Centenaire de la fin de la première guerre mondiale 1914-1918 - Ville de Pérenchies

La page est créée Sylvie Roussel
 
CONTINUER À LIRE
Centenaire de la fin de la première guerre mondiale 1914-1918 - Ville de Pérenchies
Ville de Pérenchies

     Centenaire de la fin de la
     première guerre mondiale
            1914-1918

Programme des
commémorations

          Novembre 2018
Centenaire de la fin de la première guerre mondiale 1914-1918 - Ville de Pérenchies
Editorial de Danièle Lekien,
                           maire de Pérenchies

Mesdames, Messieurs,                                        tir son bras pour, peut-être, bénéficier d’une permis-
                                                            sion pour voir enfin son fils âgé de 2 ans, l’alcoolisme
Je ne pensais pas, un jour, avoir le grand bonheur de       qui fait perdre la raison aux troupes, dormir debout
rendre hommage à mon grand-père paternel qui, né            estimant que les couchettes taillées dans la terre
le 4 décembre 1886, fit partie de la classe de recru-       sont de véritables tombes pour les vivants…, les
tement de 1907.                                             attentes interminables du courrier…, des nouvelles
                                                            très brèves qui commençaient et se terminaient tou-
La première guerre mondiale, il l’a connue, il l’a faite.   jours par le souci constant de savoir comment aller la
Il en parlait peu mais lorsqu’en famille, nous évo-         famille qu’il avait quittée, ... »
quions le sujet, c’était toujours avec un grand respect
qu’il s’exprimait lorsqu’il nous évoquait les soldats de    Un grand homme comme ces cent douze
tous les pays morts sur les champs de bataille.             Pérenchinois qui ont combattu pour que leurs en-
                                                            fants vivent dans l’espoir de bâtir la paix.
Il nous disait que comme lui, tous ces « jeunes gens »
se trouvaient là par obligation et non pas parce qu’ils     Ce 11 novembre 2018, avec les descendants de
l’avaient choisi. Comme lui, ils venaient défendre          tous ces soldats qui ont contribué à rétablir la paix
leur famille, leur pays, ses valeurs et ses intérêts,       dans notre beau pays, dans notre région, dans notre
comme tout bon soldat, en agissant avec respect,            ville, nous leur rendrons un vibrant hommage en
courage et détermination.                                   organisant certes, une cérémonie officielle digne de
                                                            l’évènement, mais aussi au travers de l’organisation
La mort, il l’a côtoyée à plusieurs reprises, mais elle     du « Gala de la Paix » orchestré par mon collègue
était devenue tellement banale, presque familière           et ami Philippe Jourdan, adjoint à la culture, au
dans son quotidien, notamment lors des quelques             patrimoine et au devoir de mémoire.
mois passés dans les tranchées, qu’il en parlait peu.
                                                            Merci aux membres du comité d’organisation et à
A la mort de ma grand-mère, mon grand-père est              toutes les associations et structures qui vont contri-
venu vivre avec nous, mon père étant fils unique. J’ai      buer à la réussite de cette commémoration.
alors 8 ans et très vite j’apprécie ces longs temps de
partage avec celui qui est aussi mon parrain.               Nous sommes heureux d’accueillir sur notre sol les
                                                            délégations étrangères d’Overath, de Pietralunga et
A son décès, au travers des lettres qu’il a écrites à ma    de Londres qui ont souhaité participer à cet événe-
grand-mère, je vais découvrir des choses qu’il nous         ment.
avait toujours cachées sans doute pour nous proté-
ger : « les villes et villages traversés complètement       Nous invitons les Pérenchinois à participer nombreux
dévastés..., le copain qui volontairement a exposé au       à ces cérémonies.
Centenaire de la fin de la première guerre mondiale 1914-1918 - Ville de Pérenchies
Extrait d’un texte de César Sohier (1997)                      ne payait pas de loyer.
                                                               Derrière les maisons, on trouvait des puits avec des
« Fin 1917,mes parents ont réussi à trouver un transpor-       cordes pour aller chercher l’eau. Il y avait des équipes
teur et on a déménagé. Un mois après notre départ, les         qui déblayaient et d’autres qui construisaient. Il y en avait
habitants qui étaient restés à Pérenchies ont dû partir en     aussi dans les champs qui rebouchaient les tranchées et
emportant chacun trente kilos de bagages. La ville était       les trous d’obus.
complètement désertée par ses habitants.                       L’entreprise Picot a procédé à la reconstruction de l’usine
Après la guerre, il fallait reconstruire.                      ainsi qu’à la construction des maisons provisoires du Pe-
Dans Pérenchies, les seules maisons qui étaient restées        tit Maroc et du Tonkin sur les terres de Prémesques. Il y
habitables, à condition toutefois de changer les portes et     avait de nombreux vols de matériaux sur le chantier. Mon
les fenêtres, étaient celles de la rue Gambetta et de la rue   père était garde de nuit.
Gambetta prolongée.                                            En direction du Maroc, à droite, il y avait un camp de pri-
La salle des fêtes avait donc été transformée en dortoir et    sonniers allemands occupés toute la journée à récupérer
les ouvriers y logeaient. On a aussi mis un baraquement        la ferraille et les fils barbelés des tranchées.
comme église provisoire.                                       Peu à peu, la vie a repris ainsi que l’école. Chacun devait
Plus tard, on a construit une deuxième église provisoire,      apporter sa bouteille d’encre et son porte-plume ou son
rue de la Prévôté.                                             crayon. Les tables étaient des planches posées sur des
Nous sommes revenus à Pérenchies en février 1919. On           tréteaux...»

