COMMENT NOUS VENIR EN AIDE - Indspire
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
« Mon espoir pour l’avenir, c’est que nous reconnaissions ce qui est arrivé, que nous surmontions ces événements et que nous redevenions le peuple fort que nous étions auparavant. » Marjorie Flowers, Survivante Espoir et GuÉrison L'héritage du système des pensionnats indiens COMMENT NOUS VENIR EN AIDE Fondation autochtone La Fondation autochtone de l’espoir croit fermement que le meilleur de l'espoir moyen de favoriser une réconciliation durable est de produire et de distribuer ses ressources gratuitement. Pour faire en sorte que d’autres fondationautochtonedelespoir.ca aient accès à cette importante information, nous avons besoin de votre aide. Pour faire un don à la FAE, communiquez directement avec nous ou visitez notre site Web pour nous faire parvenir votre don en ligne. Nous vous serons gré de tout don, quelqu’en soit le montant, et les donateurs recevront un reçu aux fins de l’impôt. Le numéro d’enregistrement d’organisme de bienfaisance de la FAE est 863471520RR0001.
Fondation autochtone de l'espoir La Fondation autochtone de l’espoir (FAE) est un organisme caritatif autochtone national dont le but est d’éduquer et de sensibiliser l’opinion publique quant à l’héritage des pensionnats autochtones, y compris les effets et les répercussions intergénérationnelles sur les Premières nations, les Inuits, et les Métis; il a aussi pour but d’appuyer le processus de guérison des Survivants et Survivantes de ces pensionnats. Depuis 2000, la FAE a joint ses efforts à ceux des Survivants, des communautés autochtones, des chercheurs, des conservateurs et des éducateurs pour se doter de ressources pouvant accroître la sensibilisation et les connaissances du public sur l’histoire et l’héritage des pensionnats indiens. Le projet particulier de la FAE comprend des expositions itinérantes, des sites Web, des vidéos, des publications et un programme éducatif bilingue intitulé 100 ans de pertes – Le régime des pensionnats au Canada. Pour plus d’information, ainsi que pour commander les ressources offertes ou faire un don à la Fondation autochtone de l’espoir, consultez www.fondationautochtonedelespoir.ca Numéro d’enregistrement de l’organisme de bienfaisance : 863471520RR0001 Communiquez avec nous : Fondation autochtone de l’espoir 275, rue Slater, pièce 900 Ottawa, ON K1P 5H9 Tél. : 613-237-4806 ou 877-553-7177 www.fondationautochtonedelespoir.ca Mars 2014 ISBN: 978-1-77198-003-6 © 2014 Fondation autochtone de l'espoir En couverture, photographie par Fred Cattroll, www.cattroll.com La reproduction en tout ou en partie de ce document à fins personnelles ou spécifiquement à fins éducatives est autorisée, si toutefois les conditions suivantes sont respectées : une distribution non commerciale, le respect de l’intégrité du document (aucune modification ou altération de quelque sorte); et une indication de sa source clairement établie comme suit : Source : Fondation autochtone de l’espoir La reproduction en tout ou en partie de ce document dans le but de l’intégrer à des banques de données, à des encyclopédies, à des sites Web ou à d’autres sources de référence est permise pourvu que la Fondation autochtone de l’espoir en soit informée à l’avance. Mise en garde Ce document aborde des sujets qui peuvent être bouleversants pour certains lecteurs, surtout les Survivants et Survivantes du régime des pensionnats. Jusqu’au 31 mars 2016, Santé Canada offrira aux anciens élèves des pensionnats une ligne d’écoute téléphonique 24 heures sur 24 partout au pays. Le numéro d’assistance est le 1-866-925-4419.
Le régime des pensionnats indiens Le régime des pensionnats indiens (RPI) tel que défini par le gouvernement fédéral est limité à 139 établissements qui ont fonctionné au Canada entre 1831 et 1996. Cette définition est controversée et exclut les écoles gérées par les provinces, de même que les foyers ou autres résidences et les écoles de jour. Des pensionnats ont été établis dans la plupart des provinces et territoires, ainsi que dans le Nord où ils pouvaient prendre la forme de foyers d’hébergement et de campements de tentes. Le premier pensionnat indien à être reconnu comme tel et celui ayant fonctionné le plus longtemps était le Mohawk Institute à Brantford, Ontario, qui a été ouvert de 1831 à 1962. Le dernier pensionnat à fermer ses portes fut le pensionnat Gordon à Punnichy, Saskatchewan, qui a interrompu ses activités en 1996 et a été démoli par la suite, marquant ainsi la fin de l’époque des pensionnats. Pendant plus d’un siècle, du milieu des années 1800 jusqu’à la fin des années 1990, les enfants autochtones au Canada ont été enlevés de leur famille et de leur communauté pour être placés dans des institutions appelées des pensionnats. Des ordres religieux ont assuré le fonctionnement de ces établissements en collaboration avec le gouvernement fédéral; des enfants aussi jeunes que quatre ans les ont fréquentés. Séparés de leur famille, empêchés de parler leur langue maternelle et de vivre selon leur culture autochtone, la grande majorité des 150 000 enfants ayant fréquenté ces pensionnats ont été victimes de négligence et d’abus. Les répercussions de ces sévices physiques, sexuels et psychologiques, de la honte et de la privation qu’ils ont endurés au pensionnat continuent toujours à affliger des générations de Survivants, leurs familles et leurs communautés. Il est estimé que 80 000 Survivants sont encore vivants aujourd’hui. Fait étonnant, bon nombre de Survivants et de leurs descendants confrontés à cette terrible adversité ont conservé leur langue et leur culture et poursuivent leurs efforts de guérison et de réconciliation. Élèves du pensionnat indien Pelican dirigé par l’Église anglicane à Sioux Lookout (Ontario), 1955. John MacFie. Archives publiques de l’Ontario, C330 C 330-13-0-0-162. 1
