FOIRE AUX QUESTIONS POUR LES VÉTÉRINAIRES - La COVID-19 et les animaux

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La COVID-19 et les animaux

       FOIRE AUX QUESTIONS POUR LES
               VÉTÉRINAIRES

                                30 avril 2020

 Ce document a été élaboré par un groupe de travail composé d’experts canadiens en
   santé publique et en santé animale, de représentants des gouvernements fédéral,
provinciaux et territoriaux, de l’Association canadienne des médecins vétérinaires et des
  milieux universitaires. Il tient compte des recherches antérieures et actuelles sur les
  coronavirus et la COVID-19, ainsi que de l’opinion d’experts. Les constatations et les
     conclusions représentent les opinions consensuelles, mais pas nécessairement
unanimes, des participants au groupe de travail et ne représentent pas nécessairement
      les points de vue des organisations respectives auxquelles appartiennent ces
                                        participants.
30 avril 2020

   Ces renseignements sont préliminaires et seront mis à jour à mesure que d’autres
                                renseignements sont connus.

1) Les animaux de compagnie peuvent-ils être infectés par le
   SRAS-CoV-2 (le virus qui cause la COVID-19 chez les humains) et
   développer la maladie?

La probabilité que des animaux de compagnie d’un ménage où une personne est atteinte
de la COVID-19 soient exposés et infectés est jugée faible à modérée, selon l’espèce.
Toutefois, on ne dispose que de renseignements limités à cet égard, et il subsiste de
l’incertitude quant au comportement de ce virus chez diverses espèces animales.

À l’heure actuelle, il y a des preuves que les chats, les furets, les hamsters et les chiens ont
au moins un certain degré de sensibilité à l’infection par le SRAS-CoV-2 et que les chats,
les furets et les hamsters peuvent développer la maladie.

Un résumé détaillé des données probantes actuelles pour divers animaux est fourni à
l’annexe ci-dessous.

2) Le bétail peut-il être infecté par le SARS-CoV-2)?

À ce jour, on n’a signalé aucun cas d’infection du bétail par le SRAS-CoV-2.

   •   Des recherches récentes n’ont pas révélé que le bétail (p. ex, les porcs, les poulets,
       les canards) était vulnérable à l’infection par le SARS-CoV-2 (Shi et coll., 2020, Beer
       et coll., 2020).

   •   L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) mène des recherches sur les
       espèces animales domestiques (porcs, poulets, dindes) afin de déterminer leur
       vulnérabilité au SARS-CoV-2 et de valider les méthodes d’essai et le potentiel de
       transmission entre les animaux.

   •   Les renseignements sur la vulnérabilité d’autres espèces d’animaux d’élevage à ce
       virus ne sont pas encore connus. D’autres renseignements tirés d’études
       expérimentales menées sur le bétail sont attendus au cours des prochaines
       semaines.
30 avril 2020

Un résumé des données probantes actuelles est fourni dans le tableau de l’annexe ci-
dessous.

3) Y a-t-il d’autres animaux qui sont susceptibles d’être infectés par le
   SARS-CoV-2?

On a signalé que de gros félins (tigres et lions) dans un zoo de New York, ainsi que des
visons d’élevage aux Pays-Bas ont obtenu un résultat positif aux tests de dépistage du
SARS-CoV-2.

Un résumé détaillé des données probantes actuelles est fourni à l’annexe ci-dessous.

4) Si un animal de compagnie est infecté, y a-t-il des preuves qu’il peut
   transmettre le virus à d’autres animaux?

Il existe peu de données probantes que les furets, les chats et les hamsters peuvent
transmettre l’infection à d’autres animaux naïfs de la même espèce, dans des conditions
expérimentales. Il n’a pas été constaté que les chiens peuvent transmettre le virus à
d’autres chiens.

Un résumé des données probantes actuelles est fourni à l’annexe ci-dessous.

5) Si un animal de compagnie est infecté, y a-t-il des preuves qu’il peut
   transmettre le virus à des personnes?

