Fédéral budget 2020 - Mise à jour - Économie et Stratégie - Banque Nationale
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Fédéral budget 2020 – Mise à jour Économie et Stratégie 30 novembre 2020 Pour Ottawa, les cibles budgétaires peuvent attendre, pas la relance Par Warren Lovely, Taylor Schleich et Marc Pinsonneault Solde budgétaire 2020-2021 révisé — Par avance, nous vous demandons d’excuser une explication quelque peu tortueuse (ou du moins, à facettes multiples) de la situation budgétaire fédérale. Officiellement, le ministère des Finances projette maintenant un déficit de $381.6 milliards pour 2020-2021, soit l’équivalent de 17.5% du PIB. Étant donné l’incertitude économique encore immense, ce total affiche une fausse précision. Le gouvernement reconnaît que le déficit pourrait grimper à un cheveu de $400 milliards, si des « mesures de restriction renforcées » étaient nécessaires pour endiguer le virus. Quel que soit le total final, ce sera un déficit de guerre, dépassant de plus de 20 fois la trajectoire budgétaire fixée par Ottawa avant la pandémie. Un gouffre aussi béant donne la mesure (a) des graves perturbations économiques infligées par la COVID-19 et les confinements et restrictions et (b) de l’étendue et de la portée des nombreuses offensives du gouvernement fédéral (sur des fronts multiples) visant à faire reculer le virus et assurer une expansion économique durable et soutenable. Changement du déficit par rapport au « portrait » de juillet – Pour appréhender un déficit aussi important, il faut maîtriser de nombreuses parties mobiles. En termes généraux, voici comment la situation budgétaire a évolué depuis ce qui avait été qualifié de « portrait » budgétaire de juillet : o Le « portrait » de juillet situait le déficit à $343 milliards. Après la prise en compte des événements économiques sous-jacents et une réévaluation des coûts des mesures incluses dans le total de juillet, le déficit sous-jacent aurait plutôt été de $302 milliards. o Mais le gouvernement fédéral a été très actif depuis juillet. Une série de nouvelles mesures ont été prises avant la présente mise à jour (centrées sur la lutte contre le virus et venant en aide à ceux qui en ont subi l’impact). Ces mesures ajoutent environ $55 milliards au déficit de l’exercice en cours. o Et Ottawa est allé encore plus loin aujourd’hui en annonçant une nouvelle série de mesures évaluées à $25 milliards en 2020- 2021 (et un peu plus que cela pendant le prochain exercice). Là encore, tout est une question de contexte. Avant la COVID, $25 milliards auraient été l’équivalent du déficit d’un exercice complet. Aujourd’hui, cela représente la valeur d’une poignée de programmes marginaux. o Après l’addition des différents plus et moins dans les comptes d’Ottawa (plus de moins que de plus ces jours-ci), le déficit ressort à $382 milliards pour 2020-2021, et plus de 70% de ce montant (environ $275 milliards) sont reliés au plan d’intervention contre le virus d’ensemble. Comme il a été indiqué, le déficit pourrait atteindre $389-399 milliards selon divers « scénarios de résurgence du virus ». Nouvelles mesures – Le gouvernement a annoncé la prolongation d’un certain nombre de mécanismes de soutien clés face à la COVID comme la Subvention salariale d’urgence du Canada et la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer. Par ailleurs, de nouvelles mesures de soutien ont été annoncées pour le secteur du transport aérien et les travailleurs des secteurs des arts et des événements en direct. En accord avec la plate-forme plus large du gouvernement, un financement a aussi été annoncé pour des initiatives en matière de changement climatique. Un soutien additionnel a été ajouté pour faciliter l’accès à la propriété immobilière, des changements fiscaux ont été proposés pour les options d’achat d’actions afin de corriger l’inégalité économique, une taxe sur l’économie numérique a été annoncée et il a été indiqué qu’un plan pour un système national de garderies suivra dans le budget de l’an prochain. Le Programme de stabilisation fiscale sera « modernisé », ce qui soulagera les provinces productrices de pétrole dont les recettes ont été fortement amputées. Le plafond de $60 par habitant en place depuis longtemps sera pratiquement triplé, à $170 par personne. Cette décision sera rétroactive à 2019-2020 et, après 2020-2021, le plafond augmentera en fonction de la croissance économique canadienne par personne, et assurera une protection en cas de baisse. Ce programme sera aussi rationalisé et accéléré — offrant un soutien plus opportun et plus généreux — ce qui est clairement un plus pour les provinces dans le besoin. Estimation du déficit des exercices suivants – En général, le déficit monumental de 2020-2021 devrait être suivi de déficits considérablement moindres en 2021-2022 et au-delà, à mesure que des éléments du plan d’intervention seront arrêtés. Selon le scénario de base, plus de 85% de l’évolution du déficit de $382 milliards à $121 milliards en 2021-2022 seraient attribuables à une diminution des dépenses du Plan d’intervention économique pour répondre à la COVID-19. Une part comparativement petite du progrès de l’an prochain en matière de déficit serait attribuable aux effets directs d’une reprise économique. En outre, à un peu moins de 5% du PIB, le déficit de l’an prochain équivaudra encore à plusieurs fois le niveau vers lequel Ottawa espérait s’orienter avant la pandémie. Sur un horizon plus lointain, l’énoncé économique situe le déficit sous-jacent à $51 milliards en 2022-2023, diminuant graduellement jusqu’à un déficit de $24.9 milliards à l’horizon 2025-2026 (un peu moins de 1% du PIB). Nous ne parierions pas gros sur ces chiffres, étant donné que la situation pourrait changer profondément, mais ils donnent une idée générale de la direction prise.
