WWF. Etudes et Recherches Entreprises et changement climatique - novembre 2009 Réalisée en collaboration avec l’agence de notation Vigéo, cette étude présente les multiples leviers d’actions dont disposent les entreprises des secteurs les plus émetteurs pour agir sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Contribuer efficacement à la lutte contre le changement climatique implique d’élargir les actions de réduction en amont et en aval des processus de production. En intégrant la notion de co-responsabilité et celle de sphère d’influence, les entreprises qui souhaitent s’engager dans une démarche responsable et volontaire de réduction des émissions disposent ainsi d’un éventail d’actions bien plus large que leur périmètre immédiat. Entreprises et Biodiversité - septembre 2010 En cette année consacrée par l’ONU « Année Internationale de la Biodiversité », ce rapport a pour ambition de sensibiliser le monde des entreprises à sa dépendance et à ses impacts vis-à-vis du vivant. Huit principales filières économiques* ont été ciblées pour mettre en lumière l’interdépendance et les impacts de l’entreprise dans tous les processus concernant son activité de l’amont à l’aval. Pour chacune de ces filières, le WWF présente les enjeux planétaires liés à son activité, les risques associés à la dégradation des écosystèmes dont elle est dépendante et des actions concrètes pour faire de la préservation de la biodiversité une opportunité économique. * Culture et élevage, pêche et aquaculture, bois, extraction, infrastructures et transports, chimie et santé, tourisme et loisirs, banque et assurance Implication dans la réglementation et les démarches normatives Affichage environnemental L’affichage environnemental tel que prévu suite au Grenelle de l’Environnement doit pouvoir orienter les consommateurs vers les produits les plus vertueux et permettre aux entreprises les plus engagées de se démarquer. C’est dans cet esprit que le WWF poursuit sa participation aux groupes de consultation conjointement animé par l’ADEME et l’AFNOR. Le WWF est principalement impliqué dans les groupes de travail sectoriels comme les produits agroalimentaires (GT1), les produits électriques et électroniques (GT2), les produits détergents et les pesticides (GT3), les produits du textile et de l’habillement (GT5). Par ailleurs, le WWF contribue à la définition d’une méthodologie transversale à toutes les familles de produits (GTM). Pour en savoir plus sur les demandes du WWF concernant l’affichage : http://affichage-environnemental.afnor.org. WWF-France - Rapport Partenariats Entreprises 2010 - page 7
Comité Français des Ecolabels (CFE) Le WWF siège au CFE depuis mars 2009. Le rôle de ce comité est d’animer le développement et la gestion de la marque NF Environnement. Il se réunit tous les trimestres et se compose de quatre collèges : industrie et distributeurs, associations environnementales et de consommateurs, administration, organismes techniques. En participant à cette instance, le WWF soutient le développement des écolabels officiels (NF-environnement & Ecolabel Européen) sur de nouvelles catégories de produits, participe au renforcement des critères d’attribution et apporte sa contribution à leur promotion. Depuis qu’il est membre du CFE, le WWF a par exemple contribué au lancement de l’écolabel NF-environnement pour les cartouches d’impression, les jouets et les produits de classement. Observatoire indépendant de la publicité (OIP) Crée en 2009, l’OIP est un site internet co-animé par le WWF dont la vocation est de promouvoir une publicité responsable. Il permet notamment aux internautes d’alerter sur les campagnes de publicité faisant un usage abusif ou infondé de l’argument écologique (écoblanchiment), mais aussi d’offrir aux consommateurs les outils nécessaires pour évaluer la pertinence du discours que peuvent tenir certaines entreprises sur leur engagement environnemental. A ce jour, plus d’une vingtaine d’annonceurs ont ainsi été épinglés sur des campagnes qui contrevenaient aux codes de la consommation et de l’environnement ou aux recommandations déontologiques de l’ARPP*. Plusieurs annonceurs tels que France Betterave, Henkel ou encore Fleury Michon ont modifié leur communication suite aux alertes de l’OIP. http://observatoiredelapublicite.fr *Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité Formation Cette année, l’Institut de Formation du WWF créé en 2009 a dispensé six formations pour une soixantaine de personnes. Deux modules ont particulièrement été demandés : la communication responsable