Soirée littéraire Vendredi 8 mars 2019 : Y a-t-il une littérature féminine ?

BIBLIOGRAPHIE ADULTE |
                  SEPTEMBRE 2018

Soirée
littéraire
Vendredi 8
mars 2019 :

Y a-t-il une
littérature
féminine ?

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Introduction

Voici une bibliographie non exhaustive de femmes écrivaines. Elle est
chronologique et s’intéresse aux romancières françaises, du Moyen
âge jusqu’à l’époque actuelle.

Vous pourrez trouver la plupart des ouvrages à la médiathèque, dans
l’espace littérature adulte (aux trois lettres de l’auteur) ou dans
l’espace documentaire (à la cote 800) pour les essais littéraires, les
mémoires, les lettres de ces auteures.

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Sommaire

Auteures tutélaires                  p. 3

Auteures marquantes du XXe siècle    p. 6

Auteures contemporaines              p. 10

Auteures à suivre                    p. 18

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Les auteures tutélaires

      Christine de Pizan (1364-1430)
      Christine de Pizan est une philosophe et poétesse française de naissance italienne, à
      Venise. Elle est considérée comme la première femme écrivaine de langue française
      ayant vécu de sa plume. Son érudition la distingue des écrivains de son époque,
      hommes ou femmes. Veuve et démunie, elle dut gagner sa vie en écrivant. C'est une
      auteure prolifique, elle compose des traités de politique, de philosophie et des
recueils de poésies.

Quelques titres : La cité des dames ; Le chemin de longue étude ; Livre des faits et bonnes
moeurs du sage roi Charles V ; Poésies d’amour

          Louise Labé (1524-1566)
          Louise Labé est une poétesse française surnommée « La Belle Cordière ». Elle fait
          partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance. Elle écrit des poèmes à
          une époque où la production poétique est intense. La poésie française se donne
          alors des bases théoriques avec Du Bellay. Elle se taille une place parmi les plus
          grands comme Ronsard et Du Bellay.

Quelques titres : Œuvres poétiques ; Œuvres complètes. Sonnets, Élégies, Débat de Folie et
d'Amour

          Madame de Sévigné (1626-1696)
          C’est dans les lettres à sa fille, une fois libérée des carcans des règles, que Mme de
          Sévigné put déployer tout le talent de sa plume. Car si le but premier de la lettre
          était de communiquer avec un absent, elle remplaçait bien souvent la conversation
          et devenait un moyen d’apprécier des qualités littéraires. L’esthétique des lettres
          de Mme de Sévigné a une autre particularité chère aux mondains : la variété. Dans
          le but de ne pas ennuyer le lecteur, notre épistolière change rapidement de sujet.

Quelques titres : Lettres ; Correspondance ; Lettres à sa fille

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Madame de Lafayette (1634-1693)
       Elle reçoit une éducation littéraire auprès du grammairien Ménage qui lui enseigne
       l’italien et le latin. Ce dernier l’introduit alors dans les salons littéraires en vogue. Sa
       mère se remarie avec Renaud de Sévigné, un oncle du mari de la marquise de
       Sévigné ; les deux femmes, qui ont huit ans de différence, deviendront pour toujours
       « les plus chères amies du monde ». Elle commence à s’introduire dans la haute
       société de la Cour et à ouvrir avec succès son propre salon. L'œuvre la plus célèbre
de Marie-Madeleine de La Fayette est La Princesse de Clèves. Cette œuvre, dont le succès
fut immense, passe pour être un prototype du roman d'analyse psychologique.

Quelques titres : La princesse de Clèves ; La princesse de Montpensier ; Zayde

        Madame de Staël (1766-1817)
        Fille du ministre des finances de Louis XVI Necker, elle est élevée dans un milieu de
        gens de lettres. Elle s'engage intellectuellement et défend les idéaux de la
        Révolution française. Elle a notamment popularisé des auteurs germaniques peu
        connus en France. Madame de Staël a joué un rôle majeur dans l’instauration du
        romantisme français. Elle a laissé son empreinte et son influence littéraire grâce à
        ses œuvres fictives.

Quelques titres : Corinne ou l’Italie ; Delphine ; De l’Allemagne ; De la littérature

        Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859)
        Poétesse, dramaturge, Marceline Desbordes-Valmore a aussi écrit des nouvelles et
        des contes pour enfants. Première en date des poètes du romantisme, une des plus
        grandes poétesses depuis Louise Labé, Marceline Desbordes-Valmore, en dépit
        d'une prolixité intermittente, est une annonciatrice inattendue des maîtres de la
        poésie française moderne : Rimbaud et surtout Verlaine. On lui doit l'invention de
        plus d'un rythme dont celui des onze syllabes. Elle mourut en 1859 après avoir
survécu au décès de presque tous ses enfants, de son frère et de maintes amies. Elle fut
surnommée « Notre-Dame-Des-Pleurs » en référence aux nombreux drames qui jalonnèrent
sa vie.

Quelques Titres : Poésies ; Elégies et romances ; Chansonnier des grâces ; Pauvres fleurs

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George Sand (1804-1876)
        George Sand, pseudonyme d'Amantine Aurore Lucile Dupin, baronne Dudevant, est
        une romancière, dramaturge, épistolière, critique littéraire et journaliste. Sa liberté
        d’être et ses écrits prolifiques (romans, contes, nouvelles, pièces de théâtre…) font
        d’elle l’une des figures les plus importantes du XIXe intellectuel français. Elle brille
        autant par ses écrits que par sa vie agitée et scandaleuse pour l’époque. George
        Sand prend la défense des femmes, prône la passion, fustige le mariage et lutte
contre les préjugés d'une société conservatrice.