Sommaire des faits historiques Pendant plus de 300 ans, les colons européens et les Loi sur la civilisation graduelle de 1857, la Loi sur l’émancipation Autochtones se sont considérés comme des nations graduelle des Indiens de 1869 et le rapport de Nicholas Flood distinctes. Ils formaient des alliances en temps de Davin de 1879 sous le titre de Industrial Schools for Indians guerre, et profitaient des avantages économiques de leur and Half-Breeds, qui soulignait que l’école industrielle, offrant cooperation en matière de commerce. Cependant, vers une éducation axée sur les métiers, était la particularité la le milieu du dix-neuvième siècle, l’avidité des colons qui plus importante de la politique connue comme celle de la désiraient toujours de plus en plus de terres a augmenté civilisation agressive. Cette politique voulait que dramatiquement, et la base économique des colonies est passée des fourrures à l’agriculture. Les alliances du début les Indiens, autant que possible, soient rassemblés dans de la période coloniale ont fait place à une concurrence un petit nombre de réserves, et qu’on leur fournisse des directe pour la possession des terres et des ressources. Les maisons individuelles permanentes ; que la relation colons et le gouvernement ont commencé à considérer les tribale soit abolie; que les terres soient attribuées Autochtones comme un « problème ». aux individus et non à la communauté ; que l’Indien devienne un citoyen aussi rapidement que possible […] Le soi-disant « problème indien » se résumait tout et qu’il bénéficie de la protection de la loi, et qu’il soit simplement au fait qu’ils existaient. Les colons les voyaient tenu responsable devant cette loi ; et finalement, qu’il comme un obstacle à la progression de était du devoir du gouvernement de fournir aux Indiens la « civilisation », c’est-à-dire toute l’aide raisonnable pour les préparer à devenir à l’expansion des intérêts citoyens en leur enseignant un métier et les arts de Le régime des pensionnats a économiques, sociaux et la civilisation. fonctionné pendant plus de 150 politiques des Européens, ans; le milieu dans lequel chaque et par la suite, des Un produit de son temps, Davin révélait dans ce rapport les institution opérait a été marqué Canadiens. Surintendant idées de l’époque, à savoir que la « culture indienne » était par sa situation, par l’époque où le un terme contradictoire, les Indiens n’étaient pas civilisés pensionnat était en activité, de même adjoint des Affaires indiennes de 1913 et le but de l’éducation devait être de détruire l’Indien dans que par les organisations l’ayant géré et les personnes ayant fait partie de son à 1932, Duncan l’enfant. En 1879, il est revenu de sa tournée des pensionnats personnel. Il est donc important de Campbell Scott a industriels des États-Unis avec une recommandation pour le reconnaître la diversité et le caractère ministre de l’Intérieur du Canada, John A. Macdonald : ablir résumé la position du unique des expériences vécues par gouvernement quand il un réseau de pensionnats industriels au Canada. les Survivants, notamment le fait que, pour certains d’entre eux, cette a déclaré : « Je veux me Peu de temps après, le gouvernement a commencé à expérience s’est avérée positive. débarrasser du problème entendre de nombreuses plaintes sérieuses et justifiées des indien. […] Notre objectif est parents et des chefs autochtones — les enseignants étaient de continuer jusqu’à ce qu’il ne sous-qualifiés et faisaient preuve de zèle religieux, leur reste aucun Indien au Canada qui n’ait enseignement religieux était source de discorde, et il y avait été assimilé à la société, et que disparaissent la question des allégations de maltraitance et d’abus sexuel. Toutefois, indienne et le ministère des Affaires indiennes ». ces voix qui s’élevaient pour exprimer leurs inquiétudes En 1844, la commission Bagot a produit un des premiers n’avaient aucun effet sur le plan juridique vu qu’en vertu de documents officiels recommandant l’éducation comme la Loi sur les Indiens, tous les Autochtones étaient les pupilles moyen d’assimilation de la population indienne. Cette de l’État. Ainsi les administrateurs des pensionnats avaient commission a proposé d’établir un réseau de pensionnats été désignés tuteurs des enfants, ce qui leur donnait des ayant pour base l’exploitation agricole et éloignés de droits parentaux sur les élèves. Des plaintes ont continué l’influence parentale — la séparation des enfants de leurs à être déposées; des administrateurs de pensionnats, des parents étant considérée comme le meilleur moyen d’assurer enseignants, des agents des Indiens et même certains la durabilité des effets civilisateurs. Au cours des décennies bureaucrates du gouvernement ont aussi commencé à successives, ce document de la commission Bagot a été suivi exprimer leurs préoccupations — toutes ces inquiétudes par d’autres mesures aux visées analogues, notamment la en présence d’une situation alarmante demandaient une réforme majeure du système des pensionnats. 2
Ce que vous pouvez faire Demandez aux enseignants si ce sujet fait partie de leur contenu de cours. La Fondation autochtone de l’espoir peut fournir gratuitement des ressources pouvant aider les enseignants à transmettre les connaissances sur l’héritage laissé par les pensionnats, sur les répercussions de ce régime. Faites parvenir une lettre adressée à vos représentants élus (municipal, provincial, parlementaire). Demandez-leur ce qui est fait au sujet des questions autochtones; revendiquez qu’ils fassent pression en faveur du rétablissement d’appui financier pour les initiatives de guérison communautaires afin de traiter les répercussions intergénérationnelles des pensionnats. Diffusez le message — parlez aux autres. Demandez aux membres de votre famille, à vos amis ou à vos collègues ce qu’ils savent au sujet de la question des pensionnats. Dites-leur qu’ils peuvent s’informer davantage en consultant le site Web www.fondationautochtonedelespoir.ca Participez à un événement organisé dans le cadre de la Commission de témoignage Les enfants métis et inuits au pensionnat et réconciliation, visitez une exposition ou joignez-vous à des activités culturelles dans votre