et l’éco-conception. Le taux de satisfaction global des auditeurs se situe à 80% de satisfaction générale. Un nouveau module réalisé en partenariat avec le cabinet Be-Linked est venu s’ajouter au catalogue existant. Il concerne le management de la relation ONG-Entreprises et a vu le jour sous la forme d’une formation inter-entreprises. ZOOM La RSE dans le Grenelle de l’environnement Le WWF a été fortement impliqué dans le Grenelle de l’environnement. Depuis sa participation aux tables rondes de 2007, qui ont abouti aux 268 engagements, jusqu’au processus législatif et les efforts pour limiter le « détricotage » d’un projet de loi soumis à l’activisme des différents lobbys. Même s’il a fait l’objet de fortes pressions, le volet RSE comporte certaines avancées mais qui devront pour beaucoup être confirmées par des décrets d’application. WWF-France - Rapport Partenariats Entreprises 2010 - page 8
Bilan des émissions de gaz à effet de serre Toutes les entreprises privées de plus de 500 salariés (et celles de plus de 250 salariés outre-mer) et les entreprises publiques de plus de 250 salariés, sont tenues d’effectuer un bilan de leurs émissions de gaz à effet de serre, ainsi qu’une « synthèse des actions envisagées » pour les réduire, avant le 31 décembre 2012. Ce bilan, rendu public, est mis à jour tous les trois ans. Article 75 du titre III, Energie et Climat, de la loi Grenelle II. Avis du WWF : Cette décision va dans le bon sens, puisqu’il est en effet indispensable de connaître ses émissions avant de les réduire. Mais le WWF déplore qu’aucun plan d’action ou objectif de réduction n’ait été imposé aux entreprises, contrairement aux collectivités locales qui sont tenues d’être en ligne avec les objectifs nationaux (facteur 4). Il est également regrettable qu’aucune uniformisation sectorielle des bilans de gaz à effet de serre ne soit proposée, empêchant ainsi de comparer des entreprises d’un même secteur dans leur politique climatique. Investissement Socialement Responsable Les sociétés d’investissement à capital variable et les sociétés de gestion mentionnent dans leur rapport annuel et dans les documents destinés à l’information de leurs souscripteurs les modalités de prise en compte dans leur politique d’investissement des critères relatifs au respect d’objectifs sociaux, environnementaux et de qualité de gouvernance. Elles précisent la nature de ces critères et la façon dont elles les appliquent selon une présentation type fixée par décret. Elles indiquent comment elles exercent les droits de vote attachés aux instruments financiers résultant de ces choix. Article 224 du titre VI, Gouvernance, de la loi Grenelle II. Avis du WWF : Le WWF regrette qu’en l’état, les sociétés de gestion puissent uniquement se contenter de préciser qu’elles prennent en compte des critères environnementaux sociaux et de gouvernance. Le WWF aurait voulu voir inscrite dans le texte de loi l’obligation d’associer analyse financière et extra-financière. D’autre part, aucun régime fiscal de faveur pour les fonds ISR ne sera mis en place alors que l’engagement n°204 issu des tables rondes du Grenelle prévoyait la mise en place de mécanismes incitatifs pour les fonds ISR, accompagnés de campagnes d’information. Reporting extra-financier L’obligation de reporting environnemental et social est élargie à d’autres entreprises françaises que celles cotées en Bourse. Ces informations, vérifiées par un organisme tiers indépendant, portent sur l’entreprise et ses filiales, et doivent être présentées dans le rapport annuel de gestion. Cette vérification donne lieu à un avis qui est transmis à l’assemblée des actionnaires ou des associés en même temps que le rapport du conseil d’administration ou du directoire. Les modalités d’application de cet article seront fixées par décret. Article 225 du titre VI, Gouvernance, de la loi Grenelle II. Avis du WWF : Cet article renforce le dispositif de la loi NRE de 2001 et son décret d’application de 2002. Cependant, des doutes persistent sur la concrétisation de ces avancées qui doivent faire l’objet de décrets d’application au cours du second semestre 2010. Par ailleurs, le WWF regrette que la notion d’information à fournir ne soit pas clairement explicitée dans le texte de loi. L’engagement n°198 issu des tables rondes du Grenelle visait pourtant à favoriser, par secteurs d’activité, des jeux de quelques indicateurs sociaux et environnementaux afin de pouvoir comparer les entreprises d’un même secteur entre-elles. Ce qui est actuellement très difficile compte tenu de