Stratégie des Partenariats canadiens 2010-2015

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Stratégie des Partenariats canadiens 2010-2015
Stratégie des Partenariats canadiens
             2010-2015
Stratégie des Partenariats canadiens 2010-2015
Partenariats canadiens                                                                                                                          Stratégie 2010-2015

Table des matières

SIGLES .................................................................................................................................................................... II
1.       RÉSUMÉ ........................................................................................................................................................ 1
2.       PARTENARIATS CANADIENS .......................................................................................................................... 3
     A. INTRODUCTION .......................................................................................................................................................... 3
     B. CRÉNEAU .................................................................................................................................................................. 6
     C. NOUVELLES ORIENTATIONS ........................................................................................................................................... 8

3.       CONTEXTE..................................................................................................................................................... 9
     A. ANALYSE DE LA SITUATION............................................................................................................................................ 9
     B. TIRER DES ENSEIGNEMENTS DU PASSÉ ........................................................................................................................... 12

4.       DÉMARCHE EN MATIÈRE DE PROGRAMMATION ........................................................................................ 13
     A. OBJECTIF ................................................................................................................................................................ 13
     B. INCIDENCES ............................................................................................................................................................. 13
     C. MODALITÉS ............................................................................................................................................................. 17
     D. SUIVI, ÉVALUATION ET APPRENTISSAGE ......................................................................................................................... 19
     E. COMMUNICATIONS ................................................................................................................................................... 20

5.       ANNEXE ...................................................................................................................................................... 21
     ÉQUIPE DU PROGRAMME DES PARTENARIATS CANADIENS .................................................................................................... 21

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Stratégie des Partenariats canadiens 2010-2015
Partenariats canadiens                                                  Stratégie 2010-2015

Sigles

ACDI                     Agence canadienne de développement international
ACÉDI                    Association canadienne d’études du développement international
APD                      aide publique au développement
AUCC                     Association des universités et collèges du Canada
BRACO                    Bureau régional de l’Afrique occidentale et centrale
BRALC                    Bureau régional de l’Amérique latine et des Caraïbes
CIC                      Conseil international du Canada
CCCI                     Conseil canadien pour la coopération internationale
CCUPIDS                  Canadian Consortium of University Programs in International
                         Development Studies
DIS                      Division des initiatives spéciales
FOCAL                    Fondation canadienne pour les Amériques
IIDD                     Institut international du développement durable
INS                      Institut Nord-Sud
IPS                      Innovation, politique et science
ONG                      organisation non gouvernementale
OSC                      organisme de la société civile
SCR-CA                   Subventions pour la coopération en recherche entre le Canada et
                         l’Afrique
SCR-CALA                 Subventions pour la coopération en recherche entre le Canada,
                         l’Amérique latine et les Antilles
TERI                     The Energy and Research Institute
UBC                      Université de la Colombie-Britannique

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Stratégie des Partenariats canadiens 2010-2015
Partenariats canadiens                                                  Stratégie 2010-2015

1. Résumé
Le Programme des partenariats canadiens est l’un des programmes centraux de la
Division des initiatives spéciales (DIS). Il a pour rôle de favoriser la création de liens
avec des établissements et organismes canadiens, en particulier les universités et les
organismes de la société civile (OSC), et d’entretenir ces liens. La DIS a pour autres
fonctions d’administrer le Programme de bourses, de gérer les projets dits « spéciaux »
du CRDI et de servir d’incubateur pour de nouvelles initiatives que le Centre envisage.

Depuis fort longtemps, les Partenariats canadiens aident le milieu canadien du
développement à réaliser des travaux de recherche concertée et à entretenir un
dialogue fondé sur des données probantes avec les responsables des politiques et les
praticiens, et habituellement avec des partenaires du Sud, afin que ce milieu puisse
participer de manière plus efficace à la résolution de problèmes mondiaux complexes.
En 2009, un examen externe a souligné l’importance de ce travail tout en
recommandant une série de changements pour améliorer les résultats des Partenariats
canadiens à l’avenir.

Créneau. Au cours de la période 2006-2010, le budget des Partenariats canadiens se
chiffrait à 24 millions de dollars, ce qui représente 5 % du total des dépenses du CRDI
et plus du quart (28 %) du total des dépenses du Centre au Canada. Le programme
constitue le principal mécanisme par lequel le CRDI répond aux propositions des
universités, des centres de recherche, des groupes de réflexion et des OSC du Canada
qui ont trait à des activités de recherche et d’enrichissement des connaissances portant
sur des questions de développement international, souvent en partenariat les uns avec
les autres et avec des homologues de pays en développement.

Les Partenariats canadiens ont octroyé des subventions de longue durée (c’est-à-dire
des subventions de programme, à savoir des subventions d’appui institutionnel et des
subventions visant des partenariats de base) à un petit nombre d’organismes ayant de
solides antécédents de travaux de qualité et représentant de multiples points d’intérêt
pour le CRDI. Le programme a pu ainsi éviter les coûts de transaction découlant de la
multiplication des contrats. En outre, les Partenariats canadiens accordent chaque
année plus de 80 subventions de projet pour des travaux de recherche novateurs et la
mise en commun des connaissances par des OSC et des chercheurs universitaires
appartenant au milieu du développement international élargi. Par comparaison, au
Canada, les autres secteurs du CRDI interviennent surtout auprès des universités,
souvent par l’entremise d’un petit nombre de subventions très importantes octroyées
par voie de concours.