Quelques titres : Les maîtres sonneurs ; La petite Fadette ; La mare au diable ; Consuelo ;
Indiana ; Histoire de ma vie

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Les auteures marquantes du XXe siècle

          Colette (1873-1854)
          Colette est surtout connue comme romancière, mais elle fut aussi mime, actrice et
          journaliste. Après Judith Gautier en 1910, Colette est la deuxième femme élue, en
          1945, membre de l'académie Goncourt, dont elle est la présidente entre 1949 et
          1954. Colette arrive à se démarquer de ses contemporains (André Gide, Romain
          Rolland ou encore Jean Giraudoux) grâce aux sujets qu'elle aborde. Elle montre un
          style épuré mais élevé. Elle trouve sa place parmi les romanciers régionalistes qui se
sont imposés durant l'entre-deux-guerres, à travers, entre autres, les descriptions de sa
région natale, la Bourgogne. L’écriture de Colette se caractérise par une attention croissante
à la justesse des mots, notamment lorsqu'ils sont chargés d'exprimer l'effusion dans la
nature ainsi qu’une sensualité librement épanouie pour revendiquer les droits de la chair sur
l'esprit et ceux de la femme sur l'homme. La bisexualité est également un élément récurrent
de son œuvre, à commencer par sa série de romans Claudine. Ainsi, une partie des thèmes
abordés dans sa littérature est autobiographique.

Quelques titres : Claudine à l’école ; Le blé en herbe ; Gigi ; Chéri ; Dialogue de bêtes ; Sido

        Nathalie Sarraute (1900-1999)
        Nathalie Sarraute, née Tcherniak est une femme de lettres française d'origine russe.
        En 1956, Nathalie Sarraute publie l'Ere du soupçon, un essai sur la littérature qui
        récuse les conventions traditionnelles du roman. Elle y décrit notamment la nature
        novatrice des œuvres de Woolf, Kafka, Proust, Joyce et Dostoïevski. Elle devient
        alors, avec Alain Robbe-Grillet, Michel Butor ou encore Claude Simon, une figure de
        proue du Nouveau roman.

Quelques titres : Tropisme ; Les fruits d’or ; Le planétarium ; Enfance ; Disent les imbéciles

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Marguerite Yourcenar (1903-1987)
         Marguerite Yourcenar, née Marguerite Cleenewerck de Crayencour, est une
         romancière, nouvelliste et autobiographe. Elle est aussi poétesse, traductrice,
         essayiste et critique littéraire. Elle fut la première femme élue membre de
         l'Académie française en 1980. Des romans historiques aux mémoires
         autobiographiques, l'œuvre de Yourcenar se caractérise d'abord par l'élaboration
         esthétique de sa langue, au style épuré et classique, et par le privilège donné à la
narration. Inspirée à la fois par la sagesse orientale et la philosophie gréco-latine, la pensée
de l'écrivaine se reconnaît notamment dans l'humanisme de la Renaissance entendu comme
curiosité universelle nourrie par la lecture des livres anciens.

Quelques titres : Mémoires d’Hadrien ; L’œuvre au noir ; Anna, soror… ; Nouvelles
orientales ; Alexis ou le traité du vain combat

       Simone de Beauvoir (1908-1986)
       Simone de Beauvoir est une philosophe, romancière, mémorialiste et essayiste
       française. Elle a partagé la vie du philosophe Jean-Paul Sartre. En 1954, elle obtient
       le prix Goncourt pour Les Mandarins et devient l'une des auteures les plus lues dans
       le monde. Elle est considérée comme une théoricienne importante du féminisme,
       notamment grâce à son livre Le Deuxième Sexe. Elle a participé au mouvement de
       libération des femmes dans les années 1970. C’est une intellectuelle engagée qui
prône une posture libre qu’elle défend dans ses ouvrages.

Quelques titres : Le deuxième sexe ; Les mandarins ; L’invitée ; Mémoires d’une jeune fille
rangée ; Lettres à Sartre ; La femme rompue ; Une mort très douce ; La vieillesse

         Marguerite Duras (1914-1996)
         Marguerite Duras, nom de plume de Marguerite Donnadieu, est une femme de
         lettres, dramaturge, scénariste et réalisatrice française. Elle est née près de Saïgon
         en Indochine française. Par la diversité et la modernité de son œuvre, elle
         renouvelle le genre romanesque et bouscule les conventions théâtrales et
         cinématographiques. Associée, dans un premier temps, au mouvement du Nouveau
         roman, elle publie ensuite régulièrement des romans qui font connaître sa voix
particulière avec la déstructuration des phrases, des personnages, de l'action et du temps.
Elle évoque des thèmes comme l'attente, l'amour, la sensualité féminine ou l'alcool.

