RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT - ANSM
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RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
LIBTAYO 350 mg, solution à diluer pour perfusion.
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque flacon de 7 mL contient 350 mg de cemiplimab soit 50 mg/mL de cemiplimab (voir la dilution
en section 6.6)
Le cemiplimab est un anticorps monoclonal IgG4 humain recombinant qui se lie spécifiquement à la
protéine de mort cellulaire programmée-1 PD-1 et bloque son interaction avec les ligands PD-L1 et
PD-L2. Le cemiplimab est produit dans des cellules ovariennes de hamster chinois par la technique
de l’ADN recombinant. La masse moléculaire du cemiplimab est d’environ 146 kDa.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution à diluer pour perfusion.
Solution limpide à légèrement opalescente, incolore à jaune pâle, d’un pH de 6,0. Le flacon à usage
unique peut contenir une solution avec des traces de particules translucides à blanches.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
LIBTAYO (cemiplimab) est indiqué en monothérapie pour le traitement de patients adultes non
éligibles à un essai clinique, considérés en impasse thérapeutique, atteints d’un carcinome
épidermoïde cutané localement avancé ou métastatique, non éligible à la chirurgie et non éligible à la
radiothérapie, présentant un score ECOG de 0 ou 1 :
- à partir de la deuxième ligne de traitement
- ou inéligibles aux sels de platine.
4.2. Posologie et mode d'administration
Le traitement doit être initié et surveillé par des médecins qualifiés et expérimentés dans le traitement
du cancer.
Posologie
La posologie recommandée est de 3 mg/kg toutes les 2 semaines administrés par perfusion IV, jusqu’à
progression ou toxicité inacceptable :
Adaptations de doses
Aucune réduction de dose n’est recommandée. Il peut être nécessaire de reporter ou interrompre le
traitement en fonction de la sécurité d’emploi et de la tolérance de chaque patient. Les adaptations de
dose recommandées pour gérer les effets indésirables sont présentées dans le tableau 1.
Des instructions détaillées sur la prise en charge des effets indésirables d’origine immunologique sont
décrites à la rubrique 4.4.
ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 1
Janvier 2019Tableau 1 : Adaptations recommandées du traitement
Modification de la
Effet indésirable Toxicité - Gradea Intervention supplémentaire
posologie
Dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour
Suspendre LIBTAYO de prednisone ou équivalent,
diminution progressive
Grade 2
Reprendre LIBTAYO si la pneumopathie inflammatoire
Pneumopathie s’améliore et reste au grade 0 à 1 après diminution des
inflammatoire corticoïdes à ≤ 10 mg/jour de prednisone ou équivalent
Dose initiale de 2 à 4 mg/kg/jour
Grade 3 ou 4 ou grade 2
Arrêt définitif de prednisone ou équivalent, puis
récurrent
diminution progressive
Dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour
Suspendre LIBTAYO de prednisone ou équivalent, puis
diminution progressive
Grade 2 ou 3
Reprendre LIBTAYO si la colite ou diarrhée s’améliore et
Colite reste au grade 0 à 1 après diminution des corticoïdes à
≤ 10 mg/jour de prednisone ou équivalent
Dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour
Grade 4 ou grade 3
Arrêt définitif de prednisone ou équivalent, puis
récurrent
diminution progressive
Dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour à
Suspendre LIBTAYO 2 mg/kg/jour de prednisone ou
Grade 2 avec ASAT ou équivalent, diminution progressive
ALAT > 3 et ≤ 5 x LSN ou
Reprendre LIBTAYO si l’hépatite s’améliore et demeure
bilirubine totale > 1,5 et
au grade 0 à 1 après diminution des corticoïdes à
Hépatite ≤ 3 x LSN
≤ 10 mg/jour de prednisone ou équivalent ou si les ASAT
ou ALAT reviennent à leur valeur initiale à la fin de la
diminution progressive des corticoïdes
Grade ≥ 3 avec ASAT ou Dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour
ALAT > 5 x LSN ou Arrêt définitif de prednisone ou équivalent, puis
bilirubine totale > 3 x LSN diminution progressive
Initier une substitution en
Suspendre LIBTAYO hormones thyroïdiennes selon
Hypothyroïdie Grade 3 ou 4 l’indication clinique
Reprendre LIBTAYO une fois l’hypothyroïdie retournée au
grade 0 à 1 ou devenue cliniquement stable
Initier un traitement
Suspendre LIBTAYO
symptomatique
Hyperthyroïdie Grade 3 ou 4
Reprendre LIBTAYO une fois l’hyperthyroïdie retournée
au grade 0 à 1 ou devenue cliniquement stable
Hypophysite Dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour
de prednisone ou équivalent puis
Suspendre LIBTAYO diminution progressive ou une
substitution hormonale selon
Grade 2 à 4
l’indication clinique
Reprendre LIBTAYO si l’hypophysite s’améliore et reste
au grade 0 à 1 après diminution des corticoïdes à
≤ 10 mg/jour de prednisone ou équivalent ou devient
ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 2
Janvier 2019Dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour
Suspendre LIBTAYO de prednisone ou équivalent,
diminution progressive
Insuffisance
Grade 2 à 4 Reprendre LIBTAYO si l’insuffisance surrénalienne
surrénalienne
s’améliore et reste au grade 0 à 1 après diminution des
corticoïdes à ≤ 10 mg/jour de prednisone ou équivalent ou
devient cliniquement stable
Initier un traitement par
Suspendre LIBTAYO hypoglycémiants selon l’indication
Grade 3 ou 4 clinique
Diabète de type 1
(hyperglycémie)
Reprendre LIBTAYO une fois le diabète retourné au
grade 0 à 1 ou devenu cliniquement stable
Grade 2 durant plus de Dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour
1 semaine, grade 3 ou Suspendre LIBTAYO de prednisone ou équivalent, puis
suspicion de syndrome de diminution progressive
Stevens-Johnson (SJS) ou Reprendre LIBTAYO si la réaction cutanée s’améliore et
Effets indésirables de nécrolyse épidermique
reste au grade 0 à 1 après diminution des corticoïdes à
cutanés toxique (NET) ≤ 10 mg/jour de prednisone ou équivalent
Dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour
Grade 4 ou SJS ou NET
Arrêt définitif de prednisone ou équivalent, puis
confirmé
diminution progressive
Dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour
