Hold-up - sur le pouvoir d'achat ! - Le Journal des Employés & Cadres - FO BANQUES BNP Paribas
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Couverture JEC 115.qxp_Couverture JEC 115 12/11/2018 13:47 Page 1 Le Journal des Employés & & Cadres Hold-up sur le pouvoir d’achat ! N°115 www.fecfo.fr NOVEMBRE 2018
Couverture JEC 115.qxp_Couverture JEC 115 12/11/2018 13:47 Page 2 397463H8327 (Dz92):3-896) 2)9:))28398) 7û6û2-8ûǒ 27)6:-') 8398-2'097ǔ 7796%2') 77-78%2') 286)8-)2 )59-)78)77)28-)043962397Ǔ'Dz)78()463H8)6 (Dz927)6:-')8398-2'097ǒ Avec le service de Location Longue Durée Macif C’parti, on peut accéder à un large choix de véhicules neufs, avec ou sans apport. L’assurance et l’assistance sont incluses pendant toute la durée du contrat. Et en plus, on n’a plus besoin de s’inquiéter de l’entretien de la voiture ! û'39:6)> 0) 7)6:-') () 3'%8-32 32+9) 96û) %'-*Dz%68-)2%+)2')397961%'-*ǒ*6 Dz3J6)%'-*Dz4%68-)786û7)6:û)%9
Edito JEC 115.qxp_Edito JEC 115 12/11/2018 14:58 Page 3 Edito Sébastien BUSIRIS Secrétaire général Des milliards pour certains, S un “coup de pompe” pour les ménages ! elon une étude de la banque UBS, Idem pour le gaz qui a augmenté de 24% le nombre de milliardaires dans depuis le 1er janvier, touchant injustement le monde n’a jamais autant aug- tous les foyers y compris les plus pau- menté en une année : 20% en 2017 ; ils vres. seraient plus de 2 150 à avoir dépassé la fameuse barre des fortunes à 9 chif- Il est inacceptable, alors que les salaires fres. stagnent, qu’aucune mesure ne soit prise pour compenser l’augmentation du prix Malheureusement dans le même temps, sous l’action des différents gouvernements, des carburants (+25% pour le gasoil et la situation des ménages en France est +17% pour l’essence) qui touche et impacte beaucoup moins rose ! lourdement et injustement le pouvoir d’achat des Français. En effet, les politiques d’austérité addi- tionnées à une “libéralisation” et “ubéri- sation” du monde du travail ont eu pour La France a les moyens de maintenir conséquences directes de faire exploser son modèle social basé sur les prin- les inégalités sociales et, pire encore, faire cipes républicains. sombrer un certain nombre dans la préca- La situation économique actuelle est bien rité, voire la pauvreté. meilleure que celle de l’après-guerre qui Les chiffres sont édifiants dans un pays Pour la FEC FO, c’est hors de ques- a pourtant été une période de progrès qui se targue d’être la 7ème puissance éco- tion ! social avec, pour exemple, la création de nomique mondiale ; le taux de chômage la Sécu (sous la pression de membres de reste proche des 10%. Dans un pays où le CAC 40 devrait, en la FEC) alors que certains nous traitaient 2018, annoncer des résultats records d’utopistes ! Pire encore, il est recensé près de proches des 100 milliards d’euros, et où 9 millions de pauvres dans notre les dividendes versés en 2018 pour l’année Ensemble, nous devons donc continuer à pays, dont plus de 1 million de tra- 2017 s’élèvent à plus de 46 milliards LUTTER pour le maintien de notre système vailleurs pauvres ! d’euros -excusez du peu ! Cela représente de santé, le maintien de notre système de Et pourtant, pour l’actuel gouvernement, 48% du résultat reversé directement à retraite, le maintien de notre système d’as- il faudrait, aujourd’hui dans une période l’actionnaire !- pour les salariés : circulez, surance chômage. où l’on n’en a peut-être jamais eu tant be- il n’y a rien à voir ! Nous devons également REVENDIQUER soin, remettre en cause notre système d’assurance chômage. Il est donc inacceptable que l’on continue le maintien de notre modèle social répu- à nous parler d’une théorie du ruissellement blicain basé sur l’égalité des chances et Il faudrait toujours, selon le gouvernement, qui n’aura pour effet que de continuer à sur la Déclaration des Droits de l’Homme. supprimer des centaines de postes à Pôle enrichir les plus riches et précariser plus emploi. Enfin, ensemble, nous devons RECON- encore bon nombre de travailleurs, chô- QUERIR des droits sociaux pour faire face Dans une période où bon nombre de Fran- meurs et retraités. à une mondialisation et un libéralisme çais ont du mal à se loger et se nourrir, il faudrait maintenir des politiques salariales Il est choquant qu’en 2018 plus de 30% économique qui ne profitent qu’à des mil- d’austérité et réduire les aides aux mé- des Français disent devoir faire des éco- liardaires et à des multinationales. nages ; mais dans le même temps, on nomies forcées sur leur facture de chauffage augmenterait les aides aux grandes entre- au détriment de leur santé et de leur Lutter, Revendiquer, Reconquérir : prises. qualité de logement. l’ADN de FO ! 3
Edito JEC 115.qxp_Edito JEC 115 12/11/2018 14:58 Page 4 On ne sait pas à quoi ressemblera la famille des salariés dans le futur. Une chose est sûre, on saura toujours innover pour mieux la protéger. #HANDICAP OCIRP.FR Assureur à vocation sociale au service des familles L’OCIRP, Organisme commun des institutions de rente et de prévoyance, est un assureur à vocation sociale paritaire à but non lucratif. Il protège le salarié et sa famille face aux risques de la vie dans le cadre de contrats collectifs d’entreprise ou de branche professionnelle. Ses garanties s’expriment sous la forme de rentes et d’un accompagnement social spécifique en cas de décès ou de perte d’autonomie. L’OCIRP, c’est près de 6,3 millions de garanties dans 1,4 million d’entreprises adhérentes. VEUVAGE - ÉDUCATION - HANDICAP - DÉPENDANCE - AIDANTS
