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Compte rendu
Délégation Nouvelle Aquitaine
30 mars 2022
En présence de Damien Godet, Catherine Riboli, Hassane Kayouté, Laurent Lalanne, Benjamin Beaufort,
Thomas Gornet, Barbara Marchadier, Isabelle Hermann, Frédéric Durnerin, Patxi Uzcudun, Catherine Dété,
Stéphane Treille, Antoine Gardent, Nathalie Besançon
Equipe : Emanuela Moraru
1. Tour de table
Laurent Lalanne, CDN de Limoges
- Baisse de la fréquentation inévitable mais pas significative, le CDN n’est pas très impacté.
- 14% : baisse de la ville de Limoges. RDV avec Sophie Zeller dans 10 jours.
Hassane KAssi Kouyaté, Festival des Francophonie
Direction depuis 3 ans.
- Le Pôle francophone travaille uniquement sur la création même s’il n’est pas outillé pour. Deux
festivals, maison des autrices et auteurs (14 créations par édition, 5/25 événements en 10 jours,
12 000 spectateurs en 1ère année Covid et 14 000 spectateurs en 2ème année.)
- Le travail en réseau est très important pour développer la création francophone (Maria Casarès,
Nexon, SN Brive, etc). Travail en réseau également avec la Cité internationale des arts et la
Chartreuse, Maison des écritures de Poitiers.
- Bonnes relations avec la Drac, la Région et le Département. Avec la ville, on essaie (on travaillera
avec l’Opéra). Les relations avec la Ville de Limoges sont complexes (communiqué de presse
local). SCIN Danse et centres municipaux. Pôle Danse dans un centre culturel. SCIN danse
basculera à l’Opéra. Centre Jean Gagnant, devient un tiers lieu. Ils abandonnent plein d'ateliers
qui étaient dédiés au public.
- A l’international : festival avec l'Ambassade française en Inde du 3 au 9 avril. On programme un
réseau de spectacles francophones en Espagne. Beaucoup de demandes à l’international. On va
aller au Québec. (Il nous manque 3 salariés).
- Perspective de la création d’un nouveau lieu à Limoges avec la DRAC et la Région. La région vient
de nommer un chef de projet : ALCA. Discussion depuis 3 ans sur le financement Etat-Région.
Nathalie Besançon, L'empreinte (EPCC)
Nicolas Blanc vient de renouveler son contrat en mars.
- Les relations se complexifient avec la ville de Brive.
- Annulation de la représentation Julien Gosselin pour cas de Covid dans l'équipe artistique.
- Crainte pour la fin de l’année, car il n’y a pas d’aides.
- Manque de visibilité principalement à cause de la billetterie. Fréquentation aléatoire.
- Reconfiguration du temps dans l’espace public.
- Transformation d’une partie du financement en subvention.
p.1/5
Compte rendu titre de la réunion de la DR Nouvelle Aquitaine
30 mars 2022Damien Godet, SN du Sud Aquitaine
Direction depuis 3 ans
- La vraie première saison est alourdie par des annulations. Négociation en cours pour un
deuxième mandat.
- Quatre communes très différentes politiquement ou sociologiquement. Sur la Ville de Bayonne,
nous avons les mêmes questions que la SN de Brive. Les rapports deviennent tendus. Avec les
autres CT et l’Etat cela se passe bien.
- Financement : structurellement, depuis longtemps, il y a un sous-financement particulièrement
de la part de la ville. Toutes les communes et la région nous disent qu’il n’y aura pas
d’augmentation.
· La ville de Bayonne fait elle-même ce qu’elle nous demande de faire par ailleurs tout en
évitant de faire se croiser les publics et les générations : « Dimanche en musique » pour les
anciens, « Les rendez-vous basques », « Le Festival dans le quartier » en juin. On répond au
coup par coup de manière clientéliste.
- 600 000 euros d’écarts dans le financement cumulé de l’ensemble des 4 villes par rapport aux
deux autres SN multi-sites et constituées en EPCC de la région = on va clairement réduire les
activités.
· La région n’augmentera pas (Ils ont rajouté 20 000 euros en 2020, au moment où l’ensemble
des collectivités et l’Etat ont ajouté aussi pour mettre à niveau les financements suite au
passage en EPCC).
· Ce qui souffre, c'est la création. Comment on organise ce dialogue entre les équipes
artistiques et les lieux ? Comment on fait la diffusion sans impacter les équipes artistiques et
rester dans une forme de sobriété ? La question sur la diffusion, sur la consommation
énergétique et du carburant, le gel budgétaire des tutelles et l’impact contextuel.
CDN Poitiers, Meta, Isabelle Hermann
Fin d’un projet et début d’un autre, on a échappé à la problématique des annulations. Arrivée de Pascale : sa
première saison. 4 temps forts pour développer son projet.
- Nous avons un label mais nous n’avons pas de salle.
- Deux labels coexistent sur le même territoire : le plus petit CDN de France et le TAP.
