Communications affichées - ORBi
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Néphrologie & Thérapeutique 1 (2005) S77–S137 http://france.elsevier.com/direct/NEPHRO/ Communications affichées Dialyse AD001 Affiche Dialyse Anémie En étude multivariée, seule l'albuminémie déterminait la non-réponse au traitement Facteurs déterminant un taux d'hémoglobine (Hb) (p < 0,0001). inférieur à 11 g/dl chez les patients hémodialysés, Le sexe, la néphropathie initiale, les comorbidi- après quatre mois de traitement par EPO tés, l'IMC, la PA, le folate sérique, la CRP, la ferri- J.L. Poignet, N. Cano, P. Stroumza, J. Ducros, tine et la saturation de la transferrine, la PTH, le Labastie, Lankester, Pascal, Y. Saingra Kt/V, le nPCR, le type de membrane et la durée de Centre de dialyse, clinique résidence du parc, dialyse n'étaient pas significativement associés à Marseille, France une mauvaise réponse à l'EPO. Conclusion. – Après quatre mois de traitement Rationnel. – Un taux d'Hb cible > 11 g/dl après par EPO à une dose adaptée, en présence d'une quatre mois de traitement par EPO est actuelle- dose de dialyse adéquate et l'absence de carence ment recommandé. Le but de cette étude était de martiale, l'albuminémie était le seul facteur dé- déterminer les facteurs associés à un défaut de ré- terminant le taux d'Hb suggérant un rôle possible ponse à ce traitement. de l'inflammation et/ou de la nutrition. Patients et méthodes. – Deux cent quatre- vingt-seize patients hémodialysés, 156 hommes et AD002 Affiche Dialyse Anémie 140 femmes, âgés de 67 ± 13 ans (M ± ET), diabéti- Traitement martial parentéral chez l'insuffisant ques 24 %, ont été étudiés après au moins quatre rénal chronique hémodialysé sous mois de traitement par darbepoetin alfa. Les érythropoïétine et surcharge tissulaire en fer paramètres suivants ont été considérés pour leur valeur déterminante de l'Hb < 11 g/dl (ANOVA et B. Champtiaux-Dechamp a, M. Rince a, J.M. Achard a, régression logistique multivariée) : sexe, âge, F. Paraf b, J.C. Aldigier a a néphropathie initiale, IMC, albumine (alb), préal- Néphrologie–hémodialyse, CHU de Dupuytren, bumine (PA), CRP, folate sérique, ferritine (Fe), Limoges, France b saturation de la transferrine, PTH, Kt/V, nPCR, Anatomie pathologique, CHU de Dupuytren, type de membrane et durée de dialyse, dose EPO/ Limoges, France Kg, comorbidités (diabète, cancer, VIH, PCR VHC). Introduction. – L'utilisation en 1989 de l' érythro- Résultats. – Quatre-vingts pour-cent des poïétine a révolutionné le traitement de l'anémie patients présentaient une Hb > 11 g/dl. La dose chez l'insuffisant rénal chronique hémodialysé. moyenne d'EPO était de 0,61 ± 0,44 µg/Kg. Les Auparavant, les transfusions régulières étaient principales caractéristiques de la population étu- responsables d'une surcharge tissulaire en fer. diée sont les suivantes : Hb 11,9 ± 1,3 g/dl ; IMC L'absence d'étude concernant ce risque chez l'hémo- 25 ± 5,5 ; PA 332 ± 91 mg/l ; Alb 38,6 ± 4,1 g/l ; dialysé sous érythropoïétine et fer parentéral, nous CRP 16 ± 28 mg/l ; nPCR 1,1 ± 0,2 g/Kg par jour ; a conduit à réaliser ce travail. Fe 507 ± 269 ng/ml ; Kt/V 1,5 ± 0,2. Buts de l'étude. – Évaluer la présence ou non de Discussion. – En étude univariée, l'Hb était cor- dépôts tissulaires de fer chez ces patients, puis rélée à l'albuminémie (p < 0,0001) et inversement corréler ce résultat avec la ferritinémie et la dose corrélée à la dose d'EPO/Kg (p < 0,0001). totale cumulée de fer reçue. © 2005 Publié par Elsevier SAS. doi:10.1016/j.nephro.2005.07.004
S78 Communication affichées - Dialyse Patients et méthodes. – Les patients inclus sont Introduction. – L'anémie du dialysé a été trans- les patients hémodialysés depuis 1989, sous formée grâce au traitement par l'EPO. Après cor- érythropoïétine et fer parentéral et ayant des pré- rection des facteurs associés, en particulier, la lèvements anatomopathologiques. Il s'agit d'une carence martiale, le traitement permet le plus étude rétrospective à partir de la banque de tissus souvent de maintenir le taux d'hémoglobine recom- d'anatomopathologie et prospective en 2004 lors de mandée entre 11 et 12 g/dl. La darbepoetin alfa se biopsies ou chirurgies programmées. La recherche distingue des EPO recombinantes humaines (rHu- des dépôts tissulaires de fer a été réalisée après EPO) par une demi-vie prolongée. Le but de l'étude coloration de Perls. Nous avons relevé les données est de comparer l'efficacité de la darbepoetin alfa démographiques des patients, la ferritinémie à l'epoetin beta, administrée par voie IV, et d'esti- moyenne ainsi que la dose cumulée de fer reçue. mer le rapport de conversion epoetin beta /darbe- Résultats. – Cinquante et un patients ont été poetin alfa. inclus. Tous ont reçu du fer parentéral pour at- Matériels et méthodes. – Stratégies teindre les objectifs des recommandations inter- comparées : darbepoetin alfa par voie IV en 1 inj nationales. La durée moyenne d'hémodialyse est par semaine, epoetin beta par voie IV en 3 inj par de 38 mois. La ferritinémie moyenne est de semaine. Étude rétrospective, sur deux périodes 266,68 ng/ml. La dose cumulée de fer reçue est consécutives de six mois, chaque patient étant son en moyenne de 4,06 g. Nous avons disposé de propre témoin. Les données ont été collectées six 110 prélèvements : 87 n'ont pas de dépôts de fer, semaines au minimum après l'instauration du trai- 23 sont considérés comme faux positifs en raison tement. Population : tout patient ayant successi- d'une cause locale favorisante. vement reçu les deux traitements et étant stabilisé Discussion. – Il n'existe pas de dépôts tissulai- sous darbepoetin alfa et epoetin beta. Étaient res significatifs de fer chez les patients hémodia- exclus : les patients présentant une pathologie lysés depuis en moyenne 38 mois. Les maligne, un syndrome inflammatoire ou des ferritinémies moyennes de ces patients au cours hémorragies importantes pendant les périodes du suivi sont dans les limites fixées par les recom- étudiées. Évaluation de l'efficacité : taux bimen- mandations internationales. Le maintien de la suel moyen en hémoglobine. Dose hebdomadaire ferritinémie dans ces valeurs est corrélé à l'absen- moyenne en érythropoïétine. ce de surcharge tissulaire en fer dans cette étude. Résultats. – Vingt-deux patients inclus