Comment le sur mesure peut-il sauver les agences de voyages traditionnelles ? - Sujet : Les voyages sur mesure

La page est créée Hugo Lefort
 
CONTINUER À LIRE
Sonia Guyon

                            ***

                           Sujet :
                  Les voyages sur mesure

                            ***

         Comment le sur mesure peut-il sauver
             les agences de voyages
                  traditionnelles ?
Sommaire

             Introduction                                                Page 1

   I.        L’évolution du tourisme                                     Page 2

   II.       Définition du tourisme sur mesure
                1) Définition                                            Pages 4 et 5
                2) Quelles destinations pour quelle clientèle ?          Page 6
                3) Le contexte économique du voyage sur mesure           Page 6
                4) L’avenir des agences de voyages traditionnelles       Page 7
                5) Les services touristiques                             Pages 8 et 9

   III.      L’écotourisme                                               Page 10

   IV.       L’avenir du voyage sur mesure
                 1) E-tourisme : L’avenir appartient aux spécialistes    Page 11
                 2) L’avenir appartiendrait au sur mesure ?              Page 11
                 3) Les nouveaux touristes émetteurs                     Pages 12 à 13
                 4) Les « CSP + » veulent donner du sens à leur voyage   Page 13 à 14

Conclusion                                                               Page 10

Annexes

                                                                                   Page 1 sur 14
Introduction

       Dans les années 1990, on pouvait définir le voyagiste comme suit : « personne physique ou
moral qui organise des voyages ».

De nos jours, voyager au gré de ses envies, de ses besoins et de son budget est possible. En effet, es
tours opérateurs s’efforcent de proposer davantage de voyages différents pouvant répondre aux
exigences de chacun.

         L’étude présentera le chemin que les agents de voyages ont parcouru pour en arriver à ce
nouveau genre de séjours, attendu que la notion même de « vacances » remonte à l’Antiquité. C'est-
à-dire, les services que l’on trouve aujourd’hui. Connaître la demande des « voyageurs sur mesure ».

        Par-dessus tout, Internet doit-il être considéré comme un outil au service des agences de
voyages physiques ou au contraire un concurrent redoutable où le voyageur deviendrait voyagiste ?
On assiste aussi à l’émergence de l’écotourisme, les voyageurs se sentant concernés par
l’environnement et le respect de leur pays d’accueil jusque dans leurs séjours.

Enfin, il est intéressant de s’interroger sur l’avenir des voyages sur mesure et surtout de l’inévitable
explosion (du futur, de la pérennité) des agences de voyages physique. Il s’agira de savoir quel type
de séjour sera préféré aux autres et pourquoi.

Avec la concurrence internet, les agences physiques garderont-elles leur succès des années passées ?

Attache t-on encore une importance aux relations humaines, ou est-ce que le prix est le critère
principal ?

J’ai choisi ce sujet car je voulais m’intéresser à la production de voyages. Grace à mes stages, j’ai pu
remarquer qu’il y avait une certaine demande pour les voyages sur mesure de courte ou longue
durée.

                                                                                            Page 2 sur 14
I. L’évolution du tourisme
    On peut dire que le tourisme est une activité ancienne mais une industrie récente qui a explosé
au 20ème sicle. Dimension planétaire : Mondialisation.

Les flux mondiaux se sont considérablement intensifiés grâce au développement des moyens de
transports (aérien) avec la mise en place de HUB (immense plateforme de correspondances).

C’est au 18ème siècle que l’on emploi le mot tourisme pour la première fois, ce qui marquera les
prémices du tourisme. Le mot « tourisme » n’apparait dans le Larousse qu’en 1877 avec une
définition laconique : « tourisme : goût, habitude de touriste ». C’est aux alentours du XVIIIe que la
notion de tourisme apparait vraiment, grâce en particulier à l’aristocratie anglaise qui s’adonne à
l’alpinisme (ancêtre du tourisme vert et sportif) et à l’archéologie (ancêtre du tourisme culturel).
Création du club alpin français en 1874 (Chamonix, capital de l’alpiniste). Au XVIIIe siècle, le « grand
tour » des aristocrates anglais a permis une ouverture culturelle.

On peut également avoir une définition plus commune et générale du tourisme qui est : « Le
tourisme est le fait de voyager dans, ou de parcourir pour son plaisir, un lieu autre que celui où l’on
vit habituellement, ce qui peut impliquer la consommation d’une nuitée auprès d’un hôtelier et
éventuellement la réservation de titre de transport » (source dictionnaire Le Robert).

Thomas Cook crée la première agence de voyage en 1851, le premier guide bleu est publié en France
en 1840. Des aménagements destinés à une clientèle spécifiques sont construits : ex nihilo : La
promenade des anglais à Nice.

