Automne 2018 - Bridge Québec
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1 Automne 2018 Périodique saisonnier Dans ce Carnet Guy Beaulieu André Binet Doris Brunet Christiane Calvé Lyse Deslauriers Joanna Lapierre Doris Brunet Responsable de la production Courriel : cestdedoris@bell.net Cercle littéraire BQ | Volume 13/ publication 3 / octobre 2018
2 Le mot de Doris Brunet L’AUTOMNE Pour certains, l’automne est terne, manque de chaleur, de lumière. Pour moi, l’automne brille de tous les feux. Loin d’être triste, je ne suis pas réfractaire à la noirceur, le soleil couchant avec ses brillants rayons me réconfortent, me font 3 André Binet prendre le rythme de mes chats. 6 Doris Brunet J’apprécie l’automne avec 9 Lectures l’abondance des récoltes, les Guy Beaulieu magnifiques couleurs qui se Christiane Calvé déploient dans la nature et que Lyse Deslauriers dire de la luminosité… Joanna Lapierre Dans ce numéro, plusieurs romans d’ici et d’ailleurs Comme d’habitude, André Binet nous suggère plusieurs genres dont le dernier Grisham non encore traduit, le Prix Médicis 2016 par Guy Beaulieu et Le Goncourt 2012 par Lyse Deslauriers. Joanna Lapierre nous amène dans le monde de Lise Tremblay et une nouvelle collaboratrice, Christiane Calvé nous propose de lire en numérique. «À toute chose sa saison et son temps» PROVERBE FRANÇAIS Le mien se poursuit en lecture et autres petites douceurs. Je vous souhaite un bel automne! Cercle littéraire BQ | Volume 13/ publication 3 / octobre 2018
3 André Binet Le style de Lemaître roman «Couleurs de l’incendie» - LEMAITRE, Pierre Paris, Éditions Albin Michel 2018, 535 pages Je ne crois pas qu’il soit nécessaire de lire Au revoir là-haut pour apprécier cette parution, la deuxième d’une trilogie. En ces temps où des mouvements attirent l’attention sur les abus commis en situation de pouvoir, ce roman contribue à nous convaincre qu’il peut y avoir des dénouements heureux. J’ai beaucoup apprécié le style de Lemaitre qui prend régulièrement le lecteur comme témoin intéressé. Appréciation de Doris Brunet J’ai lu ce livre et je suis d’accord avec André. Pas besoin de lire Au revoir là-haut quoique je vous le suggère fortement. J’ai éprouvé beaucoup de plaisir à la lecture du roman «Couleurs de l’incendie». Lemaitre est généreux avec ses lecteurs. Son art de la narration est exceptionnel et ce roman l’est jusqu’au bout. Cercle littéraire BQ | Volume 13/ publication 3 / octobre 2018
4 FOENKINOS, David. Les souvenirs, Paris, Collection Folio, Éditions Gallimard, 2011, 287 pages. Un roman à ajouter à la liste de ceux dont on se souvient longtemps pour de multiples bonnes raisons. Émaillé d’émotions du genre de la dernière classe d’Alphonse Daudet, d’autres du genre de celles vécues dans la vie de couple, on le termine, et même si la boucle est bouclée, on le décante un bon moment. « Les souvenirs sont peut-être la seule chose qui nous appartient vraiment ». PETROWSKI, Nathalie. Un été à N(o) D(amn)G(ood), Montréal, Éditions Boréal, 2016, 283 pages. Un roman d’une écriture très conviviale avec laquelle l’auteure nous rappelle des événements marquants, au Québec, dans les années ’70, à travers le prisme de la jeunesse, la sienne. J’ai bien apprécié ce retour sur la vie familiale et politique de l’époque, dans NDG, peut-être parce que, ces années-là, je vivais à l’étranger. Cercle littéraire BQ | Volume 13/ publication 3 / octobre 2018
