Helicobacter Pylori : diagnostic, indications et modalités d'éradication

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Helicobacter Pylori : diagnostic, indications et modalités d'éradication
POST’U (2022)

Helicobacter Pylori : diagnostic,
indications et modalités d’éradication

                                                                                                                                   ENTÉROLOGIE
                                                                                                                                     GASTRO-
    Fréderic HELUWAERT
  	Service Hépato-Gastroentérologie et Endoscopie Digestive - Centre Hospitalier Annecy Genevois - 1 avenue de l’hôpital -
    74370 ÉPAGNY METZ-TESSY
    fheluwaert@ch-annecygenevois.fr

                                                                                         H. pylori provoque chez la personne
                                            Quelques                                     infectée une gastrite qui est une
                                            données générales                            maladie infectieuse indépendamment
                                                                                         des symptômes et des complications
                                                                                         (5).
                                            Helicobacter Pylori :
                                                                                         85 % des patients infectés seront
                                            un problème fréquent ?
                                                                                         asymptomatiques, 10 à 15 % présen-
                                            Helicobacter pylori est une bactérie         teront un ulcère gastro-duodénal
                                            spiralée à Gram négatif, vivant exclu-       parfois compliqué (hémorragie, perfo-
                                            sivement dans l’estomac humain.              ration) et récidivant, d’autant plus
                                            La contamination, essentiellement            en cas de prise concomitante d’AINS
                                            intra-familiale survient tôt dans l’en-      et d’aspirine. Seul 1 % développera
 OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES
                                            fance et est responsable d’une infection     un adénocarcinome gastrique à la
—	Connaître les données épidémiolo-        chronique sans éradication spontanée.        suite d’une lente cascade de lésions
   giques et bactériologiques récentes                                                   histologiques (atrophie - métaplasie
                                            La moitié de la population mondiale,
—	Connaître les situations devant          avec une grande disparité géogra-            intestinale - dysplasie - cancer) ou un
   conduire à sa recherche et à son         phique, est infectée par H. pylori,          lymphome de MALT.
   éradication                              et ce d’autant que les conditions de         Y a-t-il un intérêt à traiter
—	Connaître les méthodes diagnos-          vie sont défavorisées. En Europe, les        l’infection ?
   tiques                                   migrants sont plus souvent infectés
                                            que les populations d’origine (1).           Les bénéfices de l’éradication sont
—	Connaître les méthodes thérapeu-
                                                                                         nombreux, entre autres :
   tiques                                   En France, la prévalence globale est
                                            estimée à 20-30 % chez l’adulte. Elle        -	Améliore parfois la dyspepsie des
                                            est très faible chez l’enfant (
Helicobacter Pylori : diagnostic, indications et modalités d'éradication
Le problème de la résistance                La résistance de H. pylori à la clari-    d’éradication probabiliste sont diffé-
de Helicobacter Pylori                      thromycine et à la lévofloxacine          rents et évoluent selon chaque région
aux antibiotiques                           a atteint des niveaux alarmants           du monde. La France est un pays à
                                            dans le monde entier, avec une très       forte résistance à la clarithromycine et
Seuls quelques agents anti-infectieux
                                            grande variabilité d’un pays à l’autre    à la lévofloxacine (valeur seuil > 15 %)
sont utilisables contre H. pylori : il
                                            (figures 1 et 2). Pour l’OMS, H. pylori   (figure 3). Pour cette raison, l’associa-
s’agit de l’amoxicilline, la clarithromy-
                                            est un agent pathogène prioritaire        tion de seulement deux antibiotiques :
cine (mais pas l’azithromycine), le
                                            pour la recherche/ développement de       amoxicilline + clarithromycine ou
métronidazole, la tétracycline (mais
                                            nouveaux antibiotiques.                   lévofloxacine ne doit pas être utilisée
pas la doxycycline), la lévofloxacine
                                                                                      en traitement probabiliste devant un
(mais pas la ciiprofloxacine), la rifabu-   La résistance des souches et l’obser-
                                                                                      risque trop important d’échec d’éra-
tine (même si c’est la rifampicine qui      vance thérapeutique insuffisante sont
                                                                                      dication.
est testée lors des antibiogrammes), et     les 2 principaux facteurs prédictifs de
les dérivés du bismuth (disponible en       l’échec du traitement d’éradication,      Les recommandations des sociétés
France uniquement dans le Pylera*).         raison pour laquelle, les schémas         savantes françaises (CNP HGE, HAS,

                    Figure 1 : Taux de résistance primaire des souches de H. pylori à la clarithromycine
                                            selon les pays européens en 2018 (8)

                     Figure 2 : Taux de résistance primaire des souches de H. pylori à la lévofloxacine
                                            selon les pays européens en 2018 (8)

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Figure 3 : Taux de résistance primaire et secondaire des antibiotiques pour les souches de H. pylori en France
                                                 (données CNRCH 2020) (9)

                                                                                                                                       ENTÉROLOGIE
 Antibiotique                                             Résistance primaire                      Résistance secondaire

                                                                                                                                         GASTRO-
 Clarithromycine*                                           78/392 (19,9 %)                            44/92 (47,8 %)

 Lévofloxacine                                              45/291 (17,1 %)                            12/77 (15,6 %)

 Métronidazole                                             164/291 (62,4 %)                            64/77 (83,1 %)

 Tétracycline                                                   0/291 (0 %)                                0/77 (0 %)

 Rifampicine                                                    0/291 (0 %)                               2/77 (2,6 %)