Jusqu’en 1939, le tourisme se démocratise de plus en plus (avec notamment l’obtention des congés
payés en France en 1936 et l’augmentation continue du niveau de vie). La période 1945-1973 est une
période d’intense développement de l’activité.

C’est à cette époque que se créent les clubs de vacances, comme le Club Méditerrané par exemple
qui commercialise principalement des séjours dans des villages de vacances, dans le monde entier.

Le tourisme se diversifie au cours du XIXe siècle : voyage d'agrément, voyage d'affaire, thermalisme,
recherche du soleil à la froide saison, notamment pour soigner la tuberculose, fléau de l'époque.

L’émergence du voyage sur mesure. Les touristes semblent avoir de moins en mois l’esprit
« grégaire », ils veulent être acteurs dans le choix de leurs vacances, ne plus « subir » mais
réellement interagir. De fait, les voyages sur mesure commencent à s’imposer.

                                                                                           Page 3 sur 14
II. Qu’est-ce que le tourisme sur
                   mesure
            1) Définition

        Un voyage sur mesure réalise les envies d’exception en élaborant des voyages qui
répondront aux exigences de chacun.
Un voyage sur mesure ce sont les expériences les plus insolites, les coups de cœur les plus
saisissants, les ambiances les plus raffinées, les envies les plus exceptionnelles…
Un voyage à son image ou un séjour de rêve, le voyage sur mesure c’est le choix de la destination,
des dates, des participants, de l’itinéraire, de la durée de chaque escale.

        Une découverte au cours d’un voyage sur mesure des lieux intimes et préservés, loin des
foules et ne s’offrant qu’à vous.
Création pour vous de situations exceptionnelles. L’assurance d’un voyage exclusif, intime, hors du
commun, un voyage sur mesure.

Quelques exemples de séjours insolites :

    -   Un dîner aux chandelles dans les temples d’Angkor, au Cambodge
    -   Une découverte des fonds marins des Maldives en compagnie d’une biologiste réputée
    -   Une promenade sur le Nil à bord d’un dahabieh privatisé
    -   Contempler les étoiles depuis le désert d’Atacama, au Chili
    -   Ecouter rugir des lions depuis un lodge de luxe du Sabi Sand, en Afrique du Sud.

        Le voyage sur mesure c’est :
    -   S’adresser à de véritables spécialistes par pays ou région.
    -   Bénéficier d’un concept unique « 1 voyage = 1 idée »
    -   Avoir la possibilité de modifier ses étapes avant de partir ou en cours de voyage.
    -   Etre assisté et conseillé pendant le voyage.
    -   Avoir la garantie que les frais engagés soient sécurisés.
    -   Etre bien assuré partout et à tout moment
    -   Voyager équitable et responsable

       Voyager avec une agence locale, c’est d’abord prendre le temps de construire un voyage
unique: chacun a ses attentes, sa manière de voyager, ses envies de découvertes. Le voyage
commence dès sa préparation.

La liberté du sur-mesure individuel :

         On assiste à un glissement, à une transition grâce aux agences de voyages qui proposent à la
fois des « packages » et la possibilité de les combiner voire même d’ajouter des prestations.

                                                                                         Page 4 sur 14
J’ai pu observer pendant mon stage à l’agence de voyage Wine Me Up que les clients avaient
la possibilité de modifier les voyages proposés sur le site comme ils le désiraient.

En effet, nous avons eu un client d’Abu-Dhabi qui a consulté notre site internet et a été intéressé par
l’un des séjours 5 jours/4nuits proposé cependant ça ne correspondait pas à sa durée de vacation. Il
nous a également précisé qu’il était intéressé par une excursion plutôt qu’une autre. Nous lui avons
donc ajusté le programme du séjour en y ajoutant quelques suggestions d’activités. En l’informant
également que nous pouvions organiser des transferts.

Qu’est-ce qu’un voyage sur mesure pour vous ?

    -   Chef d’entreprise dans le domaine médicale marié, 2 enfants de 5 et 2ans) : Pour moi un
        voyage sur mesure, c’est avoir une garde d’enfants assurée, du temps pour moi et pour nous,
        que ma femme ait un moment de détente avec un service SPA thalasso et que je puisse
        pratiquer un sport.

            2) Quelles destinations pour quelle clientèle ?
     Aujourd’hui les principales destinations touristiques sont la France, l’Espagne et les Etats-Unis
(rattrapés depuis 2011 par la Chine). Ce sont des destinations touristiques dont la vocation s’est
affirmée très tôt avec le premier développement de l’activité touristique (pays de la Triade). La Chine
a réalisé d’énormes investissements dans le monde du tourisme.