Quelques titres : Hiroshima mon amour ; Moderato cantabile ; L’amant ; Un barrage contre
le Pacifique ; India song ; Détruire dit-elle ; La douleur

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Benoîte Groult (1920-2016)
        Benoîte Groult est une journaliste, romancière et militante féministe française. Sa
        vie et son œuvre font d’elle un témoin privilégié des bouleversements sociaux dans
        les rapports entre hommes et femmes qui ont marqué le XXe siècle. Son féminisme
        est une clé de lecture essentielle de son parcours. Son essai féministe Ainsi soit-elle
        publié en 1975, raconte sa conversion et présente à grands traits le féminisme de
        l'époque. Elle est alors la première à dénoncer publiquement les mutilations
génitales féminines. De 1984 à 1986, elle assure la présidence de la Commission de
terminologie pour la féminisation des noms de métiers, de grades et de fonctions.

Quelques titres : Journal à quatre mains ; La touche étoile ; Mon évasion ; Ainsi soit-elle

        Françoise Sagan (1935-2004)
        Françoise Sagan, née Françoise Quoirez, est une femme de lettres française qui
        devient célèbre dès son premier roman, Bonjour tristesse, publié en 1954 à l'âge de
        dix-huit ans. Elle est connue pour la « petite musique » de ses récits romantiques
        mettant en scène une bourgeoisie riche et désabusée. Elle est connue aussi pour
        défrayer régulièrement la chronique mondaine et judiciaire. Le « charmant petit
monstre », comme la surnomme François Mauriac, écrit également des biographies, des
pièces de théâtre, des chansons, et collabore à l'écriture de scénarios et de dialogues de
films.

Quelques titres : Bonjour tristesse ; La chamade ; Un peu de soleil dans l’eau froide ; Aimez-
vous Brahms ? ; Avec mon meilleur souvenir ; Derrière l’épaule

         Régine Deforges (1935-2014)
         Régine Deforges est une romancière et éditrice française. D'un ton très libre, voire
         libertin, ses romans sont souvent des plaidoyers féministes défendant le droit des
         femmes à s'assumer seules, y compris dans leur sexualité, qui peut être le
         lesbianisme. Très tôt, les livres constituent son univers d’élection : elle devient tour
         à tour libraire, relieuse, éditrice, scénariste, réalisatrice et écrivaine. Elle ouvre
plusieurs librairies, tant à Paris qu’en province, et crée, en 1968, sa propre maison d’édition,
L'Or du temps. Elle devient de ce fait la première éditrice française.

Quelques titres : Le cahier volé ; La bicyclette bleue ; Le collier de perles ; Blanche et Lucie ;
L’enfant du 15 août : mémoires

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Albertine Sarrazin (1937-1967)
        Albertine Sarrazin, née à Alger, est une femme de lettres française. Première femme
        à raconter sa vie de prostituée, de délinquante et son expérience en prison pour
        femmes, elle meurt à 29 ans, après avoir passé huit années en prison. Elle est
        notamment connue pour avoir écrit les romans L'Astragale et La Cavale publiés par
        Jean-Jacques Pauvert.

Quelques titres : L’astragale ; Romans ; Poèmes

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Les auteures contemporaines

        Annie Saumont (1927-2017)
        Annie Saumont est une femme de lettres et traductrice française, auteur de
        nombreuses nouvelles. Elle a écrit environ 300 nouvelles publiées dans une
        trentaine de volumes. Elle y développe un exceptionnel savoir-faire en même temps
        qu'une grande notoriété. Elle a notamment obtenu en 1981 le prix Goncourt de la
        nouvelle.

Quelques titres : Noir comme d’habitude ; Les croissants du dimanche ; La guerre est
déclarée ; Le tapis du salon ; Florilège

        Maryse Condé (1937-….)
        Maryse Condé est journaliste, professeure de littérature et écrivaine d'expression
        française, « guadeloupéenne indépendantiste » ainsi qu'elle se présente. Elle décrit
        dans son œuvre les ravages du colonialisme et le chaos postcolonial. L'œuvre de
        Maryse Condé est parsemée de références implicites ou explicites à des textes
        classiques et son parcours fait d’elle une figure de renommée mondiale. Elle use
d’une langue précise et bouleversante.

Quelques titres : Ségou ; Moi, Tituba sorcière… ; Victoire, les saveurs et les mots ; En
attendant la montée des eaux ; La vie sans fards ; Mets et merveilles.

          Michèle Lesbre (1939-….)
          Michèle Lesbre, passionnée de théâtre, participe à l'aventure de troupes régionales.
          Elle devient ensuite institutrice, puis directrice d'une école maternelle parisienne
          avant de se lancer dans l’écriture. Elle écrit des romans qui sont des invitations au
          voyage, à la fois réel et littéraire. Le ton plein de sensibilité qui la caractérise a été
          récompensé par de nombreux prix. Ses romans sont des récits dans lesquels
l'histoire et les événements traversent, d'une façon douloureuse ou angoissante, la vie d'un
personnage.

Quelques titres : la petite trotteuse ; Le canapé rouge ; Sur le sable ; Nina par hasard ; Un lac
immense et blanc ; Ecoute la pluie

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Annie Ernaux (1940-…)
        Annie Ernaux, née Annie Duchesne est une femme de lettres française, professeure
        de lettres. Son œuvre littéraire, pour l'essentiel autobiographique, entretient des
        liens étroits avec la sociologie. Très tôt dans sa carrière littéraire, Annie Ernaux
        délaisse la fiction pour se concentrer sur le matériau autobiographique que
        constitue son enfance dans le café-épicerie parental d’Yvetot, en Normandie.
Mêlant expérience historique et expérience individuelle, ses ouvrages dissèquent l’ascension
sociale de ses parents, son mariage, sa sexualité et ses relations amoureuses. Elle
revendique une écriture neutre, « sans jugement, sans métaphore, sans comparaison
romanesque », et évoque un style « objectif, qui ne valorise ni ne dévalorise les faits
racontés ». Selon elle, sa démarche sociologisante permet d'élargir le « je »
autobiographique traditionnel.