SHREVE, Anita. The Pilot’s Wife, New York, Éditions Back Bay Books, 1998, 293 pages. Kathryn apprend qu’un avion piloté par son mari a explosé près de l’Irlande. Des rumeurs circulent à l’effet que son mari avait une double vie. Elle décide de s’informer, de faire des recherches. C’est souvent questionnant, intrigant, étonnant, d’apprendre les détails d’une double vie, même celle d’un conjoint. C’est pour bientôt un roman qui traitera de la double vie d’une conjointe? Dans quelle mesure connait-on vraiment tout d’une autre personne? New York, Éditions Dell, 2018, 388 pages. De nombreux universitaires empruntent pour payer leurs études. En droit, le nom de l’université fréquentée facilite l’obtention d’emplois. Aux États-Unis, Harvard, Yale, UCLA pour ne nommer que celles-là, vous assurent une considération supérieure. Trois universitaires, à leur dernière année, se rendent compte que personne de leur université n’accède à des emplois intéressants. Ils doivent 200,000$ chacun. Leur remboursement sera taxé d’intérêts. Ils apprennent que cet argent provient d’une source douteuse. Ils décident de s’en occuper. Bonne lecture! Cercle littéraire BQ | Volume 13/ publication 3 / octobre 2018
Doris Brunet Littérature britannique récits Julian BARNES – «Quand tout est déjà arrivé» Éditions Mercvre de France 2013, 128 pages Trois récits composent ce livre. Le premier s’attache particulièrement à Nadar, qui, à bord d’un ballon, réalisa ses premiers clichés aérostatiques en 1858. Le deuxième se penche sur les amours de Sarah Bernhardt avec un bel officier anglais. Le troisième, celui qui m’a le plus touché raconte la mort de son épouse, l’être le plus proche et là il est tombé de la plus grande hauteur. Une écriture qui va droit au cœur, du grand art. L’amour est au centre des trois récits et est d’une valeur inestimable. C’est brillant, touchant, parfois teinté d’humour. Cercle littéraire BQ | Volume 13/ publication 3 / octobre 2018
7 Littérature française arabe roman de 266 pages Fuir leur petite ville du Midi, ses lotissements, son quotidien morne : Jo et Céline, deux sœurs de quinze et seize ans, errent entre fêtes foraines, centres commerciaux et descentes nocturnes dans les piscines des villas cossues de la région. Trop jeunes pour renoncer à leurs rêves et suivre le chemin des parents qui triment pour payer les traites de leur pavillon. Mais, le temps d'un été, Céline se retrouve au cœur d'un drame qui fait voler en éclats la famille et libère la rage sourde d'un père impatient d'en découdre avec le premier venu, surtout s'il n'est pas « comme eux ». 4e couverture L'été circulaire est un roman pénible à lire et très sombre. Il dérange et la narration est tendue. On voit venir le drame et je ne n’ai pu fermer le livre avant d’arriver à la fin. C’est à lire absolument. Littérature française roman Éditions Robert Laffont 2018 Roman de 281 pages Eve de Castro «La femme qui tuait les hommes» " Jeanne pense souvent au point de bascule. L'instant où la vie change de cours. Où l'homme qui n'était qu'un voisin, un parent, un amant, un fonctionnaire, un commerçant, devient un criminel ou une victime. Quand elle compulse ses dossiers, quand elle punaise une coupure de presse sur son mur, c'est ce mystère qui la hante. L'instant où le passé, le présent et l'avenir cristallisent sans remède. " Paris, 2017. Cercle littéraire BQ | Volume 13/ publication 3 / octobre 2018
Saint-Pétersbourg, 1909. Une rencontre sur un quai de métro. Un hallucinant fait divers. Un voyage entre deux mondes où se noue le destin d'une couturière octogénaire, d'un écrivain coureur de jupons, du jeune Lénine et d'une terrible justicière. Une comtesse savoyarde y côtoie un poseur de rails et un cirque ambulant. De la Russie prérévolutionnaire au Paris littéraire, mêlant humour, tendresse et gravité. J’ai beaucoup aimé ce roman. Son personnage m’a envouté et je n’ai pas réussi à la détester tellement elle croit à sa justice. L’auteure nous bouscule et c’est magnifique. Il se lit d’une traite. ALTO 2018 – roman de 537 pages Traduit de l’anglais par Dominique Fortier Née à Montréal, Heather O’Neill est diplômée de l’Université McGill. Romancière, poète, nouvelliste et journaliste. Elle écrit en anglais et elle vit à Montréal avec son époux et sa petite fille. Dans un orphelinat de Montréal, toutes les filles s’appellent