 Amoxicilline                                                 1/291 (0,4 %)                               3/77 (3,9 %)

*clarithromycine : résultats basés sur la PCR

GEFH) sont unanimes pour consi-                 tage, témoin d’un contact préalable         influence peu le résultat du test (arrêt
dérer que dès la première ligne, un             avec la bactérie, mais ne renseigne         recommandé de 48 heures), celle
traitement d’éradication « orienté »            pas sur la persistance ou non de l’in-      d’antiacides (sels d’aluminium, etc.)
par l’étude de la sensibilité aux anti-         fection. Négative, elle a un intérêt        ne le modifie pas.
biotiques pour chaque patient est               pour exclure une infection à H. pylori.
optimal, afin de limiter l’antibiorésis-        Positive, elle nécessite un autre test      Les tests invasifs
tance, tout en améliorant l’efficacité          confirmant une infection active. Elle       Les biopsies à visée bactériologique
et la tolérance des traitements.                n’a donc aucune place dans le contrôle      (antre + fundus) doivent être réalisées
                                                d’éradication puisque la séropositivité     en premier (le contact de la pince à
                                                peut se maintenir des années après          biopsies avec le formol tamponné
                                                un traitement d’éradication efficace.       compromet la viabilité bactérienne
Le diagnostic de l’infection                    Elle est parfois utile pour le diagnostic   et l’analyse PCR), elles seront dépo-
                                                quand l’inoculum bactérien est faible       sées dans un milieu de transport type
                                                (carcinome gastrique, lymphome de           Portagerm Pylori*. Dans un deuxième
Le diagnostic de l’infection comporte           MALT, atrophie gastrique, hémorragie        temps, seront réalisées les biopsies à
deux volets inséparables : l’identifica-        digestive).                                 visée anatomopathologiques dans
tion bactérienne à proprement parler                                                        2 pots séparés : deux biopsies an-
et l’identification des lésions endos-           La détection d’Ag bactérien
                                                                                            trales + une de l’angulus dans un pre-
copiques et histologiques induites par          de Helicobacter Pylori
                                                                                            mier pot et deux biopsies fundiques
la bactérie.                                    dans les selles
                                                                                            dans un second pot.
                                                La recherche d’Ag de H. pylori dans les
Diagnostic de l’infection (10)                  selles est réalisée avec un anticorps       La culture de Helicobacter Pylori
On distingue habituellement les tests           monoclonal dirigé contre la bactérie.       La culture de H. pylori est la méthode
non invasifs (sérologie, test respira-          La Se, Spe et VPN de ce test sont           de référence pour identifier H. pylori.
toire à l’urée-13C, recherche d’Ag de           autour de 90 % (10). Le recueil des
H. pylori dans les selles) et les tests         selles est un obstacle à la diffusion de    Son principal intérêt est d’évaluer
invasifs (biopsies de la muqueuse               cette méthode qui peut être utilisée        la sensibilité de la bactérie à tous
gastrique par endoscopie à visée                en diagnostic pré-thérapeutique et          les antibiotiques (antibiogramme)
anatomopathologique, et bactériolo-             en contrôle d’éradication, de même          à savoir l’amoxicilline, clarithromy-
gique [cultures de H. pylori ou PCR]).          que l’absence de prise en charge par        cine, lévofloxacine, tétracycline, rifa-
Exception faite de la sérologie, toutes         ­l’Assurance Maladie.                       mpicine, métronidazole) et de guider
les méthodes d’identification sont                                                          leur choix.
                                                Le test à l’Urée marquée
susceptibles de rendre des tests faus-          Le test respiratoire à l’urée marquée       La culture nécessite des conditions
sement négatifs et de conclure à tort           détecte une infection active par            pré-analytiques rigoureuses (trans-
à l’absence de la bactérie, si n’est            la mise en évidence d’une activité          port à +4°C, dépose rapide au labo-
pas respecté un délai de 4 semaines             uréasique que possède H. pylori. En         ratoire ou milieu de transport type
SANS ANTIBIOTIQUE et de 2 semaines              présence de H. pylori, l’ingestion          Portagerm pylori permettant de
SANS IPP.                                       d’urée marquée par un isotope non           prolonger la viabilité bactérienne)
Les tests non invasifs                          radioactif du carbone (13C) est suivie      (11). La mise à disposition facilitée de
                                                du rejet de 13C0² dans les gaz expirés      ces milieux de transport rend désor-
La sérologie Helicobacter Pylori
                                                dont la quantité peut être mesurée.         mais la culture potentiellement acces-
La sérologie détecte les anticorps                                                          sible partout en France.
IgG spécifiques de H. pylori dans le            La sensibilité et spécificité de ce
sérum. Il s’agit du seul test dont les          test, par ailleurs très reproductible,      Sa réalisation nécessite cependant
résultats ne sont pas perturbés par             dépassent les 95 %. C’est le test           un personnel entraîné, car les condi-
la prise d’antibiotiques ou d’IPP. La           pour contrôler l’éradication, sous          tions de cultures sont spécifiques et
sensibilité et la spécificité de ce test        réserve qu’il soit réalisé à distance de    la bactérie fragile, mais dans un labo-
peuvent dépasser les 95 % (10). La              l’arrêt des ATB (4 semaines) et des         ratoire spécialisé, sa sensibilité est
sérologie est un bon test de dépis-             IPP (2 semaines). La prise d’anti-H2        proche de 80 %.

