Guinée équatoriale - système de formation professionnelle L'état des lieux du - ILO

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Guinée équatoriale - système de formation professionnelle L'état des lieux du - ILO
L’état des lieux du
système de
formation
professionnelle

                  Guinée
               équatoriale
Guinée équatoriale - système de formation professionnelle L'état des lieux du - ILO
Guinée équatoriale - système de formation professionnelle L'état des lieux du - ILO
L’état des lieux du
système de
formation
professionnelle

                  Guinée
               équatoriale
Guinée équatoriale - système de formation professionnelle L'état des lieux du - ILO
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Table des matières

    Le contexte socio-économique                       7
    Politiques de développement et d’emploi            12
    Le système de l’enseignement technique et de la
    formation professionnelle en Guinée équatoriale    18
    Anticipation des compétences			                    22
    Développement des compétences			                   24
    Inclusion sociale                                  30
    Éducation et formation tout au long de la vie 		   32
    Principaux défis                                   36
    Solutions potentielles                             42
    Bibliographie                                      48

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Guinée équatoriale - système de formation professionnelle L'état des lieux du - ILO
Le contexte
socio-
économique
 Au cours des dernières décennies, le gouvernement équato-guinéen
 aidé par l’amélioration des cours du pétrole a investi massivement
 dans les infrastructures physiques et structurantes (routes, et logements
 sociaux) au détriment des investissements sur le capital humain. Le
 pays se trouve aujourd’hui confronté à des faiblesses institutionnelles
 et en ressources humaines qualifiées pour soutenir le développement
 durable. Pour les corriger, le gouvernement a élaboré une stratégie
 nationale et retenu comme axe prioritaire dans son Plan National
 de Développement Économique et Social (PNDES) 2008-2020 le
 renforcement du capital humain et l’amélioration de la qualité
 de vie de chaque citoyen. Dans la même logique, des programmes
 majeurs de développement ont été élaborés impliquant les principaux
 départements ministériels. Ces programmes concernent les domaines
 suivants : (i) éducation pour tous ; (ii) emploi pour tous ; (iii) sécurité
 alimentaire ; (iv) santé pour tous ; et (v) modèle écologique.

                                                                               7
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La fragilité du modèle de croissance.

      Le pays connaît une récession économique depuis 2013, à la suite
      de la baisse du rendement et du prix du pétrole. Cette baisse
      de la conjoncture économique intervient après une période de
      croissance soutenue qui a permis le passage du statut de Pays
      Moins Avancé (PMA) à celui de Pays à Revenu Intermédiaire
      (PRI), en juin 2017. Néanmoins, la forte dépendance au secteur
      des hydrocarbures qui contribue à 60 % de son PIB a pour
      conséquence de rendre fortement instable la conjoncture
      économique. Entre 2010 et 2017, la part des revenus du secteur
      primaire n’a cessé de décliner, passant de 47,6 % du PIB en 2010
      à 33,8 % en 2017. Par ailleurs, après le boom du BTP, le secteur
      secondaire accuse également un fléchissement économique
      compensé par la croissance régulière du secteur tertiaire (activités
      de commerce et de services), deuxième contributeur au PIB.

Une impérieuse nécessité d’une diversification du
tissu productif.

      Cela conditionne la viabilité du modèle économique équato-
      guinéen et constitue un axe stratégique majeur pour un
      développement économique durable, inclusif et générateur
      d’emplois. Le secteur des hydrocarbures, s’il demeure le
      premier contributeur au PIB et le générateur de devises
      étrangères le plus important, possède une capacité de création
      d’emplois relativement restreinte occupant moins de 1 % de
      la population active nationale. A contrario, le secteur agricole
      qui emploie plus de 50 % de la population active n’a pas fait
      l’objet d’une politique d’investissement à la hauteur de son
      potentiel de développement et de création d’emplois.

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Le paradoxe socioéconomique équato-guinéen.

      L’embellie des indicateurs macroéconomiques ne s’est pas
      traduite par une amélioration significative des indicateurs
      sociaux ni par une baisse du nombre d’habitants vivant sous le
      seuil de pauvreté encore estimé à 43 % de la population (INEGE,
      2017). Le pays affiche ainsi en 2015 un Indice de Développement
      Humain (IDH) de 0,592 (PNUD, 2015), ce qui le classe au
      135e rang sur 188 pays. Son espérance de vie à la naissance
      de 57,6 ans et son niveau d’éducation demeurent largement
      inférieurs aux standards des pays à revenu intermédiaire.

Le boom démographique que connaît le pays au
tournant des années 2000.