la souplesse offerte par l’article 116 de la loi NRE, où l’on ne demande pas d’indicateurs mais des «informations». Affichage environnemental À partir du 1er juillet 2011, et après concertation avec l’ensemble des acteurs des filières concernées, une expérimentation est menée, pour une durée minimale d’une année, afin d’informer progressivement le consommateur par tout procédé approprié du contenu en équivalent carbone des produits et de leur emballage, ainsi que de la consommation de res- sources naturelles ou de l’impact sur les milieux naturels qui sont imputables à ces produits au cours de leur cycle de vie. Article 228 du titre VI, Gouvernance, de la loi Grenelle II. WWF-France - Rapport Partenariats Entreprises 2010 - page 9
Avis du WWF : A l’origine, le projet de loi prévoyait la mise en œuvre progressive de l’affichage environnemental à partir du 1er janvier 2011 pour tous les produits de grande consommation. Le WWF regrette que la pression des lobbys ait eu raison du caractère obligatoire de cette mesure. Il faudra attendre les prochaines échéances présidentielles pour connaître l’avenir de l’affichage environnemental, pourtant soutenu par 74% des consommateurs. En revanche, la nécessité d’un affichage multicritères (qui ne se limite pas au CO2) et couvrant l’ensemble du cycle de vie est réaffirmé. Responsabilité des sociétés-mères vis-à-vis des filiales La société-mère d’une filiale prend à charge, en cas de défaillance de la société qui lui est liée, tout ou partie des obligations de prévention et de réparation des dommages environnementaux causés par l’activité professionnelle de la filiale. Lorsqu’une société filiale est en liquidation judiciaire, le liquidateur, le ministère public ou le représentant de l’État dans le département, peut saisir le tribunal pour faire établir l’existence d’une faute caractérisée commise par la société mère qui a contribué à une insuffisance d’actif de la filiale et pour lui demander de mettre à la charge de la société mère tout ou partie du financement des mesures de remise en état du ou des sites en fin d’activité. Article 227 du titre VI, Gouvernance, de la loi Grenelle II. Avis du WWF : Cet article fait clairement apparaître le principe de responsabilité d’une société-mère vis-à-vis d’une filiale concernant la prévention et la réparation des dommages environnementaux causés par l’activité de cette dernière. Cependant, le WWF s’interroge sur cette notion de faute « caractérisée » apparue dans le texte en toute dernière minute. Elle signifie notamment que l’imprudence ou la négligence doivent présenter une particulière évidence et qu’elle expose autrui à un risque en toute connaissance de cause. On peut craindre qu’il sera en pratique difficile d’engager la responsabilité de la société mère, faute de pouvoir prouver que sa contribution à une insuffisance d’actif de la filiale constitue une faute caractérisée. Standards et certifications Le développement de standards accompagnés de certifications rigoureuses est un outil privilégié par le WWF car elle contribue à orienter les marchés vers une utilisation des ressources et des modes de production et de consommation plus respectueux des écosystèmes. Le WWF a lancé et/ou participe a de nombreuses initiatives visant à impliquer des acteurs issus des trois collèges économique, social et environnemental pour développer conjointement des standards : Forest Stewardship Council (FSC) Date de création : 1993 Ressource : le bois Statut : en 2009, 8,4% du volume global de bois récolté est certifié FSC. 118 millions d’ha de forêt certifiée, soit 5% des forêts du monde. www.fsc.org Marine Stewardship Council (MSC) Date de création : 1999 Ressource : les produits de la mer Statut : 11,3% de la pêche destinée à la consommation humaine est certifiée MSC ou en passe de l’être. www.msc.org WWF-France - Rapport Partenariats Entreprises 2010 - page 10