communauté. Avant les années 1800, peu de possibilités de scolarisation Quoique des politiques visant à régler les « affaires formelle (à l’européenne) étaient offertes aux enfants Métis. indiennes » aient été appliquées à Ottawa en concluant dans Faites-leur connaître nos ressources — une fois que vous avez pris Les dispositions de traité pour la prestation de l’éducation les années 1870 divers traités dans l’ensemble des Prairies, connaissance de nos publications, cédéroms, sites Web, faites-les circuler ou informez les ne s’étendaient pas à ces enfants considérés « sangs-mêlés ce ne fut qu’en 1924 que les Inuits furent visés par la Loi sur autres de leur disponibilité. ou Métis » et non Indiens. Ce ne fut qu’en 1885, au les Indiens et des pensionnats ne furent établis dans le Nord moment de la Commission royale sur les revendications qu’avant la mi des années 1950. Dans le cas des Inuits, le Consultez ces sites Web des Sangs-Mêlés du Nord-Ouest, que le gouvernement régime des pensionnats ne fut que l’une des facettes d’une Fondation autochtone de guérison – http://www.fadg.ca/ fédéral traita de la question de l’éducation des enfants transformation majeure et d’un déferlement dévastateur Fondation autochtone de l’espoir – http://www.fondationautochtonedelespoir.ca/, Métis. L’Église catholique, déjà bien implantée dans la sur le plan culturel. L’apparition du christianisme, le www.100ansdepertes.ca, www.lesenfantsdevenus.ca, www.noubliespaslesmetis.ca, société Métisse, commença au cours des années 1800 à déménagement et l’établissement forcés, l’abattage de nousetionssiloin.ca instruire les enfants Métis dans la région de la rivière Rouge centaines de chiens de traîneau, faisant disparaître le seul Amnestie internationale – www.amnesty.caltopicslindigenous-peoples au Manitoba. Malgré ces efforts, bien des parents Métis moyen de transport de nombreux Inuits, la propagation Assemblée des Premières nations – http://www.afn.ca/index.php/fr éprouvaient beaucoup de difficultés à trouver une école qui de la tuberculose et de la variole, nécessitant le transport Inuit Tapiriit Kanatami – www.itk.ca accepterait d’intégrer leurs enfants. Ils devaient souvent médical vers le sud, l’arrivée de la GRC partout dans Ralliement national des Métis – www.metisnation.ca assumer des frais de scolarité pour qu’ils puissent faire l’arctique et d’autres perturbations comptent parmi les L’Association des femmes autochtones du Canada – http://www.nwac.ca/fr des études. bouleversements ayant complètement modifié le mode de Shannen's Dream – www.fndcs.com/shannensdream vie séculaire des Inuits. Commission de témoignage et réconciliation – http://www.trc-cvr.ca/about_f.html Le fait de fréquenter un pensionnat où il était interdit Le Projet du coeur – www.projectofheart.ca aux enfants de parler leur langue autochtone a eu pour conséquence l’érosion de cette partie intégrante de la culture Prenez contact, visitez, offrez vos services à titre de bénévoles au centre d’amitié Métisse. Les pensionnats ont eu de profondes répercussions autochtone ou groupe communautaire de votre voisinage; communiquez avec des sur les collectivités Métisses, une réalité généralement organisations autochtones nationales ou centres de ressources ou de santé autochtones. passée sous silence dans le récit des faits historiques liés au régime des pensionnats au Canada. Famille Métisse à Fort Chipewyan (Alberta), 1899. Photographe inconnu. Archives du Glenbow Museum, NA-949-118. 3 Photo: Chris Schwarz/Edmonton Journal, Postmedia News
Ce que vous Pourquoi est-ce pouvez faire important? Actuellement, les pensionnats sont tous fermés et des mesures ont été prises Demandez aux enseignants si ce sujet fait partie de leur contenu de cours. La pour essayer de réparer les torts causés à des générations d’Autochtones. Fondation autochtone de l’espoir peut fournir gratuitement des ressources pouvant Diverses organisations consacrées à la guérison ont été mises sur pied et du aider les enseignants à transmettre les connaissances sur l’héritage laissé par les pensionnats, soutien du gouvernement a été accordé. Les ordres religieux ayant assuré sur les répercussions de ce régime. le fonctionnement des pensionnats et le gouvernement du Canada ont Faites parvenir une lettre adressée à vos représentants élus (municipal, provincial, présenté des excuses pour les mauvais traitements qu’ils ont sciemment parlementaire). Demandez-leur ce qui est fait au sujet des questions autochtones; infligés à des enfants vulnérables qui leur avaient été confiés. Également, revendiquez qu’ils fassent pression en faveur du rétablissement d’appui financier pour les des compensations monétaires ont été faites aux victimes de ces abus. initiatives de guérison communautaires afin de traiter les répercussions intergénérationnelles Bien qu’il faudra des années avant que la guérison complète se realise, des pensionnats. il est important que les Canadiens sachent que de telles choses ne se reproduiront jamais. Diffusez le message — parlez aux autres. Demandez aux membres de votre Pourquoi cette question est-elle importante pour l’ensemble des Canadiens? famille, à vos amis ou à vos collègues ce qu’ils savent au sujet de la question des pensionnats. Dites-leur qu’ils peuvent s’informer davantage en consultant le site Web Pourquoi les personnes n’ayant jamais fréquenté ces pensionnats www.fondationautochtonedelespoir.ca devraient-elles s’en préoccuper? Participez à un événement organisé dans le cadre de la Commission de témoignage C’EST IMPORTANT parce que les effets préjudiciables affectent encore les personnes et les familles de Premières nations, Inuites et Métisses et réconciliation, visitez une exposition ou joignez-vous à des activités culturelles dans venant de cultures bien vivantes, qui apportent une contribution vitale à la votre communauté. société canadienne. Faites-leur connaître nos ressources — une fois que vous avez pris C’EST IMPORTANT parce que cela s’est passé ici, dans un pays que connaissance de nos publications, cédéroms, sites