Suspendre LIBTAYO de prednisone ou équivalent, puis
diminution progressive
Grade 2
Reprendre LIBTAYO si la néphrite s’améliore et reste au
Néphrite grade 0 à 1 après diminution des corticoïdes à
≤ 10 mg/jour de prednisone ou équivalent
Dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour
Grade 3 ou 4 Arrêt définitif de prednisone ou équivalent, puis
diminution progressive
Signes ou symptômes Suspendre LIBTAYO Initier un traitement
Autres effets symptomatique
cliniques modérés ou
indésirables d’origine
sévères d’un effet
immunologique
indésirable d’origine Reprendre LIBTAYO si l’effet indésirable d’origine
(notamment immunologique non décrit immunologique s’améliore et reste au grade 0 à 1 après
méningite, ci-dessus diminution des corticoïdes à ≤ 10 mg/jour de prednisone
encéphalomyélite ou équivalent
paranéoplasique,
arthrite, syndrome de Effet indésirable menaçant
Guillain-Barré, le pronostic vital (sauf
encéphalite, endocrinopathies)
polyradiculonévrite
Effet indésirable d’origine
inflammatoire
immunologique sévère de
démyélinisante
grade 3 récurrent
chronique,
inflammation du Effet indésirable d’origine Dose initiale de 1 à 2mg/kg/jour
système nerveux immunologique de grade 2 Arrêt définitif de prednisone ou équivalent, puis
central, myocardite ou 3 persistant pendant diminution progressive
auto-immune, purpura 12 semaines ou plus (sauf
thrombopénique endocrinopathies)
immunologique,
Incapacité à réduire la
myalgie, syndrome de
dose de corticoïdes à
Sjögren, vascularite,
10 mg de prednisone ou
myasthénie grave)b
équivalent par jour ou
moins en 12 semaines
ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 3
Janvier 2019Myocardite Grade 3 Arrêt définitif
Grade 3
Encéphalite Arrêt définitif
Interrompre la
Réaction à la Grade 1 ou 2 perfusion ou ralentir le Initier un traitement
perfusion débit symptomatique
Grade 3 ou 4 Arrêt définitif
ALAT : alanine aminotransférase ; ASAT : aspartate aminotransférase ; LSN : limite supérieure de la
normale.
a La toxicité était classée selon les National Cancer Institute Common Terminology Criteria for
Adverse Events, version 4.0, NCI CTCAE v4.
b Observé avec LIBTAYO ou d’autres anticorps monoclonaux anti-PD-1/PD-L1
Populations particulières
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de LIBTAYO n’ont pas été établies chez les enfants âgés de moins de
18 ans. Aucune donnée n’est disponible.
Patients âgés
Aucune adaptation posologique n’est recommandée chez les patients âgés (voir rubrique 5.1).
Il n’a pas été observé de différence majeure de sécurité ou d’efficacité entre les patients âgés de 75
ans ou plus et les patients plus jeunes (voir rubrique 5.2).
Insuffisants rénaux
Aucune adaptation posologique de LIBTAYO n’est recommandée pour les patients insuffisants rénaux
sur la base d’une analyse de pharmacocinétique de la population étudiée (voir rubrique 5.2).
Libtayo n’a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (Clairance de la
créatinine inférieure à 30mL/min).
Insuffisants hépatiques
Aucune adaptation posologique de LIBTAYO n’est recommandée pour les patients présentant une
insuffisance hépatique légère sur la base d’une analyse de pharmacocinétique de la population
étudiée. LIBTAYO n’a pas été étudié chez des patients insuffisants hépatiques modérés ou sévères
(voir rubrique 5.2).
Mode d’administration
LIBTAYO doit être administré en perfusion intraveineuse pendant 30 minutes en utilisant une tubulure
intraveineuse intégrant un filtre ou avec un filtre stérile additionnel (diamètre pore 0,2 à 5 microns).
Ne pas administrer d’autres médicaments dans la même tubulure.
Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir
la rubrique 6.6.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Traitement antérieur par idélalisib (ZYDELIG®)
Allergie connue au tétracycline ou doxycycline
ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 4
Janvier 20194.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Les patients dans les situations cliniques suivantes n’étaient pas inclus dans les essais cliniques
menés avec cémiplimab dans cette indication, en conséquence dans ces situations les données
actuellement disponibles sur cemiplimab ne permettent pas de présumer de l'efficacité et de la
tolérance de ce médicament.
Il est recommandé de ne pas initier le traitement dans les situations suivantes :
1. Antécédents de réactions allergiques documentées ou de réactions d'hypersensibilité aiguë
attribuées à un traitement par des anticorps thérapeutiques en général,
2. Maladie auto-immune antérieure ou active nécessitant un traitement immunosuppresseur
systémique (à l’exception des diabètes de type 1, des hypothyroïdies asymptomatiques ou stables
sous traitement),
3. Greffe d’organe antérieure, y compris l’allogreffe de cellules souches,
4. Patients présentant des métastases cérébrales symptomatiques ou actives avec ou sans traitement
et/ou méningite carcinomateuse,
5. Vaccins vivants atténués dans les 4 semaines précédant la demande d’ATU,
6. Infection active non contrôlée nécessitant un traitement, incluant l’infection par le virus de
l’immunodéficience humaine (VIH), l’infection active par le virus de l’hépatite B (VHB) ou le virus de
l’hépatite C (VHC) ou tuberculose active,
7. Antécédents de pneumopathie interstitielle ou de pneumonie active non infectieuse (« pneumonitis
») au cours des 5 dernières années,
8. Corticothérapie systémique en cours > 10 mg par jour per os de prednisone ou équivalent ou autre
traitement immunosuppresseur dans les 2 semaines précédant la demande d’ATU,
9. Grossesse et allaitement.
Pseudoprogressions et hyperprogressions
Une hétérogénéité de réponse est apparue chez des patients recevant des inhibiteurs de point de
contrôle (famille pharmacologique du cémiplimab) incluant des pseudoprogressions où la taille
tumorale ou le nombre de lésions tumorales augmente initialement avant de diminuer. Un autre type
de réponse observée est l'hyperprogression, phénomène reflétant une progression tumorale très
rapide, suggérant que les traitements par inhibiteurs de points de contrôle pourraient avoir un impact
préjudiciable pour un petit nombre de patients.