- Financements :
· Ville de Poitiers : pas d’augmentation depuis 10 ans. Changement de municipalité : la maire a
compris que le CDN peut être un endroit important de la ville. Fin du bail pour le lieu actuel
(bureaux et salle de répétition) à la fin août 2023.
· Le Théâtre éphémère serait installé sur le campus de l’Université pour poser le mandat de
Pascale (10 ans). L’université est porteuse. Faire un point sur la situation des financements.
10 postes dans l’équipe. Le soutien de l’Etat est important. L’Etat a joué le jeu dans
l’accompagnement de la crise et dans le changement de direction.
· La Région n’augmente pas non plus.
- la question énergétique va être essentielle pour le coeur du projet (y compris le lieu éphémère)
Barbara Marchandier, Nexon
- Diffusion et accueil en résidence. Accueil permanent des équipes artistiques : compagnie XY à
l'Opéra de Limoges.
- Pass sanitaire en plein milieu du Festival a eu un énorme impact car il y a eu beaucoup
d’annulation de billets.
- Financements : relations privilégiées avec l’Etat.
- Achat d’une maison pour héberger les artistes en hiver. La question des lieux, de l’équipement, et
des infrastructures surtout en milieu rural. Situer géographiquement un lieu. Projet situé
physiquement.
Compte rendu titre de la réunion de la DR Nouvelle Aquitaine
30 mars 2022
p.2/5Thomas Gornet, Compagnie Dagor
- Spectacle créé en 10 jours, pas de difficultés à coproduire.
- Fréquentation aléatoire partagée.
- Implanté sur la ville de Limoges mais sans financement. Conventionnement DRAC. Réponse en
cours de la Région.
- Le collectif de la compagnie essaie de récupérer un local.
Frédéric Durnerin, EPCC
- Les élus sont dans nos discussions mais pas du même endroit.
- Comment capitaliser politiquement sur les succès de diffusion ? (cf XY, Mr Tambourine man…)
- 5 logements ouverts , sans avoir eu une augmentation. absence du volontarisme des CT, outre
l’Etat.
- Le report est difficile pour la gestion de l’équipe.
Patxi Uzcudun
Compagnie qui loue le lieu qu’elle occupe (= une part énorme du budget).
- EAC : plus de 1000 heures par an, en Pays Basque.
- Inquiétude sur le plan financier (impact de la hausse des coûts de l’énergie sur la structure)
- Aidé par les villes, le département, la région et l’agglo.
Isabelle Hermann, compagnie d’Yves Beaunesne
Problématique de sortie de CDN : la cie n’a pu bénéficier d’aucune aide suite à la crise Covid.
- L’énorme problème est la diffusion et la question des frais annexes sont des sujets prépondérants.
Catherine Dété
- Relations bonnes avec la plupart des financeurs.
· Plancher bas avec la Région.
· Financements : difficultés avec la Communauté d’agglo. Les petites villes vont être le plus
rapidement touchées.
Stéphane Treille, La Coursive et La Coupe d’Or
Inquiétude sur la reconduction des subventions sur 2023, 2024, 2025.
- L’injonction des élus est une question de plus en plus pressante, soit frontale, soit implicite. La
parole des politiques est libérée.
- La compétence métier est en danger. Des problèmes de recrutement à tous les postes.
- Festivals d’été en Belgique : vraie crise sur le personnel technique. Structurer des formations et
recruter.
La Coursive : le solde 2021 de la subvention régionale n’a toujours pas été versé.
- Bonnes relations globalement avec les CT. Le département Charentes Maritimes est très peu
présent (à La Rochelle comme à Rochefort). Pas d’ingérence politique sur la programmation, mais
plus une sollicitation des élus pour organiser des soirées.
- Fréquentation : on atteint des jauges très convenables. Objectif de -15%.
Rochefort : incidence du contexte économique (la ville demande à réduire sa subvention de 5000 € en raison
de la baisse des recettes thermales)
- On reste dans notre bâtiment qui vieillit beaucoup. Comment maintenir en état de
fonctionnement jusqu'en 2025 (horizon prévu pour les travaux)?
2. Coreps
- Le constat lors de la présentation d’une étude sur l'état des compagnies : le secteur s'est maintenu
d’une manière artificielle.
- Démobilisation des lieux en COREPS AURA. Infos AURA : la région procède d’ores et déjà à des
baisses importantes des subventions de certains lieux et a repoussé au mois de mai les
commissions statuant sur les subventions aux compagnies.
3. GT Équipes artistiques :
Compte rendu titre de la réunion de la DR Nouvelle Aquitaine
30 mars 2022
p.3/5- Les deux volets du plan de relance (21 et 22 qui s’ajoutent aux soutiens exceptionnels en DRAC
en 2020) ont artificiellement boosté l’activité des EA. Le plan de relance a pour objectif de
soutenir l’emploi. Et c’est le cas. En NVA, par exemple, la DRAC a fléché une partie du budget du
plan de relance sur l’Aide au projet. Le budget de l’Aide au projet va revenir à son enveloppe
initiale! Sur l’ensemble du territoire national, les compagnies ont reçu des aides parfois
conséquentes, et les courriers stipulent clairement qu’il s’agit d’aides exceptionnelles. Il est
nécessaire de faire de la pédagogie auprès des compagnies afin qu’elles anticipent. Au gonflement
artificiel des moyens d’emploi s’ajoute la mise en place de la réforme des aides aux compagnies.