Extraits de lettres de soldats allemands de passage à           Extrait d’un texte de M. Becquart
Pérenchies durant la première guerre mondiale (traduc-
tion : Mme Heike Howe)                                          « A la guerre, j’avais 7 ans. Au début, on croyait partir.
Non datée.                                                      Ma mère avait envoyé un camion de meubles mais les
                                                                Allemands nous ont empêchés de prendre la route car
« Au verso, la vue de l’église de Pérenchies dans laquelle      la présence de civils les protégeait. Quand les Anglais al-
nous avons assisté à un certain nombre de messes.               laient bombarder, ils prévenaient par deux coups de ca-
Maintenant, l’église est criblée de balles et fermée aux        nons. Le bombardement commençait un quart d’heure
militaires et aux habitants.                                    après. Alors, on rentrait à la maison se camoufler.
Alors que la messe avait été prévue pour l’après-midi,          Au début, les soldats habitaient les maisons puis ils se
le matin même, l’artillerie anglaise choisissait l’église       sont installés à l’école des filles, rue de la Prévôté et à
comme cible.                                                    la brasserie
Ici aussi, on met en cause l’espionnage.                        On touchait le ravitaillement à la mairie. Le maire Henri
Affectueusement. Votre Hans ».                                  Bouchery, malade, était parti. C’est son adjoint,Jules
4 août 1915.                                                    Drumez, qui le remplaça. Le garde champêtre avait été
« Aujourd’hui, ça fait tout juste un an que je t’ai quitté,     tué.
mon cher fils, pour partir pour la grande Guerre, pour          Nous les gosses, on mendiait et on volait n’importe
l’Empereur et la patrie.                                        quoi. Rue de la mairie, en face de l’école, il y avait une
Malheureusement, même après une si longue période,              barrière et une sentinelle et les véhicules ne passaient
la fin de la guerre est encore très loin.                       pas. Parfois on voyait les soldats casqués, en armes, qui
Que Dieu nous donne très vite une paix victorieuse afin         fouillaient partout pour trouver des espions. Le docteur
que je puisse retourner dans ma chère famille ».                était allemand et soignait les civils. Un jour, il a vu que
Septembre 1915.                                                 ma sœur avait des taches dans les yeux. Il l’a sauvée et
« Chère Else et chers enfants.                                  elle n’est pas devenue aveugle.
J’espère que tu as reçu ma lettre du 15 et mes cartes. Ce       Un jour, en allant à la messe un dimanche, j’ai reçu un
matin, l’artillerie a commencé à tirer très tôt. Je n’étais     éclat d’obus de DCA, sans plaie mais avec un gros bleu,
pas dans les tranchées mais à Pérenchies. Tous les              je suis arrivé très fier à la fin de la messe avec mon pan-
jours, je demande si cette guerre ne finira donc jamais.        sement sur la poitrine.
Espérons que nous reviendrons en bonne santé.                   On est parti au printemps 1917. On est resté 5 mois
Mes plus affectueuses salutations.                              dans les Ardennes belges avant de gagner la France par
Que Dieu nous donne bientôt la paix. »                          la Suisse. »
Centenaire de la fin de la première guerre mondiale 1914-1918 - Ville de Pérenchies
Pérenchies, la guerre 14/18 et la reconstruction....
                D’après les textes recueillis par l’association d’histoire locale
                             « Si Pérenchies m’était contée... »
Cet été 1914, la vie à Pérenchies est partagée entre        Les Allemands occupent Pérenchies.
le travail à l’usine Agache et le travail agricole.         Le 9 octobre 1914, des cavaliers (les Uhlans), des
On prête peu d’attention à l’attentat de Sarajevo qui       fantassins et des batteries de canons passent dans
entraînera très vite l’inévitable : la première guerre      les rues.
mondiale.                                                   Les Pérenchinois les regardent défiler, amers, der-