Pneumopathie inflammatoire d’origine immunologique
Des pneumopathies inflammatoires d’origine immunologique, définies comme nécessitant l’utilisation
de corticoïdes sans étiologie alternative claire, dont des cas fatals, ont été observées chez les patients
recevant LIBTAYO (voir rubrique 4.8). Les patients doivent être surveillés pour détecter les signes et
symptômes de pneumopathie inflammatoire. En cas de suspicion de pneumopathie inflammatoire, les
patients doivent être évalués par radiographie et traités par des modifications du traitement et des
corticoïdes. Les patients doivent recevoir des corticoïdes à une dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour
(grade 2) ou 2 à 4 mg/kg/jour (grade 3 ou supérieur, grade 2 modéré récurrent) de prednisone ou
équivalent, avec diminution progressive. LIBTAYO doit être suspendu en cas de pneumopathie
inflammatoire modérée (grade 2). LIBTAYO doit être repris si la pneumopathie inflammatoire
s’améliore et reste au grade 0 à 1 après diminution des corticoïdes à moins de 10 mg/jour de
prednisone ou équivalent. Arrêter définitivement le traitement chez les patients présentant une
pneumopathie inflammatoire sévère (grade 3), menaçant le pronostic vital (grade 4) ou modérée
(grade 2) récurrente (voir rubrique 4.2).
ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 5
Janvier 2019Colite d’origine immunologique
Des diarrhées ou colites d’origine immunologique, définies comme nécessitant l’utilisation de
corticoïdes sans étiologie alternative identifiée ont été observées chez les patients recevant LIBTAYO
(voir rubrique 4.8). Les patients doivent être surveillés pour détecter les signes et symptômes de
diarrhée ou de colite et traités par des modifications du traitement, des antidiarrhéiques et des
corticoïdes. Les patients doivent recevoir des corticoïdes à une dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour de
prednisone ou équivalent, avec une diminution progressive, pour les diarrhées ou colites de grade 2
ou supérieur. En cas de diarrhée ou colite modérée ou sévère (grade 2 ou 3), LIBTAYO doit être
suspendu jusqu’à résolution du cas. LIBTAYO doit être repris si la diarrhée ou colite s’améliore et
reste au grade 0 à 1 après diminution des corticoïdes à moins de 10 mg/jour de prednisone ou
équivalent. LIBTAYO doit être arrêté définitivement en cas de diarrhée ou colite menaçant le pronostic
vital (grade 4) ou de diarrhée ou colite sévère (grade 3) récurrente (voir rubrique 4.2).
Hépatite d’origine immunologique
Des hépatites d’origine immunologique, définies comme nécessitant l’utilisation de corticoïdes sans
étiologie alternative identifiée, dont des cas fatals, ont été observées chez les patients recevant
LIBTAYO (voir rubrique 4.8). Les patients doivent être surveillés pour détecter des tests hépatiques
anormaux avant le traitement et périodiquement par la suite, et traités par des modifications du
traitement et des corticoïdes. Les patients doivent recevoir des corticoïdes à une dose initiale de 1 à 2
mg/kg/jour de prednisone ou équivalent, avec une diminution progressive, pour les hépatites de grade
2 (ASAT ou ALAT > 3 et ≤ 5 x LSN ou bilirubine totale > 1,5 et ≤ 3 x LSN) ou supérieur. En cas
d’hépatite modérée (grade 2), LIBTAYO doit être suspendu jusqu’à résolution du cas. LIBTAYO doit
être repris si l’hépatite s’améliore et demeure au grade 0 à 1 après diminution des corticoïdes à ≤ 10
mg/jour de prednisone ou équivalent ou revient à l’ASAT ou ALAT initiale après diminution
progressive des corticoïdes. Arrêter définitivement l’administration en cas d’hépatite d’origine
immunologique sévère (grade 3, ASAT ou ALAT > 5 x LSN ou bilirubine totale > 3 x LSN) ou
menaçant le pronostic vital (grade 4) (voir rubrique 4.2).
Endocrinopathies d’origine immunologique
Des endocrinopathies d’origine immunologique ont été observées chez les patients recevant
LIBTAYO (voir rubrique 4.8).
Troubles thyroïdiens (hypothyroïdie/hyperthyroïdie)
Des troubles thyroïdiens d’origine immunologique ont été observés chez les patients recevant
LIBTAYO. Les troubles thyroïdiens peuvent apparaître à n’importe quel moment pendant le traitement.
Les patients doivent être surveillés pour détecter les changements dans la fonction thyroïdienne au
début du traitement, périodiquement pendant le traitement et selon indication sur la base de
l’évaluation clinique (voir rubrique 4.8). Les patients doivent être traités par substitution hormonale (si
cette thérapie est indiquée) et des modifications du traitement. Il faut initier un traitement médical pour
contrôler l’hyperthyroïdie. Suspendre LIBTAYO pour les troubles thyroïdiens sévères (grade 3) ou
menaçant le pronostic vital (grade 4). LIBTAYO doit être repris une fois les troubles thyroïdiens
revenus au grade 0 ou 1 ou cliniquement stables (voir rubrique 4.2).
Hypophysite
Des hypophysites d’origine immunologique ont été observées chez les patients recevant LIBTAYO
(voir rubrique 4.8). Les patients doivent être surveillés pour détecter les signes et symptômes d’une
hypophysite et traités par des modifications du traitement, des corticoïdes à une dose initiale de 1 à 2
mg/kg/jour de prednisone ou équivalent, suivie d’une diminution progressive, et une substitution
hormonale, selon l’indication clinique. LIBTAYO doit être suspendu en cas d’hypophysite modérée
(grade 2), sévère (grade 3) ou menaçant le pronostic vital (grade 4). LIBTAYO doit être repris si
l’hypophysite s’améliore et reste au grade 0 à 1 après diminution des corticoïdes à ≤ 10 mg/jour de
prednisone ou équivalent ou devient cliniquement stable (voir rubrique 4.2).