Aucun cas de transmission du SARS-CoV-2 d’un animal de compagnie à une personne
n’a été signalé, malgré une pandémie internationale généralisée. La probabilité de
transmission par un animal de compagnie infecté à une personne est actuellement
considérée comme faible dans la plupart des cas, bien que cela puisse être un peu plus
élevé pour les personnes (comme les vétérinaires ou les techniciens vétérinaires) qui
pourraient avoir un contact étroit avec des chats ou des furets de ménages où une
personne a obtenu un résultat positif au test de dépistage de la COVID-19. Il existe un
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degré élevé d’incertitude quant à savoir si ces animaux rejetteraient ou non une quantité
suffisante de virus pour entraîner la transmission dans des conditions naturelles.

6) Y a-t-il des preuves que les animaux peuvent agir comme des
   vecteurs passifs et transmettre mécaniquement le SARS-CoV-2 après
   contamination par un cas humain, à une autre personne?

Bien qu’il existe un risque possible d’exposition au SARS-CoV-2 au moment du contact
avec les poils ou la fourrure contaminés d’un animal, il n’y a qu’un risque théorique de
transmission du virus à une personne de cette manière. Dans la plupart des cas, il est
considéré comme peu probable qu’une quantité suffisante du virus demeure sur les poils
ou la fourrure d’un animal assez longtemps pour permettre la transmission de l’infection.
Pratiquer une bonne hygiène, comme se laver des mains, réduit encore plus ce risque
possible.

Un résumé des données probantes actuelles est fourni à l’annexe ci-dessous.

7) En tant que vétérinaire ou professionnel de la santé animale, je
   m’inquiète de la nécessité de m’occuper d’animaux (animaux de
   compagnie ou bétail) qui ont été exposés à des personnes atteintes
   de la COVID-19. Y a-t-il des précautions supplémentaires que je
   devrais prendre?

Cette pandémie est induite par la transmission de personne à personne; par conséquent,
les principales mesures à prendre pour protéger sa santé sont de maintenir l’éloignement
physique, d’adopter les pratiques adéquates en matière d’hygiène et de nettoyage et de
réduire au minimum les contacts (directs et indirects) avec vos clients humains ainsi
qu’entre les employés, qui posent le plus grand risque pour votre santé et celle de votre
personnel.

Il y a encore beaucoup d’inconnues quant au comportement de ce virus chez les diverses
espèces animales. Deux voies de transmission possibles à prendre en considération sont
les suivantes :
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   •    Contact avec un animal de compagnie infecté : Aucun cas de transmission d’un
        animal de compagnie à une personne n’a été signalé, malgré une pandémie
        généralisée. Toutefois, des recherches récentes ont montré que les furets, les chats
        et les hamsters peuvent transmettre l’infection à d’autres furets, chats et hamsters,
        respectivement. La probabilité de transmission d’un animal infecté à une personne
        est actuellement évaluée comme faible dans la plupart des cas, mais cette
        évaluation demeure très incertaine, compte tenu de l’information limitée dont on
        dispose.

   •    Transmission mécanique (vecteur passif) par contact avec un animal
        contaminé : Bien qu’il existe un risque possible d’exposition au SARS-CoV-2 par
        contact avec une fourrure ou des poils contaminés, dans la plupart des cas il est
        considéré comme peu probable qu’une quantité suffisante du virus demeure sur
        les poils ou la fourrure d’un animal assez longtemps pour permettre la transmission
        de l’infection.

Bien que la probabilité de contraction du SARS-CoV-2 des façons décrites ci-dessus soit
considérée comme faible, et notamment beaucoup plus faible que la probabilité
d’infection par une autre personne, la probabilité n’est pas nulle et peut varier selon les
circonstances. Les animaux provenant de ménages ayant des antécédents de COVID-19
récemment confirmée ou soupçonnée sans mesures strictes pour réduire au minimum le
contact seraient considérés comme présentant un risque plus élevé d’infection ou de
contamination. Il faut faire preuve de jugement professionnel pour évaluer et repérer les
situations à risque élevé et déterminer les mesures de précaution appropriées, tout en
contribuant à conserver et à maintenir l’approvisionnement essentiel en ÉPI pour les
établissements de soins de santé.

