CDESA du 12 juillet 2018 Point sur les différentes voies de concours d'accès aux écoles d'ingénieurs agronomiques et aux écoles nationales ...

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CDESA du 12 juillet 2018

        Point sur les différentes voies de concours d’accès aux écoles d’ingénieurs
                       agronomiques et aux écoles nationales vétérinaires

Cette note reprend des éléments présentés lors de précédentes réunions (en italique). Les nouveautés sont
écrites en police habituelle.

1- Rappel du contexte

Face à l'ambition d'augmentation des effectifs dans l'enseignement supérieur agricole, la CDESA du 22
juillet 2017 avait conclu plusieurs actions :
- une réflexion sur le concours A (bilan financier, propositions relatives à la nature des épreuves notamment
face à la demande des vétérinaires d'une épreuve d'entretien)
- la création d'un groupe de travail sur la question des concours universitaires (B et question des cycles
intégrés)
- une réflexion sur le recrutement d'étudiants internationaux.

2- Point d’étape sur le concours A

Lors du comité de concertation des CPGE du 12 mars 2018, instance regroupant toutes les parties pre-
nantes sous la présidence du MESRI, et quelques jours après la parution de plusieurs dépêches AEF autour
de la formation vétérinaire, la DGER a exposé la situation et demandé l'ouverture d'un groupe de travail in-
terministériel sur le concours A.
La CDESA du 21 mars 2018, suivi d'un groupe de travail élargi à ENSAT et ENSAIA le 25 avril, a validé les
pistes de propositions à étudier de manière indépendante et/ou cumulatives :
- l'obligation d'un stage au programme de la BCPST, à l'instar de l’expérimentation en cours sur certaines
classes préparatoires commerciales,
- l'introduction d'un entretien de motivation au concours pour la partie vétérinaire, mais nécessité de suppri-
mer une épreuve pour rester à concours à coûts constants,
- la création d'un quota de places sur un concours vétérinaire qui serait situé en fin de première année, tout
en gardant une solidarité agro/véto sur la deuxième année.

La première réunion de ce groupe de travail inter-ministériel a eu lieu le 27 juin. Le président du conseil na-
tional de l'ordre des vétérinaires et le président du syndicat national des vétérinaires d'exercice libéraux ont
présenté les enjeux pour la profession vétérinaire, en insistant sur la question de l'adéquation des profils et
de la durée des études. Les deux chantiers validés lors de cette première réunion sont d’une part la mise en
œuvre d’une épreuve orale de motivation. Reste à en déterminer les attendus et les modalités pratiques,
ainsi que les conditions de préparation pendant la classe préparatoire, pour une mise en œuvre la plus ra-
pide possible. D’autre part, une réflexion est à mener pour déterminer la faisabilité d’un concours dès
la BCPST1 (dès la session 2022) au regard de la réforme du baccalauréat. La contribution des écoles vété-
rinaires sur les attendus en amont de l'école vétérinaire est demandée pour la prochaine réunion qui aura
lieu en septembre ou octobre.
L'option d'un stage obligatoire n'a pas été retenue, étant donné la difficulté pour la profession vétérinaire à
accueillir un grand nombre de stagiaires potentiels dans un nombre limité de TPE (2500 entreprises vétéri-
naires). La profession souhaite par contre s'engager sur des documents d’information, voire des interven-
tions à destinations des élèves de classe préparatoire.
En ce qui concerne l'augmentation des effectifs en CPGE demandé par le MAA, en première instance, avec
1899 places au concours et 3111 candidats à la session 2017, MEN et MESRI auraient tendance à penser
que la carte des classes préparatoires est équilibrée.
Le MEN et MESRI constatent que dans les filières scientifiques et commerciales, le différentiel de
places entre les admissibles et admis est plus faible et interrogent sur le niveau d’exigence.