      Selon les résultats du IVe recensement (RGPH, 2015), sa
      population croît de manière exponentielle passant de 300 000
      habitants en 1983 à 1 222 537 en 2018. Cette augmentation
      rapide de la population (2,4 % par an sur la période) a été
      possible grâce au taux de fécondité relativement élevé de 4,7
      enfants par femme et à la diminution du taux de mortalité
      infantile et de la mortalité maternelle. Au cours de la période
      récente, le pays a également connu une forte recomposition
      spatiale de sa population liée à un processus d’urbanisation
      très rapide qui est passé de 38,8 % de la population en
      2011 à plus de 70 % en 2015. Malgré cela, la densité de la
      population demeure très faible, proche de 45 habitants/km2.

                                                                        9
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L’arrivée massive de migrants internationaux,
est la résultante directe de l’essor économique
équato-guinéen lié à la croissance du secteur des
hydrocarbures et du BTP.

      Comptant pour moins de 1 % de la population active
      jusqu’en 2010, la main d’œuvre étrangère représente
      dorénavant près de 17,5 % de celle-ci (UNDESA, 2017). Ces
      flux migratoires se caractérisent par la grande diversité des
      origines géographiques (Afrique occidentale, centrale, Europe)
      et des catégories socio-professionnelles concernées (main
      d’œuvre hautement qualifiée ou au contraire pas ou peu
      qualifiée). À forte prédominance active et masculine (quatre
      migrants internationaux sur cinq sont des hommes), cette
      immigration modifie en profondeur la structure démographique
      nationale (ratio actifs/inactifs, rapport de masculinité).

10
11
Politiques de
développement
et d’emploi

12
Le gouvernement équato-guinéen, au travers de son Plan
Stratégique de Développement Économique et Social (PNDES
« horizon 2020 »), décide d’élargir le système productif
et d’investir dans des secteurs jusqu’alors sous-exploités.
Cette stratégie de diversification économique repose sur
des programmes sectoriels dont les objectifs consistent en
la réduction de la part des hydrocarbures (pétrole, gaz) et
l’augmentation de celle de quatre secteurs clés, à savoir : (i)
le secteur agricole ; (ii) le secteur de la pêche ; (iii) le secteur
minier ; et (iv) le secteur des services, en particulier le tourisme
(écotourisme et tourisme d’affaires) et les services financiers.

Le développement des infrastructures de base et productives
demeure la seconde priorité gouvernementale de ces
dernières années. Le financement de ces infrastructures
a notamment été permis par l’utilisation des recettes
budgétaires tirées de l’exploitation des gisements pétroliers
qui ont permis de construire et de moderniser les
infrastructures productives (eau, électricité, transport).

                                                                       13
Ces efforts consentis ont favorisé l’amélioration des conditions de
     vie des populations via la construction de logements sociaux
     (17 920), la généralisation de l’accès aux services publics de
     base : 67 % de la population a accès à l’eau potable et à
     l’électricité, 63 % bénéficie d’un système d’assainissement.
     Cependant, il subsiste de fortes inégalités géographiques
     car les communautés rurales, en particulier sur la partie
     continentale du territoire national, n’ont pas bénéficié de
     ces aménagements et elles restent relativement enclavées.
     Cet enclavement péjore leur développement productif
     et leur capacité à générer des emplois locaux permettant
     de fixer les populations rurales dans leur terroir.

     Dans le secteur de l’éducation et de la formation, outre la Banque
     Africaine de Développement (BAD), les autres partenaires
     techniques et financiers qui couvrent le secteur
     sont : L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la
     science et la culture (UNESCO), Le Fonds des Nations unies
     pour l’enfance (UNICEF), L’Agence des États-Unis pour
     le développement international (USAID), L’Organisation
     mondiale de la santé (OMS), HESS/FHI 360, la Coopération
     Espagnole, le Groupe APICE ESPAÑOLA, la Coopération
     Française, la Coopération Portugaise, la Coopération
     Brésilienne, la Coopération Nigériane, la Coopération
     Camerounaise, la Coopération Cubaine (BRIGADA
     CUBANA), la Coopération Chinoise, la Coopération
     Égyptienne, l’Association des centres pour l’enseignement
     catholique en Guinée équatoriale (ACCEGE), l’Agence
     espagnole de coopération internationale (AECI), Editorial
     Santillana Y Otras, l’Institut de formation technique et
     professionnelle (ICAF). Les sous-secteurs couverts par ces
     partenaires techniques et financiers sont les niveaux primaires
     et secondaires, la formation technique et professionnelle et
     l’enseignement supérieur. La plupart des actions de coopération
     bilatérale dans le domaine de la formation concernent
     le recyclage ou formation courte des agents de l’État.

14
Pour la France, l’appui porte essentiellement sur la promotion
de la francophonie à travers la formation des enseignants en
langue française avec un programme de formation de niveau
master soutenu par une bourse de formation dans les universités
françaises. L’Organisation des Nations Unies pour l’Enfance
(UNICEF) est le principal partenaire technique du Système
des Nations Unies (SNU) ayant un portefeuille de projets
importants dans le secteur éducatif, plus particulièrement
le préscolaire et le primaire. L’absence de coordination des
partenaires pose le problème d’une planification efficiente.