Les critères d'éligibilité se sont trouvés très cadrés. L’information du MCC sur la réforme des aides
aux équipes artistiques était une opération de communication pré-électorale. Le nouveau cadre
des aides aux EA est vertueux. Pour être scrupuleusement déployé, il demanderait une
augmentation des moyens. Ce qui est peu probable. Comment cette réforme sera-t-elle appliquée?
En l’absence de budget adéquat des arbitrages seront pris. Comment le seront-ils? (cf ce qui s’est
produit avec le RI de la Région en NVA)
- Le problème de diffusion touche toutes les compagnies, petites et grandes, conventionnées ou
non. Les créations sont construites, fabriquées mais elles ne diffusent pas. La question de la
diffusion est un point aveugle dans les mesures COVID prises par l’Etat afin de soutenir le
spectacle vivant. L’impact de la perte en diffusion n’a pas été mesuré. Il est à trois niveaux :
1/perte de diff=perte de marges (qui financent la création) 2/ perte de diff=absence de
renouvellement des partenariats et absence de visibilité, 3/ perte de diff = critères d’éligibilité
non remplis (aux aides de l’Etat comme des CT). C’est un pb à long terme.
4. Production :
- Rendez-vous avec C. Miles et Kanju : premier bilan de l'étude va paraître prochainement. Au
prochain CNPS, un premier bilan de l'étude nous y sera remis. nous sera remis. Nous aurons 15
jours pour y travailler avant le CNPS exceptionnel consacré à l’étude et où le rapport définitif nous
sera présenté.
5. Débat de ce matin :
Ce débat s’est déroulé à «Théâtre ouvert», le mercredi 30 mars en présence de cinq représentants de
candidats : Laure Darcos, représentante de Valérie Pécresse, Aurore Bergé, représentante de Emmanuel
Macron, Frédéric Hocquard, représentant de Yannick Jadot, Martin Mendiharat, représentant de Jean-Luc
Mélenchon, Alain Hayot, représentant de Fabien Roussel.
- Aurore Bergé, LRM a fait le bilan de la politique culturelle du gouvernement actuel. Elle a fait
remarquer qu'à la sortie de la crise, les théâtres sont là et en bonne santé. Le problème sera celui
du retour ou non des spectateurs en salle ; elle souligne que l’enjeu pour le secteur est d’apporter
des réponses aux changements de pratique. Le programme de Macron n'est pas encore public,
elle a donc refusé de répondre à certaines questions. Elle a ouvert en expliquant que la Culture
n’est pas un sujet “présidentiable”. Pour la suite, deux points majeurs pour E.M. : la transmission
et la place du Ministère (ses missions devront être l’artistique et les droits culturels).
Renforcement des DRAC.
- Penser autrement la place du MCC, comment ils comptent donner un nouveau souffle au MCC ?
· F. Hocquard a évoqué le fait que le MCC puisse devenir un Ministère d'État, et récupérer
l’ensemble des missions dispatchées dans d’autres ministères.
Il a été plusieurs fois question des Droits Culturels. Les verts ont insisté sur le fait que les
Droits Culturels doivent s'ajouter au système existant et non s’y substituer.
- les CT et le MCC. proposition faite par plusieurs candidats de la compétence partagée.
Financements d’état fléchés vers les CT pour soutenir les CT. Les Verts défendent l’idée d’une
décentralisation++, allant vers une sorte de fédéralisme. Une étape supplémentaire de la
décentralisation pour soulager la tension budgétaire des CT : des financements de l’Etat aux CT
via le MCC.
Compte rendu titre de la réunion de la DR Nouvelle Aquitaine
30 mars 2022
p.4/5- Pass Culture : mis à part A. B. Il fait l’unanimité contre lui. Diverses propositions comme (F.H) de
ramener dans le MC ce qui est de l’ordre du para-public (Pass Culture et CNM). CNM, Pass Culture,
ces financements doivent être gérés par le MCC.
Le fléchage vers les EAC fait là aussi l’unanimité. Reconnaître les EAC comme une activité
artistique.
- Intermittence : tous souhaitent préserver l’Intermittence. La vraie question est celle des
paramètres qui lui seront appliqués !
6. Divers
- Labels : remontés des indicateurs à la DGCA en avril 2021
- FONPEPS : les structures qui touchent plus de 200 000 euros / 3 ans n’ont apparemment plus le
droit d’avoir des aides.
- Quid de la plateforme Sibil ?
- Fréquentation : la question à poser aux élus : quand sont-ils venus au spectacle la dernière fois ?
Il y a un enjeu de formulation des difficultés du secteur, sans se placer dans une position
défensive. Il convient de dire et de rappeler ce que nous sommes.
Compte rendu titre de la réunion de la DR Nouvelle Aquitaine
30 mars 2022
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