2- Réflexion sur les concours universitaires

DGER/BFES                                                                                               1/5
Les membres du groupe de travail sur le concours universitaire se sont réuni le 6 décembre 2017 et le 26
janvier 2018. Les travaux ont permis de rappeler l'intérêt du recrutement de profils universitaires et de
travailler à la définition d'épreuves pour le concours B, en proposant une ouverture pour des candidats au
niveau L2. En parallèle, Agreenium a élaboré un projet avec certains sites pilotes universitaires dans le
cadre de l'appel à projet « Nouveaux Cursus à l'Université » (dépôt fin mars 2018, réponse autour du 10
juillet).
Une première concertation avec les universités a eu lieu sous l'égide du SCAV le 5 mars. En première
analyse, les principales difficultés identifiées par rapport aux propositions du groupe de travail CDESA
étaient le calendrier, qui n'est pas envisageable pour 2019, et la définition de la nature des épreuves.
La CDESA du 21 mars suivi d'un groupe de travail élargi à ENSAT et ENSAIA le 25 avril, ont maintenu les
éléments proposés :
     • conserver le retour à un niveau minimum de 120 ECTS, c'est à dire L2 acquise (avec vérification soit
          en amont pour étudiants de L2, soit après le concours pour les étudiants pendant leur année de L2)
          – les étudiants ayant deux possibilités de passer le concours comme à l'heure actuelle ;
     • commencer à travailler ce à quoi ressemblerait les nouvelles épreuves au plus vite sur la base des
          propositions du groupe de travail, pour une mise en œuvre en 2020.

Un courrier de responsables universitaires en date du 30 mai 2018 a été adressé au SCAV (voir courrier). Il
reprend les points de réflexions communs des universités :
    • Demande de précision de la notion de concours en L2 ou L3 ;
    • Interrogation sur le bien-fondé de la réintroduction biologie, à la fois déjà évaluée au titre du dossier,
       et risquant d'induire une moindre diversification des profils, d’autant plus s’il s’agit d’une épreuve de
       synthèse ;
    • Changement dans le choix des épreuves écrites existantes mathématiques ou physique-chimie
       (demande d’un maintien d’une épreuve de mathématiques-physique ou chimie, et de justification du
       choix laissé à l'étudiant, alors que le couple agro-maths-physique et véto-chimie leur semblait
       logique) ;
    • Rééquilibrage des coefficients entre le B BIO et le B ENV (les coefficients envisagés ne sont pas les
       mêmes en fonction du concours visé. Le concours B BIO propose des coefficients plus homogènes
       entre les différentes épreuves alors que le concours B ENV donne un poids important à l’épreuve
       écrite de biologie et aux épreuves orales. Cela risque d’entraîner chez les candidats « véto » une
       perte de motivation très importante pour les autres matières) ;
    • Demande de précision sur le niveau attendu de l'épreuve d'anglais ;
    • Délai supplémentaire dans la mise en œuvre (pour la session 2020 et non 2019).

=> l'avis de la CDESA sur la base des éléments proposés par les universités et le SCAV (cf fiche de pro-
position) est attendu

=> pour des raisons de calendrier, le GT sur les autres recrutements universitaires n'a pas pu se réunir.

3- Concours C - recrutement en classes ATS – nouvel arrêté

Les classes ATS (Adaptation Technicien Supérieur) Bio sont des classes préparatoires 1 à la voie C du
concours agronomique et vétérinaire. Elles sont accessibles après un DUT, un BTS ou un BTSA.
Contrairement au Ministère en charge de l’Éducation nationale, qui n'autorise le redoublement dans
les classes ATS sous sa responsabilité que pour raison médicale, le redoublement a été institué en
2007 face à un manque de candidats.
En décembre 2015 une réflexion a été menée pour rendre cette procédure de redoublement plus lisible, et
tenter d'en limiter la portée. Cette procédure a été pilotée nationalement à l'été 2016 sur un échantillon ré-
duit d'établissements (5 établissements concernés et 23 étudiants inscrits) et mise en application pour l'en-
semble des établissements dès le recrutement de l'année universitaire 2017. Les étudiants inscrits dans une
classe ATS BIO en 2016/2017 ont pu effectuer une demande de redoublement dans un établissement autre

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     Arrêté du 26 avril 1995 modifié fixant les modalités d'admission et le régime des études dans les classes préparatoires relevant du
    ministère chargé de l'agriculture, accessibles aux titulaires de diplômes obtenus après deux années d'études supérieures

DGER/BFES                                                                                                                      2/5
que celui d'origine. Une commission nationale s’est réunie virtuellement pour attribuer les redoublants selon
leurs vœux et les places disponibles dans les établissements. En 2017, 36 étudiants ont redoublé.
Pour pallier aux démissions tardives d’étudiants à la fois dans les écoles agronomiques et l'intégration par-
fois tardive dans les classes préparatoires ATS Bio, il est proposé de s’aligner sur les dispositions exis-
tantes à l’Éducation nationale (MESRI) dans ces classes pour la promotion intégrant à la rentrée
2018. En effet, le manque de candidats en classe ATS BIO n'est plus qualifié aujourd'hui, la voie C au
concours commençant à être bien identifiée en tant que voie d'entrée, en particulier pour le cursus vétéri-
naire. Dès lors, le redoublement pour intégrer une ENV conduit à une durée d’étude excessivement longue :
cycle préparatoire aux ENV d’une durée de 4 ans (2 ans de BTSA/BTS/DUT + 2 ans d’ATS) complété par 5
ans en ENV.