La politique nationale de l’emploi et de la formation
professionnelle adoptée en 2012 s’inscrit en parfaite cohérence
avec le PNDES ayant pour objectif d’opérer une diversification
du tissu productif à l’horizon 2020. Cette politique de l’emploi
possède comme programme central le plan Un travail pour tous
(« un empleo para todos ») visant à faire profiter la population
active nationale des conséquences positives de la diversification
économique. En particulier, ce programme tend à rendre plus
productive et compétitive la main d’œuvre nationale afin
d’améliorer son employabilité et de limiter le recours à l’expertise
internationale et étrangère. Cette amélioration du degré
d’adéquation entre l’offre et la demande de travail passe par la
nécessaire mise en place d’un système de formation plus adapté,
basé sur les besoins présents et futurs du secteur privé national.

                                                                       15
« L’éducation doit être
 primordiale pour l’État.
 Toute personne a droit à
 l’enseignement primaire.
 Les personnes ont droit à
 un enseignement primaire
 obligatoire et gratuit. »

16
– Constitution de la
    République du
Guinée Équatoriale
              Article 24

                    17
Le système de
l’EFTP en Guinée
équatoriale

18
Politiques de réforme de l’EFTP

    La Guinée équatoriale a construit sa politique éducative
    autour de deux principes directeurs forts, à savoir la
    démocratisation du système primaire et secondaire et
    l’harmonisation des cycles de formation générale et de
    formation technique et professionnelle afin de favoriser
    le passage de l’un à l’autre (vases communicants) :

    Le Plan National de Développement de l’Éducation pour Tous
    (« Educación para Todos ») s’effectue via la mise en place du
    Programme de développement éducatif de Guinée équatoriale
    (PRODEGE) qui promeut une restructuration de l’éducation
    primaire ayant pour objectif d’améliorer le niveau d’instruction
    de base de la population par la construction d’établissements
    scolaires en milieu rural, l’amélioration des compétences des
    enseignants, l’augmentation du ratio enseignant-élèves et la
    réduction des inégalités de genres. Pour suivre les résultats
    obtenus par ce programme, PRODEGE
    publie des indicateurs statistiques annuels dans
    l’« Anuario Estadistico de la Educación » qui atteste les
    progrès réalisés en matière d’accès à l’éducation.

                                                                       19
Gouvernance

     La gouvernance de l’ensemble du système éducatif général
     comme l’EFTP est supervisée par le Ministère de l’Éducation
     et de l’Enseignement Universitaire (MEEU) qui possède un
     très large périmètre d’intervention. En matière de formation
     professionnelle diplômante, il s’occupe de manière autonome
     de l’ensemble du processus allant de la définition des
     programmes de formation jusqu’à la certification en passant
     par la gestion et/ou la supervision des centres de formation.
     Dans le domaine de la formation qualifiante, il collabore avec
     le Ministère de l’emploi et de la formation professionnelle
     concernant les secteurs des BTP et des services et avec les
     ministères sectoriels de tutelle concernant les filières spécifiques
     de formation (agriculture, pêche, mines et hydrocarbures).

     Le secteur privé s’implique profondément dans la formation
     technique et professionnelle particulièrement dans les secteurs
     à forte croissance où le besoin en compétences n’est pas satisfait
     par l’offre publique d’EFTP. En particulier dans les secteurs de
     l’agriculture, de la pêche, des mines et des hydrocarbures, le
     gouvernement et les entreprises nationales et/ou internationales
     ont mis en place plusieurs dispositifs de formation qui leur
     permettent de renforcer rapidement et efficacement les compétences
     de leur personnel ou des jeunes qu’elles souhaitent recruter
     par la suite. Parmi ces dispositifs, il y a la formation au sein
     de l’entreprise à travers un mécanisme interne d’encadrement
     de l’apprenant qui s’initie par la pratique de son métier, la
     formation à l’étranger via le transfert du personnel dans les
     différentes filiales africaines des multinationales présentes en
     Guinée équatoriale et la formation poste par poste via une
     forme de tutorat (« mentoring ») assurée par des professionnels
     expérimentés provenant de l’étranger. Ces dispositifs de
     renforcement des compétences font l’objet d’une reconnaissance
     interne à l’entreprise mais non reconnue au niveau national.

20
Financement

   Le faible niveau de financement public de l’éducation technique et
   professionnelle est la résultante de plusieurs facteurs concomitants.
   Premièrement, la faible part de la dépense publique allouée à
   l’éducation (5 % du PIB) qui demeure bien en deçà des autres
   pays africains, deuxièmement la centralisation des dépenses
   sur l’enseignement général et supérieur qui capte l’essentiel
   des budgets éducatifs et troisièmement la forte délégation de
   compétences au secteur privé qui gère plus de 75 % des centres
   d’EFTP. Ce financement essentiellement privé de l’offre de
   formation EFTP a pour effet de focaliser celle-ci sur les filières
   de formation les plus rentables (bas niveau d’investissement
   et haut niveau de revenu), dans les zones les plus actives
   économiquement et auprès des populations dotées d’un certain
   niveau de revenu. En conclusion, l’optimum économique de ce
   financement privé ne concourt pas forcément à l’optimum social.

