Activité physique et santé - Document de base
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Document de base Activité physique et santé Office fédéral du sport Office fédéral de la santé publique OFSP
3 Table des matières Résumé 4 Introduction 5 N Pourquoi l’activité physique est bonne pour la santé 7 Les effets sur la santé d’une activité physique régulière 7 Mieux vaut tard que jamais 9 Recommandations pour les adultes 10 Recommandations pour les enfants et les adolescents 12 Les éventuels effets négatifs découlant de la pratique d’une activité physique 13 N Les Suisses et l’activité physique 14 N Les coûts de la sédentarité 16 N Les facteurs d’influence en matière d’activité physique 17 Les facteurs non modifiables 17 Les facteurs modifiables 17 N Encourager la pratique de l’activité physique 19 Les offres traditionnelles 19 Les mesures prises en matière de promotion de l’activité physique 20 – Les offres structurées 21 – Les campagnes et les événements 22 – Un environnement propice à l’activité physique 23 – Le conseil et l’encadrement 23 – La promotion de l’activité physique en settings 24 Les stratégies en matière de promotion de l’activité physique 26
Résumé Pourquoi l’activité physique est bonne pour la santé N La pratique régulière d’une activité physique N Pratiquer une activité physique et rencontrer réduit les risques de problèmes fréquents tels que d’autres personnes: voilà deux éléments qui per- la surcharge pondérale, les maladies cardiovas- mettent de construire et de consolider le capital culaires, le diabète II, l’ostéoporose, les douleurs social. dorsales ainsi que le cancer du côlon et du sein. Par ailleurs, faire de l’activité physique a un effet antidépresseur et épanouissant. Les personnes phy- Les facteurs d‘influence en matière siquement actives vivent plus longtemps. L’âge ve- d’activité physique nant, elles requièrent moins de soins. N Chez les adultes, la pratique d’une activité phy- N Différents facteurs influencent le comportement sique pendant une demi-heure par jour suffit pour en matière d’activité physique. Certains d’entre améliorer la santé, le bien-être, la qualité de vie et les eux (comme l’âge ou le sexe) sont invariables. En performances. Les personnes pratiquant déjà une revanche, d’autres facteurs (comme les traits de ca- activité physique modérée peuvent obtenir un bé- ractère ou les facteurs environnementaux) peuvent néfice supplémentaire en commençant un entraîne- être modifiés par des mesures adéquates. ment spécifique de leur endurance, de leur capacité musculaire et de leur souplesse. Les personnes âgées n’ayant jamais fait d’exercice peuvent, elles aussi, Encourager la pratique de l’activité tirer profit d’une activité physique régulière. physique N Les adolescents devraient faire une heure d’acti- vité physique par jour, et les enfants encore beau- En Suisse, les conditions générales sont favorables. coup plus. Par ailleurs, les enfants et les jeunes Pour atteindre de nouveaux groupes cibles, il faut devraient pratiquer plusieurs fois par semaine des déployer des efforts supplémentaires. activités propres à consolider les os, à stimuler le N Les expériences faites montrent que les mesu- cœur et la circulation, à renforcer les muscles, à res de promotion de l’activité physique doivent conserver la souplesse et à améliorer l’habileté. s’adresser à un maximum de personnes. En com- N Les effets indésirables liés à la pratique d’une plément, il peut être utile de mettre en place des activité physique sont bien moins importants que programmes spécifiques pour les groupes à risque ceux qui découlent du manque de mouvement. élevé. N La promotion de l’activité physique doit tenir compte des conditions initiales de chaque groupe. Les Suisses et l’activité physique Le comportement en matière d’activité physique, les habitudes de mobilité, les normes sociales et N En Suisse, près de deux tiers des adultes ont une la situation économique ne sont pas les mêmes activité physique nulle ou inférieure aux recom- pour tous. mandations minimales d’une demi-heure par jour. N Il est plus facile de répondre aux besoins de cha- Après avoir enregistré une hausse de la sédentarité cun si l’on considère l’activité physique au sens durant les années 1990, cette tendance semble ac- large du terme (exercice fait pendant les loisirs, tuellement être stoppée. déplacements, travaux de ménage et de jardinage, N Nous ne disposons pas de données représenta- activité physique liée au travail). tives sur le comportement des enfants en la ma- N Cette conception élargie implique que les acteurs tière. de la promotion de l’activité physique s’allient avec des intervenants issus d’autres domaines. N Il faut pouvoir compter sur la motivation des Les coûts de la sédentarité institutions nationales, cantonales et locales. N Enfin, il est essentiel d’enregistrer les expériences N En Suisse, la sédentarité entraîne chaque année faites. De cette manière, ces connaissances pour- au moins 2900 décès prématurés, 2,1 millions de ront être utilisées pour contribuer à faire avancer la cas de maladies et des frais de traitement directs promotion de l’activité physique et du sport. d’un montant de 2,4 milliards de francs.