                                                                   87
Le CNR des Campylobacters et des                            Figure 4 : Cascade des anomalies histologiques gastriques
Helicobacters met à disposition des                              et risque individuel de cancer, en pourcentages
microbiologistes des fiches pratiques
afin de conseiller les microbiologistes
dans leur démarche diagnostique
(www.cnrch.fr).
L’amplification génique (PCR)
sur biopsies gastriques
L’amplification génique (Polymérase
Chain Réaction : PCR) est une tech-
nique permettant d’obtenir rapi-
dement de multiples copies d’un
fragment d’ADN bactérien cible à
partir de biopsies gastriques (dépo-
sées sur milieu de transport type
Portagerm, mais pas dans les milieux
à visée anatomopathologique)
Cette technique de détection molécu-
laire de la bactérie est plus sensible
que l’histologie et que la culture.             thromycine des souches par PCR ou                 les patients sous IPP, la réalisation de
                                                par culture était de 98 % (462/471)               biopsies dans le fundus améliore le
Elle permet également de détecter les           (12).                                             taux de détection.
mutations associées à la résistance à
la clarithromycine. Des formats de              Le test rapide à l’uréase sur biopsie             Le diagnostic des lésions
PCR temps réels sont disponibles et             gastrique permettait un diagnostic                histologiques induites
commercialisés en France. La détec-             rapide (moins d’une heure) d’une                  par Helicobacter Pylori
tion des mutations conférant une                infection active à H. pylori. L’utilisation
                                                                                                  Le diagnostic lésionnel (intensité des
résistance aux quinolones est à ce              fréquente d’IPP lors de la réalisation
                                                                                                  lésions de gastrite et leur localisation
jour moins pertinente : les mutations           d’une endoscopie et son absence de
                                                                                                  antrale ou fundique) est incontour-
associées à cette résistance sont plus          prise en charge font qu’il n’est plus
                                                                                                  nable et repose sur les biopsies systé-
diverses et il n’existe pas de kit de           recommandé en France.
                                                                                                  matiques ainsi que sur des biopsies
PCR temps réel disponible. L’absence            L’examen anatomopathologie                        additionnelles en pot séparé sur des
de cotation à la nomenclature limite                                                              zones suspectes.
encore à ce jour la diffusion de la PCR         L’examen anatomopathologique est
dans l’arsenal diagnostic de l’infection        la méthode habituelle de détection                Il semble exister un « point de non-re-
à H. pylori.                                    de H. pylori, par coloration standard             tour » dans la constitution des lésions
                                                ou désormais par des techniques                   pré-néoplasiques, possiblement
Dans deux évaluations de pratique               d’immunohistochimie. Un minimum                   lors de l’apparition des lésions de
courante en France, sur 296 patients,           de cinq biopsies sont recommandées                métaplasie intestinale, observées
les pourcentages de détection de                (angle de la petite courbure, petite              souvent à partir de 40 ans (figure 4).
H. pylori étaient les suivants : PCR            et grande courbure antrale dans un
(100 %), histologie (90,8 %), culture           premier pot, petite et grande courbure            Les classifications anatomopatho-
(86,4 %). L’histologie n’avait donc pas         du corps dans un autre pot) pour                  logiques OLGA (Operative Link for
« détecté » 9 % des patients H. pylori          garantir les performances diagnos-                Gastritis Assessment) et OLGIM
positifs (3). Sur 471 patients, la              tiques de l’infection et surtout typer            (Operative Link on Gastric Intestinal
concordance entre la détection de               les lésions de gastrite (inflammation,            Metaplasia) stratifient le risque
la sensibilité/résistance à la clari-           atrophie, métaplasie, dysplasie). Chez            néoplasique (figure 5).

                           Figure 5 : Classification OLGA des lésions d’atrophie gastrique prénéoplasiques

                                                                  CORPS

                  Score d'atrophie         Pas d'atrophie          Atrophie légère            Atrophie modérée        Atrophie sévère
                                             (score o)                (score 1)                   (score 2)              (score 3)

               Pas d'atrophie*
                                              Stade 0                    Stade I                  Stade II                Stade III
               (score 0)

               Atrophie légère*
                                              Stade I                    Stade I                  Stade II                Stade III
               (score 1)
 ANTRE
               Atrophie modérée*
                                              Stade II                   Stade II                 Stade III               Stade IV
               (score 2)

               Atrophie sévère*
                                              Stade III                  Stade III                Stade IV                Stade IV
               (score 3)

* Score incluant l'angle gastrique

                                                                    88
Les patients porteurs de lésions                                                      de cancer gastrique), les éventuelles
avancées d’atrophie ou de métaplasie       les indications                            lésions prénéoplasiques, les adap-
(respectivement stade OLGA III-IV et       de traitements                             tations thérapeutiques nécessaires

                                                                                                                                  ENTÉROLOGIE
OLGIM III-IV) sont à risque de déve-                                                  (insuffisance rénale, allergies et inte-

