INFOS LAZOS - Aux lazaristes

 
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Avril 2020

                              INFOS LAZOS
                                                                                   5ème édition

                                      Actualité du lycée

Défilazos : Pour tester votre esprit d’équipe et vous occuper pendant le confinement le
BDE a lancé « Défilazos ». C’est un site qui vous permettra de vous surpasser par équipe
de 5 maximum. Vous pouvez retrouver le lien dans vos boîtes mails des Lazaristes.

De multiples concours sont organisés entre les élèves du lycée. Pour les artistes, le deuxième
concours de photographie sur le thème « jeu de perspective » a eu lieu au mois de Mars. Les
résultats arriveront bientôt sur le compte Instagram des Lazaristes.

N’hésitez pas à participer à cette initiative, des prix sont à gagner ! De plus, c’est une
excellente manière de développer votre créativité ou encore vous motiver à faire un peu de
sport !

Le concours de nouvelles : Un concours d’un tout autre genre a également eu lieu : le
concours de nouvelles. Il avait déjà était proposé aux élèves l’année dernière.

                                        Agenda culturel                   Album:
                                                                         Fr i e n d l y Fi re d e
                      Film:
                     Okja de Bong Joon Ho, réalisateur                   Sean Lennon un
                     coréen de Parasite. C’est le film qui a             album d’un artiste peu
                     lancé Netflix dans le marché de la                  connu, fils de John
                     production de grand film d’auteur.                  Lennon. Pourtant cet
                     Id é a l p o u r c e t t e p é r i o d e d e        album est composé de
     confinement. Très beau film et émouvant sur l’amitié                plusieurs titres très
     entre une jeune fille et au cochon géant crée en                    bien composés et
     OGM.                                                                p o é t i q u e s . Un b e l
              Jeu vidéo:                                                 album à écouter en
              Beaucoup auront le temps de revenir à leur r e g a r d a n t p a r s a
              passion que le dur labeur ne leur laissait pas f e n ê t r e                     avec
              le temps de pratiquer : le jeu vidéo. Ainsi mélancolie.
              rien de mieux qu’un RPG d’une durée de vie
              de plus de 100 heures avec une histoire à
              f a i r e r i r e , p l e u r e r, f r i s s o n n e r e t
              impressionner. Parfait en tout point The
              Witcher 3 adapté des livres fantastiques
              polonais de Sapkowski, est sûrement un des
              meilleurs jeux de cette décennie 2010.
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Littérature
Livre // Ravage, René Barjavel

« Les hommes ont libéré les forces terribles que la nature tenait enfermées avec précaution. Ils ont cru
s'en rendre maitres. Ils ont nommé cela le Progrès. »

        Auteur du XX ème siècle, René Barjavel est un homme qui inscrit sa pensée
dans l’imagination, qui aime rêver, inventer, construire un futur qui semble à ses
contemporains lointain, et qui pourtant se rapproche de notre réalité actuelle. Dans
Ravage, le lecteur découvre une société futuriste. L’auteur l’emmène voyager dans
une vision du monde aux allures surréalistes qu'il nomme « Les Temps nouveaux ».
François, le personnage principal, évolue dans cette société et ancre le récit dans une
dynamique qui suit ses états d’âme, sa propre vision du monde et son amour pour
Blanche, une jeune fille promise aux gloires de la télé, inscrite dans la superficialité
de cette société. Arrivé depuis peu à Paris, François, à travers ses yeux, dépeint au
lecteur la capitale des temps nouveaux, une ville moderne, qui suit les évolutions et
les progrès technologiques. Lorsque soudainement l’électricité cesse d’alimenter la
ville ainsi que le reste du territoire, le lecteur assiste à l’effondrement de ce nouveau
monde et l’auteur inscrit définitivement son récit dans une vision dystopique de
l’évolution de la société. Il ne s’agit plus de suivre la vie tranquille, quoique
tourmentée d’un jeune homme de 20 ans, mais de suivre de comprendre son
organisation pour survivre. Le lecteur est ainsi amené à réfléchir aux dépendances à
la technologie de la société. La déconstruction du monde semble alors permettre
une reconstruction meilleure, où l’humanité pourra, en apprenant de ses erreurs,
évoluer.