Sommaire JEC 115.qxp_Sommaire JEC 115 13/11/2018 09:21 Page 5 Supplément : Calendrier Sommaire FEC FO 2019 N°115 ÉDITO _______________________________________ 3 COMMERCE & VRP ____________________6 CRÉDIT ______________________________________8 SERVICES__________________________________10 PRESSE • ÉDITION • PUBLICITÉ __13 ORGANISMES SOCIAUX _______________15 DÉPARTEMENTS D’OUTRE-MER __16 JEC INFOS CASINOS & CERCLES DE JEUX ___________________19 Mensuel d’information ORGANISMES SOCIAUX DIVERS & DIVERS ___20 des sections de la Fédération des Employés et Cadres ORGANISMES AGRICOLES __________________________22 Cgt FORCE OUVRIÈRE Directeur ASSURANCES ___________________________________________23 de la publication : Sébastien BUSIRIS CPPAP : 0720 S 08226 JURIDIQUE 24 ______________________________________________ Fédération HANDICAP _______________________________________________26 des Employés et Cadres Cgt FORCE OUVRIÈRE 54 rue d’Hauteville AFO C ____________________________________________ 28 75010 PARIS Tél. : 01 48 01 91 91 CADRES _________________________30 Mise en page, photos et illustrations : © FEC FO - © F. Blanc Impression : Imprimerie FRAZIER (Paris) ___________________________________________________ 31
Commerce JEC 115.qxp_COmmerce JEC 115 13/11/2018 11:34 Page 6 Section Commerce & VRP L Une Section en ordre de bataille e Bureau de la Section fédérale Commerce & VRP a décidé d’organiser une Commission Exécutive élar- gie aux Délégués Syndicaux Centraux, Délégués Syn- dicaux et les Secrétaires de syndicat les 30 et 31 octobre 2018. C’est à Périgueux que nous avons été accueillis par les camarades du Commerce et de l’Union Départementale de Dordogne. Nous remercions tout particulièrement le ca- marade Pierre COURREGES-CLERCQ qui a grandement œuvré pour nous accueillir dans les meilleures conditions. La première journée a été consacrée à une campagne de syndi- calisation sur les deux zones commerciales de Périgueux. Dans le même temps, un stand Fo a été installé sur une des zones commerciales et le lendemain une conférence de presse a été organisée à 11h00 afin de rappeler nos revendications et l’ob- jectif de cette journée : aider à développer le Syndicat Force ouvrière du commerce de Dordogne. La première journée s’est terminée par un repas fraternel dans la convivialité et la camaraderie. 6
Commerce JEC 115.qxp_COmmerce JEC 115 13/11/2018 11:34 Page 7 Gérald GAUTIER Secrétaire de Section tél. : 01 48 01 91 32 commerce@fecfo.fr La deuxième journée a été consacrée à la tenue du Bureau de la Section fédérale du commerce & VRP ainsi qu’à la commission exécutive élargie. A l’ordre du jour de la commission exécutive présidée par Pierre coURReGeS-cLeRcQ, Secrétaire général de l’UD Fo de DoRDoGne, en présence de Roxane iDoUDi, Secrétaire confédérale, de Sébastien BUSiRiS, Secrétaire général de la Fec Fo, et de Serge FeUGA, trésorier général de la Fec Fo. nous avons procédé à l’élection des Secrétaires adjoints de la Section fédérale commerce & VRP suite à des remplacements pour de nouvelles prises de fonction. Après l’appel à candidature, 5 candidats ont postulé. La commission exécutive et le Bureau de la Section fédérale du commerce & VRP ont élu les camarades Audrey RoSeLLini et David MALeZieUX. en tant que nouveau Secrétaire de la Section fédérale commerce & VRP, j’ai rappelé, lors de la conférence de presse, que notre organisation syndicale revendique le SMic à 1 780 € par mois (ce qui correspond au salaire médian en France), une prime transport de 400 € par an ainsi que le respect du repos dominical dans toutes les entreprises du commerce, entre autres. il est important de conserver la notion de repos dominical qui permet de concilier et de conserver le respect de la vie familiale, as- sociative, sportive et culturelle. A travers cette revendi- cation, nous rappelons que nous sommes là pour vivre en travaillant et non pour mourir au travail. J’ai indiqué aux journalistes présents, notre attachement à ce qui compose aujourd’hui l’ADn de Force ouvrière, à savoir la défense du Service Public, le Droit pour tous et l’accès aux soins Après cette élection, un état des lieux des Sections du commerce a été dressé par l’intermédiaire des camarades présents à la commission exécutive élargie ; ceci nous permettant de préparer les actions à venir, tant en termes de développement syndical que de campagne électorale, avec la mise en place des cSe jusqu’à la fin de l’année 2019. Pour terminer cette journée, la commission exécutive de la Section fédérale commerce & VRP a rappelé à tous ses militants qu’il faut continuer à LUTTER, RESISTER, REVENDIQUER ET RECONQUERIR. n par la défense de notre Sécurité sociale. notre désaccord pro- fond avec la politique mise en place par le gouvernement, sur l’évolution des régimes de retraite par points ne fera qu’accen- tuer la fracture sociale et créer des castes en pauvres et riches. Pour la Section fédérale du commerce & VRP, l’âge de départ à la retraite doit revenir à 60 ans ou à 37,5 annuités de cotisation. enfin, un point particulier a été fait sur la disproportion du temps partiel, subi la plupart du temps, par des femmes. 7
Ces services sont conditionnés à la souscription d’un contrat d’assurance collective Santé ou Prévoyance, assuré par l’Assureur de votre contrat, et proposé par l’Association de Moyens Assurance (AMA). ASSOCIATION DE MOYENS $6685$1&(6 $0$ Ȃ$VVRFLDWLRQU«JLHSDUODORLGXHUMXLOOHWȂUXH/DɝWWH3DULVȂ1r25Ζ$6 ZZZRULDVIU Ȃ1r6LUHQ3RXUSOXVGȇLQIRUPDWLRQVFRQVXOWH]OHVLWHPDODNRPHGHULFFRPRQYRXVPP POUR ON VEUT ÉCOUTER CONNAÎTRE COMPRENDRE mmIEUX VOUS mmIEUX VOUS mmIEUX VOUS mmIEUX VOUS ACCOMPAGNER Commerce JEC 115.qxp_COmmerce JEC 115 13/11/2018 11:34 Page 8 PDODNRPHGHULFFRP d’aujourd’hui, en En pensant territoire de santé. agissant avec écoute innovations, en au cœur de ses mettant la prévention toujours plus des services démarche Entreprise au travers de sa le bien-être des salariés Médéric s’engage pour adaptés aux salariés HWSUR[LPLW«0DODNR 11:06
