ARCHITECTURES de vos EQUIPEMENTS PUBLICS - Découverte des équipements publics parisiens en chantier - L'Observatoire CAUE
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ARCHITECTURES de vos EQUIPEMENTS PUBLICS Découverte des équipements publics parisiens en chantier PALAIS GALLIERA Musée de la mode Paris 16e
ARCHITECTURES de vos
EQUIPEMENTS PUBLICS
PARIS fait PARIS
Dans le cadre du programme « 100 projets d'équipements publics de la Ville de Paris
2014-2020 », l’opération « Paris fait Paris » souhaite rendre accessible au public le
travail de conception et de réalisation d’équipements publics. Dans cet objectif la
Direction Constructions Publiques et Architecture s'associe au CAUE de Paris pour
inviter les Parisiens à une série d’événements. Petites Leçons de Ville, visites de
chantiers et podcasts vous permettront de découvrir les grands chantiers de
construction et de requalification d’équipements publics parisiens.
Je vous invite à visiter l’architecture de ces nouveaux équipements de proximité qui se
distinguent par leur qualité d’usage, leur qualité constructive, leur sobriété
énergétique et leur innovation.
Jacques Baudrier
Président du CAUE de Paris
Conseiller de Paris, délégué à l’architecture, aux constructions
publiques et aux grands projets de renouvellement urbain
PALAIS GALLIERA
Musée de la mode de la Ville
de Paris
10 avenue Pierre 1er de Serbie
75016 Paris
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Implantation du Palais Galliera dans son environnement urbain : autour le square Galliera et en face le palais de Tokyo et le MAM
Le Palais Galliera se situe dans le 16e arrondissement, au cœur d’un quartier de musées :
Musée d’Art Moderne, Palais de Tokyo, Cité de l’architecture, Musée de la Marine, Musée
de l’homme, Musée du Quai Branly, Musée Guimet et bien d’autres. Son voisinage
compte aussi de nombreux théâtres, fondations ou centres culturels, en faisant l’un des
quartiers parisiens les plus riches en programmation culturelle.
En juillet 2018, le Palais Galliera a fermé ses portes pour une grande campagne de
travaux de rénovation, fruit d’une collaboration entre deux agences d’architecture
parisiennes l’Atelier de l’Ile et CIEL architectes, sous la direction de Dominique Brard.
La réouverture du musée est prévue fin 2019.
Ces travaux bénéficient du soutien exceptionnel de la Maison Chanel.
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ARCHITECTURES de vos
EQUIPEMENTS PUBLICS
© Pierre Antoine
Exposition Alaîa - 2013-2014
UN PALAIS POUR UN MUSÉE
La collection du musée de la Mode de la Ville de Paris est née d’un don fait par la Société
de l’Histoire du costume à la Ville de Paris en 1920. Les 2000 pièces sont entreposées au
musée Carnavalet, quelques unes sont exposées et suscitent l’engouement du public.
Dès 1956, la décision de créer un musée du costume est prise ; une grande salle au rez-
de-chaussée du Musée d’Art Moderne lui est dédiée et Madeleine Delpierre en devient la
première conservatrice. Après un retour au musée Carnavalet, il faudra attendre 1977 et
la fin des engagements d’occupation du Palais Galliera pour que le musée de la Mode et
du Costume de la Ville de Paris s’y installe.
En 1985, Guillaume Garnier devient conservateur en chef ; lui succèdent Catherine Join-
Diéterle en 1989 puis Olivier Saillard en 2010. Plusieurs campagnes de travaux, de
restauration et de mise aux normes interviennent durant ces dernières décennies. Olivier
Saillard impulse dès 2010 une programmation d’expositions ambitieuses au musée et
dans d’autres institutions culturelles partenaires en France et à l’étranger. Miren Arzalluz
le remplace depuis janvier 2018 et poursuit les projets hors les murs.
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La collection du musée figure parmi les plus complètes et les plus riches au monde. Avec
200 000 pièces (textiles, photographies, arts graphiques et accessoires), elle couvre plus
de trois siècles d’histoire du Vêtement et de la Couture. Elle compte des œuvres reliques
inestimables (vêtements de Marie-Antoinette, Louis XVII, Napoléon 1er, Joséphine, Sarah
Bernhardt, etc.), des gardes robes prestigieuses (Princesse Murat, Comtesse Greffulhe,
Anna Gould, etc.), des fonds de maison de Mode (Madame Grès, Jacques Heim) ou de
photographies (Henry Clarke). Toutes les grandes griffes y sont représentées.