                                                                           21
Anticipation
des compétences

     La Direction Générale de la Promotion de l’Emploi et de la
     Formation professionnelle (DGPEFP)1 demeure la principale
     structure publique en charge de l’identification et de
     l’anticipation du besoin en compétences. Ses principales missions
     sont: (i) d’élaborer un système d’information permanent
     et holistique des besoins quantitatifs et qualitatifs en main
     d’oeuvre ; (ii) de mettre en place un programme national de
     formation et d’orientation afin d’optimiser l’intégration de
     la main d’oeuvre sur le marché du travail ; (iii) de garantir
     la coordination de l’action entre le Ministère de l’emploi, les
     autres départements ministériels et les partenaires sociaux
     (structures patronales et syndicales) ; et (iv) d’organiser
     et orienter les mouvements de travailleurs nationaux et
     internationaux vers les zones géographiques et/ou les secteurs
     d’activité en adéquation avec les besoins en compétences.

     1.
          La DGPEFP est rattachée au Ministère du Travail de la Promotion de l’Emploi et de la Sécurité Sociale.

22
L’Observatoire National de l’Emploi (ONE), rattaché à la
DGPEFP, est chargé de l’opérationnalisation de ces objectifs à
travers (i) la production de données statistiques sur la répartition
géographique et sectorielle des travailleurs nationaux et
internationaux , (ii) l’analyse de l’évolution conjoncturelle
des indicateurs du marché du travail, (iii) la planification des
besoins en compétences des différents secteurs et branches
d’activités, (iv) la mise en place de programmes de reconversion
et/ou de recyclage professionnel visant à accompagner le
processus de diversification du tissu productif national.

Les moyens d’action de l’ONE demeurent insuffisants au
regard des différentes missions qui lui sont assignées dans un
pays où la culture statistique demeure encore à construire.
Pour l’heure, les mécanismes d’anticipation des compétences
ne sont pas encore opérants et les différents acteurs publics
et privés ne sont pas encore suffisamment sensibilisés à la
nécessité de partager l’information à disposition afin de
construire une vision prospective du besoin en compétences
des différents secteurs d’activités. Pour compenser cela, les
partenaires techniques et financiers ont récemment lancé
plusieurs études diagnostiques sur les besoins en compétences
dans les filières agricoles et piscicoles (programme soutenu
par la FAO) qui concentrent beaucoup d’initiatives.

                                                                       23
Développement
des compétences

     L’ouverture récente de nombreux centres d’EFTP vient
     partiellement combler le déficit en infrastructures éducatives
     orientées vers la formation professionnelle. Entre 2016 et
     2018, le nombre de centres d’EFTP est passé de 25 à 45 avec
     une forte croissance des centres privés qui représentent
     85 % des nouveaux établissements. Cette augmentation
     quantitative est le fruit d’une volonté gouvernementale de
     développer la formation professionnelle pour accompagner
     la diversification du tissu productif. Cette politique a permis
     de dégager des subventions allouées aux centres privés qui
     profitent de ce nouveau dynamisme pour essaimer dans
     les deux principales localités du pays (Malabo et Bata).

24
L’augmentation de l’offre de formation EFTP s’est traduite
par un accroissement fort des effectifs qui sont passés de 4
100 apprenants en 2016 à plus de 7 104 en 2018 (PRODEGE,
2019). Cette augmentation s’est surtout effectuée dans
les centres privés qui regroupent 87,5 % des effectifs de
l’EFTP contre 83 % en 2015. De plus, on constate une
féminisation des inscriptions qui représentent dorénavant
la grande majorité des effectifs avec près de 4 184 filles
pour2 920 garçons. Cette féminisation s’explique en
partie par la focalisation des centres privés de formation
sur certaines filières tertiaires dites propices à l’insertion
professionnelle des femmes (secrétariat, administration,
banque-assurance, santé etc.). A contrario, les filières du
secondaire traditionnellement dévolues aux hommes
comptent des effectifs beaucoup plus réduits (BTP,
construction métallique, soudure, menuiserie, etc.).

                                                                 25
La forte centralisation de l’offre d’EFTP dans les deux principales villes
     du pays (Malabo et Bata) qui abritent à elles seules 41 centres sur 45
     et près de 96 % des effectifs. En effet, les centres privés, opérant dans
     une logique de rentabilisation de leur investissement, s’implantent
     avant tout dans les centres urbains ayant une activité économique
     intense et une clientèle solvable plus importante au détriment des
     zones plus enclavées et/ou moins développées économiquement.