en En revanche, son interprétation en cas d'éléva- situation clinique stable. Les bilans ferriques indi- tion, reste sujette à caution, puisqu' aucun seuil viduels sur les deux périodes étudiées de ferritinémie auúdelà duquel une surcharge tis- étaient t aux valeurs cibles. Le taux d'hémoglobi- sulaire en fer apparaît, n'est clairement défini. ne moyen était à 11,16 g/dl avec l'epoetin beta vs Les doses de fer parentéral cumulées reçues par 11,43 g/dl avec la darbepoetin alfa. Test de Stu- nos patients sont relativement faibles. L'absence dent, p = 1,39, NS avec D = 5 %. Avec un rapport de dépôts significatifs de fer retrouvés dans notre moyen de doses hebdomadaires – epoetin IV/dar- étude est rassurante concernant l'utilisation du bepoetin IV = 199,82. fer parentéral en hémodialyse, bien qu'il faille garder à l'esprit les limites de ce travail en terme Discussion. – Notre étude est singulière car de durée d'exposition au risque et d'hétérogénéité nous avons toujours utilisé l'EPO en IV chez les des prélèvements. hémodialysés. Nous nous attendions donc à voir Conclusion. – La supplémentation martiale les besoins en EPO baissés avec la darbepoetin qui parentérale n'entraîne pas de dépôts tissulaires de a la même efficacité en IV et S/C [1]. Or le facteur fer significatifs chez l'hémodialysé traité par de conversion est resté stable tout au long de érythropoïétine. l'étude en obtenant des taux d'hémoglobine pro- ches (NS avec D = 5 %). Conclusion. – La darbepoetin alfa, administrée AD003 Affiche Dialyse Anémie par voie IV chez les patients hémodialysés, ne mon- Évaluation thérapeutique de l'epoetin beta vs la tre pas de supériorité d'efficacité par rapport à darbepoetin alfa en hémodialyse l'epoetin beta administrée par voie IV ; le rapport E. Fauvel a, L. Gagnaire a, F. Yazbeck b, S. Roueff b, de dose calculé en phase d'entretien est de 200 A. Abbassi b, M. Saint-Georges b (conforme aux mentions de l 'AMM). a Pharmacie, hôpital national de Saint-Maurice, Saint-Maurice, France Référence b Néphrologie–dialyse, hôpital national de Saint- Maurice, Saint-Maurice, France [1] Bommel J et al. NDT. 2003 ; 18 : 164–5.
Communication affichées - Dialyse S79 AD004 Affiche Dialyse Anémie AD005 Affiche Dialyse Anémie Un Projet innovant : CEvE (Circuit d'évaluation Remplacement du Maltofer par du Venofer : rien de l'érythropoïétine). ne change sauf le prix Pourquoi et comment évaluer le circuit Y. Dimitrov a, C. Untereiner b, C. Chaubo a, de l'érythropoïétine dans un établissement A. Hamman De Compte b, M. Kribs a de soins ? a Néphrologie, centre hospitaler de Haguenau, S. Dussert Haguenau b Pharmacie, centre hospitaler de Haguenau, Qualité, qualiethis, Toulouse, France Haguenau Introduction. – L'érythropoïétine (EPO) repré- Introduction. – Le traitement de l'anémie de sente un coût important pour les établissements l'hémodialysé associe l'erythropoiétine de synthèse de soins. Afin d'optimiser la prise en charge thé- (EPO) au traitement martial, le plus souvent en in- rapeutique et de sécuriser sa bonne utilisation, il jectable. En raison de l'arrêt de la fabrication du convient d'identifier les zones à risques des diffé- Maltofer® (laboratoire Therabel Lucien Pharma), rents processus : approvisionnement, prescrip- tous nos patients ont du être traités par du Veno- tion, dispensation et administration. Dans le but fer® (même laboratoire). Nous avons profité de ce de diminuer le risque d'erreurs de médication lié changement imposé pour comparer l'efficacité et à un défaut d'organisation ou de pratique, un le coût de ces deux traitements. projet innovant a été conduit afin d'identifier Patients et méthodes. – Étude rétrospective de ces zones dans le cadre du circuit de l'érythro- 13 patients hémodialysés traités par Maltofer ® puis poïétine. Venofer® pendant au moins trois mois. Recueil des Matériels et méthodes. – Le projet CEvE valeurs de l'hémoglobine, du bilan martial, des do- repose sur la méthodologie de l'audit clinique ses d'EPO et de fer pendant le dernier mois de trai- selon les recommandations de l'Anaes. Un groupe tement par Maltofer®. Comparaison avec les d'experts (médecins, pharmaciens, pharmaco- mêmes données sur les trois premiers mois de trai- économiste, expert méthode) a élaboré un tement par Venoferâ par ANOVA. référentiel de 90 critères, fondés sur la réglemen- Résultats. – tation en vigueur, les bonnes pratiques pharma- ceutiques et l'assurance qualité. L'outil a été Maltofer® Venofer® ANOVA testé dans huit centres pilotes. L'évaluation M0 M1 M3 s'appuie sur un groupe de travail référent pluridis- Fer 100 ± 54 100 ± 50 119 ± 72 NS ciplinaire interne (président CME, président (mg/ semaine) COMEDIMS, médecins, pharmaciens, responsable EPO 167 ± 128 150 ± 104 139 ± 105 NS qualité, cadres de service de soins et soignants). (UI/kg) L'encadrement et le respect de la méthode sont Hémoglo- 11,40 ± 1,43 11,28 ± 1,10 11,12 ± 1,5 NS assurés par un ingénieur qualité. Les données bine (g%) recueillies sont à la fois déclaratives et obser- Fer 1089 ± 632 881 ± 489 1014 ± 335 NS vées, rétrospectives et prospectives. sérique (µmol/l) Résultats. – Les résultats de l'étude, sous Ferritine 411 ± 261 345 ± 189 392 ± 231 NS forme d'analyse volumétrique, démontrent que si (µg/l) la conformité de la prescription est prise en Saturation 22,4 ± 13,7 19,8 ± 8,9 23,4 ± 6,7 NS compte (accréditation), les modalités de dispen- de la trans- sation et d'administration de l'EPO sont rarement ferrine (%) définies et formalisées. Prix (euros) 0,74 ± 0,39 13.8 ± 6,9 16,42 ± 9,5 p < 0,001 Discussion. – Cette démarche a permis la mise en œuvre d'actions préventives et correctives Discussion. – Dans notre étude, la comparaison adaptées aux ressources internes des structures. des deux produits ne montre aucune différence cli- Conclusion. – Cette méthode est source poten- niquement significative. En revanche, le Venofer® tielle de meilleur usage et de réelles économies. est près de 20 fois plus cher que le Maltofer®. Bien Elle implique une pédagogie adaptée et la que cette étude soit de courte durée et sur un formation appropriée des acteurs concernés nombre limité de patients, aucun élément ne mon- (méthodologie de l'évaluation des pratiques pro- tre de tendance à une éventuelle supériorité d'un fessionnelles). produit sur l'autre.