                                                            rière leurs rideaux. Ils stationnent en grand nombre
Dans notre ville, elle débute le 1er août 1914, par l’affi- dans l’usine, dans la brasserie Lambelin, dans les
chage de l’ordre de mobilisation générale.                  maisons inhabitées et à la salle des fêtes.
                                                            Les officiers logent au château Agache qui sera
                                                            aussi, pour eux, un lieu de détente appelé le « Kasi-
                                                            no », dans le château Jeanson (rue de la Prévôté) et
                                                            dans les plus belles maisons de la ville.
                                                            Ils installent une « kommandatur » pour les formali-
                                                            tés administratives.
                                                         Ils dévastent les négoces, réquisitionnent les vivres
                                                         et les dernières automobiles, pillent les magasins et
                                                         détruisent les moyens de communication.
                                                         Les armes des civils sont consignées à la mairie. Un
                                                         couvre-feu est instauré et le rationnement est décré-
                                                         té.
                                                        Des batteries de canons sont installées au fort de
                                                        Lompret, au mont de Prémesques et dans le quartier
La guerre avec l’Allemagne est déclarée le 3 août des bas.
1914.
Les hommes sont à peine partis rejoindre leurs régi- Ils réquisitionnent l’église pour leurs cérémonies pro-
ments que les Allemands, dans la nuit du 5 au 6 août, testantes.
envahissent la Belgique, un état neutre.
On les attendait à l’est. Ils sont à nos portes.        Une liste d’otages à fusiller est établie en cas de non-
                                                        coopération de la ville.
Une partie de la population fuit malgré l’ordre qui est
donné de rester sur place.
C’est l’exode.
                                                                                    Des lettres sont échangées
On charge le peu de bien que l’on possède sur des                                   entre les familles et les mi-
charrettes tirées par des animaux.                                                  litaires.
Pour éviter l’arrêt de la production textile, les Ets                               Elles n’arrivent pas tou-
Agache ont délocalisé certaines usines dans le Cal-                                 jours. On y joint parfois
vados près de Lisieux. De nombreux ouvriers de la                                   une photo de famille.
filature et du tissage y partent.
C’est pourquoi, Lisieux deviendra notre marraine lors                               Quelques colis sont en-
de la reconstruction de notre ville.                                                voyés vers le front pour
                                                                                    adoucir le quotidien des
Les Anglais, arrivés en renfort, veulent empêcher les                               soldats.
Allemands d’accéder à la mer. Ceux-ci prennent Lille
et continuent d’avancer.
Centenaire de la fin de la première guerre mondiale 1914-1918 - Ville de Pérenchies
Fin octobre, les premiers coups de canons reten- Tout est à reconstruire.
tissent dans le ciel pour ne plus s’arrêter pendant 4 Ce n’est qu’en janvier 1919 que le maire, Monsieur
années.                                               Henri Bouchery, revient dans sa commune. Avec
                                                      l’aide de Madame Marguerite Saint-Léger, la femme
                                                      d’un administrateur des Ets Agache, il se met au tra-
                                                      vail.

