3ÈME VAGUE DOSSIER ARTISTIQUE - UNE ÉCOLOGIE DU SPECTACLE VIVANT - Entropie Production
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3ÈME VAGUE UNE ÉCOLOGIE DU SPECTACLE VIVANT DOSSIER ARTISTIQUE Une performance de Léa Tarral, Maxime Arnould et Aurélien Leforestier 1
« Pour être en accord avec l’objet de la performance, les créa- teurs et créatrices ont décidé de ne pas faire la tournée du spec- tacle. Toutefois, pour continuer à diffuser cette pièce, ils et elles ont décidé de la faire jouer par d’autres interprètes, dans chaque localité où la pièce est programmée. Pour se faire, les interprètes ont respectivement reçu une paire d’écouteurs, qui vont les guider dans ce qui va suivre. » 2
LA 3 EME VAGUE Léa, Aurélien et Maxime sont trois jeunes artistes qui travaillent entre la Belgique et la France. En 2019, nous décidons de collaborer sur la question de l’écologie appliquée au domaine de l’art vivant. Dans nos vies personnelles, nous réfléchissons quotidiennement à l’écologie. Vu sous un prisme d’ordre politique, nous agissons sur notre mode de consommation alimentaire, sur l’énergie dépensée, nos moyens de transports et sur les discours que l’on porte. Mais jamais nous n’avions cherché à transposer ces réflexions à la création en art vivant. Que faisons-nous en tant que professionnel.les, comme actions dans notre secteur d’activité face à cette question, au moment d’une prise de conscience générale d’ordre social et politique, sur l’écol- ogie ? A quoi ressemblerait un spectacle qui respecterait ces logiques écologique ? Nous aimerions créer une performance dans laquelle ces questions seraient mises en perspective. Il ne s’agit pas pour nous d’organiser et de faire un spectacle dont le sujet serait l’écologie, mais plutôt de questionner concrètement notre milieu et nos pratiques. Nos axes de recherches portent tant sur des aspects concrets de notre métier au quotidien (la question des ’petits pas’ écolos, des déplacements de pays en pays…) que sur les impacts esthétiques que de nouvelles pratiques engendreraient sur nos spectacles. Faudrait-il renoncer à certaines usages, certaines habitudes ? À quoi ressemblerait une pièce poussée au paroxysme de l’écologie ? Est-ce que cela veut dire faire un spectacle dans le noir ? Mais aussi, quels décors recyclons-nous ? Peut-il y avoir une tournée ? Qui pollue le plus: l’acteur·ice, la technique ? Que faire de la culpabilité ? Peut-on dis- socier notre éthique citoyenne de notre éthique professionnelle ? L’ORIENTATION ARTISTIQUE Avec cette création en recherche, nous nous dirigeons vers une forme performative réunissant autant de la matière collectée, qu’une écriture de plateau. Suivant la construction d’un propos satirique et sous les traits d’un récit biographique, nous demandons : à quoi sommes-nous prêt à renoncer, pour un art vivant écologique ? On imagine alors différentes réponses, sous formes de dialogues, de danses, d’un ensemble de petits spectacles joués pour l’un et pour l’autre. Il s’agit parfois de devoir choisir entre la peste ou le choléra. Nous avons besoin de réfléchir à une nouvelle approche de l’écologie dans laquelle on ne veut pas donner de leçons, ni faire de pédagogie. Ainsi nous ne souhaitons pas être tendres avec nous-même: nous qui sommes contradictoires et plein de paradoxes. Pour un groupe de spectateur·ices, comment les considérations politiques liées à l’écologie et naissantes chez les artistes, peuvent permettre d’interroger les pratiques individuelles et les conséquences sur l’esthé- tique des représentations ? 3
L’ENTREE DRAMATURGIQUE “ Nous sommes tous les deux artistes. On est devant vous ce soir pour 3ème vague, une écologie du spec- tacle vivant, et on est très heureux d’être là. Avant de commencer le spectacle, on doit vous expliquer les raisons précises de notre présence ici et ce qui nous a menés à participer à ce projet. Parce que c’est un peu particulier. Pour que vous compreniez bien l’histoire on doit remonter un peu dans le temps, et vous parler de nous.“ La performance débute par le récit d’une relation amoureuse, celle des deux interprètes. Quelques temps après leur séparation, ils profitent d’un dernier week-end au bord de la mer pour donner une autre forme à leur relation. Mais les vagues ramènent jusqu’à eux un mystérieux coffre. A l’intérieur de ce coffre se trouve une paire d’écouteurs, une clé USB et un livret papier avec écrit sur la couverture “ 3eme vague, une écologie du spectacle vivant”. Une fois rentrés à l’hôtel, ils commencent à lire. C’est par ce biais fictionnel que nous entrons dans le spectacle. Le duo amoureux sera notre porte d’entrée dans le récit, permettant une approche sensible face aux questionnements du spectacle, une façon de mêler le politique et l’intime. Une métaphore où le chemin d’une rupture économique et politique pour changer de paradigme serait semblable aux efforts d’une rupture amoureuse. En résidence au Théâtre de Poche Crédit : Constance Quillerou 5