S80 Communication affichées - Dialyse Conclusion. – La différence de prix ne semble est un indicateur très précoce du compartiment pas se traduire par un bénéfice clinique majeur. fonctionnel du fer alors que la TCMH est plutôt un indicateur tardif. Conclusion. – La surveillance du traitement de AD006 Affiche Dialyse Anémie l'anémie chez les dialysés peut être assurée par un Suivi de l'anémie en dialyse par des marqueurs indicateur précoce associé à la NFP, permettant précoces : réticulocytes et leur teneur en une analyse distincte et parallèle de l'hypochromie hémoglobine qui traduit les besoins en fer (teneur des réticulo- W. Arkouche a, R. Bocquet b, M. Laville c, D. Fouque c, cytes en Hb), et de l'érythropoïèse ainsi que la E. Delawari a, J. Traeger a réponse au traitement par EPO (taux des réticulo- a Dialyse, A.U.R.A.L., Lyon, France cytes jeunes). b Laboratoire d'hématologie, laboratoire la Pagère, Bron c Département de néphrologie, hôpital Édouard AD007 Affiche Dialyse Anémie Herriot, Lyon, France Apport de l'électrophorèse de l'hémoglobine dans le contrôle de l'anémie de 327 patients Introduction. – Nous avons analysé les indica- dialysés teurs d'érythropoïèse et d'hypochromie chez un P. Stroumza a, C. Simonnet b, J. Ducros a, groupe de patients traités par HD chronique. J. Labastie a, M. Lankester a, S. Pascal a, Matériels et méthodes. – Un total de 57 analy- J.L. Poignet a, Y. Saingra a, J.P. Bergounioux c, ses a été effectué chez 29 patients, en deux fois, à B. Cordoléani c, F. Théron c trois mois d'intervalle : teneur en Hb des réticulo- a Centre de dialyse, résidence du parc, Marseille, cytes (RET-HE) = 33,6 ± 4,6 picog (moyenne ± ET), France (Cytométrie de flux, et fluorescence ; Sysmex XE b Laboratoire Ruffié, laboratoire Ruffié, Bordeaux, 2100, Laboratoire Roche Diagnostics, France, nor- France mes > 30 picog) ; Hb 11,3 ± 1,4 g/100 ml ; réticu- c Laboratoire Mas, résidence du parc, Marseille, locytes (RET) = 48111 ± 16295/mm3 ; RET jeunes France (IRF) = 22146 ± 9439/mm3 ; VGM 93 ± 6 µ3 ; TCMH 30,3 ± 2,4 picog ; Fe 46 ± 23 µg/100 ml ; ferritine Introduction. – Dans le cadre du contrôle de 213 ± 197 µg/l ; transferrine 2,12 ± 0,56 g/l ; satu- l'anémie du dialysé, nous avons effectué une étude ration ( % sat) 16,8 ± 9,1 % ; CRP 9,3 ± 14,4 mg/l. du phénotype de l'hémoglobine à tous nos patients Quarante-trois tests ont été réalisés sous EPO (po- afin de déterminer quel était le nombre de pa- sologie de r-Hu-EPO ou équivalent à 125 ± 97 UI/kg tients dont la résistance à un traitement classique par semaine). était en rapport avec une hémoglobinopathie. Résultats. – La régression linéaire simple mon- Patients et méthodes. – Trois cent vingt-sept tre une corrélation significative du RET-HE avec : patients (178 hommes et 149 femmes). Étude du Hb (r = 0,44 ; p < 0,0005) ; VGM (r = 0,69 ; phénotype de l'hémoglobine par HPLC (Biorad Va- p < 0,0001) ; TCMH (r = 0,82 ; p < 0,0001) ; Fe rian II) couplée à des électrophorèses sur gel d'aga- (r = 0,50 ; p < 0,0001) ; % Sat (r = 0,52 ; rose en milieu alcalin et acide (Sebia) et test p < 0,0001) ; Ferritine (r = 0,34 ; p < 0,05). Dans le d'Emmel. groupe EPO, le taux des IRF est significativement Résultats. – Les résultats ont été classés en corrélé avec les doses d'EPO (r = 0,50 ; p < 0,001). fonction d'une part de la présence d'un variant de Deux groupes ont été définis selon les taux de RET- l'hémoglobine, d'autre part de leur taux d'HbA2. Le HE (< 30 et > 30). L'analyse par test t non apparié a taux normal avec la technique utilisée se situe en- montré une différence significative pour les taux tre 2,4 et 3,2 %. Sur 327 patients, 176 (54 %) pré- en Hb, VGM, TCMH, Fe, % sat, Ferritine, transfer- sentaient une anomalie : 1) Pour 167 il s'agissait rine, mais pas de différence pour les taux d'IRF, de d'un taux abaissé de HbA2. L'abaissement est mini- CRP et de doses d'EPO. me ou peu important pour 79 d'entre eux et pour Discussion. – Le fer est l'élément central de la 88 patients, le taux d'HbA2 est inférieur à 2,1 % ; 2) molécule d'Hb et représente un facteur indispensa- Pour sept patients, on a observé un taux d'HbA2 ble de l'érythropoïèse et de la correction de l'ané- augmenté ; 3) Pour deux patients seulement un va- mie par EPO chez les patients dialysés. Les RET, et riant de l'hémoglobine était présent à l'état hété- surtout leurs formes jeunes (IRF) représentent la rozygote (hémoglobine S). forme précoce des globules rouges circulants et Discussion. – La fréquence des traits drépanocy- leur taux traduit le degré d'érythropoïèse et de taires et des beta thalassémies hétérozygotes ainsi réponse à l'EPO. La teneur en Hb des réticulocytes, dépistés est donc, respectivement de 0,6 % et
Communication affichées - Dialyse S81 2,1 %. Chez 51 % des patients, le taux d'HbA2 est (n = 161 et 151 respectivement). L’atteinte de l’Hb abaissé. Les causes à évoquer sont en priorité d'une cible (> 11 g/dl) n’est observée que chez 61 % des part une carence martiale, d'autre part un trait al- patients traités par SC (n = 380) et 62 % des pa- pha thalassémique. Bien que les patients présen- tients traités en IV (n = 222). Ces chiffres à six mois tent tous un bilan martial positif et reçoivent une sont similaires à ceux de l’inclusion (61 % des pa- supplémentation en fer, l'hypothèse de la carence tients sous epoetin beta étaient à la cible toutes martiale est à retenir dans la majorité des cas. voies d’administration confondues). L’atteinte de Conclusion. – Cette étude a permis de dépister l’Hb cible a été analysée suivant l’atteinte ou non les patients porteurs d'une mutation de l'hémoglo- des critères biologiques d’optimisation du traite- bine, d'une alpha ou d'une beta thalassémie. Mais ment de l’anémie : elle a surtout mis en évidence la fréquence