DÉC. 2016 UN PROJET POUR LA PROFESSION, CONSTRUIT PAR LA PROFESSION
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DÉC. 2016 UN PROJET POUR LA PROFESSION, CONSTRUIT PAR LA PROFESSION
—1—
ÉDITO
—
ÊTRE GUIDE
DEMAIN
SOMMAIRE
Le monde change rapidement et profondément. Le métier de guide
/ en est impacté et évolue. Aujourd’hui, plus qu’à tout autre moment de notre his-
ÉDITO / ÊTRE GUIDE DEMAIN ................................................. 1
toire, je dirais que nous faisons face à des enjeux majeurs. Dans une profession
COMMENT BIEN VIVRE NOTRE MÉTIER, qui est attachée à son indépendance et à sa liberté, nous devons nous assurer que
LONGTEMPS ET AVEC PASSION ? . . ............................................ 4
ces valeurs, qui nous sont si chères, vont demeurer dans les années qui viennent.
UN PROJET COLLECTIF À CONSTRUIRE . . .................................. 6 Sans verser dans le catastrophisme, je pense que des mouvements de fond sont
RÉINVENTER L’IMAGE DE LA MONTAGNE . . ................................ 8 de nature à mettre en danger notre indépendance et le caractère libéral de notre
PENSER CLIENT . . . . . . . . . . . . . . . . .................................................. 10
métier. D’autres tendances laissent entrevoir de belles opportunités.
ASSURER LA SÉCURITÉ ET LA PROTECTION
DES GUIDES ET DU MÉTIER .................................................. 12
OBSERVONS LE MONDE D’AUJOURD’HUI
Les pratiques de la montagne évoluent fortement, avec par exemple des baisses
AMÉLIORER LE RECRUTEMENT ET LA FORMATION .. ............... 16
d’activité estivale significatives dans certaines zones, mais aussi un développement
HORIZONS GUIDES : UN PROJET POUR LA PROFESSION, des pratiques hivernales. Des tendances favorables à la pratique de l’alpinisme, du
CONSTRUIT PAR LA PROFESSION .......................................... 18
ski, des raquettes, de l’escalade et des activités de pleine nature se dessinent dans
la société, comme l’aspiration à un retour vers la nature, ou encore la valorisation
d’un corps sportif. Celles-ci représentent des facteurs positifs pour l’évolution de
nos activités.
À l’inverse, nous constatons une distance des jeunes générations par rapport à
une image de la montagne « trop dure, trop chère, trop risquée », que nous avons
peut-être véhiculée trop longtemps. Nous observons en parallèle une croissance
de la demande de séjours tout compris et de voyages sur-mesure. Des opérateurs
sont en train de se créer, qui savent construire une autre promesse et une autre
image de la montagne. Ces opérateurs nous font travailler, c’est vrai. Mais ils le font
dans une relation donneur d’ordre/prestataires de services, qui ne correspond
pas à la culture de notre profession. L’impact du digital et des réseaux sociaux
amplifie ce phénomène. Si nous n’y prenons pas garde, et ne nous mettons pas
en action, notre indépendance pourrait être largement entamée.—2—
CONSTRUISONS UNE FEUILLE DE ROUTE COLLECTIVE
Nous avons les moyens de faire face à ces enjeux majeurs et de transformer
tous ces défis en opportunités. C’est pourquoi il nous a semblé essentiel, pour
la profession, de se doter d’une feuille de route collective pour le futur. « D’où
venons-nous, qui sommes-nous, où voulons-nous aller ? Comment voulons-nous
faire évoluer notre métier ? Quel rôle doivent jouer les compagnies de guides, les
autres formes d’organisation et le SNGM dans cette évolution ? » Ces questions
sont à l’origine du projet que nous avons baptisé « Horizons Guides ». Parce
que nous voulons que la profession, comme elle l’a toujours fait dans le passé,
soit capable d’atteindre de nouveaux horizons, adaptés aux ambitions de chaque
guide mais aussi aux besoins de nos clients.
Au fond, la question au cœur de la démarche d’« Horizons Guides » peut se
résumer ainsi : « Comment bien vivre de notre métier, le vivre longtemps et avec
passion ? »
Notre profession est marquée par un paradoxe. C’est une profession fondamen-
talement libérale, constituée d’indépendants. Mais il y a longtemps que nous
connaissons la force du collectif : les nombreuses compagnies et bureaux des
guides en sont la meilleure preuve. Aujourd’hui, face à ces enjeux pour notre pro-
fession, de garder sa liberté et son indépendance, c’est sur la force du collectif que
nous devons nous appuyer. Construire un projet partagé qui nous permette de
continuer à exercer notre métier comme nous l’aimons - libres, au service de nos
clients et de la beauté de la nature - : telle est mon ambition. « Horizons Guides »
doit être un projet collectif, et pour cette raison il doit être construit par tous.
Notre Assemblée Générale marque le coup d’envoi d’« Horizons Guides » auquel
nous souhaitons associer tous les guides.
Nous avons un an pour bâtir notre feuille de route collective qui sera présentée,
débattue et approuvée lors de la prochaine Assemblée Générale en 2017.
Votre contribution personnelle sera décisive pour qu’« Horizons Guides »
devienne une page importante dans l'évolution de notre profession.