Insuffisance surrénalienne
Des insuffisances surrénaliennes ont été observées chez les patients recevant LIBTAYO (voir
rubrique 4.8). Les patients doivent être surveillés pour détecter les signes et symptômes d’une
insuffisance surrénalienne et traités par des modifications du traitement, des corticoïdes à une dose
initiale de 1 à 2 mg/kg de prednisone ou équivalent, suivie d’une diminution progressive, et une
substitution hormonale, selon l’indication clinique. LIBTAYO doit être suspendu en cas d’insuffisance
surrénalienne modérée (grade 2), sévère (grade 3) ou menaçant le pronostic vital (grade 4). LIBTAYO
doit être repris si l’insuffisance surrénalienne s’améliore et reste au grade 0 à 1 après diminution des
corticoïdes à ≤ 10 mg/jour de prednisone ou équivalent ou devient cliniquement stable (voir rubrique
4.2).
ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 6
Janvier 2019Diabète de type 1
Des cas de diabète de type 1, pouvant inclure des cas d’acidocétose diabétique, ont été observés
chez les patients recevant LIBTAYO (voir rubrique 4.8). Les patients doivent être surveillés pour
détecter les hyperglycémies et les signes et symptômes de diabète et traités par des hypoglycémiants
oraux ou de l’insuline et des modifications du traitement. LIBTAYO doit être suspendu et des
hypoglycémiants ou de l’insuline doivent être administrés aux patients atteints d’hyperglycémie sévère
ou menaçant le pronostic vital (grade ≥ 3). LIBTAYO doit être repris une fois le contrôle métabolique
rétabli sous substitution d’insuline ou hypoglycémiants (voir rubrique 4.2).
Effets indésirables cutanés d’origine immunologique
Des effets indésirables cutanés d’origine immunologique, définis comme nécessitant l’utilisation de
corticoïdes sans étiologie alternative identifiée, notamment des éruptions cutanées, un érythème
polymorphe, un pemphigus et un syndrome de Stevens-Johnson (SJS)/nécrolyse épidermique toxique
(NET) (dont des cas d’issue fatale) ont été observés (voir rubrique 4.8). Les patients doivent être
surveillés pour détecter les signes et symptômes faisant suspecter des réactions cutanées sévères et
exclure d’autres causes. Les patients doivent être traités selon les adaptations de dose et des
corticoïdes à une dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour de prednisone ou équivalent, suivie d’une
diminution progressive, pour les effets indésirables cutanés de grade 2 durant plus d’une semaine,
sévères (grade 3) ou menaçant le pronostic vital (grade 4). LIBTAYO doit être suspendu en cas
d’effets indésirables cutanés de grade 2 durant plus de 1 semaine ou sévères (grade 3). LIBTAYO
doit être repris si l’effet indésirable cutané s’améliore et reste au grade 0 à 1 après diminution des
corticoïdes à moins de 10 mg/jour de prednisone ou équivalent. En cas de symptômes ou de signes
de SJS ou de NET, LIBTAYO doit être suspendu et le patient adressé à un spécialiste pour évaluation
et traitement. LIBTAYO doit être arrêté définitivement en cas d’effet indésirable cutané menaçant le
pronostic vital (grade 4) ou si un SJS ou une NET est confirmé. (voir rubrique 4.2).
Des cas de SJS/NET/stomatites, dont des NET fatales, sont survenus après 1 dose de LIBTAYO chez
des patients précédemment exposés à l’idélalisib qui participaient à un essai clinique évaluant
LIBTAYO dans le lymphome non Hodgkinien (LNH) et avaient récemment été exposés à des
antibiotiques sulfamidés (voir rubrique 4.8). Les patients doivent être traités selon les adaptations de
dose et des corticoïdes comme décrit ci-dessus (voir rubrique 4.2).
Néphrite d’origine immunologique
Des néphrites d’origine immunologique, définies comme nécessitant l’utilisation de corticoïdes sans
étiologie alternative claire, ont été observées chez les patients recevant LIBTAYO (voir rubrique 4.8).
Les patients doivent être traités selon les adaptations de dose et des corticoïdes à une dose initiale de
1 à 2 mg/kg/jour de prednisone ou équivalent, suivie d’une diminution progressive. LIBTAYO doit être
suspendu pour les cas de grade 2. LIBTAYO doit être repris si la néphrite s’améliore et reste au grade
0 à 1 après diminution des corticoïdes à moins de 10 mg/jour de prednisone ou équivalent. Arrêter
définitivement le traitement chez les patients présentant une néphrite sévère (grade 3) ou menaçant le
pronostic vital (grade 4) (voir rubrique 4.2).
Autres effets indésirables d’origine immunologique
Des effets indésirables d’origine immunologique sévères et fatals ont été observés sous LIBTAYO
(voir rubrique 4.8). Ces effets peuvent toucher n’importe quel système d’organes. La plupart des effets
d’origine immunologique se manifestent pour la première fois lors du traitement par LIBTAYO ;
toutefois, ces réactions peuvent aussi apparaître après l’arrêt du traitement par LIBTAYO.
En cas de suspicion d’effets indésirables d’origine immunologique, évaluer pour confirmer un effet
indésirable d’origine immunologique et exclure d’autres causes. Traiter selon les adaptations de dose,
une substitution hormonale (si cliniquement indiquée) et des corticoïdes. Selon la toxicité et le grade
de l’effet indésirable, suspendre ou arrêter définitivement LIBTAYO, administrer des corticoïdes à
dose initiale de 1 à 2 mg/kg/jour de prednisone ou équivalent et, le cas échéant, initier une substitution
hormonale. En cas d’amélioration au grade 1 ou inférieur, initier une diminution progressive des
corticoïdes. LIBTAYO doit être repris si l’effet indésirable d’origine immunologique s’améliore et reste
au grade 0 à 1 après diminution des corticoïdes à moins de 10 mg/jour de prednisone ou équivalent.
LIBTAYO doit être arrêté définitivement en cas d’effet indésirable d’origine immunologique menaçant
le pronostic vital (sauf endocrinopathies), sévère (grade 3) récurrent, de grade 2 ou 3 persistant
pendant 12 semaines ou plus (sauf endocrinopathies) ou d’incapacité à réduire la dose de corticoïdes
à 10 mg de prednisone ou équivalent par jour ou moins en 12 semaines (voir rubrique 4.2).
ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 7
Janvier 2019Réactions à la perfusion
LIBTAYO peut causer des réactions à la perfusion graves ou menaçant le pronostic vital (voir rubrique
4.8). Les patients doivent être surveillés pour détecter les signes et symptômes de réactions à la
perfusion et traités selon les adaptations de dose et des corticoïdes. LIBTAYO doit être interrompu ou
le débit de perfusion ralenti en cas de réactions à la perfusion légères ou modérées. La perfusion doit
être stoppée et LIBTAYO arrêté définitivement en cas de réactions à la perfusion sévères (grade 3) ou
menaçant le pronostic vital (grade 4) (voir rubrique 4.2).
Patients exclus des études cliniques
Les patients présentant l’un quelconque des critères suivants étaient exclus : maladie auto-immune
nécessitant un traitement par immunosuppresseurs dans les 5 ans précédents ; antécédents de greffe
d’organe solide ; traitement précédent par anti-PD-1/PD-L1 ou un autre traitement inhibiteur du point
de contrôle immunologique ; infection par VIH, hépatite B ou hépatite C, patients atteints de LLC ;
score de performance ECOG ≥ 2.
En l’absence de données, le cemiplimab doit être utilisé avec précaution chez ces populations après
évaluation soigneuse du rapport bénéfice/risque pour le patient.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Aucune étude pharmacocinétique d’interaction médicamenteuse n’a été réalisée pour le cemiplimab.
Avant l’initiation d’un traitement par Libtayo, l’utilisation de corticoïdes systémiques ou
d’immunosuppresseurs doit être évitée car ils pourraient interférer avec l’activité pharmacodynamique
et l’efficacité de Libtayo. Cependant, les corticoïdes systémiques ou d’autres immunosuppresseurs
peuvent être utilisés après l’initiation d’un traitement par Libtayo pour traiter des effets indésirables
d’origine immunologique.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par le
cemiplimab et pendant au moins 4 mois après la dernière dose du cemiplimab.
Grossesse
Il n’y a pas de données sur l’utilisation du cemiplimab chez la femme enceinte. Des études chez les
animaux ont montré que l’inhibition de la voie PD-1/PD-L1 peut augmenter le risque d’un rejet
immunologique du fœtus, entraînant le décès de celui-ci (voir rubrique 5.3).
L’IgG4 humaine est connue pour traverser la barrière placentaire et le cemiplimab est une IgG4 ; en
conséquence, le cemiplimab peut potentiellement être transmis de la mère au fœtus. L’utilisation du
cemiplimab est déconseillée pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer qui
n’utilisent pas une contraception efficace, à moins que le bénéfice clinique ne dépasse le risque
potentiel.
Allaitement
On ne sait pas si le cemiplimab est excrété dans le lait maternel. Dans la mesure où il est connu que
les anticorps (dont les IgG4) sont excrétés dans le lait maternel, un risque chez les enfants allaités ne
peut être exclu. L’allaitement n’est pas recommandé pendant le traitement par Libtayo et jusqu’à 4
mois après la dernière administration de Libtayo.
La décision d’interrompre l’allaitement ou le traitement par le cemiplimab doit être prise en tenant
compte du bénéfice de l’allaitement pour l’enfant au regard du bénéfice du traitement pour la mère.
Fertilité
Il n’existe pas de données sur les effets possibles de l’utilisation du cemiplimab sur la fertilité. Aucun
effet n’a été observé sur les paramètres d’évaluation de la fertilité ou les organes reproducteurs mâles
et femelles au cours d’une étude d’évaluation de la fertilité sous administration répétée de 3 mois chez
des singes sexuellement matures (voir rubrique 5.3).
ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 8
Janvier 20194.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
On ignore si le cemiplimab a une influence sur la capacité à conduire des véhicules et à utiliser des
machines. Des cas de fatigue ont été signalés suite au traitement par le cemiplimab (voir
rubrique 4.8).
4.8. Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Le cemiplimab est associé à des effets indésirables d’origine immunologique. La plupart d’entre eux, y
compris des effets indésirables graves, se sont résolus suite à l’initiation d’un traitement médical
adapté ou à l’arrêt du cemiplimab (voir « Description de certains effets indésirables » ci-dessous).
La sécurité du cemiplimab a été évaluée chez 534 patients participant aux études cliniques non
contrôlées, incluant 98 patients atteints de cancer épidermoïde cutané métastatique (régional ou à
distance) (CEC métastatique), 65 patients atteints d’un cancer épidermoïde cutané localement avancé
(CEC localement avancé) et 371 patients atteints d’autres tumeurs solides malignes au stade avancé.
Les caractéristiques de la population de l’étude étaient : âge médian de 71,0 ans (extrêmes : 38 à 96),
84,7 % d’hommes, 96,3 % de blancs, score de performance ECOG de 0 (44,2 %) ou 1 (55,8 %) ;
42,9 % des patients avaient précédemment suivi au moins 1 traitement anti-cancéreux précédemment
et 73,0 % d’entre eux avaient suivi une radiothérapie.
Tableau des effets indésirables
Les données présentées ci-dessous reflètent l’exposition au cemiplimab de 163 patients atteints de
CEC avancé (CEC métastatique et CEC localement avancé) dans les essais R2810-ONC-1423 et
R2810-ONC-1540. Les patients des deux études ont reçu LIBTAYO à 3 mg/kg par perfusion
intraveineuse sur 30 minutes toutes les 2 semaines jusqu’à progression avérée de la maladie, toxicité
inacceptable ou achèvement du traitement prévu. L’essai R2810-ONC-1423 était une étude
multicentrique en ouvert avec 397 patients atteints d’une variété de tumeurs solides au stade avancé.
Elle a inclus 16 patients atteints d’un CEC métastatique et 10 patients atteints d’un CEC localement
avancé. L’essai R2810-ONC-1540 était une étude multicentrique en ouvert qui avait inclus
137 patients atteints d’un CEC métastatique ou d’un CEC localement avancé au cut-off. Chez les
patients à CEC avancé, la durée médiane de l’exposition à LIBTAYO était de 20 semaines (extrêmes :
3 jours à 71 semaines).
Le cemiplimab a été arrêté définitivement pour cause d’effets indésirables chez 8 patients (4,9 %) ; le
seul effet indésirable ayant entraîné un arrêt définitif chez plus d’un patient était la pneumopathie
inflammatoire. Des effets indésirables graves sont survenus chez 13 patients (8 %). Le seul effet
indésirable grave survenu chez plus d’un patient était la pneumopathie inflammatoire. Il n’y a eu
aucun effet indésirable de grade 4. Les seuls effets indésirables de grade 3 signalés chez plus d’un
patient étaient l’hépatite, les éruptions, l’augmentation de l’aspartate aminotransférase et la
pneumopathie inflammatoire. L’effet indésirable le plus fréquent signalé chez au moins 20 % des
patients était la fatigue.