Nouvelles orientations. Les Partenariats canadiens ont donné suite avant tout à des
propositions en provenance du milieu canadien du développement et de l’intérieur
même du CRDI. Ce sera toujours le cas, mais le programme sera plus proactif dans le
choix des sujets et des organismes à appuyer, aura davantage recours à des concours
pour l’octroi du financement et sera plus activement engagé dans l’encadrement des
programmes et des projets financés. En étant plus activement engagé, conformément
au modèle de fonctionnement reposant sur des « subventions à valeur ajoutée » du
CRDI, le programme pourra gérer ses subventions de manière à atteindre son objectif
tout en composant avec certains risques.

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Contexte. Les pays en développement et développés reconnaissent l’importance
d’investir dans des travaux de recherche concertée qui réunissent le Nord et le Sud et
aussi diverses régions du Sud entre elles, et qui font participer les OSC à la
détermination des besoins des sociétés et de leurs solutions. Partout au Canada, les
universités et les collèges revêtent « s’internationalisent » de plus en plus, sur les plans
de leur corps professoral, de leurs travaux de recherche, de leurs étudiants et de leur
financement. Étant donné la croissance de la demande de programmes d’études en
développement international à tous les niveaux et dans de nombreuses disciplines, il
existe maintenant plusieurs écoles et centres de recherche en études du
développement international. Il existe aussi quelques groupes de réflexion
indépendants possédant des compétences en développement international. Le CRDI
peut saisir l’occasion d’accentuer ce processus d’internationalisation en favorisant la
collaboration avec des chercheurs du Sud, y compris avec de nouveaux acteurs tels
que les administrateurs d’universités et les collèges. La multiplication des liens avec le
milieu du développement élargi peut aider la recherche à inspirer les politiques et les
pratiques.

De nombreux OSC du Canada entretiennent des relations étroites avec des universités,
par l’entremise d’échanges professionnels et de professionnels de même que
d’initiatives de recherche et d’apprentissage menées en collaboration. L’influence des
travaux fondés sur des données probantes effectués par les OSC canadiens a été
reconnue à l’échelle internationale et a alimenté le dialogue national et mondial sur
l’efficacité de l’aide. Un soutien accru au renforcement des capacités en ce qui
concerne la recherche, l’enrichissement des connaissances et les méthodes
d’évaluation s’impose, particulièrement dans le cas de certains OSC qui ont vu le jour
depuis peu et qui regroupent des jeunes et des groupes de la diaspora.

Objectif et incidences. Les Partenariats canadiens ont pour objectif de renforcer la
capacité du milieu canadien de la recherche s’intéressant au développement
international de réaliser des activités de recherche et des activités axées sur les
connaissances susceptibles d’exercer une influence sur les politiques et sur les
pratiques, et ce, dans le cadre de collaborations réunissant divers types
d’établissements et d’organismes et différents secteurs, et de concert avec des
partenaires du Sud. La stratégie vise trois incidences connexes pour la période 2010-
2015 : la collaboration dans le cadre d’activités de recherche et de mise en commun
des connaissances, la contribution de la recherche et des connaissances en
question aux politiques et aux pratiques et l’intégration des enseignements tirés
pour améliorer les activités futures (y compris en ce qui concerne la recherche et les
connaissances) du milieu canadien du développement. Plus précisément, on vise les
incidences suivantes :

1. une collaboration étroite des établissements et organismes canadiens, et de ces
   derniers avec leurs homologues des pays en développement, en matière de
   recherche et de mise en commun des connaissances;
2. une contribution accrue des activités concertées de recherche et axées sur les
   connaissances menées par des Canadiens aux politiques de même qu’aux
   pratiques des acteurs du domaine du développement;
3. une plus grande capacité des établissements et organismes canadiens de tirer des
   enseignements de leur expérience et de les transmettre à des tiers.

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Modalités. Les Partenariats canadiens modifieront quelque peu leur façon de travailler
au cours des cinq prochaines années. Ils accroîtront leur visibilité au Canada, en
réaménageant leurs pages Web, en clarifiant le processus d’octroi de subventions et en
organisant des activités de rayonnement ailleurs que dans le centre du Canada. Le
programme envisagera de nouveaux partenariats avec des milieux et des organismes
qui ont accru leur présence sur la scène internationale au cours des dernières années,
mais avec lesquels il n’a pas encore collaboré. Il cernera de nouveaux domaines de
recherche et d’autres activités d’apprentissage. Il mettra à l’essai un concours visant
l’octroi de petites subventions, qui s’ajoutera aux concours actuels. En ce qui concerne
les subventions importantes et les subventions d’appui institutionnel, il cherchera des
façons d’en accentuer le caractère concurrentiel et (ou) de les rendre conditionnelles au
rendement. Il encouragera la collaboration entre les universités de toutes les provinces,
ainsi qu’entre les universités et les OSC. Il se penchera sur les moyens à prendre pour
appuyer les partenariats Canada-Sud-Sud. Il adoptera plusieurs mesures pour
améliorer l’intégration des enseignements tirés.