Crédits JEC 115.qxp_Crédits JEC 115 13/11/2018 11:34 Page 9 SECTION Crédit Mireille HERRIBERRY Secrétaire de Section Tél. : 01 48 01 91 94 fobanques@fecfo.fr A Hausse du pouvoir d’achat… ou pas ? Certainement pas pour les salariés des Banques !!! grand renfort de communication, le gouvernement, Ainsi, les prestations reçues par les salariés au-delà de 332 eu- depuis quelques mois, nous vend, ou plutôt nous ros* majorées à 20% pour les salariés ayant des enfants (quel survend la hausse du pouvoir d’achat des salariés... qu’en soit le nombre) soit 662 euros, devraient être intégrées en lien avec des mécanismes tantôt fiscaux directs ou indi- dans les revenus imposables. rects, d’abattement ou encore de baisse ou exonération de Au-dessus de ces mêmes plafonds, les Comités d’Entreprise cotisations et suppressions diverses… (ou les TPE qui versent certains avantages directement) seraient Entre la suppression de cotisations sociales, de la taxe d’habi- soumis aux prélèvements sociaux… et donc n’iront certaine- tation, la revalorisation de la prime d’activité, la “désocialisa- ment pas au-delà… tion” des heures sup… et l’augmentation de la CSG, des car- Une telle mesure ne permettrait pas aux comptes publics de burants, du gaz, du tabac… qui sont les gagnants, qui sont les bénéficier d’un surcroît de cotisations sociales ! Ainsi, comment perdants ? les gouvernants peuvent-ils prendre des décisions qui pénalisent Du côté des gagnants, on trouve, bien entendu, les “ultras les salariés, ne produisent aucun effet dans les comptes publics, riches” qui bénéficient de la réforme sur l’impôt sur la for- sauf à se placer dans leur continuité dogmatique qui ne porte tune ! que sur un axe : réformer pour le plaisir et réduire les droits acquis !!! Et qui d’autres ?… Certains sa- lariés de la classe moyenne, Il s’agit là d’une attaque sans précédent mais à condition de faire sur le pouvoir d’achat de nombreux des heures sup, de ne pas salariés, en particulier de salariés fumer, et de ne pas utiliser avec enfants. N’oublions pas que de voiture. pour bon nombre de familles, les aides du Comité d’entreprise sont essen- Du côté des perdants, pas be- tielles pour partir en vacances, pratiquer un sport soin d’être un expert pour compren- ou accéder à la culture, mais aussi en termes de solidarité dre que ce sont les retraités les car les prestations de secours octroyées par les Co- grands perdants, car ce sont eux mités d’entreprise et non plus les entreprises sont impor- qui vont la financer cette tantes, y com- fameuse hausse du pou- pris dans les voir d’achat des salariés banques. du privé ! Et qu’apprend-on sur des Cette remise en cause de la vocation des Co- débats discrets entre mités d’entreprise est inacceptable, et nous la élus(es) de la Répu- condamnons. blique ? Les Activités Sociales FO Banques, au même titre que la Confédé- et Culturelles (ASC) ration et la FEC, condamne ce nouveau coup des Comités d’Entre- porté (dans la plus grande discrétion, et sans prise pourraient être aucune concertation) aux plus fragiles, et impactées dans le cadre demande que cet amendement soit supprimé. du projet de loi de Finan- cement de la Sécurité sociale 2019, puisque l’Assemblée Natio- nale a adopté un amendement visant à modifier les modalités d’attribution des ASC. Il s’agit, pour les porteurs de ces amen- dements, “d’éviter que le dispositif favorable mis en œuvre ne conduise à une substitution potentielle des hausses de salaire.” n *10% du PMSS (plafond mensuel de la Sécurité sociale) 9
Services JEC 115.qxp_Services JEC 115 13/11/2018 11:34 Page 10 Section Services L’accord de performance collective : condensé emblématique de la casse E du modèle français du droit du travail ? n mutant, à l’occasion des très célèbres ordonnances devait être permis, par accord d’entreprise, d’imposer ce type d’accord du 22 septembre 2017, les principes juridiques qui en faisant plier, d’une façon ou d’une autre, la volonté individuelle du entourent les “accords de compétitivité” ont fait de salarié, et donc son contrat de travail. ces derniers une bombe (juridico-politique) dont le potentiel Quoi que l’on pense de ce type d’accord, on pouvait toutefois déflagratoire -s’ils étaient, demain, massivement et bana- considérer qu’il avait une certaine cohérence et contenait, malgré lement appliqués- serait susceptible de ruiner tout un pan tout, un certain nombre de garde-fous (il ne pouvait être mis en place (le principal) de notre tradition juridico-politique en matière qu’en cas de graves difficultés économiques conjoncturelles, etc.). de droit du travail. Vinrent ensuite les accords de préservation et de développement Le diable, c’est entendu, se cache souvent dans les détails. Ainsi en de l’emploi issus de la loi du 8 aout 20163, dite loi “travail”. nous va-t-il depuis la “révolution” silencieuse qu’a représenté “l’innocente” franchissions ici un large pas (qui annonçait le pas de géant de la introduction, au sein des lois AURoUX de 1982, du principe déro- dernière mouture sortie des dernières ordonnances). il ne s’agissait gatoire qui a constitué la brèche initiale dans laquelle se sont plus seulement de “maintien” de l’emploi mais également de déve- engouffrés depuis lors tous les “bienfaiteurs” réformateurs de notre loppement de l’emploi. “modèle social à la française”, de François MitteRRAnD au Leur point commun toutefois était d’avoir pour objet l’emploi. Président MAcRon, en passant par les plus “novateurs” d’entre eux en la matière, F. FiLLon, n. SARkoZY et, bien sûr, F. HoLLAnDe. Au sacre de l’intérêt de l’entreprise ! inlassablement depuis 1982, par petites touches successives, nous en or, avec la nouvelle loi du 29 mars 20184 et le nouvel article sommes arrivés aujourd’hui à fragiliser, comme jamais et dans leur L. 2254-2 du code du travail, on dissocie l’objet de ces accords de ossature même, les principes qui fondent le socle même de notre la thématique de l’emploi puisque leur objet n’est plus cantonné à la tradition (mouvementée) juridico-politique. préservation et au développement de l’emploi, il peut être mis