        Les trois quarts des touristes internationaux sont originaires des pays développés. On notera
donc que le monde du tourisme est composé des régions émettrices, Amérique, Europe et Asie, qui
sont aussi les principales régions réceptrices

        Cependant les évolutions les plus notables des flux proviennent de la montée en puissance
des pays émergents qui deviennent non seulement des pays émetteurs mais peu à peu également
des bassins récepteurs. Pour l’industrie touristique française, l’apparition de ces nouveaux marchés
est capitale.

            3) Le contexte économique du voyage

        Dans un contexte de crise et de recul général du chiffre d’affaires sur le marché du tourisme,
une activité tire son épingle du jeu : le voyage sur-mesure. Alors que les tour-opérateurs annoncent
une baisse de 13% sur l’année 2013, le marché du voyage « sur mesure » (appelé encore « à la
carte » ou « package dynamique ») est l’un des seuls à progresser. C’est ce que constate notamment
le réseau TourCom qui développe cette activité depuis trois ans ou encore de Voyageurs du monde
dont c’est le cœur de métier.

        Les ventes de dernière minute augmentent parce que les Français partent plus souvent,
moins longtemps et qu’on ne prépare pas un week-end à Londres ou un court-séjour à Rome comme
on préparait jadis ses quatre semaines de vacances en août. Cela fait plusieurs années que les
Français ne concentrent plus leurs départs sur 4 mois de l’année mais les étalent et les fractionnent
sur 12 mois. Ils veulent pouvoir profiter au dernier moment d’une RTT ou décider sur un coup de tête
d’une semaine de vacances au soleil.

       Les agences de voyages ont bien compris le gain de temps que pouvait représenter la vente
d’un voyage sur mesure par rapport à celle d’un forfait, toujours soumis aux délais d’attente des
tour-opérateurs. Ce faisant, elles ont aussi renoué avec les fondamentaux de leur métier qui consiste
                                                                                         Page 5 sur 14
à assembler des voyages. Les agences ont aussi compris que la vente de sur-mesure n’entraînait pas
d’obligations plus lourdes en termes de responsabilité, dans la mesure où le système français rend de
toute façon le vendeur responsable.

       J’ai pu constater quelque uns de ces faits dans mon stage à l’agence de voyages Wine Me Up
à Beaune, crée en 2013, qui ne veut pratiquer que des séjours sur mesure ou à la carte, ainsi
posséder une stratégie commerciale d’écrémage.

         Plusieurs demandes de séjours à la carte sont faites par des européens et étrangers, grâce au
site internet où ils ont pu observer les différents produits proposer, pour ensuite nous faire part de
leurs préférences.

            4) L’avenir des agences de voyages traditionnelles

        L'apparition d'internet bouleverse la donne.
Le réceptif (Agence qui prend en charge les clients des tours opérateurs localement) gagne une place
nouvelle, il peut établir une relation directe avec les voyageurs, produire et commercialiser de façon
autonome, sans intermédiaire et donc moins chers. Cette bonne santé du sur-mesure s’explique
notamment par l’augmentation des ventes de dernière minute, voire de dernière seconde, qui rend
impossible la réservation et donc la vente d’un produit packagé comme ceux proposés par les tour-
opérateurs.

Internet s'accorde aux nouvelles tendances du voyage, tout en les stimulants.
Particulièrement le voyage sur mesure, qui requiert information, flexibilité et réactivité ... tout ce que
le réceptif, en prise directe avec le terrain, valorise parfaitement.

C'est aujourd'hui

         Après l'émergence de plateformes de commercialisation massive de produits touristiques
simples (billet d'avion, nuit d'hôtel, location de voiture ...), de nouveaux acteurs font irruption, qui
vise à capter la demande toujours croissante sur internet, essentiellement via de gros
investissements dans le référencement.

Une centaine de destinations, et environ cinquante produits (modules et nuits d'hôtel) pour chacune
d'entre-elles, soit un catalogue de 500 produits, qui exige, pour être collectés et reconditionnés, un
véritable bataillon de petites mains et qui ne permet jamais que de faire du tourisme "modulaire",
avec plusieurs échanges d’emails TO réceptif pour la moindre modification de programme, et 24
heures entre la demande et la réponse, pour les meilleurs.

Rêvons à demain ...

        Elles ont l’avenir qu’ont toutes les entreprises tournées vers l’humain. Une machine aussi
perfectionnée soit-elle, ne remplacera jamais l’apport d’une relation humaine. A l’instar d’une caisse
automatique au supermarché qui ne remplacera jamais notre « hôtesse de caisse »…

            5) Les services touristiques
Les transports :

    -   Par route et réseaux ferrés l’évolution est plus ou moins stable.
    -   Le transport aérien connait une baisse. Le Maghreb est le seul faisceau en croissance à
        l’international.
    -   Le transport maritime continue de croitre sur les lignes régulières.

