Groupe de Recherche et de Protection des Libellules " Sympetrum " - Groupe Sympetrum
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Groupe de Recherche et de Protection des Libellules « Sympetrum » 7 rue de la Synagogue, 26400 Aouste-sur-Sye 07 89 58 01 37 (président : Jean-Michel Faton) contact.sympetrum@gmail.com www.sympetrum.fr Dossier rouge n°61 Le marais du Pas de l’Estang à Saoû (Drôme) Rédacteur : Jean-Michel Faton, mai 2021 Mise à jour du Dossier Rouge n°23 - 1996 « Sympetrum » 1 sur 30
LES « DOSSIERS ROUGES » de PROTECTION et de PROSPECTION du Groupe Sympétrum ! Ces dossiers réalisés par le G.R.P.L.S. ont pour but principal de favoriser la protection des sites, voire de contribuer à orienter une gestion et un aménagement cohérent du milieu. ! La diffusion de ces dossiers est limitée aux personnes, administrations ou associations directement concernées, et ce dans un souci de protection des données. ! Les données qui permettent de constituer les dossiers proviennent de la bibliographie existante ainsi que du fichier d'observation du G.R.P.L.S., auquel cas leur publication est régie par le règlement intérieur de l’association. —————————— Le G.R.P.L.S. est une association régie par la loi du 1er juillet 1901. Pour tout renseignement, consultez les contacts suivants : 7 rue de la Synagogue, 26400 Aouste-sur-Sye 07 89 58 01 37 (président : Jean-Michel Faton) contact.sympetrum@gmail.com www.sympetrum.fr © GRPLS 2021 2 sur 30
Résumé : Le Dossier Rouge du marais du Pas de l’Estang est une mise à jour du dossier que nous avions édité en 1996, quelques mois avant la réalisation des travaux illégaux sans autorisation dans cette petite zone humide exceptionnelle. Le mille feuille des statuts juridiques, et notamment la Loi sur l’eau sensée protéger les zones humides, a montré qu’elle avait été sans effet pour protéger le site. C’est la raison qui a motivé le Groupe Sympetrum à réaliser une mise à jour du Dossier Rouge 25 ans après et demander le classement du site en Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope pour assurer la protection durable et la restauration écologique du marais. Abstract : The Pas de l'Estang Marsh Red Dossier is an update of the dossier we edited in 1996, a few months before illegal work was carried out without authorization in this exceptional small wetland. The thousand leaves of the legal statutes, and in particular the Law on water supposed to protect wetlands, showed that it had had no effect in protecting the site. This is the reason that motivated the Sympetrum Group to update the Red File 25 years later and ask for the site to be classified as a Prefectural Biotope Protection Order to ensure the sustainable protection and ecological restoration of the marsh. Sommaire INTRODUCTION .............................................................................................................................................. 5 CARTE DU CONTEXTE ................................................................................................................................... 9 DESCRIPTION GENERALE DU SITE ........................................................................................................... 10 ALERTE EN 1997 : ......................................................................................................................................... 11 TRAVAUX ILLEGAUX DE CREUSEMENT D’UN ETANG ET CONSTRUCTION D’UNE DIGUE................ 11 LISTE DES LIBELLULES (ODONATES) ....................................................................................................... 14 LISTE DES ESPECES EN 2020 .......................................................................................................................... 14 INCIDENCE DES TRAVAUX DE 1997 SUR LES ODONATES ..................................................................................... 16 Le peuplement originel du marais du Pas de l’Estang ........................................................................... 16 Le peuplement actuel du marais est dégradé mais il reste très riche .................................................... 17 ANALYSE ET COMMENTAIRES ....................................................................................................................... 18 Restaurer les habitats du marais du Pas de l’Estang ............................................................................. 18 Inscrire le Pas de l’Estang dans la stratégie pour les aires protégées 2030 .......................................... 19 SYNTHESE DES ENJEUX ODONATOLOGIQUES ....................................................................................... 20 CONCLUSIONS ............................................................................................................................................. 20 BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................................................ 21 ANNEXES TECHNIQUES .............................................................................................................................. 