2. Partenariats canadiens
a. Introduction

Les Partenariats canadiens ont vu le jour en 1992, lorsque le CRDI cherchait de
nouvelles occasions de collaborer et de coopérer avec le milieu canadien de la
recherche s’intéressant au développement international1. Le Centre cherchait tout
particulièrement à « établir une collaboration […] avec un plus large éventail
d’organisations […] qui représentent la société civile et qui ont pour champ d’action le
savoir » et à « accroître et améliorer [ses] communications au Canada afin que le rôle,
les réalisations et les possibilités du CRDI soient mieux compris 2. » Depuis sa création
il y a 18 ans, le programme a pris de l’ampleur; il est passé d’un employé et d’un budget
de 1,2 million de dollars à quatre employés et un budget de 4 millions de dollars, et il
représente maintenant environ 5 % du total des dépenses du Centre. Les relations et
les façons de travailler avec les bénéficiaires et les partenaires ont évolué; à mesure
que changeait le contexte extérieur, le CRDI a adapté ses modalités et ses approches,
et le milieu canadien de la recherche s’intéressant au développement international (tant
le milieu universitaire que la société civile) a perfectionné ses capacités.

Les Partenariats canadiens sont l’un des trois programmes de la DIS, les autres étant le
Programme de bourses et les Initiatives spéciales. Le Programme de bourses
administre plusieurs bourses et stages destinés aux étudiants des universités
canadiennes et des pays en développement; depuis 2006, il a aussi attribué des
bourses à des étudiants des cycles supérieurs en Afrique subsaharienne. Les Initiatives
spéciales sont des projets ponctuels exécutés au nom du CRDI, avec des fonds du
Centre et d’autres sources. Au cours des dernières années, ces projets se sont
concentrés avant tout sur le Moyen-Orient.

1
    Note de service de C. Smart à J. Hardie, le 18 mars 1996.
2
    S’affranchir par le savoir, CRDI, Ottawa, 1991.

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Le Programme des partenariats canadiens exécute trois grands volets. Primo, le
programme a octroyé des subventions de longue durée (c’est-à-dire des subventions de
programme, à savoir des subventions d’appui institutionnel et des subventions visant
des partenariats de base) à un petit nombre d’organismes ayant de solides antécédents
de travaux de qualité et représentant de multiples points d’intérêt pour le CRDI. Il a ainsi
pu éviter les coûts de transaction découlant de la multiplication des projets et des
contrats avec le même établissement bénéficiaire. Parmi les exemples notables de ces
bénéficiaires, mentionnons l’Institut international du développement durable (IIDD),
l’Institut Nord-Sud (INS), l’Association des universités et collèges du Canada (AUCC),
les associations d’études régionales et le Conseil canadien pour la coopération
internationale (CCCI). Les encadrés 1 à 4 présentent certains des résultats de leurs
travaux.

Encadré 1. Élaboration de politiques adaptatives – Compte tenu du monde complexe dans
lequel nous vivons au XXIe siècle, il faudra, pour favoriser le développement durable, élaborer des
politiques aptes à donner des résultats dans des contextes dynamiques et incertains. De concert
avec The Energy and Research Institute (TERI), en Inde, l’IIDD a réalisé une douzaine d’études de
cas sur les efforts déployés pour aider les agriculteurs et les gestionnaires des ressources en eau
de l’Inde et du Canada à s’adapter aux chocs et au stress climatiques par le passé, et à en tirer des
enseignements en vue de comprendre les mécanismes qui permettent de rendre les politiques
adaptatives. En 2009, on a réuni les constatations de quatre années de recherches dans un livre
publié par Sage et le CRDI et intitulé Creating Adaptive Policies: A Guide for Policymaking in an
Uncertain World. Cet ouvrage décrit les nombreux outils pratiques dont les responsables des
politiques se sont servis pour faire en sorte que les politiques soient adaptatives. Il servira de point
de départ à la conception de modules de renforcement des capacités qui seront offerts à des
responsables à mi-carrière à l’Université TERI et ailleurs. Il s’agit là d’un bon exemple de travaux
novateurs et concertés de l’IIDD dans des domaines qui correspondent étroitement à la stratégie du
CRDI. L’IIDD a réalisé d’autres vastes projets, notamment sur le renforcement des capacités des
négociateurs chargés des investissements dans les pays en développement, sur l’écosanté et les
bassins hydrographiques et sur le rôle de la gouvernance d’Internet dans le développement durable.

Encadré 2. Soutien de la réforme du secteur de la sécurité – Lorsqu’un pays se relève d’un
conflit, il importe de mettre en place des institutions chargées de la sécurité — comme l’armée et la
police — qui respectent les droits des citoyens et sont encadrées par les autorités civiles. Un projet
de recherche, de dialogue sur les politiques et de renforcement des capacités portant sur la réforme
du secteur de la sécurité, la responsabilité de protéger et la consolidation de la paix a réuni des
chercheurs d’Haïti, du Centre d’alerte et de prévention des conflits du Burundi, du Centre for Peace
and Development Studies du Sud-Soudan et de l’INS, qui ont étudié les meilleurs moyens à prendre
pour concevoir et réaliser une réforme du secteur de la sécurité, et l’intégrer au processus général
de consolidation de la paix. Les chercheurs ont aussi pris en considération les points de vue de
groupes vulnérables tels que les femmes, les enfants et les pauvres. En plus de produire divers
rapports et énoncés de politiques sur la façon de rendre les institutions chargées de la sécurité plus
transparentes et plus respectueuses des droits de la personne, le projet a renforcé les capacités des
organismes partenaires en matière de recherche et de collaboration avec des acteurs à l’échelle
nationale et internationale. À Juba, par exemple, on a discuté des constatations avec les services
policiers et les groupes communautaires; on a aussi présenté ces constatations à des responsables
des politiques et à des praticiens à Ottawa, à l’occasion d’un atelier tenu au CRDI en
décembre 2008. Parmi les autres contributions de l’INS mentionnons une étude quantitative sur les
effets de la taxe sur les transactions de change (que l’on cite partout dans le monde dans le cadre
du débat actuel au sujet de taxes sur les opérations financières), le Rapport canadien sur le
développement qu’il publie chaque année et son projet Perspectives du Sud sur la réforme de
l’architecture du développement.