Christian JACQUIER,
Président du SNGM—4— —5—
COMMENT BIEN VIVRE \ Depuis plusieurs années, nous obser-
vons une baisse de la fréquentation
sites internet qui vendent des presta-
tions de guide en nous transformant
NOTRE MÉTIER,
en haute montagne. À l’exception en sous-traitant ; une judiciarisation
évidemment de quelques courses croissante de la société qui pourrait
mythiques, telles que l’ascension du prétendre contrôler d’avantage nos
LONGTEMPS mont Blanc, le phénomène touche
tous les massifs, essentiellement en
activités ; une accidentologie qui crée
de la précarité et nous met sous la
ET AVEC PASSION ? été.
\ L’attrait de la haute montagne dimi-
menace de perdre le soutien de
nos assurances ; une évolution de
nue – notamment auprès des jeunes –, la réglementation européenne qui
dans une société qui place le plaisir, peut changer fortement les règles
C’EST LA QUESTION CENTRALE DE NOTRE RÉFLEXION SUR l’hédonisme, et la rapidité au pre- établies.
L’ÉVOLUTION DE LA PROFESSION. AVEC UN POSTULAT INTANGIBLE : mier plan. « Trop dur, trop cher, trop \ Dans ces conditions, la possibilité
GUIDE RESTE UN MÉTIER PARTICULIER. LA PASSION, L’ENGAGEMENT, risqué », voilà quelques-unes des de pratiquer la profession de guide,
LE RISQUE SONT CONSTAMMENT PRÉSENTS ; perceptions négatives attachées à la de manière exclusive et autonome,
LE SENS DE LA RESPONSABILITÉ ET DE L’ÉTHIQUE SONT ESSENTIELS, haute-montagne. tout au long d’une carrière reste
\ Nous constatons également des évolu- problématique. La question des re-
AINSI QUE LA RESPONSABILITÉ PERSONNELLE ET JURIDIQUE.
tions qui peuvent menacer la manière venus des guides plus anciens ou
C’EST AVANT TOUT UN MÉTIER DONT LA BASE EST LA PASSION, dont nous exerçons notre métier : blessés constitue une difficulté.
ET DOIT LE RESTER. PERSONNE NE DEVIENT GUIDE l’apparition d’offres all inclusive ou de
« MALGRÉ LUI » OU « PAR HASARD ».
BIEN VIVRE LE MÉTIER LE VIVRE LONGTEMPS LE VIVRE AVEC PASSION
— — —
\ C’est pouvoir passer d’une pas- \ C’est améliorer la sécurité, et \ C’est savoir réaffirmer le sens
UN CONTEXTE DE CHANGEMENTS qu’aujourd’hui, c’est la planète qui peut sion à un métier et en maîtriser donc réduire les taux d’acci- collectif et les valeurs de notre
— être notre « jardin ». De même, la mondia- toutes les composantes : tech- dentologie, la prévoyance, l’as- métier, et parvenir à les pré-
La société actuelle exprime des aspirations lisation nous apporte potentiellement de niques, réglementaires, com- sistance, et continuer à assurer server.
qui correspondent intimement à ce que nouvelles clientèles, à condition de savoir merciales et relationnelles. la solidarité de la profession.
nous sommes dans notre métier : les toucher, les convaincre et de proposer \ C’est être capable de pratiquer
\ Elle aspire, notamment les jeunes généra- une offre adaptée. \ C’est être capable de redéfinir \ C’est s’assurer que nous pou- notre métier comme nous l’ai-
tions, à un retour vers la nature, vers l’épa- \ La croissance de l’activité en hiver avec le nos publics, les offres et les ser- vons trouver des revenus pour mons : en liberté et en autono-
nouissement par le corps. Le sport n’est plus free-ride, le ski de randonnée est réelle. vices que nous proposons. les plus anciens, soit dans la mie.
uniquement considéré comme synonyme de Elle confirme que la nature, mariée à une profession de guide, soit en fa-
performance mais comme une quête de sens expérience de « fun » et de sport, attire un \ C’est s’appuyer sur une formation vorisant la « double-carrière ». \ C’est être capable de partager
et de réalisation. La montagne répond par- nombre croissant de pratiquants. initiale et continue qui s’adapte notre passion pour recréer
faitement à ces aspirations. aux nouveaux enjeux et à l’en- \ C’est peser sur l’évolution de l’envie de montagne, d’aven-
\ L’impact de la mondialisation permet Pourtant, paradoxalement, le métier de semble des compétences métier. la réglementation pour qu’elle ture en pleine nature, avec
d’envisager de nouveaux terrains de jeu guide de haute montagne fait face au- protège les professionnels et nous, auprès du public.
pour nos activités. Demain encore plus jourd’hui à des défis significatifs : leurs clients.
HORIZONS GUIDES—6— —7—
4.
UN PROJET
COLLECTIF
À CONSTRUIRE RECRUTER ET FORMER
DES PROFESSIONNELS
ADAPTÉS AUX ENJEUX
POUR BÂTIR NOTRE FEUILLE DE ROUTE COLLECTIVE
2.