Chaque année, environ 500 dossiers de candidatures dans ces classes sont étudiés.
Depuis plusieurs années, et en lien avec la création d'autres voies permettant une entrée directe en école
agronomique (concours C2 après un DUT et concours apprentissage ouverts aux BTS/BTSA, DUT et Lpro),
le concours C concentre majoritairement des étudiants souhaitant entrer dans une école vétérinaire.

En 2018, le ministère en charge de l'agriculture a ouvert davantage de places dans les écoles vétérinaires,
d'ingénieur agronome et de paysage, toutes voies de concours confondues, afin de contribuer à l'augmenta-
tion de la démographie étudiante. En ce qui concerne les écoles vétérinaires, celles-ci ont souhaité privilé-
gier la voie C du concours, car il a été montré une proportion supérieure de ces étudiants se destinent à un
exercice rural.

En 2017, 170 places étaient ouvertes sur la voie du concours (56 dans les écoles vétérinaires, toutes pour-
vues et 114 dans les écoles agronomiques, dont seulement 91 ont été pourvues)

En 2018, 186 places ont été ouvertes (83 dans les écoles vétérinaires (+26), 104 dans les écoles agrono-
miques (-10)). Le quota total de 16 places en plus a ainsi été réorientée vers le cursus de préférence des
étudiants. Le taux de réussite sera donc en augmentation.

Dans un souci d'efficience en privilégiant les étudiants primants et afin de ne pas encourager des parcours
trop longs (4 ans avant d'intégrer une ENV qui dure 5 ans), l'arrêté supprime la possibilité de redoubler dans
les classes ATS-bio. L'objectif de raccourcissement des durées d'études en amont des écoles vétérinaire est
par ailleurs un principe qui sera soutenu sur d'autres voies de concours. Les étudiants qui souhaiteraient
tout de même tenter une deuxième fois le concours pourront le faire en candidats libres, ou se diriger vers la
voie B du concours accessible aux titulaires de licence.

En 2017, sur les 49 redoublants, la moitié (23) obtiennent une ENV – cela est un chiffre inférieur aux aug-
mentations de places dans la filière vétérinaire sur 2018 (+26) – les chances de réussite des étudiants sont
donc globalement conservées, le nombre d'étudiant dans les classes ATS étant constant.
Cette proposition a fait l'objet d'une concertation avec les directeurs d’établissements accueillant des
classes ATS et les coordonnateurs de ces classes. La suppression du redoublement va favoriser le remplis-
sage des classes ATS et contribuer à l'objectif d'ouverture sociale annoncée par le ministère. Cette disposi-
tion permet au contraire d’augmenter le flux d’étudiant entre dans une école d’agronomie ou une école vété-
rinaire par le concours C.
=> L'arrêté interdisant le redoublement dans les classes ATS Bio a fait l'objet d'une consultation
CNESERAAV le 4 juillet et sera publié prochainement.
A plus long terme, une réflexion sur la voie C du concours devrait être envisagée si les DUT passent à 3
ans, d'autant plus que cette voie tend à se spécialiser sur la filière vétérinaire depuis l'ouverture du C2
(DUT) et de la voie apprentissage (DUT, BTS-A, Lpro) pour l'entrée dans les écoles agronomiques.
4- Concours D BIO

Le concours D BIO offre la possibilité à des candidats inscrits en première année de préparation d'un master
scientifique de rentrer en 2ème année d'école d'ingénieur. Seule deux écoles agronomiques recrutent via le
SCAV sur la voie de concours D BIO (Oniris et VetAgroSup). A la session 2018, 12 places étaient prévues
pour ce recrutement, un seul étudiant a candidaté. La session 2017 a vu 9 candidats pour 12 places. 3 can-
didats ont intégré une école, après les démissions des admis.

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Certaines écoles d'ingénieur (AgroParisTech, ENGEES) disposent d'une base réglementaire pour organiser
directement leur propre concours pour une admission en deuxième année d’école ingénieur. AgroParistech
recrute ainsi sur titre et éventuel entretien des étudiants relevant d’institutions françaises ou étrangères en
double diplôme avec l’établissement. L’ENGEES réserve cette voie d’accès aux titulaires d’un diplôme à ca-
ractère scientifique conférant le grade de master (Master 2 acquis) et met en places des épreuves écrites
d’admissibilité et une épreuve orale d’admission.
Bordeaux Sciences Agro s'est montré intéressé pour recruter en 2ème année de cursus ingénieur des can-
didats titulaires du DNO. A court terme, Bordeaux Sciences Agro pourrait ouvrir quelques places sur le
concours D BIO commun.
A terme, une réflexion doit être engagée pour une optimisation de ce dispositif de recrutement, à
traiter dans le cadre du groupe de travail sur le recrutement universitaire.