                                                                           Le bilan est lourd :
                                                                           - 105 soldats morts pour la patrie,
                                                                           - de nombreuses victimes civiles,
                                                                           - sur 197 maisons, il n’en reste
                                                                           que 41 non détruites.

On s’abrite dans les caves, à plusieurs familles, en L’usine sortira la première des ruines pour redonner
attendant la fin des tirs des Anglais.               du travail aux habitants qui, peu à peu, reviennent.
                                                     Pour son courage et son sacrifice, la ville sera déco-
On ne délivre plus de laissez-passer pour Pérenchies rée de la croix de guerre avec palme en 1920. Cette
qui est « zone dangereuse ».                         décoration figurera pour toujours sur ses armoiries.
La ville est coupée du monde.
Les Allemands pillent les maisons et l’usine à la
recherche de matériaux pour consolider leurs tran-
chées.
Les ambulances allemandes remontent du quartier        Une mairie est
des Bas, les blessés.                                  installée à l’en-
Il ne reste à Pérenchies que des médecins militaires   trée de la rue
allemands.                                             Carnot.
Le clocher est dynamité pour récupérer le métal des
cloches...
La ville et la population doivent verser des indemni-
tés de guerre. A cet effet, des emprunts sont réali-
sés.                                                    Une église provisoire se trouvera pour un temps rue
                                                        Gambetta prolongée puis rue de la Prévôté.
En 1917, l’évacuation de la ville, ordonnée par les
autorités allemandes, est totale.                       Des baraquements et des cités sont installés un
                                                        peu partout. Une société de reconstruction se met
En 1918, des bombardements gigantesques ont lieu à l’œuvre.
et la ville s’écroule en quasi-totalité.
Ce n’est qu’en octobre 1918 que Pérenchies est libé- Il faudra plus de dix années avant que la ville retrouve
rée par les alliés mais elle est vide. Les habitants ne une vie presque normale. On pleure les morts. On
verront pas la libération de leur ville.                essaie de retrouver les disparus. Les blessés com-
Le 11 novembre 1918, l’armistice de Rethondes met mencent une nouvelle vie.
fin aux hostilités.
                                                        Le 14 septembre1924, le monument aux morts de la
Il n’y a pas de trains ou de moyens de communica- Grand’Place est inauguré grâce à une souscription de
tion pour retourner à Pérenchies.                       la population.
La ville reste isolée.                                  La vie renaît peu à peu...
Centenaire de la fin de la première guerre mondiale 1914-1918 - Ville de Pérenchies
PROGRA
Mercredi 7 novembre 2018
19h - 21h église Saint-Léger de Pérenchies
Conférence débat « La paix dans la Bible »
Organisée par la paroisse catholique Notre Dame des Sources avec Monseigneur Podvin sur le thème « La
paix dans la Bible ». Entrée gratuite ouverte à tous.
                                                                                                 Jeudi 8 novembre 2018
                                                                                    19h - 20h30 place du Général de Gaulle
                                                                             Les flammes de la mémoire - Veillée
Pérenchinois et associations sont invités à amener un petit pot en verre contenant une bougie chauffe-plat
et à venir le déposer au monument aux morts à l’occasion de la veillée organisée par la section locale de
l’Union Nationale des Combattants. Si vous souhaitez également déposer quelques fleurs, cela est possible.
                                             Samedi 10 novembre 2018
                                                        10h hôtel de ville
                      Réception officielle et accueil des délégations étrangères
                                                 14h - 15h salle Pierre Lecerf
                                    Concert de nos amis gallois et italiens
                        Concert organisé par l’Office Municipal de la Culture et des Loisirs
                                   Participation : 5€. Gratuité pour les mineurs.
                                      18h ouverture des portes - salle Pierre Lecerf
                                                      Gala de la Paix
      Projection d’un diaporama sur le passé de Pérenchies réalisé par l’association d’histoire locale.
                                                         19h Spectacle
   Avec la participation du Choeur d’hommes Agache, de la Batterie Fanfare, de l’orchestre d’Harmonie
 Agache, de la Chorale Saint-Léger, des clubs de danse Inci’Dance, Sarabande et des Etoiles filantes, d’un
   Choeur gallois de Londres, d’un ténor italien de Pietralunga et d’une délégation de la ville d’Overath.
                                 Entrée gratuite. Nombre de places limité.
       En collaboration avec le Centre Social CAL Docteur Nuyts, les services techniques, le Groupement des Arts de Pérenchies.
                               Une buvette et une petite restauration seront mises en place par l’O.M.C.L.
           Durant la période de commémorations, notre ville sera décorée aux couleurs patriotiques grâce aux commerçants
                               et la Bibliothèque Pour Tous présentera une exposition de livres sur le sujet.