Introduction Les changements sociaux entraînés par les progrès prouvé qu’elle constitue un problème de premier de la technique ont rendu notre vie quotidienne ordre pour la santé publique dans les sociétés in- toujours plus sédentaire. Nos ancêtres avaient une dustrialisées. activité physique bien plus importante que nous. S’il est vrai que notre vie est facilitée par la méca- Il y a encore 10 ou 20 ans, les chercheurs se de- nisation du travail, la motorisation des transports mandaient quel bénéfice pour la santé apportait ainsi que l’utilisation d’appareils électroménagers l’activité physique et quelle était la dose d’activité et de moyens de communication modernes, le re- nécessaire pour avoir une influence sur la santé. vers de la médaille est évident: la plupart de nos Entre-temps, l’objet de la recherche s’est élargi contemporains n’utilisent plus leur force physique, et d’autres considérations sont prises en compte: que ce soit au travail, dans leur ménage ou pour quels sont les facteurs existant dans notre vie ac- se déplacer. Or, cette évolution est négative pour tuelle qui influencent le comportement en matière la santé humaine. Il faut savoir que notre orga- d’activité physique? Quelles sont les mesures per- nisme est conçu pour partir à la chasse ou mar- mettant de contrer la sédentarité? cher pendant des jours entiers à travers la steppe. Aujourd’hui encore, notre corps a besoin d’un mi- Ce document de base résume l’état actuel des nimum d’exercice physique pour bien fonctionner connaissances en matière de promotion de l’ac- et pour rester en bonne santé. tivité physique. Sa structure se réfère au concept cadre pour la promotion de l’activité physique Relativement récent, le domaine de recherche «Ac- conçu par le réseau européen HEPA ainsi qu’à tivité physique et santé» a gagné en importance de- d’autres modèles publiés dans la littérature scien- puis quelques années. D’une part, l’évolution des tifique. méthodes scientifiques et l’apparition de nouvelles technologies permettent aujourd’hui d’examiner des rapports complexes. D’autre part, la sédentarité a atteint un seuil alarmant. Les scientifiques ont Le concept cadre de la promotion de l’activité physique Stratégies Ce document de base part du principe que la pro- Encourager la pratique de l‘activité physique motion de l’activité physique est un processus cy- Pourquoi l‘activité physique est bonne pour la santé clique dirigé par le savoir disponible. Mesures de promotion Savoir Santé de l’activité physique Les coûts de la sendentarité Facteurs Comportement d’influence en en matière matière d’activité d’activité physique physique Les facteurs d‘influence en matière Les Suisses et l‘activité d‘activité physique physique
Les chapitres suivants expliquent les différentes étapes et les rapports qui existent entre les éléments du cycle. Le chapitre «Pourquoi l’activité physique est Le chapitre «Les facteurs d’influence en matière bonne pour la santé» montre quel bénéfice pour la d’activité physique» met en lumière les facteurs santé apporte l’activité physique et quelle est la dose qui influencent le comportement en matière d’acti- d’exercice que l’on recommande aujourd’hui. vité physique (convictions personnelles ou facteurs environnementaux, par exemple). Le chapitre «Les Suisses et l’activité physique» indique dans quelle mesure la population suisse Le chapitre «Encourager la pratique de l’activité suit ces recommandations. physique» explique quelles stratégies et mesures permettent d’apporter une réponse efficace au pro- Le chapitre «Les coûts de la sédentarité» décrit blème de la sédentarité. les effets sociaux de la sédentarité. Concepts fondamentaux Concepts fondamentaux Activité physique ayant des effets «Exercise» L’exercice est souvent pratiqué positifs sur la santé Le terme anglais «exercise» ne re- comme une activité isolée. Exemple: En anglais: Health Enhancing Phy- couvre pas complètement le sens pratiquer un sport particulier. Or, ce sical Activity (HEPA). On considère du mot français «exercice». Il décrit qui compte pour la santé, ce sont tou- comme ayant des effets positifs sur un entraînement plutôt intensif vi- tes les activités pratiquées pendant la santé toute forme d’activité phy- sant à améliorer la condition phy- une période donnée. Il peut s’agir sique qui améliore l’état de santé et sique et l’état de santé. d’une combinaison d’activités spor- qui a un minimum d’effets secon- tives et d’autres efforts physiques. daires négatifs. L’activité physique On établit souvent une différence ayant des effets positifs sur la santé entre les domaines auxquels appar- se caractérise par sa fréquence, sa tiennent les activités physiques: les durée et son intensité. travaux ménagers, le jardinage, les déplacements, les efforts physiques fournis au travail ou pendant les loi- sirs. Pour faciliter la lecture de ce document, nous renonçons à indiquer les sources. Les documents suivants permettront aux lecteurs intéressés d’obtenir des informations détaillées sur les principales sources: – WHO Europe (2006). Physical Activity and Health in Europe: Evidence for Action. – WHO Europe (2006). Promoting Physical Activity and Active Living in Urban Envi- ronments: The Role of Local Governments. – Observatoire Sport et activité physique Suisse, www.sportobs.ch – Prises de position et recommandations élaborées par l’OFSPO, l’OFSP, le Réseau santé et activité physique Suisse et d’autres partenaires, www.hepa.ch