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Encadré 3. Pratiques d’internationalisation – Depuis cinq ans, avec l’appui des Partenariats
canadiens, l’AUCC stimule la discussion sur les stratégies d’internationalisation des universités
canadiennes et leurs répercussions sur les capacités de formation et de recherche des pays en
développement. Afin de favoriser des relations internationales plus efficaces, les membres de
l’AUCC documentent les bonnes pratiques des universités canadiennes (par exemple les façons de
reconnaître et de récompenser les membres du corps professoral qui participent à des recherches
Nord-Sud sur les questions de développement, d’améliorer la contribution des professeurs des
diasporas aux stratégies d’internationalisation des universités et de compenser les coûts qu’impose
aux pays en développement le recrutement de leurs universitaires par des universités canadiennes),
en débattent et les diffusent.

Encadré 4. École doctorale d’été – Les Partenariats canadiens encouragent et appuient divers
types de collaboration interuniversitaire. Par exemple, des professeurs de 16 universités se sont
rencontrés en avril 2010 à Ottawa, à l’occasion d’une réunion de l’Association canadienne d’études
du développement international (ACÉDI) et du Canadian Consortium for University Programs in
International Development Studies (CCUPIDS) financée par les Partenariats canadiens. La
rencontre a permis de s’entendre sur la création d’une école canadienne de recherche en études du
développement international, dont l’une des premières activités sera la création d’une école
doctorale d’été. Cette école d’été s’adressera aux membres du corps professoral des universités du
Canada et des pays du Sud (qui y exerceront les fonctions de chargés de cours ou d’animateurs) et
aux candidats à la maîtrise ou au doctorat de toutes les universités rattachées à l’ACÉDI et au
CCUPIDS. L’École de développement international et mondialisation de l’Université d’Ottawa sera
chargée de mettre sur pied la première école doctorale d’été, en 2011, tandis que l’Université de
Waterloo accueillera la deuxième en mai 2012, en même temps que la conférence annuelle de
l’ACÉDI.

Secundo, les Partenariats canadiens ont soutenu un petit nombre d’activités
substantielles visant à étudier la possibilité d’établir des liens entre le Canada et le Sud,
et à en faciliter la création. Parmi les exemples récents, mentionnons l’appui accordé à
Partenariat Afrique Canada pour ses travaux en rapport avec le Mécanisme africain
d’évaluation par les pairs, à CUSO-VSO et à l’Association for Higher Education and
Development pour un projet pilote avec des professionnels de la diaspora en Éthiopie,
et à l’Université York pour une étude du bénévolat à l’étranger. L’encadré 5 présente les
résultats d’un projet antérieur.

Encadré 5. Méthodes de collecte de données novatrices – Au moyen d’ordinateurs de poche (ou
assistants numériques personnels), il est possible de recueillir des données sur le terrain et aussi de
les verser dans une base de données, ce qui accroît considérablement l’efficacité et la précision des
enquêtes sur le terrain. En 2007, aucun organisme canadien agissant dans le secteur international
de la santé ne disposait des compétences voulues pour déployer ces appareils. Des subventions
octroyées par les Partenariats canadiens ont permis à HealthBridge d’acquérir les compétences
nécessaires pour en faire l’essai dans le cadre d’enquêtes sur le terrain, tout d’abord dans ses
propres projets dans le monde entier, avant d’offrir de l’assistance technique à d’autres organismes.
HealthBridge a fait former son personnel à Atlanta, puis a acheté de l’équipement et mis en place
des systèmes pour intégrer les ordinateurs de poche à ses méthodes d’enquête. Récemment, il a
conçu un cours en ligne pour aider le personnel de terrain de ses organismes partenaires dans les
pays du Sud à utiliser ces ordinateurs. Plusieurs grandes organisations ont fait appel à son aide
pour intégrer les ordinateurs de poche à leurs travaux. En janvier 2008, HealthBridge a signé un
contrat avec la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge pour suivre les résultats de campagnes de lutte
contre le paludisme à Madagascar (avril 2008, http://www.healthbridge.ca/malaria_redcross_e.cfm) et
au Mali (août 2008, http://www.healthbridge.ca/malaria_redcrossmali_e.cfm).