22 PROCEDURES SUR LES TRAVAUX EN ZONES HUMIDES ........................................................................................ 22 Document d’incidences Loi sur l'eau............................................................................................... 22 Étude d'incidences Natura 2000 ...................................................................................................... 22 ANALYSE DIACHRONIQUE : EVOLUTION DU SITE ENTRE 1950 ET 2020 ................................................................. 23 ANNEXES BIBLIOGRAPHIQUES :................................................................................................................ 24 EXTRAITS D’ARTICLES CONCERNANT LE PAS DE L’ESTANG ................................................................................. 24 LA GRATIOLE OFFICINALE, ESPECE PROTEGEE ................................................................................................... 25 ARTICLE DES « EPINES DROMOISES » PARU EN 2001......................................................................................... 26 ANNEXE BOTANIQUE : LOCALISATION DES ESPECES PROTEGEES PAR LA LOI ............................... 27 ANNEXE FONCIERE : RELEVE DE LA MATRICE CADASTRALE DE LA MAIRIE DE SAOU ................... 28 3 sur 30
Figure 1 : Lestes barbarus et Scirpe maritime (Bolboschoenus maritimus)- Photo – Jean-Michel Faton (Photothèque de Sympétrum) 4 sur 30
DOSSIER ROUGE DE PROTECTION ET DE PROSPECTION DU PAS DE d’ESTANG(DRÔME) Situation : Commune de Saoû (Drôme), Haute Vallée du Roubion, altitude 370 m. Superficie : 2 hectares INTRODUCTION Les libellules sont des insectes aquatiques dont les larves vivent entre quelques mois et quelques années dans l’eau avant de donner naissance à de magnifiques imagos (adultes) volants. Dans la Forêt de Saoû, deux types d’habitats aquatiques attirent les libellules. Les eaux dormantes comme au Pas de l’Estang ou les eaux courantes comme la Vèbre ou le Lauzens. Le présent Dossier Rouge souhaite rappeler l’intérêt du marais du Pas de l’Estang, petit site qui est un concentré de biodiversité remarquable. Le dossier du Groupe Sympetrum est destiné aux élus locaux et à l’administration pour faire le point des connaissances acquises sur les libellules, la faune et la flore depuis plus de 35 ans. Pour une « protection forte » : Inscrit dans un « mille feuilles » de différentes mesures visant la protection de la nature : inventaire ZNIEFF, présence d’espèces protégées, Natura 2000, Loi sur l’eau qui sont autant de prescriptions opposables visant à prévenir l’altération ou la destruction de cet habitat naturel remarquable. Il nous paraît grand temps de faire la synthèse de ces mesures dans un Arrêté préfectoral de Protection de Biotope permettant de clairifier les obligations de protection spéficifique à site. • Ce Dossier Rouge s’inscrit dans le cadre de la Stratégie des Aires Protégées : Le gouvernement a adopté le 12 janvier 2021 une nouvelle stratégie pour les aires protégées (SAP) pour les 10 ans à venir. Il constitue une proposition précise pour obtenir la protection forte de ce site. (ZNIEFF de type 1 « Marais du pas de l’Estang » n° 820030090) • Le marais du Pas de l’Estang abrite plusieurs espèces protégées de plantes, reptiles et amphibiens figurant sur des arrêtés ministériels visant à « prévenir la disparition d'espèces menacées et de permettre la conservation des biotopes correspondants » • Le Pas de l’Estang faisant partie partiellement du site ZPS Natura 2000 FR8201686 - Massif de Saou et crêtes de La Tour (Site de la directive « Oiseaux ») nous recommandons à la Communauté de Communes du Val de Drôme (animateur du site) de s’intéresser à la bonne gestion de cette zone humide exceptionnelle, qui figure parmi les plus riches pour les libellules de son territoire. • Le marais du Pas de l’Estang est une Zone Humide de 2 h (plus du seuil de 1ha) au sens de la Loi sur l’Eau de 1992 (Code 26CCVD0019) ; il est noté dans la fiche du site que « Ce type de milieu avec son cortège d'habitats naturels et son fonctionnement hydrologique est exceptionnel dans le département de la Drôme. » 5 sur 30
Figure 2 : Plan des parcelles cadastrales du site du Pas de l’Estang, commune de Saoû (Drôme), voir Annexe : Relevé de la matrice cadastrale de la mairie de Saoû 8 sur 30
Description générale du site Le marais du Pas de l'Estang est un ancien étang naturel qui s'est transformé́ en marais au fil des ans. Il se trouve à l'entrée du site très connu de la forêt de Saoù̂, au sud-est de la rivière Vèbre. Situé à l'intérieur d'une cuvette argileuse, il est alimenté par les pluies d'automne et du printemps. Dessinant un lac une grande partie de l'année, il s'assèche généralement en août et en septembre. Certaines années, cet assèchement peut se prolonger tout l’hiver, voir une partie du printemps. Les espèces remarquables du site sont des plantes des marais comme l'ophioglosse (ou « langue de serpent »), la gratiole officinale (2 espèces protégées, voir document du Conser- vatoire Botanique Alpin sur la gratiole en annexe technique et annexe botanique), le jonc aplati, le scirpe maritime, la germandrée d'eau ... Des amphibiens qui sont également des