AMBASSADOR CLUB de CANNES - Festival du Film Cannes mai 2016
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AMBASSADOR CLUB de CANNES Chères Amies Ambassador, Chers Amis Ambassador, Le trois mai dernier eut lieu l'intronisation de notre Club Ambassador à l'international. Ce jour là, nous avions procédé à un tirage au sort pour savoir qui de notre association aurait l'insigne honneur et l'immense plaisir de "monter les marches du Palais des Festivals" en foulant leur célèbre tapis rouge, ceci au milieu des stars du cinéma, et pour assister en avant-première à la projection de films remarquables. Notre Club a eu beaucoup de chance. Grâce à ce tirage au sort, huit d'entre nous eurent la joie de vivre cette magnifique expérience. On les vit tout sourire gravir avec prestance l'escalier tendu de pourpre. Le jeudi douze mai à quinze heures eut lieu la projection du film "Sieranevada" du réalisateur roumain Cristi Puiu. Pour apprécier cette oeuvre de trois heures, drame familial ample et satirique, notre amie Sylvie Letendu et un ami, Jean-Claude Monnier ainsi que Madame Daniel Baudran furent parmi les spectateurs. Sur ce long métrage, leur avis demeure partagé, mais tout de même éclats de rires. Leur souvenir est néanmoins celui de l'émerveillement d'avoir pu se tenir parmi les dames en robe longue et les messieurs en smoking. 1
Le vendredi treize mai, chiffre prémonitoire, nous étions encore quatre à pouvoir jouir, dans une excitation bien compréhensible, du privilège de gravir à nouveau le prestigieux escalier. Excités? Oui ! Comment ces dames ne se seraient-elles pas prises pour Cendrillon se préparant pour aller au bal que l'on sait ! Euphorie des grands moments de l'existence ! Plaisir merveilleux de connaître une éphémère mais si bonne célébrité ! C'est ainsi que Brigitte Schwarz drapée avec noblesse dans sa superbe tenue en taffetas rose-fuchsia et accompagnée de son chevalier servant de circonstance Arnaud Fossey, rejoignit Sophie Attal et Bruno Arich, eux aussi vêtus avec une remarquable élégance: elle arborant un châle délicat de tendre couleur fushia, lui ayant sur fond d'une chemise claire un nœud-papillon qui, par sa beauté, restera fixé dans toutes les mémoires. 3
Ne tarissant pas d'éloge sur nos habits d'apparat, nous prîmes l'apéritif avant l'ouverture des portes de la salle du cinéma. Alors, comme il se doit, en nous amusant tels des enfants mais très fièrement, nous nous sommes pris pour les stars pavoisant sur le tapis rouge en faisant la une de toutes les chroniques, jouant parmi les flashes et les lueurs du succès ! Quittant ces postures faisant de nous pour un court instant des êtres d'exception, nous entrèrent dans l'édifice magique du Festival et pûmes, médusés, attendris, enthousiastes, admirer le film de l'anglais Ken Loach:" I, Daniel Blake" « Moi Daniel Blake ». 5
Dès le début, nous sommes mis dans l'ambiance: un homme de soixante ans, souffrant d'une maladie cardiaque se retrouve au chômage. Il doit solliciter une aide sociale. Commence alors pour lui un long parcours du combattant qui se heurte aux tracasseries administratives et aux lenteurs des procédures. Jusqu'au découragement? Oui, jusqu'au découragement. C'est dans la même galère que se retrouve une jeune mère de famille, seule pour élever ses deux enfants. Daniel Blake prend sa défense, ressent de l'affection pour elle et lui vient en aide avec ses faibles ressources. Scènes touchantes, intimistes, bouleversantes, tellement vraies. La foule dans la salle vibre, se lève, applaudit, pleure, applaudit à nouveau. Les spectateurs sont conquis. Ils plébiscitent celui qui, pour finir, sera le lauréat, Ken Loach, comme un génie. On le savait. Il le confirme à nouveau. Regain d'émotion. Merveilleux acteurs qui, dans leur simplicité savent toucher le cœur et inciter l'esprit à entrer en réflexion pour compatir à la détresse sociale de ces gueux qui meurent avec Daniel Blake à la fin du film, un peu comme des oubliés dans le mépris et l'indifférence. AMBASSADOR CLUB de CANNES | 6