Les effets indésirables sont listés dans le Tableau 2 ci-dessous groupés par classe de système
d’organes et par ordre de fréquence. Les fréquences sont définies comme suit : très fréquent
(≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ;
très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données
disponibles). Dans chaque groupe de fréquence, les réactions indésirables sont présentées par ordre
décroissant de gravité.
Tableau 2 : Tableau des effets indésirables chez les patients atteints de CEC métastatique
et localement avancé traités par le cemiplimab
Affections du système immunologique
Fréquent réaction à la perfusion
Peu fréquent syndrome de Sjögren
Affections endocriniennes
Fréquent hypothyroïdie, hyperthyroïdie
Peu fréquent insuffisance surrénalienne, hypophysite
ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 9
Janvier 2019Affections du système nerveux
polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante
Peu fréquent
chronique, méningite
Affections cardiaques
Peu fréquent myocardite auto-immune
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquent Pneumopathie inflammatoire
Affections gastro-intestinales
Très fréquent diarrhéea
Affections hépatobiliaires
Fréquent Hépatite
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très fréquent éruptionb, pruritc
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Fréquent arthrite, myalgie
Affections du rein et des voies urinaires
Peu fréquent néphrite
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Très fréquent fatigued
Investigations
élévation de l’alanine aminotransférase, élévation
de l’aspartate aminotransférase, élévation des
Fréquent
phosphatases alcalines sanguines, élévation de la
créatinine sanguine
a La diarrhée est un terme composite qui comprend la diarrhée et la colite.
b Eruption est un terme composite qui comprend l’éruption maculo-papuleuse, le rash, la dermatite,
l’éruption généralisée, la dermatite bulleuse, la toxidermie, l’érythème, l’éruption érythémateuse, le
rash maculaire, l’éruption prurigineuse et les réactions cutanées.
c Le prurit est un terme composite qui comprend le prurit et le prurit allergique.
d La fatigue est un terme composite qui comprend la fatigue et l’asthénie.
Description de certains effets indésirables
La sélection des effets indésirables décrits ci-dessous est basée sur la sécurité du cemiplimab chez
534 patients dans des études cliniques non contrôlées, incluant 98 patients atteints de cancer
épidermoïde cutané métastatique (régional ou à distance) (CEC métastatique), 65 patients atteints
d’un cancer épidermoïde cutané localement avancé (CEC localement avancé) et 371 patients atteints
d’autres tumeurs solides malignes au stade avancé.
Effets indésirables d’origine immunologique (voir rubrique 4.4)
Pneumopathie inflammatoire d’origine immunologique
Des pneumopathies inflammatoires d’origine immunologique sont survenues chez 13 patients (2,4 %)
sur 534 ayant reçu LIBTAYO, dont 1 cas (0,2 %) de pneumopathies inflammatoires de grade 5 et
4 cas (0,7 %) de grade 3. Les pneumopathies inflammatoires d’origine immunologique ont entraîné
l’arrêt définitif de LIBTAYO chez 7 patients (1,3 %) sur 534. Parmi les 13 patients avec des
pneumopathies inflammatoires d’origine immunologique, le délai médian d’apparition de la
pneumopathie inflammatoire était de 1,8 mois (extrêmes : 7 jours à 7,4 mois) et sa durée médiane de
25 jours (extrêmes : 5 jours à 14,9 mois). Onze patients (2,1 %) ont reçu des corticoïdes à haute dose
pendant 7 jours en médiane (extrêmes : 1 jour à 4,7 mois). La pneumopathie inflammatoire était
résolue chez 9 patients (69,2 %) sur 13 au cut-off.
ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 10
Janvier 2019Colite d’origine immunologique
Des diarrhées ou colites d’origine immunologique sont survenues chez 5 patients (0,9 %) sur
534 ayant reçu LIBTAYO, dont 2 cas (0,4 %) de diarrhée ou colite d’origine immunologique de
grade 3. Les diarrhées ou colites d’origine immunologique ont entraîné l’arrêt définitif de LIBTAYO
chez 1 patient (0,2 %). Parmi les 5 patients avec des diarrhées ou colites d’origine immunologique, le
délai médian d’apparition des diarrhées ou colites d’origine immunologique était de 3,8 mois
(extrêmes : 15 jours à 4,5 mois) et leur durée médiane était de 23 jours (extrêmes : 4 jours à
3,0 mois). Trois patients (0,6 %) avec des diarrhées ou colites d’origine immunologique ont reçu des
corticoïdes à haute dose pendant 28 jours en médiane (extrêmes : 12 jours à 2,0 mois). Les diarrhées
ou colites d’origine immunologique étaient résolues chez 3 patients (60 %) sur 5 au cut-off.
Hépatite d’origine immunologique
Des hépatites d’origine immunologique sont survenues chez 11 patients (2,1 %) sur 534 ayant reçu
LIBTAYO, dont 1 cas (0,2 %) d’hépatite d’origine immunologique de grade 5, 1 cas (0,2 %) de grade 4
et 9 cas (1,7 %) de grade 3. Les hépatites d’origine immunologique ont entraîné l’arrêt définitif de
LIBTAYO chez 0,9 % des patients (5/534). Parmi les 11 patients ayant des hépatites d’origine
immunologique, le délai médian d’apparition des hépatites était de 1,0 mois (extrêmes : 7 jours à
4,2 mois) et leur durée médiane de 15 jours (extrêmes : 8 jours à 2,7 mois). Dix patients (1,9 %) avec
des hépatites d’origine immunologique ont reçu des corticoïdes à haute dose pendant 10,5 jours en
médiane (plage : 2 jours à 1,9 mois). L’hépatite était résolue chez 8 patients (72,7 %) sur 11 au cut-
off.