                                                                                                                                    GASTRO-
lopper des lésions de dysplasie de                                                    ractions médicamenteuses, …) et la
haut grade ou un cancer gastrique          L’attitude thérapeutique est diffé-        connaissance que l’on a de la sensibi-
(incidence estimée pour stage OLGA         rente selon que l’on se situe dans         lité de la bactérie aux antibiotiques,
III/IV : 20 à 60/1 000 patients années)    une zone à faible ou forte incidence       notamment à la clarithromycine.
et doivent faire l’objet d’une surveil-    de cancer gastrique. Dans les zones
lance endoscopique, indépendam-            à forte incidence, l’éradication systé-    Les 3 conditions
ment de l’obtention d’une éradication      matique de la bactérie est justifiée. La   d’un traitement efficace
bactérienne (13,14).                       France est une zone à faible incidence
                                                                                      L’efficacité d’un traitement d’éradi­
                                           et il est raisonnable, en l’absence de
                                                                                      cation est dépendante de 3 condi-
La classification OLGIM est globale-       symptôme, de cibler le dépistage de
                                                                                      tions :
ment similaire, basée sur le degré et      l’infection à Helicobacter Pylori et
la localisation de la métaplasie.          des lésions pré-néoplasiques chez les      -	Une durée suffisamment longue
                                           patients à haut risque de cancer.              du traitement avec bonne obser-
De larges études européennes ont                                                          vance
montré que le risque de cancer             Il existe différentes situations où il
                                           convient de rechercher et de traiter       -	Un contrôle optimal du pH intra-
gastrique est de 1/256 si la muqueuse                                                     gastrique
est normale, 1/50 en cas d’atrophie        cette infection : (18,19,20)
sévère, 1/39 en cas de métaplasie                                                     -	L’utilisation de 2 antibiotiques
                                           •	Patients à risque élevé de cancer            effi­
                                                                                               c aces sur les souches de
intestinale étendue et 1/20 en cas de         gastrique
dysplasie (15,16).                                                                         Helicobacter Pylori
                                             -	Apparenté à un patient avec anté-
                                                cédent de cancer de l’estomac         1	Une durée suffisamment longue de
Une large série de 1 246 patients                                                        traitement avec bonne observance :
a évalué que le risque d’adéno-                 (parents, frères/sœurs, enfants),
                                                                                         10 jours pour la quadrithérapie
carcinome gastrique était 4,9 fois           -	Syndrome HNPCC/Lynch,                    (QT) bismuthée et les traitements
plus élevé en cas d’atrophie sévère          -	Gastrectomie partielle ou trai-          à base de rifabutine, 14 jours pour
par rapport à l’absence d’atrophie,             tement endoscopique de lésions           les autres protocoles. Il n’y a pas
6,4 fois plus fréquent en cas de                cancéreuses gastriques,                  d’éradication minute !
métaplasie par rapport à l’absence
                                             -	L ésions pré néoplasiques gas­        2	Le contrôle optimal du pH repose
de métaplasie, 5 fois plus fréquent en
                                               triques (atrophie sévère et/ou            sur l’utilisation d’IPP en 2 prises
cas de pangastrite par rapport à une
                                               métaplasie intestinale, dyspla-           par jour. La nécessité d’une forte
gastrite antrale et enfin 4,5 fois plus
                                               sie),                                     posologie d’IPP est justifiée par le
fréquent en cas de gastrite fundique
par rapport à la gastrite antrale (17).    •	Lymphome gastrique du MALT                 retour des souches de H. pylori à
                                           •	
                                             U lcère gastrique ou duodénal               un état réplicatif quand le pH est
En pratique, on peut distinguer les          (antécédent d’ulcère ou ulcère              au-dessus de 5 et permet d’op-
tests en :                                   actif, compliqué ou non)                    timiser l’efficacité des antibio-
                                                                                         tiques. Le métabolisme de certains
-	Test d’orientation diagnostique,        •	Dyspepsie chronique avec gastros-          IPP (oméprazole, lansoprazole)
   ne renseignant pas sur la persis-          copie normale                              étant dépendant des gènes du
   tance de la bactérie : sérologie.       •	Prévention des ulcères avant de            cytochrome 2C19 et de MDR-1 et en
                                              débuter un traitement prolongé             raison d’une proportion importante
-	Test diagnostiquant la présence
                                              par AINS                                   de métaboliseurs rapides chez les
   actuelle de la bactérie : test respi-
                                           •	Traitement au long cours par IPP           caucasiens, il est préférable d’uti-
   ratoire à l’Urée 13C ou biopsies
                                                                                         liser l’ésoméprazole 40 mg ou le
   à visée anatomopathologique,            •	Patient devant avoir une interven-         rabéprazole 20 mg en prise biquo-
   Ag Hp dans les selles.                     tion bariatrique, isolant une partie       tidienne (21).
                                              de l’estomac (bypass)
-	Test affirmant la présence de la                                                   3 L’association d’au moins deux anti-
                                           •	Anémie ferriprive ou carence en
   bactérie et évaluant sa sensibi-                                                   biotiques efficaces sur la souche avec
                                              vitamine B12, sans cause retrouvée
   lité aux antibiotiques : biopsies                                                  une bonne diffusion intraluminale
   déposées dans un milieu de trans-       •	Maladies extradigestives : unique-
   port type Portagerm Pylori* :              ment le Purpura Thrombopénique          -	L’amoxicilline sera toujours privi-
   Cultures de H. pylori (tous les            Immunologique de l’adulte.                 légiée (absence de résistance
   antibiotiques) et PCR d’H. pylori                                                     primaire) : la posologie utilisée sera
   (clarithromycine uniquement).                                                         de 1 gramme x2/j empiriquement,
                                                                                         mais pour des raisons pharmaco-
-	Test évaluant les lésions induites      Les modalites                                 logiques, des doses adaptées au
   par l’infection : examen anatomo­                                                     poids (50 mg/Kg/j en 3 prises/j, ou
                                           de traitements                                en 4 x/j si dose>6gr/j) sont recom-
   pathologique avec multiples
   biopsies (minimum 5) dans des                                                         mandées dès la 2e ligne.
   pots séparés (antre + angulus) et       Le traitement devra toujours prendre       -	La clarithromycine (20 % de résis-
   corps gastrique avec classifica-        en compte le contexte clinique (âge,          tance primaire) : à la dose de
   tions OLGA -OLGIM.                      lésion endoscopique, ATCD familial            500 mg matin et soir