A la sortie, retrouvant la lumière et le vent nous posèrent encore du haut de ces marches que le rouge rend si belles afin d'immortaliser ce moment unique, fabuleux, magique remplis de glamour où nous venions d'assister à la naissance d'un des plus beaux films de ces dernières années. Et nous en reparlâmes autour d'un verre pour mieux nous en convaincre. Je suis heureuse, en tant que présidente de notre Club, de pouvoir faire part de cette intense émotion ressentie et du bonheur vécu parmi les grands de ce monde un certain jour béni de ce mois de mai deux mille seize où naissait sous nos yeux émerveillés une nouvelle Palme d'Or. Bernard Reboulion Ecrivain 7
AMBASSADOR CLUB de CANNES | Merci à Monsieur le Député Maire de Cannes, Monsieur David LISNARD de faire que les Cannois puissent assister à ces moments magiques. 8
Dear Ambassador Friends. The 3rd of May was the international inauguration of our Ambassador Club. That day, we decided to draw as to which one of us would have the honor and great pleasure to "mount the steps of the Palais des Festivals", walk the famous red carpet mingling with the stars of the cinema and enjoy the premiere of some remarkable films. Our Club was very lucky. With this draw, eight of us had the joy of living this wonderful experience. And all of us mounted the steps spread with purple. On Thursday, May 12th at three o'clock the projection of the film "Sieranevada" was held, directed by Romanian Cristi Puiu. To appreciate this three hour movie, an epic and satirical family drama, our friends Sylvie Letendu, Jean-Claude Monnier and Mrs. Daniel Baudran were among the spectators. Concerning this film, their opinion is still divided, but a lot of laughter was enjoyed. Their memory is still one of wonder that they found themselves among all the ladies in long dresses and gentlemen in tuxedos. On Friday, May 13, a superstitious date, there were still four of us left to enjoy, with understandable excitement, the privilege of mounting those prestigious steps. Excited? Yes! Ladies playing the part of Cinderella preparing to go to the ball - we all know how that feels! Brigitte Schwarz elegantly attired in her beautiful dress of pink fuchsia taffeta was accompanied by her escort of the moment Arnaud Fossey. They were joined by Sophie Attal and Bruno Arish, also dressed with remarkable elegance: she wearing a delicate shawl of a soft fuchsia color, and he sporting a bow tie on a light-colored shirt, which in its beauty, will remain fixed in our memories. From the beginning, we got into the mood: a man of sixty, suffering from heart disease is unemployed. He is obliged to seek social assistance. He then embarks on a long obstacle course faced with plenty of red tape and the slowness of procedures. Until discouragement ? Yes, right through to total discouragement. A young mother also finds herself in the same boat, alone and trying to raise her two children. Daniel Blake takes her defense, feels affection for her and helps her with his scarce resources. Scenes that are touching, intimate, deeply moving, and so true. 9
The crowd in the room vibrates, gets up, applauds, cries, and applauds again. The spectators are conquered. Ken Loach is a genius. We know that. He confirms it again. Renewed emotion. Wonderful actors who know how, in their simplicity, to touch the heart and incite one to reflect in sympathy on the social distress of those unfortunates. Theses characters die with Daniel Blake at the end of the film, a bit like the forgotten, in contempt and 'indifference. At the end of the film, coming out into the light and the wind, we savoured a moment at the top of the steps, that red color that sets everything off so beautifully, capturing that unique moment; fabulous, magical, full of glamour where we had just witnessed the birth of one of the most beautiful films of recent years. Then we finished our evening together opposite the Palais des Festival in a restaurant. I am pleased, as President of our Club, to be able to share the intense emotion and happiness felt by being part of this celebrity event, a blessed day in the month of May 2016 where before our wondrous eyes a new Palme d'Or was born. Our thanks go to Monsieur The Deputy Sir David Lisnard and The Mayor of Cannes for allowing these “Cannois” the pleasure of participating in the Film Festival. Translation by Sophie Laricq AMBASSADOR CLUB de CANNES | 10
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