Web, faites-les circuler ou informez les nous considérons le nôtre, et qui est évoqué comme un chef de file dans le autres de leur disponibilité. monde en matière de démocratie et de droits de la personne. Consultez ces sites Web C’EST IMPORTANT parce que le régime des pensionnats est l’une des Fondation autochtone de guérison – http://www.fadg.ca/ principales causes de la pauvreté, de l’itinérance, de la toxicomanie et de Fondation autochtone de l’espoir – http://www.fondationautochtonedelespoir.ca/, la violence chez les Autochtones — des effets destructeurs affligeant nos www.100ansdepertes.ca, www.lesenfantsdevenus.ca, www.noubliespaslesmetis.ca, voisins, amis, et membres de nos communautés. nousetionssiloin.ca Amnestie internationale – www.amnesty.caltopicslindigenous-peoples C’EST IMPORTANT parce que les collectivités autochtones sont aux prises avec des niveaux de pauvreté, de maladie et d’analphabétisme Assemblée des Premières nations – http://www.afn.ca/index.php/fr comparables à ceux des pays peu développés et se perpétuant en raison Inuit Tapiriit Kanatami – www.itk.ca de l’inaction. Ralliement national des Métis – www.metisnation.ca L’Association des femmes autochtones du Canada – http://www.nwac.ca/fr C’EST IMPORTANT parce que nous partageons ce territoire. Même si Shannen's Dream – www.fndcs.com/shannensdream nous ne sommes pas directement responsables de ce qui est arrivé dans Commission de témoignage et réconciliation – http://www.trc-cvr.ca/about_f.html le passé, il reste que nous tirons profit des droits auxquels les Premières Le Projet du coeur – www.projectofheart.ca nations, les Inuits et les Métis ont dû renoncer. Quoi qu’il en soit, nous sommes responsables des actions que nous posons aujourd’hui. Prenez contact, visitez, offrez vos services à titre de bénévoles au centre d’amitié autochtone ou groupe communautaire de votre voisinage; communiquez avec des organisations autochtones nationales ou centres de ressources ou de santé autochtones. Photo: Chris Schwarz/Edmonton Journal, Postmedia News
Les Récollets – un ordre La Proclamation royale de 1763 La Commission En 1857, l’Acte pourvoyant à la civilisation graduelle La Loi constitutionnelle (connue aussi sous L’Acte des terres fédérales encourage La Loi sur les Indiens est adoptée; elle donne au Le Mohawk Indian religieux français – promulguée par la Couronne britannique Bagot recommande exige que tous les Indiens mâles âgés de plus de 21 ans le nom de Loi de l’Amérique du Nord l’établissement européen dans les provinces des gouvernement le droit exclusif d’adopter des lois Residential School 1620 établissent le premier 1763 reconnaît que les droits des terres 1831 ouvre ses portes à 1844 l’établissement d’écoles de 1857 et sachant parler, lire et écrire l’anglais ou le français 1867 britannique) crée le dominion du Canada, 1872 Prairies en accordant 160 acres de terre à tout 1876 touchant les Indiens et les terres indiennes. Cette pensionnat, près de la autochtones « ….n’ayant pas été cédés ou travaux manuels pour les soient « émancipés », signifiant qu’ils doivent renoncer qui comprend l’Ontario, le Québec, le homme blanc qui bâtira une propriété familiale loi détermine aussi qui est un Indien et établit Brantford, Ontario. ville de Québec. achetés par Nous, leur sont réservés ». enfants autochtones. à leur statut d’Indien et devenir sujets britanniques. Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. sur ces terres et cultivera au moins 40 acres. des droits juridiques connexes. Quarante-cinq Le gouvernement fédéral et Des allégations de mauvais Les Chefs des Premières Nations et des Métis (dont Louis Riel, Modification à la Loi sur les À la suite des recommandations Le Rapport Davin recommande la création pensionnats et écoles certaines Églises chrétiennes traitements physiques et de Gabriel Dumont, Poundmaker et Big Bear), se battent pour la Indiens – les cérémonies du rapport Davin, sir John A. d’un système d’écoles industrielles industrielles sont en 1896 concluent une entente officielle 1892 sévices sexuels émergent du 1889 reconnaissance des droits fonciers et des droits issus de traités en 1884 indiennes comme les 1884 Macdonald autorise la création 1883 aux termes duquel les enfants seraient 1879 plein fonctionnement pour assurer le fonctionnement pensionnat de Rupert’s Land Saskatchewan. Riel et les autres leaders sont arrêtés et pendus potlatchs et la danse du soleil de pensionnats autochtones dans intentionnellement séparés de leurs parents au Canada. des pensionnats. à Selkirk, Manitoba. pour trahison. Poundmaker, Big Bear et d’autres sont emprisonnés. sont interdites. l’Ouest canadien. pour réduire l’influence du « wigwam ». Le Manitoba, la Colombie- Modification à la Loi sur les Indiens — L’inspecteur médical pour Modification à la Loi sur les Indiens — les Autochtones Modification à la Loi sur les La Cour suprême du Canada détermine La fréquentation du En Britannique, l’Île-du-Prince-Édouard, les peuples autochtones peuvent les Affaires indiennes, le de l’Ouest doivent obtenir une permission spéciale Indiens — solliciter des fonds sans que les Inuits doivent être considérés pensionnat devient l’Alberta et la Saskatchewan s’étaient 1906 être réinstallés si la réserve visée est 1907 docteur P. H. Bryce, qualifie les 1914 avant de paraître en public en « costume » 1920 obligatoire pour les enfants 1927 permission pour des revendications 1939 comme des Indiens et le gouvernement 1905 déjà jointes au Dominion du Canada. à proximité d’une ville ayant plus de conditions de « risques pour autochtone pour tout événement de danse, indien de sept à 15 ans. autochtones devant les tribunaux canadien devient juridiquement Terre-Neuve s’y rattache en 1949. 