Cette collection est mise en valeur à travers des expositions présentées au Palais ou hors
les murs, parmi lesquelles :
2011 : Madame Grès, au Musée Bourdelle, plus de 90 000 visiteurs.
2012 : Cristobal Balenciaga, collectionneur de modes et Comme des Garçons, White Dra-
ma ont inauguré les Docks – Cité de la Mode et du Design et ont accueilli plus de 75 000
personnes.
2013 : Alaïa, 130 000 visiteurs. Paris Haute Couture à l’Hôtel de Ville de Paris, plus de 200
000 visiteurs.
2014 : Les Années 50, plus de 135 000 visiteurs.
2015 : Jeanne Lanvin, 153 000 visiteurs.
2016 : La Mode retrouvée, les robes trésors de la Comtesse Greffulhe près de 100 000 visi-
teurs. Anatomie d’une collection, plus de 100 000 visiteurs.
2017 : Balenciaga l’œuvre au noir, au Musée Bourdelle, près de 80 000 visiteurs.
2018 : Margiela/Galliera 1989-2009, 80 000 visiteurs.
D’ici la réouverture, prévue fin 2019, la programmation hors les murs continue avec
notamment : Back Side, dos à la mode du 5 juillet au 17 novembre 2019.
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EQUIPEMENTS PUBLICS
HISTOIRE D’UN LIEU
Le Palais Galliera est un bâtiment construit par l’architecte Paul-René-Léon Ginain à
l’initiative de la duchesse de Galliera, entre 1878 et 1894.
La duchesse souhaite léguer, à son décès, sa collection personnelle d’art à l’État français.
Afin de rendre accessible cette collection au public, elle propose de financer la
construction d’un musée sur un vaste terrain lui appartenant. Selon ses exigences, il doit
être entouré d’un square et borné de deux voies, les rues Brignole et de Galliera.
Une erreur du notaire de la duchesse modifie le cours de l’histoire, désignant la Ville de
Paris comme légataire. À cela s’ajoute un climat politique déplaisant pour la duchesse,
avec l’adoption de la loi constitutionnelle de 1884. Elle décide alors de retirer du legs sa
collection d’art à la France, au profit du Palazzo Rosso à Gênes .
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Le palais Galliera, encore en travaux, ne peut plus être voué à recevoir cette collection et
est ainsi cédé à la Ville de Paris en 1888. La duchesse de Galliera maintient les fonds
nécessaires à son achèvement jusqu’à son décès, la même année.
C’est finalement en 1894 que le palais est enfin achevé. Trop petit et peu commode
pour accueillir les collections de grande taille, sa destination reste incertaine.
À la fin de l’année 1895, il est inauguré en tant que musée d’Art Industriel, accueillant de
nombreuses expositions d’arts décoratifs. Deux expositions annuelles y sont organisées
avec l’idée de démocratiser l’art industriel, jugé mineur, à l’époque.
Les salles du Palais Galliera vont ensuite, successivement accueillir les expositions des
Peintres témoins de leur temps en 1954 puis la compagnie des commissaires priseurs de Paris
pour des ventes aux enchères à partir de 1960.
Le Palais, de style « Beaux Arts », bénéficie de plusieurs influences architecturales avec
une dominante d’inspiration Renaissance. Une cour d’honneur, accessible depuis
l’unique entrée avenue Pierre 1er de Serbie, est bordée d’un péristyle en hémicycle
d’ordre ionique. La façade côté jardin est, quant à elle, rythmée de 3 baies en plein
cintre.
Chaque baie est ornée d’une sculpture représentant les arts majeurs : la peinture,
l’architecture et la sculpture. Deux ailes prolongent le péristyle, surplombant deux
escaliers menant aux terrasses qui précèdent le square Galliera. Les portiques sont
également décorés de sculptures.
© Palais Galliera
© Palais Galliera
Cour d’honneur Façade côté square
Sous les pierres de taille, la structure du Palais est en métal, réalisée par l’entreprise de
Gustave Eiffel. Ainsi la serrurerie et les menuiseries du Palais et du square sont issues des
mêmes ateliers que la Tour Eiffel. Le bâtiment se présente comme un parfait exemple
alliant traditions architecturales et innovations techniques.
Le salon d’honneur est bordé de 3 galeries ouvertes sur le square. Les murs sont rouges,
les boiseries cirées en noir, les sols en parquet ou en mosaïque, les plafonds décorés de
peintures. L’intérieur du musée est sombre pour donner plus de luminosité aux œuvres,
conformément aux principes muséographiques de l’époque.