es- pèces protégées1 - voir nouvel Arrêté du 8 janvier 2021 - pélodyte ponctué, crapaud cala- mite, triton palmé ... viennent s'y reproduire. Plusieurs espèces de libellules patrimoniales sont également représentées. Les papillons diurnes sont très nombreux avec une juxtaposition d'espèces méditerranéennes et monta- gnardes. (par exemple l'apollon espèce de montagne). Il conviendrait de mettre en place un suivi de ces espèces remarquables sur l’ensemble du Pas de l’Estang, pas seulement la zone humide. Le fonctionnement hydrologique de ce marais est encore très mal connu. Il s'agit d'une dé- pression argileuse, colluviale, entourée de massifs calcaires karstiques. Son alimentation est à la fois assurée par l'écoulement des pluies et très probablement par la présence d'un réseau souterraine phréatique d'origine karstique. Nous avons émis l'hypothèse d'une connexion souterraine par des réseaux karstiques avec la Vèbre mais cela n’est pas prouvé. Lors des crues, dans la Vèbre, une partie de l'eau de ce ruisseau déborderais à travers de ce réseau dans le marais. Une partie de son alimentation est également assurée par une source située une centaine de mètres au nord - est du marais. Le battement du niveau d'eau peut être im- portant. En hiver le marais est parfois complètement immergé tandis qu’en été il peut être as- séché en totalité. Ce régime hydrologique le rapproche des mares temporaires méditerra- néennes. Il n'existe pas de véritable exutoire superficiel. L'évacuation se fait donc par l'évaporation et peut être par un ancien drainage souterrain. Le marais, avec son cortège d'habitats naturels et son fonctionnement hydrologique original est exceptionnel dans le département de la Drôme. Parmi les habitats présents seuls ceux qui comportent les éléments des prairies de Molinie des Eu - Molinion (code CORINE 37.311) et des prairies marécageuses méditerranéennes à hautes herbes des Molinion - Holoschoenion (code CORINE 37.4) sont concernés par l'an- nexe I de la Directive habitats. Cependant même si les autres formations ne sont pas visées par la directive habitats elles présentent un intérêt patrimonial majeur du fait de leur rareté dans le département. 1 https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_amphibiens_en_France_m%C3%A9tropolitaine et https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043113964 10 sur 30
- Les Roselières basses (53.14) sont représentées par des formations dominées par Eleocharis palustris et Gratiola officinalis (CORINE Végétation à Eleocharis palustris 53.14A) - Les communautés à grandes Laîches (53.2) sont représentées par des formations dominées par Bolboschoenus maritimus Habitats NATURA 2000 présents dans le marais et correspondance des codifications : - Prairies à Molinie sur sols calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux (code 6410 ; code CO- RINE 37.311) - Prairies méditerranéennes à hautes herbes et joncs (code 6420 ; code CORINE 37.4) ALERTE en 1997 : Travaux illégaux de creu- sement d’un étang et construction d’une digue. Sans tenir compte de la valeur écolo- gique inestimable de cette zone hu- mide, le propriétaire du site a creusé dans le marais en 1997 un petit étang de pêche, par déblais/remblai et construit une imposante digue. Ce faisant, il a mis en péril l’étanchéité du fond argileux, créé un plan d’eau se voulant permanent, introduit des poissons et réduit la surface de la zone humide de 10% environ (dépôt de remblais). L’étang, se voulait per- manent pour la pêche de loisir et des canards colverts avait été lâchés. L’incidence de ces travaux est encore très importante 25 ans après. Maître d’ouvrage : Monsieur Bruno ARRIGONI, Renevallière, 38470 VI- NAY (Entreprise de BTP travaux bâti- ment ou terrassement, Bruno Arri- goni et fils.) Ces travaux étaient illégaux au re- gard de la Loi sur l’eau. Depuis 1992, les zones humides sont protégées par le Code de l’en- vironnement, L’article L.211-1 du code de l’environnement qui instaure et définit l’objectif d’une gestion équilibrée de la ressource en eaux et des milieux aquatiques, vise en particulier les zones humides dont il donne une définition en droit français. 11 sur 30
La définition légale est la suivante : « On entend par zone humide les terrains exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire, ou dont la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année ». Les aménagements ou travaux dans une zone humide sont soumis à une procédure d'autori- sation pour des surfaces impactées supérieures à 1ha (procédure administrative nécessitant notamment une enquête publique). (Voir annexe technique) Le but recherché est de supprimer, réduire, voire en cas d'impossibilité technique compen- ser.2 L’autorité administrative – Direction départementale des territoires (en 1997, la Direction dé- partementale de l’agriculture et de la Forêt de la Drôme – DDAF 26) – peut s’opposer à des travaux ou refuser une demande d’autorisation pour des travaux ayant un impact fort et inac- ceptable sur l’environnement et la nécessaire préservation de ces infrastructures naturelles stratégiques. L’altération de zones humides sans autorisation est susceptible de poursuites et sanctions pénales - pouvant aller jusqu’à 75 000€ d’amende - pour une personne physique, 375 000 € pour une personne morale (Art. L. 173-1.