8 000 habitants. la santé ». spectacle, exposition, stampede ou défilé historique. est dorénavant illégal. responsable pour les Inuits. Le partenariat entre le gouvernement et les Églises prend Les inspecteurs régionaux Le gouvernement fédéral Modifications importantes apportées à la Loi sur Le gouvernement fédéral commence à appliquer les Modification à la Loi sur les Environ 10 000 élèves des Affaires indiennes accroît l’établissement de les Indiens – les femmes acquièrent le droit de normes provinciales en matière de programmation fin et le gouvernement fédéral assume la responsabilité Années Indiens — les Autochtones du réseau des pensionnats. À la demande de la Fraternité 1969 1960 fréquentent 60 1960 recommandent 1958 pensionnats et de foyers à 1955 prendre part au processus démocratique de la 1951 scolaire et à intégrer les élèves autochtones aux écoles des Indiens du Canada, le transfert de la gestion de peuvent voter sans avoir à pensionnats au pays. l’abolition du régime l’intention des élèves Inuits bande et les interdictions touchant les pratiques publiques. Malgré cela, les pensionnats continuent d’être 1940s renoncer à leur statut d’Indien. des pensionnats. du Nord. et cérémonies autochtones sont supprimées. établis dans le Nord. l’éducation aux Autochtones commence. Le rapport final de la Commission Berger recommande qu’aucun La Loi constitutionnelle est L’Église Unie, les missionnaires catholiques des Oblats de Marie Immaculée, La crise d’Oka, un conflit entre la nation mohawk et la ville Phil Fontaine (plus tard le chef Le conseil tribal Cariboo publie The Impact Environ 1 200 pipeline ne soit construit dans la vallée du Mackenzie (T.N.-O.) modifiée pour reconnaître et 1986- l’Église anglicane, et l’Église presbytérienne, ainsi que la Gendarmerie royale du d’Oka, au Québec, commencée le 11 mars, dure six mois. national de l’Assemblée des of the Residential Schools (les répercussions enfants fréquentent 1977 avant que les revendications territoriales ne soient réglées, créant 1979 douze pensionnats 1982 affirmer les droits des peuples Canada, présentent des excuses formelles pour leur participation au régime des 1990 Cette crise sera le premier de plusieurs conflits violents 1991 Premières Nations) et d’autres 1991 des pensionnats) qui contribue au cadre un nouveau précédent quant aux relations entre les peuples au Canada. « indiens, inuits et métis » 1994 pensionnats. À venir jusqu’à maintenant, en 2014, la Conférence des évêques à la fin du 20e siècle entre les peuples indigènes et le dévoilent publiquement les mauvais de travail de la Commission royale sur les autochtones et le gouvernement fédéral. du Canada. catholiques du Canada continue de refuser de présenter des excuses officielles. gouvernement canadien. traitements subis au pensionnat. peuples autochtones. « Nous voulons reprendre la responsabilité de notre La Fondation autochtone de l’espoir est établie Le Nunavut, qui signifie « notre La Fondation autochtone de guérison (FADG) est Le dernier pensionnat Le Rapport final de la Commission royale Un ancien superviseur du pensionnat d’Alberni plaide coupable à éducation, enseigner notre par la FADG. Son mandat est de sensibiliser le public aux répercussions des pensionnats, de 2000 terre » en inuktitut, et qui faisait autrefois partie des Territoires du 1999 établie pour donner suite à Rassembler nos forces: le plan d’action du Canada. Le gouvernement 1998 fédéral, le Gordon Indian Residential School à 1996 sur les peuples autochtones est publié. Il recommande une enquête publique sur les 1996 16 chefs d’accusation d’attentat aux moeurs à l’endroit d’élèves et il est condamné à onze ans de prison. Dans les années 2010, 1995 histoire, notre langue et notre donner de l’information à ce sujet et d’appuyer le processus de guérison des Survivants. Nord-Ouest, devient le troisième et le plus grand territoire du Canada. fédéral vise ainsi à « renouveler la relation avec les peuples autochtones du Canada ». Punnichy, Saskatchewan, ferme ses portes. répercussions des pensionnats autochtones dont souffrent des générations d’Autochtones. les arrestations et les condamnations d’anciens membres du personnel et administrateurs des pensionnats se poursuivent. culture. Nous commençons tout juste à raconter notre histoire et nous voulons la dire au monde dans nos propres mots, pour que ce qui nous est arrivé Il est annoncé qu’un recours collectif est intenté contre le Le gouvernement fédéral, des représentants légaux des anciens élèves, l’Assemblée des Premières Nations, des représentants Statistique Canada publie les résultats d’un recensement indiquant que le Dans le cadre de la CRRPI, la Commission de vérité et de réconciliation est inaugurée. Elle a pour mandat de faire Le 11 juin, le premier ministre Stephen Harper présente Le pape Benoît XVI exprime ses regrets pour les mauvais traitements infligés aux De nombreuses activités commémoratives ont lieu dans des communautés. Celles-ci s’ajoutent à maintes activités n’arrive jamais plus à aucune 2005 gouvernement du Canada pour les séquelles du régime 2006 Inuits et les Églises signent la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens. La CRRPI est contestée par certains et ne 2006 nombre d’Autochtones du Canada s’accroît, dépassant 1,1 million, soit 2008 la lumière sur ce qui s’est passé dans les pensionnats, de documenter les faits; en date de 2014, elle a tenu des rencontres 2008 au nom du Canada des excuses aux Survivants du 2009 élèves des pensionnats lors d’un entretien privé avec Phil Fontaine, le chef national 2012 de même nature se déroulant actuellement, notamment le Projet du coeur/Project of Heart et la Journée autre nation du monde. » des pensionnats. représente pas les Survivants et Survivantes de tous les pensionnats. 3,8 % de la population canadienne. régionales et nationales de Survivants partout au pays. régime des pensionnats. de l’Assemblée des Premières Nations. nationale dédiée à la guérison et à la réconciliation. Shirley Williams, Survivante G : Le Rapport annuel du Dominion du Canada des Affaires indiennes pour l’année se terminant le 30 juin 1896. Bibliothèque nationale et Archives du Canada, NL-022474. D : Mère et enfant inuits à Port Harrison (Québec), v. 1947 1948. Photographe : Richard Harrington. Bibliothèque et Archives Canada, PA-147049.