Fédéral budget 2020 – Mise à jour Économie et Stratégie Ajout d’une deuxième vague et de nouvelles mesures non précisées – Les chiffres du déficit du prochain exercice ne tiennent pas compte des conséquences budgétaires potentielles d’une résurgence du virus. Dans ce qui constitue un scénario pessimiste d’une deuxième vague (mais qu’on pourrait de plus en plus qualifier de réaliste), $30-67 milliards sont ajoutés au total du déficit sur six ans. Les projections budgétaires sous-jacentes ne tiennent pas non plus compte de dépenses de relance de $70-100 milliards après la pandémie (environ 3-4% du PIB) que le gouvernement compte lancer sur trois ans. Nous ne savons pas exactement ce que comprendra ce plan de relance, ni même quel en sera le calendrier précis, bien qu’on nous dise qu’il sera « fondé sur les besoins » et sera généralement dimensionné en proportion de l’écart de production. Pour en savoir plus, il faudra suivre la diminution des risques liés au virus et les préparatifs du budget 2021. Pour le moment, selon les scénarios à titre d’illustration, la plus grande part de ces mesures de relance nouvelles et non précisées se matérialiseront en 2022-2023. Tout cela pour dire que les projections du déficit fédéral restent assorties d’un très vaste intervalle de confiance. Cibles budgétaires à venir – Selon tous les scénarios raisonnables, Ottawa conservera un déficit jusqu’en 2025-2026. Aucune mention officielle n’a été faite de la date, s’il en est une, à laquelle le gouvernement vise à revenir à l’équilibre budgétaire. Comme le premier ministre l’a expliqué avant cet énoncé, une pandémie n’est pas le meilleur moment pour fixer des cibles budgétaires contraignantes. Peut-être, mais certains (notamment les contribuables et les porteurs d’obligations) voudront l’assurance que les finances fédérales sont gérées de manière soutenable. On ne sait pas clairement pour quelles cibles budgétaires optera le gouvernement une fois que, après la pandémie, la visibilité s’améliorera. Auparavant, le Parti libéral de M. Trudeau privilégiait une diminution du ratio de la dette nette au PIB. À la lumière de taux d’intérêt qui sont au plus bas, il n’est pas étonnant de voir une plus grande concentration sur l’abordabilité de la dette en termes de charge d’intérêts, en plus du rappel habituel que le Canada avait un important avantage budgétaire sur les autres membres du G7 avant la pandémie (du moins, par le ratio de la dette nette des administrations publiques). S’il est vrai que le Canada a un ratio d’endettement inférieur à celui des autres membres du G7, il vaut la peine de souligner que la majorité des notes de ces autres pays sont inférieures à AAA. Par conséquent, un engagement à maintenir l’avantage d’une dette faible ne signifie pas nécessairement un engagement à maintenir les notes AAA restantes du Canada (Fitch a abaissé la note souveraine plus tôt cette année). Pour le moment, officiellement, il est dit qu’une cible budgétaire appropriée sera choisie quand l’économie sera plus stable. Fardeau de la dette et part des intérêts — Sur la base d’un déficit de $382 milliards pour 2020-2021, la dette fédérale nette dépasserait $1,200 milliards. Le ratio correspondant de la dette fédérale au PIB bondit par conséquent de 31.2% en 2019-2020 à 50.7% à la fin de 2020-2021. La dette continuera de grossir à l’avenir, quoiqu’à un rythme plus lent à mesure que le déficit diminuera. Ajoutez à cela une reprise économique et le ratio dette/PIB atteindrait 52.6% en 2021-2022, avant de commencer à baisser par la suite. Nota : Comme pour les chiffres du déficit, les chiffres officiels de la dette nette ne tiennent pas compte des effets de restrictions supplémentaires face à la COVID ou des $70-100 milliards de mesures de relance non précisées mais planifiées au cours des trois prochains exercices. Pour mettre la situation en contexte, l’ajout de $100 milliards de plus à la dette fédérale d’ici 2023-2024 accroîtrait le ratio d’endettement de près de 4 points de pourcentage, toutes choses étant égales par ailleurs. Comme il a été observé dans de nombreux territoires, les