PRODUCTION D’UN SPECTACLE EN KIT Pour poursuivre la réfléxion menée dans notre performance, nous avons décidé que nous ne feront pas tourner le spectacle par l’équipe de créateur·ices. Nous concrétisons nos réflexions par la réal- isation d’un spectacle disponible en kit, suivant des logiques liées à l’open-source. Sous forme d’un manuel de jeu, ce kit devient un outil de tournée, donnant un spectre plus large de diffusion à un plus grand nombre de structures et d’artistes. Pour nous c’est une volonté de répondre à un besoin alternatif de diffusion pour un spectacle, en accord avec notre sujet mais aussi une façon ludique de penser notre projet. Les lieux pourront programmer le spectacle sans que les 2 interprètes originaux ne soient présents, l’idée étant que le diffuseur fasse appel à 2 comédien·nes de son territoire avec quelques jours de travail pour s’approprier le texte (à l’aide d’un dispositif audio) et travailler une mise en espace. Une hotline avec un forfait d’heures en accompagnement par les 3 membres de l’équipe est incluse, pour guider les interprètes sur des question de dramaturgie, interprétations etc... L’enjeu de la forme est de la transmettre un protocole artistique écrit tout en laissant les nouveaux interprètes être force de proposition en fonction de leur personnalité, vécu. Avec ce kit, notre objectif est de poursuivre la collecte de matière en proposant un questionnaire au lieu de diffusion. Les représentations seront prolongées par un échange autour d’un enjeu environnemental local. Sur les questions de diffusion, le pré-requis est de 3 dates de diffusion sur un même territoire géographique dont 1 étant sur un autre lieu du territoire que celui du diffuseur (communauté de commune, « pays », dans tous les cas, une proximité géographique) permettant un déplacement de l’équipe avec un faible (voiture) voir zéro émission carbone (vélo, marche). Cette demande est également pensé afin de créer, d’encourager de nouvelles coopérations au sein des territoires de diffusion. En résidence au far°- Nyon 6
Manuel d’utilisation C’est en réalité assez simple, ça se déroule en 2 temps. Le kit est acheté par une structure de diffusion, qui le recevra en version papier à la maison. Le ou la personne suivra les instructions, que nous lui avont adressés. LE KIT Il se compose de : - Un manuel de 2 pages avec un questionnaire, des instructions et le contact des créateur·ice·s - La scénographie dépliable - Deux textes imprimés de la performance - Une clé USB contenant le fichier audio - Deux paires d’écouteurs sans fil AVANT PENDANT Les prérecquis / ce qu’il faut faire Les rencontres - La structure engage deux interprètes de - Sur base du questionnaire et des instructions laissés son choix. dans le kit, les interprètes proposent une rencontre - La structure cherche une seconde date avec l’équipe interne du théâtre (l’important étant de dans un autre lieu de son territoire. C’est mettre autour de la table tant les membres de l’admi- pour créer du dialogue, une relation. nistration que de la technique, de la production à la - Définir le temps de la rencontre avec les communication, etc) interprètes, le public et d’autres acteur·ices du secteur. - La rencontre, pouvant tenir en 1h, met en dialogue des questions liés aux usages écologiques ou non du Les répétitions théâtre en question, des pratiques avec les artistes ou les publics, des avis concernant les prises de position - 5 jours de travail pendant lesquels l’équipe publiques d’autres artistes ou institutions… découvre le dispositif et construit le spectacle. Iels intégrent leur réponses à nos questions dans les scènes. Les représentations - Aurélien, Maxime et Léa font une hotline - 1ère représentation (Lieu 1) quelques heures, s’il y a des questions. - 2ème représentation (Lieu 1) - 3ème représentation etc.. - La dernière se fait dans le second lieu, sur le même territoire. Il peut y en avoir plus... 7
CALENDRIER PREVISIONNEL CALENDRIER Nous recherchons encore : - 2 semaines de création au plateau (mars-mai 2022) - 2 semaines consacrées à l’écriture du manuel de jeu (avril-juin 2022) - Première dans un festival entre juin et août 2022 - Diffusion possible à partir de la saison 2022-2023 CRÉDITS 3ème vague, une écologie du spectacle vivant écrit et porté par Léa Tarral, Aurélien Leforestier et Maxime Arnould. Il bénéficie de l’accompagnement en production d’Entropie Production et du regard bienveillant d’Aurore Stalin (SLOWDANSE). La création est soutenue par le CENTQUATRE PARIS, le far° Nyon, le Théâtre de Poche (Hédé-Bazouges). CONTACT leatarral@gmail.com / +33 6 95 93 82 91 maxime.arnould@protonmail.com / +32 484 77 31 43 aurelien.leforestier@insas.be / +33 6 78 20 65 00 pierlo.boudet@entropieproduction.be En résidence au Théâtre de Poche Crédit : Constance Quillerou 8