-I du code de l'environnement) - assorties le cas échéant, d'une injonction de remise en l’état initial des lieux et d’astreintes financières.3 Le Groupe SYMPETRUM a donc immédiatement interroger la DDAF 26 dès le début des tra- vaux alertant du danger de banalisation du milieu naturel et de destruction d’espèces proté- gées. ID Type Surface en m2 1 Étang artificiel 2134 3 Assèchement et labour 3636 2 Remblais de la digue 1984 Total Habitats directement altérés 7754 Figure 3 : Surfaces directement impactées par les travaux illégaux dans la zone humide en 19974 2 La Loi « Biodiversité » de 2016 a posé comme principe fondateur du Code de l'Environnement l'application de la sé- quence "EVITER - REDUIRE - COMPENSER" pour préserver les milieux naturels des impacts environnementaux (Art. L.110-1 II 2°). Les modalités de compensation des atteintes à la biodiversité, précisées par cette loi, sont codifiées dans les articles L.163-1 à 5 du Code de l'Environnement. La Loi Biodiversité s'applique à la préservation des zones humides. 3 http://www.zones-humides.org/reglementation/travaux-reglementes-en-zones-humides 4 Les réalisations d’installations, ouvrages, travaux ou activités (IOTA), qui peuvent avoir un effet sur la ressource en eau ou les écosystèmes aquatiques, (nomenclature "eau et milieux aquatiques" - Art. R. 214-1 du code de l'environnement) sont soumises à autorisation administrative préalable lorsque la zone humide dépasse 1 ha, depuis mars 1993, permet- tant ainsi aux préfets de réguler les interventions en zone humide. 12 sur 30
Dans la pratique, le responsable des travaux n’a pas été inquiété par l’administration, ni la justice. Il n’a pas été dressé de Procès-Verbal – la Loi sur l’eau n’a pas été appliquée. Le « mille feuilles » (classements en ZNIEFF, Zones Humides, Natura 2000, espèces proté- gées) ne constitue en aucune façon une garantie de protection forte et dans la plupart des cas que nous connaissons, les propriétaires ont tout loisir de détruire les sites naturels sans être inquiétés. Il nous a été dit que l’objectif du propriétaire était de pratiquer la pêche de loisir et qu’il estimait n’avoir aucun compte à rendre. Il n’est pas certain que les services de l’État soient mieux efficients en 2021, même si on peut l’espérer. Nous reviendrons dans le chapitre suivant sur l’incidence des travaux de 1997 sur les peuple- ments de libellules. Car durant 25 ans, les travaux de 1997 continuent a altérer les habitats aquatiques et les espèces patrimoniales. Figure 4 : Crapaud pélodyte ponctué, (Pelodytes punctatus), Figure 5 : Prairie inondable à scirpe maritime de 0,35 ha espèce rare dans la Drôme - Photo – Bernard DUPONT CC qui a été asséchée et labourée ; c’était le seul habitat de ce BY-SA 2.0, https://fr.wikipedia.org/wiki/Pelodytes_punctatus type dans le département de la Drôme et favorable à la re- production de Lestes barbarus. Répartition de pélodyte ponctué dans la Drôme Répartition de Lestes barbarus dans la Drôme 13 sur 30
LISTE DES LIBELLULES (ODONATES) Liste des espèces en 2020 Pour la publication de notre premier Dossier Rouge du Pas de l’Estang, nous avions recensé 23 espèces au Marais du Pas de l'Estang, sur les 63 taxons présents dans le département de la Drôme en 1996. (37%) Actuellement, 40 espèces de libellules ont été recensées sur le site à travers un tiers de siècle d"observations (1985 - 2020) et près de 336 données récoltées. Le marais abrite donc 58% des espèces connues dans le département de la Drôme en 2020. Les principaux observateurs (avec le nombre de données fournies pour ce dossier rouge) sont à remercier : Augustyniak Michel Celeyron Ariane Masse Yannick Schönbächler Cyril Beze Pascal Chamba Lou-Galane Palomares Vincent Thivolle Antoine Boch Morgan Couvent Sabine Pont Bernard Vernet Arthur Boudin Ludovic David Loïc Ruchon Emmanuel Boyd William Deliry Cyrille Sardet Eric Caffin Marie-Pierre Lloret Francis Schleicher Jörg Liste des espèces observées (en rouge les 4 espèces caractéristiques du site) • 1985 à 1996 1998 à 2020 Orthetrum cancellatum Aeshna affinis* Aeshna affinis* Orthetrum coerulescens* Aeshna cyanea Aeshna cyanea Platycnemis pennipes* Aeshna mixta Aeshna mixta Pyrrhosoma nymphula Anax imperator Anax imperator Sympecma fusca* Brachytron pratense** Boyeria irene* Sympetrum fonscolombii Calopteryx splendens Calopteryx splendens Sympetrum meridionale** Calopteryx virgo meridionalis* Calopteryx virgo meridionalis* Sympetrum sanguineum Chalcolestes viridis Ceriagrion tenellum* Sympetrum striolatum Coenagrion puella Chalcolestes viridis Coenagrion scitulum* Coenagrion puella Crocothemis erythraea Coenagrion pulchellum*** Enallagma cyathigerum Cordulegaster boltonii* Ischnura pumilio** Cordulia aenea** Lestes barbarus* Crocothemis erythraea Lestes virens* Enallagma cyathigerum Libellula depressa Gomphus pulchellus Orthetrum brunneum* Ischnura elegans Orthetrum coerulescens* Ischnura pumilio* Pyrrhosoma nymphula Lestes barbarus** Sympecma fusca* Lestes virens** Sympetrum flaveolum*** Libellula depressa Sympetrum sanguineum Libellula fulva* Sympetrum vulgatum*** Libellula quadrimaculata Onychogomphus forcipatus 14 sur 30