Si un animal d’un ménage à risque élevé a besoin de soins urgents, pour aider à gérer ces
risques possibles, suivez les lignes directrices de santé publique de base pour prévenir la
transmission des zoonoses, ainsi que des précautions supplémentaires, au besoin :

    •   portez des vêtements de protection (p. ex. sarrau de laboratoire, blouse) pour
        prévenir la contamination de vos vêtements;

    •   portez des gants (si possible) et lavez-vous les mains avant et après avoir touché
        un animal à risque élevé ou sa nourriture, son eau et ses fournitures, et après avoir
        nettoyé ses excréments; ne vous touchez pas le visage avec les mains non lavées;
30 avril 2020

    •   nettoyez et désinfectez régulièrement toute surface ou tout objet que l’animal
        touche; voir la liste des désinfectants approuvés par Santé Canada ici;

    •   réduisez au minimum le contact de l’animal avec les personnes et les autres
        animaux;

    •   si un contact étroit avec l’animal est nécessaire (p. ex. pour le tenir ou pour
        accomplir toute procédure qui rapproche le visage de la gueule, des poils ou de
        la fourrure de l’animal), on peut porter de l’équipement de protection individuelle
        (ÉPI) supplémentaire (p. ex. masque, protection oculaire si disponible) afin de
        réduire davantage le risque, en particulier pour éviter les contacts faciaux (yeux,
        nez, bouche) directement avec l’animal (fourrure ou poils) ou pour se protéger
        contre des gouttelettes ou des particules respiratoires.

Voici d’autres précautions qui pourraient réduire encore davantage le risque :

   •    le fait de frotter les animaux avec un produit désinfectant adapté aux animaux de
        compagnie (ou leur donner un bain selon les circonstances) pourrait, en théorie,
        contribuer à réduire toute contamination possible par la fourrure ou les poils, bien
        qu’il n’y ait aucune preuve démontrant l’efficacité de ces mesures;

   •    réduire au minimum le traitement des patients admis qui nécessitent des soins non
        urgents pendant deux ou trois jours afin de réduire le risque de transmission par
        vecteur passif à négligeable.

La situation évolue rapidement et des précautions doivent être prises dans le contexte
général de l’évolution de l’épidémiologie et de la science.

Suivez toute autre recommandation liée à la COVID-19 de votre autorité ou association
de délivrance de permis de vétérinaire ou de votre autorité de santé publique.

8) Mes clients ont entendu parler d’animaux qui auraient obtenu un
   résultat positif aux tests de dépistage de la COVID-19 (SARS-CoV-2)
   et ils s’inquiètent de leur santé et de celle de leur famille. Quels
   conseils devrais-je leur donner?
30 avril 2020

Cette pandémie est induite par la transmission de personne à personne. Si un ménage, y
compris un animal de compagnie, suit les mesures d’éloignement physique actuellement
recommandées, il est peu probable que l’animal soit une source d’infection pour le
ménage. À ce jour, tous les cas signalés d’animaux infectés par le SARS-CoV-2 seraient
des cas de transmission d’un être humain à un animal, habituellement d’un propriétaire
infecté à son chien ou à son chat.

Informez vos clients que s’ils ont des symptômes de la COVID-19 ou s’ils sont en auto-
isolement en raison du contact avec un cas de COVID-19, ils devraient suivre des
recommandations similaires en ce qui concerne leurs animaux, comme ils le feraient
auprès des personnes dans les mêmes circonstances :

       •   éviter tout contact étroit (caresser, serrer contre soi, se faire embrasser ou
           lécher, partager de la nourriture) avec leurs animaux pendant leur maladie;

              o   bien se laver les mains et éviter de tousser et d’éternuer sur les
                  animaux;

       •   si possible, demander à un autre membre du ménage de s’occuper des
           animaux;

              o   si ce n’est pas possible, les personnes doivent toujours se laver les mains
                  avant et après avoir touché leurs animaux, leurs aliments et leurs
                  fournitures;

       •   limiter le contact de leur animal avec d’autres personnes et des animaux à
           l’extérieur du foyer jusqu’à ce que leur maladie soit résolue ou qu’ils ne soient
           plus tenus par la santé publique de s’isoler (environ 14 jours);

              o   les chats doivent rester à l’intérieur en tout temps;

              o   les chiens doivent être gardés en laisse ou dans une zone clôturée privée
                  lorsqu’ils sont emmenés à l’extérieur pour des activités d’élimination et
                  tenus à l’écart des autres animaux et des personnes.