Certified Sustainable Palm Oil (CSPO) Date de création : 2004 Ressource : l’huile de palme Statut : en juin 2010, 1,8 millions de tonnes d’huile de palme certifiée sont sur le marché soit 3,5% de la production globale. www.rspo.org Round Table on Responsible Soy (RTRS) Date de création : 2004 Ressource : le soja Statut : les standards de responsabilité ont été approuvés par les différentes parties le 14 juin 2010 lors de la 5eme conférence internationale de la RTRS. www.responsiblesoy.org Better Cotton Initative (BCI) Date de création : 2004 Ressource : le coton Statut : les standards de responsabilité ont été approuvés par les différentes parties pour test en juillet 2009 et une première récolte est attendue pour la fin 2010. www.bettercotton.org Better Sugarcane initiative (BSI) Date de création : 2004 Ressource : le sucre de canne Statut : standards finalisés en avril 2010. www.bettersugarcane.org Roundtable on Sustainable Biofuels (RSB) Date de création : 2007 Ressource : les agrocarburants Statut : les standards sont approuvés pour un test terrain depuis novembre 2009. http://energycenter.epfl.ch/page65660.html Aquaculture Stewardship Council (ASC) Date de création : 2009 Ressource : 12 espèces aquacoles dont le saumon, le tilapia, les crevettes… Statut : les standards pour le tilapia ont été finalisés en 2009, ceux pour le saumon et les crevettes le seront en 2010. La date de lancement de l’ASC est prévue pour 2011. www.ascworldwide.org WWF-France - Rapport Partenariats Entreprises 2010 - page 11
Campagnes et événements de mobilisation Chaque année, à l’initiative des programmes de conservation du WWF, des campagnes de sensibilisation destinées à mobiliser de multiples acteurs : grand public, collectivités locales, pouvoirs publics, entreprises, sur différentes urgences environnementales sont lancées. Ces dernières années, les campagnes « Je dis Non au Bois Illégal » ou « Pour une Pêche Durable » ont permis d’agir efficacement sur toute la chaîne d’approvisionnement, du producteur au consommateur tout en influençant la réglementation. Les entreprises sont des cibles particulièrement importantes dans ces campagnes car leurs décisions peuvent faire basculer soudainement un marché vers une consommation plus responsable. Leurs efforts pour renforcer la traçabilité de leurs achats et privilégier des sources durables sont donc cruciaux. Cette année, de nouvelles campagnes ont mobilisé les entreprises (partenaires ou non) du WWF : « Scorecard » huile de palme - octobre 2009 L’exploitation de l’huile de palme représente le principal vecteur de déforestation notamment dans les forêts primaires d’Indonésie. Après une première évaluation établie en 2008, ce second classement a permis d’évaluer les 59 acheteurs européens et de mettre en évidence que malgré leurs engagements, la majorité d’entre eux ont manqué l’occasion d’acheter de l’huile de palme durable (CSPO) disponible sur le marché depuis novembre 2008. Suite à cette campagne, Carrefour s’est engagé à acheter 100% d’huile de palme durable d’ici 2015. En 2011, le WWF réalisera un nouveau scorecard en élargissant le périmètre des entreprises ciblées. Opération ultimatum climatique - novembre 2009 En amont des négociations de Copenhague sur le climat, le WWF a souhaité fédérer ses entreprises partenaires pour sensibiliser à la fois leurs collaborateurs et leurs clients à l’urgence climatique. Dans cet objectif, un livret pédagogique sur les enjeux climatiques et les négociations de Copenhague a été distribué. D’autres supports ont permis de relayer cette opération : sites internet des entreprises, événements de sensibilisation destinés aux salariés ou aux consommateurs, et près de 400 bénévoles du WWF sont intervenus dans une centaine de points de ventes. Non à l’or illégal - février 2010 L’orpaillage illégal est un véritable fléau social, sanitaire et environnemental. Cette campagne appelle à la mise en place d’une traçabilité de la filière et à une amélioration des pratiques des entreprises. Une enquête a notamment été réalisée en France auprès des bijoutiers qui ignorent pour 95% d’entre eux l’origine de l’or qu’ils vendent à leurs clients. Pour aller plus loin dans la connaissance de la filière, le WWF mène actuellement une étude auprès des affineurs, fabricants et distributeurs pour évaluer leur intérêt et leur implication dans une démarche de traçabilité et de responsabilité face aux enjeux liés à l’extraction aurifère. L’objectif est d’initier à terme un travail collaboratif pour aboutir à un commerce plus responsable de l’or. Les 3 fédérations représentant les enseignes de la bijouterie, de la joaillerie et de l’orfèvrerie ont témoigné leur soutien au WWF dans cette démarche. Par ailleurs, suite à cette campagne, Carrefour distribuera prochainement des bijoux en or tracé provenant de Guyane. WWF-France - Rapport Partenariats Entreprises 2010 - page 12