Orthetrum brunneum* • *11 espèces déterminantes pour les ZNIEFF en zone méditerranéenne période 1985 à 1996, 16 espèces période 1998 à 2020 • ** 6 espèces sur au moins une Liste rouge période 1985 à 1996, 6 espèces sur au moins une Liste rouge période 1998 à 2020 • *** 3 espèces sur la liste rouge nationale période 1985 à 1996, 1 espèce sur la liste rouge nationale période 1998 à 2020 Les statuts patrimoniaux sont présentés avec mention des statuts des listes rouges et d!alertes. ODONATES Méditerranée2009 Drôme2013 France2016 Rhône-Alpes2014 Brachytron pratense NT Coenagrion pulchellum NT EN VU EN Cordulia aenea NT NT NT Ischnura pumilio NT VU Lestes barbarus VU NT Lestes virens NT NT Sympetrum flaveolum VU NT NT Sympetrum meridionale VU Sympetrum vulgatum NT CR NT VU Tableau 1 : Tableau des espèces qui figurent sur des listes rouge (espèces menacées) La légende suivante est utilisée par l’UICN : NT: Quasi menacé, VU: Vulnérable, EN: En danger, CR: En danger critique d’extinction Figure 6 : Évolution du nombre d'espèces par année depuis 35 ans 15 sur 30
Incidence des travaux de 1997 sur les odonates Le peuplement originel du marais du Pas de l’Estang Nous disposons des données sur une période de plus de 10 années avant les travaux qui ont transformé les habitats naturels de ce site. Durant le période 1985-1996, le peuplement des odonates était très remarquable et caractéristique des habitats humides temporaires. Les 3 es- pèces les plus abondantes étaient Lestes barbarus, Sympetrum sanguineum et Aeschna affi- nis. • Lestes barbarus est lié ici à une plante rare dans la Drôme, le scirpe maritime. Les imagos émergent au mois de mai et ne reviennent généralement qu’après quelques semaines sur le site de reproduction. (Observations répétées chaque année de plus de 100, par exemple le 2 aout 1986, le 12 juillet 1988 et le 1 aout 1996, accouplements et pontes dans les scirpes. Les femelles pondent dans la partie sommitale des tiges triangulaires des scirpes maritimes. Les œufs restent dans la plante jusqu’en mars et la larve se développe en 2 mois environ. • Sympetrum sanguineum, est connu comme caractéristique des habitats temporaires fortement végétalisés. (Deliry, 2008). Les larves apprécient les grands hélophytes comme les scirpes et les joncs, et subissant un assèchement estival. Les œufs éclosent au printemps après une diapause hivernale et la libellule émerge 1 à 3 mois plus tard (développement très rapide). • Aeschna affinis : est encore plus exigeante, puisqu’on ne la rencontre qu’exclusive- ment dans les habitats temporaires. Les couples d’imagos pondent en tandem, la fe- melle insérant les œufs dans la boue et dans la vase juste avant l’assèchement estival. Après la diapause hivernale, les larves se développent en 4 mois environ. • Sympetrum flaveolum est une autre espèce des habitats temporaires et à diapause hi- vernale. Il n’a été observé au Pas de l’Estang qu’en août 1986. Les espèces adaptées aux assecs hivernaux comme les lestes et les sympetrums, pondent des œufs qui vont attendre la fin de l’hiver pour éclore. Les femelles produisent des œufs de résis- tance, dit de diapause, qui n'éclosent pas immédiatement lorsqu’ils sont insérés dans les plantes ou qu’ils tombent sur le fond vaseux. Dans ce cas, les œufs n'éclosent qu’à la faveur de la remise en eau. Il en va de même pour leurs proies, les petits crustacés comme les copé- podes, qui se mettent à proliférer dans l’eau revenue et réchauffée rapidement au printemps. Les copépodes sont des organismes dont la durée de développement est fortement stimulée par l’élévation de la température. Les plans d’eau permanents, avec des poissons, ne convien- nent pas à ces espèces du fait de la prédation sur leurs larves et sur leurs ressources alimen- taires. Par ailleurs, l’assec évite la prédation des grands Aeshnidés comme Anax imperator qui est une libellule des pièces d’eau permanentes. 16 sur 30
Tableau 2 : Comparaison du peuplement odonatologique du marais du Pas de l’Estang avant et après les travaux de 1997. Le peuplement actuel du marais est dégradé mais il reste très riche Le projet d’aménagement du propriétaire a été un échec par rapport aux objectifs des tra- vaux. Les canards colverts ne se sont pas installés pour nicher et les poissons sont morts du fait des assecs naturels qu’il n’a pas pu empêcher. Cet aménagement ne lui a servi en rien ! Cependant, les libellules des habitats permanents se sont bien implantées, car plus adap- tables que les poissons. Les espèces les plus abondantes sont devenues Anax imperator, Sym- pecma fusca et Sympetrum striolatum. La seule espèce patrimoniale qui semble s’être massi- vement installée sur le site en 2003 est le Coenagrion pulchellum (100 imagos observés le 3 juin 2003). Cette espèce est réputée pouvoir résister à la prédation des poissons. Les années suivantes (dès 2004), l’espèce a disparu et n’a été revue qu’en 2013 (1 seul mâle isolé). Les espèces caractéristiques historiquement se maintiennent assez difficilement : Lestes bar- barus, n’a été revu en petit nombre qu’en 2001, 2015, 2018 et 2020, Sympetrum sangui- neum et Aeschna affinis sont restées régulières, notamment depuis 2008. Pour ces deux es- pèces, on peut penser que l’abandon de l’étang par son propriétaire a été profitable aux es- pèces des habitats temporaires (?). Au total, 4 espèces patrimoniales n’ont pas été revues depuis 1997 : Brachytron pratense** Coenagrion scitulum* Sympetrum flaveolum*** Sympetrum vulgatum*** Le peuplement odonatologique reste cependant remarquable, comparable à un site comme le Pas des Ondes dans les Baronnies (voir Dossier Rouge N°60 du Groupe Sympetrum de 2021) 17 sur 30