7 Pourquoi l’activité physique est bonne pour la santé La pratique régulière d’une activité physique réduit taire en commençant un entraînement spécifique les risques de problèmes fréquents tels que la sur- de leur endurance, de leur capacité musculaire et charge pondérale, les maladies cardiovasculaires, de leur souplesse. Les personnes âgées n’ayant ja- le diabète II, l’ostéoporose, les douleurs dorsales mais fait d’exercice peuvent, elles aussi, tirer profit ainsi que le cancer du côlon et du sein. Par ailleurs, d’une activité physique régulière. faire de l’activité physique a un effet antidépres- Les adolescents devraient faire une heure d’activité seur et épanouissant. Les personnes physiquement physique par jour, et les enfants encore plus. Par actives vivent plus longtemps. L’âge venant, elles ailleurs, les enfants et les jeunes devraient pratiquer requièrent moins de soins. plusieurs fois par semaine des activités propres à Chez les adultes, la pratique d’une activité physi- consolider les os, à stimuler le cœur et la circulation, que pendant une demi-heure par jour suffit pour à renforcer les muscles, à conserver la souplesse et améliorer la santé, le bien-être, la qualité de vie et à améliorer l’habileté. les performances. L’intensité de cette activité phy- Les effets indésirables liés à la pratique d’une acti- sique doit correspondre à une marche rapide. Les vité physique sont bien moins importants que ceux personnes pratiquant déjà une activité physique qui découlent du manque de mouvement. modérée peuvent obtenir un bénéfice supplémen- Les effets sur la santé d’une activité physique régulière Effets prophylactiques Dans les pays industrialisés, la sédentarité a des le sport sont d’excellentes occasions de créer des effets aussi néfastes sur la santé publique que le contacts réguliers. Pensons par exemple aux per- tabagisme. Le manque d’activité physique repré- sonnes qui font du sport dans une association ou sente le principal facteur de risque influençable qui vont courir chaque semaine avec une connais- pour les maladies coronariennes qui sont, on le sance. sait, la première cause de décès dans ces pays. Une activité physique pratiquée régulièrement a un effet protecteur important contre toute une série Effets sur le mental de maladies et de maux fréquents tels que les pro- blèmes cardiovasculaires, le diabète II, les douleurs L’activité physique et le sport influent aussi sur le dorsales et l’ostéoporose. Il en va de même pour mental. Ils ont un effet épanouissant et antidépres- les cancers du côlon et du sein. De nouvelles dé- seur. L’estime de soi et la tolérance au stress se couvertes indiquent par ailleurs qu’une activité renforcent. On estime que presque une dépression physique régulière peut avoir un effet positif sur les légère sur deux pourrait être évitée si la personne performances intellectuelles. Les personnes phy- pratiquait régulièrement une activité physique. siquement actives se sentent en meilleure santé physique et psychique. Elles se rendent moins sou- vent chez le médecin que les autres et leurs hospi- Amélioration du bien-être talisations sont plus courtes. Elles enregistrent un moindre taux d’absentéisme au travail. Les personnes physiquement actives vivent plus On sait que les personnes qui entretiennent de longtemps que les autres. L’âge venant, elles ont nombreuses relations amicales sont moins sou- plus de mobilité et d’autonomie et requièrent vent malades que les autres. L’activité physique et moins de soins.
Les effets sur la santé de l’activité physique: Maladies cardiovasculaires Ú Espérance de vie Ò Infarctus cérébral Ú Autonomie des seniors Ò Diabète de type II Ú Bien-être psychique Ò Surcharge pondérale Ú Cancer du côlon Ú Cancer du sein Ú Ostéoporose Ú Chutes chez les seniors Ú Dépressions Ú Diminution du risque Ú Amélioration de cet aspect Ò Meilleur comportement élevés ou qui souffrent de surcharge en matière de santé pondérale, la pratique d’une activité physique peut compenser en partie Les personnes qui pratiquent régu- les effets négatifs de ces facteurs de lièrement une activité physique ont risque pour la santé. tendance à adopter un mode de vie En outre, une activité physique ciblée plus sain dans d’autres domaines. En améliore l’état de santé et la qualité effet, l’activité physique peut entraîner de vie chez les personnes qui souf- une cascade d‘ effets positifs sur l’état frent de maladies cardiovasculaires, de santé de l’individu: les personnes d’asthme, de diabète II ou de cancer. actives fument moins, souffrent Après des blessures ou des opérations moins de surcharge pondérale et se sur l’appareil locomoteur, l’activité nourrissent plus sainement. physique a des effets positifs sur la guérison. Pour terminer, les nombreux effets Prévention secondaire physiques et psychologiques décou- et réadaptation lant de la pratique d’une activité phy- sique, ludique ou sportive concourent On observe que chez les individus également à compenser les déficits qui fument, qui ont une pression san- dus à une dépendance. guine et un taux de cholestérol trop L’activité physique et la santé chez les enfants et les adolescents Une activité physique suffisante est tarité entraîne surtout des maladies diovasculaires s’améliore. indispensable pour assurer un bon chroniques qui se déclarent plutôt à N Des indices positifs montrent développement physique, psychi- l’âge adulte. aussi une amélioration de la santé que et social de l’enfant. Cependant, N Des études ont montré que l’ac- psychique, des performances sco- la preuve scientifique des effets sur tivité physique chez les enfants et laires et de l’intégration sociale. la santé déployés par l’exercice et le les adolescents a les effets suivants: N Chez les enfants et les adoles- sport chez les enfants et les adoles- le risque de souffrir d’une surcharge cents, il est probable que le sport a cents n’a pas encore été apportée de pondérale diminue et le surpoids un effet protecteur par rapport aux manière aussi frappante que chez les éventuel peut se réduire. La masse dépendances, au moins en ce qui adultes. En effet, on ne dispose que osseuse augmente. Par ailleurs, des si- concerne le tabagisme et éventuel- depuis peu de temps de méthodes gnes semblent indiquer que le risque lement aussi la consommation de fiables et exactes pour mesurer le de souffrir de diabète II est moindre cannabis. En revanche, le sport n’a comportement en matière d’activité et que le profil concernant les fac- vraisemblablement pas d’effet pro- physique chez les enfants. La séden- teurs de risque pour les maladies car- tecteur au niveau de l’alcoolisme.