des ca- rences en fer non révélées par les paramètres bio- Hb > 11 g/dl (%) chimiques habituels. TSAT 30% (35 %) 68 TSAT < 30% (65 %) 47 Ferritinémie ( 200–500 Pg/L) (49 %) 66 AD008 Affiche Dialyse Anémie Ferritinémie ( < 200 or > 500 Pg/l) (51 %) 62 Résultats à six mois de l’étude DiaNE : atteinte CRP 15 mg/l (78 %) 65 des objectifs fixés par les EBPG chez des patients CRP > 15 mg/l (22 %) 55 hémodialysés traités à l’inclusion par Epoetin URR 70 % (67 %) 64 beta URR < 70 % (33 %) 61 P. Bataille a, P. Landais b, E. Cannivet c, L. Yver d, Albuminémie 30 g/l (93 %) 66 G. Brillet e, A. De Chasteigner f, B. Commenges f, Albuminémie < 30 g/l (7 %) 38 M. Kessler g a Néphrologie, CHG, Boulogne-Sur-Mer, France Discussion. – Les EBPG ont fixé des cibles pour b Département d'informatique médicale, Necker, optimiser l’efficacité des traitements par ASE. Paris, France Lorsque ces cibles sont respectées, l’anémie est c Néphrologie, Arpdd, Reims, France globalement corrigée pour 2/3 des patients. d Néphrologie, CHG, Angoulême, France Conclusion. – DiaNE confirme les progrès néces- e Néphrologie, centre d'hémodilayse, Châteauroux, saires dans l’optimisation des traitements anti- France anémiques des patients hémodialysés. f Direction médicale, Roche, Neuilly-Sur-Seine, France g Néphrologie, CHU, Nancy, France AD009 Affiche Dialyse Infection La vaccination contre l'hépatite B est peu Rationnel. – DiaNE est une étude française phar- efficace chez l'insuffisant rénal chronique non maco-épidémiologique prospective mise en place terminal en décembre 2003, évaluant sur un an la prise en Y. Dimitrov, J. Ott, G. Laurent, M. Kribs charge de patients hémodialysés traités à l’inclu- Néphrologie, CH Haguenau, Haguenau, France sion par epoetin beta et sa conformité aux recom- mandations internationales (EBPG). Introduction. – Le risque de transmission du Patients et méthodes. – Critères d’inclusion : virus de l'hépatite B demeure présent dans les cen- âge > 18 ans, anémie d’origine rénale traitée par tres d'hémodialyse justifiant la vaccination préven- epoetin beta chez des patients hémodialysés. tive des patients avant le début de la dialyse. Or Résultats. – Saisie partielle au 31 mars 2005 les insuffisants rénaux développent difficilement (module 6e mois), 1041 patients dont 994 restent des anticorps à un taux protecteur et nécessitent traités par Agents stimulants l’érythropoïèse (ASE) des protocoles de vaccinations à doses fortes et à et 945 par epoetin beta. La dose médiane hebdo- intervalles rapprochés. Nous avons voulu étudier madaire d’epoetin beta au 6e mois est de 6000 UI l'efficacité d'un protocole de vaccination utilisé en pour 66 % des patients traités par voie sous-cuta- hémodialyse chez des patients en insuffisance née (SC) et de 8000 UI pour ceux traités par voie in- rénale non terminale. traveineuse (IV). Ces doses médianes sont Patients et méthodes. – Soixante-cinq patients identiques à celles observées à l’inclusion, confir- insuffisants rénaux n'ayant pas d'anti-corps anti- mant la réduction de dose de 25 % liée à la voie SC. Hbs à un taux protecteur ont été vaccinés par Les rythmes d’administration de l’epoetin beta ont 40 mg de vaccin recombinant à trois reprises à un été maintenus chez 2/3 des patients (n = 621), mois d'intervalle suivi d'un rappel quatre mois augmentés ou diminués pour un patients sur 6 après la 3e injection. Un dosage d'anti-corps Hbs
S82 Communication affichées - Dialyse était effectué à l'issue de la 4e injection. Les pa- clinicobiologique, de déterminer les facteurs favo- tients étaient répondeurs si le taux d'anti-corps dé- risants et de proposer des mesures préventives. passait 80 UI et non-répondeurs dans le cas Résultats. – Il s'agit de 76 hommes et de 68 fem- contraire. L'âge moyen était de 69,4 ans (± 11), la mes ayant un âge moyen de 39,9 ans et une durée clairance selon Cockcroft était à 32,6 (± 14,1). Cin- moyenne d'HD de cinq ans. Le taux de couverture quante-huit pour-cent étaient des hommes et 32 % vaccinale contre l'HVB est d'environ 60 %, 44 % seu- étaient diabétiques. lement d'entre eux ont un taux protecteur d'Ac anti Résultats. – À l'issue des quatre injections, seuls HBs (> 50 UI). Les prévalences et les incidences an- 29,2 % des patients ont répondu. L'âge et le nuelles sont respectivement de 12,5/11,2 % pour diabète influencent la réponse au vaccin. l'HVB et 27,8/15,3 % pour l'HVC une co-infection HVB et HVC est retrouvée dans cinq cas. La majo- Répondeurs Non-répondeurs rité des patients ont un profil clinicobiologique 19 (29,2 %) 46 (70,8%) normal. Un seul patient ayant une HVB a développé Âge 62,6 ± 11 72,2 ± 9,7 p < 0,001 un ictère cutanéomuqueux. Une fluctuation des Sexe masculin 11 (57,9 %) 27 (58,7 %) NS transaminases a été notée chez 11 % des HVB et Clairance 37,8 ± 15,7 30,5 ± 13 NS 18 % des HVC. Les facteurs impliqués dans la séro- Diabète 8 (42,1 %) 13 (28,3 %) p < 0,001 conversion semblent être d'une part, la durée d'HD pour l'HVC et d'autre part l'ordre de la séance pour Discussion. – Moins du tiers des patients insuffi- l'HVB. sants rénaux répondent à un protocole de vaccina- Discussion. – La prévalence et l'incidence de tion rigoureux. Il peut être préférable de vacciner l'HVC et de l'HVB restent élevées dans notre unité. d'emblée avec des protocoles de 2e ligne compor- La transmission manuportée est la principale voie tant plus d'injections et en intradermique. L'aner- incriminée. gie se rencontre plus volontiers chez le sujet âgé et Conclusion. – La prévention repose sur l'applica- peut expliquer le fait que les répondeurs soient tion stricte des mesures d'hygiène universelle et la plus jeunes. L'effet bénéfique du diabète est sur- vaccination précoce de tous les patients contre prenant et non expliqué. l'HVB, y compris les patients