faibles taux d’intérêt actuels aident assurément à soulager l’augmentation de la dette due à la pandémie. Les charges de la dette publique, de $20 milliards en 2020-2021, représentent tout juste 7.3% par dollar de recettes d’Ottawa. Malgré les déficits et la remontée attendue des taux d’intérêt sur la durée du plan budgétaire, la part des intérêts serait à peine de 8 cents par dollar de recettes d’ici 2025-2026 (avant comptabilisation des mesures de relance planifiées). Mise à jour de la stratégie de gestion de la dette — Contrairement aux années précédentes, l’Énoncé économique de l’automne d’aujourd’hui a présenté une mise à jour ciblée de la stratégie de gestion de la dette du gouvernement fédéral, une stratégie de financement qui a été exposée pour la première fois en juillet. Bien qu’elle ne soit pas aussi complète que l’originale, l’inclusion d’une mise à jour de la stratégie de gestion de la dette est un ajout favorablement accueilli et donne une indication prospective fort nécessaire du programme d’emprunt extraordinaire du gouvernement fédéral. o Les $409 milliards d’émissions d’obligations brutes annoncées dans la SGD de juillet ont été révisées à la baisse à $374 milliards — soit un recul de $35 milliards. Sur la base des chiffres présentés aujourd’hui, nous évaluerons les émissions brutes d’obligations au quatrième trimestre de l’exercice à environ $85 milliards — soit une décélération modeste par rapport aux $98 milliards auxquels devraient s’établir les émissions du trimestre actuel. (Nota : le calendrier trimestriel des adjudications d’obligations pour janvier-mars doit être publié d’ici la mi-décembre.) La diminution de $35 milliards des émissions d’obligations a effectivement été réaffectée au marché des bons du Trésor, dont le stock de fin d’exercice est maintenant chiffré à $329 milliards (contre $294 milliards auparavant). Ce changement reflète principalement la forte demande de bons du Trésor manifestée par les investisseurs à la fois internationaux et canadiens. Le nouvel objectif de bons du Trésor implique une augmentation graduelle des émissions au cours des prochains mois. Selon nous, la taille des adjudications bihebdomadaires devrait être au moins d’environ $25 milliards pour absorber cette augmentation (bien entendu la Banque du Canada pourrait revenir à sa structure d’adjudications hebdomadaires si elle le jugeait nécessaire). o Par rapport à la SGD de juillet, le secteur des 5 ans et moins sera réduit pour tenir compte du programme d’obligations global moins élevé. Les émissions dans les secteurs de 2 ans, 3 ans et 5 ans devraient baisser de $21 milliards, $10 milliards et $6 milliards, respectivement. Pendant ce temps, pour les durées plus longues (et les ORR), les volumes d’émissions restent inchangés. Cette décision souligne l’engagement du gouvernement à profiter des taux d’intérêt bas records actuels. En outre, le gouvernement continuera d’examiner ses options pour allonger les durées à l’avenir, 2
Fédéral budget 2020 – Mise à jour Économie et Stratégie y compris en rouvrant potentiellement son obligation de 50 ans l’année prochaine. o La mise à jour d’aujourd’hui ne donne pas d’indications prospectives sur la stratégie de financement préférée au-delà de 2020-2021. Mais il est clair que la transition du programme d’emprunts sera cruciale étant donné l’importante diminution de la taille du déficit fédéral qui a été signalée. Pour nous, le gouvernement du Canada essaiera d’éviter la volatilité non nécessaire du programme d’obligations et choisira à la place de réduire de manière significative la taille de son stock de bons du Trésor au cours du prochain exercice à des niveaux plus « normaux ». En outre, ce devrait être dans la partie rapprochée de la courbe des taux des obligations du Canada que continuera de se produire la diminution relative la plus importante des émissions à l’avenir, en raison de la volonté annoncée d’allonger les durées. Le programme de financement de la prochaine année aura aussi des implications importantes pour le programme d’assouplissement quantitatif de la Banque du