FUTURS DU MÉTIER
DES ANNÉES À VENIR, LE SNGM A LANCÉ AU PRINTEMPS 2016 L’évolution du métier
UN PROJET BAPTISÉ « HORIZONS GUIDES ». nécessite une adaptation
LE PROJET A ÉTÉ STRUCTURÉ AUTOUR DE QUATRE AXES DE du recrutement des candidats,
TRAVAIL. CHACUN DOIT DÉBOUCHER SUR DES PLANS D’ACTION. ainsi que des formations
3.
initiales et continues,
LE CLIENT : en intégrant beaucoup plus
ADAPTER NOS OFFRES l’ensemble des compétences
– MODERNISER NOTRE métier comme les dimensions
PUBLIC – REPENSER LA pédagogique, économique,
RELATION CLIENT commerciale…
La croissance de nos activités ASSURER
suppose une réflexion sur nos LA PROTECTION —
1.
clients : qui seront-ils demain ? DES GUIDES
Quelles sont leurs aspirations, ET DU MÉTIER UNE AMBITION
qu’il s’agisse des jeunes ou Nous devons absolument À PARTAGER
de populations étrangères ? progresser de façon POUR LA PROFESSION
Elle implique également significative sur la sécurité, Nous sommes fiers
la redéfinition profonde de tant réelle que perçue. de notre métier, nous l’aimons,
RÉINVENTER L’IMAGE notre offre et de notre champ Nous devons également nous l’exerçons avec passion.
DE LA MONTAGNE d’action : « l’aventure sportive suivre l’évolution de la Il est de notre responsabilité
ET LA DIFFUSER dans la nature ». Elle nécessite réglementation et nous d’élaborer son avenir
Nous voulons repenser notre la construction de nouvelles adapter afin de protéger les et de bâtir ensemble
politique de communication offres ou services adaptés pratiquants de nos activités, un plan d’action pour demain.
pour redonner l’envie de la à nos nouveaux publics. ainsi que les professionnels. Afin que chaque guide
montagne, en répondant Elle suppose la pleine La judiciarisation du métier en France demeure fier
aux aspirations de la société. intégration du numérique dans est aussi un sujet de son métier, qu’il l’exerce
Nous devons également la pratique de notre métier. de préoccupation pour nous. avec la liberté qui lui est chère,
repenser l’image que nous Elle passe surtout par une Dans tous ces domaines, qu’il garde la passion
donnons des guides approche où nous plaçons le rôle des instances de faire découvrir la nature
pour attirer les clientèles la relation client au cœur syndicales est essentiel et puisse vivre longtemps
de demain. de nos préoccupations. et doit être redéfini. et avec bonheur de son activité.
HORIZONS GUIDES—8— —9—
1.
RÉINVENTER
\ L’enjeu est de faire rayonner l’image Quelle organisation pour la commu-
des guides en France et à l’inter- nication ?
\ Quel est le rôle du Syndicat dans la
L’IMAGE
national, au-delà de notre cœur de
cible, pour conquérir de nouvelles mise en œuvre de la communication ?
clientèles : jeunes consommateurs \ Quelles ressources humaines et fi-
DE LA MONTAGNE recherchant des approches plus soft
ou contemplatives, femmes, familles,
nancières sont nécessaires ?
\ Quels sont les alliances et les partena-
clientèles internationales (d’où l’im- riats à mettre en œuvre pour optimi-
POUR SUSCITER OU RECRÉER L’ENVIE DE MONTAGNE AUPRÈS portance de la maîtrise des langues ser l’efficacité de la communication ? Il y a un gros potentiel
DE CLIENTS POTENTIELS, NOUS VOULONS RÉINVENTER L’IMAGE étrangères dans la communication). à moyen terme d'une
L’enjeu est double : nouvelle clientèle
DE LA MONTAGNE ET L’IMAGE DU GUIDE. RÉÉQUILIBRER
\ Renforcer la qualité de l’information venant des pays
HÉDONISME ET HYPER TECHNICITÉ. IL NOUS FAUT DONC sur les enjeux et l’avenir de la pro- émergents avec un fort
REPENSER NOTRE STRATÉGIE DE COMMUNICATION. fession. pouvoir d'achat.
\ Développer une image de la profes- Il faut l'attirer avec
sion capable de renforcer le senti- des produits accessibles
ment de fierté des guides et de les techniquement.
fédérer. Jean-Claude Razel,
PDG d’Alaya.
LE CONTEXTE LES DÉFIS À TRAITER
— —
Le client recherche \ L’image de la haute montagne, c’est : Quelle image globale faut-il LES PISTES D’ACTION
une expérience trop dur, élitiste, et dangereux. construire ? —
plus qu’un sommet : \ La montagne qui fait rêver, cela ne Comment créer une image cohérente
> Travailler l’image et la communication sur 3 niveaux.
les histoires que peut suffit plus. Il faut une promesse plus avec l’ADN et l’identité de la profes- L’image de la destination / terrain de jeu ; l’image des guides : les
raconter le guide, précise et convaincante. sion des guides, mais qui soit aussi at- acteurs incarnant la promesse d’expériences en montagne auprès de
les lieux où il est \ L’image des guides est insuffisante, tractive pour les clientèles actuelles et leurs clients ; la communication de l’offre / des offres.
capable de l’emmener, fantasmée ou fausse… potentielles ? Comment faire venir les
> Raconter une / des belles histoires centrées sur la relation entre les
l’attention qu’il lui \ Les médias parlent de la montagne gens à la montagne et les capter une guides et leurs clients.
porte font partie de et des guides essentiellement lors fois qu’ils sont là. Nous avons pour Pour cela, il faut identifier des porte-paroles et des personnages. Ces
sa satisfaction. des accidents. exemple l’essor du ski de randonnée. personnages doivent incarner une histoire (jouer avec les personnali-
Yann Delevaux, \ La montagne ne fait pas d’audience Les gens qui venaient pour le ski ont tés originales, atypiques, attachantes, nombreuses dans notre métier,
Directeur de la Compagnie à la télévision ou dans les journaux : pu découvrir le ski de randonnée, et et les parcours de vie surprenants).
des Guides de Chamonix. par exemple, le ski est considéré sont revenus pour le ski de randonnée.