porteurs de HVC. Conclusion. – Les insuffisants rénaux répondent mal à la vaccination contre l'hépatite B surtout s'ils AD011 Affiche Dialyse Infection sont âgés et non-diabétiques. L'Actitest et le Fibrotest peuvent-ils remplacer la biopsie hépatique chez les patients dialysés AD010 Affiche Dialyse Infection atteints d'hépatite C ? Hépatites virales B et C en hémodialyse A. Moutabarrik M.M. Bacha a, K. Zouaghi a, F. El Younsi a, Service de Néphrologie-Dialyse Bouafi, hôpital E. Abderrahim a, R. Goucha a, H. Hedri a, Y. Gorgi b, Bouafi, Casablanca, Maroc T. Ben Abdallah a, F. Ben Moussa a, K. Ayed b, A. Kheder a Introduction. – L'hépatite C, de par sa fréquen- a Service de médecine interne A, hôpital Charles- ce, est un sérieux problème de santé publique chez Nicolle, Tunis, Tunisie les patients dialysés. L'évaluation des lésions histo- b Service d'immunologie, hôpital Charles-Nicolle, logiques en vue d'une bonne prise en charge théra- Tunis, Tunisie peutique est un impératif clinique. Cette évaluation est rendue possible grâce à la biopsie Introduction. – Les hépatites virales B et C chez hépatique percutanée. Cependant, celle ci n'est les hémodialysés continuent à poser un problème pas un geste anodin chez les patients dialysés. de santé publique dans les pays en voie de dévelop- L'Actitest et le Fibrotest sont deux nouveaux tests pement, en raison d'une part de leurs fréquences biologiques qui ont réellement montré leur utilité accrues, d'autre part de la sous estimation de leurs chez les patients non dialysés. Le but de ce travail diagnostics attribués à l'absence de symptomatolo- est d'étudier si ces deux tests peuvent remplacer la gie clinicobiologique spécifique dans la plupart des biopsie hépatique classique chez les malades dialy- cas et une analyse des marqueurs viraux parfois dé- sés atteints d'hépatite C. routante. Patients et méthodes. – Cette étude a porté sur Patients et méthodes. – Le but de ce travail est 20 patients dialysés atteints d'hépatite C. Tous les d'évaluer la prévalence et l'incidence durant malades ne portent pas l'antigène HBs et sont l'année 2002 des hépatites virales B et C chez vaccinés contre l'hépatite B. La durée en dialyse 144 hémodialysés chroniques, d'étudier leur profil est de cinq ans en moyenne. Tous les patients ont
Communication affichées - Dialyse S83 bénéficié à la fois d'une biopsie hépatique et d'un Patients et méthodes. – L'audit a concerné cinq actitest et fibrotest. Parallèlement à ces investiga- centres d'hémodialyse représentatifs et a porté sur tions, tous les patients ont bénéficié d'un bilan vi- les pratiques des soins, l'organisation des centres rologique complet comprenant une étude et les équipements. La population d'étude compor- qualitative du virus avec notamment son typage et tait 239 hémodialysés (124 femmes et 115 hom- une étude quantitative pour évaluer la virémie. La mes) avec un âge moyen de 48,6 ans. Une fiche de grille Metavir a servi comme critère d'évaluation renseignements standardisée a été remplie par les des lésions histologiques. observateurs pour chaque patient. Une sérologie Résultats. – Résultats de la biopsie hépatique : VHC était réalisée à M0 (prévalence) et après trois il ressort de cette étude que l'atteinte histologique mois pour les patients dépistés négatifs (incidence). observée chez nos patients est une hépatite chro- Résultats. – Les centres audités comptent 11 nique persistante modérée sans grande activité. En salles de dialyse (quatre sans dispositif de lavage effet chez 17 patients (85 %), l'activité nécroticoin- des mains) et 74 générateurs. Les observateurs ont flammatoire est très réduite oscillant entre A0 et suivi 117 séances et relevé des points critiques A1 alors que le retentissement fibreux est très mo- (Tb). La séroprévalence de l'infection VHC était de dèré puisque la totalité de nos malades avait un 78,66 % et la séroconversion de 5,88 %. grade F0 et F1. Résultats de L'actitest et du fibrotest : ces résultats sont comparables avec les Procédures Acte nécessitant Pourcentage données histologiques puisque 15 de nos patients la procédure d'observance (75 %) avaient une activité entre A0 et A1 alors que Lavage des mains 351 21,08 85 % de patients avaient une fibrose très modérée Port de gants stériles 234 31,34 entre F0 et F1. D'un autre point de vue, il apparaît Désinfection du site de 117 100 clair que l'importance de la virémie ne semble pas branchement directement liée à la gravité des lésions aussi bien Utilisation de flacon 117 100 concernant la biopsie hépatique ou le Fibrotest/ multidose (héparinisa- tion des circuits) Actitest. Nettoyage des surfaces 117 26,50 Discussion. – Cette étude bien que préliminaire des générateurs tend a démontrer qu'on pourra dans l'avenir se pas- Désinfection chimique 117 100 ser de la biopsie hépatique chez les patients dialy- générateurs sés et se contenter de tests biologiques anodins tel que l'Actitest et le Fibrotest. Discussion. – La transmission nosocomiale joue Conclusion. – L'Actitest et Fibrotest peuvent un rôle important dans l'infection par le VHC chez remplacer la biopsie du foie chez le dialysé. les hémodialysés, ce risque paraît augmenter avec l'ancienneté de l'hémodialyse et le non-respect des règles d'hygiène. AD012 Affiche Dialyse Infection Conclusion. – Ce travail révèle une grande pré- L'hépatite virale C dans les centres valence du VHC parmi la population dialysée maro- d'hémodialyse : prévalence et facteurs de risque caine et des dysfonctionnements pouvant la A. Bourquia a, S. Sekkat b, B. Laarji c, N. Kamal b, favoriser. Une amélioration de la qualité des soins A. Benslimane b et la mise en place de procédures strictes d'hygiène a Société marocaine des maladies rénales, Smmr, peuvent en réduire la fréquence. Casablanca, Maroc