Vue d'ensemble du commerce de la fourrure du Canada

 
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Vue d'ensemble du commerce de la fourrure du Canada
Vue d’ensemble
    du commerce de
la fourrure du Canada
Vue d'ensemble du commerce de la fourrure du Canada
Vue d’ensemble du commerce
                                                                                                                                                    de la fourrure du Canada
                                                                                                                                                  Le commerce de la fourrure fait partie de
       « Il est reconnu que la valeur de la                                                                                                       l’économie canadienne fondée sur les
       production de fourrures est plus élevée                                                                                                    ressources et il constitue l’une des plus vieilles
       que la valeur de la foresterie sur une                                                                                                     industries du Canada et des plus importantes
       même superficie de terrain, sur une                                                                                                        sur le plan historique. Quatre cents ans après
       période de cent ans. »                                                                                                                     ses débuts, la traite commerciale des fourrures
                          Institut de la fourrure du Canada                                                                                       continue d’utiliser une ressource canadienne
                                                                                                                                                  durable et abondante et ce, de manière
                                                                                                                                                  responsable; elle apporte une contribution de
                                                                                                                                                  taille à l’économie et à l’écologie de notre pays.

L’Institut de la fourrure du Canada (IFC) est un organisme
national sans but lucratif fondé en 1983 par les ministres fédéral,
provinciaux et territoriaux responsables de la faune. Il a pour

                                                                      Droit d’auteur 2008 Institut de la fourrure du Canada. Imprimé au Canada.
mandat de promouvoir l’utilisation durable et judicieuse des
ressources fourrures du Canada.
En tant qu’organisme-cadre national intersectoriel, l’IFC s’engage
à fournir des renseignements aux médias, au grand public et aux
gouvernements au sujet des enjeux économiques, sociaux, culturels
et environnementaux qui touchent la récolte et l’élevage des

                                                                                                                                                                                                                                              Photo : Institut de la fourrure du Canada
animaux à fourrure au Canada.

Institut de la fourrure du Canada
331, rue Cooper, bureau 701
Ottawa, ON K2P 0G5

Pour obtenir de plus amples renseignements,
prière de visiter : www.fur.ca

ISBN: 978-0-9694537-2-7
                                                                                                                                                                      Vu e d ’ e n s e m b l e d u c o m m e rc e d e l a f o u r r u re d u C a n a d a
Vue d'ensemble du commerce de la fourrure du Canada
Économique
Le commerce de la fourrure du Canada apporte plus
de 800 millions $1 à l’économie canadienne.i

Valeurs des revenus
La vente des peaux rapporte
globalement aux trappeurs et aux
propriétaires de fermes d’élevage
du Canada plus de 120 millions $
par année.ii
Recettes publiques
Les gouvernements provinciaux et
territoriaux reçoivent près de
1,6 million $ en redevances annuelles et
en recettes de permis que doivent verser les trappeurs d’animaux à fourrure.
Quarante-deux pour cent de cette somme vont directement aux programmes
de conservation des habitats, gérés par le gouvernement.
Valeurs du marché canadien
Ventes estimatives de fourrures au détail au pays : 300 millions $.iii
Valeur commerciale internationale
En 2006, les exportations de fourrures
ont apporté 226 millions $ à la balance
commerciale du Canada.iv

                                                                                                                                                                                            Photo : Beautifully Canadian / Conseil canadien de la fourrure
Les exportations de peaux et de vêtements
de fourrure ont dépassé 450 millions $
en 2006 dans le cadre d’une tendance à
la hausse pluriannuelle, le plus bas
niveau, 143 millions $, ayant été atteint
en 1992.v
L’activité commerciale mondiale des
fourrures se chiffrait à 13,5 milliards $ en 2006.vi
Les plus importants marchés des fourrures du Canada sont : la Chine,
la Russie et l’Ukraine, l’Europe (l’Italie, l’Allemagne, le Royaume-Uni,
la Grèce, la France, l’Espagne), la Turquie et la Corée.