Voici d’autres facteurs à prendre en considération :

   •   Le plus grand risque d’infection est de loin le contact avec des personnes infectées.
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   •   Les animaux peuvent être d’un grand réconfort et être une source de bonheur en
       période de stress. La possession d’un animal de compagnie offre de nombreux
       avantages pour la santé, particulièrement pendant les périodes où l’éloignement
       physique ou l’auto-isolement sont nécessaires.

   •   À l’heure actuelle, il n’y a aucune raison de penser que le fait de se débarrasser
       d’un animal réduira le risque de façon importante pour son propriétaire.

   •   Il y a peu de preuves que certains animaux de compagnie peuvent transmettre
       l’infection à d’autres animaux dans des conditions expérimentales, mais il n’y a eu
       aucun signalement de transmission d’animaux à des personnes. Le risque qu’une
       personne soit infectée par contact avec un animal de compagnie infecté est
       théorique à ce stade et considéré comme faible dans la plupart des cas. Un résumé
       des données probantes actuelles est fourni à l’annexe ci-dessous.

   •   Tout risque théorique est transitoire. En général, si un animal devenait infecté par
       suite d’un contact avec une personne malade dans le ménage, une fois que la
       personne (ou le ménage) peut mettre fin à l’auto-isolement (environ 14 jours), ses
       animaux peuvent également sortir dans la collectivité.

9) Mon client était malade et présentait des symptômes de la COVID-19
   et il craint maintenant que son animal de compagnie puisse être une
   source continue d’infection pour d’autres personnes. Est-ce une
   préoccupation?

Même si l’animal de compagnie a été exposé au virus dans le ménage pendant la maladie
du propriétaire, il est peu probable qu’il soit une source du virus (en était infecté lui-même
ou par contamination de sa fourrure ou de ses poils) au-delà du parcours de la maladie
chez le propriétaire. La transmission du virus se fait principalement de personne à
personne. On n’a signalé aucun cas d’animaux transmettant le virus aux gens, mais il y a
encore beaucoup d’inconnues. Il faut prendre des précautions pendant 14 jours après la
dernière exposition non protégée d’un animal de compagnie à un cas humain, y compris
garder l’animal à la maison et limiter les contacts avec d’autres personnes et animaux.
Après cette période, l’animal peut aussi sortir dans la collectivité.
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Annexe

La COVID-19 et les animaux – Résumé détaillé des données probantes

1) Données probantes que les animaux de compagnie peuvent être
   infectés et développer la maladie

Chiens :

   •      Deux chiens de Hong Kong auraient été infectés par le SARS-CoV-2 après avoir été
          exposés à des propriétaires ayant reçu un résultat positif au test de dépistage de
          la COVID-19. Aucun des deux chiens n’a montré de signes de maladie, mais les
          tests RT-PCR ont donné des résultats positifs sur des écouvillons nasaux, oraux ou
          rectaux, puis ont donné lieu à une séroconversion. Le virus actif a été isolé chez
          l’un des chiens.

   •      Une étude expérimentale de Shi et coll. (2020) a révélé que certains des chiens de
          l’étude ont été infectés (séroconversion et ARN viral détectés par écouvillonnage
          rectal), mais aucun virus actif n’a été isolé.

Chats :

   •      On a signalé plusieurs cas de chats dont les tests de dépistage du SARS-CoV-2 ont
          été positifs après avoir été exposés à des propriétaires ayant obtenu un résultat
          positif au test de dépistage de la COVID-19 :

             o L’ARN viral a été détecté dans les matières fécales et les vomissures d’un
                 chat en Belgique qui a développé des signes respiratoires et gastro-
                 intestinaux environ une semaine après que le propriétaire a développé des
                 symptômes.

             o Des prélèvements oraux, nasaux et rectaux d’un chat à Hong Kong ont
                 révélé la présence de SARS-CoV-2 par RT-PCR.

             o Deux chats domestiques de ménages distincts dans l’état de New York, aux
                 États-Unis, ont obtenu un résultat positif au test de dépistage du virus. Les
                 deux chats présentaient des signes respiratoires et on pense qu’ils ont été
                 infectés par un cas humain de COVID-19; cependant, un seul des chats a été
30 avril 2020

              confirmé comme ayant un propriétaire dont le résultat au test de dépistage
              de la COVID-19 était positif.