Quelques titres : La place ; La femme gelée ; Les armoires vides ; La honte ; L’événement ; Je
ne suis pas sortie de ma nuit ; Les années ; Mémoire de fille.

        Françoise Chandernagor (1945-…)
        Membre de l'Académie Goncourt, elle a écrit une quinzaine d'ouvrages après avoir
        travaillé dans la haute administration française. Entrée à vingt et un ans à l'ENA, elle
        sort deux ans plus tard major de sa promotion. En 1993, elle quitte l'administration
        et abandonne sa carrière de fonctionnaire pour se consacrer entièrement à
        l'écriture. Ses romans historiques, qu’il porte sur l’Ancien régime ou l’Antiquité
connaissent un grand succès. Elle n’en dédaigne pas moins la veine contemporaine voire
autobiographique en décrivant les conséquences d’un divorce.

Quelques titres : L’allée du Roi ; L’enfant des Lumières ; Vie de Jude ; La reine oubliée ;
Couleur du temps ; La première épouse

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Irène Frain (1950-…)
           Irène Frain est romancière, journaliste et historienne. Elle est née dans une famille
           encore très proche du milieu rural et de son dénuement. En 1982, son premier
           roman, Le nabab, consacré à un petit mousse breton devenu nabab en Inde au
           XVIIIe siècle connaît un succès foudroyant et les romans suivants y consacrent son
           talent. A travers ses romans, elle révèle un sens aigu de l’intrigue, un don pour
faire vivre le lecteur en empathie avec ses personnages, une imagination foisonnante,
beaucoup d’humour, tout cela servi par une écriture tantôt sèche tantôt flamboyante.

Quelques titres : Le nabab ; L’inimitable ; La maison de la source ; Sorti de rien ; Les
naufragés de l’île Tromelin

        Nancy Huston (1953-…)
        Nancy Huston est d’origine canadienne mais d’expression française et anglaise. Elle
        vit à Paris depuis 1970. Elle est arrivée très tôt en France pour fuir une histoire
        familiale compliquée. Elle participe dans le même temps au mouvement des
        femmes et publie dans des revues et journaux qui y sont liés. Sa carrière de
        romancière débute en 1981 avec un premier roman Les variations Goldberg. Douze
ans plus tard, elle revient pour la première fois à sa langue maternelle. Comme le roman est
refusé par les éditeurs anglophones, elle se résigne à le traduire en français et s'aperçoit que
la traduction améliore l'original. Depuis, elle utilise cette technique de double écriture pour
tous ses romans, se servant exclusivement du français pour ses essais et articles. Nancy
Huston est également musicienne, jouant du piano, de la flûte et du clavecin. La musique est
une source d'inspiration pour plusieurs de ses romans, et elle fait souvent des lectures en
musique avec des amis chanteurs ou instrumentistes.

Quelques titres : Les variations Goldberg ; Instruments des ténèbres ; L’empreinte de l’ange ;
Dolce agonia ; Une adoration ; Ligne de faille ; Infrarouge ; Bad girl

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Christine Angot (1959-…)
        Christine Angot est une romancière et dramaturge française. Elle a été propulsée sur
        le devant de la scène littéraire en 1999 avec la publication de son roman, L'inceste,
        qui a défrayé la chronique littéraire de l’époque. En effet, le livre suscite un accueil
        médiatique et critique houleux. Christine Angot pratique fréquemment la lecture
        publique de ses textes, notamment sur scène. Figure emblématique de l'autofiction,
terme qu'elle rejette cependant, son œuvre littéraire, ses nombreux articles ainsi que ses
interventions médiatiques suscitent souvent la controverse, jugées pour d’aucuns trop
violentes. Elle interroge dans ses romans le rapport de l’écrivain à la réalité.

Quelques titres : L’inceste ; Les petits ; Un amour impossible ; Un tournant de la vie

        Véronique Olmi (1962-…)
        Véronique Olmi est auteure de romans et de pièces de théâtre. Elle a également
        travaillé comme scénariste. Elle publie en 2001, chez Actes Sud, son premier roman,
        Bord de mer. Elle bénéficie d'une reconnaissance internationale : ses ouvrages sont
        traduits en vingt langues et ses pièces sont jouées autant en France qu'à l'étranger.
        En 2012, elle crée avec Anne Rotenberg et Michèle Fitoussi, le festival de théâtre «
Paris des Femmes » qui a lieu chaque année au théâtre des Mathurins et dont les textes sont
édités à L'avant-scène théâtre.

Quelques titres : Bord de mer ; Numéro 6 ; La pluie ne change rien au désir ; La promenade
des Russes ; Le premier amour ; Nous étions faits pour être heureux ; Bakhita

       Marie-Hélène Lafon (1962-…)
       Marie-Hélène Lafon est agrégée de grammaire. Elle enseigne le français, le latin et le
       grec à Paris. Célibataire et sans enfants, elle déclare n'en avoir « jamais voulu ». Son
       département d'origine, le Cantal, et sa rivière, la Santoire, sont souvent le décor de la
       majorité de ses romans et nouvelles. Dans ses ouvrages, elle fait référence aux
       auteurs qui l’ont nourrie. Le style de Marie-Hélène Lafon se caractérise par un travail
       exigeant sur la langue, le texte qu’elle « transforme et retourne ».