Marie, et tous les garçons, Joseph. Mais parmi la grisaille des enfants abandonnés brillent deux étoiles : Rose et Pierrot. Les deux orphelins se produisent en spectacle devant de riches Montréalais pendant les Années folles. Il joue du piano, elle danse, et ils rêvent ensemble de fonder le plus grand cirque du monde. Arrivent plutôt la Crise, la pauvreté crasse et une double plongée dans l’univers interlope. La Dépression est cruelle aux rêveurs, qui continueront pourtant de chercher à se réunir au clair de la lune. J’adore cette auteure. Ce conte sentimental est porté par un érotisme troublant mais l’amour a raison de tout. Cercle littéraire BQ | Volume 13/ publication 3 / octobre 2018
9 Lectures Par Guy Beaulieu Prix Médicis 2016 – Prix littéraire Le Monde 2016 Seuil 2016 – Littérature française D’abord, parlons de l’auteur que je ne connaissais pas. La jaquette le définit comme un historien écrivain. Lui, il se définit dans le livre comme un historien sociologue. Il est à mon humble avis un digne représentant de ce qu’on appelle l’École des annales, école d’historiens dont l’idée est de présenter une histoire globale, transdisciplinaire, qui prend en compte des faits de la société dans leur ensemble pour comprendre l’histoire. Elle s’oppose, si on peut le dire ainsi, à l’École méthodique, qui met surtout en relief des noms, des lieux, des dates et des documents. Ce livre est une démonstration absolument géniale de la qualité de la méthode pédagogique de l’École des annales. J’ai fait une autre découverte, celle de l’histoire du prix Médicis, que je connaissais de nom. J’ai réalisé en faisant mes recherches que je n’avais lu aucun de ces livres primés. De plus, j’ai constaté que je ne connaissais pas la grande majorité des écrivains sélectionnés (ce qui explique d’emblée la nécessité de ce prix littéraire). Tout au plus, j’avais lu d’autres œuvres de deux ou trois d’entre eux. Ce prix récompense des auteurs de roman, de nouvelles ou de récits qui débutent ou n’ont pas encore la notoriété correspondant à leur talent. Maintenant Laëtitia. En janvier 2011 survient un fait divers qui bouleversera la France pendant plusieurs années. Laëtitia Perrais, 18 ans, a été enlevée et assassinée de façon immonde (on a découvert son corps démembré après plusieurs mois). On utilise souvent le qualificatif « inhumain » dans ces cas. C’est en fait faux, car il n’y a que des humains capables de faire cela. Elle est assassinée par un multirécidiviste, Tony Meilhon. Ce fait divers dévoilera une série d’événements politiques et criminels. De la démagogie populiste des politiciens (particulièrement Sarkozy) à la découverte des horribles faits et crimes qui ont été commis à l’endroit de Laëtitia, tout au long de sa courte vie, et de sa sœur jumelle Jessica, tant par leurs parents que par leur famille d’accueil. Tout cela laisse sans voix. Comment une société peut-elle abandonner ses enfants comme cela? Cercle littéraire BQ | Volume 13/ publication 3 / octobre 2018
Et soyez certain que tout près de vous des histoires similaires existent. Jablonka a décidé de redonner à Laëtitia sa dignité, afin qu’elle ne soit plus qu’un simple fait divers. Il a choisi de faire une enquête approfondie sur les faits et d’essayer de trouver les causes qui ont mené à ce terrible drame. Mais ce qu’il veut aussi nous faire réaliser, c’est qu’il faut être vigilant et ne pas jouer à l’autruche, que les signes de maltraitance sur nos enfants existent. Ce qui est remarquable dans ce récit, c’est que l’auteur se fait un devoir de ne pas jouer la carte sensationnaliste, malgré toutes les possibilités inhérentes à l’histoire. Lentement, méticuleusement, à notre corps défendant même (on voudrait tant savoir plus rapidement ce qui arrive au monstre), il décortique, il explique, il nous fait comprendre toute la négligence de nos sociétés face à nos enfants et surtout toute la démagogie que certain utilise pour leurs fins personnelles. Les dernières pages sur l’explication sociologique de la portée des faits divers sont géniales. Mais ce qui est plus que remarquable, c’est qu’il a réussi son principal défi, celui de redonner à Laëtitia sa dignité d’être humain. Elle est et sera avec moi longtemps et je vais travailler très fort à faire connaître Laëtitia Perrais. On lui doit bien cela. Cercle littéraire BQ | Volume 13/ publication 3 / octobre 2018