                                                             89
-	La lévofloxacine (17 % de résis-             clarithromycine, de métroni-           trithérapie (2 ATB et IPP) est néan-
   tance primaire) : à la dose de               dazole et d’un IPP en 2 prises/        moins souvent à privilégier.
   500 mg matin et soir                         jour pendant 14 jours
                                                                                       Le choix du traitement orienté répond
-	La rifabutine (absence de résis-         •	Si la sensibilité aux antibiotiques a   aux règles suivantes :
   tance primaire) : à la dose de              été testée, comme le recommande
   300 mg/j possible en une prise, cet                                                   -	
                                                                                           Utilisation systématique de
                                               les sociétés savantes, le traitement
   antibiotique doit être réservé aux                                                      l’amoxicilline optimisée à 50 mg/
                                               est alors une trithérapie asso-
   situations validées en RCP                                                              Kg/j en 3 prises (ou en 4 prises
                                               ciant un IPP et deux antibiotiques
                                                                                           si dose > 6gr/j), à laquelle on
-	Le métronidazole : utilisée habi-           pendant 10 à 14 jours.
                                                                                           associe en priorité la clarithromy-
   tuellement à la dose de 500 mg             -	L’amoxicilline sera toujours privi-       cine, puis la levofloxacine, puis la
   x 2/j (ou 375 mg x4/j lors de la QT           légiée, à laquelle on associera           rifabutine.
   bismuthée)                                    selon la sensibilité des souches,
                                                                                         -	Pas d’utilisation de clarithromy-
-	La tétracycline (absence de résis-            en priorité la clarithromycine,
                                                                                            cine, de lévofloxacine ou de rifa-
   tance) n’est disponible qu’à dose             puis la lévofloxacine et en dernier
                                                                                            butine sans connaissance de la
   fixe en association avec le métro-            recours la rifabutine (devant être
                                                                                            sensibilité de la souche.
   nidazole et les sels de bismuth               réservée aux situations validées
-	Les sels de bismuth : dose fixe en            en RCP)                                 -	Pas d’utilisation de métronidazole
   association avec métronidazole et                                                        dans une nouvelle association en
                                            Dans cette situation, les 80 % des              cas d’échec d’une QT bismuthée
   tétracycline                             patients infectés par une souche Clari          (car échec d’une posologie de
Il n’y a jamais d’urgence à envisager       Sensible bénéficient d’un traitement            métronidazole à 375 mg x 4/j soit
un traitement d’éradication ! En cas        « orienté » de 14 jours par amoxicil-           1500 mg/j)
de grossesse ou d’allaitement par           line 1 gramme 2 x/j, clarithromycine
                                            500 mg x2/j et IPP (ésoméprazole             -	Utilisation de la QT bismuthée
exemple, il doit être différé.                                                              avant un schéma à base de lévo-
                                            40 mg ou rabéprazole 20 mg) x2/j.
On a donc le temps d’attendre d’avoir       Cette association habituellement                floxacine ou de rifabutine.
l’ensemble des données pour pres-           mieux tolérée (par l’absence de métro-     On est alors le plus souvent dans les
crire le traitement, bien l’expliquer       nidazole) est efficace dans plus de        situations suivantes (après un échec
afin d’améliorer l’observance, ou le        90 % des cas et permet de réserver         préalable de la QT bismuthée)
déléguer au médecin généraliste, en         éventuellement la QT bismuthée aux
lui délivrant un protocole de traite-       20 % des patients porteurs d’une             -	Souche CLARI R, LEVO S → AMOX
ment détaillé. La diffusion des fiches      souche Clari R.                                 optimisée + LEVO 14 j
d’amélioration et de collaboration de                                                    -	Souche CLARI R, LEVO R RIFA S
prise en charge (disponible sur les         Le contrôle d’éradication                       → AMOX optimisée + RIFA 10 j
sites de l’HAS et du GEFH) doit être        est impératif !                                 (après avis RCP GEFH)
largement encouragée.                       Les schémas d’éradications de                -	Souche CLARI R, LEVO R, RIFA R →
Tout traitement d’éradication est           première ligne ont une efficacité               impasse thérapeutique → surveil-
indissociable du contrôle de son effi-      proche de 90 %. Il y a donc potentiel-          lance endoscopique à discuter
cacité. On doit considérer en une seule     lement 10 % des schémas proposés
                                            qui se soldent par un échec !                -	A llergie pénicilline et souche
entité le « traitement suivi d’un test                                                     CLARI S LEVO S → CLARI + LEVO
contrôlant l’éradication et l’éven-         Quel que soit le traitement prescrit, un       14 j (après avis RCP GEFH)
tuelle surveillance endoscopique ulté-      contrôle d’éradication « au minimum          -	A llergie pénicilline et souche
rieure ».                                   4 semaines sans prise d’antibiotique           CLARI R LEVO S RIFA S → LEVO +
                                            ou 2 semaines sans IPP » est indispen-
Le traitement de première ligne                                                            RIFA 10 j (après avis RCP GEFH)
                                            sable, habituellement par test respira-
Deux situations sont donc possibles         toire quand il n’y a pas d’indication de     -	A llergie pénicilline et souche
(19,22)                                     gastroscopie.                                  CLARI R LEVO R RIFA S → impasse
                                                                                           thérapeutique → surveillance
•	En l’absence d’évaluation de la          Que faire en cas d’échec                       endoscopique à discuter
   sensibilité aux antibiotiques, le
                                            ou de situation délicate
   traitement est « probabiliste ». Il                                                 Il est à noter que l’association « fixe »
   repose impérativement sur une QT         -	En cas d’échec d’un premier traite-     des 3 composants de la QT bismu-
   associant un IPP et trois antibacté-        ment probabiliste : utilisation de la   thée, rend sa prescription délicate
   riens.                                      QT non utilisée ou discussion d’une     ou impossible en cas d’insuffisance
                                               endoscopie pour proposer un trai-       rénale/hépatique ou lorsqu’une adap-
  -	Soit une QT bismuthée : associa-
                                               tement orienté.                         tation de posologie de l’un de ses
     tion fixe de tétracycline, métroni-
     dazole, bismuth : 3 gélules 4 fois/    -	En cas d’échec d’un traitement          constituants s’avère nécessaire, les
     jour avec de l’oméprazole 20 mg           orienté : traitements ultérieurs        traitements « orientés » ont ici tout
     x2/j pendant 10 jours (selon              guidés par les données de la            leur intérêt.
     l’AMM), à privilégier en cas d’al-        culture++
                                                                                       Dans les cas d’échecs multiples, ou
     lergie à la pénicilline ou en cas de   En cas d’échec d’un premier traite-        si un traitement à base de rifabutine
     prise antérieure de clarithromy-       ment probabiliste (QT bismuthée            est envisagé, un avis auprès de la RCP
     cine.                                  habituellement), bien que la QT            du GEFH est préconisé contactgefh@
  -	
    Soit La QT concomitante :               probabiliste non utilisée puisse être      helicobacter.fr (fiche de RCP dispo-
    association d’amoxicilline, de          proposée, un traitement orienté par        nible sur le site www.helicobacter.fr).