1 Il y a eu une grande fluctuation des niveaux de récolte et de prix au cours des 30 dernières années
                                                                                                        Vu e d ’ e n s e m b l e d u c o m m e rc e d e l a f o u rr u re d u C a n a d a
liées aux facteurs d’offre et de demande ainsi qu’aux facteurs environnementaux et sociaux.
Vue d'ensemble du commerce de la fourrure du Canada
Emploi
Le commerce de la fourrure au Canada emploie directement 70 000
Canadiens.vii Le revenu de quelque 250 familles, ou 750 personnes et
membres d’une famille par circonscription fédérale, est directement
tributaire du commerce de la fourrure.
L’emploi à temps plein et à temps
partiel de divers secteurs de la fourrure
s’ajoute aux retombées économiques en
matière d’emploi dans le secteur des
approvisionnements et services, incluant

                                                                                        Photo : IFTF
: les fournisseurs d’aliments et matériel
pour animaux, les services vétérinaires et
de recherche, la production de sous-produits, les spécialistes du
marketing, les services commerciaux, les transports et les secteurs
d’artisanat et de design.
L’industrie de la fourrure du Canada fournit des emplois à niveau
élevé de compétences ainsi qu’une importante source de revenu
d’emploi aux personnes habitant en régions rurales et éloignées.

Trappeurs actifs : 60 000 (dont 25 000 Autochtones)2
Quantité de fermes d’élevage d’animaux à fourrure
disposant d’un permis : 315viii
Entreprises tributaires de la fourrure : 815ix

Importance régionale
Les provinces suivantes comptent le plus grand nombre de fermes

                                                                                                                                                                                           Photo : Institut de la fourrure du Canada
d’élevage : la Nouvelle-Écosse, l’Ontario et Terre-Neuve-et-Labrador.
Les provinces suivantes comptent les plus importantes récoltes
d’animaux à fourrure : Québec, Ontario, Alberta.
Plus de 85 p. 100 des vêtements en fourrure sont fabriqués à Montréal.
Le Canada compte trois maisons de vente aux enchères appartenant
aux producteurs et dont les acheteurs viennent de partout dans le
monde : deux en Ontario et une en Colombie-Britannique.

2 Le nombre de trappeurs autorisés varie d'une année à l'autre au Canada, mais depuis                  Vu e d ’ e n s e m b l e d u c o m m e rc e d e l a f o u rr u re d u C a n a d a
une dizaine d'années, il se situe entre 60 000 et 80 000.
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Info-éclair
Fourrure sauvage
Le piégeage se pratique dans presque tous les pays du monde. Le piégeage
d’animaux à fourrure se pratique dans toutes les régions et municipalités
du Canada.

Les produits de la fourrure sont exportés en Europe, en Russie, en Asie et
aux États-Unis.

Plus de 25 espèces d’animaux à fourrure du Canada figurent sur une liste
d’utilisation destinée au commerce, les plus courantes étant : le rat
musqué (28 p. 100), le castor (21 p. 100), la martre (13 p. 100), l’écureuil
(9 p. 100) et le raton laveur (5 p. 100)x

Les vêtements en fourrure du Canada les plus exportés sont ceux en castor.xi

Le castor, le rat musqué, le lynx ainsi que d’autres animaux à fourrure
sauvages constituent une source de nourriture et de revenu pour de
nombreuses familles canadiennes.

En plus d’exploiter leurs terrains de piégeage privés ou publics enregistrés,
les trappeurs professionnels fournissent un précieux service de contrôle de
la faune aux municipalités locales canadiennes.

                                                                                                                                                                                   Photo : IFTF
Élevage d’animaux à fourrure
Environ deux-tiers des fourrures produites
au Canada (et jusqu’à 85 p. 100 dans le
monde entier) proviennent de fermes
d’élevage d’animaux à fourrure.xii
                                                                                Photo : IFTF

Au Canada, les fermes d’élevage d’animaux
à fourrure produisent environ 1,65 million
de peaux de vison par année.xiii

Outre les fourrures, les fermes fournissent une huile précieuse pour le
traitement du cuir ainsi que des sous-produits d’engrais comme la farine
d’os et la farine de sang.