> Corriger l’image de la montagne uniquement associée à l’accident.
comme une « activité de riches », — > Valoriser au contraire : le plaisir - la découverte - la nature - la santé /
pratiquée par seulement 20% des À qui doit s’adresser notre commu- le sport / le bien-être.
Français. nication ?
> Rénover l’image du guide.
\ Il n’y a plus aujourd’hui de « héros » \ Aux clients et par extension au grand Sortir de l’image « du vieux guide » pour vanter celle qui donne accès
montagnard connu du grand public. public amateur de montagne et d’ac- à un univers exceptionnel / le « coach sportif » en milieu naturel ?
tivités de sports de nature.
HORIZONS GUIDES— 10 — — 11 —
2.
PENSER CLIENT menter… Comment les attirer vers la
montagne et les convaincre de la dé-
couvrir avec nous ?
més, en passant par les familles, les
visiteurs de pays émergents… Cette
offre plus large permettrait également Yes we did !
— d’avoir des prestations adaptées aux Chercher le bonheur
LE CLIENT D’AUJOURD’HUI VEUT ÊTRE AU CENTRE Comment attirer des populations pro- guides à tout âge de leur carrière. du client et pas
DE TOUTES LES PRÉOCCUPATIONS. IL IRA VERS LE GUIDE venant de grands pays émergents ? — mon bonheur à moi.
QU’IL SENT EN PHASE AVEC SES ENVIES. L’IMAGE DU GUIDE La Chine, l’Inde ou le Brésil sont des Quelles sont nos ambitions sur le all L’expérience aide
cibles à privilégier. Nous devons com- inclusive ? à inverser cela.
EST POSITIVE… MAIS IL SE BORNE PARFOIS À ÊTRE UN
prendre leurs besoins et bâtir des C’est une tendance lourde du marché Colonel
« TECHNICIEN DE LA CORDE » ET PEUT DÉGAGER UNE IMAGE offres adaptées. du tourisme. Nous devons en être les Pierre-Joseph Givre,
D’ÉLITISME QUI ÉLOIGNE BEAUCOUP DE PUBLICS INTÉRESSÉS. — acteurs plus que les spectateurs. Chef de corps du 27e BCA.
NOUS DEVONS PLACER « L’EXPÉRIENCE CLIENT », Devons-nous segmenter d’avantage nos —
AU CŒUR DE NOS PRÉOCCUPATIONS. C’EST LA CONDITION offres ? Comment pouvons-nous tirer parti
Devons-nous avoir une offre plus du digital, pour gérer la relation client
POUR QUE NOUS GARDIONS LE LIEN DIRECT AVEC LUI.
large, couvrant la totalité de la popula- avant / pendant / après la course ?
tion, des enfants aux alpinistes confir-
LE CONTEXTE LES DÉFIS À TRAITER LES PISTES D’ACTION
— — —
Aujourd’hui la plupart \ Les courses d’été se concentrent sur Comment pouvons-nous susciter l’en- > Enrichir notre offre.
de nos clients sont un nombre réduit de courses emblé- vie de montagne et renverser la dyna- Offrir des packages all inclusive. Élargir notre champ d’action et de communication au sport
des consommateurs matiques : comme le mont Blanc… mique de baisse de la fréquentation ? d’aventure en milieu naturel. Cultiver notre polyvalence : glace, neige, escalade, randonnée,
qui veulent enchaîner Travailler en été sur certains massifs Quelles sont les politiques de com- canyoning, spéléologie, VTT, rafting… Le tout-compris est certainement un moyen de répondre
plusieurs activités est une mission quasi impossible. munication, quelles sont les offres qui à une partie des attentes tout en générant de l’activité supplémentaire pour les guides.
rapidement. Or la \ Nous avons des difficultés à attirer peuvent convaincre de venir et de res- > Identifier et s’adapter aux clientèles potentielles.
« culture montagne » des jeunes à la haute montagne. ter plusieurs jours ? Trailers, randonneurs, VT-Tistes, skieurs, enfants, familles, urbains, internationaux… pour
dans ce milieu naturel \ Les pratiquants de sport (escalade, — chaque cible, nous devons travailler sur la manière de les « capter » et de déclencher leur envie.
se construit au fil des trails…) sont nombreux. Ils sont la Comment attirer une nouvelle clien- > Développer la pratique systématisée des langues étrangères et l’utilisation des réseaux sociaux.
ans et des courses. prochaine base potentielle de clients tèle française à la montagne ? Com- > Aller chercher les clients potentiels là où ils sont.
Il devient donc plus à convaincre. ment attirer notamment les jeunes, les > Prendre des positions plus fortes sur le thème du développement durable.
difficile pour les guides \ Les populations des pays émergents grimpeurs, les urbains, les trailers ? Notre métier permet d’ouvrir les portes de la nature à des passionnés. Afficher plus fortement
de faire comprendre représentent un potentiel impor- Les « circuits historiques » (CAF, UCPA, notre discours public sur le développement durable et introduire la dimension de découverte
leur métier et tant, mais nous n’avons pas vraiment colonies, classes de neige…) ne fonc- de la nature dans chacune de nos expériences client sont probablement nécessaires.
de valoriser le service les offres qui leur correspondent. tionnent plus, essentiellement pour > Repenser le « parcours client » et chercher avant tout sa satisfaction.
qu’ils procurent. \ La relation commerciale directe avec des raisons réglementaires. Nous avons \ Le digital nous offre beaucoup d’opportunités pour créer la relation avec le client et lui
Pascal Chapelland, le client induit souvent une gêne. aujourd’hui des gisements de clientèle donner envie de revenir.
