RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT - ANSM
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT 1. DENOMINATION DU MEDICAMENT LIBTAYO 350 mg, solution à diluer pour perfusion. 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Chaque flacon de 7 mL contient 350 mg de cemiplimab soit 50 mg/mL de cemiplimab (voir la dilution en section 6.6) Le cemiplimab est un anticorps monoclonal IgG4 humain recombinant qui se lie spécifiquement à la protéine de mort cellulaire programmée-1 PD-1 et bloque son interaction avec les ligands PD-L1 et PD-L2. Le cemiplimab est produit dans des cellules ovariennes de hamster chinois par la technique de l’ADN recombinant. La masse moléculaire du cemiplimab est d’environ 146 kDa. Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE Solution à diluer pour perfusion. Solution limpide à légèrement opalescente, incolore à jaune pâle, d’un pH de 6,0. Le flacon à usage unique peut contenir une solution avec des traces de particules translucides à blanches. 4. DONNEES CLINIQUES 4.1. Indications thérapeutiques LIBTAYO (cemiplimab) est indiqué en monothérapie pour le traitement de patients adultes non éligibles à un essai clinique, considérés en impasse thérapeutique, atteints d’un carcinome épidermoïde cutané localement avancé ou métastatique, non éligible à la chirurgie et non éligible à la radiothérapie, présentant un score ECOG de 0 ou 1 : - à partir de la deuxième ligne de traitement - ou inéligibles aux sels de platine. 4.2. Posologie et mode d'administration Le traitement doit être initié et surveillé par des médecins qualifiés et expérimentés dans le traitement du cancer. Posologie La posologie recommandée est de 3 mg/kg toutes les 2 semaines administrés par perfusion IV, jusqu’à progression ou toxicité inacceptable : Adaptations de doses Aucune réduction de dose n’est recommandée. Il peut être nécessaire de reporter ou interrompre le traitement en fonction de la sécurité d’emploi et de la tolérance de chaque patient. Les adaptations de dose recommandées pour gérer les effets indésirables sont présentées dans le tableau 1. Des instructions détaillées sur la prise en charge des effets indésirables d’origine immunologique sont décrites à la rubrique 4.4. ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 1 Janvier 2019
Tableau 1 : Adaptations recommandées du traitement Modification de la Effet indésirable Toxicité - Gradea Intervention supplémentaire posologie Dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour Suspendre LIBTAYO de prednisone ou équivalent, diminution progressive Grade 2 Reprendre LIBTAYO si la pneumopathie inflammatoire Pneumopathie s’améliore et reste au grade 0 à 1 après diminution des inflammatoire corticoïdes à ≤ 10 mg/jour de prednisone ou équivalent Dose initiale de 2 à 4 mg/kg/jour Grade 3 ou 4 ou grade 2 Arrêt définitif de prednisone ou équivalent, puis récurrent diminution progressive Dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour Suspendre LIBTAYO de prednisone ou équivalent, puis diminution progressive Grade 2 ou 3 Reprendre LIBTAYO si la colite ou diarrhée s’améliore et Colite reste au grade 0 à 1 après diminution des corticoïdes à ≤ 10 mg/jour de prednisone ou équivalent Dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour Grade 4 ou grade 3 Arrêt définitif de prednisone ou équivalent, puis récurrent diminution progressive Dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour à Suspendre LIBTAYO 2 mg/kg/jour de prednisone ou Grade 2 avec ASAT ou équivalent, diminution progressive ALAT > 3 et ≤ 5 x LSN ou Reprendre LIBTAYO si l’hépatite s’améliore et demeure bilirubine totale > 1,5 et au grade 0 à 1 après diminution des corticoïdes à Hépatite ≤ 3 x LSN ≤ 10 mg/jour de prednisone ou équivalent ou si les ASAT ou ALAT reviennent à leur valeur initiale à la fin de la diminution progressive des corticoïdes Grade ≥ 3 avec ASAT ou Dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour ALAT > 5 x LSN ou Arrêt définitif de prednisone ou équivalent, puis bilirubine totale > 3 x LSN diminution progressive Initier une substitution en Suspendre LIBTAYO hormones thyroïdiennes selon Hypothyroïdie Grade 3 ou 4 l’indication clinique Reprendre LIBTAYO une fois l’hypothyroïdie retournée au grade 0 à 1 ou devenue cliniquement stable Initier un traitement Suspendre LIBTAYO symptomatique Hyperthyroïdie Grade 3 ou 4 Reprendre LIBTAYO une fois l’hyperthyroïdie retournée au grade 0 à 1 ou devenue cliniquement stable Hypophysite Dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour de prednisone ou équivalent puis Suspendre LIBTAYO diminution progressive ou une substitution hormonale selon Grade 2 à 4 l’indication clinique Reprendre LIBTAYO si l’hypophysite s’améliore et reste au grade 0 à 1 après diminution des corticoïdes à ≤ 10 mg/jour de prednisone ou équivalent ou devient ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 2 Janvier 2019
Dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour Suspendre LIBTAYO de prednisone ou équivalent, diminution progressive Insuffisance Grade 2 à 4 Reprendre LIBTAYO si l’insuffisance surrénalienne surrénalienne s’améliore et reste au grade 0 à 1 après diminution des corticoïdes à ≤ 10 mg/jour de prednisone ou équivalent ou devient cliniquement stable Initier un traitement par Suspendre LIBTAYO hypoglycémiants selon l’indication Grade 3 ou 4 clinique Diabète de type 1 (hyperglycémie) Reprendre LIBTAYO une fois le diabète retourné au grade 0 à 1 ou devenu cliniquement stable Grade 2 durant plus de Dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour 1 semaine, grade 3 ou Suspendre LIBTAYO de prednisone ou équivalent, puis suspicion de syndrome de diminution progressive Stevens-Johnson (SJS) ou Reprendre LIBTAYO si la réaction cutanée s’améliore et Effets indésirables de nécrolyse épidermique reste au grade 0 à 1 après diminution des corticoïdes à cutanés toxique (NET) ≤ 10 mg/jour de prednisone ou équivalent Dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour Grade 4 ou SJS ou NET Arrêt définitif de prednisone ou équivalent, puis confirmé diminution progressive Dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour Suspendre LIBTAYO de prednisone ou équivalent, puis diminution progressive Grade 2 Reprendre LIBTAYO si la néphrite s’améliore et reste au Néphrite grade 0 à 1 après diminution des corticoïdes à ≤ 10 mg/jour de prednisone ou équivalent Dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour Grade 3 ou 4 Arrêt définitif de prednisone ou équivalent, puis diminution progressive Signes ou symptômes Suspendre LIBTAYO Initier un traitement Autres effets symptomatique cliniques modérés ou indésirables d’origine sévères d’un effet immunologique indésirable d’origine Reprendre LIBTAYO si l’effet indésirable d’origine (notamment immunologique non décrit immunologique s’améliore et reste au grade 0 à 1 après méningite, ci-dessus diminution des corticoïdes à ≤ 10 mg/jour de prednisone encéphalomyélite ou équivalent paranéoplasique, arthrite, syndrome de Effet indésirable menaçant Guillain-Barré, le pronostic vital (sauf encéphalite, endocrinopathies) polyradiculonévrite Effet indésirable d’origine inflammatoire immunologique sévère de démyélinisante grade 3 récurrent chronique, inflammation du Effet indésirable d’origine Dose initiale de 1 à 2mg/kg/jour système nerveux immunologique de grade 2 Arrêt définitif de prednisone ou équivalent, puis central, myocardite ou 3 persistant pendant diminution progressive auto-immune, purpura 12 semaines ou plus (sauf thrombopénique endocrinopathies) immunologique, Incapacité à réduire la myalgie, syndrome de dose de corticoïdes à Sjögren, vascularite, 10 mg de prednisone ou myasthénie grave)b équivalent par jour ou moins en 12 semaines ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 3 Janvier 2019
Myocardite Grade 3 Arrêt définitif Grade 3 Encéphalite Arrêt définitif Interrompre la Réaction à la Grade 1 ou 2 perfusion ou ralentir le Initier un traitement perfusion débit symptomatique Grade 3 ou 4 Arrêt définitif ALAT : alanine aminotransférase ; ASAT : aspartate aminotransférase ; LSN : limite supérieure de la normale. a La toxicité était classée selon les National Cancer Institute Common Terminology Criteria for Adverse Events, version 4.0, NCI CTCAE v4. b Observé avec LIBTAYO ou d’autres anticorps monoclonaux anti-PD-1/PD-L1 Populations particulières Population pédiatrique La sécurité et l’efficacité de LIBTAYO n’ont pas été établies chez les enfants âgés de moins de 18 ans. Aucune donnée n’est disponible. Patients âgés Aucune adaptation posologique n’est recommandée chez les patients âgés (voir rubrique 5.1). Il n’a pas été observé de différence majeure de sécurité ou d’efficacité entre les patients âgés de 75 ans ou plus et les patients plus jeunes (voir rubrique 5.2). Insuffisants rénaux Aucune adaptation posologique de LIBTAYO n’est recommandée pour les patients insuffisants rénaux sur la base d’une analyse de pharmacocinétique de la population étudiée (voir rubrique 5.2). Libtayo n’a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (Clairance de la créatinine inférieure à 30mL/min). Insuffisants hépatiques Aucune adaptation posologique de LIBTAYO n’est recommandée pour les patients présentant une insuffisance hépatique légère sur la base d’une analyse de pharmacocinétique de la population étudiée. LIBTAYO n’a pas été étudié chez des patients insuffisants hépatiques modérés ou sévères (voir rubrique 5.2). Mode d’administration LIBTAYO doit être administré en perfusion intraveineuse pendant 30 minutes en utilisant une tubulure intraveineuse intégrant un filtre ou avec un filtre stérile additionnel (diamètre pore 0,2 à 5 microns). Ne pas administrer d’autres médicaments dans la même tubulure. Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6. 4.3. Contre-indications Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1. Traitement antérieur par idélalisib (ZYDELIG®) Allergie connue au tétracycline ou doxycycline ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 4 Janvier 2019
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi Les patients dans les situations cliniques suivantes n’étaient pas inclus dans les essais cliniques menés avec cémiplimab dans cette indication, en conséquence dans ces situations les données actuellement disponibles sur cemiplimab ne permettent pas de présumer de l'efficacité et de la tolérance de ce médicament. Il est recommandé de ne pas initier le traitement dans les situations suivantes : 1. Antécédents de réactions allergiques documentées ou de réactions d'hypersensibilité aiguë attribuées à un traitement par des anticorps thérapeutiques en général, 2. Maladie auto-immune antérieure ou active nécessitant un traitement immunosuppresseur systémique (à l’exception des diabètes de type 1, des hypothyroïdies asymptomatiques ou stables sous traitement), 3. Greffe d’organe antérieure, y compris l’allogreffe de cellules souches, 4. Patients présentant des métastases cérébrales symptomatiques ou actives avec ou sans traitement et/ou méningite carcinomateuse, 5. Vaccins vivants atténués dans les 4 semaines précédant la demande d’ATU, 6. Infection active non contrôlée nécessitant un traitement, incluant l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), l’infection active par le virus de l’hépatite B (VHB) ou le virus de l’hépatite C (VHC) ou tuberculose active, 7. Antécédents de pneumopathie interstitielle ou de pneumonie active non infectieuse (« pneumonitis ») au cours des 5 dernières années, 8. Corticothérapie systémique en cours > 10 mg par jour per os de prednisone ou équivalent ou autre traitement immunosuppresseur dans les 2 semaines précédant la demande d’ATU, 9. Grossesse et allaitement. Pseudoprogressions et hyperprogressions Une hétérogénéité de réponse est apparue chez des patients recevant des inhibiteurs de point de contrôle (famille pharmacologique du cémiplimab) incluant