                                                                                               Vu e d ’ e n s e m b l e d u c o m m e rc e d e l a f o u rr u re d u C a n a d a
Vue d'ensemble du commerce de la fourrure du Canada
Photo: IFTF
Réglementation
L’élevage et le piégeage des animaux à fourrure sont réglementés et
autorisés par les provinces. Ces deux activités respectent également des
ententes internationales comme la CITES (la Convention sur le
commerce international des espèces menacées d’extinction), la

                                                                             Photo : Institut de la fourrure du Canada
Convention sur la diversité biologique (CDB) et l’UICN (l’Union
mondiale pour la nature).
Les biologistes provinciaux et territoriaux élaborent des plans de gestion
régionale afin de maintenir de saines populations d’animaux à fourrure.
Un accord international signé en 1997
par le Canada, la Russie et l’Union         « Les trappeurs reçoivent
européenne établit les protocoles           une formation et le
scientifiques des normes de piégeage
sans cruauté. Les États-Unis ont signé
                                            piégeage est soigneusement
un accord distinct mais semblable avec      réglementé avec des zones
l’UE. Après dix années de tests, la mise    de piégeage autorisées, des
en oeuvre de l’Accord sur les normes        quotas de récolte, des                                                       Les trappeurs participent aux études écologiques sur le terrain, aux
internationales de piégeage sans cruauté                                                                                 études sur la distribution et les populations d’animaux sauvages, aux
                                            saisons de chasse et                                                         projets de relocalisation de faune, à la planification de la gestion de la
(ANIPSC) a débuté au Canada à
l’automne 2007. Cet accord stipule que      d’autres mesures visant à                                                    foresterie, aux programmes de vaccination des animaux sauvages, aux
les animaux à fourrure doivent être         éviter la récolte excessive et                                               tests sur les pièges et à la surveillance des maladies.
récoltés à l’aide de systèmes de piégeage   à ce que les meilleures                                                      Les associations d’élevage d’animaux
acceptés à l’échelle internationale et      méthodes existantes soient                                                   à fourrure ont lancé la recherche et le    « Les résultats de la
vérifiés scientifiquement.
                                            utilisées pour promouvoir                                                    développement en matière de santé,
                                                                                                                         de nutrition, de comportement,             recherche sur les animaux
L’Institut de la fourrure du Canada         la conservation
est l’organisme officiel de tests sur les                                                                                d’hébergement et de gestion des            à fourrure ont dans bien
                                            responsable. »                                                               animaux à fourrure, ou ont contribué
pièges pour le gouvernement du Canada                                                                                                                               des cas été incorporés aux
et pour tous les gouvernements                    Ministère des Ressources                                               à ces activités. Depuis sa création, en
provinciaux et territoriaux.                       naturelles de l’Ontario                                               1984, le Nova Scotia Fur Institute         lois et/ou aux méthodes de
                                                                                                                         (NSFI), en collaboration avec le           piégeage et d’élevage ».
Recherche                                                                                                                Nova Scotia Agricultural College
Depuis 1984, plus de 15 millions $ ont été investis dans le programme                                                    (NSAC) et le ministère de l’Agriculture          Fédération internationale
                                                                                                                         et de la Commercialisation de la              du  commerce de la fourrure
canadien de recherche et de développement des pièges, reconnu
internationalement, coordonné par l’Institut de la fourrure du Canada                                                    Nouvelle-Écosse (MACNÉ),
et mené à l’installation de l’Alberta Research Council avec la                                                           subventionne les initiatives de recherche et de démonstration
collaboration de vétérinaires et de trappeurs professionnels.xiv                                                         publiées. La chaire de recherche sur la fourrure du NSAC a été créée
                                                                                                                         en 1994 et son mandat a une portée nationale.