Canada. Récemment, le gouverneur de la BdC, Tiff Macklem, a indiqué que la détention d’une proportion de 50% a un effet de distorsion et même si nous sommes encore loin de ce seuil, à environ 35% aujourd’hui, une décélération des émissions ainsi qu’un programme d’assouplissement quantitatif toujours élevé pourraient précipiter une augmentation de la part qu’elle détient. De fait, de nouveaux dosages du rythme hebdomadaire de l’assouplissement quantitatif pourraient être nécessaires plus tôt que certains participants du marché ne le prévoient. o En accord avec l’engagement démontré en matière d’environnement et de lutte contre le changement climatique, l’énoncé d’aujourd’hui a annoncé l’intention du gouvernement d’émettre les premières obligations vertes en 2021- 2022, davantage de détails devant être publiés concernant la stratégie de gestion de la dette de l’an prochain après consultations. o Sur une note plus technique, la législation modifiera la Loi autorisant certains emprunts, en augmentant le montant d'emprunt maximal à $1,830 milliards. Cela devrait couvrir les emprunts jusque dans l’exercice 2023-2024. Perspectives économiques — Depuis 1994, les prévisions économiques du secteur privé sont utilisées comme base de planification budgétaire. L’enquête a été effectuée en septembre. Les principaux éléments des prévisions sont les suivants : o PIB et taux de chômage – Les économistes du secteur privé s’attendaient à ce que le PIB réel baisse de 5.8% en 2020, ce qui est mieux que la chute projetée de 6.8% du Portrait économique et budgétaire 2020 (juillet), reflétant des résultats légèrement supérieurs aux prévisions au T2 et un solide rebond au T3. L’économie canadienne devrait rebondir de 4.8% en 2021. Ce chiffre a été révisé à la baisse à partir de 5.5% du PEB 2020 en raison de la faiblesse qui persiste à la veille de 2021 du fait des défis associés à la COVID-19. La croissance du PIB réel devrait s’établir à 3.2% en 2022 et en moyenne à 2.1% de 2023 à 2025. Le PIB nominal devrait baisser de 5.5% en 2020 puis rebondir de 6.9% en 2021 et de 5.3% en 2022. La croissance devrait atteindre en moyenne 4.2% de 2023 à 2025. Le taux de chômage devrait diminuer graduellement sur l’horizon de prévision, de son pic de 13.7% en mai à 8.1% en 2021, 7.0% en 2022 et 6.3% en 2023. L’emploi devait se rétablir pleinement au début de 2022, environ deux ans après le début de la crise. o Taux d’intérêt – Les taux d’intérêt des obligations du Canada ont été révisés à la baisse de près de 10 pb cette année et l’an prochain comparativement aux prévisions du PEB 2020. Les taux des bons du Trésor sont maintenant à 0.2% en 2021, 0.3% en 2022, 0.5% en 2023, 1.1% en 2024 et 1.5% en 2025, et les taux des obligations de 10 ans, à 0.7% en 2020, 0.9% en 2021, 1.2% en 2022, 1.6% en 2023, 2.0% en 2024 et 2.4% en 2025. o Scénarios d’une deuxième vague – Étant donné l’incertitude de l’environnement actuel, avec une résurgence virulente de la COVID-19 au Canada et dans le monde depuis l’enquête de septembre, le ministère des Finances a aussi envisagé deux scénarios alternatifs à la baisse (« mesures de restriction prolongées » et « mesures de restriction renforcées ») des projections de l’enquête auprès du secteur privé. Ces scénarios sont principalement caractérisés par une croissance du PIB réel nettement plus faible en 2021 (4.1% et 2.9% respectivement). L’impact budgétaire de ces scénarios a été évoqué ci- dessus. Conclusion Beaucoup de choses ont transpiré depuis juillet, avec l’entrée en fonction d’une nouvelle ministre des Finances, Chrystia Freeland. Il n’est donc peut-être guère surprenant que cet Énoncé économique de l’automne ait été plus étoffé, faisant fort à propos le point sur les programmes existants, annonçant quelques nouvelles mesures ciblées et manifestant le désir du gouvernement d’adopter encore plus de mesures de relance une fois que le virus aura été maîtrisé. Il est question de $70 à 100 milliards de mesures de relance planifiées, mais non encore précisées sur trois ans, équivalant à 3-4% du PIB et alignées sur la taille estimée de l’écart de