                                                                                             Page 6 sur 14
Les hébergements:

La tendance future des hébergements touristiques sera dirigée vers :

    -   Chambres d’hôtes et gîtes pour des séjours cocooning

    Authenticité et convivialité obligent, les chambres d’hôtes et les gîtes ont de plus en plus la côte
en France et à l’étranger, à la montagne, à la campagne et jusqu’au bord de mer, ce nouveau mode
d’hébergement séduit. Avec 162 942 meublés de tourisme et 37 497 chambres d’hôtes, la France
permet de s’offrir des séjours dans un cadre convivial «comme à la maison».
Unique rassemblement de l’offre Chambres d’hôtes et Gîtes de cette ampleur en France, cet espace
propose sur 500 m² de retrouver les meilleures adresses B&B (Bed & Breakfast) en France, en Europe
et dans le bassin méditerranéen avec la présence de maison d’hôtes tunisiennes, italiennes,
marocaines et belges. Les visiteurs pourront rencontrer des propriétaires de chambres d’hôtes et
gîtes, les réseaux et labels, les fournisseurs de coffrets cadeaux ou les éditeurs de guides, les
centrales de réservation... Un espace «prestataires» s’adressera également directement aux
propriétaires et porteurs de projet qui pourront de plus profiter des ateliers mis en place à leur
attention les 15 et 16 mars. Réalisées en partenariat avec Accueillir Magazine, des fiches pratiques
pour mieux comprendre ce secteur, sont également disponibles sur le site
www.salonmondialdutourisme.com.

    - Le camping
    C’est le mode d’hébergement touristique qui a connu la plus importante évolution depuis une
vingtaine d’années. Selon une enquête réalisée par Opinion Way pour le compte de la FNHPA
(Fédération nationale de l’hôtellerie de Plein Air), les Français sont de plus en plus nombreux à le
pratiquer (1 Français sur 3 déclare avoir séjourné au camping au cours des 5 dernières années).
En France, le classement des campings a été revu et désormais chaque site est soumis tous les cinq
ans à un audit et se voit attribuer jusqu’à cinq étoiles. On peut louer toutes sortes d’habitations
légères de type écolodges, tipis, canadiennes, mobil-homes, tentes aménagées.
En vogue, le glamping, contraction de « glam » (glamour) et «ping » (camping), un nouveau mode de
tourisme écolo-chic qui concilie luxe et nature, confort et rusticité, en alliant tourisme de plein-air et
prestations haut de gamme dans des campements de luxe. On aura le choix entre le chalet-tente de
prospecteur, la petite maison néo-campeur où l’on peut vivre dedans-dehors, les cabanes en bois au
design s’inspirant des tentes canadiennes, les tentes alliant structure de bois et couverture en toile
de tente, les yourtes mongoles utilisables toute l’année...

Espaces insolites : Les nouveautés 2012
    Pour sortir des sentiers battus et découvrir des lieux de vacances et de loisirs hors du commun, le
Salon Mondial du Tourisme donne rendez-vous sur « l’espace des Insolites ». Cet espace réunira une
nouvelle manne d’hébergements et d’activités en France et à l’étranger.
Exemples d’hébergements de ce type :

     - Altipik
Ouvert toute l’année à Mont Saxonnex (en Savoie), Altipik est un camp en montagne (à 1200 mètres
d’altitude) qui combine rusticité et confort, authenticité et charme, tradition et modernisme. Une
expérience « mountain glamping » avec hébergement sous tente trappeur ; cuisine montagnarde
sous tipi ; mini-ferme et activités outdoor originales.
Les aménagements et le mobilier sont faits main et sur mesure, vrais lits, chauffage au poêle à bois,
toilettes sèches...

     - Eco -Avion
Un CESSNA 170 des années 1960 dépollué et démotorisé, de 12 mètres d’envergure, qui pouvait à
l’origine transporter 4 personnes, a été reconverti en hébergement pour 2 personnes avec tout le
                                                                                            Page 7 sur 14
confort d’une chambre d’hôtel CESSNA 170 est accolé à une cabane en bambou où se situent une
autre chambre pour deux personnes et une salle d’eau.

   - Dormir au cœur d’un Parc Animalier
Avec plus de 1 500 animaux de 100 espèces vivant en semi-liberté. Hébergements répartis en 7
ambiances alliant simplicité, confort moderne (eau chaude, chauffage d’appoint, électricité, lits
moelleux) et éco-construction sont ainsi proposés : tanière de loups semi-enterrée, yourtes, cabanes
dans les arbres, cabane perchée, un bivouac et une grande tente Safari.