Président de la Compagnie potentiels importants : l’escalade est \ Le métier de guide c’est être capable d’emmener le client faire « son » sommet pour qu’il
des Guides de St-Gervais. le troisième sport pratiqué à l’école ; soit heureux.
le nombre de trailers continue d’aug-
HORIZONS GUIDES— 12 — — 13 —
3.
ASSURER LA SÉCURITÉ
\ Comment renforcer les services essen- \ Comment protéger le métier de Quand j’entends certains
tiels d’assistance en cas d’accident ? guide dans un contexte d’évolution guides dire qu’ils ne
\ Comment améliorer la conformité
ET LA PROTECTION DES
de la réglementation ? s’assurent pas car cela
avec la réglementation pour ne pas coûte trop cher, cela me
s’exposer à des risques financiers met hors de moi !
GUIDES ET DU MÉTIER considérables ? Brigitte Simonet,
femme de guide.
ÊTRE GUIDE, C’EST EXERCER UN MÉTIER À RISQUES. CES
RISQUES SONT NOMBREUX ET NOUS EXPOSENT À DES LES PISTES D’ACTION
CONSÉQUENCES PHYSIQUES, PSYCHOLOGIQUES, JUDICIAIRES, —
ET FINANCIÈRES QUI PEUVENT ÊTRE CATASTROPHIQUES. > Se doter d’une méthodologie renouvelée.
FACE À CETTE RÉALITÉ, NOUS DEVONS TRAVAILLER DANS DE \ Effectuer une analyse précise de l’évolution de l’accidentologie. Favoriser une culture des
retours d’expérience. Identifier clairement les pratiques accidentogènes.
MULTIPLES DIRECTIONS : GESTION DES RISQUES, PRÉVENTION
\ Développer et diffuser une base scientifique des connaissances sur l’ensemble des instru-
DES ACCIDENTS, POLITIQUE D’ASSURANCE, DE PRÉVOYANCE ments et pratiques efficaces en matière de gestion des risques (en mutualisant les efforts dans
ET D’ASSISTANCE, CONNAISSANCE DES ENJEUX JURIDIQUES. le cadre de l’UIAGM).
\ Développer des tutoriels sur la gestion des risques et sur la sécurité. Renforcer les formations
spécifiques Sécurité durant les recyclages et la formation continue.
> Changer radicalement notre approche face au risque.
LE CONTEXTE LES DÉFIS À TRAITER \ Agir dans une culture de l’adaptation, de la vigilance et du renoncement.
— — \ Chercher le plaisir et la sécurité du client et non la performance technique à tout prix.
En matière de \ Le nombre d’accidents graves dans Les mois qui viennent doivent nous \ Ne jamais considérer l’accident comme une fatalité, mais avoir conscience que l’accident peut
prévoyance nous la profession demeure trop élevé. permettre d’échanger sur les outils arriver à n’importe lequel d’entre nous.
avons accès à la \ Le guide a pour mission de gérer et à mettre en œuvre et déterminer la \ Considérer la préparation psychologique comme un rempart majeur au risque. Développer la
classe C de la Cipav de limiter le risque même s’il est im- manière dont nous voulons évoluer capacité à comprendre nos modes de fonctionnement : notre stress peut perturber nos décisions.
à des conditions possible de le réduire à zéro. pour répondre à nos enjeux. En res- Trouver des outils simples qui permettent l’analyse de soi, pour apprendre à gérer au mieux une
particulièrement \ Le métier de guide est de plus en pectant une double exigence : la vo- course en intégrant notre propre état et celui de nos clients, tant physique qu’émotionnel.
> Savoir gérer son programme et planifier la récupération.
avantageuses et sans plus fragilisé par une judiciarisation lonté d’améliorer radicalement nos
> Rationaliser et renforcer le rôle de prescription des acteurs au niveau local.
équivalent sur le croissante. statistiques d’accidentologie et celle
marché. Elle permet de \ La sinistralité augmente et le ratio de préserver la liberté éclairée de dé- Cette forme d’autorégulation nous protège contre les demandes excessives de certains clients
bénéficier d’un capital financier entre le montant des si- cision du guide sur le terrain. ou donneurs d’ordre, freine certains comportements individuels inadaptés qui peuvent porter
décès de 78 000 €, une nistres à dédommager et celui des \ Comment réduire rapidement et de préjudice à la profession. Cela nous protège surtout de la tentation des autorités de vouloir
rente au conjoint de primes encaissées s’élève, et risque façon significative (objectif moins réglementer nos pratiques par la loi, comme c’est déjà le cas dans certains pays voisins.
> Penser « prévoyance », seule façon de réduire significativement les conséquences financières
8 000 €/an, une rente de mettre en danger nos contrats 30% ?) le nombre et la gravité des
à chaque orphelin de d’assurances. accidents ? catastrophiques d’un accident ou d’une maladie pour le guide et sa famille.