b Laboratoire d'immunologie, faculté de médecine, AD013 Affiche Dialyse Infection Casablanca, Maroc c Unité de santé au travail, faculté de médecine, Endocardite infectieuse en hémodialyse : à Casablanca, Maroc propos de sept observations R. Aoudia, S. Barbouch, I. Ben Abdallah, C. Karoui, Introduction. – Les hémodialysés constituent un K. Zouaghi, H. Hedri, R. Goucha, E. Abderrahim, groupe à haut risque d'infection par le virus de l'hé- F. El Younsi, A. Kheder patite C (VHC). Les objectifs de cette étude pros- Service de médecine interne A, hôpital Charles- pective sont de déterminer la prévalence et Nicolle, Tunis, Tunisie l'incidence de l'infection par le VHC dans un échan- tillon d'hémodialysé et de tenter d'identifier des Introduction. – Les patients hémodialysés sont facteurs de risque notamment ceux liés à certaines particulièrement vulnérables aux infections. pratiques à risque. L'endocardite infectieuse (EI) est une complication
S84 Communication affichées - Dialyse grave chez ces patients tant sur le plan fonctionnel de l'état général, d'un épanchement pleural qui que vital. persiste malgré les séances d'hémodialyse, d'un Patients et méthodes. – Nous rapportons sept syndrome inflammatoire biologique et devant la observations de patients hémodialysés ayant pré- constatation d'adénopathies périphériques en cas senté une endocardite infectieuse. de localisation ganglionnaire. La confirmation dia- Résultats. – Il s'agit de trois hommes et de qua- gnostique a été établie bactériologiquement dans tre femmes ayant âge moyen de 42 ans, dont deux 12 cas (50 %) et histologiquement dans trois cas étaient diabétiques et un seul avait une valvulopa- (12,5 %). Le traitement à base d'Isoniazide, Rifam- thie opérée. La voie d'abord utilisée pour l'hémo- picine, Pyrazinamide et Ethambutol démarré chez dialyse était une fistule artérioveineuse dans cinq 22 patients a permis la guérison dans 13 cas (59 %) cas et un cathéter central dans deux cas. Le ta- constituant une preuve diagnostique en l'absence bleau clinique initial était fait de fièvre, d'altéra- de confirmation ; par ailleurs, deux cas de rechute tion de l'état général et de souffle cardiaque ont été notés nécessitant la reprise du traitement d'apparition récente dans la majorité des cas. Une antituberculeux. atteinte des valves mitrales a été retrouvée chez Discussion. – La tuberculose est fréquente dans six patients. Les germes en cause étaient : le Sta- notre pays. Chez les hémodialysés, elle est carac- phylocoque aureus dans deux cas, le Staphyloco- térisée par la grande fréquence des localisations que epidermidis dans un cas, le Pseudomonas extrapulmonaires et par la difficulté de la confir- aeruginosa dans un cas et l'Enterobacter dans un mation diagnostique. Le traitement est souvent dé- cas. Une antibiothérapie adaptée a été entreprise marré devant un faisceau d'arguments clinique, chez tous les patients et l'indication opératoire a biologique et radiologique. été portée chez un seul patient. L'évolution était Conclusion. – La tuberculose est grave chez les fatale dans trois cas. hémodialysés, et doit être recherchée au moindre Discussion. – À travers cette étude nous analy- doute. sons la fréquence, les facteurs de risque, les parti- cularités cliniques, thérapeutiques et évolutives de l'EI chez les patients hémodialysés. AD015 Affiche Dialyse Infection Conclusion. – L'EI chez les hémodialysés est grave et reste de mauvais pronostic d'où l'intérêt Traitement du sepsis par la thérapie « Coupled d'un diagnostic et d'une prise en charge thérapeu- Plasma Filtration Adsorption » (CPFA). tique précoce et adéquate, et surtout de prévenir Expérience préliminaire d'un Centre tous les facteurs de risque de bactériémie. M. Pozzato a, A. Vallero a, G. Forneris a, P. Cecere a, M. Borca a, M. Maio b, S. Livigni b, F. Quarello a a Néphrologie et dialyse, San-Giovanni-Bosco, AD014 Affiche Dialyse Infection Turin, Italie b La tuberculose chez les hémodialysés Thérapie intensive, San-Giovanni-Bosco, Turin, S. Bekir , K. Zouaghi , R. Goucha , H. Jebali , F. Younsi Italie , H. Hedri , A. Kheder Service de médecine interne A, hôpital Charles-Ni- Introduction. – Dans un service de soins inten- colle, Tunis, Tunisie sifs, l'insuffisance rénale aiguë (IRA) en cours de sepsis représente l'une des causes principales de Introduction. – La maladie tuberculeuse reste mortalité, surtout en présence d'une insuffisance une des complications infectieuses fréquentes multiorganes. La pathogenèse du choc septique est chez les patients en hémodialyse périodique. Le le résultat de l'équilibre entre une phase pro- et diagnostic certain est souvent difficile et les symp- anti-inflammatoire, signalé par la libération de cy- tômes sont non spécifiques. tokines immunosuppressives et l'activation du phé- Patients et méthodes. – Nous rapportons notre nomène de coagulation. La CPFA permet de réduire étude rétrospective comportant 24 malades ayant les concentrations plasmatiques des cytokines en présenté une atteinte tuberculeuse après un délai associant une adsorption plasmatique non sélective moyen de 11,3 mois du début de l'hémodialyse sur une résine hydrophobique (Mediasorb, Bellco) à entre 1994 et 2004. Il s'agissait de 13 hommes et 11 un traitement continu et lent de plasmafiltration/ femmes âgés en moyenne de 50 ans (27–71 ans). hémodialyse. Le but de cette étude est d'apprécier Résultats. – Une grande fréquence des localisa- l'efficacité de la méthode dans la résolution à la tions extrapulmonaires a été notée atteignant fois de l'IRA et de l'état septique des patients, en 41,6 % des cas. La suspicion diagnostique était évaluant la réponse biohumorale hémodynamique, faite sur l'existence d'une fièvre, d'une altération la survie et la progression vers l'ESRD.