    - Swimlodge
Un habitat flottant qui propose l’expérience unique d’un séjour au plus près de l’élément eau, en
osmose avec son environnement grâce à l’enfoncement de l’habitat d’un mètre dans l’eau et au
bandeau vitré périphérique qui offre une vue permanente sur l’extérieur.
En forme de coque, sa conception sur une base modulaire (en quartiers d’orange) permet de le
décliner depuis la chambre d’hôtel de 15 m² au studio de 25 m².
Sa terrasse est pensée comme un véritable prolongement de l’habitat, utilisable par tous les temps.
Habitat temporaire de type chambre d’hôtel ou habitat de loisir de plein-air, il permet
d’expérimenter un nouveau mode de vie en harmonie avec le milieu aquatique en s’intégrant aussi
bien dans un paysage urbain que rural et sauvage.

         Toutefois, les habitudes résidentielles et les moyens de transports ne sont pas les seuls
postes à avoir évolué. En effet, du fait de l’équipement de l’aménagement, de l’ultra urbanisation
changeant totalement la face des sites visités, un nouveau désir de responsabilisation de la part des
agences de voyages vis-à-vis des nouveaux voyageurs a vu le jour : on parle d’écotourisme.
Ce tourisme « responsable » ne peut être envisagé en « low cost ». En effet, la préservation et le
respect de l’environnement ont un coût qui se répercute nécessairement sur celui du voyage.
De fait, cette nouvelle génération « d’écotouristes » ne peuvent que faire partie d’une certaine élite
financière et c’est pour cette raison que des carrés VIP ou des agences spécialisées dans les voyages
très haut de gamme sont devenues indispensables.

              III. L’avenir du voyage sur
                           mesure
            1) E-tourisme : L’avenir appartient aux spécialistes
Si la vente du tourisme en ligne poursuit sa croissance foudroyante, parallèlement à celle de l’e-
commerce (44% en 2005), Stéphane Loire, Directeur des études Benchmark Group note dans une
interview au Journal du Net que le développement sur la Toile des « voyages sophistiqués » s’avère
plus lent. Les compagnies Low Cost proposent des prix très bas donc intensifient la concurrence.

        Il y aura toujours de la place pour les agences de voyages connaissant leur métier, donnant
un conseil pointu, aiguillant leur client dans les méandres des produits, conseillant telle destination
plutôt que telle autre, montant un produit à haute valeur ajoutée comme un orfèvre taille un
diamant brut.

                                                                                         Page 8 sur 14
La mauvaise nouvelle ? Les packages faciles à monter et à consommer, les billets d’avion, les produits
prêt à partir, vont vers une disparition certaine.
Ils échapperont de plus en plus aux agences traditionnelles. La Commission zéro n’a fait qu’accélérer
la tendance en matière de billetterie basse contribution, tendance confirmée par la grande majorité
de la distribution.

« Le e-tourisme enregistre, comme l'an dernier, 51 % de croissance, rappelle Stéphane Loire et pèse
sur 2005 plus de 3 milliards d'euros. » Un phénomène qui n’est pas étonnant car l'achat de billetterie
et la réservation d'hôtels apparaissent aux clients comme étant sans surprise, même si ce point reste
extrêmement discutable.

La bonne nouvelle ? La voici : « La vraie complexité dans la vente en ligne dans le secteur du tourisme
porte plus particulièrement sur les voyages sophistiqués, dont le développement s'avère plus lent.
Les voyagistes qui cherchent à se diversifier au-delà de la billetterie se trouvent confrontés à des
freins plus importants, du fait qu'ils touchent à des comportements d'achat plus difficiles à faire
évoluer. » (Tour mag)

            2) L’avenir appartiendrait au voyage sur mesure ?

          Dans un contexte de crise et de recul général du chiffre d’affaires sur le marché du tourisme,
l’activité qui tire effectivement son épingle du jeu : le voyage sur mesure.

         Alors que les tour-opérateurs annoncent une baisse supérieure de plus de 7% sur l’année
2013, le marché du voyage "sur mesure" (appelé également "à la carte" ou "package dynamique")
est l’un des seuls à progresser. C’est ce que constate notamment le réseau TourCom qui développe
cette activité depuis trois ans.

        Cette croissance dynamique du sur-mesure s’explique par le changement de comportement
des clients, et ce notamment pour deux raisons :

    -    L’augmentation des ventes de dernière minute, voire de dernière seconde, qui rend difficile
        la vente d’un produit packagé comme ceux proposés par les tour-opérateurs.
    -   Une clientèle aisée et beaucoup plus exigeante sur la qualité du produit et sur les prestations
        demandées, surtout si le voyage est organisé à la dernière minute.