production du Canada. Alors que les perspectives économiques se sont peut-être un peu améliorées par rapport à juillet, les nouveaux engagements ont poussé le déficit à $382 milliards ou 17.5% du PIB, environ 20 fois plus que les prévisions d’avant le virus. Et le déficit pourrait encore augmenter davantage (plus près de $400 milliards) si de nouvelles restrictions s’imposent. Nonobstant les dépenses de relance prévues au cours des trois exercices suivants, le déficit devrait commencer à diminuer nettement en 2021-2022, reculant encore plus à partir de là si une reprise économique durable se concrétise. Le ratio de la dette au PIB a augmenté en 2020-2021 (dépassant les 50%), mais il devrait croître à un rythme beaucoup plus lent ces prochaines années. Le financement de la dette nouvelle et existante de l’État a été rendu plus abordable par les faibles taux d’intérêt. 3
Fédéral budget 2020 – Mise à jour Économie et Stratégie Il reste à savoir quelles cibles budgétaires à long terme se fixera ce gouvernement — ce qui se fera une fois que l’incertitude liée aux virus se dissipera —, mais il y a un acquiescement pas si subtil et compréhensible à une charge d’intérêts très gérables, en plus d’un engagement réitéré à maintenir une solide position financière par rapport aux partenaires du Canada au sein du G7. Les porteurs d’obligations ont obtenu plus que ce à quoi ils étaient habitués, puisqu’il s’agit du premier Énoncé économique d’automne qui fait officiellement le point sur la stratégie de gestion de la dette. Nous saluons cet ajout. Voici les principaux éléments à retenir : moins d’obligations et plus de bons du Trésor que dans le plan de juillet; une concentration continue sur l’allongement des échéances dans le programme obligataire; et une décision naturelle d’émettre les premières obligations souveraines vertes du Canada au cours du prochain exercice. Globalement, il y a quelques importantes lacunes à remplir au moment du budget 2021, avec une incertitude toujours élevée qui embrouille les prévisions économiques et budgétaires et ajoute des risques. Le gouvernement a clairement l’intention de mettre en place une réponse structurelle une fois que la poussière de la COVID sera retombée. Entre-temps, les ménages, les entreprises affectées et les autres paliers de gouvernement canadiens obtiendront beaucoup de soutien. (Ainsi, les provinces productrices de pétrole applaudiront les modifications attendues de longue date du programme de stabilisation financière qui compenseront certaines pressions disproportionnées sur leurs recettes.) Pour 2020-2021, le marché monétaire et non pas le marché obligataire financera le déficit marginal jusqu’en juillet. Alors que la Banque du Canada continue de compenser la majorité des OdC offertes, et des déficits moins importants sont prévus à plus longue échéance, on peut présumer qu’il y a peu de chance que le marché obligataire du Canada soit mis sous pression (que ce soit en termes absolus ou relatifs). Canada : Un déficit du même ordre qu’en temps de guerre Solde budgétaire du gouvernement fédéral 10 % du PIB 5 0 -5 -10 -15 -20 -25 1870 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 FBN Économie et Stratégie (données du Fraser Institute et de Finances Canada) 4
Fédéral budget 2020 – Mise à jour Économie et Stratégie Source : Ministère des Finances (Énoncé économique de l’automne 2020) 5
Fédéral budget 2020 – Mise à jour Économie et Stratégie Économie et Stratégie Bureau Montréal Bureau Toronto 514 879-2529 416 869-8598 Stéfane Marion Matthieu Arseneau Warren Lovely Économiste et stratège en chef Chef économiste adjoint Stratège principal Taux d’intérêt, stefane.marion@bnc.ca matthieu.arseneau@bnc.ca Économie et Stratégie warren.lovely@bnc.ca Paul-André Pinsonnault Marc Pinsonneault Angelo Katsoras Économiste principal Économiste principal Analyste géopolitique paulandre.pinsonnault@bnc.ca marc.pinsonneault@bnc.ca angelo.katsoras@bnc.ca Taylor Schleich Kyle Dahms Jocelyn Paquet Alexandra Ducharme Associé Stratégie Taux d’intérêt, Économiste Économiste Économiste stagiaire Économie et Stratégie