Alerte sur les pratiques d’Asia Pulp & Paper - mars 2010 Asia Pulp & Paper, le plus gros papetier asiatique, est un des principaux responsables de la perte de forêts naturelles en Indonésie. Les produits d’APP peuvent se retrouver en France dans différents secteurs d’activité. Le WWF a adressé un courrier informatif sur les pratiques destructives d’APP à 70 entreprises françaises utilisant potentiellement du papier provenant de cet acteur. Ces entreprises ont été invitées à privilégier du papier responsable recyclé ou FSC pour éviter de contribuer à ce désastre écologique. Une des retombées concrètes de cette action a été l’engagement public du groupe Prisma Presse à ne pas acheter de papier provenant d’APP. Earth hour - 27 mars 2010 Pour sa quatrième édition, Earth Hour a vu se mobiliser des centaines d’entreprises à travers le monde. En France, elles étaient nombreuses à communiquer sur le sujet afin de mobiliser et sensibiliser un maximum de personnes sur le thème du péril climatique. De nombreuses actions (newsletters, bannières, communication interne, leaflets, affichage...) ont été mises en place et ont permis de faire de cet événement un succès. La cinquième édition aura lieu le 26 mars 2011. PAP 50 - août 2010 Selon la FAO, environ 40% des bois commercialisés dans le monde sont destinés à l’industrie papetière. Or, sans garanties vérifiables, le papier peut avoir des impacts négatifs sur l’environnement. Le 1er mars 2010, le WWF, Riposte verte et Les Amis du Vent ont lancé la campagne PAP50 afin de faire l’état des lieux précis des politiques papier des grands groupes français et de les encourager à redoubler d’efforts vers une consommation responsable du papier. A quelques exceptions près, la majorité n’est pas à la hauteur des enjeux environnementaux posés par le papier et a encore beaucoup de progrès à faire. Les entreprises ayant répondu ont obtenu en moyenne la note de 43 sur 100. Le WWF se félicite tout de même de trouver quatre de ses partenaires : La Poste, Carrefour, France Télécom, Castorama dans le « top 10 » du classement. WWF-France - Rapport Partenariats Entreprises 2010 - page 13
LES PARTENARIATS STRATEGIQUES Objectifs des partenariats stratégiques Ces partenariats consistent à engager les entreprises mécènes du WWF dans une démarche de réduction de leur empreinte écologique. Le WWF challenge ses partenaires pour définir des objectifs ambitieux, chiffrés et datés, sur des enjeux prioritaires et les suit dans leur démarche de progrès. Le contenu du partenariat est fixé en commun dans le cadre d’une convention pluriannuelle. Le WWF apporte en contribution son expertise des enjeux environnementaux et la mise en relation avec son réseau d’experts. En revanche, le rôle du WWF n’est pas celui d’un consultant. C’est à l’entreprise de mettre en place un plan d’action pour répondre à ces enjeux. Le partenariat stratégique s’inscrit dans une volonté de rapprocher le secteur économique et la société civile en instaurant un dialogue permanent entre l’entreprise et l’une de ses parties prenantes. Choix des partenaires et définition du montant des dons La principale approche pour la recherche de nouveaux partenaires consiste à cibler un leader dans chacun des grands secteurs économiques pour faire évoluer ses pratiques environnementales et influencer par la même occasion ses compétiteurs. Une autre démarche consiste à identifier des entreprises jouant un rôle clé dans la chaîne d’approvisionnement de certaines matières premières. C’est tout l’enjeu de la « Market Transformation Initiative » coordonnée par le bureau international du WWF. La définition des fonds versés au WWF à travers ce type de partenariat, dans le cadre juridique du mécénat, dépend principalement de la taille (chiffre d’affaires, masse salariale, rayonnement géographique, position sur le marché…) mais aussi du poids des impacts environnementaux de l’entreprise et de son secteur. Fonctionnement opérationnel et communication Les partenariats stratégiques sont en général conclus pour une période initiale de trois ans et sont dans la plupart des cas renouvelés. Chaque partenariat est suivi par un collaborateur du WWF qui est responsable de la relation avec l’entreprise et de la démarche de progrès. Plusieurs fois par an, un comité de pilotage se réunit afin de suivre l’avancée des travaux et d’échanger sur d’éventuelles alertes environnementales. La communication est un levier important des partenariats. Elle permet de donner de l’écho à la démarche de progrès de l’entreprise en cultivant une dynamique positive. Elle offre également l’opportunité de sensibiliser les filières, les consommateurs et les salariés aux enjeux environnementaux et aux alternatives durables. Le WWF reste cependant vigilant à ne pas cautionner de démarche « d’éco-blanchiment » en rappelant régulièrement à ses partenaires que la priorité demeure : « faire avant de faire savoir ». Historique des partenariats stratégiques Crédit Agricole SA .. .. Castorama Arjowiggins .. .. .. Caisse d'Epargne .. .. 