Ce roman, ouvrant la voie à la
Science-Fiction en France,
montre un certain pessimisme
de la part de l’auteur. Pourtant,
l ’ Ho m m e m o n t r e d a n s
l’Histoire et le récit sa capacité
à s’adapter, à se relever, et à
sans cesse modifier sa façon de
vivre pour donner un sens
nouveau à l’organisation de son
quotidien.

Pendant cette période de confinement, la lecture est évidemment un moyen
merveilleux de s’évader, de sortir de chez soi et de rêver. Voyez les livres
comme des portes qui, lorsque vous les ouvrirez, vous permettront d’accéder à
des mondes imaginaires, à des façons nouvelles de penser et de réfléchir à
l’Après, et à mille couleurs de peindre l’existence.
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Un personnage à connaître
Le confinement nous fait innover, voici une nouvelle rubrique qui se compose d’une
courte biographie d’un artiste, activiste ou personnage historique pour nourrir votre
culture générale.

Peintre // Joan Miro
« Moi, je ne rêve jamais, je dors comme une taupe, mais quand je suis réveillé je rêve toujours ! »

L’artiste est né en à Barcelone le 20 avril 1893 dans une famille de commerçants. Il
s’interesse dès son plus jeune âge à la peinture. Son père s’oppose à ce qu’il devienne
artiste. Il survit trois mois en tant que comptable avant de
faire une dépression nerveuse. Ses parents l’envoient alors se
rétablir dans leur maison de campagne pour une
convalescence. Il prend la décision de consacrer sa vie à la
peinture. Il y trouve l’inspiration pour son tableau La
Massilia, la ferme (ci-dessous). Il clos la période réaliste du
                                   peintre.
                                   Il désire ensuite s’installer à
                                   Paris, lieu de révolutions
                                   culturelles, où il rencontre
                                   Pablo Picasso qui devient
                                   une réele figure paternelle pour lui. Celui-ci lui fait
                                   rencontrer André Breton, auteur du manifeste du
                                   surréalisme. Ce courant cherche à créer un langage
                                   poétique qui exprime la puissance du rêve et du
                                   désir. Il s’appuie sur la psychanal yse pour
                                   revendiquer l’importance du hasard dans la création
poétique. Il voit dans ces idées le moyen de créer un nouveau langage.
Il peint de nombreux « tableaux poèmes » après avoir rencontré des poètes. Il se
tend ensuite vers une radicalisation et dit
vouloir « assassiner » la peinture. Il tenait au
fond à « assassiner » la peinture académique.
Lorsqu’André Breton voulu créer des dictates
dans la peinture, il décide alors de se détacher
du surréalisme. C’était un homme en quête
perpétuelle de liberté.
Il est fasciné par certains éléments qui
reviennent souvent dans ses tableaux : l’échelle ,
symbole de l’évasion et l’élévation. Il est aussi
très interessé par les animaux et les insectes.                FEMMES ET OISEAU DANS LA NUIT
Miro est anti-fascite, ce qui va se perçevoir                               1942
fréquemment dans ses tableaux.
Sa personnalité a marqué de nombreuses générations : presque lumineuse, voire
enfantine. Pourtant, il était un jeune homme torturé. Il est mort à Palma de
Majorque le 25 décembre 1983.
Témoignage
Infos Lazos a décidé d’interviewer Dr Jean-Marc Bissauge, médecin retraité appelé
en réserve par la crise du COVID-19.