Quelques titres : Mo ; Organes ; L’annonce ; Gordana ; Les pays ; Les derniers indiens ; Sur la
photo ; Le soir du chien ; Joseph ; Nos vies

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Catherine Cusset (1963-…)
       Catherine Cusset réside depuis vingt ans aux Etats-Unis. Certains de ses livres
       s'inscrivent dans la mouvance de l'autofiction. D'autres sont plus romanesques, mais
       des thèmes récurrents leur sont communs : la famille, le désir, les conflits culturels
       entre la France et l'Amérique. Elle se démarque de ses contemporains par une
       écriture directe, incisive, visuelle, efficace, marquée par l'influence des écrivains
anglo-saxons.

Quelques titres : La haine de la famille ; Confessions d’une radine ; Un brillant avenir ; Une
éducation catholique ; L’autre qu’on adorait

         Amélie Nothomb (1966-…)
         Amélie Nothomb est une romancière belge d'expression française. Auteur
         prolifique, elle publie un ouvrage par an depuis son premier roman, Hygiène de
         l'assassin en 1992. Ses romans font partie des meilleures ventes littéraires et
         certains sont traduits en plusieurs langues. Sa production couvre des textes à
         contenu autobiographique et des récits plus fictionnels. Métaphoriquement, elle
écrit depuis l'âge de 17 ans et se qualifie elle-même de « graphomane », consacrant chaque
jour au moins quatre heures à l'écriture. Les romans d’Amélie Nothomb empruntent à des
registres variés, comme la mythologie, la philosophie ou encore les lettres classiques. Les
dialogues leur donnent la vivacité de pièces de théâtre. Quant à leurs personnages et à leurs
situations fantastiques, ils relèvent d’un réalisme magique caractéristique d’une certaine
tradition littéraire belge.

Quelques titres : Hygiène de l’assassin ; Mercure ; Le sabotage amoureux ; Stupeur et
tremblements ; Acide sulfurique ; Robert des noms propres ; Frappe-to le cœur ; Les
prénoms épicènes

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Nina Bouraoui (1967-…)
          Nina Bouraoui est française, mi-bretonne, mi-algérienne. Elle passe avec sa sœur
          aînée les quatorze premières années de sa vie à Alger. Issue d'une double culture
          fortement marquée par la guerre d'Algérie, c’est une enfant réservée, un peu
          sauvage. Ses romans abordent l'amour, le désir, l'exil, l'identité et ses troubles, avec
          en toile de fond une palette de paysages, de couleurs et de sensations issus d'une
          enfance algérienne dont elle conserve la nostalgie. L'écriture de Nina Bouraoui ne
cesse d'évoluer au fil de ses romans. Les premiers, publiés dans les années 90 sont faits
d'une écriture poétique, très travaillée, qui contraste avec la violence des thèmes abordés,
puis certains se rapprochent de l'autofiction et les sujets abordés s'ouvrent plus
concrètement sur le désir et la quête amoureuse, les problématiques du métissage ou de
l'identité, les premiers sentiments et sensations de l'enfance et de l'adolescence,
l'impuissance face à la violence du monde extérieur.

Quelques titres : La voyeuse interdite ; Mes mauvaises pensées ; Garçon manqué ; Le bal des
murènes ; Sauvage ; Standard

           Marie N’Diaye (1967-…)
           Marie N’Diaye est née dans le Loiret, de mère française et de père sénégalais. Elle a
           remporté le prix Femina en 2001 pour Rosie Carpe, et le prix Goncourt en 2009 pour
           Trois femmes puissantes. Elle commence à écrire vers l'âge de 12-13 ans. Elle est
           élève en terminale au lycée Lakanal de Sceaux, où à l'âge de 17 ans, elle est repérée
           par Jérôme Lindon, le fondateur des éditions de Minuit. De livre en livre, son
           univers se précise. On y retrouve l'étrangeté de l'inspiration, la beauté de la langue
et, très souvent, l'angoisse d'un monde où règnent la folie et la peur des faux-semblants. Son
écriture est sobre et dense. Elle dissèque aussi dans ses romans, les rapports familiaux qui
mènent à des situations désastreuses. Pour la première fois, dans Trois femmes puissantes,
l'Afrique apparaît en majesté dans les trajectoires de ses personnages. Néanmoins et même
si elle le regrette, l'écrivain se sent « totalement étrangère » à ce continent où elle n'a passé
que trois semaines de sa vie.

Quelques titres : La sorcière ; Hilda ; Rosie Carpe ; Papa doit manger ; Trois femmes
puissantes ; Ladivine ; La cheffe, roman d’une cuisinière

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Maylis de Kerangal (1967-…)
        Maylis de Kerangal est fille d’un pilote de navire et petite-fille de capitaine au long
        cours. La mer joue donc un rôle important dans son parcours. Elle a travaillé dans
        l’édition avant de se lancer dans l’écriture. Le style de Maylis de Kerangal se
        caractérise essentiellement par l’usage d’une phrase ample dans laquelle prévaut la
        juxtaposition. Elle incorpore des éléments hétérogènes issus d’univers variés. Les
        registres participent aussi à cette hétérogénéité dans la mesure où les termes rares
et précieux laissent parfois la place à l’argot ou à un langage technique très précis. Ces
ressources stylistiques apportent un effet de poétisation au texte. Son souci de la forme
n’empêche pas ses romans d’être ancrés dans la réalité contemporaine par les thématiques
abordées : le travail d’équipe dans un chantier pour construire un pont, les joies et les prises
de risque des adolescents marseillais qui plongent des Calanques, le don d’organe.