> Renforcer et mieux coordonner les services d’assistance du SNGM et FNSM.
8 000€/an ou d’une \ Le nombre de guides couverts en \ Comment préserver nos assurances
pension d’invalidité. matière d’assurances décès, invali- collectives ? Ces services couvrent l’assistance morale, juridique, administrative, d’expertise, psychologique
Christian Jacquier, dité et indemnités journalières de- \ Comment protéger nos familles et et financière. Ils réduisent l’impact dramatique des accidents, mais aussi la sinistralité.
Président du SNGM. meure insuffisant. nous-mêmes ?
HORIZONS GUIDES— 14 — — 15 —
FAIRE FACE À LA JUDICIARISATION LE MÉTIER DE GUIDE FACE À L’ÉVOLUTION
CROISSANTE DE LA SOCIÉTÉ DE LA RÉGLEMENTATION
LE CONTEXTE LES DÉFIS À TRAITER LE CONTEXTE \ Les réglementations nationales, ou
— — — régionales, trop protectionnistes,
\ Nous constatons une augmentation Comment assurer pleinement la pro- \ En France, la profession est régle- peuvent être attaquées au plan euro- La profession de guide
générale de la judiciarisation dans la tection juridique des guides et éviter mentée par le Code du sport et par péen par des individus ou des orga- doit-elle réfléchir à
société. En France, le droit d’agir en de laisser la justice définir les règles la Loi Tourisme. Le respect de ces nisations commerciales. devenir une profession
justice est un droit absolu. Personne de pratique de la montagne ? réglementations est une nécessité, réglementée avec un
ne peut empêcher une famille plon- notamment en matière d’assurance conseil de l’ordre et une
gée dans la douleur, de vouloir un responsabilité civile. LES DÉFIS À TRAITER capacité plus forte
procès. En responsabilité civile, lors- \ Le modèle du guide complet/poly- — à assurer le respect
qu’il y a eu erreur, faute ou impru- valent, artisan indépendant, avec un Comment nous organiser pour nous des règles ?
dence génératrice de dommages ou haut niveau de qualification et mo- assurer que l’évolution de la régle- Vincent Régnier,
de victimes, des condamnations très bile au niveau international est au- mentation ne se fera pas aux dépens journaliste, directeur
lourdes peuvent être prononcées. jourd’hui menacé par la globalisation. du client et de notre profession ? des magazines de M6.
À la notion « obligation
LES PISTES D’ACTION LES PISTES D’ACTION
de moyens / résultat »
— —
se substitue désormais
> Informer à l’avance le client du risque. > Réguler l’accès à la montagne.
> Se former aux suites de l’accident, à la réglementation et à la judi- Régulièrement, la question d’un permis d’accès est posée (exemple : permis de sommet pour
le concept de « pertes
de chances » :
ciarisation. le mont Blanc) comme le pratiquent certains grands parcs américains. Ce principe est par-
telle décision que
Une formation spécifique est indispensable pour améliorer notre tiellement contraire à la volonté de liberté revendiquée par la société, même s’il répond à un
vous avez prise a-t-elle
connaissance des institutions judiciaires, de la réglementation, de la souci de sécurité, de réguler la fréquentation et de protéger des espaces naturels.
procédure. Des professionnels (avocat, assureur) peuvent nous prépa- > Valoriser et défendre auprès de toutes les instances (nationales, communautaires, grand public)
fait perdre des chances
à votre client ?
rer à devoir affronter une enquête en cas d’accident, nous expliquer la le modèle du « guide complet/polyvalent ».
Jean-Christophe Rufin,
manière dont les tribunaux gèrent les poursuites au pénal ou au civil, Un guide peut proposer à son client différentes activités montagne (« lutte contre l’accès partiel »).
et ce sur quoi ils vont étayer leurs verdicts. > Défendre une « spécificité réglementaire montagne » dans une logique de sécurité du client.
écrivain, médecin
et académicien.
Aujourd’hui, parce que nous exerçons en « environnement spécifique », nous sommes
une profession réglementée. C’est cette spécificité qui explique l’organisation assez claire
des prérogatives entre accompagnateurs, moniteurs de ski et guides dans les pays de l’arc
200 112 65 16 1 6
alpin. Il n’en est pas de même dans les pays non alpins. Des contentieux juridiques sont
possibles et peuvent mettre à mal le système actuel qui garantit la sécurité du client et nos
DONT
prérogatives.
DÉCLARATIONS D’ACCIDENTS BÉNINS GRAVES TRÈS GRAVES SÉQUELLES MORTELS
DU 01/08/15 AU 31/08/16 DÉFINITIVES 3 GUIDES / 3 CLIENTS
HORIZONS GUIDES— 16 — — 17 —
4.
AMÉLIORER
LE RECRUTEMENT 136 52 38 / 630 24
Notre profession a
su mener le « grand
virage » de la gestion
ET LA FORMATION CANDIDATS
AU PROBATOIRE
EN 2016
ADMIS
EN 2016
GUIDES DIPLÔMÉS
EN 2016
CONTRE 53 EN 2015
HEURES
DE FORMATION
INITIALE
HEURES
DE RECYCLAGE
OBLIGATOIRE
du risque même si
quelques gros chantiers
sont encore en cours,
notamment au niveau
POUR RÉDUIRE L’ACCIDENTOLOGIE, IL EST NÉCESSAIRE
institutionnel.