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Tercio, le programme a octroyé un grand nombre de petites subventions de projet pour
des travaux de recherche novateurs et la mise en commun des connaissances par des
OSC et des chercheurs universitaires s’intéressant au développement international;
elles sont regroupées sous deux thèmes généraux : Citoyens du monde et Enjeux
mondiaux et émergents. L’encadré 6 présente un exemple d’expérimentation et de
nouvelles idées. Un examen externe des Partenariats canadiens, réalisé en 2009, a
souligné l’importance du mécanisme de petites subventions pour appuyer les travaux
axés sur les connaissances effectués par le milieu canadien du développement et pour
permettre à de nombreux Canadiens d’établir des liens avec le CRDI : selon l’examen,
les petites subventions sont le coeur même des partenariats canadiens; elles ont été le
point d’insertion, c’est-à-dire le mécanisme par l’entremise duquel de nouveaux
organismes ont pu avoir accès au réseau du CRDI.

Encadré 6. Sport et développement – De nombreux secteurs reconnaissent de plus en plus que le
sport contribue à la réalisation des objectifs en matière de développement international. On a
qualifié l’utilisation des sports pour le développement de nouveau mouvement social, qu’on a
nommé « les sports au service du développement et de la paix ». En mai 2010, l’Université
Dalhousie a organisé un atelier de recherche de deux jours au cours duquel on s’est penché sur
l’interaction directe entre la sphère des études du sport et celle des études du développement
international. Une petite subvention a permis la participation de trois chercheurs africains. À
quelques exceptions près, les chercheurs spécialisés en développement international n’ont pas
encore pris acte du rôle social du sport et des possibilités qu’il offre en matière de développement.
L’atelier visait à mettre en lumière le lien entre sport et développement et à publier les résultats
comme point de départ de recherches dans ce domaine.

b. Créneau

Au sein du CRDI, le créneau des Partenariats canadiens est le renforcement de la
capacité du milieu canadien de la recherche s’intéressant au développement
international de réaliser des activités de recherche et des activités axées sur les
connaissances susceptibles d’exercer une influence sur les politiques et sur les
pratiques, et ce, dans le cadre de collaborations réunissant divers types
d’établissements et d’organismes et différents secteurs, et de concert avec des
partenaires du Sud.

Le Programme des partenariats canadiens est parvenu à maturité; il joue divers rôles et
la valeur de ses projets atteint en moyenne 4,8 millions de dollars par année, c’est-à-
dire 5 % du total des dépenses du Centre. Il s’inscrit dans un ensemble diversifié de
relations de plus en plus nombreuses qu’entretient le Centre au Canada, lesquelles ont
représenté, au cours des cinq dernières années, 17 millions de dollars par année. Les
Partenariats canadiens représentent 28 % des dépenses du CRDI au Canada (voir le
graphique). Mais le programme englobe une beaucoup plus grande proportion du
nombre total d’organismes canadiens qui collaborent avec le Centre à un moment
quelconque; les Partenariats canadiens subventionnent jusqu’à 90 bénéficiaires par
année, dont de 70 à 80 reçoivent de petites subventions.

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                 Portion du budget des programmes du CRDI
                    dépensée au Canada, de 2006 à 2010

                    11 275 355 $
                                                                 Subventions octroyées
                                                                Competitive
                    13,3 %                                       par voie de concours
                                                                Grants
                                   22 311 613 $                  Partenariats des
                                   26,4 %
                                                                CP  Partnerhips
                                                                 Partenariats canadiens

                                                                Collaborative
                                                                 En collaboration
               27 177 258 $
               32,1 %                                            Programmes- –Other
                                                                               autres
                                                                Program
                                    23 876 196 $
                                    28,2 %

                                                           Total : 84 640 422 $

Dans le portefeuille de mécanismes auxquels a recours le CRDI pour collaborer avec
des Canadiens, les Partenariats canadiens offrent l’occasion d’appuyer un grand
nombre d’établissements et de réseaux dans une grande variété de domaines, souvent
à la demande ou à la suggestion de collègues des domaines de programme lorsque
ces derniers n’ont pas les moyens de les appuyer directement ou qu’il n’y a aucune
raison logique qu’ils le fassent. Les domaines de programme appuient aussi les
Partenariats canadiens en leur prodiguant des conseils sur les propositions. Bref, il
existe de nombreux liens entre les Partenariats canadiens et d’autres secteurs du
CRDI.

À l’instar des domaines de programme, les Partenariats canadiens utilisent le modèle
de fonctionnement reposant sur des « subventions à valeur ajoutée », bien
qu’habituellement à une échelle réduite et en appui à des organismes bénéficiaires
avant tout canadiens. Le programme encourage la recherche et l’enrichissement des
connaissances pour façonner les politiques et les pratiques dans des domaines
appartenant aux thèmes énoncés dans le Cadre stratégique, tout en cherchant à éviter
le double emploi. Le Programme des partenariats canadiens demande souvent au
personnel des domaines de programme de commenter les éléments techniques des
projets qui lui sont proposés. À l’occasion, il appuie des projets dans des champs dont
les domaines de programme ne s’occupent plus et encourage de nouveaux champs
que ces derniers n’ont pas encore abordés. Il peut arriver également que certains
bénéficiaires des Partenariats canadiens soient invités par les domaines de programme
à s’associer à leurs propres projets. Les Partenariats canadiens peuvent aider à faire

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Partenariats canadiens                                                 Stratégie 2010-2015

connaître le travail des domaines de programme au sein du milieu canadien du
développement.