Pourquoi est-ce important? Actuellement, les pensionnats sont tous fermés et des mesures ont été prises pour essayer de réparer les torts causés à des générations d’Autochtones. Diverses organisations consacrées à la guérison ont été mises sur pied et du soutien du gouvernement a été accordé. Les ordres religieux ayant assuré le fonctionnement des pensionnats et le gouvernement du Canada ont présenté des excuses pour les mauvais traitements qu’ils ont sciemment infligés à des enfants vulnérables qui leur avaient été confiés. Également, des compensations monétaires ont été faites aux victimes de ces abus. Bien qu’il faudra des années avant que la guérison complète se realise, il est important que les Canadiens sachent que de telles choses ne se reproduiront jamais. Pourquoi cette question est-elle importante pour l’ensemble des Canadiens? Pourquoi les personnes n’ayant jamais fréquenté ces pensionnats devraient-elles s’en préoccuper? C’EST IMPORTANT parce que les effets préjudiciables affectent encore les personnes et les familles de Premières nations, Inuites et Métisses venant de cultures bien vivantes, qui apportent une contribution vitale à la société canadienne. Établissement et fermeture C’EST IMPORTANT parce que cela s’est passé ici, dans un pays que nous considérons le nôtre, et qui est évoqué comme un chef de file dans le L’objectif du régime des pensionnats était d’éduquer et De façon très graduelle, le régime des pensionnats indiens a monde en matière de démocratie et de droits de la personne. d’assimiler les Autochtones et de les intégrer à la société été abandonné en faveur d’une politique d’intégration. Les canado-européenne. En réalité, il s’agissait d’un système élèves autochtones ont commencé à fréquenter les écoles C’EST IMPORTANT parce que le régime des pensionnats est l’une des conçu « pour tuer l’Indien chez l’enfant ». publiques dans les années 1940. principales causes de la pauvreté, de l’itinérance, de la toxicomanie et de la violence chez les Autochtones — des effets destructeurs affligeant nos Le premier établissement, le Mohawk Indian Residential Le ministère des Affaires indiennes et du Nord a assumé la voisins, amis, et membres de nos communautés. School, a ouvert ses portes en 1831 à Brantford, en Ontario. gestion complète des pensionnats à partir du 1er avril 1969. À l’apogée du regime au début des années 1930, il y avait 80 Au cours des années 1970, à la demande de la Fraternité des C’EST IMPORTANT parce que les collectivités autochtones sont aux pensionnats en marche partout au Canada et plus de 17 000 Indiens du Canada, le gouvernement fédéral a entrepris le prises avec des niveaux de pauvreté, de maladie et d’analphabétisme élèves y étaient inscrits. processus qui a finalement permis le transfert de la gestion comparables à ceux des pays peu développés et se perpétuant en raison de l’éducation aux Autochtones. En 1970, le pensionnat de l’inaction. En 1920, Duncan Campbell Scott, le bureaucrate Blue Quills fut le premier établissement à être dirigé par les responsable de la politique indienne gouvernementale, Autochtones. Le dernier pensionnat indien à être administré C’EST IMPORTANT parce que nous partageons ce territoire. Même si a révisé la Loi sur les Indiens pour rendre obligatoire la par le fédéral a fermé ses portes en 1996. nous ne sommes pas directement responsables de ce qui est arrivé dans fréquentation du pensionnat pour tous les enfants indien le passé, il reste que nous tirons profit des droits auxquels les Premières âgés de 7 à 15 ans. nations, les Inuits et les Métis ont dû renoncer. Quoi qu’il en soit, nous sommes responsables des actions que nous posons aujourd’hui. 7 Pensionnat indien All Saints. Nouveaux arrivants, Aklavik, T.N.-O. Archives du Synode général de l’Église anglicane du Canada / P7538-848.