Photo du 3 juin 2003 : date de l’observation éphémère de 100 Coenagrion pulchellum et 50 Coenagion puella – Photo J.-M. Faton, Sympetrum. La turbidité de l’eau atteste de la présence de poissons en abondance dans l’étang cette année là. A noter également le captage d’une source par le propriétaire pour alimenter l’étang. ANALYSE ET COMMENTAIRES Restaurer les habitats du marais du Pas de l’Estang Les effets des travaux illégaux de 1997 continuent à perturber les habitats naturels du marais, principalement sur le plan hydraulique : • L’étang de pêche, notamment parce qu’il s’assèche régulièrement certaines années, n’a pas d’intérêt sur le plan écologique. Il n’attire que des espèces banales et très communes dans le département. Pire, ces espèces peuvent contrarier le retour des es- pèces patrimoniales. • La digue en remblais est une verrue dans le marais et elle n’a aucun intérêt. • L’étang a un effet drainant qui est préjudiciable aux habitats remarquables du marais, et notamment des prairies de Molinie des Eu - Molinion (code CORINE 37.311) et des prairies marécageuses méditerranéennes à hautes herbes des Molinion - Holoschoe- nion (code CORINE 37.4) – Les Roselières basses (53.14) sont représentées par des formations dominées par Eleocharis palustris et Gratiola officinalis (CORINE Végéta- tion à Eleocharis palustris 53.14A). Le comblement partiel de l’étang avec le remblai est envisageable pour rétablir le fonction- nement hydraulique initial. 18 sur 30
• Les prairies des communautés à grandes Laîches (53.2) dominées par Bolboschoenus maritimus situées à l’aval du marais sont également fortement impactées sur le plan hydraulique : déconnection du fait de la digue, effet de rétention par l’étang du flux hydrique. • Les prairies humides et roselières basses sont menacées par la fermeture par les li- gneux à plus long terme. Il ressort de notre analyse que le site du marais peut faire l’objet d’opération de gestion dans le but de retrouver les conditions initiales de son fonctionnement. Inscrire le Pas de l’Estang dans la stratégie pour les aires protégées 2030 Une aire protégée est « Un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré, partout moyen efficace, juridique ou autre, afin d'assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les forts services écosystémiques et les valeurs culturelles qui lui sont associés » Cette aire peut être sous protection forte : « Un espace naturel dans lequel les pressions en- gendrées par les activités humaines susceptibles de compromettre la conservation des enjeux écologiques de cet espace sont supprimées ou significativement limitées, de manière pé- renne, grâce à la mise en œuvre d’une protection foncière ou d'une règlementation adaptée, associée à un contrôle effectif des activités concernées » Les mesures de protection forte proposées par le ministère chargé de l’environnement sont : • Cœurs de parcs nationaux • Réserves naturelles nationales et régionales • Réserves biologiques • Arrêtés de protection (biotope, géotope, habitats naturels) 19 sur 30
Synthèse des enjeux odonatologiques Enjeux Niveau Description Enjeux de protection de la Commentaires d’enjeu nature Enjeu fonctionnel : - Présence sur le site Prévoir une gestion • Supprimer l’effet d’espèces protégées et patrimoniale du site à la suite Maintien et drainant de l’étang patrimoniales : libellules, d’une étude hydraulique, restauration Très artificiel de 1997 reptiles et amphibiens, prévoir d’en avoir la maitrise d’habitats fort • Remise en eau des plantes protégées… foncière, notamment parce aquatiques du prairies humides et - Présences d’habitats de la que le site serait dans une marais roselières basses directive NATURA 2000 zone de préemption du Département Enjeu patrimonial : Le ministère chargé de l’envi- La protection légale d’un site assurer durablement la ronnement doit prévoir que la de petite taille ne doit pas Protéger le site protection et la bonne plupart des zones classées par poser de grande difficulté. légalement par Fort gestion du site. des mesures de protection un Arrêté de forte doivent être gérées par Biotope un organisme d’intérêt général Enjeu patrimonial : Organiser la fréquentation du Le Conseil Départemental, Le site du Pas de l’Estang site pour éviter la dégradation gestionnaire de la Forêt de Valorisation est un site remarquable des habitats naturels Saoû (Espace Naturel des actions sur le plan