3 Tetra Pak Orange Lafarge . .. . .. .. .. Carrefour Rainett Champion1 .. .. Rip Curl4 .. Solaire Direct4 .. .. .. .. .. . .. . .. Lafuma .. .. Gaz de France2 Pierre & Vacances .. La Poste Ikea Audencia .. .. .. .. .. .. .. ... .. . .. . . . . Sommet Mondial du Développement Inscription de la charte Adoption des projets de loi Grenelle 1 Durable de l’environnement Sommet International des Nations Unies à Johannesbourg dans la Constitution française sur le climat Adoption de la Déclaration du Millénaire Publication par l’Afnor Travaux du Grenelle Adoption de la loi Grenelle 2 lors du Sommet du Millénaire de l'ONU du guide pratique SD 21000 de l’Environnement Année internationale de la biodiversité à New York décrétée par l’ONU Publication des premières lignes directrices de la Global Reporting Initiative Lancement du Global Compact par Kofi Annan 1. Fin du partenariat en 2009, Champion devient Carrefour Market. Les deux partenariats sont regroupés. 2.Fin du partenariat en 2008, Gaz de France fusionne avec Suez qui possède des activités dans le nucléaire. Adoption de la loi NRE Secteur d’exclusion pour le WWF. et notamment de l’article 116 sur le rapport extrafinancier 3. F in du partenariat en décembre 2009, la Caisse d’Epargne fusionne avec les Banques Populaires et le WWF souhaite travailler davantage sur les impacts indirects du secteur financier (Financement de projets, ISR…) 4. Fin du partenariat en 2010. WWF-France - Rapport Partenariats Entreprises 2010 - page 14
Les nouveaux partenariats stratégiques en 2010 Partenaire depuis : février 2010 Soutien aux missions du WWF : eau douce, habitat durable Le secteur bancaire, cœur du système économique moderne, est stratégique sur le plan de la lutte contre la dégradation de l’environnement. Dans le cadre de ce partenariat, le Groupe Crédit Agricole s’engage sur trois chantiers principaux : - la diminution des impacts indirects du Crédit Agricole (concernant principalement les métiers de la gestion d’actifs et de la banque de financement et d’investissement), - le développement des produits bancaires plus responsables afin d’encourager la promotion de modes de vie durables, - la réduction des impacts directs du Crédit Agricole (consommation énergétique, émissions de gaz à effet de serre, politique papier…). Partenaire depuis : avril 2010 (déclinaison locale du partenariat international signé en 2000 et renouvelé en 2009) Soutien aux missions du WWF : eau douce, habitat durable Depuis 2000, Lafarge s’est engagé auprès du Bureau International du WWF dans la réduction de son empreinte écologique notamment en termes de réduction d’émission de gaz à effet de serre et de gestion de l’eau. Lafarge s’était ainsi engagé d’ici 2010 à réduire de 20% ses émissions de CO2 par tonne de ciment produit à travers le monde (par rapport à 1990). Ce chiffre a été atteint en décembre 2009 (- 20,7%). Cette déclinaison locale du partenariat international comporte deux principaux champs de coopération : - l’apport d’un regard critique des experts du WWF sur la politique de Lafarge dans le domaine de l’éco-construction et leur participation à la sensibilisation interne des équipes. - la contribution du WWF aux travaux visant à faire évoluer l’Indicateur de Biodiversité Long Terme, une méthodologie d’évaluation de la biodiversité. Partenaire depuis : juillet 2010 Soutien aux missions du WWF : sensibilisation à l’environnement Dans le paysage français des écoles de commerce, Audencia fait partie des établissements se démarquant par leur volonté de promouvoir un management responsable et d’agir sur la réduction de leurs propres impacts environnementaux. Audencia s’est engagée auprès du WWF à accentuer sa démarche de responsabilité globale en : - développant des contenus et des méthodes pédagogiques innovantes pour assurer une plus grande intégration des enjeux environnementaux à tous les niveaux d’enseignement du programme Grande Ecole. - en renforçant, dans un souci d’exemplarité, ses démarches de réduction de sa propre empreinte écologique. Les pages 16 à 35 présentent de façon synthétique pour chaque partenariat stratégique les engagements initiaux, les principales réalisations communes sur la période 2009-2010 et les pistes de développement possibles. WWF-France - Rapport Partenariats Entreprises 2010 - page 15