des pseudoprogressions où la taille tumorale ou le nombre de lésions tumorales augmente initialement avant de diminuer. Un autre type de réponse observée est l'hyperprogression, phénomène reflétant une progression tumorale très rapide, suggérant que les traitements par inhibiteurs de points de contrôle pourraient avoir un impact préjudiciable pour un petit nombre de patients. Pneumopathie inflammatoire d’origine immunologique Des pneumopathies inflammatoires d’origine immunologique, définies comme nécessitant l’utilisation de corticoïdes sans étiologie alternative claire, dont des cas fatals, ont été observées chez les patients recevant LIBTAYO (voir rubrique 4.8). Les patients doivent être surveillés pour détecter les signes et symptômes de pneumopathie inflammatoire. En cas de suspicion de pneumopathie inflammatoire, les patients doivent être évalués par radiographie et traités par des modifications du traitement et des corticoïdes. Les patients doivent recevoir des corticoïdes à une dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour (grade 2) ou 2 à 4 mg/kg/jour (grade 3 ou supérieur, grade 2 modéré récurrent) de prednisone ou équivalent, avec diminution progressive. LIBTAYO doit être suspendu en cas de pneumopathie inflammatoire modérée (grade 2). LIBTAYO doit être repris si la pneumopathie inflammatoire s’améliore et reste au grade 0 à 1 après diminution des corticoïdes à moins de 10 mg/jour de prednisone ou équivalent. Arrêter définitivement le traitement chez les patients présentant une pneumopathie inflammatoire sévère (grade 3), menaçant le pronostic vital (grade 4) ou modérée (grade 2) récurrente (voir rubrique 4.2). ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 5 Janvier 2019
Colite d’origine immunologique Des diarrhées ou colites d’origine immunologique, définies comme nécessitant l’utilisation de corticoïdes sans étiologie alternative identifiée ont été observées chez les patients recevant LIBTAYO (voir rubrique 4.8). Les patients doivent être surveillés pour détecter les signes et symptômes de diarrhée ou de colite et traités par des modifications du traitement, des antidiarrhéiques et des corticoïdes. Les patients doivent recevoir des corticoïdes à une dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour de prednisone ou équivalent, avec une diminution progressive, pour les diarrhées ou colites de grade 2 ou supérieur. En cas de diarrhée ou colite modérée ou sévère (grade 2 ou 3), LIBTAYO doit être suspendu jusqu’à résolution du cas. LIBTAYO doit être repris si la diarrhée ou colite s’améliore et reste au grade 0 à 1 après diminution des corticoïdes à moins de 10 mg/jour de prednisone ou équivalent. LIBTAYO doit être arrêté définitivement en cas de diarrhée ou colite menaçant le pronostic vital (grade 4) ou de diarrhée ou colite sévère (grade 3) récurrente (voir rubrique 4.2). Hépatite d’origine immunologique Des hépatites d’origine immunologique, définies comme nécessitant l’utilisation de corticoïdes sans étiologie alternative identifiée, dont des cas fatals, ont été observées chez les patients recevant LIBTAYO (voir rubrique 4.8). Les patients doivent être surveillés pour détecter des tests hépatiques anormaux avant le traitement et périodiquement par la suite, et traités par des modifications du traitement et des corticoïdes. Les patients doivent recevoir des corticoïdes à une dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour de prednisone ou équivalent, avec une diminution progressive, pour les hépatites de grade 2 (ASAT ou ALAT > 3 et ≤ 5 x LSN ou bilirubine totale > 1,5 et ≤ 3 x LSN) ou supérieur. En cas d’hépatite modérée (grade 2), LIBTAYO doit être suspendu jusqu’à résolution du cas. LIBTAYO doit être repris si l’hépatite s’améliore et demeure au grade 0 à 1 après diminution des corticoïdes à ≤ 10 mg/jour de prednisone ou équivalent ou revient à l’ASAT ou ALAT initiale après diminution progressive des corticoïdes. Arrêter définitivement l’administration en cas d’hépatite d’origine immunologique sévère (grade 3, ASAT ou ALAT > 5 x LSN ou bilirubine totale > 3 x LSN) ou menaçant le pronostic vital (grade 4) (voir rubrique 4.2). Endocrinopathies d’origine immunologique Des endocrinopathies d’origine immunologique ont été observées chez les patients recevant LIBTAYO (voir rubrique 4.8). Troubles thyroïdiens (hypothyroïdie/hyperthyroïdie) Des troubles thyroïdiens d’origine immunologique ont été observés chez les patients recevant LIBTAYO. Les troubles thyroïdiens peuvent apparaître à n’importe quel moment pendant le traitement. Les patients doivent être surveillés pour détecter les changements dans la fonction thyroïdienne au début du traitement, périodiquement pendant le traitement et selon indication sur la base de l’évaluation clinique (voir rubrique 4.8). Les patients doivent être traités par substitution hormonale (si cette thérapie est indiquée) et des modifications du traitement. Il faut initier un traitement médical pour contrôler l’hyperthyroïdie. Suspendre LIBTAYO pour les troubles thyroïdiens sévères (grade 3) ou menaçant le pronostic vital (grade 4). LIBTAYO doit être repris une fois les troubles thyroïdiens revenus au grade 0 ou 1 ou cliniquement stables (voir rubrique 4.2). Hypophysite Des hypophysites d’origine immunologique ont été observées chez les patients recevant LIBTAYO (voir rubrique 4.8). Les patients doivent être surveillés pour détecter les signes et symptômes d’une hypophysite et traités par des modifications du traitement, des corticoïdes à une dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour de prednisone ou équivalent, suivie d’une diminution progressive, et une substitution hormonale, selon l’indication clinique. LIBTAYO doit être suspendu en cas d’hypophysite modérée (grade 2), sévère (grade 3) ou menaçant le pronostic vital (grade 4). LIBTAYO doit être repris si l’hypophysite s’améliore et reste au grade 0 à 1 après diminution des corticoïdes à ≤ 10 mg/jour de