            3) Les nouveaux « touristes émetteurs »
        Le BRIC, locomotive de la croissance mondiale : Les marchés émergents accaparent près de la
moitié (47,7%) du PIB mondial. La Chine occupe actuellement la deuxième place au rang des grandes
puissances économiques, tout juste derrière les États-Unis. Le Brésil a dépassé l’Espagne et l’Italie
pour devenir la 7e économie en importance, s’approchant doucement du Royaume-Uni. L’Inde et la
Russie se classent aux 9e et 10e rangs respectivement, devançant le Canada, au 11e rang (voir
tableau).

         Les pays émergents dopent le tourisme mondial
En 2012, les Chinois se sont hissés au 1er rang des dépenses touristiques à l’étranger, supplantant
l’Allemagne et les Etats-Unis. Un marché en plein boom, dynamisé par les pays du BRIC (Brésil,
Russie, Inde, Chine).

        Les touristes chinois ont dépensé 102 milliards de dollars lors de leurs voyages en 2012. Un
chiffre impressionnant qui impose la nation asiatique comme le nouveau leader mondial des
                                                                                        Page 9 sur 14
marchés dits émetteurs traditionnels, c’est-à-dire celui dont les ressortissants dépensent le plus pour
leur budget tourisme à l’étranger. Un secteur largement dopé par les économies émergentes,
comme le souligne le baromètre annuel de l’Organisation mondiale du tourisme publié en avril. En
2012, ils ont augmenté leur budget vacances de 42%. Les Russes et les Vénézuéliens connaissent une
hausse de 31%, avec respectivement 42,8 et 2,4 milliards de dollars dépensés. Tandis que la Suisse
affiche une modeste progression de 10%, avec 14,4 milliards de dollars déboursés par ses touristes à
l’étranger. Et la France, malgré 37,2 milliards de dollars de dépenses, accuse un recul de 7%.

        Ce secteur connaît donc un véritable boom économique dans les pays du BRIC. Selon les
experts, cette tendance ne ralentira pas dans les années à venir. «La raison principale étant la
poursuite de la croissance de la classe moyenne chinoise», comme le souligne Lakshman Ratnapala,
président de la Pacific Asia Travel Association (PATA), qui regroupe des professionnels du secteur.

Bouleversement sociétal

Au cours de la dernière décennie, les touristes chinois ont multiplié par huit leur budget pour leurs
vacances à l’étranger. Cette masse grandissante prête à dépenser pour ses loisirs entraîne dans son
sillage des innovations économiques et un véritable bouleversement sociétal. Récemment, Pékin a
annoncé une série d’initiatives qui comprend, d’ici à 2020, l’extension des congés payés à l’ensemble
des employés. Ceci afin de stimuler encore davantage la contribution de l’industrie du tourisme à la
croissance du PIB chinois.

          Un potentiel de croissance élevé et des dépenses touristiques qui explosent
Le pourcentage de la population des pays émergents qui voyage actuellement est encore
relativement faible. En Chine, par exemple, seulement 4% des 1,3 milliard d’habitants ont séjourné à
l’extérieur de leur pays en 2010; en Inde, c’est 1% de la population, soit plus de 12 millions de
personnes, et ce, malgré une croissance de 13% par année. La Commission canadienne du tourisme
prévoit une augmentation des voyages avec vols long-courriers de 38% pour le Brésil, de 110% pour
l’Inde et de 151% pour la Chine entre 2010 et 2020. Le China Outbound Tourism Research Institute
(COTRI) estime que le tourisme émetteur chinois représentera 10% du marché mondial touristique
d’ici la fin de la prochaine décennie.

        En revanche, les marchés émetteurs traditionnels comme l’Allemagne et le Royaume-Uni
disposent d’une large base de voyageurs (80%), mais ils enregistrent une lente progression quant aux
séjours internationaux: de -1% à 3% pour l’Allemagne et le Royaume-Uni de 2005 à 2010.

        En ce qui a trait aux dépenses touristiques, les États-Unis figurent en tête du classement (103
millions de dollars américains) suivis de l’Allemagne et du Royaume-Uni. Toutefois, les marchés
émergents les rattrapent rapidement, la Chine d’abord, avec 47 millions de dollars américains en
2009, soit presque le double de l’année précédente. En 2010, ces mêmes dépenses ont encore
augmenté de 17% pour atteindre 55 millions de dollars américains.

       On le constate, les marchés émergents constituent un nouvel espoir pour l’accroissement des
voyages internationaux.

