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Printemps des poètes ILLUSTREZ C'EST EXPOSÉ PARTICIPEZ avec nous AU PRINTEMPS DES POÈTES Concevez des illustrations de poèmes pour une exposition. 5 étapes : 1-Nous avons sélectionné 12 poèmes. 2-Choisissez-en 1 (ou plusieurs !). 3-Illustrez le(s) poème(s) choisi(s). 4-Transmettez-nous votre ou vos illustrations. 5-Nous exposerons l'ensemble des illustrations et des poèmes à l'occasion du Printemps des Poètes
Printemps des poètes 2021 En français le coq chante « cocorico » En allemand « kikeriki » En italien « chichirichi » « Côôcôcô te moa » en tahitien Et en anglais « Cock-a-doodle-doo » Mais en esquimau Le coq ne dit rien Il dort pendant six mois Et les six autres mois Il rêve à ce qu'il aurait pu dire David Merveille, Flic Flac Scratch um...et autres bruits de mots, Milan Zoo À la tombée de la nuit Quand se sont refermées les grilles L'éléphant rêve à son grand troupeau Le rhinocéros à ses troncs d'arbres L'hippopotame à des lacs clairs La girafe à des frondaisons de fougères Le dromadaire à des oasis tintants Le bison à un océan d'herbes Le lion à des craquements dans les feuilles Le tigre de Sibérie à des traces dans la neige L'ours polaire à des cascades poissonneuses Ma panthère à des pelages passant dans les rayons de lune Le gorille à des bananiers croulant de leurs fleurs violettes L'aigle à des coups de vent dans des canyons de nuages Le phoque aux archipels mouvants de la banquise disloquée Les enfants des gardiens à la plage. Michel Butor, cinq petits géants allument les étoiles, rue du monde
Les Mlaisirs les plus himples il a passé une femise blanfe mis un vlip propre revêtu son nostume vert mistache noué une bravate à quois enfilé ses xaussures pernies et puis il est sorti dans la lue tout content sous le joleil simplement parce qu'il était teureux de bibre et qu'il faisait très meau. Jean Guichard-Meili, L'alphabet des poètes, rue du monde Notes d'amour Tout au bas de la gamme Le DO est tombé amoureux De madame Si Qui lui parle ainsi : Mon pauvre DO Vous êtes trop petit Vous êtes trop loin Vous êtes trop grave Ah ! Si vous étiez mieux élevé Ah ! Si vous étiez plus distingué. Ah ! Si...Si...Si... A la fin, le do en eut assez des prétentions de Madame Si. Et il se mit à regarder Madame Ré d'une autre manière. Il répéta son nom près du sien : Do Ré. Ah ! Do Ré ! Ah ! Do Ré ! La sonne si bien ! C'est ainsi que lassé de Si Le Do adora le Ré Et en fut adoré Aussi. François David, Petits poèmes de l'amour, Lo Païs d'Enfance
Vertige un pot aime, un pot aime une fleur mais un pot en mot d'amour n'entend rien et reste sourd comment lui dire ? Un ver lui propose d'être son rapporteur et de déclarer dans sa prose toute cette ardeur le long de la tige il grimpe tout en haut soudain se fige et redescend épris de vertige à un ver et une fleur empotés on ne peut trop demander Olivier Douzou, poèmes de terre – le rouergue Soif d'idéal faire danser les montagnes exploser les prisons soif d'idéal un pont au-dessus de l'océan amour à tous les étages un monde absolu et l'espoir en partage soif d'idéal pas peur des mots je rêve sur un écran géant la tête dans les nuages et le cœur en fanfare Bernard Friot, Pour vivre, Ed. De La Martinière
Marée haute Sur le sable j'écris le mot AMOUR mais la mer monte Et l'efface Alors je l'écris à nouveau Encore et encore Entre chaque vague Puis la mer recule Reste le mot AMOUR François David, Petits poèmes de l'amour, Lo Païs d'Enfance La rivière Voilà. C'est fait : je suis devenu une rivière. Ce sera une grande aventure jusqu'à la mer quel nom me donnera-t-on sur les cartes ? d'où vient ce cours d'eau inconnu ? Quel ciel reflète-t-il dans ses flots ? Quelle joie, quelle faim, quelle douleur ? Pardonnez-moi messieurs les géographes je n'ai pas fait exprès j'aimais voir couler l'eau sur toutes les soifs il y a tant d'assoiffés dans le monde pour eux me voici changé en rivière. Je n'aimais pas voir couler les larmes étant rivière je pourrai qui sait ? Couler à leur place . Je n'aimais pas voir verser le sang étant rivière je pourrai être versé à sa place . Mon destin est peut-être d'emporter à la mer toutes les peines ! René Depestre, le français est un poème qui voyage, rue du monde
Mehdi aime les roses roses, les flamants roses, les cochons roses, les roses des sables, les rosaces à la rigueur, les Rosalie parce qu'on n'en rencontre pas souvent et les feutres rose fluo. Ignore-t-il qu'il existe d'autres couleurs ? Le jaune paille, le rouge cerise, ou encore le vert pomme. -Mehdi, aimes-tu une autre couleur que le rose bonbon ? -oui bien sûr, madame, j'adore les marrons glacés ! David Dumortier, Mehdi met du rouge à lèvres, Cheyne Du bout des doigts inventer le plaisir du bout des doigts tracer la ligne du désir. Je lis ta peau et ton sourire la tendresse de ton corps sa force et sa folie du bout des doigts du bouts des doigts Bernard Friot, Pour vivre, Ed. De La Martinière
La maison-océan Avec de l'eau de mer, de la plage, du vent et un peu de ciment, il bâtit sa maison : la maison de ses rêves. Depuis quand la lune se lève les cheminées dressent leurs bras vers elle et les murs suivent les marées : En arrière, En avant, En avant, En arrière, toutes les vitres roses gonflées comme des ailes. Et dans la maison -océan vivent vingt millions d'enfants. Christian Poslaniec, Dis-moi un poème qui espère, Rue du monde Le livre du ciel sur le livre du ciel Le vent lentement Tourne les pages. Le vent raconte les nuages Et moi, Je m'allonge en rêvant Et je regarde les images. Anne-Marie Chapouton, Trésors de voyages – Milan
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