9 Intégration sociale Pratiquée en groupe, l’activité physique ou sportive favorise l’intégration sociale des individus aux plans intergénérationnel et interculturel. Mieux vaut tard que jamais Début de l’entraînement Fin de l’entraînement Endurance, force, masse osseuse entraînement «Seuil» de passage vers le handicap et la dépendance 20 ans 40 ans 60 ans 80 ans Inactifs Actifs Entraînés Age, santé et performances Les personnes actives sont plus performantes que les autres et leur état de santé est meilleur tout au long de leur vie. Les personnes sédentaires peuvent cependant en tout temps se rap- procher du niveau des personnes actives en pratiquant régulièrement une activité physique. Toute pratique d’une activité physique, même modérée, est importante et bénéfique pour la santé. Il n’est d’ailleurs jamais trop tard pour faire le pre- mier pas. Les personnes âgées n’ayant jamais pratiqué d’activité physique peuvent, elles aussi, améliorer leur état de santé, leurs performances et leur bien-être. Pour cela, il leur suffit de s’habituer à faire régulièrement de l’ac- tivité physique. A l’inverse, les études menées ces dernières années montrent clairement que la pratique d’une activité physique ou sportive n’a pas d’effet prophylactique à long terme si elle est abandonnée. Autrement dit, un quinquagénaire qui était très sportif à l’âge de 30 ans n’est pas favorisé par rapport à ses contemporains s’il a cessé son entraînement depuis une vingtaine d’années. Il n’en va pas de même pour la santé des os. Les déficits enregistrés pendant la jeunesse pour la constitution de la masse osseuse ne peuvent être compensés que partiellement lorsque la personne vieillit. D’où l’importance de permettre aux enfants et aux adolescents d’avoir une activité physique suffisante. Quant au risque de chute et de fracture osseuse, il peut être réduit à tout âge, et ce, même quand la personne souffre déjà d’ostéoporose. Pour arriver à ce résultat, un entraînement de la force physique et de l’équilibre sera requis.
Recommandations pour les adultes On peut établir des recommandations pour une Les recommandations suivantes s’adressent à de activité physique ayant des effets positifs sur la grands groupes de population. Celles qui s’adresse- santé en se fondant sur des enquêtes scientifiques ront à des groupes plus restreints, voire à des indi- consacrées à l’exercice et à la santé. En Suisse, les vidus, tiendront toujours compte – au niveau de la recommandations ont été rédigées en commun par forme et du fond – de leurs besoins particuliers. l’Office fédéral du sport (OFSPO), l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), Promotion Santé Suisse et le Réseau santé et activité physique Suisse Courbe dose-effet A = inactifs B = actifs C = entraînés Bénéfice pour la santé C modeste élevé Activité de départ Le rapport dose-effet Toute pratique supplémentaire d’une activité physique entraîne un bénéfice supplémentaire pour la santé humaine. Il faut cependant savoir que ce «plus» n’est pas linéaire. L’effet additionnel sera maximal chez les personnes qui étaient presque ou totalement inactives. Source: d’après Haskell 19944 Monsieur et Madame Tout-le-Monde La recommandation minimale Cette recommandation minimale a des effets posi- Il est recommandé aux hommes et aux femmes de tifs sur la santé, le bien-être, la qualité de vie et les tout âge de pratiquer une activité physique performances. Des études montrent que les person- N d’intensité moyenne (respiration légèrement nes qui étaient sédentaires sont celles qui peuvent accélérée) attendre le plus grand bénéfice additionnel pour N pendant une demi-heure au moins (en sa- leur santé (voir illustration rapport dose-effet). chant que les activités qui durent au moins 10 minutes peuvent s’additionner) N tous les jours (ou au moins presque tous les jours)
11 Pour avoir des effets positifs sur la condition phy- sique, une activité physique ne doit pas forcément être un sport. Les activités quotidiennes (marche rapide, vélo, jardinage) présentent l’avantage d’être faciles à intégrer dans un emploi du temps. Pendant le temps libre, les activités idéales sont celles qui ne requièrent pas trop de matériel ni une trop longue initiation, qui n’augmentent pas signi- ficativement le risque d’accident et qui peuvent être pratiquées à tout âge. Exemples: randonnée, walking, vélo, natation, gymnastique aquatique, ski de fond. La pyramide de l’activité physique: recommandations pour les adultes La pratique quotidienne d’une demi-heure d’activité physique (léger essoufflement) peut déjà considérablement améliorer l’état de santé des hommes et des femmes de tout âge. En passant à un niveau supérieur, on obtient des bénéfices supplémentaires. Passer à la vitesse supérieure Recommandations pour les personnes déjà actives Les hommes et les femmes qui remplissent déjà les critères du niveau de base peuvent encore améliorer leur état de santé, leur bien-être et leurs performances si les 3 éléments suivants font l’objet d’un entraînement ciblé: L’entraînement cardio-réspiratoire (endurance) inclura au moins trois séances hebdomadaires d’une durée comprise entre 20 et 60 minutes. Son intensité sera idéale s’il provoque une légère sudation et une accélération de la respiration qui laisse la personne encore capable de parler. Les activités adéquates sont, par exemple, la course à pied, le cyclisme, le VTT ou la natation, ainsi que l’entraînement spécifique avec des engins adaptés. La musculation permet de développer et de conserver la masse musculaire. A n’importe quel âge, elle rime avec santé et bien- être. Cependant, ce type d’entraînement est particulièrement important à partir de 50 ans afin que la personne conserve plus longtemps son autonomie. L’entraînement devrait avoir lieu 2 fois par semaine. Les exercices devraient être conçus de ma- nière à ce que chaque mouvement puisse être répété entre 8 et 15 fois. L’entraînement de la souplesse se combine idéalement avec les exercices de musculation. Il peut s’agir d’exercices de gymnas- tique ou de stretching.