                                                              90
Figure 6 : Surveillance de la gastrite chronique atrophique et de ses lésions

                                                                                                                                               ENTÉROLOGIE
                                                                                                                                                 GASTRO-
                                      Gastrite chronique
      Gastrite chronique                                                   DBG                     DHG                  DBG ou DHG
                                          extensive
        ou MI antrale                                                en muqueuse plane       en muqueuse plane           sur lésion
                                        ou MI diffuse

                                                                                                                          Résection
              Pas de                      Surveillance                   Surveillance           Survelllanoe
                                                                                                                        endoscopique
           surveillance                     à 3 ans                          à I an              à 3-6 mois
                                                                                                                         ou chirurgie

MI : métaplasie intestinale ; DBG : dysplasie de bas grade ; DHG : dysplasie de haut grade

Les véritables échecs d’éradication                    lésions et mieux cibler les lésions           reste rare de l’ordre de 1 à 1,5 %/an
sont rares, mais parfois, il faut parfois              néoplasiques (23), surtout dans les           (voire moins) dans les pays de faible
savoir accepter de ne pas chercher à                   rares cas d’échecs d’éradication !            endémie (possiblement comme en
tout prix une éradication et se limiter                                                              France).
dans l’attente d’autres alternatives à                 Les protocoles de sur veillance
long terme à une surveillance endos-                   proposés sont les suivants (24,25)
copique si nécessaire.                                 (figure 6) :

L’analyse des situations d’échecs
                                                       -	Atrophie légère à modérée limitée          Conclusion
                                                          à l’antre : pas de surveillance.
soumis à la RCP du GEFH partagent
souvent les mêmes erreurs : poso-                      -	Atrophie gastrique de stade avancé         En 2022, la prise en charge d’une
logies d’IPP ou d’antibiotiques trop                      (atrophie sévère ou métaplasie             infection à Helicobacter Pylori devrait
faibles, utilisation de schémas désor-                    intestinale à la fois de l’antre et du     reposer sur l’évaluation de la sensibi-
mais non validés (séquentiel ou                           fundus : stade OLGA-OLGIM III/IV :         lité aux antibiotiques. Les indications
trithérapie probabiliste) ou compor-                      contrôle endoscopique (HD+CE) à            de recherche et de traitement sont
tant des antibiotiques non recom-                         3 ans, éventuellement à 1-2 ans            désormais bien validées. Lors d’une
mandés (doxycycline, ciprofloxacine,                      si associé à un ATCD familial de K         endoscopie, la détection par PCR ou
azithromycine, rifampicine) et des                        gastrique au 1er degré.                    culture de H. pylori doit être encou-
durées de traitement trop courts. La                   -	
                                                         Dysplasie sans lésion macros-               ragée au même titre que la réalisation
prescription d’un traitement d’éradi-                    copique : nouvelle endoscopie               systématique de biopsies antrales et
cation doit être rigoureuse !                            de bonne qualité (HD+CE) avec               fundiques à visée anatomopatholo-
                                                         contrôle à 12 mois si dysplasie de          gique.
                                                         bas grade et 6 mois si dysplasie de         Les traitements orientés, l’utilisation
                                                         haut grade.                                 de posologie adaptée d’IPP et d’anti-
Après l’éradication                                    -	Résection d’une lésion néopla-             biotiques, des fiches HAS ou du GEFH,
                                                          sique superficielle : surveillance à       doivent permettre une meilleure effi-
                                                          6-12 mois puis annuelle.                   cacité et tolérance des traitements. Le
Surveillance
                                                                                                     contrôle d’éradication, réalisé dans de
à l’issue du traitement                                Risque de recontamination                     bonnes conditions, est impératif pour
Lors de l’endoscopie diagnostique                      La récidive après éradication                 affirmer une guérison le plus souvent
initiale, 4 à 7 % des patients (2,3)                   confirmée de l’infection à H. pylori          définitive, ainsi que la surveillance
présentent une atrophie gastrique de                   peut se produire soit par récurrence          endoscopique rigoureuse des sujets
stade avancée, et méritent une sur-                    (réapparition de souche d’origine non         présentant des lésions prénéopla-
veillance particulière même après l’ob-                détectée) du fait d’un test de contrôle       siques.
tention de l’éradication bactérienne.                  d’éradication faussement négatif,
                                                       le plus souvent car réalisé trop tôt
Les patients OLGA ou OLGIM III/                        (< 4 semaines après la fin du traite-
IV doivent bénéficier d’une surveil-                   ment) ou par une réinfection par une
lance endoscopique haute définition                    nouvelle souche.
avec chromo-endoscopie (HD+CE)
et nombreuses biopsies (au moins                       La réinfection, qui peut atteindre
douze), au mieux sous anesthésie,                      jusqu’à 10 %/an ou plus dans les
afin de réaliser une cartographie des                  pays soumis à une forte prévalence,