Endocrinopathies d’origine immunologique
Troubles thyroïdiens (hypothyroïdie/hyperthyroïdie)
Hypothyroïdie
Des hypothyroïdies sont survenues chez 32 patients (6,0 %) sur 534 ayant reçu LIBTAYO, dont 1 cas
(0,2 %) d’hypothyroïdie d’origine immunologique de grade 3. Aucun patient n’a arrêté LIBTAYO pour
cause d’hypothyroïdie. Parmi les 32 patients ayant des hypothyroïdies d’origine immunologique, le
délai médian d’apparition était de 4,0 mois (extrêmes : 15 jours à 13,7 mois) et la durée médiane de
5,2 mois (extrêmes : 1 jour à plusieurs mois). L’hypothyroïdie d’origine immunologique était résolue
chez 3 patients (9,4 %) sur 32.
Hyperthyroïdie
Des hyperthyroïdies sont survenues chez 8 patients (1,5 %) sur 534 ayant reçu LIBTAYO, dont 1 cas
(0,2 %) d’hyperthyroïdie de grade 3. Aucun patient n’a arrêté LIBTAYO pour cause d’hyperthyroïdie.
Parmi les 8 patients présentant des hyperthyroïdies, le délai médian d’apparition était de 1,6 mois
(extrêmes : 28 jours à 5,7 mois) et la durée médiane de 1,4 mois (extrêmes : 8 jours à 4,7 mois).
L’hyperthyroïdie était résolue chez 3 patients (37,5 %) sur 8.
Insuffisance surrénalienne
Une insuffisance surrénalienne est survenue chez 2 patients (0,4 %) sur 534 ayant reçu LIBTAYO,
dont 1 cas (0,2 %) d’insuffisance surrénalienne de grade 3. L’insuffisance surrénalienne n’a entraîné
l’arrêt définitif de LIBTAYO chez aucun patient. Parmi les 2 patients ayant une insuffisance
surrénalienne, le délai médian d’apparition était de 10,9 mois (extrêmes : 10,4 mois à 11,5 mois) et la
durée médiane de 3,4 mois (extrêmes : 1,8 mois à 5,1 mois). Un des 2 patients a été traité par des
corticoïdes systémiques. Le patient a reçu des corticoïdes à dose élevée pendant 1 jour.
Hypophysite
Une hypophysite d’origine immunologique est survenue chez 0,2 % (1/534) des patients ayant reçu
LIBTAYO. L’événement était une hypophysite de grade 3.
Diabète de type 1
Un diabète de type 1 sans étiologie alternative est survenu chez 4 patients (0,7 %) sur 534, dont 2 cas
(0,4 %) de diabète de type 1 de grade 4 et 2 cas (0,4 %) de grade 3.
Le diabète de type 1 a entraîné l’arrêt définitif de LIBTAYO chez 1 patient.
Effets indésirables cutanés d’origine immunologique
Des effets indésirables cutanés d’origine immunologique sont survenus chez 9 patients (1,7 %) sur
534 ayant reçu LIBTAYO, dont 6 cas (1,1 %) de grade 3. Les effets indésirables cutanés d’origine
immunologique n’ont entraîné l’arrêt définitif de LIBTAYO chez aucun patient. Parmi les 9 patients
ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 11
Janvier 2019avec des effets indésirables cutanés d’origine immunologique, le délai médian d’apparition était de
1,1 mois (extrêmes : 2 jours à 3,7 mois) et la durée médiane de 2,3 mois (extrêmes : 29 jours à
9,2 mois). Huit patients (1,5 %) avec des effets indésirables cutanés d’origine immunologique ont reçu
des corticoïdes à forte dose pendant 13,5 jours en médiane (extrêmes : 7 jours à 2,5 mois). Les cas
étaient résolus chez 6 patients (66,7 %) sur 9 au moment de la collecte des données.
Néphrite d’origine immunologique
Des néphrites d’origine immunologique sont survenues chez 0,6 % (3/534) des patients ayant reçu
LIBTAYO, dont 2 cas (0,4 %) de néphrites d’origine immunologique de grade 3. Les néphrites
d’origine immunologique ont entraîné l’arrêt définitif de LIBTAYO chez 1 patient (0,2 %). Parmi les
3 patients présentant des néphrites d’origine immunologique, le délai médian d’apparition de la
néphrite était de 1,8 mois (extrêmes : 29 jours à 4,1 mois) et sa durée médiane de 18 jours
(extrêmes : 9 jours à 29 jours). Deux patients (0,4 %) présentant des néphrites d’origine
immunologique ont reçu des corticoïdes à forte dose pendant 1,5 mois en médiane (plage : 16 jours à
2,6 mois). Les néphrites étaient résolues chez tous les patients au moment de la collecte des
données.
Autres effets indésirables d’origine immunologique
Les effets indésirables d’origine immunologique suivants sont survenus à une incidence inférieure à
1 % chez les 534 patients traités par LIBTAYO : 2 (0,4 %) méningites (1 de grade 4 et 1 de grade 3), 1
(0,2 %) encéphalomyélite paranéoplasique (grade 5), 1 (0,2 %) arthrite (grade 3), 1 (0,2 %) syndrome
de Guillain-Barré (grade 3), 1 (0,2 %) encéphalite (grade 3), 1 (0,2 %) polyradiculonévrite
inflammatoire démyélinisante chronique (grade 2), 1 (0,2 %) inflammation du système nerveux central
(grade 2), 1 (0,2 %) myocardite auto-immune (grade 3), 1 (0,2 %) purpura thrombopénique
immunologique (grade 2), 2 (0,4 %) myalgies (grade 3), 1 (0,2 %) syndrome de Sjögren (grade 2), 1
(0,2 %) vascularite (grade 2) et 1 (0,2 %) myasthénie (grade 2). Un autre cas de myasthénie de
grade 4 est survenu chez un patient précédemment exposé à l’idélalisib qui participait à un essai
clinique évaluant LIBTAYO pour un lymphome non Hodgkinien (LNH). Ce patient a aussi présenté
une myosite.
Réactions à la perfusion
Des réactions à la perfusion graves (grade 3) sont survenues chez 1 patient (0,2 %) sur 534 patients
traités par LIBTAYO. Le patient a cessé le traitement et a récupéré de la réaction à la perfusion.
Immunogénicité
Comme avec toutes les protéines thérapeutiques, il existe un potentiel d’immunogénicité avec
LIBTAYO. Environ 1,3 % des 398 patients ont développé des anticorps liés au traitement contre le
cemiplimab. Les titres d’anticorps étaient faibles à modérés et aucun patient n’a développé d’anticorps
neutralisants. Aucun des patients atteints de CEC n’a développé d’anticorps anti-médicament (AAM).