prednisone ou équivalent ou devient cliniquement stable (voir rubrique 4.2). Insuffisance surrénalienne Des insuffisances surrénaliennes ont été observées chez les patients recevant LIBTAYO (voir rubrique 4.8). Les patients doivent être surveillés pour détecter les signes et symptômes d’une insuffisance surrénalienne et traités par des modifications du traitement, des corticoïdes à une dose initiale de 1 à 2 mg/kg de prednisone ou équivalent, suivie d’une diminution progressive, et une substitution hormonale, selon l’indication clinique. LIBTAYO doit être suspendu en cas d’insuffisance surrénalienne modérée (grade 2), sévère (grade 3) ou menaçant le pronostic vital (grade 4). LIBTAYO doit être repris si l’insuffisance surrénalienne s’améliore et reste au grade 0 à 1 après diminution des corticoïdes à ≤ 10 mg/jour de prednisone ou équivalent ou devient cliniquement stable (voir rubrique 4.2). ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 6 Janvier 2019
Diabète de type 1 Des cas de diabète de type 1, pouvant inclure des cas d’acidocétose diabétique, ont été observés chez les patients recevant LIBTAYO (voir rubrique 4.8). Les patients doivent être surveillés pour détecter les hyperglycémies et les signes et symptômes de diabète et traités par des hypoglycémiants oraux ou de l’insuline et des modifications du traitement. LIBTAYO doit être suspendu et des hypoglycémiants ou de l’insuline doivent être administrés aux patients atteints d’hyperglycémie sévère ou menaçant le pronostic vital (grade ≥ 3). LIBTAYO doit être repris une fois le contrôle métabolique rétabli sous substitution d’insuline ou hypoglycémiants (voir rubrique 4.2). Effets indésirables cutanés d’origine immunologique Des effets indésirables cutanés d’origine immunologique, définis comme nécessitant l’utilisation de corticoïdes sans étiologie alternative identifiée, notamment des éruptions cutanées, un érythème polymorphe, un pemphigus et un syndrome de Stevens-Johnson (SJS)/nécrolyse épidermique toxique (NET) (dont des cas d’issue fatale) ont été observés (voir rubrique 4.8). Les patients doivent être surveillés pour détecter les signes et symptômes faisant suspecter des réactions cutanées sévères et exclure d’autres causes. Les patients doivent être traités selon les adaptations de dose et des corticoïdes à une dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour de prednisone ou équivalent, suivie d’une diminution progressive, pour les effets indésirables cutanés de grade 2 durant plus d’une semaine, sévères (grade 3) ou menaçant le pronostic vital (grade 4). LIBTAYO doit être suspendu en cas d’effets indésirables cutanés de grade 2 durant plus de 1 semaine ou sévères (grade 3). LIBTAYO doit être repris si l’effet indésirable cutané s’améliore et reste au grade 0 à 1 après diminution des corticoïdes à moins de 10 mg/jour de prednisone ou équivalent. En cas de symptômes ou de signes de SJS ou de NET, LIBTAYO doit être suspendu et le patient adressé à un spécialiste pour évaluation et traitement. LIBTAYO doit être arrêté définitivement en cas d’effet indésirable cutané menaçant le pronostic vital (grade 4) ou si un SJS ou une NET est confirmé. (voir rubrique 4.2). Des cas de SJS/NET/stomatites, dont des NET fatales, sont survenus après 1 dose de LIBTAYO chez des patients précédemment exposés à l’idélalisib qui participaient à un essai clinique évaluant LIBTAYO dans le lymphome non Hodgkinien (LNH) et avaient récemment été exposés à des antibiotiques sulfamidés (voir rubrique 4.8). Les patients doivent être traités selon les adaptations de dose et des corticoïdes comme décrit ci-dessus (voir rubrique 4.2). Néphrite d’origine immunologique Des néphrites d’origine immunologique, définies comme nécessitant l’utilisation de corticoïdes sans étiologie alternative claire, ont été observées chez les patients recevant LIBTAYO (voir rubrique 4.8). Les patients doivent être traités selon les adaptations de dose et des corticoïdes à une dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour de prednisone ou équivalent, suivie d’une diminution progressive. LIBTAYO doit être suspendu pour les cas de grade 2. LIBTAYO doit être repris si la néphrite s’améliore et reste au grade 0 à 1 après diminution des corticoïdes à moins de 10 mg/jour de prednisone ou équivalent. Arrêter définitivement le traitement chez les patients présentant une néphrite sévère (grade 3) ou menaçant le pronostic vital (grade 4) (voir rubrique 4.2). Autres effets indésirables d’origine immunologique Des effets indésirables d’origine immunologique sévères et fatals ont été observés sous LIBTAYO (voir rubrique 4.8). Ces effets peuvent toucher n’importe quel système d’organes. La plupart des effets d’origine immunologique se manifestent pour la première fois lors du traitement par LIBTAYO ; toutefois, ces réactions peuvent aussi apparaître après l’arrêt du traitement par LIBTAYO. En cas de suspicion d’effets indésirables d’origine immunologique, évaluer pour confirmer un effet indésirable d’origine immunologique et exclure d’autres causes. Traiter selon les adaptations de dose, une substitution hormonale (si cliniquement indiquée) et des corticoïdes. Selon la toxicité et le grade de l’effet indésirable, suspendre ou arrêter définitivement LIBTAYO, administrer des corticoïdes à dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour de prednisone ou équivalent et, le cas échéant, initier une substitution hormonale. En cas d’amélioration au grade 1 ou inférieur, initier une diminution progressive des corticoïdes. LIBTAYO doit être repris si l’effet indésirable d’origine immunologique s’améliore et reste au grade 0 à 1 après diminution des corticoïdes à moins de 10 mg/jour de prednisone ou équivalent. LIBTAYO doit être arrêté définitivement en cas d’effet indésirable d’origine immunologique menaçant le pronostic vital (sauf endocrinopathies), sévère (grade 3) récurrent, de grade 2 ou 3 persistant pendant 12 semaines ou plus (sauf endocrinopathies) ou d’incapacité à réduire la dose de corticoïdes à 10 mg de prednisone ou équivalent par jour ou moins en 12 semaines (voir rubrique 4.2). ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 7 Janvier 2019