            4) Les CSP + veulent donner du sens à leur vacances

        Dans un contexte économique marqué par la crise, de nouvelles tendances de consommation
autour du voyage émergent chez les Français et plus spécifiquement chez les « CSP + » (catégories
socio professionnelles supérieures). Selon une étude menée par l’IFOP (institut français d’opinion

                                                                                        Page 10 sur 14
publique), ces derniers éprouvent un véritable besoin de s’évader, mais souhaitent donner du sens à
leurs voyages.

        « Donner du sens à ses vacances ». Tel pourrait être l’enseignement majeur de l’enquête
IFOP réalisée en octobre dernier auprès d’un échantillon représentatif de la population française et
publiée récemment.
L’environnement devient une des préoccupations majeures des « CSP+ » qui sont largement
convoitées pour leur pouvoir d’achat supérieur à celui de la moyenne des Français. Ainsi, pour
décrocher du quotidien, les « CSP + » favorisent le retour à la nature et la tranquillité. Interrogés sur
leur destination idéale, 43 % placent en tête une région de bord de mer, de montagne ou, plus
globalement, une région dans laquelle l’environnement est «particulièrement bien préservé ». En
outre, 22 % font le choix d’endroits peu fréquentés, synonymes de tranquillité.

59% d’entre eux, soit presque six sur dix, expriment une vraie conscience écologique en se disant
prêts à payer un peu plus cher leur titre de transport pour compenser les émissions de gaz à effet de
serre engendrées par un futur déplacement touristique. Une inclination moins marquée chez
l’ensemble des Français (55 %), bien qu’étant une tendance assez forte. Pour 70 % des CSP+, l’impact
environnemental du mode de transport lors de leurs voyages sera à l’avenir un critère « de plus en
plus important ». Ces résultats sont à mettre en perspective avec les critères de rapidité et de
confort, qui sont jugés « de plus en plus importants » par une minorité, respectivement 39 % des
«CSP + » pour la rapidité et 35 % pour le confort.

        Les « CSP+ » manifestent également un intérêt particulier pour les destinations et vacances «
hors normes », dans des proportions supérieures aux tendances observées chez l’ensemble des
Français. 75 % d’entre eux se déclarent prêts à séjourner sur une péniche et 51 % à passer leurs
vacances dans une roulotte; un taux qui monte même à 62 % chez les 50 ans et plus. Quant à un
séjour dans une cabane perchée dans les arbres, si cette option ne séduit qu’une minorité de
Français (45 %), elle tente en revanche une nette majorité de « CSP + » (60 %).

         En effet lors des mes deux premiers stages, j’ai constaté que les touristes recherchaient
l’originalité. Des thèmes innovants sont de plus en plus proposés pour les visites de sites, de villes
etc. Les gens ne se contentent plus d’une visite traditionnelle.

         Autre enseignement, le tourisme humanitaire ou solidaire, qui consiste à aider activement les
populations locales, le plus souvent dans le cadre d’une association, prend de l’ampleur. Avec 54 %
des « CSP + » se disant prêts à s’engager dans un tourisme de ce type, il semble bien que donner du
sens à ses vacances soit devenu une préoccupation croissante de cette catégorie de population.
Interrogés plus précisément sur les différentes formes que peut revêtir le tourisme humanitaire ou
solidaire, les « CSP + » témoignent d’une adhésion de principe non négligeable : 40 % affirment être
prêts à s’engager comme volontaires dans une association humanitaire, 39 % à pratiquer l’éco-
volontariat, 35 % à être volontaires dans des projets d’aide culturelle.

                                   Conclusion
VSM= VIP (haut de gamme)
VSM = élite financière = écotourisme
Nouvelles destinations
        Ecotourisme
        Transport, hébergement
Internet VS Agences de voyages
Qualité des services +++ dans les agences de voyages ou carré VIP

                                                                                           Page 11 sur 14
Les agences prennent de l’altitude

Dopées par une économie dynamique et une population en forte expension, les agences de voyages
se tournent vers les voyages à la carte et le service pour séduire une clientèle moyen et haut de
gamme exigeante.

Il est essentiel d’être au plus près des clients, d’autant que la France compte une large proportion de
populations à fort pouvoir d’achat.

Ces nouvelles agences VIP attirent beaucoup de familles aisées qui ont une résidence secondaire et
consacrent des budgets importants à leurs vacances en hiver.

Dans certaines grandes villes comme Lyon, Paris, Toulouse, Annecy et Bordeaux il est important
d’ajuster les agences en fonction de ces rues commerçantes chics bordées d’élégants immeubles.
Certains n’hésite pas pour une rénovation complète à base de couleurs « plus tendance ». Et d’autres
comme le Club Med à refléter l’atmosphère présente dans ses villages vacances.