                                                                              91
Infection à H. pylori en pratique

ÉVALUER LE CONTEXTE
    •	Âge
    •	ATCD familial et personnel (cancer gastrique, ulcère GD, dyspepsie)
    •	Comorbidités (insuffisance rénale/hépatique, espérance de vie…)
    •	Allergie médicamenteuse et traitements habituels (interactions médicamenteuses ?)
    •	Échec préalable de traitements d’éradications (lesquels ?)

ENDOSCOPIE (à distance de l’arrêt des traitements : ATB 4 semaines et IPP 2 semaines)
    •	2 biopsies à visée bactériologique (sur milieu Portagerm pylori* : cultures ou PCR)
    •	5 biopsies à visée anatomopathologique : antre et fundus dans 2 pots différents : classification OLGA OLGIM
    •	Lésions endoscopiques
    •	Lésions histologiques

TRAITEMENT
    •	Soit prescrit par HGE, soit délégué au généraliste (avec fiche HAS ou GEFH )
    •	Orienté ++ ou Probabiliste (QT bismuthée ou QT concomitante) et observance ++
    •	Contrôle éradication par test respiratoire ++ (sans ATB 4 semaines, sans IPP 2 semaines) -> éradication « définitive »

ÉCHEC TRAITEMENT ?
    •	Lignes ultérieures « orientées » ++ avec optimisation posologie IPP, ATB (amoxicilline 50 mg/Kg/j), durée, discussion en RCP
       GEFH (si rifabutine, situations délicates, échec multiples)

SURVEILLANCE ENDOSCOPIQUE
    •	Si lésions prénéoplasiques : Endoscopie Haute Définition, chromo-endoscopie, cartographie, nombreuses biopsies

                                                   Fiche HP spécialistes 2021

                                                                 92
10.	Lamarque D, Burucoa C, Courillon-Mallet     19.	Lamarque D, Burucuo C, Courillon
Références                                             A, et al. Révision des recommanda-
                                                       tions françaises sur la prise en charge
                                                                                                       Mallet A ,et al. recommandations sur le
                                                                                                       traitement de l’infection à Helicobacter
                                                       de l’infection par Helicobacter pylori.         pylori chez l’adulte – Hepato gastro

                                                                                                                                                     ENTÉROLOGIE
1.	Zamani M, Ebrahimtabar F, Zamani                   Hepato Gastro 2012 ; 19 : 475-502.              2017 ;24 : 157-70.