Les Partenariats canadiens entretiennent certains liens avec les bureaux régionaux du
CRDI. Par exemple, lors des discussions portant sur la contribution éventuelle du CRDI
à la reconstruction en Haïti, le programme, fort de ses réseaux et des activités qu’il
finance, a pu fournir des renseignements au Bureau régional de l’Amérique latine et des
Caraïbes (BRALC) au sujet des capacités et des plans des établissements et
organismes canadiens. Les Partenariats canadiens peuvent aider les bureaux
régionaux à mettre en rapport les chercheurs de leur région pour leur permettre d’établir
des liens avec le milieu canadien de la recherche. Le programme peut demander à des
collègues des bureaux régionaux de commenter les propositions qu’il a reçues et leur
communiquer, s’il y a lieu, des renseignements au sujet des activités des bénéficiaires
de subventions dans leur région.

Au sein de la DIS, le Programme de bourses entretient lui aussi des relations avec les
universités et les collèges du Canada. Certains accueillent des étudiants bénéficiaires
de bourses du Centre (les bourses de recherche en développement international, les
bourses en journalisme, et les bourses Bentley et Bene) et beaucoup aident à faire la
promotion de ces bourses et d’autres bourses du CRDI (tels que les stages rémunérés).
Les concours de la bourse en journalisme sont administrés par cinq universités; en
2010, un collège s’y ajoutera. De nombreux candidats étudient en développement
international ou dans d’autres départements d’universités partout au pays (notamment
Toronto, McGill, York, UBC et Montréal).

c. Nouvelles orientations

Par le passé, les Partenariats canadiens ont donné suite à des propositions du milieu
canadien du développement qui visaient à favoriser le développement mondial grâce à
la recherche et à la mise en commun des connaissances pour susciter des
changements dans les politiques et les pratiques.

Tout en continuant largement dans la même voie, le Programme des partenariats
canadiens sera plus proactif dans le choix des sujets et des organismes à appuyer,
aura davantage recours à des concours pour l’octroi du financement et sera plus
activement engagé dans l’encadrement des programmes et projets financés
(conformément au modèle de fonctionnement reposant sur des « subventions à valeur
ajoutée »). Pour le programme, être plus activement engagé signifie qu’il collaborera
avec des chercheurs universitaires, des groupes de réflexion, des OSC, des ministères
et d’autres pour veiller à ce que les travaux qu’il appuie comportent de la recherche de
première qualité et une mise en commun des connaissances, supposent une
collaboration au Canada et (ou) avec des partenaires du Sud, aient un lien avec les
politiques et les pratiques et favorisent l’apprentissage au sein même des organismes
bénéficiaires. On trouvera plus de détails à la partie 3, ci-dessous.

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3. Contexte
a. Analyse de la situation

Contexte mondial. Il est généralement reconnu qu’il importe que la collaboration en
matière de recherche englobe les pays développés et les pays en développement afin
qu’on puisse s’attaquer à des problèmes mondiaux aussi complexes que la
gouvernance économique mondiale, les changements climatiques, la santé et
l’environnement. À l’instar du Canada, d’autres pays plaident en faveur de partenariats
Nord-Sud plus solides et plus égalitaires, comportant davantage de décisions partagées
et de publications conjointes des résultats de recherche3 ainsi que de recherches sur
les problèmes de développement menées dans les pays mêmes4. Les chercheurs du
Sud collaborent aussi davantage au sein des régions et d’une région à l’autre, le Brésil,
l’Inde et la Chine jouant un rôle de chef de file.

On juge les partenariats entre les chercheurs universitaires et les OSC utiles pour ce
qui est d’établir un rapport entre la recherche et les connaissances, d’une part, et les
priorités des sociétés, d’autre part, et pour éclairer les politiques publiques et les
pratiques ainsi que les changements dans les secteurs privé et à but non lucratif. La
Global Alliance on Community Engaged Research, à l’Université de Victoria, est un
exemple de réseau international de ce genre, qu’ont appuyé les Partenariats canadiens.

Au Canada. Le contexte canadien de la recherche concertée et d’enrichissement des
connaissances en matière de développement international évolue. Au cours des dix
dernières années, on a vu apparaître plusieurs nouveaux fonds consacrés à ce type de
recherche, par exemple le Fonds canadien de recherche sur la sécurité alimentaire
internationale. Les universités déploient de plus en plus efforts d’internationalisation, en
réaction à la concurrence, aux intérêts commerciaux, aux changements
démographiques et aux demandes des étudiants. De nombreux nouveaux acteurs
entrent en scène en raison de l’internationalisation de multiples disciplines et domaines
d’étude (génie, soins infirmiers, droit, etc.), de la création de nouveaux centres de
recherche, facultés, collèges communautaires et écoles polytechniques, et d’un
accroissement du nombre d’étudiants qui s’intéressent au développement international.
Hors du domaine de l’enseignement supérieur, on voit apparaître de nouvelles
entreprises communautaires et entreprises sociales qui souhaitent intervenir à
l’étranger (y compris des associations de la diaspora) tout comme le font les
organisations non gouvernementales (ONG) classiques.