Réactions à la perfusion LIBTAYO peut causer des réactions à la perfusion graves ou menaçant le pronostic vital (voir rubrique 4.8). Les patients doivent être surveillés pour détecter les signes et symptômes de réactions à la perfusion et traités selon les adaptations de dose et des corticoïdes. LIBTAYO doit être interrompu ou le débit de perfusion ralenti en cas de réactions à la perfusion légères ou modérées. La perfusion doit être stoppée et LIBTAYO arrêté définitivement en cas de réactions à la perfusion sévères (grade 3) ou menaçant le pronostic vital (grade 4) (voir rubrique 4.2). Patients exclus des études cliniques Les patients présentant l’un quelconque des critères suivants étaient exclus : maladie auto-immune nécessitant un traitement par immunosuppresseurs dans les 5 ans précédents ; antécédents de greffe d’organe solide ; traitement précédent par anti-PD-1/PD-L1 ou un autre traitement inhibiteur du point de contrôle immunologique ; infection par VIH, hépatite B ou hépatite C, patients atteints de LLC ; score de performance ECOG ≥ 2. En l’absence de données, le cemiplimab doit être utilisé avec précaution chez ces populations après évaluation soigneuse du rapport bénéfice/risque pour le patient. 4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions Aucune étude pharmacocinétique d’interaction médicamenteuse n’a été réalisée pour le cemiplimab. Avant l’initiation d’un traitement par Libtayo, l’utilisation de corticoïdes systémiques ou d’immunosuppresseurs doit être évitée car ils pourraient interférer avec l’activité pharmacodynamique et l’efficacité de Libtayo. Cependant, les corticoïdes systémiques ou d’autres immunosuppresseurs peuvent être utilisés après l’initiation d’un traitement par Libtayo pour traiter des effets indésirables d’origine immunologique. 4.6. Fertilité, grossesse et allaitement Femmes en âge de procréer Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par le cemiplimab et pendant au moins 4 mois après la dernière dose du cemiplimab. Grossesse Il n’y a pas de données sur l’utilisation du cemiplimab chez la femme enceinte. Des études chez les animaux ont montré que l’inhibition de la voie PD-1/PD-L1 peut augmenter le risque d’un rejet immunologique du fœtus, entraînant le décès de celui-ci (voir rubrique 5.3). L’IgG4 humaine est connue pour traverser la barrière placentaire et le cemiplimab est une IgG4 ; en conséquence, le cemiplimab peut potentiellement être transmis de la mère au fœtus. L’utilisation du cemiplimab est déconseillée pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer qui n’utilisent pas une contraception efficace, à moins que le bénéfice clinique ne dépasse le risque potentiel. Allaitement On ne sait pas si le cemiplimab est excrété dans le lait maternel. Dans la mesure où il est connu que les anticorps (dont les IgG4) sont excrétés dans le lait maternel, un risque chez les enfants allaités ne peut être exclu. L’allaitement n’est pas recommandé pendant le traitement par Libtayo et jusqu’à 4 mois après la dernière administration de Libtayo. La décision d’interrompre l’allaitement ou le traitement par le cemiplimab doit être prise en tenant compte du bénéfice de l’allaitement pour l’enfant au regard du bénéfice du traitement pour la mère. Fertilité Il n’existe pas de données sur les effets possibles de l’utilisation du cemiplimab sur la fertilité. Aucun effet n’a été observé sur les paramètres d’évaluation de la fertilité ou les organes reproducteurs mâles et femelles au cours d’une étude d’évaluation de la fertilité sous administration répétée de 3 mois chez des singes sexuellement matures (voir rubrique 5.3). ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 8 Janvier 2019
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines On ignore si le cemiplimab a une influence sur la capacité à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Des cas de fatigue ont été signalés suite au traitement par le cemiplimab (voir rubrique 4.8). 4.8. Effets indésirables Résumé du profil de sécurité Le cemiplimab est associé à des effets indésirables d’origine immunologique. La plupart d’entre eux, y compris des effets indésirables graves, se sont résolus suite à l’initiation d’un traitement médical adapté ou à l’arrêt du cemiplimab (voir « Description de certains effets indésirables » ci-dessous). La sécurité du cemiplimab a été évaluée chez 534 patients participant aux études cliniques non contrôlées, incluant 98 patients atteints de cancer épidermoïde cutané métastatique (régional ou à distance) (CEC métastatique), 65 patients atteints d’un cancer épidermoïde cutané localement avancé (CEC localement avancé) et 371 patients atteints d’autres tumeurs solides malignes au stade avancé. Les caractéristiques de la population de l’étude étaient : âge médian de 71,0 ans (extrêmes : 38 à 96), 84,7 % d’hommes, 96,3 % de blancs, score de performance ECOG de 0 (44,2 %) ou 1 (55,8 %) ; 42,9 % des patients avaient précédemment suivi au moins 1 traitement anti-cancéreux précédemment et 73,0 % d’entre eux avaient suivi une radiothérapie. Tableau des effets indésirables Les données présentées ci-dessous reflètent l’exposition au cemiplimab de 163 patients atteints de CEC avancé (CEC métastatique et CEC localement avancé) dans les essais R2810-ONC-1423 et R2810-ONC-1540. Les patients des deux études ont reçu LIBTAYO à 3 mg/kg par perfusion intraveineuse sur 30 minutes toutes les 2 semaines jusqu’à progression avérée de la maladie, toxicité inacceptable ou achèvement du traitement prévu. L’essai R2810-ONC-1423 était une étude multicentrique en ouvert avec 397 patients atteints d’une variété de tumeurs solides au stade avancé. Elle a inclus 16 patients atteints d’un CEC métastatique et 10 patients atteints