Le concours D ENV fonctionne lui correctement et permet une entrée en 1ère année d'école vétérinaire pour
un nombre très limité de candidats (5 places en 2018, 38 inscrits).

5- Recrutement d'étudiants internationaux

Une première note d'Anne-Lucie Wack du 21 novembre 2017 a rappelé l'importance du recrutement
d'étudiants internationaux pour les écoles d'ingénieur et posé une proposition de création d'un nouveau
recrutement en 1ère année.
Depuis quelques mois, Agreenium et ses membres portent un projet de recrutement mutualisé d'étudiants
pour le concours DE (entrée en 2ème année de cycle ingénieur) pour lequel plusieurs réunions des DRI ont
déjà eu lieu. A l'occasion du conseil des membres du 7 février auquel a été présenté un premier bilan de
cette action, les directeurs des établissements se sont prononcés pour une ambition nouvelle, avec non
seulement un recrutement mutualisé pour les concours DE des écoles, mais également la création d'un
nouveau mode de recrutement en 1ère année de cycle ingénieur (intitulé provisoirement BE). La DGER y
est favorable, et ce recrutement pourrait s'organiser moyennant :
- un accord entre les écoles sur les modalités opérationnelles de recrutement (quelle ambition en nombre ?
Quelles modalités d'épreuves : sur titre ? quel jury ? quel opérateur...)
- un toilettage des bases réglementaires existantes (articles R812-42 à 48 du code rural et de la pêche
maritime et arrêté du 21 octobre 2008 fixant les conditions particulières d’admission des étudiants étrangers
dans certaines écoles d’ingénieurs)

Le groupe réunit par Agreenium ne comportant à ce jour que des DRI, il a été proposé d'élargir la participa-
tion à un ou plusieurs DEVE pour veiller aux aspects opérationnels du recrutement, et de veiller à l'articula-
tion avec la DGER pour les aspects réglementaires.

Une réunion pilotée par Agreenium a eu lieu le 4 juillet, et associait les DRI, les DEVE, la DGER ainsi que le
SCAV.

1/ Base réglementaire
Avis favorable des établissements pour articuler le recrutement mutualisé au Sénégal avec l’arrêté du 21
octobre 2008 fixant les conditions particulières d’admission des étudiants étrangers dans certaines écoles
d’ingénieurs (concours DE). Quelques modifications de calendriers sont à prévoir, mais devraient être
réalisable via la mise en place de plusieurs jurys par an par école.

2/ Effectif
Pas de données précises à ce stade, mais des intentions qui devront être précisées dans le courrier de
réponse sur les places à ouvrir pour la session 2019.

3/ Pré-sélection
Agreenium déterminera la recevabilité des dossiers. Ensuite mise en place du processus de recrutement
mutualisé.
Les étudiants qui candidatent à Bordeaux Sciences Agro et MontpellierSupAgro, devront à l’issue du
recrutement mutualisé piloté par Agreenium, passer les épreuves du concours DE de ces établissements
(analyse du dossier et oral). Une solution serait de retenir ces deux établissements dans les jurys du
concours mutualisé.
Pour les autres, établissements pas d’épreuve complémentaire souhaitée à ce stade.

4/ Épreuves

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• QCM
Une banque de QCM doit être élaborée par l’ensemble des établissements partenaires pour prendre en
compte les spécificités et attentes de chaque établissement. Une demande d’Agreenium est faite de
désigner un correspondant par établissement pour participer au GT QCM.
    • Entretien de motivation
Pour réaliser ces entretiens, Agreenium souhaiterait que les établissements fassent connaître une/des
personne(s) habituée(s) à faire passer ce type d’épreuve et pouvant se déplacer au Sénégal pour l’audition
des candidats admissibles.

5/ Répartition des candidats
Pas de classement des étudiants. En fonction des résultats aux QCM, les établissements détermineront si le
candidat est admissible. Après l’oral, le choix d’intégration dans un établissement sera en priorité sur la base
des vœux des candidats.

6/ Concours BE
Les travaux sur un recrutement d’étudiants internationaux en première année de cursus ingénieur sont à
mener.

DGER/BFES                                                                                               5/5
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