L’« internationalisation » des universités canadiennes s’est accentuée au cours des
cinq dernières années, ce qui a influé sur la recherche et développement (R-D) et son
financement5. Il existe un puissant facteur concurrentiel et commercial puisque, en
raison de la situation démographique au Canada, les universités doivent de plus en plus
livrer concurrence à l’échelle internationale pour recruter des étudiants et des

3
 http://www.dfid.gov.uk/Documents/publications/research-strategy-08.pdf
4
  Selon le Comité d’aide au développement de l’OCDE, la recherche qui porte directement et avant tout sur les
problèmes des pays en développement peut être considérée comme de l’APD, même si cette recherche est menée
dans un pays développé. http://www.oecd.org/dataoecd/21/21/34086975.pdf
5
 AUCC (2008), En plein essor : Édition 2008 du rapport sur la recherche universitaire et la mobilisation du savoir,
Ottawa, p. 35.

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professeurs, et aussi pour trouver des fonds pour la recherche. Une population
étudiante de plus en plus cosmopolite ainsi qu’un marché de l’emploi qui exige des
compétences internationales incitent les universités canadiennes à intégrer une
dimension internationale et interculturelle dans l’enseignement et l’apprentissage, la
recherche et le service à la collectivité.

On a vu bondir les inscriptions dans les programmes de développement international
partout au Canada, ce qui a donné naissance à plusieurs nouvelles écoles d’études en
développement et en mondialisation et incité plusieurs départements et facultés à offrir
des cours de développement. À la fin de 2009, l’ACÉDI recensait 34 programmes de
premier cycle, 13 programmes de maîtrise et un programme de doctorat en études du
développement international au Canada; deux autres programmes de doctorat étaient
en cours de préparation.

Le financement de la recherche concertée offert par le CRDI, de concert avec les
conseils subventionnaires, a suscité un intérêt considérable, mais la demande
a dépassé, et de loin, le financement disponible puisqu’il s’agissait essentiellement de
projets pilotes. Par ailleurs, l’Agence canadienne de développement international
(ACDI) a interrompu son Programme de partenariats universitaires en coopération et
développement, en attendant un examen et une refonte. Dans l’ensemble, il semble y
avoir une disparité dans le financement de la recherche internationale, certains collèges
et universités étant plus nantis que d’autres.

Les liens entre les universités et les pays en développement vont au-delà des étudiants,
de l’enseignement et de la recherche. Par exemple, l’Association canadienne
d’administrateurs de recherche universitaire prépare une initiative par l’entremise de
l’Université McGill, d’IPS et du Bureau régional de l’Afrique occidentale et centrale
(BRACO) en vue de renforcer la gestion de la recherche dans les universités de
l’Afrique occidentale grâce à la propriété intellectuelle, au transfert de technologie et à
d’autres domaines. Les universités ont aussi des compétences ayant trait à la gestion
des connaissances et aux bibliothèques dont elles peuvent faire profiter d’autres.

Un petit nombre de groupes de réflexion canadiens sont axés sur le développement
international, notamment l’IIDD et l’INS. Certains, tels que la Fondation Asie-Pacifique
du Canada et la Fondation canadienne pour les Amériques (FOCAL), ont des intérêts
plus généraux mais une portée régionale précise. Le Conseil international du Canada
(CIC) est passé maître dans l’organisation d’activités au cours desquelles des
chercheurs d’autres organismes traitent de questions relatives à la politique étrangère.
D’autres, tels que l’Institut C.D. Howe, se penchent à l’occasion sur des questions
relatives au développement. Pour ce milieu des groupes de réflexion, la crise
économique est venue aggraver la diminution du soutien officiel à la recherche sur les
politiques.

La société civile canadienne est active et engagée dans tous les aspects de la vie
sociale, culturelle et économique. Elle est reconnue, à l’échelle nationale et
internationale, comme un chef de file novateur et a souvent joué un rôle de premier plan
dans la définition et le lancement de nouveaux concepts et idées, tels que la « sécurité
humaine » et le G20. Le CCCI a organisé plusieurs activités de recherche et

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d’apprentissage à l’intention de ses membres6. De nombreux organismes souhaitent
élaborer des solutions générales à des problèmes communs. Une démarche populaire
à cet égard consiste à aider les pays du Sud à relever les problèmes de développement
qui sont les leurs, en soutenant des coalitions, des consortiums et des réseaux ou en
permettant d’y participer, tout en recourant à des données probantes et à la recherche
pour éclairer les travaux. Il reste que les OSC présentent encore certaines faiblesses en
ce qui a trait aux capacités d’analyse et de recherche, et qu’il persiste des tensions
entre la prestation des services et l’intervention en matière de politiques de même
qu’entre les campagnes impulsées par le Nord et la collaboration et l’apprentissage
Nord-Sud en matière de politiques.

Au cours des dernières années, on a vu apparaître au Canada une nouvelle génération
d’entrepreneurs sociaux engagés sur le plan international, et ce, dans divers secteurs :
les jeunes (par exemple Enfants Entraide), le génie (par exemple Ingénieurs sans
frontières) et les diasporas (par exemple AHEAD). Les initiatives de microphilanthropie
se multiplient dans les écoles (par exemple Students Offering Support) et dans les
municipalités (par exemple la Fédération canadienne des municipalités).

On a aussi vu apparaître des échanges professionnels et de professionnels entre les
OSC et les universités. Plusieurs anciens professionnels des OSC font maintenant de
l’enseignement et de la recherche dans des universités. Et bon nombre des personnes
qui administrent toujours des OSC agissent comme chargés de cours dans des
universités, dans le cadre de programmes de certificat en gestion du développement.
Certaines universités ont créé des centres de recherche et d’enseignement portant sur
les OSC. Il existe donc une soif et une capacité de recherche et de mise en commun
des connaissances chez les OSC canadiennes.