                                                                                                                                                       GASTRO-
    V et al., Systematic review with                                                                20.	recommandation HAS, pertinence des
                                                   11.	Heep M, Scheibl K, Degrell A, Lehn N.
    meta-analysis: the worldwide prevalence                                                            soins – Diagnostic de l’infection à Helico-
                                                      Transport and storage of fresh and frozen
    of Helicobacter pylori infection Aliment                                                           bacter pylori chez l’adulte, mai 2017.
                                                      gastric biopsy specimens for optimal
    Pharmacol Ther. 2018;47:868–76.
                                                      recovery of Helicobacter pylori. J Clin
                                                      Microbiol 1999.37(11):3764-6.                 21.	McNicholl AG, Linares PM, Nyssen OP,
2.	Heluwaert F, Nahon S, Lesgourgues B et                                                             Calvet X, Gisbert JP. Meta-analysis
    al., JFHOD 2016 : CO 54 - PYLORI HEBDO*                                                            : esomeprazole or rabeprazole vs.
                                                   12.	Heluwaert F, Band S, Petiprez H. Journées
    : résultat d’une enquête de pratique sur                                                           first-generation pump inhibitors in
                                                       GEFH 2020 – CO – Expérience 2018-2019
    la prise en charge d’Helicobacter pylori                                                           the treatment of Helicobacter pylori
                                                       du CH d’Annecy sur l’utilisation du
    dans 31 centres ANGH en 2014                                                                       infection. Aliment Phar macol Ther
                                                       kit Amplidiag H pylori+ clari R test
3.	Heluwaert F, Tracanelli L, Abousalihac             (mobidiag) sur les souches H pylori +.          2012;36:414-25.
    et al. JFHOD 2018 : CO 76 - Diagnostic                                                          22.	recommandation HAS, pertinence des
                                                   13.	Rugge M, Genta RM, Fassan M, et al.
    et traitement de l’infection à H pylori au                                                         soins, traitement de l’infection à Helico-
                                                      OLGA gastritis staging for the prediction
    centre hospitalier genevois, Apport de la                                                          bacter pylori chez l’adulte, mai 2017
                                                      of gastric cancer risk: a long-term
    PCR et de la culture pour le diagnostic
                                                      follow-up study of 7436 patients. Am J
                                                                                                    23.	Liou J-M,Malfertheiner P, Lee Y-C,,et
4.	De Martel C, Georges D, Bray F, Ferlay            Gastroenterol 2018;113:1621–8.
                                                                                                       al. Screening and eradication of
    J, Clifford GM. Global burden of cancer                                                            Helicobacter pylori for gastric cancer
                                                   14.	Rugge M, Meggio A, Pravadelli C, et
    attributable to infections in 2018: a                                                              prevention: the Taipei global consensus.
                                                      al. Gastritis staging in the endoscopic
    worldwide incidence analysis. Lancet                                                               Gut 2020;69:2093–112.
                                                      follow-up for the secondary prevention
    Glob Health 2020;8: e180–90
                                                      of gastric cancer: a 5-year prospective
                                                                                                    24.	Lecomte T, Godart B, rahmi G - Acta
5.	Sugano K, Tack J, Kuipers EJ, et al. Kyoto        study of 1755 patients. Gut 2019;68:11–7.
                                                                                                       endoscopica 2017, DOI 10.1007/s10190-
    global consensus report on Helicobacter                                                            017-0599-9.
                                                   15.	Song H, Guncha Ekheden I, Zheng Z,
    pylori gastritis - Gut 2015;64:1353–67.
                                                      Ericsson J, Nyren O, Ye W - Incidence         25.	Pimentel-Nunes P, Libanio D, Marcos
6.	Il Ju Choi, Chan Gyoo Kim, Jong Yeul              of gastric cancer among patients with            Pinto R, et al. Management of epithelial
    Lee, et al. Family history of gastric cancer      gastric precancerous lesions : observa-          precancerous conditions and lesions in
    and helicobacter pylori treatment –               tional cohort study in a low risk Western        the stomach (maps II): European Society
    NEJM 2020; 382 : 427-36                           population - BMJ 2015;351:h3867.                 of Gastrointestinal Endoscopy (ESGE),
7.	Il ju Choi, Myeong-Cherl Kook, Young-Il        16.	De Vries A, Van Grieken N, Looman              European Helicobacter and Micro-
    Kim, et al. Helicobacter pylori therapy for       C, et al. Gastric cancer risk in patients        biota Study Group (EHMSG), European
    the prevention of metachronous gastric            with premalignant gastric lesions:               Society of Pathology (ESP), and
    cancer – NEJM 2018;378 : 1085-95                  a nationwide cohort study in the                 Sociedade Portuguesa de Endoscopia
                                                      Nederlands - Gastroenterology.2008               Digestiva (SPED) guideline update 2019.
8.	Megraud F, Bruyndonckx R, Coenen                  Apr;134(4):945-52.                               Endoscopy 2019;51:365–88.
    S, et al. Helicobacter pylori resistance
    to antibiotics in Europe in 2018 and its       17.	Uemera N, Okamoto S, Yamamoto S, et
    relationship to antibiotic consumption in          al. Helicobacter pylori infection and the
    the community. . Gut 2021;70:1815–22.              development of gastric cancer - NEJM
                                                       2001; 345:784-9
9.	Benejat L, Ducournau A, Domingues
    Martins C. et al. - Epidémiologie de           18.	Malfertheiner P, Megraud F, O’morain
    l’infection à Helicobacter pylori en              C, et al. Management of Helico-
    France en 2020 : Données de surveillance          bacter pylori infection—the Maastricht
    du CNR Campylobacters et Helico-                  V/Florence Consensus Report Gut
    bacters, BEH 15- 12 octobre 2021 : 275-82.        2017;66:6–30.

                                                                        93
5
    Les cinq points forts
    ●	Hormis la sérologie, tous les tests diagnostiques peuvent conclure
       à tort à l’absence d’infection par Hp, si un délai de 4 semaines
       sans antibiotique et de 2 semaines sans IPP n’est pas respecté.

    ●	Les niveaux de résistance aux antibiotiques, principale cause
       d’échec des traitements d’éradication, sont extrêmement
       variables selon le pays d’origine du patient. En France, les taux
       de résistances primaires à la clarithromycine et à la lévofloxacine,
       atteignent respectivement 20 % et 17 %.

    ●	La réalisation de biopsies à visée bactériologique (antre x1 et
       fundus x1) et à visée anatomopathologique (antre x 2, angulus
       x 1, fundus x 2) est recommandée pour évaluer la sensibilité aux
       antibiotiques et permettre un diagnostic lésionnel précis.

    ●	En 2022 en France, le traitement de l’infection est au mieux
       orienté par la sensibilité aux antibiotiques (trithérapie avec un
       IPP et 2 antibiotiques efficaces), sinon probabiliste avec l’une des
       deux quadrithérapies (bismuthée ou concomitante).

    ●	À l’issue d’un traitement, il faut contrôler l’éradication, le plus
       souvent par test respiratoire, et assurer une surveillance endos-
       copique et histologique en cas de lésion pré néoplasique.

                       94
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