kyle.dahms@bnc.ca jocelyn.paquet@bnc.ca alexandra.ducharme@bnc.ca taylor.schleich@bnc.ca Général Le présent rapport a été élaboré par Financière Banque Nationale inc. (FBN), (courtier en valeurs mobilières canadien, membre de l’OCRCVM), filiale en propriété exclusive indirecte de la Banque Nationale du Canada. La Banque Nationale du Canada est une société ouverte inscrite à la Bourse de Toronto. Les renseignements contenus aux présentes ont été obtenus de sources que nous croyons fiables, mais ils ne sont pas garantis, peuvent être incomplets et modifiés sans préavis. Les renseignements sont à jour à la date indiquée dans le présent document. Ni le ou les auteurs ni FBN n’assument quelque obligation que ce soit de mettre ces renseignements à jour ou de communiquer tout fait nouveau concernant les sujets ou les titres évoqués. Les opinions exprimées sont fondées sur l’analyse et l’interprétation du ou des auteurs de ces renseignements, et elles ne doivent pas être interprétées comme une sollicitation ou une offre visant l’achat ou la vente des titres mentionnés dans les présentes, et rien dans le présent rapport ne constitue une déclaration selon laquelle toute stratégie ou recommandation de placement contenue aux présentes convient à la situation individuelle d’un destinataire. Dans tous les cas, les investisseurs doivent mener leurs propres vérifications et analyses de ces renseignements avant de prendre ou d’omettre de prendre toute mesure que ce soit en lien avec les titres ou les marchés qui sont analysés dans le présent rapport. Il importe de ne pas fonder de décisions de placement sur ce seul rapport, qui ne remplace pas un contrôle préalable ou les travaux d’analyse exigés de votre part pour motiver une décision de placement. Le présent rapport ne peut être distribué que dans les cas permis par la loi applicable. Le présent rapport ne s’adresse pas à vous si FBN ou toute société affiliée distribuant le présent rapport fait l’objet d’interdiction ou de restriction de le mettre à votre disposition par quelque loi ou règlement que ce soit dans quelque territoire que ce soit. Avant de lire le présent rapport, vous devriez vous assurer que FBN a l’autorisation de vous le fournir en vertu des lois et règlements en vigueur. Marchés financiers Banque Nationale du Canada est une marque de commerce utilisée par Financière Banque Nationale et National Bank of Canada Financial Inc. Résidents du Canada FBN ou ses sociétés affiliées peuvent appliquer toute stratégie de négociation décrite dans les présentes pour leur propre compte ou sur une base discrétionnaire pour le compte de certains clients; elles peuvent, à mesure que les conditions du marché changent, modifier leur stratégie de placement, notamment en procédant à un désinvestissement intégral. Les positions de négociation de FBN et de ses sociétés affiliées peuvent également être contraires aux opinions exprimées dans le présent rapport. FBN ou ses sociétés affiliées peuvent intervenir comme conseillers financiers, placeurs pour compte ou preneurs fermes pour certains émetteurs mentionnés dans les présentes et recevoir une rémunération pour ces services. De plus, FBN et ses sociétés affiliées, leurs dirigeants, administrateurs, représentants ou adjoints peuvent détenir une position sur les titres mentionnés dans les présentes et effectuer des achats ou des ventes de ces titres à l’occasion, sur les marchés publics ou autrement. FBN, ses sociétés affiliées peuvent agir à titre de teneurs de marché relativement aux titres mentionnés dans le présent rapport. Le présent rapport ne peut pas être considéré comme indépendant des intérêts exclusifs de FBN et de ses sociétés affiliées. Le présent rapport n’est pas considéré comme un produit de recherche en vertu des lois et règlements canadiens. Par conséquent, ce document n’est pas régi par les règles applicables à la publication et à la distribution de rapports de recherche, notamment les restrictions ou renseignements à fournir pertinents qui doivent être inclus dans les rapports de recherche.
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