Quelques titres : Corniche Kennedy ; Naissance d’un pont ; Dans les rapides ; Réparer les
vivants ; Un monde à portée de main

         Virginie Despentes (1969-…)
         Virigine Despentes est écrivaine et réalisatrice française, à l'occasion traductrice et
         parolière. Elle a été révélée par son roman Baise-moi en 1994, dont elle a ensuite
         réalisé l'adaptation cinématographique. Virginie Despentes découvre l'écriture
         auprès d'un professeur de français original, amateur du poète compositeur Hubert-
         Félix Thiéfaine et du groupe de rock post-punk Joy Division. À quinze ans, elle est
         internée contre son gré en hôpital psychiatrique pendant un peu plus de deux mois.
La psychothérapie reste un échec que suivent une déscolarisation et une errance à travers la
France au cours de laquelle l'adolescente est arrêtée de très nombreuses fois par la police.
Son œuvre, inventaire de la marginalisation de la jeunesse, participe étroitement à la
libération des mœurs vécue par la génération X. Par l'exploration transgressive des limites
de l'obscénité, la romancière comme la cinéaste propose une critique sociale et un antidote
au nouvel ordre moral. La sexualité chez Despentes représente la façon dont s’organisent les
rapports entre les hommes et les femmes en passant par les figures archétypales de la
prostitution et du viol. Des critiques associent le style de Virginie Despentes à une « oralité
brutale », à « un style cru ».

Quelques titres : Baise-moi ; Les chiennes savantes ; Les jolies choses ; Bye bye Blondie ; King
Kong théorie ; Apocalypse bébé ; Vernon Subutex (trilogie)

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Véronique Ovaldé (1972-…)
         Les ouvrages de Véronique Ovaldé connaissent un succès grandissant et bénéficient
         d’une reconnaissance de la librairie et de la critique. La première caractéristique qui
         émerge de son style est une écriture claire, ponctuée de mots justes. Ses phrases,
         d'abord courtes, deviennent ensuite plus longues et peuvent s'étaler sur plusieurs
         paragraphes et même sur plusieurs pages. Véronique Ovaldé réussit à faire entrer ses
         lecteurs dans un univers imaginaire empreint de poésie et de symbolisme, voire
exotique. Cet aspect de l'imaginaire se reflète aussi dans la langue employée par l'auteure, qui
se compose de mots inventés et extravagants et dans une proximité avec les codes des contes
traditionnels. Véronique Ovaldé est ainsi une écrivaine qui s'est affirmée grâce à « la force de
son imagination » et par cette légèreté de ton qu'elle insuffle à ses histoires tragiques, voire
cruelles avec des héroïnes aussi combatives qu’attachantes.

Quelques titres : Déloger l’animal ; Les hommes en général me plaisent beaucoup ; Et mon
cœur transparent ; Ce que je sais de Vera Candida ; La grâce des brigands ; Soyez imprudents
les enfants ; Personne n’a peur des gens qui sourient

         Léonora Miano (1973-…)
         Née à Douala au Cameroun, elle s'installe en France en 1991, pour étudier la
         littérature américaine. Son œuvre a la particularité, de créer à proprement parler
         une littérature afropéenne, consciente des transformations du monde et de
         l'humanité. Elle privilégie en particulier les femmes en allant à contre-courant des
         clichés établis. Elle traite de tous les tabous, surtout ceux relatifs au sexe. Elle donne
         ainsi à entendre une autre Afrique, féministe et post-coloniale. Elle défend l'identité
afropéenne à l'heure de la mondialisation, qui pourrait régénérer la culture française par le
biais de la littérature francophone. Son écriture jazzy est fondée sur une culture populaire et
musicale, intégrant les rythmes impromptus et les rhapsodies propres au jazz.

Quelques titres : Contours du jour qui vient ; Tels des astres éteints ; Blues pour Elise ; Ces
âmes chagrines ; La saison de l’ombre ; Crépuscule du tourment

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Les auteures à suivre

          Valérie Zenatti (1970-…)
          Valérie Zenatti est romancière, traductrice et scénariste. Elle a vécu huit ans en
          Israël, expérience qui marque en partie son travail. Elle devient journaliste radio
          dans les années 90 (couvrant entre autres la guerre en ex-Yougoslavie) puis
          professeur d'hébreu jusqu'en 2004, année à partir de laquelle elle se consacre
          exclusivement à l'écriture sous différentes formes. L'enfance comme source et
mystère, la guerre comme cadre où l'individu lutte pour conserver sa singularité, les échos et
les traces de l'histoire intime ou collective sont les thématiques au coeur de son oeuvre. Elle
est la traductrice d'Aharon Appelfeld, disparu en 2018.