Passage au sport de compétition Le bénéfice additionnel diminue Il n’est pas foncièrement mauvais pour la santé Si l’entraînement dépasse les 2 premiers niveaux, de faire plus de sport, mais il faut bien planifier les effets sur la santé augmentent encore. Il faut les horaires d’entraînement, les compétitions et cependant savoir que ce «plus» n’est pas linéaire. les phases de récupération et attacher une grande A partir de 50 kilomètres de jogging ou de 5 heures importance à l’alimentation, sous peine de voir de natation hebdomadaires, on ne verra pratique- augmenter le risque d’excès et d’accidents. ment plus de différence. Recommandations pour les enfants et les adolescents Le disque de l’activité physique: recommandations pour les enfants et les adolescents Les adolescents devraient faire 1 heure d’activité physique une heure p ns ar oi par jour, et les enfants encore plus. Durant cette heure m quotidienne d’exercice physique et plusieurs fois par jo Au ur Conserver Améliorer semaine en plus, les jeunes devraient pratiquer des activités la souplesse l’habileté propres à renforcer les os, à stimuler le système cardio- Plusieurs vasculaire, à renforcer les muscles, à conserver la souplesse Renforcer fois par Stimuler semaine le système et à améliorer l’habileté. sport Activit les muscles cardio- vasculaire Renforcer ou les os és ié e e nn l sà la vie quotidie Selon les estimations actuelles, les adolescents en per par des pauses actives les séances de travail assis fin de la scolarité devraient faire au moins 1 heure d’une durée supérieure à 2 heures. d’activité physique par jour, et les enfants encore plus. Pour garantir une bonne croissance, il est Les recommandations concernant l’activité physi- indispensable de pratiquer des activités variées. que des enfants et des jeunes sont probablement Durant cette heure quotidienne d’exercice physi- trop modérées. Il sera donc nécessaire de les revoir que et, en plus, plusieurs fois par semaine pendant dès que les recherches scientifiques auront donné des séquences de 10 minutes au moins, les jeunes des résultats plus précis. devraient pratiquer des activités propres à renfor- cer les os, à stimuler le système cardiovasculaire, à renforcer les muscles, à conserver la souplesse et à améliorer l’habileté. On recommande d’entrecou-
13 Les éventuels effets négatifs découlant de la pratique d’une activité physique Aujourd’hui, la réduction des risques et la préven- Dans le même ordre d’idées, pour la majorité des tion des accidents doivent constituer un élément personnes sportives, le risque d’usure des articula- essentiel de la promotion de la santé par l’activité tions n’est pas plus élevé. Cependant, chez les per- physique. sonnes qui ont suivi un entraînement très inten- sif pendant de longues années, les radiographies montrent que les articulations soumises au poids Les accidents et les blessures du sport du corps peuvent subir des modifications. Les blessures et les accidents sont relativement fré- quents, mais ils n’ont souvent pas de conséquen- La pollution de l’air et l’activité physique ces graves. Ils se produisent en particulier lorsque les gens sont mal préparés, imprudents ou encore En Suisse, la pollution due aux poussières fines trop intrépides (matchs amicaux, pratique du ski, en hiver et à l’ozone en été est tellement élevée etc.). Les frais de traitement directs entraînés par durant de nombreux jours que cela constitue un les accidents du sport se montent chaque année risque pour la santé. Une solution judicieuse et à 0,8 milliard de francs. Il faut y ajouter des coûts indispensable est de viser une réduction de cette indirects, par exemple ceux qui sont entraînés pollution par la voie politique. En attendant, lors- par la perte de production. Une augmentation de que le taux de concentration est élevé, les sportifs l’activité physique en Suisse ne devrait pas (ou à veilleront à éviter les exercices physiques intenses peine) provoquer d’augmentation de ce montant. en plein air et à pratiquer des activités en salle. En effet, on recommande aux personnes inactives Cette recommandation s’adresse en particulier aux de se lancer dans la pratique d’activités peu ris- personnes sensibles, par exemple à celles qui souf- quées en termes d’accidents (promenades, léger frent de problèmes respiratoires chroniques. D’un entraînement cardiovasculaire à pied ou à vélo, point de vue sanitaire, il serait erroné de renoncer entraînement en salle de fitness, monter les esca- à toute activité physique en raison de la pollution liers, jardinage, etc.). atmosphérique. L’infarctus cardiaque et l’arthrose Le risque lié à l’infarctus cardiaque n’augmente que pendant un bref moment juste après un ef- fort physique intense. C’est la raison pour laquelle il est déconseillé aux personnes manquant tota- lement d’entraînement de fournir d’importants efforts physiques. Pour les personnes qui suivent régulièrement un entraînement de basse ou de moyenne intensité, le risque d’infarctus cardiaque est minime. Le principe général est le suivant: les personnes qui adaptent leur entraînement à leur condition physique ne courent pas de risques sup- plémentaires.