d’un CEC localement avancé. L’essai R2810-ONC-1540 était une étude multicentrique en ouvert qui avait inclus 137 patients atteints d’un CEC métastatique ou d’un CEC localement avancé au cut-off. Chez les patients à CEC avancé, la durée médiane de l’exposition à LIBTAYO était de 20 semaines (extrêmes : 3 jours à 71 semaines). Le cemiplimab a été arrêté définitivement pour cause d’effets indésirables chez 8 patients (4,9 %) ; le seul effet indésirable ayant entraîné un arrêt définitif chez plus d’un patient était la pneumopathie inflammatoire. Des effets indésirables graves sont survenus chez 13 patients (8 %). Le seul effet indésirable grave survenu chez plus d’un patient était la pneumopathie inflammatoire. Il n’y a eu aucun effet indésirable de grade 4. Les seuls effets indésirables de grade 3 signalés chez plus d’un patient étaient l’hépatite, les éruptions, l’augmentation de l’aspartate aminotransférase et la pneumopathie inflammatoire. L’effet indésirable le plus fréquent signalé chez au moins 20 % des patients était la fatigue. Les effets indésirables sont listés dans le Tableau 2 ci-dessous groupés par classe de système d’organes et par ordre de fréquence. Les fréquences sont définies comme suit : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Dans chaque groupe de fréquence, les réactions indésirables sont présentées par ordre décroissant de gravité. Tableau 2 : Tableau des effets indésirables chez les patients atteints de CEC métastatique et localement avancé traités par le cemiplimab Affections du système immunologique Fréquent réaction à la perfusion Peu fréquent syndrome de Sjögren Affections endocriniennes Fréquent hypothyroïdie, hyperthyroïdie Peu fréquent insuffisance surrénalienne, hypophysite ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 9 Janvier 2019
Affections du système nerveux polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante Peu fréquent chronique, méningite Affections cardiaques Peu fréquent myocardite auto-immune Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales Fréquent Pneumopathie inflammatoire Affections gastro-intestinales Très fréquent diarrhéea Affections hépatobiliaires Fréquent Hépatite Affections de la peau et du tissu sous-cutané Très fréquent éruptionb, pruritc Affections musculo-squelettiques et systémiques Fréquent arthrite, myalgie Affections du rein et des voies urinaires Peu fréquent néphrite Troubles généraux et anomalies au site d’administration Très fréquent fatigued Investigations élévation de l’alanine aminotransférase, élévation de l’aspartate aminotransférase, élévation des Fréquent phosphatases alcalines sanguines, élévation de la créatinine sanguine a La diarrhée est un terme composite qui comprend la diarrhée et la colite. b Eruption est un terme composite qui comprend l’éruption maculo-papuleuse, le rash, la dermatite, l’éruption généralisée, la dermatite bulleuse, la toxidermie, l’érythème, l’éruption érythémateuse, le rash maculaire, l’éruption prurigineuse et les réactions cutanées. c Le prurit est un terme composite qui comprend le prurit et le prurit allergique. d La fatigue est un terme composite qui comprend la fatigue et l’asthénie. Description de certains effets indésirables La sélection des effets indésirables décrits ci-dessous est basée sur la sécurité du cemiplimab chez 534 patients dans des études cliniques non contrôlées, incluant 98 patients atteints de cancer épidermoïde cutané métastatique (régional ou à distance) (CEC métastatique), 65 patients atteints d’un cancer épidermoïde cutané localement avancé (CEC localement avancé) et 371 patients atteints d’autres tumeurs solides malignes au stade avancé. Effets indésirables d’origine immunologique (voir rubrique 4.4) Pneumopathie inflammatoire d’origine immunologique Des pneumopathies inflammatoires d’origine immunologique sont survenues chez 13 patients (2,4 %) sur 534 ayant reçu LIBTAYO, dont 1 cas (0,2 %) de pneumopathies inflammatoires de grade 5 et 4 cas (0,7 %) de grade 3. Les pneumopathies inflammatoires d’origine immunologique ont entraîné l’arrêt définitif de LIBTAYO chez 7 patients (1,3 %) sur 534. Parmi les 13 patients avec des pneumopathies inflammatoires d’origine immunologique, le délai médian d’apparition de la pneumopathie inflammatoire était de 1,8 mois (extrêmes : 7 jours à 7,4 mois) et sa durée médiane de 25 jours (extrêmes : 5 jours à 14,9 mois). Onze patients (2,1 %) ont reçu des corticoïdes à haute dose pendant 7 jours en médiane (extrêmes : 1 jour à 4,7 mois). La pneumopathie inflammatoire était résolue chez 9 patients (69,2 %) sur 13 au cut-off. ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 10 Janvier 2019
Colite d’origine immunologique Des diarrhées ou colites d’origine immunologique sont survenues chez 5 patients (0,9 %) sur 534 ayant reçu LIBTAYO, dont 2 cas (0,4 %) de diarrhée ou colite d’origine immunologique de grade 3. Les diarrhées ou colites d’origine immunologique ont entraîné l’arrêt définitif de LIBTAYO chez 1 patient (0,2 %). Parmi les 5 patients avec des diarrhées ou colites d’origine immunologique, le délai médian d’apparition des diarrhées ou colites d’origine immunologique était de 3,8 mois (extrêmes : 15 jours à 4,5 mois) et leur durée médiane était de 23 jours (extrêmes : 4 jours à 3,0 mois). Trois patients (0,6 %) avec des diarrhées ou colites d’origine immunologique ont reçu des corticoïdes à haute dose pendant 28 jours en médiane (extrêmes : 12 jours à 2,0 mois). Les diarrhées ou colites d’origine immunologique étaient résolues chez 3 patients (60 %) sur 5 au cut-off. Hépatite d’origine immunologique Des hépatites d’origine immunologique sont survenues chez 11 patients (2,1 %) sur 534 ayant reçu LIBTAYO, dont 1 cas (0,2 %) d’hépatite d’origine immunologique de grade 5, 1 cas (0,2 %) de grade 4 et 9 cas (1,7 %) de grade 3. Les hépatites d’origine immunologique ont entraîné l’arrêt définitif de LIBTAYO chez 0,9 % des patients (5/534). Parmi les 11 patients ayant