Par souci de s’adapter au marché, les agences passent d’un modèle de distribution classique à celui
d’un véritable producteur de voyages à la carte.

 Les agences ont largement abandonné les forfaits bon marché qui ont basculé sur le Net, pour se
concentrer sur des voyages à plus haute valeur ajoutée avec un panier moyen qui dépasse les 1500€
par personne. Si l’agence privilégie de plus en plus le sur-mesure avec des réceptifs sélectionnés, au
point qu’il représente 50% de l’activité, il reste de la place pour la revente de Tour Opérator. Elles
favorisent également le marché des groupes qui n’a pas basculé sur le Web et demeure dynamique.
C’est un point fort en particulier en période de crise où les clients sont à la recherche de bonnes
affaires via leur comité d’entreprise.

Aujourd’hui les voyages à la carte au sens large, les forfaits dynamique et packages sont l’activité
principale de certaines agences et peuvent représenter jusqu’à 60% des ventes.

Par souci de s’adapter au marché, les agences passent d’un modèle de distribution classique à celui
d’un véritable producteur de voyages à la carte.

Le marché des voyages haut de gamme, celui qui intéresse en premier lieu les agences, est florissant.
Comme le constate le tour hebdo de mars 2013.

Sortir des sentiers battus ou découvrir les incontournables du pays, loger chez l’habitant ou dans
hôtels de charme, voyager à pied ou en voiture…les possibilités sont souvent sans limites grâce à
l'expertise des agents locaux sélectionnés.

Ainsi de nouvelles opportunités s’ouvrent pour les agences de voyages.
La croissance des voyages sur-mesure entraîne un bouleversement dans le métier des agences de
voyages et la répartition du marché avec les tours opérateurs. Le réseau d’agences de voyages
TourCom n’a quant à lui pas attendu pour occuper ce marché laissé en jachère et être en mesure de
répondre aux demandes croissantes des clients.

       C’est ainsi que le réseau a développé un pôle production qui permet aux agences de voyages
de monter des « packages dynamiques » en contactant des prestataires certifiés partout dans le
monde.

        Enfin l’avenir passe, tout le monde le devine, par un outil technologique pointu et polyvalent.
Certains existent, mais, soit ils sont obsolètes, soit ils sont partiels (automatisation seulement de la
                                                                                         Page 12 sur 14
vente ou de la logistique), soit ils sont destinés aux seuls réceptifs ou aux seuls TO, aucun ne permet
de franchir un pas décisif, le copier / coller reste la règle. Internet doit absolument rester un moyen
mais ne saurait remplacer le travail manuel et cérébral d’une personne physique, ainsi ne sera jamais
une fin.

Nuance : Les voyages « packages » existeront toujours, mais compte tenu de la crise économique qui,
d’histoire d’homme, n’a jamais touché le domaine du luxe, choisir un avenir « pailleté » et une option
séduisante et nécessairement rentable. Mais il existe encore une « terra incognita » ultime :
l’espace !

« Allo Houston on a un problème » Des touristes non-identifiés sont en approche !

Un petit tour dans l'espace ? Voler en apesanteur n'est plus, depuis longtemps, l'apanage des seuls
spationautes. Un institut du tourisme propose de développer ces séjours à très haute altitude en
Europe. Ses promoteurs, le Général Alban et un spécialiste du tourisme, Michel Messager veulent
créer un pont entre deux univers que la technologie rapproche.
Après le car, le paquebot ou le train, voici le temps des fusées…
Rarement à cours d'idées, ou d'envie, des spécialistes du tourisme ont décidé de fonder l'institut
européen du tourisme spatial (IETS). Le but: Intéresser les industriels européens au développement
de cette nouvelle industrie du loisir. Science fiction? Pas si sûr. «Deux offres existent déjà», explique
Michel Messager, l'un des deux promoteurs de cet institut avec le Général Alban. La première est
celle de Richard Branson, le patron de Virgin: moyennant 200.000 dollars, il est possible de s'envoler
à 100 kilomètres d'altitude. «À cette distance, on voit la courbure de la terre et surtout on peut
rester de longues minutes en apesanteur», précise-t-il.

Il n'en demeure pas moins que la société Spaceship reste la plus avancée, au point que son tout
premier vol officiel avec ses touristes et une brochette de personnalités marquera une date majeure
de l'histoire de l'espace. "Il est raisonnable de fixer cette échéance entre 2014 et 2015", estime Jean-
Luc Wibaux. Autant dire demain. 600 billets vendus à 250 000 dollars l'unité!

                                                                                           Page 13 sur 14
Vous pouvez aussi lire