en comme toujours, lesdits accords se présentent comme étant un détail place, nous dit l’article, afin de “répondre aux nécessités liées au de plus, s’annoncent comme une exception se rajoutant aux autres, fonctionnement de l’entreprise ou en vue de préserver ou de comme un pas supplémentaire, et pourtant, si pas il y a, c’est cette développer l’emploi” ! fois à un pas de géant dont nous aurions affaire avec ce dispositif, Mais que peuvent bien être les “nécessités liées au fonctionnement comme le rappelait fort bien le juriste P. Lockiec1, à tel point que de l’entreprise” ? L’objet de ces accords devient ainsi largement nous pouvons légitimement nous demander avec lui s’il ne constitue indéfini et extrêmement flou et va se prêter immanquablement à une pas, par leur (corrosive) ampleur, une “voie bis” de la négociation multitude d’interprétations. collective ? Une alternative et une aubaine formidable pour les Ainsi, l’article L. 2254-2 du code du travail distingue, en employant chantres de “l’exit” du droit du travail ? ce faisant la conjonction de coordination “ou”, deux motifs (deux ca- tégories qui ne sont plus intrinsèquement et nécessairement liées Au nom de l’intérêt général de… l’emploi entre elles) : celui d’une part de répondre “aux nécessités liées au Rappelez-vous, la loi du 14 juin 20132 avait créé deux types fonctionnement de l’entreprise” ou celui, d’autre part, de “préserver d’accords très particuliers : d’une part, les accords de mobilité pro- ou de développer l’emploi”. fessionnelle ou géographique interne et d’autre part, les fameux Subrepticement, nous sommes passés de l’intérêt général de l’emploi accords de maintien de l’emploi qui permettaient à l’employeur à celui, in fine, de l’intérêt de l’entreprise, intérêt dont la définition et de faire varier la rémunération ou la durée du travail des salariés, en la nature nous échappent en réalité (de quel intérêt s’agit-il en effet : contrepartie d’un engagement sur l’emploi, et ceci : en cas de graves celui des actionnaires, des travailleurs ou de la “communauté de difficultés économiques conjoncturelles. tous les mots de l’ex- travail” selon l’expression très en vogue aujourd’hui ?) ! pression sont ici importants. non seulement ces accords se sont désolidarisés de la thématique de ces mesures étaient directement inspirées par les propositions qui l’emploi, pouvant donc être conclus en dehors de toute considération émanaient du rapport coMBReXeLLe. en effet, pour ce dernier, liée à l’emploi, mais leur conclusion n’est même plus subordonnée à au nom de l’intérêt général, et pour sauver le soldat entreprise l’existence de “difficultés économiques”, c’est au nom du ténébreux qui œuvrait (nécessairement ?) pour la nation et pour les emplois, il principe “d’anticipation/adaptation” (de difficultés à venir, d’adaptions 1 Pascal Lokiec “Une voie bis pour la conclusion des accords 2 Loi n°2013-504 du 14 juin 2013 relative à la sécurisation de 4 Loi de ratification des ordonnances du 22 septembre 2017 du collectifs de travail : l’accord de performance collective”, l’emploi. 29 mars 2018. Liaisons sociales, avril 2018, n° 191, également du même 3 Loi n°2016-1088 relative au travail, à la modernisation du auteur : ”Accord collectif et contrat de travail”, revue droit dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels. social 2017, page 1024. 10
Services JEC 115.qxp_Services JEC 115 13/11/2018 11:34 Page 11 catherine SIMON Secrétaire de Section tél. : 01 48 01 91 34 services@fecfo.fr nécessaires ? Le texte est des plus si- dire une cause spécifique qui justifiera lencieux sur ce point) qu’ils trouveront (et donc la cause réelle et sérieuse), finalement leur source de légitimité ! par elle-même, ledit licenciement, ce Légitimité également qu’est censée qui aura pour conséquence de paralyser leur conférer l’onction du vote “élec- pour une large part le juge qui pourrait toral” puisqu’ils devront faire l’objet être saisi en cas de contentieux (s’il d’une négociation collective qui devra existe encore !). Le salarié “bénéficiera” nécessairement déboucher sur un accord toutefois, nous précise l’article, des collectif pour pouvoir être mis en mesures liées à un licenciement “clas- place. sique” (article L. 1232-2 et s. : entretien Quant aux motifs qui devront être évo- préalable, etc.). qués pour “justifier” ce type d’accord Ainsi, les nouvelles bâtisses se (qui devront, nous l’imaginons encore, construisent encore avec de l’an- avoir un caractère “sérieux”), ce sont cien, comme si le “nouveau modèle” en principe aux “partenaires sociaux” se cherchait encore, ne sachant à quel de les définir (dans le préambule de port arrimer pour de bon son navire l’accord lequel, chose étrange, ne fera de plus en plus flottant ou “flexible”. pas l’objet de nullité devant le juge en on le voit, avec ce “nouveau-ancien cas d’absence !). modèle”, c’est aussi les dispositions il est incontestable qu’avec ce type relatives au licenciement écono- d’accord, nous nous approchons d’une mique (la rupture conventionnelle forme de cogestion “à la française”… collective participe hélas de la même mais ce n’est pas tout ! logique) que l’on veut indûment Alors que ces accords, nous dit le contourner. texte, pourront “aménager la rémuné- c’est la volonté individuelle (et donc ration” (aménager, qu’est-ce que cela veut dire ? Le texte ne nous le le contrat de travail) que l’on veut forcer, voire briser, au nom de dit pas !) ; “aménager la durée du travail”, ainsi “que déterminer les l’intérêt supérieur de l’entreprise, dont on ne nous dit pas, encore une conditions de la mobilité professionnelle ou géographique interne à fois, ce qu’il est véritablement devenu. De la sorte, on veut faire l'entreprise”, les stipulations de l'accord se substitueront de plein primer la volonté collective à la fois sur la volonté individuelle et à la droit