Les Suisses et l’activité physique f En Suisse, près de deux tiers des adultes ont une activité physique nulle ou inférieure aux recommandations minimales d’une demi-heure par jour. Après avoir enregistré une hausse de la sédentarité dans les années 1990, cette tendance semble actuellement être stoppée. Nous ne disposons cependant pas de données représentatives sur le comportement des enfants en la matière. Les analyses de l’Enquête suisse sur la santé 2002 Les données permettent aussi de décrire plus pré- indiquent que le manque d’activité physique est un cisément les 64% de personnes inactives et insuf- phénomène grave et encore sous-estimé. 64% de la fisamment actives. 26% de la population se com- population adulte (soit presque les 2/3) ne satisfont posent de personnes qui parviennent certes à la ni à la recommandation minimale ni à la recom- quantité hebdomadaire globale correspondant à mandation pour un entraînement de l’endurance. 5 fois une demi-heure, mais qui n’accomplissent Les personnes se situant dans ce taux doivent donc pas ces heures à un rythme quotidien. Par ailleurs, être considérées comme sédentaires ou insuffisam- 19% des personnes sont partiellement actives: elles ment actives. Seul un bon tiers de la population ont une certaine activité physique, mais n’arrivent (36%) a une activité physique suffisante: 27% pas à la quantité hebdomadaire recommandée. Les peuvent être considérés comme entraînés et 9% 19% restants ont une activité physique inférieure atteignent la recommandation minimale. à une demi-heure par jour et peuvent donc être qualifiés de totalement inactifs. L’activité physique de la population suisse 100% N Les personnes entraînées pratiquent au moins entraînés 3 fois par semaine une activité physique provoquant 80% la transpiration. actifs N Les personnes actives font chaque jour durant Pourcentage 60% au moins une demi-heure une activité physique qui irrégulièrement actifs les essouffle légèrement. 40% N Les personnes irrégulièrement actives atteignent partiellement actifs la quantité hebdomadaire recommandée, mais pas au 20% rythme recommandé. inactifs N Les personnes partiellement actives font de l’exercice, 0% mais n’atteignent pas la dose hebdomadaire conseillée. 15-24 25-34 34-44 45-54 55-64 65-74 75+ N Les personnes inactives ont une activité physique Age inférieure à une demi-heure par semaine. Source: Enquête suisse sur la santé 2002 Dans les classes d’âge supérieures, les gens sont de plus en plus inactifs.
15 Les analyses de l’Enquête suisse sur l pendant une évolution positive. Alor pourcentage de personnes inactives av quête suisse sur la santé 2002 montre être stoppée entre-temps. En Suisse même un renversement de tendance une augmentation de la motivation à f la situation est moins réjouissante en vités liées à la vie quotidienne. Dans gagne du terrain. En 1997, 55% de la moins de temps en temps leur force à leur travail, pour faire leurs course En 2002, ils n’étaient plus que 50%. Le comportement en matière d’activité physique des enfants et des adolescents Il n’existe pas encore de données re- trajets domicile-école à pied ou à peu plus de 30%. Il semble cepen- présentatives sur le comportement vélo. Cette proportion est très élevée dant que, chez les enfants et les ado- général des enfants et des adoles- en comparaison avec d’autres pays. lescents comme chez les adultes, la cents en matière d’activité physi- Quant aux jeunes âgés de 13 à 17 ans, tendance soit à la baisse en ce qui que. Il n’est pas possible de prévoir ils utilisaient leur force musculaire concerne les déplacements effec- les tendances non plus. pour effectuer 50% des trajets domi- tués par simple force musculaire. On dispose cependant de chiffres cile-école. En plus, ils empruntaient Entre 1994 et 2000, le pourcentage fiables sur le comportement en ma- les transports publics pour 35% de des trajets effectués uniquement à tière de mobilité des enfants et des ces parcours. Enfin, les jeunes âgés pied est resté constant, mais celui adolescents: les juniors se dépla- de 18 à 20 ans prenaient aussi les des trajets effectués à vélo est des- cent bien plus souvent à pied ou transports en commun pour effectuer cendu de 21 à 16%. à vélo que leurs aînés. C’est ainsi 35% des trajets domicile-école, mais que, en 2000, les enfants âgés de la proportion des parcours assurés par 6 à 12 ans parcouraient 80% des propre force musculaire atteignait un
Les coûts de la sédentarité f En Suisse, la sédentarité entraîne chaque année au moins 2900 décès prématurés, 2,1 millions de cas de maladies et des frais de traitement directs d’un montant de 2,4 milliards de francs. Pratiquer une activité physique et rencontrer d’autres personnes: voilà deux éléments qui permettent de construire et de consolider le capital social de toute société. La sédentarité et la santé tivité physique mentionnées dans publique l’Enquête suisse sur la santé 2002. Pour les deux raisons suivantes, le comportement en matière d’activité Conséquences sociales physique (c’est-à-dire le type et la fré- quence de l’activité physique) a une En plus des conséquences écono- importance cruciale pour la santé miques, il faut aussi considérer les publique: coûts sociaux de la sédentarité. En N L’activité physique a des effets effet, pour que les membres d’une so- positifs indéniables sur la santé. ciété puissent entrer en contact les N La proportion des personnes uns avec les autres, ils doivent être sédentaires est élevée. mobiles et en mesure de se déplacer. C’est ainsi que les individus peuvent faire connaissance, se faire confiance Conséquences économiques mutuellement et s’engager pour le bien de la société. Cela permet aussi En Suisse, la sédentarité entraîne aux groupes défavorisés de prendre chaque année au moins 2900 décès part à la vie sociale. En prenant garde prématurés, 2,1 millions de cas de à ses voisins et en s’entraidant, on maladies et des frais de traitement peut réduire des effets négatifs ob- directs d’un montant de 2,4 milliards servés dans l’espace public – comme de francs. Il faut y ajouter des coûts la criminalité, par exemple. indirects, par exemple ceux qui sont En offrant des opportunités de ren- entraînés par la perte de production. contre et d’activité physique dans l’espace public, on crée et on favorise Ces estimations se fondent sur une des possibilités d’interactions. A l’in- étude économique effectuée en 2001 verse, si l’espace dans lequel les indi- ainsi que sur les données concernant vidus peuvent se mouvoir diminue, le comportement en matière d’ac- un précieux capital social disparaît.