   •   Une étude expérimentale de Shi et coll. (2020) a révélé que les chats sont sensibles
       à l’infection, les chats plus jeunes présentant des lésions importantes des voies
       respiratoires.

   •   Une étude portant sur l’échantillonnage de chats à Wuhan, en Chine, au cours de
       l’éclosion (de janvier à mars 2020) a révélé qu’environ 11 % (11 sur 102) des chats
       avaient des anticorps contre le SARS-CoV-2, ce qui indique qu’ils avaient été
       infectés à un moment donné. Trois de ces chats appartenaient à des patients
       atteints de la COVID-19, les autres étaient des chats errants ou échantillonnés dans
       des cliniques vétérinaires (Zhang et coll., 2020).

Furets :

   •   Plusieurs études expérimentales ont démontré que les furets sont susceptibles
       d’être infectés par le SARS-CoV-2 et peuvent développer des signes cliniques
       légers (Shi et coll., 2020; Kim et coll., 2020; Richard et coll., 2020; Beer et coll., 2020;
       CSIRO, 2020).

Hamsters :

   •   Une étude expérimentale sur les hamsters a révélé qu’ils pouvaient être infectés et
       développer des signes cliniques comme la perte de poids, la léthargie et
       l’augmentation de la fréquence respiratoire (Chan et coll., 2020).

2) Données probantes que d’autres animaux peuvent être infectés et
   développer la maladie

   •   Un tigre d’un zoo de New York a obtenu un résultat positif au test de dépistage du
       SARS-CoV-2 par RT-PCR et le séquençage génétique sur des échantillons prélevés
       sur les voies respiratoires. Le tigre avait une toux et un appétit réduit. Trois autres
       tigres et trois lions du zoo ont également montré des signes cliniques et ont par la
       suite obtenu un résultat positif au test de dépistage du virus par RT-PCR sur des
       échantillons de matières fécales, ainsi qu’un autre tigre ne présentant aucun signe
30 avril 2020

      clinique. On soupçonne que les gros félins ont été infectés par un employé de zoo
      qui répand activement le virus.

  • Des visons de deux visonnières distinctes aux Pays-Bas ont obtenu un résultat
      positif au test de dépistage du SARS-CoV-2 après avoir développé des signes
      respiratoires et gastro-intestinaux. Certains travailleurs de la visonnière ont
      présenté des symptômes et ont également obtenu un résultat positif au test de
      dépistage du virus. On croit que c’est un cas de transmission de l’humain à l’animal.

3) Données probantes que les animaux de compagnie peuvent
  transmettre le virus à d’autres animaux

  •   Des recherches récentes ont montré que les furets infectés peuvent transmettre le
      virus à des furets naïfs par contacts directs et indirects (Kim et coll., 2020; Shi et
      coll., 2020; Richard et coll., 2020).

  •   De même, une étude expérimentale récente a montré que les chats infectés
      peuvent transmettre le virus à des chats naïfs logés à côté des chats infectés (Shi
      et coll., 2020).

  •   Une étude expérimentale sur des hamsters a révélé que les hamsters infectés
      pouvaient transmettre le virus à des hamsters naïfs dans la même cage (Chan et
      coll., 2020).

  •   Il n’a pas été constaté que les chiens peuvent transmettre le virus à d’autres chiens
      logés dans la même pièce (Shi et coll., 2020).