aux clauses contraires et incompatibles du contrat de fois sur la volonté générale. or, aussi insaisissable que soit cette travail, y compris en matière de rémunération, de durée du dernière, elle doit garder un sens. travail et de mobilité professionnelle ou géographique interne en faisant prévaloir la volonté collective sur les deux autres types de à l'entreprise. volonté, on se rapproche dangereusement du système juridique an- or, l’article L. 2254-2 est situé dans le code du travail juste après glo-saxon (états-uniens et canadiens notamment). Aussi, cette philo- l’article L. 2254-1 qui dispose au contraire que : “Lorsqu'un sophie-juridique est-elle, avec ces nouveaux accords, en train de employeur est lié par les clauses d'une convention ou d'un s’implanter définitivement en France ? accord, ces clauses s'appliquent aux contrats de travail or, la philosophie de ces accords n’appartient pas à notre tradition ju- conclus avec lui, sauf stipulations plus favorables”. ridique, qui a toujours su garder, ou entretenir, scrupuleusement la Ainsi, avec ce type d’accord, le principe de faveur s’en trouve tension entre volonté individuelle et volonté collective (dans une aboli. forme de dialectique, en ne niant ni l’une ni l’autre), en prémunissant Plus grave encore : dans la rédaction actuelle du texte, il est précisé le contrat de travail de tout empiétement excessif (ce qui est le cas que le salarié qui refuserait “la modification de son contrat de dans notre contexte puisque c’est toujours pour lui faire perdre travail résultant de l'application de l'accord” pourra toutefois exprimer des droits que l’on a recourt à ce type de dispositif). son refus (ouf l’honneur est sauf !). il existe une forme d’individualisme de bon aloi, qui consiste à faire Vous avez bien lu, il s’agit bien d’une modification de “son” contrat préserver les droits et les prérogatives de l’individu contre une de travail, or en droit, une modification est une modification, pardon “majorité” qui pourrait devenir déraisonnable. il va sans dire qu’il ne pour la tautologie, mais dans la rigueur des termes juridiques lorsqu’un faut absolument pas opposer l’individuel et le collectif, qu’il faut contrat est modifié, il est modifié ! (normalement, les dispositions toujours essayer de les articuler au mieux, comme nous nous sommes d’un accord collectif ne s’incorporent pas dans le contrat de travail, toujours efforcés de le faire. les clauses de l’accord collectif lorsqu’elles s’appliquent suspendent Il est de notre responsabilité de s’opposer fermement à ce seulement les clauses du contrat de travail). type d’accord en rappelant, à chaque fois qu’il en sera be- D’autant que ces accords peuvent être signés pour une durée indéter- soin, ce que Force Ouvrière doit, et a contribué à donner à minée, rien n’assure donc que le salarié retrouvera un jour les la fois, à cette articulation (française notamment) entre conditions initiales stipulées dans son contrat de travail. l’individuel et le collectif. certes, il est aménagé pour le salarié un droit de refus des éventuelles modifications de son contrat, refus qui donnera lieu en toute logique à son licenciement porté par une cause “sui generis” (qui ne reposera donc ni sur un motif personnel ni sur un motif économique), c’est-à- n 11
Services JEC 115.qxp_Services JEC 115 13/11/2018 11:34 Page 12 ARIS - PA Groupe AÉSIO, Union Mutualiste de Groupe soumise aux dispositions du Livre I du code de la Mutualité – Immatriculée sous le n° 821 965 241 - Siège social : 25 place de la Madeleine - 75008 P AÉSIO, GROUPE ormations disponibles sur www.orias.fr. Document non contractuel à caractère publicitaire. MUTUALISTE AU PLUS PRÈS S DES SALARIÉS S Enregistrée à l’ORIAS en tant que mandataire d’assurance sous le n°16006968. Inffo Le Groupe AÉSIO composé des mutuelles Adréa, Apréva, Eovi Mcd propose des avantages et des services concrets aux sala- riés : ... Un service de proximité avec un réseau de plus de 300 agences réparties sur l’ensemble du territoire. Votre contact : Vo ... Un service tiers-payant intégral grâce aux nombreux accords conclus sur l’ensemble du territoire, David d DELOYE ... Un espace sécurisé pour consulter vos remboursements et effe fec- david.deloye@aesio.fr tuer des démarches en ligne. 01 80 49 80 05 06 79 9 82 91 90 ... Un réseau de soins KALIVIA pour bénéficier d’équipements op- tiques et auditifs au meilleur rapport qualité/prix. ... Un service d’assistance en cas d’hospitalisation, de maternité, d’immobilisation à domicile. ... Un service de téléconsultation pour toute question médicale à distance avec un médecin généraliste ou spécialiste, en toute sécu- rité et confidentialité. ... Un service de prévention pour participer à des actions de santé publique et santé au travail. ... Un ffo onds d’action sociale pour des salariés en situation sociale et financière difficile. www.aesio.fr
Press JEC 115.qxp_Press JEC 115 14/11/2018 09:51 Page 13 Thierry NOLEVAL Secrétaire de Section SECTION Presse Tél. : 01 53 01 61 38 fosnpep@gmail.com Edition Publicité Presse Spécialisée Négociations salariales quions que si l’inflation était inférieure, Refusés par l’ensemble des syndicats. Les organisations syndicales ont été invi- nous en tiendrions compte pour 2019. Néanmoins, un contrat d’opération pour- tées, le 24 octobre 2018, pour une nou- La FNPS nous a indiqué que notre posi- rait être accepté dans les groupes ou en- velle séance de négociation sur la tion était recevable mais qu’une augmen- treprises de moins de 50 salariés pour, par tation au 1er novembre n’était pas possible. exemple : lancement de site internet, lan- politique salariale 2018, conformément à Leur Comité directeur sera consulté mi- cement d’un nouveau titre, constitution l’accord signé en mars dernier. novembre pour une proposition d’aug- de base de données. Il nous reste à trouver Nous