     Les formations délivrées par les centres d’EFTP sont de trois niveaux
     différents avec une nette prédominance du niveau supérieur par
     rapport au niveau intermédiaire et à la formation qualifiante de
     base. La formation supérieure visant à former des techniciens
     qualifiés a connu une hausse substantielle de ses effectifs entre 2016
     et 2018 (de 1 194 à 4 373 inscrits) pendant que les effectifs du niveau
     intermédiaire sont restés stationnaires et que la formation qualifiante
     a vu son nombre d’inscrits fortement diminué (de 627 à 374). Ce
     fléchissement met en évidence la faible attractivité de la formation
     professionnelle qualifiante par rapport à la formation diplômante.

26
Reconnaissance des compétences
et assurance qualité

   En vertu de la loi sur l’éducation (section II, articles 67-70), le
   Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement Universitaire
   (MEEU) s’occupe de la gestion du système de reconnaissance des
   compétences et du suivi qualité des centres d’EFTP. Il a ainsi pour
   mission d’assurer l’homologation des centres d’EFTP publics
   comme privés et de la reconnaissance des diplômes, des certificats
   et des titres acquis sur le territoire national ou à l’étranger.

   Le système de reconnaissance de la formation professionnelle
   diplômante est bien structuré car, arrimé au système
   d’enseignement général, il dispose de moyens financiers,
   matériels et humains relativement conséquents. En pratique, il
   existe une commission nationale de certification, sous l’égide
   du MEEU, qui est chargée de la validation de l’ensemble des
   titres délivrés par les centres publics et privés (homologués)
   de formation diplômante. Cette commission nationale, qui
   possède un calendrier d’activités calqué sur l’enseignement
   général, organise une évaluation annuelle des apprenants.

                                                                         27
La formation professionnelle qualifiante repose, a contrario, sur
     une collaboration interministérielle mal négociée et peu opérante
     qui entraîne une faible lisibilité des mécanismes d’évaluation et de
     reconnaissance des compétences pratiques acquises par l’apprenant
     au cours de sa formation. Indubitablement, cette faiblesse du
     système de reconnaissance nuit gravement à l’attractivité et à la
     crédibilité de ces formations qualifiantes aussi bien par les potentiels
     apprenants que par les recruteurs émanant du secteur privé qui
     préfèrent les former en interne ou les envoyer à l’étranger.

28
La loi prévoit un système de reconnaissance des compétences
acquises à l’étranger à travers un processus de validation des
diplômes étrangers qui est géré par la Commission Nationale
d’Homologation des Études (MASIG). Pour obtenir la validation
d’un titre ou d’un diplôme acquis à l’étranger, la commission
se base sur les documents légalisés du pays d’origine. Elle porte
tant sur l’enseignement supérieur que secondaire, général que
technique et professionnel. Ce système bien rodé favorise la
mobilité internationale des étudiants équato-guinéens, de même
qu’elle est fortement utilisée par les immigrés étrangers pour
faire valider leurs titres obtenus dans leur pays d’origine afin
de satisfaire aux exigences du Ministère du travail (condition
de l’enregistrement du contrat de travail d’un immigré
international).

Le contrôle qualité des formations EFTP dispensées par les
centres publics et/ou privés demeure également sous l’autorité
du MEEU qui est chargé d’homologuer les nouveaux centres
et d’assurer la supervision des établissements déjà homologués.
Par conséquent, la création de nouveaux centres d’EFTP de
formation est soumise aux critères de planification sectorielle
du ministère qui délivre les autorisations d’ouverture en
présence d’un projet éducatif bien conçu, d’une infrastructure
physique adaptée (complexe éducatif) et d’un personnel
qualifié avec un ratio d’encadrement des apprenants cohérent.

À partir de leur homologation, les centres publics et surtout
privés de formation bénéficient d’une grande autonomie de
gestion et de fonctionnement. En effet, la supervision et le
contrôle du MEEU sont peu opérants et les centres d’EFTP
possèdent une grande marge de manœuvre par rapport au
choix des filières de formation proposées, au contenu éducatif
délivré aux apprenants et aux conditions d’admission pratiquées.
En particulier, la tarification des frais annuels de scolarité n’est
pas réglementée, ce qui induit des conséquences directes sur
le niveau d’inclusivité des formations EFTP, sujet à caution.

                                                                       29
Inclusion
sociale
     Malgré l’ouverture de nombreux centres de formation et
     l’augmentation significative des effectifs de l’EFTP, l’offre
     de formation peine à satisfaire tous les critères d’inclusion
     sociale. De manière spécifique, trois indicateurs reflètent
     le besoin d’assurer une meilleure prise en compte de
     l’ensemble de la population désireuse de se former : (i) la
     répartition géographique des centres de formation et les
     filières proposées ; (ii) le niveau initial d’instruction requis
     et les titres délivrés; et (iii) le coût de la formation.