                                                                                                                                                          Vu e d ’ e n s e m b l e d u c o m m e rc e d e l a f o u rr u re d u C a n a d a
Vue d'ensemble du commerce de la fourrure du Canada
Photo: Beautifully Canadian / Conseil canadien de la fourrure
Chronologie du commerce
de la fourrure au Canada
1497 John Cabot découvre la côte est du Canada
1534 Jacques Cartier fait la traite des fourrures avec les peuples des
       Premières nations du Labrador
1608 Samuel de Champlain crée le premier poste de traite des fourrures
       en Amérique du Nord (à Québec)
1670 La Compagnie de la baie d’Hudson est instituée par charte comme
     première compagnie de traite des fourrures
1700-1870 Sommet du commerce de la fourrure au Canada
Années 1880 L’industrie de la mode introduit le manteau de fourrure
1895 Première ferme moderne d’élevage d’animaux à fourrure
     (à l’Île-du-Prince-Édouard)
Années 1940 Adoption de la gestion moderne de la faune
1948 Le Canada devient membre de l’Union mondiale pour la nature
     (UICN)
1954 Création de l’Association canadienne du piégeage humanitaire (ACPH)
1968 Début du mouvement moderne d’opposition contre l’utilisation
     de la fourrure
1975 Le Canada adhère à la Convention sur le commerce international des
     espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES)
1983 Début du programme canadien de recherche et de tests sur les pièges
1984 « Code de pratiques recommandé pour la surveillance et le soin du
     vison d’élevage »
1987 La Compagnie de la baie d’Hudson vend ses activités canadiennes
     de vente aux enchères aux associations canadiennes de producteurs
     de fourrures, appelées Les Encans de fourrures d’Amérique du

                                                                                                                                                                                                                 Photos : Archives/Domaine public
     Nord (NAFA)
1989 « Code de pratiques recommandé pour la surveillance et le soin
     du renard d’élevage»
1992 Le Canada adhère à la Convention des Nations Unies sur la
     diversité biologique
1997 Accord sur les normes internationales de piégeage sans cruauté (ANIPSC)
2007 Mise en œuvre de la phase I de l’ANIPSC
                                                                               Un commerçant de fourrures de l'Alberta (années 1890)

                                                                                                                             Vu e d ’ e n s e m b l e d u c o m m e rc e d e l a f o u rr u re d u C a n a d a
Vue d'ensemble du commerce de la fourrure du Canada
Aujourd'hui, le succès du commerce
             de la fourrure au Canada reconnaît
           la tradition d'excellence qui remonte à
           des siècles et qui constitue un exemple
                de l'application judicieuse des
                principes de conservation et de
                    développement durable.

Reférénces                                                                Photo : Claude Camirand

i Fédération internationale du commerce de la fourrure
ii STATISTIQUE CANADA, Division de l’Agriculture, Recensement
     de 2006 sur la production de peaux d’animaux sauvages et « Rapport
     sur les fermes d’élevage d’animaux à fourrure »
iii Conseil canadien de la fourrure, 2006
iv STATISTIQUE CANADA, Division du commerce international, 2006
v Conseil canadien de la fourrure, 2008
vi Rapport 2007 de la Fédération internationale du commerce
     de la fourrure
vii Conseil canadien de la fourrure, 2006
viii STATISTIQUE CANADA, « Rapport sur les fermes d’élevage
     d’animaux à fourrure », 2006
ix Conseil canadien de la fourrure, 2006
x STATISTIQUE CANADA, Recensement de 1999-2006 sur la
     production de peaux d’animaux sauvages
xi ibid
xii Fédération internationale du commerce de la fourrure et
     STATISTIQUE CANADA, 2006
xiii STATISTIQUE CANADA, « Rapport sur les fermes d’élevage
     d’animaux à fourrure », 2006
xiv Institut de la fourrure du Canada, 2007
Vue d'ensemble du commerce de la fourrure du Canada Vue d'ensemble du commerce de la fourrure du Canada
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