vous rappelons que l’accord signé un accord sur la majoration de l’indemnité mentation des salaires au 1er décembre. prévoyait + 0,8% au 1er avril et + 0,4% au de licenciement qui, pour FO, doit être 1er juillet. Une nouvelle réunion aura donc lieu supérieure aux 10% de précarité prévue Face à une augmentation de l’inflation, le 22 novembre prochain. pour les CDD. FO a demandé un nouvel acompte sur le Autre demande syndicale, le maintien de dernier trimestre, ainsi qu’une clause de salaire pour le congé paternité est tou- revoyure fin janvier afin de faire un der- Nouvelle convention collective jours en suspens. nier point sur le sujet. L’ensemble des syn- Le sujet de la formation sera abordé plus Par ailleurs, les travaux sur la rédaction dicats revendiquait aussi une revalorisa- tard, étant donné la remise en cause des de la nouvelle convention collective em- tion des salaires. OPCA par le gouvernement et leur rem- ployés et cadres font l’objet de réunion La Fédération Nationale de la Presse Spé- régulière depuis le début de l’année avec placement par des OPCO. cialisée (FNPS) nous rappelait que le fait pour objectif d’aboutir avant la fin de l’an- de démarrer la grille au-dessus du SMIC Enfin, le point le plus dur reste l’in‐ née. équivalait à une augmentation de 2,66% demnité de licenciement, notamment Nous avons, à cette occasion, fait intégrer pour le personnel d’encadrement, qui pour le collège “Employés”. Elle nous in- des textes sur le droit à la déconnexion et diquait qu’elle n’avait pas mandat de son est remise en cause. Celle‐ci est alignée le télétravail. La proposition de FO sur le sur celle des employés qui était large‐ Comité directeur pour procéder à un nou- télétravail a été presque intégralement ac- ment inférieure. veau palier. ceptée, à l’exception des moyens qui de- Après une interruption de séance, nous vront être négociés en entreprise. La prochaine réunion paritaire pour la faisions une proposition intersyndicale Un débat important a eu lieu sur les nouvelle convention collective aura lieu pour + 0,9% au 1er novembre, ainsi qu’une contrats de chantier ou d’opération, c’est- le 5 novembre prochain. clause de revoyure fin janvier. Nous indi- à-dire un CDI à durée déterminée ! n Mobilisations dans la presse Mobilisation pour l’emploi au journal “Le Parisien” Les salariés du groupe Mondadori refusent d’être bradés “Les salariés du Parisien, racheté en 2015 par LVMH, étaient “Des centaines de salariés du groupe de presse magazine se en grève le 8 octobre à l’appel de plusieurs syndicats dont sont rassemblés le 18 octobre près du ministère de la Culture, FO. Mobilisés pour l’emploi et pour demander plus de clarté à l’appel d’une intersyndicale dont FO. Alarmés par la pos- sur la stratégie du groupe, ils ont notamment obtenu des créa- sible cession de titres à Reworld Media, ils demandent aux pouvoirs publics de se saisir du dossier.” […] “Une délégation tions de postes, dont 11 CDI, et le remplacement des arrêts a été reçue durant une heure au ministère de la Culture. D’au- maladie dès le premier jour.” tres rassemblements devraient être organisés.” A suivre… Extraits de “L’inFO militante” n°3293 du 31/10/2018 n 13
Press JEC 115.qxp_Press JEC 115 14/11/2018 09:51 Page 14 NOTRE EXPER E TISE T AU SERVICE V E DE VOTRE E ENGAGEM MENT 3 AXES A D’ACTION C E DE CO ET ONSEIL POUR CO EXPER RT TISES OMPRENDRE LES ENJEUX NOS ENG GAGEMENT TS ET IDEN NTIFIER LES RISQQU UES Q QUU t INDÉPENDANCE D’ESPRIT CRITIQUE U POUR R ÊTRE PÈSE ENT SURRLL’’EMPLOI ET LES UNE FORCE DE PR P OPOSITIONS. CO ONDITIONS DE TRAV AV VA AIL t METTRE À VOTRE E DISPOSITION UNE INFO ORMATION T UTILE POUR UNE E ACTION EFFICACE. FORMA AT TIONS POUR R CONNAÎTRE C VOS DROITS t APPORTER T UN SO OUTIEN TECHNIQUE U POUR MIEUX ET VOS O MOYENS D’ACTION COMPRENDRE LEES ENJEUX. t UNE RÉACTIVITÉ É NÉCESSAIRE POUR ANTIC CIPER LES CHANGEMENNTS ET ALIMENTER ASSIST TA ANCE LE DIALOGUE SO OCIAL. POUR AG GIR R EFFICACEMENT AAV VEC UN NE INFORMA AT TION UTILE NUMÉR M O DIRECT 01 0 42 17 04 15 DIAGO ORIS. NOTRE EXPER RT TISSE AU SER RV VICE DE VOTRE T ENGAGEMENT CONTTAACT@DIAGORISS.FR R - DIAGORIS.FR Encart E ncarrt Diagoris Diiago gorris indd ind dd 1 09/04/2014 09/04 04/2014 16:54:337
Organismes Sociaux JEC 115.qxp_Organismes Sociaux JEC 115 14/11/2018 09:58 Page 15 Laurent WEBER Secrétaire de Section SECTION Organismes Tél. : 01 48 01 91 35 orgsociaux@fecfo.fr Sociaux Comité Social Economique : un dispositif de casse des organisations syndicales L es premières négociations rela- Les premiers protocoles, et les échos des négo- La Fédération FO avait proposé qu’une négo- tives à la mise en place des CSE ciations dont la Fédération a connaissance, in- ciation nationale puisse avoir lieu afin de définir qui ont lieu et celles qui sont ac- diquent que la doctrine du COMEX/UCANSS1 un certain nombre de dispositions minimum pour tuellement en cours dans les organismes du 5 juillet 2018 incitant les directeurs des or- que les négociations locales puissent se dérouler de Sécurité sociale nous permettent au- ganismes locaux à se limiter aux dispositions dans les meilleures conditions. jourd’hui d’avoir une appréciation et obligatoires accentue les difficultés. Le COMEX/UCANSS a rejeté notre demande de faire le point. sans même l’avoir étudiée ni soumise à la dis- Il apparaît de plus en plus clairement que Nous savions que ces négociations allaient être l’orientation du COMEX portée par le nou- cussion au prétexte qu’il s’agissait de négocia- compliquées et difficiles compte tenu qu’elles veau Directeur de l’UCANSS est d’utiliser tions locales. ont pour objectif, en application des ordonnances pleinement la mise en place des CSE pour Or, dans la réalité, il est maintenant clairement MACRON, de faire disparaître les délégués du tenter d’affaiblir les organisations syndi- établi qu’il ne s’agit pas de négociations