     La faible prise en compte des besoins en formation des
     populations rurales est la résultante d’un double processus lié à
     l’inégale répartition géographique des centres de formation et la
     focalisation des filières de formation sur les métiers du tertiaire
     au détriment du secteur primaire. La majorité des nouveaux
     centres de formation est située à Bata et Malabo et le reste des
     régions continentales n’abrite qu’un seul centre ou pas de centre
     du tout. Par conséquent, les populations issues de ces zones
     rurales ne bénéficient pas d’une formation EFTP de proximité.
     De plus, les filières de formations proposées (métiers du tertiaire)
     ne correspondent pas au tissu économique local, majoritairement
     composé d’activités agricoles, d’élevage ou de pêche.

30
Le développement de la formation supérieure et intermédiaire
au détriment de la formation qualifiante de base contribue
à marginaliser les jeunes n’ayant pas un niveau élevé
d’instruction. Les déclassés du système éducatif général se
voient offrir un choix limité de formations du fait du faible
développement de la formation qualifiante au sein des
centres de formation. Ne pouvant satisfaire aux conditions
d’admission des formations intermédiaires et supérieures,
ces derniers demeurent exclus de l’offre d’EFTP.

Le coût de la formation pratiqué par les centres privés d’EFTP
qui représentent 41 des 45 centres opérationnels sur l’ensemble
du territoire est élevé. L’étude diagnostique de la Banque
Mondiale (2017) a mis en évidence que les frais de formation
des centres privés vont de 320 000 à 1 100 000 FCFA par an
contre 8 à 15 000 FCFA pour les centres publics. Rapporté
au pouvoir d’achat des populations, l’accès à la formation
professionnelle demeure réservé à la classe moyenne supérieure
et non aux classes populaires qui présentent pourtant les
besoins les plus importants en matière de renforcement de
leurs compétences et d’amélioration de leur employabilité. Ce
système de formation à deux vitesses ne contribue pas à résorber
les inégalités mais participe au contraire à leur accroissement.

                                                                   31
Éducation
et formation
tout au long
de la vie
     Le processus d’apprentissage et de formation continue s’opère
     principalement au sein des entreprises de taille importante
     opérant dans des secteurs d’activité porteurs ayant des besoins en
     compétences suffisamment conséquents. Les entreprises opérant
     dans les secteurs des hydrocarbures, des mines et du BTP sont
     celles qui recourent le plus massivement à ce type de formations.
     Elles sont de trois types : la formation dans l’entreprise, la
     formation à l’étranger et la formation poste à poste, souvent
     mise en œuvre à travers l’observation sur le lieu de travail.

32
Le ministère en charge du travail cherche à encadrer ses pratiques
de formation continue en mettant à contribution l’expertise
étrangère. Dans la législation du travail, il est dorénavant
mentionné que toute entreprise qui recrute un travailleur
étranger doit faire en sorte qu’un transfert de savoir-faire et
de compétences s’opère au bénéfice d’un travailleur national
via une forme de tutorat. Novateur en théorie, l’effectivité de
ce dispositif réglementaire demeure difficile à évaluer dans la
pratique du fait de la faible capacité de supervision de la Direction
Nationale du Travail et de l’absence de compte rendu régulier des
entreprises ayant couramment recours à l’expertise étrangère.

                                                                        33
PRODEGE a lancé un programme de formation tutorée
     décentralisée (zones rurales) dans le domaine de
     l’enseignement primaire qui a fait ses preuves. Grâce à
     un dispositif léger et mobile de formation, ce programme
     permet d’atteindre les communautés rurales excentrées
     afin de permettre un renforcement des compétences des
     enseignants et du personnel éducatif opérant localement.

     Le projet d’appui au développement des chaînes de valeurs du
     secteur de la pêche et de l’aquaculture (PASPA) de la Banque
     Africaine de Développement, formulé conjointement avec
     l’OIT, sera exécuté sur une période de cinq ans, à partir de
     janvier 2020. Il propose d’augmenter la production de poissons,
     valoriser et professionnaliser les métiers de la pêche à travers
     un développement durable de la pêche industrielle, la pêche
     artisanale et de l’aquaculture, et renforcer les infrastructures d’eau
     potable et d’assainissement. Ceci permettra à terme d’accroître
     la main d’œuvre nationale qualifiée pour le secteur de la pêche,
     d’améliorer l’employabilité des jeunes et d’assurer un meilleur
     approvisionnement du marché local en poisson, de réduire les
     importations et d’exporter vers les pays de la sous-région.

34
Le projet est en droite ligne avec le Plan Stratégique de la
Pêche 2016-2020 et s’inscrit dans le cadre du Programme
National de Développement Économique et Social (PNDES
2012-2020) et de la Vision 2020 qui constituent le référentiel
de la politique économique et sociale de la RGE.