11 Par Christiane Calvé Livre numérique 2013 – 459p. Éditions Hurtubise Titre original « Peaches for Monsieur le Curé Trad. de l'anglais par Gaëlle Rey L’auteure est née à Barnsley au Royaume-Uni. Elle a écrit « Chocolat » un best-seller dont on a fait un film, avec Juliette Binoche dans le rôle principal. Je veux partager avec vous le plaisir que j’ai eu à lire ce bijou de roman. Il est rempli de la lumière si particulière de l’automne. On y retrouve l’alléchante odeur des confitures de pêches qui nous réconforte pendant le froid de l’hiver. Il traite avec beaucoup de psychologie, de trait d’humour et de gros bon sens, un sujet qui nous préoccupe présentement, l’arrivée d’étrangers. Joanne Harris écrit sans prétention. Elle commence par bien décrire ses personnages et le village de Lansquenet-sous-Tannes, où le drame éclatera. Elle utilise deux narrateurs qui nous racontent les mêmes événements, selon leur perception. Le personnage principal Vianne Rôcher, chocolatière, très perspicace (ce qui lui vaut le qualificatif de sorcière) et Francis Raynaud, curé qui veut obtenir la soumission de ses ouailles. Vianne revient à Lansquenet après avoir reçu une lettre d’outre-tombe de sa vieille amie Armande, qui lui demande son aide pour le village. Vianne a souffert de l’attitude des villageois, à l’esprit étroit qui voient la différence comme une tare… Quelques maghrébins, tunisiens, marocains, algériens arrivent à Lansquenet, ils s’intègrent parfaitement. Les jeunes, garçons et filles jouent au « foot », tandis que les plus âgés s’adonnent à la pétanque. Cercle littéraire BQ | Volume 13/ publication 3 / octobre 2018
12 Huit ans plus tard la communauté musulmane s’agrandit et certaines personnes imposent une communauté ethnique aux villageois. À ce moment ils sont perçus comme des envahisseurs. Sous l’excuse de la religion, la cruauté, la bigoterie et l’injustice des deux clans alimentent une guerre qui éclatera avec de graves conséquences. Après la guerre évidemment revient la paix, mais les humains sont changés. Ce récit soutient notre intérêt du début à la fin. Le quotidien raconté avec couleur, humour, sérieux et mystère nous fait passer par toutes sortes d’émotions. Comme dans les Aventures d’Astérix, après le drame il y a fête au village pour presque tout le monde. Cercle littéraire BQ | Volume 13/ publication 3 / octobre 2018
13 Par Lyse Deslauriers Jérôme Ferrari Le sermon de la chute de Rome Actes Sud 2012 - 208 p. Consulter la longue liste des lauréats du prix Goncourt, c'est comme entrer dans un magasin de bonbons. On y reconnait des auteurs connus tels Michel Tournier, Romain Gary, Marguerite Duras, Georges Duhamel, Marcel Proust, André Malraux etc… Mon choix s'est posé sur une saveur du jour, Jérôme Ferrari (Goncourt 2012) mais avec ce titre par ailleurs presque biblique: '' LE SERMON SUR LA CHUTE DE ROME. '' Qui n'aime pas entendre parler de la grandeur de Rome et de son empire. La littérature et le cinéma avec ses péplums nous en ont gavés mais, dans ce livre, vous ne rencontrerez ni Ben Hur ni l'empereur Hadrien de Marguerite Yourcenar mais bien vous-mêmes inscrit dans votre société. Rome c'est vous et sa chute pourrait être la vôtre. ''L'homme nait, grandit et meurt et il en est de même des empires'' nous dit St-Augustin. Et, c'est sous la houlette de cet évêque que nous parcourons le bouquin. Pas désagréable cette réflexion