                                                  Vers 22h30 rue de Picardie
                                    Défilé aux flambeaux et feu d’artifice
                      Départ du cortège en direction de la zone de tir dans le quartier de l’Europe.
Centenaire de la fin de la première guerre mondiale 1914-1918 - Ville de Pérenchies
GRAMME
                                   Dimanche 11 novembre 2018
                                 9h cimetière militaire allemand de Verlinghem
                                    Cérémonies commémoratives
                          Dépôt de gerbes organisé par la Municipalité de Verlinghem
                                avec la présence des délégations étrangères.
                                     9h30 église Saint-Léger de Pérenchies
   Messe chantée par le Choeur d’Hommes Agache et le Choeur gallois avec la participation des enfants du
                              catéchisme et des collégiens de Sainte-Marie.
                                      10h30 place du Général de Gaulle
                               Cérémonie patriotique au monument aux Morts.
                                                       11h
               A la demande de la Préfecture du Nord, les cloches sonneront durant 11 minutes.
                   Défilé par l’avenue du Kemmel, la rue Jules Drumez et la rue de Picardie
                         derrière la Batterie Fanfare et l’orchestre d’Harmonie Agache.
                                         Vers 11h30 salle Pierre Lecerf
   - Cérémonie officielle avec la participation de l’espace musical du Centre Social CAL Docteur Nuyts et des
                             choristes des collèges Jacques Monod et Sainte-Marie.
                                 - Intervention d’un tenor italien de Pietralunga
                                  et du choeur gallois « Côr Meibion Gwalia ».
                - Les collégiens présenteront une partie de leurs recherches sur la guerre 14-18
                                         et liront un message de paix.
                          - Témoignages : « Histoire d’un poilu » par Vincent Caby et
                         « Les Portugais dans la Grande Guerre » par Maria Rodrigues.
                              - Discours des maires d’Overath et de Pérenchies.
                                            13h30 salle Pierre Lecerf
                        Traditionnel banquet des Anciens Combattants. Sur inscription.
Centenaire de la fin de la première guerre mondiale 1914-1918 - Ville de Pérenchies
La reconstruction...
Le 30 octobre 1918.
« M. et Mme Donat Agache.
Ma permission est maintenant terminée et depuis quelques
jours, je suis rentré dans ma Compagnie.
Je pensais bien venir vous voir à mon départ mais vous sa-
chant malade, je n’ai pas osé le faire. J’espère que maintenant
vous allez mieux et même je souhaite de grand cœur que vous
soyez complètement rétablie.
Cher Patron et chère patronne, je suis heureux que notre pays
du Nord soit maintenant débarrassé de nos ennemis et j’es-
père que d’ici peu, nous aurons cette victoire qui pourra nous
donner une Paix juste. Nous, nous remontons à nouveau en
ligne car, à présent, il n’y a plus guère de repos. C’est la guerre
du début. Chère madame, si vous aviez des nouvelles de ma
femme et de mes enfants, je vous serais bien reconnaissant
que vous me le fassiez savoir.
Cher M. et chère Mme, je termine ma lettre en vous renouve-
lant l’assurance d’être toujours votre dévoué serviteur ».

