TOLERANCE PHYSIOLOGIQUE AUX VÊTEMENTS DE PROTECTION NRBC - CRSSA B. Melin et C. Jimenez Département des Facteurs Humains
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
TOLERANCE PHYSIOLOGIQUE AUX VÊTEMENTS DE PROTECTION NRBC B. Melin et C. Jimenez Département des Facteurs Humains CRSSA
Les progrès technologiques en matière de protection NRBC ont permis de développer des tenues légères de protection (de combat) rendant possible en niveau 3 de protection des activités opérationnelles dans des conditions équivalentes à celles autorisées par une tenue de combat classique Cependant, la protection complète (niveau 4) pose des problèmes qui vont nuire à la tolérance physiologique et à la capacité opérationnelle du combattant
Des études concernant la capacité opérationnelle du combattant sous protection NRBC ont été menées sur le terrain en environnements tropical et équatorial exercices CAPOPS Mandatés par l’EMA/MA Collaboration CRSSA – DGA/CEB – EMAT/STAT
Enseignements des exercices CAPOPS Djibouti 1993 Djibouti 1997 Guyane 1999 nette réduction de la Djibouti 2003 capacité opérationnelle Djibouti 2006 Baisse immédiate de la capacité opérationnelle due à la réduction des capacités sensorielles dextérité sensibilité vision communication
Enseignements des exercices CAPOPS Baisse plus progressive de la tolérance physiologique Contraintes « chaudes » ¾ activité physique ¾ climat chaud ¾ vêtement de protection (niv. 4) (écran à l ’élimination de la chaleur) ⇒ hyperthermie et déshydratation majeure
Importance des pertes sudorales et baisse du volume sanguin Tair : 32 - 37°C Baisse du Importance Hr : 50 - 70% Pertes sudorales volume du risque TG : 40 - 50°C plasmatique marche 4 km/h (30 min) 1 h 0,9 L - 5% ++ et repos (30 min) tenues de combat logistique sur véhicule 1 h 1,5 L - 6% ++ NBC missions de combat 2 h 30 4,5 L - 13% +++ parcours du combattant 6 min 0,5 L - 6% +
Diminution de la tolérance ⇒ réduction des possibilités d ’hydratation système classique d’apport en eau sous masque mal adapté à l’ingestion d’eau En environnement chaud la charge thermique ne pourra plus être compensée : « stress thermique non compensable » ⇒ situation dangereuse au plan vital
Deux risques d ’accidents ⇒ coup de chaleur accident le plus redouté en raison de sa gravité (nécessite le contrôle (SCI3C) permanent de Tre avec un seuil de sécurité à 39°C) ⇒ syncope de chaleur instabilité circulatoire due à la réduction du volume sanguin central : vasodilatation périphérique et hypovolémie liée à la déshydratation
Guyane 1999 (mission Eclairer) Niveau 2 Niveau 4 39,0 150 140 38,5 130 FC (bpm) Tre (°C) 120 38,0 110 100 90 37,5 80 70 37,0 60 0 50 100 150 200 250 0 25 50 75 100 125 150 175 200 225 Temps (min) Temps (min) 38,5 38,0 Niveau 2 :Tair moy. = 29,4 ° - Hr moy. = 71 % 37,5 Niveau 4 :Tair moy. = 30 °C - Hr moy. = 74 % Tsk (°C) 37,0 36,5 En niveau 4 : 36,0 35,5 35,0 34,5 arrêt prématuré de 5 sujets/9 34,0 (Tre = 39°C - malaises…) 0 50 100 150 200 250 Temps (min)
Effets du port de la tenue de protection NRBC sur la baisse de la tolérance cardiovasculaire aux changements posturaux Effets sur Tre et FC pendant l’exercice 39.5 g g 39.0 Tre (°C) g 38.5 g 38.0 37.5 37.0 contrôle TLD Fréquence cardiaque g g (battements/min) 180 g g g 160 g 140 120 100 80 0 10 20 30 40 50 60 temps (min)
Tolérance à l’orthostatisme (tilt test) durée de la protocole verticalisation (min) référence 45,00 contrôle 40,75 TLD * 23,75 * P < 0,05 / référence et contrôle Lors de TLD, l’étude la variabilité cardiaque : pas de maintien des PA syst et diast (conflit pour l’activité sympathique vasculaire avec les besoins de thermorégulation liés au stockage thermique) baisse importante de la sensibilité du baroréflexe spontané
Amélioration de la tolérance Les contre-mesures ⇒ Gestion de la dépense énergétique Ö produire moins de chaleur pendant l ’activité physique ⇒ Hydratation au travers du masque - hydratation régulière et abondante - intérêt d ’un apport en sel - système d ’apport en eau plus adapté (gourde souple) ⇒ Assistance thermique de la tenue - assistance thermique individuelle - assistance thermique collective
Les contre-mesures 1ère approche Djibouti 1997 Assistance thermique du vêtement individuelle et collective Réhydratation sous masque gourdes souples
Les contre-mesures CAPOPS 2003 Djibouti Ö effets de contre- mesures sur la tolérance - sel dans la boisson - gourdes souples - assistance thermique du vêtement Missions réalisées en niveau 2 et en niveau 4 Personnels d ’une section d ’infanterie de la 13ème DBLE
Les contre-mesures - CAPOPS 2003 Djibouti (L) 5,0 5,0 - sueur Tair : 34-38°C niveau 2 niveau 4 hr : 55-65% sueur 0 TG : 45-50°C sueur 2,5 - sueur -5 - eau ingérée 0 -10 - niveau 2 niveau 4 Δ VP (%) -15 - Tre (°C) 39 - N 4 sans contre-mesure 38 - N 4 eau+sel - gourde souple N 2 eau+sel - gourde souple 37 - N 4 mission décontamination assistance thermique ' 50 ' 100 ' 150 temps (min)
Conclusions Intérêts des études ¾ Prévention des risques d ’accidents posés par le port des tenues NRBC à la chaleur ¾ Valider des solutions techniques permettant d’améliorer la tolérance aux contraintes 4 ¾ Fournir des éléments objectifs permettant de définir des directives d’emploi sous contrainte NRBC
Vous pouvez aussi lire