I.L : Pouvez-vous nous expliquer en détail en quoi consiste votre rôle dans
« La Réserve Médicale » ?
Jean-Marc Bissauge : Je suis à la régulation téléphonique de la cellule COVID-19 du
centre 15. Je reçois les appels concernant les suspicions de maladie respiratoire et les
questions la concernant. Je rappelle chaque patient, l'interroge sur le motif de son appel, et
si besoin pose un diagnostic qui va entrainer une conduite à tenir : rassurer simplement en
rappelant les gestes utiles, s’adresser à un médecin généraliste, imposer un confinement
strict, envoyer faire un test sanguin dans le laboratoire adéquat, appeler SOS médecin, ou le
faire venir aux urgences, voire envoyer une équipe Samu avec son réanimateur de toute
urgence. C'est ça la régulation. En fait, je suis aiguilleur. Mais, les permanences de 4 heures
sont très espacées. La prochaine est dans 12 jours… On est nombreux à occuper ce rôle.

I.L : Comment se déroulent donc ces permanences ?
J-M.B : Je vais au SDIS (Service Départemental d'Incendie et de Secours) où se trouve le
CTA (Centre de traitement des appels 15 et 18). Là, je me rends à la cellule COVID-19, une
salle indépendante du CTA où les régulateurs ne conservent que les appels concernant
toutes les autres urgences. Ils basculent tout ce qui peut ressembler à de l'infectieux sur la
cellule COVID-19 où je suis. Dès le pas de la porte, je mets un masque et vais m'asseoir à
mon bureau que je désinfecte entièrement (téléphone, casque, micro, fils électriques, stylo,
etc) avant de prendre mon poste. Dans la pièce, se trouvent d'autres confrères volontaires
comme moi qui sont déjà là (nos horaires sont tuilés pour être en permanence trois en
activité). Il y a aussi un réanimateur SAMU par intermittence et deux infirmiers. Ce sont
eux qui reçoivent les appels basculés par le centre 15. Ils font une fiche avec quelques
renseignements : nom, prénom, âge, numéro de téléphone et ils raccrochent pour ne pas
encombrer les lignes 15. Ils passent les fiches aux médecins et on rappelle les numéros. Ce
n’est pas toujours évident, il y a des gens qui ne décrochent pas ! Il nous faut parfois répéter
plusieurs fois les appels. Une fois qu'on est en contact, comme je l’ai déjà dit, on interroge,
on conseille, on décide. Au fur et à mesure, on écrit notre observation et nos décisions sur
la fiche avant de la transmettre aux infirmiers pour saisie informatique et établissement
d'un dossier individuel de l'appel. En cas de problème, on a toute une documentation sous
la main et, en dernier recours, on en parle au réanimateur s'il est présent. Quand il y a un
temps mort, on peut discuter entre nous. C'est aussi très instructif.

I.L : Enfin, quels sont les symptômes que vous détectez au téléphone et
comment le faites-vous ?
J-M.B : En discutant avec les gens, je leur demande leur âge, leur profession, leurs
conditions de vie et de confinement, leurs éventuels facteurs de comorbidité : antécédents
médicaux et chirurgicaux, traitements en cours, maladie respiratoire, diabète, obésité et les
symptômes qu'ils présentent : fièvre, toux, essoufflement, cyanose, etc. Au besoin, je leur
fais faire de petits tests respiratoires. Mais, avant tout, je leur demande pourquoi ils
appellent. Tous, même les soignants, ont peur quand ils présentent un ou plusieurs
symptômes suspects à leurs yeux. Il faut commencer par faire diminuer cette peur pour
qu'ils gardent suffisamment d'objectivité pour me décrire la situation. Surtout que les trois
quarts du temps, je vais leur répondre de rester chez eux. Mais, en général, à la fin, on sent
les gens rassurés et on est très remerciés. La peur pour moi est de me tromper, de ne pas
détecter une urgence, mais c'est le lot habituel du médecin même en dehors d'une
pandémie. Juste ici, c'est plus concentré !
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