En raison des crises mondiales, les citoyens canadiens ont de plus en plus envie de
comprendre les enjeux internationaux, ce qui ouvre la voie à une interaction plus
poussée entre les OSC et la population. Mais le contexte actuel n’est pas facile puisque
le gouvernement, les fondations et les sources privées ont réduit leur soutien7. Dans le
cas des OSC voués au développement, l’espace de dialogue au sujet des politiques et
des pratiques, particulièrement de la politique d’aide publique au développement, est
contesté. La programmation est moins souple : on met davantage l’accent sur des pays
et des sujets précis, et la programmation donnant suite à des propositions qui sont
présentées (qui répond à des besoins locaux) est remise en question. S’ils veulent
d’accroître leur efficacité en matière de développement, particulièrement en ce qui a
trait aux moyens de mobiliser les jeunes et les diasporas, les organismes d’aide
auraient peut-être intérêt à s’inspirer des OSC.

6
  Parmi les exemples de travaux réalisés récemment par le CCCI, mentionnons : un document publié de concert
avec des ONG du Brésil, du Chili, des États-Unis et de l’Europe intitulé Principes et recommandations pour la
participation des ONG internationales à la reconstruction et au développement d’Haïti (mars 2010),
http://www.ccic.ca/_files/fr/what_we_do/peace_2010-03-31_platform_paper_haiti_f.pdf; le Code d’éthique du
CCCI : Une histoire de partenariat et de progrès (juin 2008) et L’utilisation stratégique des TIC en engagement
jeunesse pour une citoyenneté mondiale (juin 2008).
7
  Un récent sondage réalisé par Imagine Canada auprès de 1 500 organismes de bienfaisance (engagés dans des
activités au pays et (ou) à l’étranger) a constaté que 22 % étaient à risque en raison du ralentissement
économique; près de la moitié éprouvaient des difficultés à s’acquitter de leur mission. Enquête sectorielle
http://www.imaginecanada.ca/files/www/fr/sectormonitor/enquetesectorielle_vol1_no1_2010.pdf

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b. Tirer des enseignements du passé

La première stratégie des Partenariats canadiens (2005-2010), prévoyait trois
mécanismes de financement de ce programme du CRDI par l’entremise de la DIS : un
ensemble de subventions pluriannuelles importantes, en principe renouvelables, à des
institutions clés dont le travail est étroitement lié à la mission et à l’action du Centre
(groupes de réflexion indépendants tels que l’INS et l’IIDD, et organisations nationales
telles que l’AUCC et le CCCI); un appui à des projets de recherche et des projets axés
sur les connaissances mettant en rapport des partenaires du Canada et du Sud (plus
de 50 000 $); et de petites subventions (moins de 50 000 $) qui sont octroyées afin de
donner suite à des propositions qui sont présentées. Ces mécanismes ont bien
fonctionné et les enseignements tirés au cours des cinq dernières années serviront à
améliorer la démarche sans avoir à apporter de modifications radicales.

En 2009, le premier examen externe des Partenariats canadiens a confirmé le rôle
stratégique que doit jouer le programme pour que le CRDI demeure bien présent et
crédible au sein du milieu canadien de la recherche s’intéressant au développement
international qui s’intéresse aux démarches de développement axées sur les
connaissances. L’examen a constaté que le programme avait fait en sorte que le CRDI
demeure au fait de la réalité canadienne, tout en nouant des relations au sein du milieu
canadien de la recherche s’intéressant au développement international, en le mobilisant
et en renforçant ses capacités. L’appui des Partenariats canadiens a aussi produit
d’importantes retombées. Voici quelques-unes des recommandations.

   •   Orientation thématique – les Partenariats canadiens ont appuyé des secteurs
       correspondant essentiellement aux quatre domaines de programme. L’examen
       a proposé que, tout en continuant de donner suite aux propositions qui sont
       présentées, les Partenariats canadiens envisagent de financer deux ou trois
       sujets (par exemple les jeunes, les diasporas et les changements climatiques)
       afin de consolider leur programmation et d’avoir des répercussions plus
       profondes.
   •   Portée des partenariats – l’examen a proposé que les Partenariats canadiens
       étudient les possibilités d’appuyer des partenaires non traditionnels tels que
       l’AUCC et des associations des diasporas. Il a aussi recommandé que le
       programme prenne des mesures pour soutenir davantage d’organismes en
       Alberta et dans les Prairies, dans les provinces atlantiques et en Colombie-
       Britannique.
   •   Critères et processus d’attribution – l’examen a incité au recours à des
       critères plus explicites concernant le choix des projets afin de s’assurer que les
       incidences des projets correspondent aux objectifs du programme, et de préciser
       les diverses catégories de soutien offert. Il a recommandé un recours accru aux
       examens par les pairs externes afin de compléter les examens par les pairs
       internes et le jugement du personnel en ce qui concerne le choix des projets. Il
       a proposé que les bénéficiaires de petites subventions soient tenus d’évaluer les
       incidences et les répercussions de leurs travaux.

Dans l’ensemble, l’examen externe a conclu que le Programme des partenariats
canadiens avait contribué à rehausser la visibilité du CRDI au Canada et à faciliter
l’établissement de liens entre les Canadiens et leurs homologues du Sud en matière

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