PARtEnAiRE stRAtégiquE dEPuis 2009 soutiEn A LA mission WWF FoRÊts G R A P H I C EngAgEmEnts du PARtEnARiAt Développer la qualité environnementale de l’offre produit graphique d’Arjowiggins Graphic Promouvoir l’utilisation du papier recyclé et FSC Réduire les impacts environnementaux des sites de production de papier dEmARchE dE PRogREs - PRinciPALEs REALisAtions communEs indicAtEuRs RÔLE du Développer la qualité environnementale de l’offre produit graphique dE PRogRÈs WWF d’Arjowiggins Graphic Offre produits : - Augmentation de la part de papier FSC et recyclé post-consommation dans la 97% de l’offre de papier branche graphique. graphique d’Arjowiggins - Réalisation d’une ACV comparative sur différents papiers à usage graphique afin Graphic certifiée FSC ou d’identifier les bénéfices environnementaux du papier recyclé sur l’ensemble de recyclée son cycle de vie. - Collaboration sur une offre de ramettes de papier de format A4, 100% recyclé, co-brandée Arjowiggins Graphic et WWF, avec la présence de messages de sensibilisation au recyclage sur le packaging. Collecte et tri du papier : - Renforcement de la qualité du circuit de collecte des vieux papiers en vue de leur recyclage. - Réalisation de collecteurs de papiers de bureau co-brandés Arjowiggins Graphic et WWF appelant à accentuer la démarche de tri et de collecte des papiers dans le secteur tertiaire. Promouvoir l’utilisation du papier recyclé et FSC Campagne « Manuels scolaires » : - Lancement de la campagne de sensibilisation « Des livres recyclés dans mon 10 collectivités tests cartable » auprès des collectivités locales (départements, mairies, régions) avec contactées avant l’objectif d’inciter les collectivités à intégrer une part croissante de papier recyclé généralisation de la démarche dans les commandes de manuels scolaires. Sensibilisation et plaidoyer : - Sensibilisation des donneurs d’ordre et promotion de l’économie circulaire 2 conférences communes sur notamment au salon du MEDEF en 2009. le papier recyclé - Soutien financier d’Arjowiggins Graphic et implication dans le conseil 2 conférences sur l’économie d’administration de l’association FSC-France. circulaire et l’éco-conception - Collaboration avec l’association « 100% recyclé, 100% engagé » pour promouvoir appliquées au papier l’utilisation du papier recyclé. - Proposition commune d’amendement au projet de loi Grenelle 2 visant à augmenter la part de papier recyclé dans les commandes de manuels scolaires. WWF-France - Rapport Partenariats Entreprises 2010 - page 16
Réduire les impacts environnementaux des sites de production de papier - Arjowiggins Graphic s’est engagé dans le processus d’adhésion au programme 2 conférences communes international du WWF « Climate Savers » visant à engager l’entreprise dans une sur le thème « changement réduction ambitieuse de ses émissions de gaz à effet de serre. climatique et entreprises » - Co-animation d’une conférence lors du sommet de Copenhague sur l’intégration de la politique climatique dans le modèle économique d’Arjowiggins Graphic. PRinciPALEs Actions dE sEnsiBiLisAtion Vers les clients - Réalisation de 4 événements de sensibilisation destinés au grand public sur les thèmes du climat, de la biodiversité et de l’agriculture durable (diffusion de documentaires et débats. - Communication du partenariat sur la newsletter Arjowiggins Graphic« Made in paper ». Vers les salariés - Participation de trois équipes d’Arjowiggins au Pandathlon. - Visite de l’usine de papier recyclé d’Arjowiggins Graphic par les équipes du WWF. PouR ALLER PLus Loin - Lancer un état des lieux sur les impacts liés au transport des matières premières et des produits finis. - Mesurer « l’empreinte eau » de l’activité d’Arjowiggins Graphic afin de mettre en place un plan d’actions lié à cette ressource. RÔLE du WWF : soutiEn EXPERtisE initiAtEuR du PRoJEt soutiEn communicAtion WWF-France - Rapport Partenariats Entreprises 2010 - page 17
PARtEnAiRE stRAtégiquE dEPuis 1998 soutiEn A LA mission WWF FoRÊts océAns Et cÔtEs modEs dE ViE duRABLEs EngAgEmEnts du PARtEnARiAt Privilégier et développer des approvisionnements responsables - Tracer 100% des approvisionnements des familles de produits ciblées (bois, papier, produits de la mer, soja, palme, pesticides, or) et accompagner l’enseigne vers des filières responsables (FSC, MSC…). Soutenir et promouvoir la consommation responsable - Développement de produits éco-responsables. dEmARchE dE PRogREs - PRinciPALEs REALisAtions communEs indicAtEuRs RÔLE du Privilégier et développer des approvisionnements responsables dE PRogRÈs WWF Démarche d’amélioration des approvisionnements en produits de la mer : 5 réf. de poisson frais ne sont - Poisson frais : réalisation d’une liste rouge de 18 espèces sensibles à préserver par plus commercialisées et 7 réf. ne font plus l’objet de l’arrêt de la commercialisation, la baisse des volumes de commande, ou l’arrêt de promotion à ce jour la promotion. - Poisson surgelé : renforcement du plan d’action visant à référencer les espèces Les espèces de la liste rouge certifiées MSC. passent de 13% à 7% du - Aquaculture : participation de Carrefour aux « dialogues aquaculture » (initiative volume global des ventes internationale du WWF visant à développer une aquaculture responsable et 32 réf. certifiées MSC durable) et intégration des fournisseurs de Carrefour aux dialogues. (frais et surgelé) Démarche de progrès dans l’approvisionnement et l’utilisation d’huile de palme et 100% de l’huile utilisée de soja durables : certifiée « Greenpalm » à ce - Engagement de Carrefour à ce que 100% de l’huile de palme utilisée dans ses jour produits à marque propre soit certifiée d’ici 2015. - Substitution de l’huile de palme dans certaines familles de produits des marques propres Carrefour. - Participation active de Carrefour aux tables rondes internationales RTRS et RSPO en défendant ensemble l’existence d’une filière soja sans OGM. Traçabilité et approvisionnement responsable du mobilier de jardin en bois : 100% du bois utilisé certifié - Collaboration entre les experts du WWF et Carrefour sur le choix et la provenance FSC ou issu de sources non des essences de bois. controversées Amélioration de la qualité et de l’origine du papier pour les publications du groupe : 91,2% du papier traçé - Carrefour s’engage à ce que la traçabilité de 100% des ses approvisionnements 64% de papier recyclé et/ou en papier pour les catalogues et magazines (278000 tonnes) soit réalisée d’ici fin certifié FSC 2010 ainsi qu’à privilégier l’approvisionnement en papier recyclé ou certifié FSC 1,5% de réduction des et à augmenter continuellement leur proportion. grammages (4000 t de papier économisées) Réduction de l’impact environnemental et sanitaire lié aux pesticides : 33% des références les plus - Démarche de substitution et de suppression des produits du rayon produits de jardin, préoccupantes supprimées présentant un danger potentiel pour la santé ou l’environnement. Classification de à date tous les produits en six catégories de dangerosité réalisée avec le MDRGF . - Développement d’une borne d’information et de sensibilisation des consomma- teurs sur l’utilisation des produits de jardin. WWF-France - Rapport Partenariats Entreprises 2010 - page 18
Démarche de progrès sur l’approvisionnement en or des bijouteries : 13 produits en or traçé de - Mise en place d’une gamme de produits tracés de Guyane. Guyane - Réalisation d’un état des lieux de tous les approvisionnements en or de l’enseigne. Engagement des fournisseurs du groupe dans une démarche de progrès 1024 fournisseurs impliqués (49%) environnemental : - Renforcement de l’outil d’autodiagnostic permettant aux fournisseurs du 166 fournisseurs non groupe d’entrer dans une démarche de progrès environnemental et social. alimentaires sollicités - Elargissement de l’outil aux fournisseurs non alimentaires et à l’international. 15 pays concernés Soutenir et promouvoir la consommation responsable 91 réf. de la gamme - Coopération du WWF au cahier des charges de la gamme AGIR Ecoplanète. (sur 163 réf.) PRinciPALEs Actions dE sEnsiBiLisAtion Vers les clients - Articles mensuels dans les publications du groupe (magazine Genius, Vivre, site Internet Carrefour). - Relais de l’opération Earth Hour 2010. - Participation de Carrefour à la campagne climat pré-Copenhague lancée par le WWF « On ne négocie pas avec le climat » (47000 guides distribués et 8000 signatures recueillis pour « l’ultimatum climatique »), relais de cette opération en catalogue et sur Carrefour.fr. Vers les salariés - Sensibilisation à l’environnement dans la newsletter mensuelle interne de Carrefour France. - Journées de sensibilisation interne sur la campagne Copenhague. PouR ALLER PLus Loin - Renforcer l’implication de certains départements de Carrefour (achats, marketing) sur les chantiers prioritaires. - Renforcer le contenu du chantier « consommation responsable » afin d’accentuer le lien entre les actions menées sur les filières d’approvisionnement et les consommateurs. RÔLE du WWF : soutiEn EXPERtisE initiAtEuR du PRoJEt soutiEn communicAtion WWF-France - Rapport Partenariats Entreprises 2010 - page 19
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