CONSTITUTION DE L’EQUIPE Léa Tarral - créatrice et performeuse Léa Tarral est dramaturge, née en 1990. Elle est diplomée du Master dramaturgie de L’UCL, Bel- gique depuis 2013. En 2015, elle créé avec Judith Longuet-Marx la compagnie LAÏKA qu’elles co-dirigent. Ensemble, elles créent d’abord une série de courtes performances autour de la ques- tion spatiale : Si un chien l’a fait, Love Capsule, Internet etc. ( soutiens du C.N.E.S, La Bellone, La Fabrique) puis Le Palace de Rémi en 2018 ( WET° CDN de Tours, Théâtre de la Reine Blanche, Mains d’Oeuvres, Théâtre des Clochards Célestes), et prochainement Tourisme, dont la première sera en janvier 2022 au Théâtre Treize à Paris ( coproduction Le Vaisseau/ Cie Vertical Détour, La Loge Théâtre, dispositif Forte DRAC Ile-de-France, Atelier Médicis, soutiens du Festival Frag- ments, CENTQUATRE Paris, Théâtre de l’Aquarium). Elle accompagne d’autres jeunes artistes en dramaturgie : Debris Debris de Thomas Carrié (création 2022), J’aurais mieux fait d’utiliser une hache (création scène Nationale de Châteauroux novembre 2021), et s’intéresse aux pratiques du mouvement, en tant que performeuse (Day Dream Space, Audrey Apers, Zoomerparkestival, Venlo, Pays-Bas, 2018 ) Scénographie potentielle, Alix Boillot, Point Ephémère, 2018). Maxime Arnould - créateur et performeur Maxime Arnould est metteur en scène. Il est né en 1992 à Reims - France. Après une formation d’acteur à la Comédie de Reims - CDN. Il étudie la mise en scène à l’INSAS (Bruxelles) d’où il sort diplômé en 2019. En mai 2018, il participe au projet The Notes comme annotateur et assis- tant de la chorégraphe Ivana Müller dans le cadre du Kunstenfestivaldesarts. Son approche du corps l’a conduit à travailler avec la chorégraphe Audrey Apers, notamment sur son installation Daydream space, à Venlo et Heerlen (NL), 2018. En mars 2019, il assiste la metteuse en scène Paola Pisciottano, dans le cadre du XS festival ( Théâtre National Belgique), pour son spectacle documentaire EXTREME-MALECANE. Il est en 2019-2020 l’assistant à la mise en scène du met- teur en scène Mikael Serre pour son spectacle Les Brigands adapté de Schiller (création MAC- Créteil, février 2020). En 2019, il est performeur pour Elsa Chêne sur sa pièce MUR/MER (Centre Wallonie-Bruxelles- Paris, Théâtre de la Ville - Danse Elargie). Il travaille actuellement en tant que collaborateur artistique avec Julie Benegmos sur son spectacle STRIP ( Accompagnement Réseau Puissance-Quatre), et avec Aurélien Leforestier en tant que performeur dans L’École de Botanique Urbaine – La pastorale du périph’. Il créera en 2023 à la Balsamine (Bruxelles) son pre- mier spectacle Hello world. Il est accompagné par Entropie Production. Aurélien Leforestier - créateur et performeur Aurélien Leforestier est né en 1991. Il est diplômé de l’INSAS (Bruxelles) en Théâtre - mise en scène et de l’EHESS (Paris) où il a travaillé, sous la direction de Frédérique Aït-Touati, sur les représentations de la nature et la notion de paysage dans la scénographie théâtrale. En parallèle d’articles dans des revues, il travaille à la rédaction d’une thèse sur une histoire environnementale de l’art dans les décors de théâtre à la Renaissance. En tant que comédien, il joue dans We Should Be Dancing d’Emilienne Flagothier, 3% Sauvages de Rachel Simonin, Fatras d’Adèle Vandroth, À Venir de Zelda Soussan et dans de nombreuses performances (Pélagie Gbaguidi, Boris Dambly, Carole Douillard, Yves-Noël Genod, Sophie Perez & Xavier Boussiron...). De 2015 à 2019, il a co-dirigé avec Zelda Soussan le LUIT (Laboratoire Urbain d’Interventions Temporaires), menant des travaux à la fois de l’ordre des specific sites, des projets en territoire et des productions théâtrales, notamment avec les projets MARCHÉ NOIR (avec le soutien de la DGCA, Nuit Blanche IN 2018) et À VENIR (Scènes de rue Mulhouse, Mains d’Oeuvres). Fondateur de la structure lieu commun, il prépare actuellement sa nouvelle création en espace public : L’École de Botanique Urbaine – La pastorale du périph’ (Espace Périphérique Paris, La Bellone, production en cours). 9
Entropie Production - accompagnement en production Entropie Production est un bureau de production basé à Bruxelles qui porte et accompagne des pro- jets d’arts scéniques, performatifs et visuels. Entropie Production propose des interventions contex- tualisées de formats divers autour de problématiques définies en invitant des intervenants (artistes et chercheurs) à exposer leurs réflexions dans des formats divers (performances, installations, lec- tures, conférences, projections, écoutes). 10
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