philosophique. Une fois le livre refermé, on peut se poser la question: Combien de ''chutes de Rome '' avons-nous vécues dans nos vies, une, deux, quatorze, plus ??? Y-a-t-il des petites chutes de Rome et des plus grandes??? Lesquelles nous ont fait grandir et lesquelles nous ont détruits??? L'histoire se passe en Corse. C'est le récit d'un projet entre amis, la création d'une micro société heureuse, presque idyllique. Difficile d'en dire plus avec mon préambule. Les personnages, à défaut d’être attachants, peuvent susciter chez le lecteur une espèce de bienveillance face à la nature humaine et par ricochet envers soi-même. La lecture demande un certain effort puisque l'auteur a ignoré volontairement et dans une large mesure la ponctuation. Un exercice d'écriture remarquable disent certains, pompeuse et prétentieuse disent d'autres. Il faut reconnaitre que le texte est alourdi par cette profusion de mots. L'utilisation d'une langue crue à certains moments nous fait sursauter. Faut croire que les juges du prix Goncourt ne lui en ont pas tenu rigueur. En résumé, c'est le livre des contrastes entre une écriture recherchée, les précieux enseignements de St- Augustin et l'histoire toute simple d'un bar qui cherche gérant. Cercle littéraire BQ | Volume 13/ publication 3 / octobre 2018
Note: Le 24 août de l'an 410, les troupes d'Alaric envahissent Rome et c'est la chute de l'empire. Les chrétiens deviennent les boucs émissaires. La chute de Rome serait la conséquence de la destruction des idoles, c'est à dire des dieux païens qui ont cessé dès lors de protéger la ville. Cette accusation est fausse répond St- Augustin. '' Il n'y a aucune relation de cause à effet entre les tempora christiana et la chute de Rome '' dit-il. Il suffit de regarder l'histoire......d'où ses sermons sur la chute de Rome. Par Joanna Lapierre L’habitude des bêtes Lise Tremblay Boréal 2018 Roman de 168 pages Benoît vit retiré dans un chalet près d’un lac acheté il y 20 ans. À Montréal, il menait une vie luxueuse qui lui permettait de partir quand il le voulait vers le nord chasser et pêcher, négligeant, sans aucun remords, épouse et fille. Un jour, il a commencé à pratiquer sa profession de dentiste sur les réserves près de son chalet puis a décidé de laisser la ville et de s’y installer seul. Il a depuis cessé de chasser, cessé de pratiquer sa profession, a rénové son chalet et mène une vie paisible seul avec son vieux chien Dan. Dans ce petit village de la Côte-Nord du Québec, ses seuls contacts réguliers sont Rémi, homme à tout faire du coin, Mina une voisine âgée qu’il visite régulièrement et Odette, la vétérinaire qui s’occupe de Dan. Dernièrement, on a commencé à voir des loups descendre de la montagne et la population s’inquiète. Deux clans se forment au village : le premier formé de chasseurs qui veulent les abattre parce que la saison de chasse approche (si les loups attaquent les orignaux, ceux-ci ne feront pas de beaux trophées de chasse) et le deuxième clan est celui des gardes-chasse qui surveillent et pensent que tout va finir par s’équilibrer. Le village est sous tension. Le temps de la chasse approche. Dan se meurt, Mina vieillit, Rémi s’inquiète de l’issu de cette guerre de clans, Odette aide Benoît à faire face à la mort prochaine de son chien … la vie continue L’écriture de Lise Tremblay est simple, paisible. Elle raconte tranquillement la vie d’un homme solitaire ainsi que celle du village où il a décidé de s’installer. Elle nous fait bien ressentir la tension générée par l’arrivée des loups ainsi que la passion qui anime les chasseurs lorsque la saison de chasse approche. Elle nous fait découvrir le monde des chasseurs qui est souvent inconnu ou incompréhensible pour les gens de la ville. Bonne lecture d’automne! Cercle littéraire BQ | Volume 13/ publication 3 / octobre 2018
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