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ARCHITECTURES de vos
EQUIPEMENTS PUBLICS
Vue perspective de la salle carrée, future boutique et accès aux salles en sous-sol
LE PROJET
En 2013, le Palais Galliera a fait l’objet d’une rénovation et d’une remise aux normes
importantes dans les expositions situées au rez-de-chaussée, les bureaux des étages et
les locaux sociaux.
Cette nouvelle campagne de travaux concerne l’intégralité du sous-sol du Palais. Ce
projet a pour objectif de transformer les caves en salles d’exposition et locaux
techniques, de créer une deuxième circulation verticale avec le rez-de-chaussée et de
reconfigurer les locaux sociaux. La superficie d’exposition du musée sera ainsi doublée,
lui permettant de se déployer sur une surface existante, précédemment dévolue aux
archives, stockage et aux éléments techniques.
Les dispositifs de présentation qui sont mis en place vont permettre d’accueillir tous
types de scénographie.
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La restructuration permet d’accroître l’offre de services du musée et d’améliorer le
confort de visite en créant une petite Librairie boutique au rez-de-chaussée , une salle
d’atelier et un café ouvert sur le square.
Le projet répond aux exigences de la Ville de Paris en matière de réduction des coûts et
des dépenses énergétiques.
Le parcours de visite de ces nouvelles salles d’exposition débute au rez-de-chaussée du
Palais. Un nouvel escalier en béton blanc poli, contemporain et délicat, est installé dans
la salle Carrée et relie les deux architectures du Musée, tout en s’y inscrivant
naturellement, évoquant la minéralité du lieu.
Cet espace articule les deux niveaux de visite, en permettant un circuit de visite
continu. Cette même salle accueillera la Librairie.
Plan du sous-sol
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ARCHITECTURES de vos
EQUIPEMENTS PUBLICS
Coupe nord-sud de l’ensemble du Palais Galliera
LES PARTICULARITÉS DU PROJET
Un plancher très technique !
Les architectes ont profité du système constructif particulier du bâtiment et de ses
fondations profondes pour créer un niveau technique sous le sous-sol existant. En effet,
ce nouveau niveau, invisible du public accueille les complexes organes techniques
nécessaires au bon fonctionnement des salles d’expositions ; la délicatesse des textiles
exposés nécessitant un contrôle précis de l’hygrométrie, de la température de l’air, et de
l’intensité lumineuse.
Une excavation, sans reprise en sous-œuvre, est réalisée sur l’ensemble de la surface afin
de parvenir à un décaissement variant entre 1,40 m et 3,50 m selon les salles.
Plusieurs milliers de m3 de terre doivent ainsi être déplacés par des engins de petit gabarit
se faufilant sous le péristyle et évacués grâce à un tapis roulant.
10La mise en valeur des voûtes
L’enjeu majeur de la restructuration des caves est la mise en valeur du patrimoine
existant, en dégageant les voûtes de tous les réseaux actuels.
La technique ainsi dissimulée permet de dévoiler les voûtes et murs en briques et pierre
des salles existantes. Un simple rail de serrurerie file en partie haute des arcs pour porter
l’éclairage scénographique et les appareillages de sécurité. Afin d’apporter un confort
acoustique aux visiteurs dans ces salles voûtées, les nouvelles parois sont traitées en
panneaux bois microperforés et le sol est recouvert d’un liège haute densité.
Photographie de l’état initial : tous les réseaux suspendus au plafond
Vue perspective de l’espace d’exposition sous le péristyle
11ARCHITECTURES de vos
EQUIPEMENTS PUBLICS
Programme :
Restructuration des caves du musée #PARISfaitPARIS
Maîtrise d’ouvrage : Retrouvez les podcasts des visites PARIS fait PARIS :
Ville de Paris
Etablissement public Paris Musées
Direction Constructions Publiques et
Architecture Crédits
Documents graphiques : CIEL architectes /
Atelier de l’Île
Conduite d’opération :
Guillaume Delestré, Service de l’architecture et Photographies : CIEL architectes / Palais
Galliera
de la maîtrise d’ouvrage - Direction
Constructions Publiques et Architecture Textes : Palais Galliera / CAUE de Paris /
Atelier de l’Île / CIEL architectes / DCPA
Maîtrise d’œuvre :
Atelier de l’Île
CIEL architectes
PARICA BET et économiste
Alexis COUSSEMENT concepteur lumière
CL Design graphiste
Entreprises :
1. Dumez Île-de-France 4. Axima
2. Louis Geneste 5. Batimyd’l
3. Derichbourg
Surface : 920 m²
Coût : 3 200 000 € HT
4 500 000 € HT avec traitement des façades
Calendrier :
Début du chantier : septembre 2018
Livraison : fin 2019
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