17 /HVIDFWHXUVGŒLQƃXHQFHHQPDWLªUHGŒDFWLYLW«SK\VLTXH f Différents facteurs influencent le comportement en matière d’activité phy- sique. Certains d’entre eux (comme l’âge ou le sexe) sont invariables. En revanche, d’autres facteurs (comme les traits de caractère ou les facteurs environnemen- taux) peuvent être modifiés positivement par des mesures adéquates. Les facteurs non modifiables Envi ial r on s oc ne nt m Les facteurs qui ne peuvent pas être directement modifiés par e e m nt iés à la pers ne des mesures de promotion de l’activité physique sont les sui- rs l ph on n u te n ys i iro vants: c qu e al Env Fa ité N L’hérédité N L’âge et le sexe Comportement en matière N L’appartenance culturelle d’activité physique N Le niveau socioculturel (dépendant du niveau de forma- tion et de revenus) Facteurs non modifiables Les Enquêtes suisses sur la santé relèvent les faits suivants: N Les jeunes ont plus d’activité physique que leurs aînés. Les facteurs qui influent sur le compor- N Les hommes sont plus actifs que les femmes. tement en matière d’activité physique N Les Suisses alémaniques ont plus d’activité physique que Le comportement en matière d’activité les Romands et les Tessinois. physique est influencé par des facteurs N Les personnes disposant d’un revenu moyen ou élevé sont invariables (hérédité, âge, sexe), ainsi que plus actives que celles qui ont un revenu modeste. par d’autres facteurs variables, tels que la personnalité et l’environnement social et En matière de promotion de l’activité physique, il convient de physique. veiller à ce que les groupes qui font moins d’activité physique que les autres aient accès aux offres et aux opportunités d’acti- vités physiques. Les facteurs modifiables La littérature scientifique montre qu’il existe de nombreux facteurs d’influence sur le comportement en matière d’activité physique qui peuvent être modifiés directement par des mesures adéquates. Il s’agit des traits de personnalité, des facteurs sociaux et des influences environnementales. La personnalité La position et la motivation d’une personne par rapport à l’ac- tivité physique influencent son comportement en la matière. Autres facteurs importants: ses attentes (positives ou négatives) ainsi que ses capacités et ses dispositions acquises.
L‘environment social L’environnement physique Les exemples familiaux et le soutien par les pro- Depuis quelques années, on observe en de nom- ches ont une influence positive sur le comporte- breux endroits des structures d’urbanisation in- ment en matière d’activité physique. Par ailleurs, le duisant un environnement de logement et de cercle amical, les pairs et les offres proposées par travail dans lequel il est peu séduisant ou presque l’employeurr peuvent également avoir une influence. impossible de se mouvoir au quotidien. Le dévelop- Enfin, le nombre et le type de possibilités de prati- pement urbain est étroitement lié à l’infrastructure quer un sport organisé sont décisifs, qu’il s’agisse des transports (pour les déplacements individuels d’associations sportives, d’entreprises privées ou de motorisés, les transports publics, les déplacements cours d’éducation physique dispensés à l’école. à pied ou à vélo). Cette infrastructure influence également notre comportement en matière d’ac- tivité physique. En effet, l’environnement dans lequel vivent de nombreuses personnes ne leur demande qu’un minimum d’efforts physiques. Exemple: après avoir parqué sa voiture dans un garage souterrain, on prend l’ascenseur pour aller au bureau ou dans un centre commercial. Autre facteur de taille: l’accès aux installations naturelles ou artificielles de loisirs et de sport. Mettre en pratique les connaissances théoriques Une modification du comportement Les obstacles d’ordre personnel Pour provoquer une modifi- est un processus long et difficile pen- N «Je n’ai pas le temps.» cation du comportement dant lequel il faut s’attendre à des N «Je ne suis pas sportif/sportive.» N Augmentation progressive rechutes. Les programmes de pro- N «Je suis trop fatigué(e).» N Favoriser les expériences motion de la santé par l’activité phy- N «Je fais déjà assez d’exercice.» positives sique et le sport doivent tenir compte N Mettre l’accent sur les progrès de cette complexité. Pour favoriser la individuels promotion de l’activité physique, il N Choisir des modèles de com- faut réduire les obstacles, renforcer portement adéquats les attentes positives et augmenter la confiance en soi des individus. Un environnement propice à l’activité physique Des études internationales expliquent Les facteurs qui favorisent l’activité N Distances courtes jusqu’aux à quoi ressemble un environnement physique arrêts des transports en commun dans lequel on a envie de pratiquer N Planification urbaine: utilisation N Accès rapide aux parcs et aux souvent une activité physique. Pre- mixte (logements, achats et servi- zones de loisirs mièrement, les déplacements par ces, vie professionnelle) N Accès facile aux pistes cyclables force musculaire doivent être sûrs N Distances courtes N Augmentation du nombre de et attrayants pour que les gens aient N Voies directes pour les piétons et piétons = amélioration de la sécu- envie de se déplacer à pied ou à vélo. les cyclistes rité de tous les piétons Deuxièmement, il doit exister des es- N Haute densité de logements N Augmentation du nombre de paces faciles à atteindre et agréables N Aménagement attrayant du cyclistes = amélioration de la afin d’inciter les gens à plus se mou- quartier pour les piétons et les sécurité de tous les cyclistes voir pendant leurs loisirs. cyclistes