DE MODIFIER NOTRE GESTION DES RISQUES. CELA IMPLIQUE En revanche, les enjeux
D’INFLÉCHIR LE RECRUTEMENT DES CANDIDATS À L’ENSA LES PISTES D’ACTION que nous commençons
AINSI QUE LE CONTENU DU CURSUS. AMÉLIORER LA — à percevoir nous
> Faire évoluer les critères de recrutement. demanderont bien
FORMATION, C’EST AUSSI DANS L’OBJECTIF D’ASSURER UNE \ Centrés sur l’excellence technique, ces critères doivent intégrer plus de travail,
MEILLEURE « EMPLOYABILITÉ » AU GUIDE, ET DE LUI DONNER toutes les autres dimensions du métier (les langues, la capacité à de ressources et de
LES COMPÉTENCES SUR TOUTES LES FACETTES DE SON MÉTIER. communiquer et à gérer la relation client, le digital, la personnalité…). rigueur.
\ Renforcer le pourcentage des femmes qui présentent des taux d’ac- Ces évolutions
cidentologie inférieurs à la moyenne de la profession, parmi les can- passeront par un
didats au diplôme. aménagement du
LE CONTEXTE fournissent-elles les outils néces-
> Intégrer dans le cursus de nouveaux modules de formation élaborés probatoire et des
— saires à la pratique du métier au- par des experts. contenus de formation
À l’ENSA, durant le \ La baisse de l’accidentologie, notre jourd’hui et de manière durable ? \ Former à la relation client pour s’adapter à ses besoins, développer ainsi que par la
cursus, les enseignants objectif prioritaire, procède d’un le sens de l’écoute et de l’observation et assumer son rôle de lea- restructuration d’un
cherchent à repérer changement culturel. Il passe par le der dans la décision (savoir dire non face à un risque trop élevé), se certain nombre de
et prévenir les recrutement et la formation. LES DÉFIS À TRAITER connaître soi-même et gérer ses émotions, développer sa capacité à dispositifs. Et surtout
comportements trop \ Demain, le métier comprendra dif- — transmettre (pour être un formateur de l’alpinisme, un pédagogue). par l’indispensable
offensifs. férentes composantes que les guides \ Comment assurer un recrutement \ Savoir utiliser le digital ; les langues ; le droit ; développer son acti- synergie de tous
François Marsigny, devront maîtriser : la partie tech- et une formation initiale et continue vité et la gérer ; les acteurs montagne
Responsable nique, la gestion des risques, la re- qui permettent aux professionnels \ Connaître et savoir raconter la culture montagne. Pendant long- européens. Il en va
du Département lation client, les compétences com- de maîtriser totalement toutes les temps, les compagnies ont connu des lignées familiales de guides. de la survie de nos
Alpinisme de l’ENSA. merciale, digitale, linguistique et dimensions du métier ? L’ancrage dans l’histoire était naturel. Aujourd’hui, il devient néces- activités…
culturelle, la capacité à s’adapter à \ Faut-il renforcer la formation conti- saire de prévoir une formation à l’histoire des guides et de l’alpinisme. et de nos valeurs.
des publics très différents. nue ? Compte-tenu de l’évolution du
> Former et savoir partager la dimension « développement durable ». Hervé Qualizza,
\ Le recrutement des candidats par métier et de la société, trois journées
> Faire comprendre aux guides les enjeux d’une formation continue. Coordinateur
l’ENSA est un des symboles de l’éli- de recyclage obligatoire tous les six Trouver les leviers d’incitation pour convaincre les guides de la suivre du recyclage des guides.
tisme à la française. Il est orienté ans semblent insuffisantes. pour les aider à s’adapter aux évolutions de la société à et traiter les
sur les meilleurs alpinistes. Sélec- \ Comment faire de la gestion des risques (sur le plan psychologique et dans la relation client).
tionne-t-il les meilleurs profession- risques la colonne vertébrale du re-
> Mettre en place des dispositifs favorisant le double métier et un
nels potentiels ? crutement et de la formation ? accompagnement à la reconversion / l’évolution professionnelle.
\ La formation initiale et continue
HORIZONS GUIDES— 18 — — 19 —
HORIZONS GUIDES : PHASE 2
—
PHASE 3
—
UN PROJET POUR
Le projet « Horizons Guides » est pré- Nous avons un an pour bâtir le projet
senté publiquement et lancé en décembre « Horizons Guides » puisque la feuille de
à Chamonix par Christian Jacquier, le route collective sera présentée et débattue
LA PROFESSION, CONSTRUIT Président du SNGM, lors de l’Assemblée
Générale.
lors de l’Assemblée Générale du SNGM
2017.
PAR LA PROFESSION Afin d’échanger sur chacun des axes de D’ici là, nous proposons à tous les guides,
travail et de collecter les constats, analyses, via les compagnies, les bureaux et autres
attentes, et suggestions des guides présents, structures de contribuer à son élaboration.
LA MÉTHODOLOGIE QUE NOUS AVONS ADOPTÉE POUR RÉALISER trois tables-rondes sont ouvertes durant la À cet effet, une adresse mail a été créée à
CE PROJET EST GUIDÉE PAR L’OBJECTIF D’ASSOCIER semaine Let’s Be Guided, organisée à l’occa- laquelle chacun de vous peut adresser ses
LE PLUS POSSIBLE DE GUIDES À LA RÉFLEXION ET À L’ÉLABORATION sion des 70 ans du Syndicat : idées, suggestions, contributions…
DE LA FEUILLE DE ROUTE DE LA PROFESSION. \ Formation des guides.