Conditions et mauvais traitements Partout au Canada, les enfants autochtones ont été preuve en travaillant de longues heures dans une atmosphère forcés de fréquenter le pensionnat, et les parents qui ne se angoissante et pour un maigre salaire était exploité par conformaient pas à cette obligation étaient punis et même une administration déterminée à minimiser les coûts. incarcérés. Beaucoup d’enfants autochtones ont été arrachés Non seulement le personnel donnait-il leurs cours, mais il de leur milieu familial, souvent par la force, et placés dans supervisait le travail, le jeu et les soins personnels des enfants. des pensionnats loin de leur foyer. D’autres qui fréquentaient Les journées de travail étaient longues, le salaire en deçà de des pensionnats près de leur collectivité étaient souvent celui du personnel des autres établissements scolaires et les empêchés de voir leur famille, sauf lors de visites permises de conditions de travail, exaspérantes. temps en temps. Au début des années 1990, à commencer Dès 1897, des représentants du gouvernement par Phil Fontaine, alors le grand chef avaient remarqué des cas généralisés de maladies, de de l’Assembly of Manitoba Chiefs, Plus de 150 000 enfants autochtones sous-alimentation et de surpopulation. En 1907, le des Survivants et des Survivantes ont ont été obligés de médecin-chef des Affaires indiennes, le docteur P. H. Bryce, brisé le silence et révélé les mauvais fréquenter le pensionnat rendait compte d’un taux de mortalité de 15 à 24 % chez traitements qu’ils avaient subis, dont à travers le Canada. les enfants des pensionnats, ce taux s’élevant jusqu’à les suivants : Aujourd’hui, on estime que 80 000 Survivants sont 42 % dans les foyers autochtones où on renvoyait pour y • agressions sexuelles; encore vivants. mourir les enfants malades. Dans certains établissements, • violence physique; comme l’école Old Sun sur la réserve des Pieds-Noirs, le • punitions pour avoir parlé leur docteur Bryce a même trouvé des taux de mortalité encore langue autochtone; plus élevés. • être forcés à manger des aliments pourris; • privation généralisée de nourriture et d’eau; Bien que certains élèves aient parlé d’expériences positives • ligotage et enfermement; et dans les pensionnats où ils y auraient reçu une éducation • travail forcé. adéquate, la qualité de l’enseignement était généralement faible, comparativement aux écoles non autochtones. En On interdisait aux élèves de parler leur langue et de pratiquer 1930 par exemple, seulement trois élèves autochtones sur leur culture, et ils étaient la plupart du temps punis s’ils le 100 avaient réussi à dépasser la 6e année, et peu d’entre eux faisaient. Parmi d’autres sources de souffrances mentionnées étaient préparés à affronter la vie après le pensionnat, tant par les Survivants et Survivantes des pensionnats, il y a eu dans la réserve qu’à l’extérieur. la violence psychologique, des punitions très sévères, la surpopulation, l’utilisation d’élèves à des fins d’expériences Selon une étude des Affaires indiennes, jusqu’en 1950, médicales, les maladies et, dans certains cas, la mort. Des plus de 40 % du personnel enseignant n’avait aucune générations d’Autochtones parlent aujourd’hui de souvenirs formation professionnelle. Cela ne signifie pas que toutes les de traumatismes, de négligence, de honte et de pauvreté. expériences vécues par les élèves aient été négatives, ni que Ceux et celles qui ont été traumatisés par leur séjour tous les membres du personnel étaient incompétents. Bon dans les pensionnats ont souffert d’une perte profonde et nombre de personnes compétentes et dévouées travaillaient destructrice : perte de l’identité, perte de la famille, perte de dans les pensionnats. En fait, le zèle dont elles faisaient la langue et perte de la culture. Ce que les élèves autochtones voyaient lorsqu’ils s’approchaient de l’école industrielle indienne de Red Deer (Alberta), v. 1900. Église unie du Canada, Archives, 93.049P/847N. 8
Guérison et réconciliation Au début des années 1990, des Survivants et Survivantes assurer leur mieux-être et celui des futures générations. La ont brisé le silence pour parler des violences physiques et FADG cessera ses activités en septembre 2014. sexuelles dont ils avaient été victimes dans les pensionnats. Pendant les années 1990, ces révélations se sont multipliées En 2000, la Fondation autochtone de guérison a créé la et d’autres victimes autochtones d’un bout à l’autre du pays Fondation autochtone de l’espoir, un organisme caritatif ont courageusement révélé ce qu’elles avaient vécu. La national dont le mandat est d’éduquer et de sensibiliser Commission royale sur les peuples autochtones (CRPA) a la population au sujet des pensionnats et de continuer à confirmé le lien qui existe entre la crise sociale que vivent appuyer la guérison en cours des Survivants et Survivantes. les collectivités autochtones, les pensionnats autochtones, et La FAE se montre résolue à procéder à une exploration l’héritage des traumatismes intergénérationnels. minutieuse et franche de la véritable histoire du Canada. En Les Autochtones ont commencé à panser les blessures du favorisant la connaissance sur les répercussions profondes passé. Le 7 janvier 1998, le gouvernement fédéral du Canada et persistantes des pensionnats et en s’assurant que tous a émis une Déclaration de réconciliation et dévoilé une les Canadiens sont bien renseignés sur ces faits historiques nouvelle initiative intitulée Rassembler nos forces — Le plan méconnus, les conditions propices à la guérison et la d’action du Canada pour les questions autochtones. Une réconciliation des Autochtones et des non Autochtones stratégie visant à entreprendre le processus de réconciliation, sont établies. Rassembler nos forces comprenait l’annonce d’un fonds Beaucoup de Survivants s’en sont remis pour leur de guérison. cheminement de guérison à une combinaison de thérapies Fondée le 31 mars 1998, la Fondation autochtone de conventionnelles d’inspiration occidentale et de méthodes guérison (FADG) a eu le mandat de favoriser et d’appuyer traditionnelles autochtones. Les cercles de la parole, les par des contributions financières et par la recherche des sueries, les récits, les cérémonies, les jeûnes, les festins et initiatives communautaires autochtones la recherche de la vision permettent aux Survivants de axées sur la