19 Encourager la pratique de l’activité physique En Suisse, les conditions générales sont favora- est plus facile de répondre aux besoins de chacun bles et il existe traditionnellement de nombreuses si l’on considère l’activité physique au sens large possibilités de pratiquer une activité physique ou du terme (exercice fait pendant les loisirs, déplace- un sport. Cela signifie que, pour atteindre de nou- ments, travaux de ménage et de jardinage, activité veaux groupes cibles, il faut déployer des efforts liée au travail). Cette conception élargie implique supplémentaires sur une base déjà propice. que les acteurs de la promotion de l’activité phy- Les expériences faites dans notre pays et à l’étran- sique s’allient avec des intervenants issus d’autres ger montrent que les mesures de promotion de l’ac- domaines. Par ailleurs, il faut pouvoir compter sur tivité physique devraient s’adresser à un maximum la motivation des institutions nationales, canto- de personnes. En complément, il peut être utile nales et locales. Enfin, il est essentiel d’enregistrer f de mettre en place des programmes spécifiques les expériences faites et de les rendre accessibles. pour les groupes à risque élevé. La promotion de De cette manière, ces connaissances pourront être l’activité physique doit tenir compte des conditions utilisées pour développer de nouvelles mesures et initiales de chaque groupe. En effet, le comporte- contribuer à faire avancer la promotion de l’activité ment en matière d’activité physique, les habitu- physique et du sport. des de mobilité, les normes sociales et la situation économique ne sont pas les mêmes pour tous. Il Les offres traditionnelles Par rapport à de nombreux autres pays, la Suisse est N Un étroit maillage de chemins de randonnée. privilégiée en ce qui concerne les offres et les condi- Mis en place depuis 1934, ce réseau comprend tions générales dans lesquels le sport et l’activité 62 000 kilomètres de sentiers. physique peuvent être pratiqués. Les encourage- N Un nombre fixé par la loi de 3 heures hebdo- ments à faire de l’exercice ont une tradition lon- madaires de gymnastique et de sport dans les pro- gue de plusieurs dizaines d’années. Ils constituent grammes scolaires. un pilier essentiel de la promotion de l’activité N Un office du sport dans chaque canton. physique. N Un réseau étroitement maillé de transports publics qui fonctionnent bien. Cette situation En Suisse, il existe par exemple: encourage la population à effectuer au moins une N Un réseau associatif riche en tradition pour les partie du chemin par la force musculaire jusqu’aux sports organisés. On compte près de 22 000 associa- arrêts des transports publics, au lieu de faire tout tions sportives regroupant 1,5 million de membres le trajet en véhicule privé. actifs et employant 300 000 personnes, presque toutes bénévoles. N Un accès libre aux forêts et aux pâturages. Depuis plus de 100 ans, ce droit fondamental est inscrit dans le Code civil et permet à chacun d’en- En Suisse, on assiste depuis quelques années à l’ap- trer dans toutes les forêts du pays. Cette condition parition d’interventions visant à inciter les gens à fondamentale permet d’innombrables activités de faire plus d’activité physique. loisirs.
Les mesures prises en matière de promotion de l’activité physique Aux niveaux international et national, il existe Il existe plusieurs formes de projets: quelques études examinant de quelle manière le N Les offres structurées (les cours, par exemple) comportement en matière d’activité physique peut N Les campagnes (campagnes médiatiques, cam- être modifié par des interventions spécifiques. Bien pagnes visant à faire participer les gens) et les évé- qu’il s’agisse d’un domaine de recherche récent, on nements possède déjà des résultats importants. Cependant, N Les projets permettant de créer des environne- ces derniers sont encore lacunaires, voire contra- ments favorables à l’activité physique (urbanisme, dictoires. En outre, n’oublions pas que le contexte infrastructures sportives, transports) culturel des Etats-Unis et des autres pays dans les- N Les conseils et l’encadrement de personnes iso- quels ces études ont été réalisées peut être différent lées ou de groupes de celui qui prévaut en Suisse. Ces mesures peuvent être prises indépendamment Dans la mesure du possible, la promotion de l’ac- les unes des autres. On a cependant constaté que tivité physique devrait toujours évaluer les effets l’idéal est de les combiner et de les harmoniser concrets des interventions sur le comportement entre elles. Elles se déroulent souvent dans un en matière d’activité physique. Or, il s’agit d’une settingg particulier: dans les communes, dans un chose difficile à réaliser du point de vue méthodo- cadre médical, sur le lieu de travail, dans les éta- logique et qui est trop coûteuse. Par ailleurs, il est blissements scolaires. parfois nécessaire d’attendre des années avant de pouvoir observer des effets. Il est donc important et Nous présentons ci-après différentes formes de pro- précieux de recueillir des informations sur l’utilité motion de l’activité physique ainsi que quelques des interventions. Exemples: projets exemplaires menés en Suisse. Certains de N Nombre de personnes touchées ces projets concrets ont été réalisés au niveau na- N Type de personnes touchées tional. Les autres sont des projets pilotes dont les N Acceptabilité du programme effets ont été examinés en détail. Les informations concernant les projets nationaux mentionnent le Les projets réalisés en matière de promotion de nombre de participants ainsi que l’acceptabilité de l’activité physique s’adressent soit à l’ensemble de l’intervention et le nombre de personnes touchées la population, soit à des groupes cibles (les aînés, dans le groupe cible. les enfants, les personnes exerçant une activité professionnelle, etc.).
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