La FAO a initié un dispositif de formation pour les femmes
dans la filière piscicole où le besoin de renforcement et
de reconnaissance des compétences des actifs piscicoles est
important et très mal couvert par le système classique d’EFTP.
Il s’agit dans un premier temps d’identifier les différents
métiers inhérents à l’activité de la filière (60 métiers identifiés
pour notamment le processus de salaison, de fumaison, la
construction et maintenance des équipements de pêche etc.),
puis de concevoir des unités mobiles pour assurer localement la
formation auprès des femmes. La FAO prévoit également (sur
fonds propres) de renforcer le projet « Campo Campecinos »
par la mise en place d’un dispositif de formation « Escuela del
Campo » pour consolider les compétences des femmes œuvrant
dans le secteur agropastoral (emploi de pesticides écologiques,
maniement des outils, création de coopératives agricoles etc.).

                                                                      35
Principaux
défis

36
En Guinée équatoriale, les principaux défis du
système d’EFTP sont essentiellement d’ordre social,
institutionnel, organisationnel et matériel :

1         Le manque de confiance accordée à la qualité
          de la formation EFTP est le premier défi.

Dans le secteur éducatif et plus particulièrement dans celui de
l’enseignement technique et de la formation professionnelle,
une certaine carence en compétences dans différents secteurs
est à déplorer tant au niveau de la qualité que de la quantité.
On évalue en 2017 à pratiquement 55,5 % (contre 57 % en
2016) le nombre d’enseignants ayant un niveau licence et qui
enseignent dans les instituts et les universités, ce qui pose le
problème de la qualité des enseignements. Ce défi s’applique
de manière transversale et à toutes les strates de la société.
Cette défiance généralisée s’explique par la forte disparité
de la qualité de la formation des centres professionnels, leur
forte autonomie de gestion et la faible supervision effectuée
par le MEEU. En particulier le système d’évaluation de l’offre
EFTP est caractérisé par : (i) un manque de moyens financiers
pour déployer un suivi continu de l’ensemble de l’offre de
formation ; (ii) un déficit en ressources humaines qualifiées
pour conduire les inspections ; et (iii) un système partiel
d’évaluation qui porte essentiellement sur les effectifs, le ratio
enseignant/élèves et le niveau de formation des enseignants.

                                                                     37
2        Le déficit en compétences techniques et
              capacités institutionnelles des agents de l’État.

     Le système pâtit de l’absence de mesures d’accompagnement
     au changement de ses structures confrontées à un système
     productif en pleine évolution. En effet, le manque de stratégie
     concertée, intégrée et portée par tous les acteurs concernés, de
     production de données et d’analyses sectorielles ne permet pas
     la planification et les ajustements rapides de l’offre en EFTP.

     3        La faible inclusion du secteur privé
              dans la gouvernance de l’EFTP.

     Cela nuit à la mise en place d’un cadre de concertation
     avec l’administration publique pour la conception
     d’un processus de formation professionnelle partagé
     (élaboration, mise en œuvre, certification) pour assurer un
     enseignement de qualité en adéquation avec les exigences
     du marché du travail. De plus les dispositifs de formation
     ne prennent pas suffisamment en compte les modules de
     formation préparant les apprenants à l’auto-emploi.

38
4         La concentration spatiale de l’EFTP en milieu urbain
          et périurbain et la prédominance des centres privés.

Cette situation montre la nature inéquitable et peu inclusive de
ces dispositifs éducatifs pour les raisons suivantes : (i) le coût de
l’éducation en centre privé pèse sur le budget des familles et n’est
pas compensé par un système institutionnalisé de bourses pour
favoriser l’accès à la formation des catégories socioéconomiques
les plus faibles de la population ; et (ii) le maillage territorial de
l’offre présente une contrainte géographique qui limite l’accès à la
formation pour les catégories de population vivant en zone rurale
et/ou dans les provinces éloignées des villes de Bata et Malabo.

5         L’inadéquation entre les programmes
          de formation et les filières propices à la
          diversification des activités productives.

Cela risque de freiner leur développement pour les motifs suivants: (i)
faible implication du secteur privé dans la formulation des filières
pédagogiques due à une gestion non tripartite effective des comités
de gestion ou conseils d’administration ; (ii) absence de mécanisme
d’anticipation provoquant à terme une pénurie de compétences de
la main d’oeuvre en temps voulu ; (iii) faible nombre de centres de
formation EFTP spécialisés dans certains secteurs à développer freinant
le processus de professionnalisation de la filière (reconnaissance
des compétences acquises par la pratique) ; (iv) amoindrissement
de l’effet vertueux escompté d’amélioration des conditions de vie
de certaines catégories de population (opportunités de travail,
amélioration de l’inclusion sociale ; et (v) recours persistant à la main
d’oeuvre étrangère pour pallier les manques de compétences.

                                                                            39
6
               La fragilité du système de reconnaissance
               des compétences ne favorise pas
               l’intégration professionnelle de
               certaines catégories de population.