locales. personnel, les Comités d’Entreprise et les cales. D’une part, elles sont encadrées par la doctrine CHSCT. du COMEX du 5 juillet 2018 qui préconise de La Fédération FO a donc fait la déclaration sui- se limiter aux dispositions obligatoires et lorsque Mais il ne faut surtout pas perdre de vue que vante au début de la Réunion Paritaire Nationale derrière la remise en cause des IRP, ce sont les la négociation aboutit à des dispositions un peu du 23 octobre 2018 : organisations syndicales, et leur rôle, qui se trou- plus favorables, le COMEX/UCANSS intervient “Monsieur le Directeur de l’UCANSS, pour les faire supprimer. vent attaquées. Des négociations relatives à la mise en place Cette situation est extrêmement préoccupante D’ailleurs, si dans la mise en place des CSE des CSE ont eu lieu ou sont actuellement en subsiste un “semblant de cadre” pour aborder car elle entrave la liberté de négociations, crée cours dans un certain nombre d’organismes. les questions de sécurité et de santé au travail des tensions inutiles et risque d’engendrer un avec la CSSCT, aucun dispositif n’a été prévu La Fédération FO constate que ces négociations, vrai danger pour le fonctionnement des instances dans la majorité des cas, s’avèrent difficiles et pour traiter les réclamations individuelles et col- et pour les activités sociales. compliquées. lectives du personnel. C’est pourquoi, la Fédération FO demande que Il apparaît de plus en plus clairement, au travers Et ce n’est pas un hasard si les ordonnances soit rétablie, sans délai, la liberté de négocia- ces négociations, que le COMEX/UCANSS MACRON ont fait totalement disparaître les dé- tions des CSE dans les organismes. Nous réité- cherche à diminuer de manière drastique les légués du personnel dont la mission était no- rons, pour y parvenir, notre proposition de né- moyens permettant aux organisations syndicales tamment : “de présenter aux employeurs toutes gociation d’un accord cadre à l’UCANSS de jouer leur rôle. les réclamations individuelles ou collectives re- définissant une méthode et des dispositions mi- Ainsi par exemple, alors que dans un organisme latives aux salaires, à l’application du code tra- nimum pour les négociations des CSE.” un accord avait été trouvé entre la direction et vail et des autres dispositions légales concernant Le Directeur de l’UCANSS n’a pas répondu et les organisations syndicales sur des dispositions la protection sociale, la santé et la sécurité, ainsi il s’est contenté de rappeler que la loi devait concernant les suppléants, la caisse nationale que les conventions et accords applicables dans s’appliquer. est intervenue pour exiger des modifications. l’entreprise”. Or, la question soulevée n’est pas celle-ci Dans une région, tous les directeurs d’orga- En effet, derrière les “réclamations” des salariés, nismes relevant de la même branche se sont mis puisque les différents problèmes évoqués dans il y a inévitablement des revendications et le la déclaration de la Fédération ne sont pas des combat pour faire respecter les textes légaux et d’accord pour refuser d’aborder la question des représentants de proximité, entravant de ce fait demandes qui se situent en dehors de la loi. conventionnels. la libre négociation. C’est cela, entre autres, que les ordonnances La demande de la Fédération FO est sim- Le nombre d’heures accordé dans certains or- ple : il s’agit, compte tenu que le MACRON voudraient faire disparaître. Rappe- ganismes pour gérer les œuvres sociales est tel- COMEX/UCANSS refuse toute négocia- lons que l’institution des délégués du personnel lement faible qu’il risque de les mettre en péril. a été arrachée par la grève générale de mai-juin tion d’un cadre national, de permettre que 1936. La réduction drastique du nombre d’élus, pou- les négociations locales sur la mise en place vant aller dans certain cas jusqu’à 75%, va des CSE se déroulent sans l’intervention C’est pourquoi il faut, en tout état de cause, créer une situation où un minimum d’activité du COMEX/UCANSS, visant à remettre préserver l’indépendance du syndicat car syndicale ne pourra même plus être assuré. en cause des dispositions plus favorables. quel que soit le résultat des négociations 1 COMEX/UCANSS : Comité exécutif/Union des caisses nationales CSE, le syndicat continuera à exister et à de Sécurité Sociale. C’est l’instance nationale qui regroupe les quatre n directeurs des caisses nationales et qui constitue l’employeur des combattre. 160000 employés et cadres de la Sécurité Sociale. 15
CSE JEC 115.qxp_CSE JEC 115 13/11/2018 11:34 Page 16 Départements d’Outre-mer D La Réunion es militants formés au CSE et prêts à défendre les intérêts des salariés malgré des ordonnances qui réduisent le nombre d’IRP et donnent aux repré- sentants et délégués moins de moyens pour remplir leurs missions. Car comme en métropole, les camarades de la FEC de La Réunion subissent déjà de plein fouet l’applica- tion des ordonnances MACRON et la disparition des CE, DP et CHSCT. Alors que les besoins, attentes et revendications des salariés n’ont jamais été aussi grands, c’est l’intégralité du dialogue social et de la représentation des salariés au sein de l’entreprise qui est en danger avec, de surcroît, un discours hypocrite an- nonçant que tout est négociable dans les Ordonnances. Dans cette optique, la Fédération des Employés et Cadres FO et l’Union Départementale FO de la Réunion ont donc organisé, les 25 et 26 octobre derniers, une session de formation au Co- mité Social Economique (CSE) afin de permettre à nos repré- sentants de négocier au mieux dans leur établissement. La FEC reste attachée à la possibilité, pour nos sections et syndicats, même éloignés, de pouvoir bénéficier de l’appui de la Fédération en collaboration avec les Unions Départe- mentales. n 16