paysager et il Sensible) est bien placé pour réalisées en Moyen est connu et appréciépar assurer la gestion et la faveur des les habitants du surveillance du site. libellules département de la Drôme CONCLUSIONS Ce Dossier Rouge sur les libellules du marais du Pas de l’Estang, commune de Saoû (26) répond très précisément aux souhaits des services de l’Etat d’avoir des projet précis et argumentés pour mettre en place une Stratégie d’Aires Protégées dans le département de la Drôme. Il insiste sur le fait que ce type de zone humide doit être géré par un organisme public, ou sous convention de service public, pour y mener des opérations de restauration. Il invite notamment le Département de la Drôme à s’intéresser à ce site exceptionnel dans le cadre de sa politique des Espaces Naturels Sensibles en devenant propriétaire du marais. Pour les 40 espèces libellules inventoriées, le marais du Pas des l’Estang reste un site exceptionnel, probablement sans equivalent sur l’ensemble de la région Auvergne Rhône-Alpes. Les travaux catastrophiques de 1997 ont porté une préjudice durable à cet écosystème. Nous pensons cependant que la situation n’est pas irréversible si la gestion du site est assurée dans l’intérêt général. 20 sur 30
BIBLIOGRAPHIE • Deliry C. (coord.) 2008 – Atlas illustré des Libellules de la région Rhône-Alpes. – Dir. du Groupe Sympetrum et Muséum d’Histoire Naturelle de Grenoble, éd. Parthénope, Mèze : 404 pp. • Deliry C. & le Groupe Sympetrum 2013 – Liste Rouge des Odonates de Rhône-Alpes & Dauphiné 2013. – Col. Concepts & Méthodes, Groupe Sympetrum, Histoires Naturelles, n°25bis. – PDF • Faton J.M. 1987 – Les Libellules de la Drôme. – Sympetrum, 1 : 23-29. – PDF • Faton J.M. 1997 – Les Libellules du département de la Drôme, France. Bilan des prospections de 1985 à 1996. – Martinia, 13 (1) : 3-22. – PDF • Faton J.M. 2003 – Avancement de la prospection dans la Drôme et découverte de trois nouvelles espèces dans le départe- ment : Coenagrion caerulescens (Fonscolombe, 1838), Gomphus graslinii Rambur, 1842 et Hemianax ephippiger (Burmeister, 1839). – Martinia, 19 (2) : 61-64. • Faton J.M. 2001 – Les libellules de la Forêt de Saoû. Épines drômoises 103, 37-38. • Le Merrer C. 2021 – A la rencontre des odonates de la Drôme ! – Chez l’auteur, co-éd. Sympetrum (1ère édition 2014). – PDF • Schleicher J. 2005 - Inventaire des zones humides du bassin versant de la Drôme et du bassin versant du haut Roubion, FRAPNA 26 – CCVD, 116 p. – annexes, notamment Code site : Z26CCVD0019 Le marais du Pas de l’Estang, le 3 mai 2021 – Photo Jean-Michel Faton (photothèque Sympétrum) 21 sur 30
Annexes techniques Procédures sur les travaux en zones humides Document d’incidences Loi sur l'eau Les projets dépassant certains seuils mentionnés dans la nomenclature sur l'eau sont sou- mis à autorisation ou à déclaration (Art. R. 214-1 du code de l'environnement). Ils sont alors, et dans tous les cas, assujettis à une étude d'incidence de leurs effets sur l'eau et les milieux aquatiques (Art. R. 214-6 et R. 214-32 du code de l'environnement). Exemples : sont soumis à une étude d'incidence loi sur l'eau : - l'assèchement, le remblaiement et la submersion de zone humide de plus de 0,1 ha ; - la création et la vidange de plans d'eau de plus de 0,1 ha ; - les remblais en lit majeur de plus de 0,4 ha ; - les travaux en lit mineur d'un cours d'eau détruisant les frayères (y compris en lit majeur d'un cours d'eau pour les frayères à brochets) sur un linéaire supérieur à 20 m ; - les consolidations ou protection des berges d'un cours d'eau par des techniques autres que végétales supé- rieures à 20 m ; - certains prélèvements dans les nappes phréatiques, les cours d'eau, canaux et plans d'eau. Remarque : les travaux de restauration de zones humides ne sont pas soumis en tant que tels à la nomenclature sur l’eau. Cette étude précise les incidences directes et indirectes, temporaires ou permanentes du projet. Elle doit préciser les mesures correctives, et si celles-ci s'avèrent insuffisants, les mesures compensatoires envisagées. Elle doit également faire une analyse de la compatibilité du projet, intégrant les mesures correctives voire com- pensatoires avec le SDAGE comme avec le SAGE si ce dernier existe et a été approuvé avant l'engagement de l'enquête publique. De nombreux projets ont été remis en cause, à cause d'études d'incidences incomplètes ou insuffisamment approfondies. Étude d'incidences Natura 2000 Dans le cadre des sites Natura 2000, les IOTA susceptibles d'affecter de manière signi- ficative les intérêts écologiques justifiant le classement d'un site, doivent faire l'objet d'une évaluation de leurs incidences au regard des objectifs de conservation du site, dé- nommée "Évaluation des incidences Natura 2000" (Art. L. 414-4.- I du code de l'envi- ronnement). Une étude d'incidences Natura 2000 peut être aussi nécessaire, même si le projet n'est pas situé à l'intérieur d'un site Natura 2000. Ce peut être le cas pour certains projets situés à proximité du site et qui produisent une atteinte potentiellement significative aux intérêts écologiques remarquables ayant justifié le classement de ce site dans le réseau européen Natura 2000 (Art. R. 414-19 et s. du code de l'environnement). 22 sur 30