\ Sécurité (physique-juridique- Sur le site du SNGM, vous trouverez aussi
économique) et protection des guides. un espace « Horizons Guides » qui four-
\ Image de la montagne et relation nira toutes les informations sur l’actualité
guide-client. du projet et son avancement. Un blog dédié
permettra en outre d’assurer une interacti-
Des ateliers thématiques sont aussi pro- vité continue durant l’année.
posés : formation initiale, recyclage obliga-
toire, formation continue non-obligatoire, Des groupes de travail seront constitués
guide formateur sécurité, précarité écono- sur les quatre axes. Tout guide intéressé par
mique, protection du client et de la profes- l’un de ces thèmes est invité à y participer.
sion via la réglementation… Les dates de réunion des groupes seront
PHASE 1 disponibles sur le site web du SNGM.
—
La réflexion au sein du SNGM sur la né- Quatre groupes ouverts ont donc été consti- Plus vous serez nombreux à participer et
cessaire évolution du métier a débuté en tués, composés chacun d’un animateur, d’un plus cette feuille de route collective, ainsi
mai 2016. Elle est animée par une équipe membre du bureau directeur du SNGM, de que le plan d’actions 2018-2020 qui en dé-
extérieure garantissant la rigueur de la dé- guides et de professionnels divers. coulera, seront porteurs d’idées et d’éner-
marche. Une vingtaine de guides ont été as- gie pour l’avenir.
sociés dès le départ. Chaque groupe a réalisé ou réalisera des
entretiens avec des personnes extérieures
Une fois le contexte et les enjeux définis à la profession afin de se nourrir d’expé-
collectivement, nous avons synthétisé notre riences différentes et complémentaires.
objectif par cette question : « Comment UNE BOÎTE MAIL DÉDIÉE
bien vivre de notre métier, longtemps et Chaque groupe a aussi défini un cahier des POUR QUE CHACUN DE VOUS PUISSE
avec passion » et identifié les quatre axes de charges et un niveau d’évolution souhaité PARTICIPER :
travail. dans le domaine concerné. horizonsguides@sngm.com
HORIZONS GUIDES— 21 —
REMERCIEMENTS
—
Christian Jacquier (Président du SNGM),
Bernard Prud’homme (Vice-président du SNGM)
et Nicolas Lochu (Trésorier du SNGM)
remercient :
pour leur implication dans le pilotage de ce projet : Jean-Philippe Demaël (Axalp - ex DG de Somfy -
Responsable du projet « Horizons Guides »), François Bichon (Agence Explorations), Catherine Bachelet
(Maître de conférences en Sciences de Gestion IAE Savoie Mont-Blanc, Université Savoie Mont Blanc)
et Béatrice Galey (Maître de conférences en Sciences de Gestion, Directrice du Centre International de
Tourisme, Hôtellerie Et Evénementiel (CITHEME), Université Savoie Mont Blanc) ;
pour le partage de leur expertise : Ulrika Asp (Guide), Pascal Chapelland (Guide, Président de la Compa-
gnie des guides de Saint-Gervais), Jean-Claude Charlet (Guide, Président de la Compagnie des Guides de
Chamonix), Lionel Condemine (Guide, Président du RAA -Réseau Assistance Accident-), Yann Delevaux
(Guide, Directeur de la Compagnie des guides de Chamonix), Élodie Lecomte (Guide), François Leray
(Guide, ex Coordinateur de la commission Assistance-Accident du SNGM et Expert judiciaire), Alexis
Mallon (Guide, Formateur département Alpinisme ENSA), François Marsigny (Guide, Responsable du
département Alpinisme ENSA), Abdou Martin (Guide, Président de la Compagnie des Guides Écrins-Oi-
sans), Roland Stieger (Guide), Christian Trommsdorff (Guide, Président de l’UIAGM), Brigitte Vincent
(Assistante de direction SNGM), Julia Virat (Aspirant guide).
Se positionnant depuis de nombreuses années comme un acteur déterminant de l’accompagnement du développement de son
territoire, l'Université Savoie Mont Blanc (USMB) a fait de la montagne et de l'accompagnement de ses acteurs un enjeu stratégique
majeur. Ce positionnement a été réaffirmé en 2014 avec la mise en place d’un champ transversal recherche/formation « Montagne,
Tourisme, Sport, Santé », qui fédère 10 des 19 laboratoires de l’USMB et ses unités de formation, dont l'IAE Savoie Mont Blanc.
Il est donc naturel que l’USMB soit aux côtés des Guides de montagne, grâce à l’investissement d’enseignantes et chercheures
dans l’analyse des problématiques et stratégies de la profession et en impliquant un groupe d’étudiants de master en management
et ingénierie des événements.
Document réalisé par le SNGM – décembre 2016 –
Conception graphique : Léo Gerbier
Impression sur Cocoon offset, papier 100% recyclé, certifié FSC® par l’Imprimerie Monterrain – 74300 Cluses
Crédit photos : © SNGM
HORIZONS GUIDESAvec le soutien de Madame la Députée Sophie Dion
S Y N D I C AT N AT I O N A L D E S G U I D E S D E M O N TA G N E
Parc d’activités Alpespace – Le Neptune – 50 Voie Albert Einstein, F – 73800 Francin
04 79 68 51 05 – accueil@sngm.com – www.sngm.comVous pouvez aussi lire