CSE JEC 115.qxp_CSE JEC 115 13/11/2018 11:34 Page 17 Mayotte R épondant à l’invitation de longue date de l’Union Il en est de même avec le patronat qui localement, tant dans les Départementale, le Secrétaire général et le Trésorier négociations salariales que plus largement sur tous les thèmes de la FEC ont, durant 3 jours, rencontré plusieurs du dialogue social, aujourd’hui freine, voire bloque toute pos- syndicats de notre Fédération mais également la direction sibilité de négociation, alimentant ainsi colère et ressentiment de la Sécurité sociale et de la DIECCTE (Direction des En- chez les salariés et la population. treprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Tra- L’UD de Mayotte et la FEC FO ont informé le Préfet de l’ur- vail et de l’Emploi) ainsi que les salariés et le dirigeant gence à répondre aux attentes et revendications sous peine de d’une TPE. Nous avons pu mesurer les fortes et nombreuses voir la colère se transformer en grève générale et blocage de attentes des salariés en termes d’emploi, de salaires, de l’île. Le code du travail et les conventions collectives doivent contrat de travail et de conditions de travail. être les mêmes à Mayotte qu’en métropole ! Idem pour l’accès Mais le plus marquant, imageant bien la situation locale, aura au système de santé ou à la retraite, le modèle républicain doit été le “mur de la honte” comme nous l’avons qualifié, c’est-à- s’appliquer également à Mayotte ! dire une barricade montée par les gendarmes mobiles devant La FEC FO et l’Union Départementale en ont également la préfecture afin d’empêcher toute manifestation hostile de la profité pour faire entendre haut et fort les revendications part de la population, illustrant bien le refus actuel de dialogue de notre Organisation dans les médias locaux. sur cette île. n Mur de la honte 17
CSE JEC 115.qxp_CSE JEC 115 13/11/2018 11:34 Page 18 Z/d͛/DWNdKDWd/d/s/dDW>K/͗ZE/Z/>EsEd^hWWZ^^/KE >Ğ/ĂĠƚĠĐƌĠĠƉĂƌůĂůŽŝĚĞĮŶĂŶĐĞƌĞĐƟĮĐĂƟǀĞƉŽƵƌϮϬϭϮ͘/ůĞƐƚĞŶƚƌĠĞŶǀŝŐƵĞƵƌĂƵϭerũĂŶǀŝĞƌϮϬϭϯ͘/ůĠƚĂŝƚŝŶŝƟĂůĞŵĞŶƚĠŐĂůăϰйĚĞ ůĂŵĂƐƐĞƐĂůĂƌŝĂůĞďƌƵƚĞĚĞƐƌĠŵƵŶĠƌĂƟŽŶƐŝŶĨĠƌŝĞƵƌĞƐŽƵĠŐĂůĞƐăϮ͕ϱ^D/͘ĞƉƵŝƐϮϬϭϰ͕ĐĞƚĂƵdžĞƐƚƉĂƐƐĠăϲй;ƐĂƵĨƉŽƵƌϮϬϭϳŽƶůĞ ƚĂƵdžĂĠƚĠĚĞϳйͿ͘ /ů Ă ƉŽƵƌ ŽďũĞƚ ůĞ ĮŶĂŶĐĞŵĞŶƚ ĚĞ ů͛ĂŵĠůŝŽƌĂƟŽŶ ĚĞ ůĂ ĐŽŵƉĠƟƟǀŝƚĠ ĚĞƐ ĞŶƚƌĞƉƌŝƐĞƐ ă ƚƌĂǀĞƌƐ ŶŽƚĂŵŵĞŶƚ ĚĞƐ ĞīŽƌƚƐ ĞŶ ŵĂƟğƌĞ Ě͛ŝŶǀĞƐƟƐƐĞŵĞŶƚ͕ ĚĞ ƌĞĐŚĞƌĐŚĞ͕ Ě͛ŝŶŶŽǀĂƟŽŶ͕ ĚĞ ĨŽƌŵĂƟŽŶ͕ ĚĞ ƌĞĐƌƵƚĞŵĞŶƚ͕ ĚĞ ƉƌŽƐƉĞĐƟŽŶ ĚĞ ŶŽƵǀĞĂƵdž ŵĂƌĐŚĠƐ͕ ĚĞ ƚƌĂŶƐŝƟŽŶ ĠĐŽůŽŐŝƋƵĞĞƚĠŶĞƌŐĠƟƋƵĞĞƚĚĞƌĞĐŽŶƐƟƚƵƟŽŶĚĞůĞƵƌĨŽŶĚƐĚĞƌŽƵůĞŵĞŶƚ͘/ůŶĞƉĞƵƚƉĂƐġƚƌĞƵƟůŝƐĠƉŽƵƌĮŶĂŶĐĞƌƵŶĞŚĂƵƐƐĞĚĞůĂƉĂƌƚ ĚĞƐďĠŶĠĮĐĞƐĚŝƐƚƌŝďƵĠƐ͕ŶŝĂƵŐŵĞŶƚĞƌůĞƐƌĠŵƵŶĠƌĂƟŽŶƐĚĞƐƉĞƌƐŽŶŶĞƐĞdžĞƌĕĂŶƚĚĞƐĨŽŶĐƟŽŶƐĚĞĚŝƌĞĐƟŽŶĚĂŶƐů͛ĞŶƚƌĞƉƌŝƐĞ͘>͛ĞŶƚƌĞƉƌŝƐĞ ĚŽŝƚƌĞƚƌĂĐĞƌĚĂŶƐƐĞƐĐŽŵƉƚĞƐĂŶŶƵĞůƐů͛ƵƟůŝƐĂƟŽŶĚƵĐƌĠĚŝƚĚ͛ŝŵƉƀƚĐŽŶĨŽƌŵĠŵĞŶƚăĐĞƐŽďũĞĐƟĨƐ;ĂƌƟĐůĞϮϰϰYƵĂƚĞƌĚƵ'/Ϳ͘ >ĞĐŽŵŝƚĠĚ͛ĞŶƚƌĞƉƌŝƐĞ;ƉƵŝƐůĞ^ͿůŽƌƐĚĞůĂĐŽŶƐƵůƚĂƟŽŶƐƵƌůĂƐŝƚƵĂƟŽŶĠĐŽŶŽŵŝƋƵĞĞƚĮŶĂŶĐŝğƌĞĞƐƚĠŐĂůĞŵĞŶƚĐŽŶƐƵůƚĠƐƵƌů͛ƵƟůŝƐĂƟŽŶ ĚƵ /͘ >ŽƌƐƋƵĞ͕ ĚĂŶƐ ĐĞ ĐĂĚƌĞ ŝů ĐŽŶƐƚĂƚĞ ƋƵĞ ƚŽƵƚ ŽƵ ƉĂƌƟĞ ĚƵ ĐƌĠĚŝƚ Ě͛ŝŵƉƀƚ Ŷ͛Ă ƉĂƐ ĠƚĠ ƵƟůŝƐĠ ĐŽŶĨŽƌŵĠŵĞŶƚ ă ƐĂ ĮŶĂůŝƚĠ͕ ƵŶĞ ĚĞŵĂŶĚĞĚ͛ĞdžƉůŝĐĂƟŽŶƐĞƐƚŝŶƐĐƌŝƚĞĚĞĚƌŽŝƚăů͛ŽƌĚƌĞĚƵũŽƵƌĚĞůĂƉƌŽĐŚĂŝŶĞƌĠƵŶŝŽŶĚƵĐŽŵŝƚĠ͘^ŝůĞĐŽŵŝƚĠŶ͛ĂƉƵŽďƚĞŶŝƌĚ͛ĞdžƉůŝĐĂƟŽŶƐ ƐƵĸƐĂŶƚĞƐ ĚĞ ů͛ĞŵƉůŽLJĞƵƌ ŽƵ Ɛŝ ĐĞůůĞƐͲĐŝ ĐŽŶĮƌŵĞŶƚ ů͛ƵƟůŝƐĂƟŽŶ ŶŽŶ ĐŽŶĨŽƌŵĞ ĚĞ ĐĞ ĐƌĠĚŝƚ Ě͛ŝŵƉƀƚ͕ ŝů ĠƚĂďůŝƚ ƵŶ ƌĂƉƉŽƌƚ͘ Ğ ƌĂƉƉŽƌƚ ĞƐƚʹŶŽƚĂŵŵĞŶƚʹĐŽŵŵƵŶŝƋƵĠăůĂ/ZdůŽƌƐƋƵ͛ĞůůĞĞƐƚƐĂŝƐŝĞĚ͛ƵŶĞĚĞŵĂŶĚĞĚĞǀĂůŝĚĂƟŽŶĚ͛ƵŶƉƌŽũĞƚĚĞƉůĂŶĚĞƐĂƵǀĞŐĂƌĚĞĚĞ ů͛ĞŵƉůŽŝ͘ ĮŶ Ě͛ġƚƌĞ ĞŶ ĐĂƉĂĐŝƚĠ ĚĞ ƌĞŶĚƌĞ ƵŶ ĂǀŝƐ ŵŽƟǀĠ ƐƵƌ ůĂ ƐŝƚƵĂƟŽŶ ĠĐŽŶŽŵŝƋƵĞ Ğƚ ĮŶĂŶĐŝğƌĞ͕ ůĞ ĐŽŵŝƚĠ ƉĞƵƚ ƐĞ ĨĂŝƌĞ ĂƐƐŝƐƚĞƌ Ě͛ƵŶ ĞdžƉĞƌƚͲĐŽŵƉƚĂďůĞƋƵ͛ŝůĚĠƐŝŐŶĞĞƚƋƵŝĞƐƚĞŶƚŽƚĂůŝƚĠƌĠŵƵŶĠƌĠƉĂƌů͛ĞŵƉůŽLJĞƵƌ͘ >͛ĂƌƟĐůĞ ϴϲ ĚĞ ůĂ ůŽŝ ĚĞ ĮŶĂŶĐĞ ƉŽƵƌ ϮϬϭϴ Ă ƐƵƉƉƌŝŵĠ ůĞ / ă ĐŽŵƉƚĞƌ ĚƵ ϭer ũĂŶǀŝĞƌ ϮϬϭϵ͘ /ů ƐĞƌĂ ƌĞŵƉůĂĐĠ ƉĂƌ ƵŶ ĂůůğŐĞŵĞŶƚ ĚĞ ĐŽƟƐĂƟŽŶƐƐŽĐŝĂůĞƐ͘ >ĞƌĂƉƉŽƌƚϮϬϭϴ;ƉŽƌƚĂŶƚƐƵƌůĂƉĠƌŝŽĚĞϮϬϭϯͲϮϬϭϱͿĚƵŽŵŝƚĠĚĞƐƵŝǀŝĚƵƌĠĚŝƚĚ͛ŝŵƉƀƚƉŽƵƌůĂĐŽŵƉĠƟƟǀŝƚĠĞƚů͛ĞŵƉůŽŝĂĠƚĠĚĠǀŽŝůĠ͘ /ůĞŶƌĞƐƐŽƌƚŶŽƚĂŵŵĞŶƚƋƵĞ͗ ■ >Ğ/ĂƵƌĂŝƚĞƵƵŶĞīĞƚŶĞƚƋƵŝƐĞƌĂŝƚƉƌŽĐŚĞĚĞϭϬϬϬϬϬĞŵƉůŽŝƐĐƌĠĠƐŽƵƐĂƵǀĞŐĂƌĚĠƐĞƚƋƵŝƐĞƐĞƌĂŝƚŵĂƚĠƌŝĂůŝƐĠƐƵƌϮϬϭϰ ĞƚϮϬϭϱ͖ƚŽƵƚĞĨŽŝƐůĞƐĠƋƵŝƉĞƐƋƵŝŽŶƚƉƌŽĐĠĚĠăĐĞƩĞĂŶĂůLJƐĞĂďŽƵƟƐƐĞŶƚăĚĞƐƌĠƐƵůƚĂƚƐĚŝǀĞƌŐĞŶƚƐ͘ ■ >Ğ/ĂƵƌĂŝƚĞƵƵŶĞīĞƚƐƵƌůĞƐƐĂůĂŝƌĞƐŵŽLJĞŶƐĞƚůĂŵĂƐƐĞƐĂůĂƌŝĂůĞ͘dŽƵƚĞĨŽŝƐ͕ĂƵĐƵŶĞīĞƚĚƵ/ƐƵƌůĞƐƐĂůĂŝƌĞƐĂƵŶŝǀĞĂƵ ŝŶĚŝǀŝĚƵĞůŶ͛ĞƐƚŝĚĞŶƟĮĠăƉƌŽdžŝŵŝƚĠĚƵƐĞƵŝůĚĞϮ͕ϱ^ŵŝĐ͕ƐƵƌůĞƐƐĂůĂŝƌĞƐĚ͛ĞŵďĂƵĐŚĞĐŽŵŵĞƐƵƌůĞƐĂƵŐŵĞŶƚĂƟŽŶƐƐĂůĂƌŝĂůĞƐ ĚĞƐĞŵƉůŽLJĠƐƉĞƌŵĂŶĞŶƚƐ͘hŶĞīĞƚƉŽƐŝƟĨŝŵƉŽƌƚĂŶƚƐĞƌĂŝƚĞŶƌĞǀĂŶĐŚĞƌĞůĞǀĠƐƵƌůĞƐĂůĂŝƌĞĚĞƐĐĂĚƌĞƐĞƚĚĞƐƉƌŽĨĞƐƐŝŽŶƐ ŝŶƚĞůůĞĐƚƵĞůůĞƐƐƵƉĠƌŝĞƵƌĞƐ͘ ■ >͛ĞdžŝƐƚĞŶĐĞĚ͛ƵŶĞīĞƚƐŝŐŶŝĮĐĂƟĨĚƵ/ƐƵƌů͛ŝŶǀĞƐƟƐƐĞŵĞŶƚĞƐƚĚŝĸĐŝůĞăĠƚĂďůŝƌƐƵƌůĂƉĠƌŝŽĚĞϮϬϭϯͲϮϬϭϱ͘dŽƵƚĞĨŽŝƐ͕ĐŽŵƉƚĞ ƚĞŶƵĚƵƚĞŵƉƐŶĠĐĞƐƐĂŝƌĞƉŽƵƌůĂƉƌŝƐĞĚĞĚĠĐŝƐŝŽŶĚ͛ŝŶǀĞƐƟƐƐĞŵĞŶƚ͕ƵŶĞĂŶŶĠĞĚ͛ĠƚƵĚĞƐƵƉƉůĠŵĞŶƚĂŝƌĞƉĞƵƚġƚƌĞŶĠĐĞƐƐĂŝƌĞ ƉŽƵƌĂŶĂůLJƐĞƌƵŶƚĞůĞīĞƚ͘ WƌŽũĞƚĚĞůŽŝĚĞ&ŝŶĂŶĐĞŵĞŶƚĚĞůĂ^ĠĐƵƌŝƚĠ^ŽĐŝĂůĞƉŽƵƌϮϬϭϵ Ŷ ϮϬϭϵ͕ ůĞ / ƐĞƌĂ ƉƌŽŐƌĞƐƐŝǀĞŵĞŶƚ ƌĞŵƉůĂĐĠ ƉĂƌ ƵŶĞ ƌĠĚƵĐƟŽŶ ĚƵ ƚĂƵdž ĚĞƐ ĐŚĂƌŐĞƐ ƉĂƚƌŽŶĂůĞƐ Ě͛ĂƐƐƵƌĂŶĐĞ ŵĂůĂĚŝĞ͕ ƉĂƌ ƵŶ ĠůĂƌŐŝƐƐĞŵĞŶƚĚĞůĂďĂƐĞĚĞůĂƌĠĚƵĐƟŽŶ&ŝůůŽŶ;ŽƟƐĂƟŽŶƐĐŚƀŵĂŐĞĞƚƌĞƚƌĂŝƚĞͿĞƚƉĂƌƵŶĞĂƵŐŵĞŶƚĂƟŽŶĚƵƚĂƵdžĚĞĐĞƩĞƌĠĚƵĐƟŽŶ >ĞƉƌŽũĞƚĚĞůŽŝĚĞĮŶĂŶĐĞŵĞŶƚĚĞůĂƐĠĐƵƌŝƚĠƐŽĐŝĂůĞƉŽƵƌϮϬϭϵŽƵW>&^^ϮϬϭϵƉƌĠǀŽŝƚůĞƌĞƉŽƌƚĚ͛ƵŶĞƉĂƌƟĞĚĞƐƌĠĚƵĐƟŽŶƐĚĞĐŚĂƌŐĞƐ ƉĂƚƌŽŶĂůĞƐƋƵŝĚĞǀĂŝĞŶƚĞŶƚƌĞƌĞŶǀŝŐƵĞƵƌĞŶũĂŶǀŝĞƌϮϬϭϵ͘ >͛ĂƌƟĐůĞϴĚƵW>&^^ϮϬϭϵƌĞƉŽƌƚĞĞŶŽĐƚŽďƌĞů͛ŝŶƚĠŐƌĂƟŽŶĚĞƐĐŽƟƐĂƟŽŶƐƉĂƚƌŽŶĂůĞƐĚ͛ĂƐƐƵƌĂŶĐĞĐŚƀŵĂŐĞĚĂŶƐůĞĐŚĂŵƉĚĞůĂƌĠĚƵĐƟŽŶ ŐĠŶĠƌĂůĞĚĞĐŽƟƐĂƟŽŶƐƉĂƚƌŽŶĂůĞƐŽƵƌĠĚƵĐƟŽŶ&ŝůůŽŶ͘ ŝŶƐŝ͕ĞŶũĂŶǀŝĞƌϮϬϭϵ͕ƐĞƵůĞƐůĂďĂŝƐƐĞĚĞƐĐŽƟƐĂƟŽŶƐƉĂƚƌŽŶĂůĞƐĚ͛ĂƐƐƵƌĂŶĐĞŵĂůĂĚŝĞĚĞϲйĞƚů͛ŝŶƚĠŐƌĂƟŽŶĚĞƐĐŽƟƐĂƟŽŶƐĚĞƌĞƚƌĂŝƚĞ ĐŽŵƉůĠŵĞŶƚĂŝƌĞĞƚ'&&ĚĂŶƐůĂƌĠĚƵĐƟŽŶ&ŝůůŽŶ͘ ĐƚƵĞůůĞŵĞŶƚ͕ůĞƐĐŽƟƐĂƟŽŶƐƉĂƚƌŽŶĂůĞƐĚ͛ĂƐƐƵƌĂŶĐĞŵĂůĂĚŝĞƐ͛ĠůğǀĞŶƚăϭϯй;ƚĂƵdžϮϬϭϴͿ͘ŶϮϬϭϵ͕ůĞƐĞŵƉůŽLJĞƵƌƐďĠŶĠĮĐŝĞƌĂŝĞŶƚĚ͛ƵŶ ƚĂƵdžƌĠĚƵŝƚĚĞϳйƉŽƵƌƚŽƵƐůĞƐƐĂůĂƌŝĠƐƋƵŝĞŶƚƌĞŶƚĚĂŶƐůĞƉĠƌŝŵğƚƌĞĚĞůĂƌĠĚƵĐƟŽŶŐĠŶĠƌĂůĞĚĞĐŽƟƐĂƟŽŶƐƉĂƚƌŽŶĂůĞƐŽƵƌĠĚƵĐƟŽŶ &ŝůůŽŶ͘ EŽƵƐƐŽŵŵĞƐăǀŽƚƌĞĚŝƐƉŽƐŝƟŽŶƉŽƵƌĠĐŚĂŶŐĞƌĂǀĞĐǀŽƵƐƐƵƌůĞƐƵũĞƚ͖ĐŽŶƚĂĐƚĞnjͲŶŽƵƐ͊ ^LJůǀŝĞsZ>zE džƉĞƌƚͲĐŽŵƉƚĂďůĞĂƐƐŽĐŝĠ EXPERTISE COMPTABLE - CONSEIL & ASSISTANCE - FORMATION www.groupe-legrand.com - 01 42 25 30 30 - info@groupe-legrand.com Article FEC - Novembre 2018 indd 1 05/11/2018 11:27:11
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