Quelques titres : En retard pour la guerre ; Les âmes sœurs ; Mensonges ; Jacob, Jacob

         Chloé Delaume (1973-…)
         Chloé Delaume est romancière mais aussi éditrice et, de manière plus anecdotique,
         performeuse, musicienne et chanteuse. Son œuvre littéraire, pour l'essentiel
         autobiographique, est centrée sur la pratique de la littérature expérimentale. En
         1983 se déroule à Paris le drame familial qui hantera toute son œuvre : alors qu'elle
         n'a que 10 ans, son père tue sa mère devant ses yeux puis se suicide. Elle va ensuite
         vivre chez ses grands-parents puis chez son oncle et sa tante. Voulant devenir
professeure comme sa mère, elle s'inscrit à la faculté de Nanterre en Lettres modernes
jusqu’à la maîtrise. Déçue par le système universitaire, elle quitte la faculté et se met à écrire
en se prostituant dans des bars à hôtesses. Chloé Delaume a écrit plusieurs romans dans
lesquels elle travaille la forme dans une recherche poétique originale. L'autofiction, la
technologie et le numérique, le « bio-pouvoir », le jeu et les enjeux de la littérature sont des
thématiques récurrentes dans son œuvre.

Quelques titres : Le cri du sablier ; Les mouflettes d’Atropos.

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Valentine Goby (1974-…)
        Valentine Goby a travaillé pour des associations humanitaires auprès d'enfants des
        rues. Elle n'a jamais cessé d'écrire, et publie son premier roman en 2002. Elle
        devient enseignante en lettres et en théâtre, métier qu'elle exerce en collège durant
        huit ans avant de se consacrer entièrement à l'écriture, et à de multiples projets
        autour des livres : ateliers, rencontres, conférences, résidences d'auteur. Outre ses
romans en littérature générale, elle a écrit une œuvre importante pour la jeunesse. Un de
ses thèmes de prédilection est la place des femmes : leurs corps, leur sexualité, comment
une femme regarde et change le monde, par amour, par envie, par orgueil, par ennui, par
vengeance, en tant que sœur, mère, fille, amante. Ses héroïnes évoluent du Paris
contemporain à la Provence atemporelle, de l’Afrique de l’après-guerre à la Bretagne des
années 40. Une autre préoccupation essentielle pour Valentine Goby est l’enfance :
comment elle nous survit et s’acharne à nous habiter, dans chaque moment de la vie, dans
chaque âge et en toutes circonstances, comment chaque geste est porteur d’une histoire
toujours ancré dans l’enfance.

Quelques titres : La note sensible ; L’antilope blanche ; Qui touche à mon corps je le tue ;
Banquises ; L’échappée ; Kinderzimmer ; Baumes ; Un paquebot dans les arbres

        Lola Lafon (1974-…)
        Lola Lafon est romancière, chanteuse et compositrice. Sa mère est roumaine et elle a
        grandi en Roumanie sous le régime de Ceaucescu jusqu’à l’âge de 12 ans. Ses
        parents, tous les deux professeurs de littérature reviennent en France au milieu des
        années 80. Dans les années 2000, elle crée le groupe de musique Leva, influencé par
        les musiques des Balkans, avec lequel elle enregistre son premier album. Elle écrit
        également des textes sur l’anarcho-féminisme (féminisme libertaire, qui considère la
domination des hommes sur les femmes comme l'une des premières manifestations de la
hiérarchie dans nos sociétés), ainsi que des nouvelles. Elle a obtenu plusieurs prix pour son
roman La petite communiste qui ne souriait jamais, où elle imagine l’expérience de Nadia
Comaneci couronnée aux Jeux olympiques de 1976 en gymnastique. Elle délivre aussi une
passionnante méditation sur l’invention et l’impitoyable évaluation du corps féminin.

Quelques titres : La petite communiste qui ne souriait jamais ; Mercy, Mary, Patty.

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Léonor de Recondo (1976-…)
        Parallèlement à une carrière de violoniste baroque, elle se met à l’écriture en
        publiant son premier roman en 2010. En 2013, face au succès du splendide Pietra
        viva, autour d’un Michel-Ange trentenaire, il a fallu qu’elle admette l’accord parfait :
        elle était devenue violoniste et écrivaine à parts égales. Parfois le regard est
        prémonitoire, l’œuvre se niche dans le murmure contemporain, à l’insu de sa
        créatrice. C’est ce qui est arrivé à Léonor de Recondo, dont les derniers romans ont
anticipé l’actualité avec une intuition sidérantes. Amours raconte la libération homosexuelle
d’une femme de chambre soumise au droit de cuissage, dans les années 1900. Quant à Point
cardinal, il relate la transformation d’un père de famille en femme.

Quelques titres : Rêves oubliés ; Pietra viva ; Amours ; Point cardinal ; Manifesto.

        Saphia Azzeddine (1979-…)
        Saphia Azzeddine, née à Agadir, est une romancière franco-marocaine, également
        actrice, scénariste et réalisatrice. Avant de se tourner vers l'écriture, elle cumule les
        activités de journaliste, de scénariste et travaille comme assistante diamantaire à
        Genève. En 2005, elle publie son premier roman, au succès immédiat, Confidences à
        Allah. « J’écris pour ne pas avoir à parler » : ce sont ses mots. En l’espace d’une
dizaine d’années, elle s’est imposée sur la scène littéraire francophone avec des romans
voguant entre souvenirs d’enfance, manifeste féministe et tranches de vie, le tout
agrémenté d’une plume moderne, parfois acerbe.

Quelques titres : Confidences à Allah ; Mon père est femme de ménage ; La Mecuqe-Phuket ;
Bilqiss ; Sa mère.