guérison. Ces projets reprendre contact avec leur culture et avec eux-mêmes. avaient pour but de s’attaquer Des activités en forêt comme le piégeage, la chasse, la "La guérison est un processus aux séquelles laissées par pêche, et la cueillette de plantes médicinales et comestibles graduel — les répercussions la violence physique et sauvages aident aussi au renouveau de l’esprit. Toutes des pensionnats sont encore sexuelle dont des anciens ces pratiques visent à renforcer et à célébrer l’identité bien manifestes dans nos villes et autochtone. La guérison est un processus de longue durée nos communautés. Les Autochtones, élèves du régime des tout comme les non Autochtones, pensionnats indiens du qui s’accomplit par phases, la première initiée par le en subissent les effets. Nous espérons Canada ont été victimes, Survivant ou la Survivante et l’aboutissement du processus que, tout comme nous, vous croyez y compris le traitement englobant la communauté toute entière. Les répercussions qu'en étant tous informés du contexte intergénérationnelles du régime des pensionnats — la historique à l'origine des problèmes des répercussions sociaux actuels confrontant un grand intergénérationnelles. pauvreté, le manque de compétences parentales, la violence, nombre de Premières nations, d'Inuits et le deuil et les problèmes de santé — peuvent affliger toute la de Métis, il devient possible d'établir La vision de la FADG communauté, pas uniquement avoir des effets sur la vie de la un environnement propice à englobe toutes les personne survivante. la reconciliation. personnes touchées par Richard Kistabish, LHF Président les répercussions des abus La guérison dans les communautés autochtones s’appuie physiques, sexuels, psychologiques, sur le niveau de compréhension et de conscientisation de culturels et spirituels subis dans les la communauté concernant les séquelles du régime des pensionnats indiens, qui ont confronté pensionnats, sur le nombre de personnes du milieu engagées de manière globale et significative le traumatisme dans un processus de guérison et aussi sur la disponibilité des non résolu, qui ont rompu le cycle intergénérationnel de la programmes et des services. violence, qui ont scellé une réconciliation avec l’ensemble Beaucoup de progrès ont été réalisés par suite du de leurs relations et qui ont développé leurs capacités en tant mouvement de guérison. Il a fallu y mettre beaucoup que personne, famille, communauté, nation et peuple pour 9
d’efforts, le dévouement et la détermination de milliers de Chartrand, Larry N. et coll. Histoire et expériences des Métis personnes dans des centaines de communautés. Nombreux et les pensionnats au Canada. Ottawa, ON : Fondation sont les Autochtones à la recherche des « gardiens du autochtone de guérison, 2006. savoir » pouvant faciliter le rétablissement de la spiritualité et la remise en application des méthodes de guérison King, David. Bref compte-rendu du Régime des pensionnats pour traditionnelles. Les approches holistiques en matière de les Inuits du gouvernement fédéral du Canada. Ottawa, ON : santé qui mettent l’accent sur des habitudes de vie saines, des Fondation autochtone de guérison, 2006. relations positives et des communautés en bonne santé — en Younging, Gregory, Jonathan Dewar et Mike DeGagné, fusionnant des programmes de croissance personnelle, la éditeurs. Réponse, responsabilité et renouveau. Cheminement spiritualité et les méthodes de guérison traditionnelles — du Canada vers la vérité et la réconciliation. Ottawa, ON : cet ensemble de moyens ont tous contribué aux efforts Fondation autochtone de guérison, 2009. de guérison. Dickason, Olive Patricia. Les Premières Nations du Canada. Par l’entremise d’initiatives d’organismes comme la Histoire des peuples fondateurs depuis les temps les plus lointains. Fondation autochtone de guérison et la Fondation Sillery, QC : Septentrion, 1996. autochtone de l’espoir, et beaucoup d’autres, les Canadiens découvrent ce pan de notre histoire et comprennent mieux Castellano, Marlene Brant et coll., éditeurs. De la vérité à la l’incidence de cette sombre page sur toute la société. réconciliation. Transformer l’héritage des pensionnats. Ottawa, ON : Fondation autochtone de guérison, 2008. Livres pour les jeunes enfants Lectures recommandées Jordan-Fenton, Christy et Margaret Pokiak-Fenton. Étrangère chez moi : Une histoire vraie. Markham, ON : Editions Scholastic, à paraître. « Clamer ma vérité » : Réflexions sur la réconciliation et le pensionnat. Sélection de textes choisis par Shelagh Rogers, Jordan-Fenton, Christy et Margaret Pokiak-Fenton. Les bas Mike DeGagné et Jonathan Dewar. Ottawa, ON : Fondation du pensionnat. Markham, ON : Editions Scholastic, 2011. autochtone de guérison. Loyie, Larry. Tant que couleront les rivières, illustrations de Rapport final de la Commission royale sur les peuples autochtones, Constance Brissenden. Saint-Boniface, QC : Les Éditions vol 1, chapitre 10, Les pensionnats, 1996 Ltd., 1998. Pleines, 2012. Berger, Thomas. Le Nord : terre lointaine, terre ancestrale. Ottawa, ON : Approvisionnement et Services Canada, 1977. Des élèves de l’école industrielle indienne de Fort Qu’Appelle avec le directeur, le père Joseph Hugonnard, le personnel et des Sœurs grises, Lebret (Saskatchewan), 1884. Photographe : Otto B. Buell. Bibliothèque et Archives Canada, PA-182246. 10
« Mon espoir pour l’avenir, c’est que nous reconnaissions ce qui est arrivé, que nous surmontions ces événements et que nous redevenions le peuple fort que nous étions auparavant. » Marjorie Flowers, Survivante Espoir et GuÉrison L'héritage du système des pensionnats indiens COMMENT NOUS VENIR EN AIDE Fondation autochtone La Fondation autochtone de l’espoir croit fermement que le meilleur de l'espoir moyen de favoriser une réconciliation durable est de produire et de distribuer ses ressources gratuitement. Pour faire en sorte que d’autres fondationautochtonedelespoir.ca aient accès à cette importante information, nous avons besoin de votre aide. Pour faire un don à la FAE, communiquez directement avec nous ou visitez notre site Web pour nous faire parvenir votre don en ligne. Nous vous serons gré de tout don, quelqu’en soit le montant, et les donateurs recevront un reçu aux fins de l’impôt. Le numéro d’enregistrement d’organisme de bienfaisance de la FAE est 863471520RR0001.
Vous pouvez aussi lire