Communication affichées - Dialyse S85 Patients et méthodes. – Depuis le 1er juin 2001 insuffisance multiorganes. La CPFA permet de et jusqu'au 31 décembre 2004 nous avons traité par réduire les concentrations plasmatiques des cyto- CPFA 28 patients, dont trois sont décédés dans les kines en associant une adsorption plasmatique non 48 heures suivant le diagnostic de sepsis. Nous sélective sur une résine hydrophobique (Mediasorb, avons examiné les données concernant les 25 res- Bellco) à un traitement continu et lent de plasma- tants, 16 hommes et neuf femmes (moyenne d'âge filtration/hémodialyse. La thérapie CPFA joue un 54,9 ± 16,3 ans), tous sous ventilation mécanique rôle prometteur dans l'amélioration de l'hémodyna- et présentant les signes cliniques du choc septique mique, la correction de la vasoparalysie et la gué- et de dysfonctionnement de plusieurs organes rison de l'IRA en association avec des signes de (MODS 2,0 ± 1,0), et 11 d'entre eux avec IRA. Tous sepsis grave. Les pourcentages de survie observés les patients étaient sous diurèse conservée ainsi que les taux de recouvrement de la fonction (moyenne 114,5 ± 55,4 ml par heure). Les paramè- rénale sont très prometteurs. Le monitorage hémo- tres hémodynamiques ont été soumis à un monito- dynamique avec la méthode Pulsion PiCCO® s'est rage suivant la méthode Pulsion PiCCO®. révélé essentiel aux fins de l'évaluation de la 18 patients ont été traités par CPFA-CVVH, sept réponse au traitement. patients par CPFA-CVVHD avec un débit de 30– Conclusion. – Selon notre expérience la thérapie 40 ml par minute de filtration plasmatique et 150– CPFA joue un rôle prometteur dans l'amélioration 180 ml par minute de débit sanguin (fraction de fil- de l'hémodynamique, la correction de la vasopara- tration 20–22 %). lysie et la guérison de l'IRA en association avec des Résultats. – On a effectué 203 traitements signes de sepsis grave. Les pourcentages de survie (8,12 ± 2,42 en moyenne par patient) d'une durée observés ainsi que les taux de recouvrement de la moyenne de 8,43 ± 1,37 heures. Pour 25 % des fonction rénale sont très prometteurs. Le monito- séances le traitement a du être suspendu (avant les rage hémodynamique avec la méthode Pulsion 10 heures prévues) à cause de coagulation de cir- PiCCO® s'est révélé essentiel aux fins de l'évalua- cuit, hausse des pressions à l'intérieur de filtre de tion de la réponse au traitement. plasma/cartouche, examens/interventions chirur- gicales d'urgence. L'agent anticoagulant était l'hé- Références parine sodique à la dose moyenne de 8,43 ± 1,37 U [1] Ronco C. et al. Crit. Care Med. 2002 ; 30 (6) : 1250. par heure. Les scores moyens APACHE II et SAPS II [2] Bellomo R et al. Blood Purif. 2002 ; 20 (3) : 289. prétraitement étaient 23 ± 5 et 42 ± 13,3 respecti- vement. L'emploi moyen de noradrénaline au début de l'observation s'est révélé élevé, à savoir AD016 Affiche Dialyse Infection 0,27 ± 0,23 g/kg par minute. Le score moyen APA- Sinusites fongiques d'origine dentaire chez CHE II post-traitements a été de 13,0 ± 4,1. Des l'hémodialysé améliorations statistiquement significatives (Wil- R. Montagnac a, C. Bokowy b, A. Ciupea c, coxon test) ont pu être notées sur les différences J.M. Delagne a, F Schillinger a pré/post-traitement de la MAP (77,3 ± 13,1 vs a Hémodialyse, centre hospitalier de Troyes, 83,7 ± 15,8 mmHg, p < 0,0001), l'index cardiaque France (4,2 ± 1,0 vs 3,68 ± 1,06 l/m2 par minute, b O.R.L, centre hospitalier de Troyes, France p < 0,0001), les résistances vasculaires systémi- c Anatomie pathologique, centre hospitalier de ques indexées (1310 ± 470 vs 1636 ± 573 dynesx- Troyes, France sec/cm5 ; p < 0,0001), le rapport PaO2/FiO2 (207,5 ± 85,3 vs 244,5 ± 81,9, p < 0,0001), la CRP Introduction. – Attribuées à un dépassement (28,3 ± 7,6 vs 6,6 ± 3,8 mg/l, p < 0,0001), noradré- intrasinusien de pâte d'obturation canalaire naline (0,069 ± 0,076 vs 0,060 ± 0,076 g/kg par mi- dentaire, les sinusites fongiques doivent être dia- nute, p < 0,01), dopamine (4,1 ± 7,2 vs 3,6 ± 6,7 g/ gnostiquées chez les immunodéprimés avant de kg par minute, p < 0,01). La survivance a été de possibles complications. 88 % au bout du 28e jour. 15 patients ont survécu et Patients et méthodes. – Pour une GN extraca- ont quitte le service de soins intensifs après une pillaire, M. H. est traité par cyclophosphamide et moyenne de 32,9 ± 19,3 jours (range 9–93). La corticothérapie prolongée avant d'être dialysé fin fonction rénale a été retrouvée dans 96 % ; un seul 1996. Dès juin 2002, il présente des sinusites maxil- patient avec anamnèse de IRC modérée/sévère a laires droites résistantes aux traitements. Lors- présenté une évolution vers l'ESRD. qu'en est évoquée l'origine dentaire, une Discussion. – L'insuffisance rénale aiguë (IRA) en méatotomie moyenne droite élargie permet l'abla- cours de sepsis représente l'une des causes princi- tion d'une masse tissulaire à l'aspect de « truffe pales de mortalité, surtout en présence d'une mycélienne » et de nature aspergillaire.