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Sophie Divry (1979-…)
         Après des études de lettres et de journalisme, Sophie Divry travaille dans la presse
         indépendante militante, principalement à la rédaction de La décroissance, un
         mensuel anticonsumériste. Mais la littérature a commencé à prendre de plus en plus
         de place dans sa vie. Elle s’y consacre alors pleinement pendant deux ans. Ses
         romans sont marqués par une fine critique des conventions sociales et du modèle de
         consommation. Elle s’amuse aussi dans l’un de ses textes (Quand le Diable sortit de
la salle de bains) sur la mise en page, la police de caractères, le langage.

Quelques titres : La condition pavillonnaire ; Quand le Diable sortit de la salle de bain ; Trois
fois la fin du monde.

        Emilie de Turckheim (1981-…)
        Emilie de Turckheim a été visiteuse de prison. Cette expérience lui a inspiré son
        roman, Les pendus en 2008, tandis qu'elle poursuivait un troisième cycle de
        sociologie sur la sexualité des jeunes gays et lesbiennes à l'Observatoire sociologique
        du changement. Fascinée par les thèmes de la passion amoureuse et de la violence
        dans les rapports sociaux, elle considère la langue comme un mode d'émancipation.
Son écriture est étincelante et ses romans sont subversifs.

Quelques titres : Les pendus ; Le joli mois de mai ; La disparition du nombril ; Popcorn
melody.

        Leïla Slimani (1981-…)
        Née à Rabat, Leïla Slimani est une journaliste et écrivaine franco-marocaine. Après
        avoir obtenu son baccalauréat à Rabat, elle poursuit des études à Paris, notamment
        à l’Institut d’études politiques où elle en sort diplômée. Elle devient d’abord
        journaliste puis démissionne de la rédaction de Jeune Afrique pour se consacrer à
        l’écriture littéraire. En 2013, son premier manuscrit est refusé par toutes les
        maisons d'édition auxquelles elle l'avait envoyé. Elle entame alors un stage de deux
mois à l'atelier de l’écrivain et éditeur Jean-Marie Laclavetine. Elle publie son premier
roman, Dans le jardin de l'ogre, en 2014. Le sujet : l'addiction sexuelle féminine, et l'écriture
sont remarqués par la critique. Elle reçoit le prix Goncourt 2016 pour son deuxième roman,
Chanson douce.

Quelques titres : Dans le jardin de l’ogre ; Chanson douce ; Sexe et mensonges ; Paroles
d’honneur

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Faiza Guène (1985-…)
         Faïza Guène se fait remarquer à l’âge de 13 ans en fréquentant un atelier d’écriture
         audiovisuelle à Pantin. Jusqu'à l’âge de 17 ans, elle écrit et réalise cinq courts-
         métrages dont certains seront primés dans des festivals. A 18 ans, elle commence
         son roman Kiffe kiffe demain qu’elle dit écrire « comme un loisir ». Après la
         rédaction d'une trentaine de pages, le professeur de français responsable de
         l’atelier d’écriture lit ce texte et l’envoie à une maison d’édition sans en avertir Faïza
Guène. L’éditrice lui propose alors de signer un contrat et de terminer la rédaction du
roman. À la sortie du livre, en septembre 2004, une journaliste du Nouvel Observateur
consacre une double page à Faïza et encense le livre. La tornade médiatique commence
alors et Kiffe kiffe demain se vend à plus de 400 000 exemplaires. Elle a depuis écrit plusieurs
romans qui dressent le portrait de gens ordinaires, d'antihéros, en utilisant une langue
revigorée et souvent argotique, «une langue vivante et drôle».

Quelques titres : Kiffe kiffe demain ; Les gens du Balto ; Un homme, ça ne pleure pas ;
Millénium blues

         Alice Zeniter (1986-…)
         Alice Zeniter est romancière, traductrice, scénariste, dramaturge et metteur en
         scène de théâtre. Elle obtient le Prix Goncourt des lycéens 2017 avec son quatrième
         roman L'Art de Perdre. Elle a également enseigné le français en Hongrie, où elle a
         vécu plusieurs années. Elle a aussi collaboré à plusieurs mises en scène de la
         compagnie théâtrale Pandora. La romancière aborde dans ses oeuvres des thèmes
         tels que la famille, l’exil, le racisme, son rapport au corps féminin et à l'écriture.

Quelques titres : Sombre dimanche ; Jusque dans nos bras ; Juste avant l’oubli ; L’art de
perdre

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Cécile Coulon (1990-…)
           Cécile Coulon est romancière, nouvelliste et poétesse. Fille de lecteurs avides qui
           possédaient « une bibliothèque éclectique » et de sportifs enthousiastes avec un
           père pongiste et une mère joggeuse, elle se met à écrire avant 16 ans et publie
           son premier roman à 17, Le voleur de vie. Elle poursuit des études en lettres
           modernes. En 2016, elle prépare sa thèse dont le sujet est « Le sport et le corps
dans la littérature française contemporaine ». Cécile Coulon accorde une grande place à la
musique rock et au cinéma dans son écriture. À 26 ans, cette auteure prodige en est à son
huitième roman.

Quelques titres : Méfiez-vous des enfants sages ; le roi n’a pas sommeil ; Le rire du grand
blessé ; Le cœur du pélican ; Trois saisons d’orage

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