Anthony Ayodele Obayomi . Give Us This Day 3.7 - 29.8.2021 - Contact médias - Photoforum Pasquart
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Anthony Ayodele Obayomi . Give Us This Day 3.7. – 29.8.2021 Contact médias Contenu Danaé Panchaud Présentation de l’exposition p. 2 Directrice et curatrice Biographies et partenaires p. 3 Sélection de visuels p. 4–7 dpanchaud@photoforumpasquart.ch +41 32 322 44 82 | +41 78 723 61 07 Photoforum Pasquart Seevorstadt 71, CH — 2502 Biel https://www.photoforumpasquart.ch/fr/presse/
Anthony Ayodele Obayomi . Give Us This Day Le Photoforum présente, en partenariat avec la Fondation Taurus pour les arts et les sciences et les Journées photographiques de Bienne, l’exposition Give Us This Day de l’artiste nigérian Anthony Ayodele Obayomi (*1994), lauréat du Prix Taurus pour les arts visuels 2019. Son travail explore la marchandisation de l’espoir à travers le prisme des loteries et des églises de différentes confessions à Lagos Mainland. Il examine leurs nombreuses similitudes, de leurs structures organisation- nelles à leur impact social, comme leurs fonctions psychologiques pour ceux qui aspirent à améliorer leur situation actuelle. L’espoir est une denrée qui se vend très bien dans les zones les moins privilégiées de Lagos, selon l’artiste, qui est témoin des difficultés quotidiennes de la population de Lagos Mainland (la partie continentale de la capitale économique du Nigeria). Son projet explore deux des mécanismes psychologiques que les ha- bitants utilisent pour faire face à des conditions de vie très difficiles. Si la loterie et le fanatisme religieux coexistent dans de nombreuses régions du monde, ils ne vont pas nécessairement de pair. A Lagos Mainland, cependant, les deux pratiques sont similaires en termes de structure, d’effets et de fonction, et répondent aux mêmes besoins. Vendre l’espoir à bas prix et exploiter la perspective d’un avenir meilleur, voilà le ressort et la manne financière sur lesquels s’appuient les sociétés de jeux et les institutions religieuses nigérianes. En Suisse, l’achat d’un billet de loterie relève souvent du loisir. Au Nigeria, la situation est très différente. En raison du non-fonctionnement du marché du travail, de l’absence de structures sociales et des conditions de vie généralement difficiles, l’achat d’un billet peut modifier fondamentalement le cours de la journée et décider s’il y aura un repas sur la table le soir. Même si la plupart des joueurs savent qu’ils ne gagneront pas, un billet de loterie reste un investissement “bon marché” dans la possibilité d’une vie meilleure, et une possi- bilité de rêver. Il n’est donc pas surprenant que l’industrie de la loterie au Nigeria pèse plusieurs millards, et rapporte chaque année environ 10 milliards de naira (environ 22 millions de francs suisses) dans les caisses de l’État. Premier Lotto, également connu sous le nom de “Baba Ijebu”, est la plus grande société de jeux du Nigeria. Basée à Lagos Mainland, elle compte environ 200 agents à la tête d’une équipe de 16’000 vendeurs dans tout l’ouest du pays. En parallèle, l’espoir se reflète également dans le comportement des pratiquants. Tout comme la loterie, les institutions religieuses sont en plein essor, et elles dépendent fortement des dons individuels. Selon le mag- azine Forbes, quatre des dix prêtres les plus riches du monde, avec une fortune combinée de 249’000’000 millions de dollars américains, sont basés à Lagos. Give Us This Day explore certaines des pratiques qui offrent, à un coût relativement faible, une possibilité de croire en un avenir meilleur, même lorsque tout semble pointer vers le contraire. Ses photographies expres- sives documentent des situations quotidiennes apparemment banales : des passants portant des vêtements aux motifs éclatants, des rassemblements de croyants, l’omniprésence des stands de loterie et des églises. Elles mettent en évidence des parallèles troublants dans les gestes de pari et de prière, ainsi que dans les rassemblements autour des églises et des loteries, et attirent l’attention sur le fait qu’ils sont profondément ancrés dans le tissu social de Lagos Mainland. Dans l’exposition, les images sont mises en dialogue constant les unes avec les autres, reflétant le déséquilibre social et les efforts envers le changement, et nous montrant différentes formes de mécanismes d’adaptation. Citation de l’artiste Les jeux de loterie et la ferveur religieuse sont des phénomènes qui existent dans le monde entier comme à Lagos. J’ai observé plusieurs similitudes dans leur impact social et les fonctions psychologiques qu’ils rem- plissent dans l’esprit des gens. La part la plus lucrative des loteries et de nombreuses institutions religieuses est la commercialisation de l’espoir face aux luttes quotidiennes. L’espoir, en tant que produit de base, se vend étonnamment bien dans les zones les moins privilégiées de la ville. Comme il est vendu à des prix abor- dables et dans de toute petites unités, il y en a assez pour tout le monde, et comme il est accessible même avec le plus faible pouvoir d’achat, les ventes augmentent d’autant plus.’’ — Anthony Ayodele Obayomi 2
Biographie de l’artiste Anthony Ayodele Obayomi (NG), né en 1994, vit et travaille à Lagos. Il est titulaire d’un bacherlor en arts créatifs de l’Université de Lagos et il explore les techniques de narration qui combinent l’art et la technologie dans des installations immersives et à travers des médias expérimentaux. En 2017, il a obtenu le prix Lagos- Photo National Geographic Portfolio Review et a été sélectionné pour le Electric South New Dimensions Labin 2018 avant de remporter le Prix Taurus pour les arts visuels en 2019. Partenaires Le projet est réalisé en partenariat avec la Fondation Taurus, Lausanne, et les Journeés photographiques de Bienne. Depuis 2013, la Fondation Taurus pour les arts et les sciences soutient des projets en Suisse et à l’étranger, et décerne des prix dans ces deux domaines. Le Prix Taurus pour les arts visuels, doté d’une bourse de pro- duction de 10’000 CHF, est décerné tous les deux ans à un artiste contemporain par un jury composé de professionnels issus du monde de l’art ou d’autres domaines. Dédié à une zone géographique, il ne propose aucun thème arbitrairement choisi afin d’éviter toute imposition d’un discours extérieur sur ce territoire. https://fondation-taurus.ch Les Journées photographiques de Bienne, créées en 1997, sont un festival annuel de photographie dédié à la photographie émergente. Chaque année en mai, il présente le travail d’environ 20 photographes suisses et internationaux dans plusieurs lieux de la ville de Bienne. Lors de l’édition 2021 du festival, reportée en 2020, une installation du projet Give Us This Day a été présentée. Elle est reprise dans le cadre de l’exposition au Photoforum Pasquart. https://www.bielerfototage.ch Soutiens L’exposition est généreusement soutenue par le Fonds culturel Sud Le Photoforum Pasquart est soutenu par la ville de Bienne, le canton de Berne et le syndicat Biel/Bienne-See- land-Jura bernois pour la culture. 3
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