Environ 0,3 % des 398 patients avaient des réponses anticorps persistantes, définies par
2 échantillons positifs consécutifs après le début du traitement à au moins 16 semaines d’intervalle.
Chez les rares patients ayant développé des anticorps anti-cemiplimab, il n’y a eu aucun signe
d’altération du profil pharmacocinétique. La présence d’AAM n’était pas associée à des effets
indésirables ou des EIOI (effets indésirables d’origine immunologique) significatifs.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante.
Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels
de santé déclarent tout effet indésirable suspecté à l’aide de la fiche de déclaration des effets
indésirables disponibles dans le protocole d’utilisation thérapeutique et de recueil d’informations (cf.
Annexes D du PUT).
4.9. Surdosage
Aucun cas de surdosage au LIBTAYO n’a été signalé. En cas de surdosage, les patients doivent être
étroitement surveillés afin de détecter des signes ou symptômes d’effets indésirables et un traitement
symptomatique approprié doit être instauré immédiatement.
ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 12
Janvier 20195. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : agents antinéoplasiques, anticorps monoclonaux, code ATC :
non encore attribué.
Mécanisme d’action
La liaison des ligands PD-L1 et PD-L2 à PD-1 sur les lymphocytes T inhibe la prolifération des
lymphocytes T et la production de cytokines. Cette voie peut contribuer à l’inhibition de la surveillance
active des tumeurs par les lymphocytes T.
Le cemiplimab est un anticorps monoclonal humain recombinant de type immunoglobuline G4 (IgG4)
qui se lie au PD-1 et bloque son interaction avec PD-L1 et PD-L2, contrecarrant l’inhibition de la
réponse immunologique due au PD-1, dont la réponse immunologique anti tumorale. Dans les
modèles tumoraux murins syngéniques, le blocage de l’activité de PD-1 a réduit la croissance
tumorale.
Efficacité et sécurité clinique
L’efficacité et la sécurité de LIBTAYO chez les patients atteints de cancer épidermoïde cutané
métastatique (régional ou à distance) ou de cancer épidermoïde cutané localement avancé qui
n’étaient pas éligibles à la chirurgie ont été étudiées dans deux essais cliniques prospectifs, R2810-
ONC-1423 et R2810-ONC-1540. R2810-ONC-1423 était une étude multicentrique en ouvert avec
397 patients atteints d’une variété de tumeurs solides au stade avancé. Elle a inclus 16 patients
atteints d’un CEC métastatique et 10 patients atteints d’un CEC localement avancé, traités par le
cemiplimab en monothérapie. R2810-ONC-1540 était une étude multicentrique en ouvert qui avait
inclus 137 patients atteints d’un CEC métastatique ou d’un CEC localement avancé au moment de la
collecte des données. Les deux études ont exclu les patients avec les critères suivants : maladie auto-
immune nécessitant un traitement par immunosuppresseurs dans les 5 ans précédents ; antécédents
de greffe d’organe solide ; traitement précédent par anti-PD-1/PD-L1 ou un autre traitement inhibiteur
du point de contrôle immunologique ; infection par VIH, hépatite B ou hépatite C ; score de
performance ECOG ≥ 2 ; métastase cérébrale.
Dans les deux études, les patients ont reçu LIBTAYO en perfusion intraveineuse sur 30 minutes
jusqu’à progression avérée de la maladie, toxicité inacceptable ou achèvement du traitement prévu
(3 mg/kg toutes les 2 semaines pendant 48 semaines pour R2810-ONC-1423 ou 96 semaines
[groupes 1 et 2] pour R2810-ONC-1540 ou 350 mg toutes les 3 semaines pendant 54 semaines
[groupe 3] dans R2810-ONC-1540). Les patients pouvaient poursuivre le traitement au-delà de la
première progression à l’appréciation de l’investigateur. Si les patients atteints d’une maladie
localement avancée répondaient suffisamment au traitement, une chirurgie à visée curative était
autorisée. Des évaluations de la réponse tumorale ont été réalisées toutes les 8 semaines. Le critère
d’évaluation primaire était le taux de réponse objective (ORR) confirmé, évalué par un comité de
relecture indépendant (CRI). Pour les patients atteints d’un CEC métastatique sans lésion cible
externe visible, l’ORR a été déterminé au moyen des critères RECIST (Response Evaluation Criteria
in Solid Tumours, critères d’évaluation de la réponse dans les tumeurs solides, version 1.1). Pour les
patients avec des lésions cibles externes visibles (CEC localement avancé et métastatique), l’ORR
était déterminé par un critère composite qui combinait les évaluations RCI des données radiologiques
(RECIST 1.1) et la photographie médicale numérique (critères OMS). Le principal critère d’évaluation
secondaire était la durée de la réponse (DDR). Les autres critères secondaires étaient la survie sans
progression (PFS), la survie globale (OS), le taux de réponse complète (CRR) et le score EORTC
QLQ-C30 (European Organisation for Research and Treatment of Cancer quality of life questionnaire
30 questions, questionnaire en 30 questions sur la qualité de vie de l’Organisation européenne pour la
recherche et le traitement du cancer).
Les résultats sont présentés sous forme d’analyse combinée des 26 patients atteints d’un CEC de
l’essai R2810-ONC-1423 et des 82 patients de l’essai R2810-ONC-1540. Sur ces 108 patients,
75 avaient un CEC métastatique et 33 un CEC localement avancé, l’âge médian étant de 71 ans
(extrêmes : 38 à 96). Trente-huit patients (35,2 %) avaient 75 ans ou plus. Quatre-vingt-quinze
patients (85,2 %) étaient des hommes, 105 (97,2 %) étaient blancs ; le score de performance ECOG
était de 0 (42,6 %) ou 1 (57,4 %). Cinquante pour cent (50 %) des patients avaient suivi au moins 1
traitement anti-cancéreux systémique précédemment, 96,6 % des patients avaient déjà subi une
chirurgie liée au cancer et 78,7 % des patients avaient déjà suivi une radiothérapie. Parmi les patients
atteints d’un CEC métastatique, 69,3 % avaient des métastases à distance et 30,7 % n’avaient que
des métastases régionales.
ANSM – SANOFI AVENTIS RCP ATUc Libtayo 13
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