    						                                       Léopold Serroen

                                            Le 30 décembre 1918.
                                            « Cher Monsieur Agache,
                                            Je suis allé en permission exceptionnelle de 3 jours à la Made-
                                            leine. A ma rentrée, j’ai trouvé le mandat que vous aviez bien
                                            voulu m’envoyer ainsi que votre aimable lettre. Il n’y a pas de
                                            changement d’adresse pour le moment vu que je ne compte
                                            pas parmi les vieilles classes. Je suis de la classe 1907 et serai
                                            maintenu encore plusieurs mois. Etant à la Madeleine, je suis
                                            allé à Pérenchies. Quel ravage dans ce pauvre village. Plus rien
                                            n’est intact, et votre usine complètement détruite. Quand tout
                                            cela sera-t-il remis en état ? Hélas. Peut-être jamais. Que de
                                            misères verrons-nous après cette terrible guerre ? Enfin, nous
                                            en sommes sortis sains et saufs, le temps fera le reste, et
                                            avec du courage, nous arriverons à nous tirer d’affaire. Croyez,
                                            cher Monsieur, avec mes remerciements, à mon entier dé-
                                            vouement ».
                                                        				                             		          Alfred F.

Non datée.
« Je suis allé à Pérenchies voir le désastre, on ne peut pas se faire une idée sinon de voir. Votre usine est
en piteux état. Qui sait quand le travail pourra reprendre ? Ma maison est en ruines également. Quelle
émotion j’ai ressentie en contemplant ce spectacle affreux. Si la vie pourrait reprendre, j’en fais néan-
moins le sacrifice ».
									                                                                           Camille Vandenbussche
Centenaire de la fin de la première guerre mondiale 1914-1918 - Ville de Pérenchies
L’anneau de la fraternité

                                                                      Claude Ligoreau
                 Quand je m’attarde devant un monument
                 Mon coeur pleure les meilleurs sentiments
                 Pour ces braves, dont je lis chaque nom
                 Tombés telle de la chair à canon
                 Certes, ce fut une victoire
                 A jamais gravée dans nos mémoires
                 Mais ces vastes champs de bataille
                 Meutrissent mes entrailles
                 D’une guerre, ne sort aucun vainqueur
                 Car sont morts trop de coeurs
                 Des hommes de tous horizons
                 Adversaires, victimes de la déraison
                 A tous, je veux rendre hommage
                 Par la plus belle des pages
                 Celle sans faille d’une durable fraternité
                 A partager pour l’éternité
                 Que cette sensible commémoration
                 Unisse dans une paix toutes les nations
                 C’est là un message d’espoir
                 Auquel il faut fermement croire
                 Que plus jamais aucune moisson
                 Ne soit interrompue par d’autres sons
                 Ceux qui voient périr tant de jeunesses
                 Creusant un Monde de tristesse
                 Français, Allemands, tous continents
                 Notre planète doit saisir ce tournant
                 Celui à se prendre chacun la main
                 Pour, enfin, vivre en paix entre humains.