4) Données probantes que les animaux peuvent agir comme vecteurs
  passifs

  •   Une analyse documentaire poussée n’a pas permis de trouver d’études évaluant la
      fourrure, les poils ou la peau comme sources de transmission du SARS-CoV ou du
      virus similaire, le MERS-CoV par les chats ou les chiens. Une seule étude sur le
      SARS-CoV a révélé que le virus pouvait survivre sur la peau des porcs dans une
      solution saline dans un tampon phosphate pendant plus de 24 heures. C’est un
      domaine qui n’a pas fait l’objet d’études approfondies.
30 avril 2020

  •     Les coronavirus peuvent persister dans l’environnement pendant des jours, bien
        que cela varie selon la surface. Les virus ne survivent pas aussi longtemps sur les
        surfaces poreuses (p. ex. coton, papier) que sur les surfaces non poreuses (p. ex.
        acier inoxydable, plastique).

           o De récentes recherches ont révélé que le SARS-CoV-2 peut survivre sur du
                carton pendant 24 heures et sur des surfaces non poreuses comme l’acier
                inoxydable et le plastique pendant trois jours.

           o Une étude antérieure sur le SARS-CoV qui simulait de grosses gouttelettes
                respiratoires tombant sur des robes de coton a révélé qu’à des
                concentrations supérieures à celles anticipées dans l’aspirat naso-pharyngé,
                le virus n’avait survécu que pendant cinq minutes sur le coton. À une charge
                virale plus élevée, le virus s’est désactivé en une heure et à la charge virale
                la plus élevée testée, en 24 heures.

La COVID-19 et les animaux*

  Espèce        Susceptible     Infection   Signes Séroconversion Transmission Données
                               subclinique cliniques               à d’autres probantes
                                                                    animaux
Chat                 oui            oui          oui              oui             oui              1, 2, 3

Furet                oui            oui          oui              oui             oui                2

Hamster              oui         inconnu         oui              oui             oui                2

Chien           oui, quelque        oui         non?              oui             non               1, 2
                     peu
Grands               oui            oui          oui          inconnu          inconnu               1
félins
(tigre, lion)
Vison                oui         inconnu         oui          inconnu          inconnu               1

Porc                non            s.o.          s.o.             s.o.            s.o.               2

Poulet              non            s.o.          s.o.             s.o.            s.o.               2
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 Canard                non               s.o.            s.o.               s.o.                 s.o.               2

*Selon les renseignements limités disponibles en date du 28 avril 2020. Aucune donnée probante
n’est encore disponible pour les espèces animales non énumérées.

Données probantes : 1 – Étude de cas; 2 – Constatations expérimentales; 3 – Étude d’observation

Signes cliniques : Chat – signes respiratoires et gastro-intestinaux; furet – fièvre, signes respiratoires, perte
d’appétit; hamster – signes respiratoires, léthargie, perte de poids; chat sauvage – signes respiratoires, perte
d’appétit; vison – signes respiratoires et gastro-intestinaux; chien – signes respiratoires, perte d’appétit
30 avril 2020

Références

Chan JF, Zhang AJ, Yuan S et coll. Simulation of the clinical and pathological manifestations
of Coronavirus Disease 2019 (COVID-19) in golden Syrian hamster model: implications for
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30 avril 2020

Membres du groupe de travail
(en ordre alphabétique)

                                               Top of Form
Ana Ulmer-Franco, ministère de l’Agriculture et des Forêts de l’Alberta
Andrea Ellis, Agence canadienne d’inspection des aliments
Andrea Osborn, Agence canadienne d’inspection des aliments
Brian Radke, ministère de l’Agriculture de la Colombie-Britannique
Dale Douma, Agriculture et Développement des ressources du Manitoba
Dean Middleton, Santé publique Ontario
Erin Fraser, Agence de la santé publique du Canada
Erin Schillberg, Agence de la santé publique du Canada
Indervesh Dahiya, Agence canadienne d’inspection des aliments
Isabelle Picard, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec
Joanne Tataryn, Agence de la santé publique du Canada
Karen Gowdy, ministère de la Santé de l’Ontario
Linda Vrbova, Agence de la santé publique du Canada
Lisa Joachim, Agriculture et Développement des ressources du Manitoba
Logan Flockhart, Agence de la santé publique du Canada
Maureen Anderson, ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario
Michelle Groleau, Association canadienne des médecins vétérinaires
Peter Buck, Agence de la santé publique du Canada
Richard Rusk, Vie saine, Jeunesse et Aînés Manitoba
Scott Weese, Collège de médecine vétérinaire de l’Ontario
Shane Renwick, Association canadienne des médecins vétérinaires
Sharon Calvin, Agence canadienne d’inspection des aliments
Tom Smylie, Agence canadienne d’inspection des aliments
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