des hépatites d’origine immunologique, le délai médian d’apparition des hépatites était de 1,0 mois (extrêmes : 7 jours à 4,2 mois) et leur durée médiane de 15 jours (extrêmes : 8 jours à 2,7 mois). Dix patients (1,9 %) avec des hépatites d’origine immunologique ont reçu des corticoïdes à haute dose pendant 10,5 jours en médiane (plage : 2 jours à 1,9 mois). L’hépatite était résolue chez 8 patients (72,7 %) sur 11 au cut- off. Endocrinopathies d’origine immunologique Troubles thyroïdiens (hypothyroïdie/hyperthyroïdie) Hypothyroïdie Des hypothyroïdies sont survenues chez 32 patients (6,0 %) sur 534 ayant reçu LIBTAYO, dont 1 cas (0,2 %) d’hypothyroïdie d’origine immunologique de grade 3. Aucun patient n’a arrêté LIBTAYO pour cause d’hypothyroïdie. Parmi les 32 patients ayant des hypothyroïdies d’origine immunologique, le délai médian d’apparition était de 4,0 mois (extrêmes : 15 jours à 13,7 mois) et la durée médiane de 5,2 mois (extrêmes : 1 jour à plusieurs mois). L’hypothyroïdie d’origine immunologique était résolue chez 3 patients (9,4 %) sur 32. Hyperthyroïdie Des hyperthyroïdies sont survenues chez 8 patients (1,5 %) sur 534 ayant reçu LIBTAYO, dont 1 cas (0,2 %) d’hyperthyroïdie de grade 3. Aucun patient n’a arrêté LIBTAYO pour cause d’hyperthyroïdie. Parmi les 8 patients présentant des hyperthyroïdies, le délai médian d’apparition était de 1,6 mois (extrêmes : 28 jours à 5,7 mois) et la durée médiane de 1,4 mois (extrêmes : 8 jours à 4,7 mois). L’hyperthyroïdie était résolue chez 3 patients (37,5 %) sur 8. Insuffisance surrénalienne Une insuffisance surrénalienne est survenue chez 2 patients (0,4 %) sur 534 ayant reçu LIBTAYO, dont 1 cas (0,2 %) d’insuffisance surrénalienne de grade 3. L’insuffisance surrénalienne n’a entraîné l’arrêt définitif de LIBTAYO chez aucun patient. Parmi les 2 patients ayant une insuffisance surrénalienne, le délai médian d’apparition était de 10,9 mois (extrêmes : 10,4 mois à 11,5 mois) et la durée médiane de 3,4 mois (extrêmes : 1,8 mois à 5,1 mois). Un des 2 patients a été traité par des corticoïdes systémiques. Le patient a reçu des corticoïdes à dose élevée pendant 1 jour. Hypophysite Une hypophysite d’origine immunologique est survenue chez 0,2 % (1/534) des patients ayant reçu LIBTAYO. L’événement était une hypophysite de grade 3. Diabète de type 1 Un diabète de type 1 sans étiologie alternative est survenu chez 4 patients (0,7 %) sur 534, dont 2 cas (0,4 %) de diabète de type 1 de grade 4 et 2 cas (0,4 %) de grade 3. Le diabète de type 1 a entraîné l’arrêt définitif de LIBTAYO chez 1 patient. Effets indésirables cutanés d’origine immunologique Des effets indésirables cutanés d’origine immunologique sont survenus chez 9 patients (1,7 %) sur 534 ayant reçu LIBTAYO, dont 6 cas (1,1 %) de grade 3. Les effets indésirables cutanés d’origine immunologique n’ont entraîné l’arrêt définitif de LIBTAYO chez aucun patient. Parmi les 9 patients ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 11 Janvier 2019
avec des effets indésirables cutanés d’origine immunologique, le délai médian d’apparition était de 1,1 mois (extrêmes : 2 jours à 3,7 mois) et la durée médiane de 2,3 mois (extrêmes : 29 jours à 9,2 mois). Huit patients (1,5 %) avec des effets indésirables cutanés d’origine immunologique ont reçu des corticoïdes à forte dose pendant 13,5 jours en médiane (extrêmes : 7 jours à 2,5 mois). Les cas étaient résolus chez 6 patients (66,7 %) sur 9 au moment de la collecte des données. Néphrite d’origine immunologique Des néphrites d’origine immunologique sont survenues chez 0,6 % (3/534) des patients ayant reçu LIBTAYO, dont 2 cas (0,4 %) de néphrites d’origine immunologique de grade 3. Les néphrites d’origine immunologique ont entraîné l’arrêt définitif de LIBTAYO chez 1 patient (0,2 %). Parmi les 3 patients présentant des néphrites d’origine immunologique, le délai médian d’apparition de la néphrite était de 1,8 mois (extrêmes : 29 jours à 4,1 mois) et sa durée médiane de 18 jours (extrêmes : 9 jours à 29 jours). Deux patients (0,4 %) présentant des néphrites d’origine immunologique ont reçu des corticoïdes à forte dose pendant 1,5 mois en médiane (plage : 16 jours à 2,6 mois). Les néphrites étaient résolues chez tous les patients au moment de la collecte des données. Autres effets indésirables d’origine immunologique Les effets indésirables d’origine immunologique suivants sont survenus à une incidence inférieure à 1 % chez les 534 patients traités par LIBTAYO : 2 (0,4 %) méningites (1 de grade 4 et 1 de grade 3), 1 (0,2 %) encéphalomyélite paranéoplasique (grade 5), 1 (0,2 %) arthrite (grade 3), 1 (0,2 %) syndrome de Guillain-Barré (grade 3), 1 (0,2 %) encéphalite (grade 3), 1 (0,2 %) polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (grade 2), 1 (0,2 %) inflammation du système nerveux central (grade 2), 1 (0,2 %) myocardite auto-immune (grade 3), 1 (0,2 %) purpura thrombopénique immunologique (grade 2), 2 (0,4 %) myalgies (grade 3), 1 (0,2 %) syndrome de Sjögren (grade 2), 1 (0,2 %) vascularite (grade 2) et 1 (0,2 %) myasthénie (grade 2). Un autre cas de myasthénie de grade 4 est survenu chez un patient précédemment exposé à l’idélalisib qui participait à un essai clinique évaluant LIBTAYO pour un lymphome non Hodgkinien (LNH). Ce patient a aussi présenté une myosite. Réactions à la perfusion Des réactions à la perfusion graves (grade 3) sont survenues chez 1 patient (0,2 %) sur 534 patients traités par LIBTAYO. Le patient a cessé le traitement et a récupéré de la réaction à la perfusion. Immunogénicité Comme avec toutes les protéines thérapeutiques, il existe un potentiel d’immunogénicité avec LIBTAYO. Environ 1,3 % des 398 patients ont développé des anticorps liés au traitement contre le cemiplimab. Les titres d’anticorps étaient faibles à modérés et aucun patient n’a développé d’anticorps neutralisants. Aucun des patients atteints de CEC n’a développé d’anticorps anti-médicament (AAM). Environ 0,3 % des 398 patients avaient des réponses anticorps persistantes, définies par 2 échantillons positifs consécutifs après le début du traitement à au moins 16 semaines d’intervalle. Chez les rares patients ayant développé des anticorps anti-cemiplimab, il n’y a eu aucun signe d’altération du profil pharmacocinétique. La présence d’AAM n’était pas associée à des effets indésirables ou des EIOI (effets indésirables d’origine immunologique) significatifs. Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté à l’aide de la fiche de déclaration des effets indésirables disponibles dans le protocole d’utilisation thérapeutique et de recueil d’informations (cf. Annexes D du PUT). 4.9. Surdosage Aucun cas de surdosage au LIBTAYO n’a été signalé. En cas de surdosage, les patients doivent être étroitement surveillés afin de détecter des signes ou symptômes d’effets indésirables et un traitement symptomatique approprié doit être instauré immédiatement. ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 12 Janvier 2019
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES 5.1. Propriétés pharmacodynamiques Classe pharmacothérapeutique : agents antinéoplasiques, anticorps monoclonaux, code ATC : non encore attribué. Mécanisme d’action La liaison des ligands PD-L1 et PD-L2 à PD-1 sur les lymphocytes T inhibe la prolifération des lymphocytes T et la production de cytokines. Cette voie peut contribuer à l’inhibition de la surveillance active des tumeurs par les lymphocytes T. Le cemiplimab est un anticorps monoclonal humain recombinant de type immunoglobuline G4 (IgG4) qui se lie au PD-1 et bloque son interaction avec PD-L1 et PD-L2, contrecarrant l’inhibition de la réponse immunologique due au PD-1, dont la réponse immunologique anti tumorale. Dans les modèles tumoraux murins syngéniques, le blocage de l’activité de PD-1 a réduit la croissance tumorale. Efficacité et sécurité clinique L’efficacité et la sécurité de LIBTAYO chez les patients atteints de cancer épidermoïde cutané métastatique (régional ou à distance) ou de cancer épidermoïde cutané localement avancé qui n’étaient pas éligibles à la chirurgie ont été étudiées dans deux essais cliniques prospectifs, R2810- ONC-1423 et R2810-ONC-1540. R2810-ONC-1423 était une étude multicentrique en ouvert avec 397 patients atteints d’une variété de tumeurs solides au stade avancé. Elle a inclus 16 patients atteints d’un CEC métastatique et 10 patients atteints d’un CEC localement avancé, traités par le cemiplimab en monothérapie. R2810-ONC-1540 était une étude multicentrique en ouvert qui avait inclus 137 patients atteints d’un CEC métastatique ou d’un CEC localement avancé au moment de la collecte des données. Les deux études ont exclu les patients avec les critères suivants : maladie auto- immune nécessitant un traitement par immunosuppresseurs dans les 5 ans précédents ; antécédents de greffe d’organe solide ; traitement précédent par anti-PD-1/PD-L1 ou un autre traitement inhibiteur du point de contrôle immunologique ; infection par VIH, hépatite B ou hépatite C ; score de performance ECOG ≥ 2 ; métastase cérébrale. Dans les deux études, les patients ont reçu LIBTAYO en perfusion intraveineuse sur 30 minutes jusqu’à progression avérée de la maladie, toxicité inacceptable ou achèvement du traitement prévu (3 mg/kg toutes les 2 semaines pendant 48 semaines pour R2810-ONC-1423 ou 96 semaines [groupes 1 et 2] pour R2810-ONC-1540 ou 350 mg toutes les 3 semaines pendant 54 semaines [groupe 3] dans R2810-ONC-1540). Les patients pouvaient poursuivre le traitement au-delà de la première progression à l’appréciation de l’investigateur. Si les patients atteints d’une maladie localement avancée répondaient suffisamment au traitement, une chirurgie à visée curative était autorisée. Des évaluations de la réponse tumorale ont été réalisées toutes les 8 semaines. Le critère d’évaluation primaire était le taux de réponse objective (ORR) confirmé, évalué par un comité de relecture indépendant (CRI). Pour les patients atteints d’un CEC métastatique sans lésion cible externe visible, l’ORR a été déterminé au moyen des critères RECIST (Response Evaluation Criteria in Solid Tumours, critères d’évaluation de la réponse dans les tumeurs solides, version 1.1). Pour les patients avec des lésions cibles externes visibles (CEC localement avancé et métastatique), l’ORR était déterminé par un critère composite qui combinait les évaluations RCI des données radiologiques (RECIST 1.1) et la photographie médicale numérique (critères OMS). Le principal critère d’évaluation secondaire était la durée de la réponse (DDR). Les autres critères secondaires étaient la survie sans progression (PFS), la survie globale (OS), le taux de réponse complète (CRR) et le score EORTC QLQ-C30 (European Organisation for Research and Treatment of Cancer quality of life questionnaire 30 questions, questionnaire en 30 questions sur la qualité de vie de l’Organisation européenne pour la recherche et le traitement du cancer). Les résultats sont présentés sous forme d’analyse combinée des 26 patients atteints d’un CEC de l’essai R2810-ONC-1423 et des 82 patients de l’essai R2810-ONC-1540. Sur ces 108 patients, 75 avaient un CEC métastatique et 33 un CEC localement avancé, l’âge médian étant de 71 ans (extrêmes : 38 à 96). Trente-huit patients (35,2 %) avaient 75 ans ou plus. Quatre-vingt-quinze patients (85,2 %) étaient des hommes, 105 (97,2 %) étaient blancs ; le score de performance ECOG était de 0 (42,6 %) ou 1 (57,4 %). Cinquante pour cent (50 %) des patients avaient suivi au moins 1 traitement anti-cancéreux systémique précédemment, 96,6 % des patients avaient déjà subi une chirurgie liée au cancer et 78,7 % des patients avaient déjà suivi une radiothérapie. Parmi les patients atteints d’un CEC métastatique, 69,3 % avaient des métastases à distance et 30,7 % n’avaient que des métastases régionales. ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 13 Janvier 2019
Vous pouvez aussi lire