Fresque réalisée par les élèves de l’atelier d’arts plastiques du Centre Social CAL Docteur Nuyts.
Centenaire de la fin de la première guerre mondiale 1914-1918 - Ville de Pérenchies
Un regard d’aujourd’hui
                   sur notre passé

                                                 Inauguration du monument aux
                                                   Morts le 14 septembre 1924

   La rue Edouard Agache à la fin de la guerre
                  1914-1918

      Le pont du chemin de fer à Pérenchies
               dans les années 20
Inauguration du monument aux
                       Morts le 14 septembre 1924

   Un dortoir et une cantine sont
installés dans la salle des fêtes rue
  Gambetta et dans les classes de
        l’école Sainte-Marie

 Fresque réalisée par les élèves de l’atelier d’arts plastiques du Centre Social CAL Docteur Nuyts.
Commémorons cet anniversaire
et célébrons la paix et l’amitié entre les peuples

Toutes nos familles ont connu les drames de la guerre 1914-1918.
Nous vous invitons à participer nombreux, enfants et adultes, aux différentes
cérémonies de la commémoration de la fin de la première guerre mondiale.
Pour cela, nous vous proposons, habitants et commerçants, de pavoiser aux couleurs tricolores les habita-
tions et les commerces de notre ville.

Afin de ne pas oublier les générations passées, les centres municipaux de loisirs du service enfance-jeunesse
et le centre social CAL Docteur Nuyts fabriqueront des photophores (luminions) pour cette commémoration.

                                     A leur image, pourquoi ne pas faire de même ?
                                     Vous pourrez en placer un devant votre demeure mais aussi venir,
                                     en famille, déposer l’autre sur le monument aux morts de la place du
                                     Général de Gaulle le jeudi 8 novembre 2018 entre 19h et 20h30 lors de
                                     la veillée «les flammes de la mémoire».

                                                         Pour fabriquer un photophore

                                                                                                                 Tirage : 4 300 ex. / Ne pas jeter sur la voie publique / Dépôt légal à parution.
                                                - récupérer un pot de yaourt en verre,
                                                - le décorer ou non,
                                                - y placer une bougie chauffe-plat.

Comité d’organisation :
Virginie Vandevelde, Christiane Legrand, Maria Rodrigues, Marlène Courion, Bernard Penet, Isabelle Ulrich,
Benoît Delobel, Daniel Balloy, Sylviane Desreumaux, Philippe Vanbeneden, Philippe Jourdan et Danièle
Lekien.
Pierre Dufossez, Michèle Dufossez, Jean-Pierre Compère, Vincent Caby, Marie-Claude Vervisch, Daniel
Brohy, Patricia Lessart et Jean-Pierre Brame.

                                                                                                                 Conception : mairie de Pérenchies
En partenariat avec :

                                                                                                                 Impression : Offset impression
L’U.N.C., l’O.M.C.L., l’O.M.J.S., les Amis d’Overath, le Cercle franco-italien de Pérenchies, le Centre Social
CAL Docteur Nuyts (l’espace musical, le secteur jeunes et les arts plastiques), les centres de vacances mu-
nicipaux, l’orchestre d’Harmonie Agache, la batterie fanfare, la chorale Saint-Léger, le Choeur d’Hommes
Agache, les Etoiles filantes, la gymnastique volontaire - section danse, Inci’dance, la Bibliothèque Pour
Tous, le Groupement des Arts, la paroisse «Notre Dame des Sources», le collège public Jacques Monod,
le collège privé Sainte-Marie, «Si Pérenchies m’était contée...», Grégory Savaete et ses amis colombo-
philes et les services municipaux.
Les textes et les documents proviennent de l’association d’histoire locale «Si Pérenchies m’était contée...».
Labellisé par la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale.
Vous pouvez aussi lire