Analyse diachronique : Evolution du site entre 1950 et 2020 1954 et 2001 2006 et 2020 23 sur 30
Annexes bibliographiques : Extraits d’articles concernant le Pas de l’Estang 24 sur 30
La gratiole officinale, espèce protégée 25 sur 30
Article des « Epines drômoises » paru en 2001 26 sur 30
Annexe botanique : Localisation des espèces protégées par la Loi 27 sur 30
Annexe foncière : Relevé de la matrice cadastrale de la mairie de Saoû Nom Adresse Année Prop Ad prop Supfdgi 336 D 2 BOURCHAUD 2005-04-11 GFA DE L'OURS L ESTANG--26400 SAOU 332400 336 D 1 BOURCHAUD 2005-04-11 GFA DE L'OURS L ESTANG--26400 SAOU 122750 REY/GENEVIEVE IRENE MI- -137 ALL ARBELET-26400 CREST,-54 RUE WALDECK REILLE,PORIEL/CLAIRE MARIE- ROUSSEAU-69006 LYON,-180 AV DE CHOISY-75013 336 G 632 SIX SACS 2012-05-25 JEANNE,REY/FRANCOISE ANNE GE- PARIS,-101 AV DE LANESSAN-69410 CHAMPAGNE- 80610 NEVIEVE,REY/YVAN ANDRE AU-MONT-D OR,RESIDENCE PRE MAYEN-30 ALL DE JEAN,REY/PIERRE MICHEL PRE MAYEN-38330 MONTBONNOT-SAINT-MARTIN 336 G 644 L ETANG 2005-04-11 GFA DE L'OURS L ESTANG--26400 SAOU 5680 336 G L ETANG 2005-04-11 GFA DE L'OURS L ESTANG--26400 SAOU 25820 1425 336 G 636 L ETANG 2001-04-18 TARIOT/GUILLAUME AUROUZE-LA HAULTY-26400 SAOU 16590 336 G 635 L ETANG 2001-04-18 TARIOT/GUILLAUME AUROUZE-LA HAULTY-26400 SAOU 6280 336 G 637 L ETANG 2005-04-11 GFA DE L'OURS L ESTANG--26400 SAOU 6000 336 G 642 L ETANG 2005-04-11 GFA DE L'OURS L ESTANG--26400 SAOU 3380 336 G 643 L ETANG 2005-04-11 GFA DE L'OURS L ESTANG--26400 SAOU 1944 336 G L ETANG 2005-04-11 GFA DE L'OURS L ESTANG--26400 SAOU 6025 1422 336 G L ETANG 2005-04-11 GFA DE L'OURS L ESTANG--26400 SAOU 6025 1423 336 G 641 L ETANG 2005-04-11 GFA DE L'OURS L ESTANG--26400 SAOU 3588 REY/GENEVIEVE IRENE MI- -137 ALL ARBELET-26400 CREST,-54 RUE WALDECK REILLE,PORIEL/CLAIRE MARIE- ROUSSEAU-69006 LYON,-180 AV DE CHOISY-75013 336 G 639 L ETANG 2012-05-25 JEANNE,REY/FRANCOISE ANNE GE- PARIS,-101 AV DE LANESSAN-69410 CHAMPAGNE- 530 NEVIEVE,REY/YVAN ANDRE AU-MONT-D OR,RESIDENCE PRE MAYEN-30 ALL DE JEAN,REY/PIERRE MICHEL PRE MAYEN-38330 MONTBONNOT-SAINT-MARTIN 336 G 640 L ETANG 2005-04-11 GFA DE L'OURS L ESTANG--26400 SAOU 1590 336 B 179 LE PERTUIS 1990-05-05 REY/MICHELE JEANINE SIMONE -21 RUE DES LIETRES-38550 CLONAS-SUR-VAREZE 18801 28 sur 30
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Extraits de la Collection des Dossiers Rouges du Groupe Sympétrum ————————- n°1 - 1988. L’Etournel (Ain/Haute-Savoie). Rééd. Dossier d’Etude : 2014. n°2 - 2005-2006, 1988. Marais de Lavours (Ain). Rééd. Dossier d’Etude 2005-2006. n°3 - 2009, 1989. Etang du Grand Lemps (Isère). Rééd. 1991, 2009. n°4 - 1999, 1989. Tourbière de Montendry (Savoie). Rééd. Dossier d’Etude 1999. n°5 - 1999, 1989. Marais du Villaroux (Savoie). Rééd. 1999. n°6 - 1991. Les Marais sur Chamrousse (Isère). Rééd. 1992. n°7 - 1993. Etang de la Bryne (Isère). n°11 - 2002, 2000, 1994. Lac d’Aiguebelette (Savoie). Rééd. 2000, 2002. n°12 - 2000, 1999, 1994. Bois Français (Isère). Rééd. Dossier d’Etude : 1999, 2000. n°13 - 1994. District Naturel des Chambarans (Drôme/Isère). n°16 - 1995. PNE. Lauvitel (Isère) et vallée du Fournel (Hautes-Alpes). n°17 - 1996. Pays de Guiers savoyard (Savoie). n°18 - 1996, 1996. Le Val d’Ainan (Isère). Rééd. 1996. n°20 - 1997, 1996. Le Massif de Bonnevaux (Isère). Rééd. Dossier d’Etude : 1997. n°21 - 1996. La Varèze (Isère). n°23 - 1996. Le Marais du Pas de l’Estang (Drôme). n°24 - 1996. Tourbière de Cérin (Ain). n°26 - 1997. L’étang de Beaumont en Diois (Drôme). n°27 - 1997. La Vallée de l’Hien (Isère). n°28 - 1997. Lône du Sauget (Ain/Isère). Rééd. 1999. n°29 - 1999. Les Vernays (Haute-Savoie). n°30 - 1999. "Lacs" de Chevelu (Savoie). n°31 - 2000. Lac St André (Savoie). n°33 - 2000. Ruisseau du Mallessard (Isère). n°34 - 2000. Plan de Tuéda (Savoie). n°35 - 2001. Les Libellules de la « mare » de Jaujac (Ardèche). n°37 - 2002. Délaissées de l’Isère et sites voisins (Isère/Savoie). n°40 - 2004. Les mares des Versannes à Piégros-la-Clastre (Drôme). n°42 - 2009. Le Lac de Chailloux et lacs du Bas Bugey (Ain). n°44 - 2009 – Sources de la Perrinche (Ain). n°45 - 2010 - Tourbière de l’Arselle (Isère). Rapport diagnostic 1995. n°46 - 2010 - Rivière du Drac aval (Isère). n°47 - 2009 - Le Lac de Chailloux et lacs du Bas Bugey. n°48 - 2012 - Le Jugnon et les habitats à Oxygastra curtisii (Ain). n°49 - 2012 - Tourbière de l’Herrétang (Isère). n°50 - 2014 - Les Libellules de la commune d’Arbignieu (Ain). n°51 - 2014 - Le Lac de Barterand et le marais de Saint-Champ (Ain). n°52 - 2014 - Le Bassin du Sornin (Loire). n°53 - 2015 - Odonates du Plateau d’Emparis. n°54 - 2015 - Odonates du Marais de Bizadan (Ain). - Version provisoire n°56 - 2015 - Les Etangs Marron (Ain). n°57 - 2015 - Libellules des ENS de montagne à Pinsot (Isère). n°58 - 2015 - Odonates de la Zone humide de la Correrie (Ain). n°59 - 2021 - Etangs du Petit Coquet et du Grand Albert (Isère). n°60 - 2021 - Le Pas des Ondes dans les Baronnies (Drôme) 30 sur 30
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