     Pour remédier au manque de compétences, l’État a mis
     en place des mesures d’acquisition de compétences gérées
     par le secteur privé. Ces mécanismes formatifs (transfert
     de technologie, formation poste à poste) apportent des
     réponses immédiates aux besoins des entreprises. Cependant
     la portée de ces mesures est très limitée car elles ne
     débouchent pas sur une certification reconnue en dehors de
     l’entreprise. Cette non-reconnaissance empêche la mobilité
     et la réorientation professionnelle des apprenants.

     7
               Les carences en matière d’ingénierie
               de formation freinent le processus
               de professionnalisation des filières
               productives sous-exploitées.

     Il s’agit d’une part de mettre en place des référentiels des
     métiers et des unités mobiles professionnelles chargées
     de renforcer les acquis de la pratique par des apports
     théoriques et, d’autre part, d’institutionnaliser le système
     embryonnaire en usage de reconnaissance de compétences.
     Les formations de base dans les métiers agricoles et piscicoles
     ne sont pas suffisamment étoffées et valorisées alors qu’elles
     demeurent fortement plébiscitées par les femmes des
     milieux ruraux afin de renforcer leurs pratiques agricoles.

40
41
Solutions
potentielles

42
Le gouvernement de Guinée équatoriale a pris conscience
de l’importance de réduire sa dépendance au secteur
extractif (hydrocarbures, mines) par le biais d’une
diversification de son tissu productif. Cette transformation
structurelle de son économie comporte un ensemble
d’opportunités pour réformer le système national de
l’EFTP et le faire davantage correspondre aux besoins de
son secteur privé en pleine mutation. Parmi les solutions
potentielles à encourager, appuyer et encadrer, figurent :

                                                               43
1
              Le renforcement du dispositif d’orientation
              professionnelle et du cadre législatif et
              réglementaire entourant l’EFTP et surtout la
              nécessité de s’assurer de la bonne mise en
              application des dispositions en vigueur.

     En particulier, il s’agit d’opérer une consolidation des moyens
     d’action de la DGPEFP afin de faire en sorte qu’elle puisse
     davantage encadrer les centres privés de formation pour
     maintenir une certaine homogénéité et qualité des formations
     dispensées. Cet encadrement permettrait notamment
     d’améliorer l’offre de formation, et d’offrir une meilleure
     valorisation et certification des formations dispensées en
     interne par les entreprises au profit des travailleurs disposant
     de compétences recherchées par le marché du travail

44
2        Le renforcement de l’accès à la formation.

Cela passe par la construction sur le continent d’une université
polytechnique et de cinq nouveaux centres publics de formation
EFTP. Dans les capitales provinciales du pays représente
une excellente opportunité de permettre une formation de
proximité davantage orientée vers les besoins en formation
des populations rurales. La dispense de ces nouveaux cursus
nécessite une pleine implication de l’ingénierie de formation
qui, pour l’heure, demeure focalisée sur les métiers urbains.

                                                                   45
3        L’optimisation du recours
              à l’expertise étrangère.

     Cela passe par l’encadrement rapproché du processus de transfert
     de technologie et de compétences des investisseurs étrangers et le
     suivi plus régulier des étudiants équato-guinéens effectuant une
     mobilité pour études en Afrique et/ou en Occident. La création d’un
     pool de compétences de la diaspora équato-guinéenne à l’étranger
     et d’un dispositif d’appui à la réintégration socio-professionnelle
     des migrants de retour serait un moyen de maximiser leur
     contribution au renforcement effectif des compétences locales.

     4
              Le soutien matériel et financier aux
              initiatives de l’INPYDE, qui délivre des
              formations en entrepreneuriat, dispense
              des mécanismes de financement des
              start-up et encourage l’innovation.

     La construction d’une culture entrepreneuriale au sein
     de la population équato-guinéenne est primordiale pour
     permettre la diversification économique et l’identification de
     marchés de niche, pour l’heure occupés par des investisseurs
     extérieurs. La structure démographique majoritairement
     composée de jeunes individus représente un potentiel
     inexploité d’inventivité et d’innovation pour moderniser les
     filières porteuses, notamment dans le domaine agricole.

46
5        Favoriser une intégration régionale.

La libre circulation des personnes est limitée dans son
application, comme le montrent les faibles chiffres des données
sur la migration. L’intégration régionale du pays est inévitable
pour le développement de sa politique de diversification
économique (faible marché intérieur) et la recherche de
débouchés commerciaux. L’accroissement de cette intégration
régionale peut également être favorisé par le développement
des coopérations et des interactions entre les différents
systèmes éducatifs nationaux par la mise en place de cadres
d’échange et de partenariat entre les différents pays membres.

                                                                   47
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Service des compétences
et de l’employabilité

Département de la politique de l’emploi
Bureau international du Travail,
4, route des Morillons
CH-1211 Genève 22, Suisse
Site web : www.ilo.org/skills
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