S86 Communication affichées - Dialyse Discussion. – Les sinusites fongiques correspon- Patients et méthodes. – Tous les patients ayant dent à des sinusites maxillaires unilatérales, rebel- présenté une colonisation et/ou une infection à les aux traitements antibiotiques et locaux VRE diagnostiquée entre le 1er août 2004 et le habituels. Parfois asymptomatiques, leur décou- 31 avril 2005 ont été analysés. La colonisation était verte peut n'être que fortuite radiologiquement. diagnostiquée par la pratique systématique d'un Radiographies et surtout tomodensitométrie écouvillonnage rectal à l'entrée de chaque patient mettent en évidence une sinusite chronique, avec et une fois par semaine pour tous les patients du présence intracavitaire d'un corps étranger hyper- service. L'infection était définie par l'isolement dense parfois de tonalité métallique, et une ou plu- d'une souche de VRE au sein d'un liquide biologi- sieurs micro-opacités de tonalité calcique, le que. L'analyse microbiologique des souches com- panoramique dentaire montrant des soins endoca- portait la détermination des CMI, et l'analyse par nalaires et, au mieux, un dépassement de pâte au- PCR et séquençage des gènes de résistance aux delà de l'apex sur l'hémi-arcade maxillaire. L'origi- glycopeptides Van. ne dentaire peut alors être évoquée, ce dépasse- Résultats. – La souche de Enterococcus faecium ment de pâte se comportant en corps étranger à était caractérisée par un phénotype de résistance l'origine du développement mycélien intrasinusien. VanD-like (bas niveau de résistance à la vancomy- Le traitement de ces formes bénignes est unique- cine et succeptibilité à la teicoplanine) contrastant ment chirurgical, le plus souvent par méatotomie avec un génotype de résistance vanA. L'analyse par moyenne. Le matériel retiré est généralement de électrophorèse sur champ pulsé a confirmé le ca- nature aspergillaire. Chez les patients transplantés ractère clonal des cas groupés. Durant la période ou cancéreux, sous traitements cytotoxiques, cor- d'étude, 39 patients ont présenté une colonisation ticoïdes et/ou antibiotiques, chez les diabétiques digestive à VRE. Dix-neuf patients étaient hémo- et les hémodialysés, surtout en cas de mauvais EG dialysés ou dialysés péritonéaux, 16 étaient trans- ou d'antibiothérapies prolongées déstabilisant en- plantés et quatre insuffisants rénaux chroniques. core plus l'écosystème microbiologique intrasinu- Neuf patients ont présenté une infection à VRE sien, une forme bénigne peut à tout moment (23,0 %) : quatre infections urinaires dont une seu- passer à une forme invasive, avec extension crânio- le traitée car symptomatique, une septicémie, cérébrale, voire à une forme fulminante aux ris- trois péritonites dont une chez un patient dialysé ques de dissémination systémique. Il faut instaurer péritonéal. Plusieurs mesures visant à limiter l'in- au plus vite un traitement associant chirurgie large fection ont été mises en jeu : isolement technique et antifongique par voie générale. Heureusement et géographique des patients colonisés à VRE ou plus rares, ces formes sont d'un pronostic très ré- potentiellement porteurs création d'un second sec- servé. teur d'hospitalisation séparé géographiquement Conclusion. – Avec les chirurgiens dentistes, il accueillant les nouveaux patients. Ces dispositions nous faut donc connaître cette pathologie et ses ont permis une diminution du taux d'attaque de risques chez nos patients immunodéprimés. 11 % au début de l'épidémie à 1,7 %. Il n'y a pas eu de nouveau cas de contamination depuis deux mois et demie. AD017 Affiche Dialyse Infection Conclusion. – Il s'agit du premier rapport d'une Analyse de cas groupés d'infection/colonisation à infection de cas groupés de colonisations/infec- Enterococcus faecium résistant à la vancomycine tions à VRE en France. La mise en place de strictes dans un service de Néphrologie mesures d'isolement a permis la limitation de l'ex- R. Snanoudj a, N. Fortineau b, T. Naas b, tension au sein du service et l'absence d'extension B. Charpentier a, P. Nordmann a, A. Durrbach a au sein de l'hôpital. a Service de néphrologie et transplantation, hôpital du Kremlin-Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, France b AD018 Affiche Dialyse Péritonéale Laboratoire de bactériologie, hôpital du Kremlin- Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, France PHARE : Procédures et démarche qualité en dialyse péritonéale Introduction. – La résistance aux glycopeptides D. Aguilera chez les entérocoques est très variable selon les Pôle Métabolique, hôpital, Vichy, France pays. Aux États-Unis, cette résistance est devenue endémique. En France, la proportion de souches Introduction. – L'amélioration de la prise en d'entérocoque résistantes aux glycopeptides (VRE) charge des patients dépend des connaissances et est considérée comme stable aux alentours de 2 %. du respect des étapes de soins par l'ensemble de La transmission interhumaine est manuportée. l'équipe. La Dialyse péritonéale (DP) n'échappe pas
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