J'ai écrit une chanson pour MacGyver - Dossier pédagogique - Théâtre Massalia
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J’AI ÉCRIT UNE CHANSON POUR MACGYVER Enora Boëlle - le joli collectif Concept, écriture, jeu et mise en scène : Enora Boëlle Aide à l’écriture : Robin Lescouët Création lumière : Anthony Merlaud Régie : Nina Ollivro Diffusion : Elisabeth Bouëtard Production : Le joli collectif Durée : 1h Tout public à partir de 12 ans Spectacle créé en octobre 2017 au Festival Marmaille En tournée cette saison : 10 - 21 décembre @ Paris - Théâtre Dunois 6 - 7 février @ Kingersheim - Festival Momix 19 - 21 mars @ Pessac - Service culturel 28 - 30 mars @ Marseille - Théâtre Massalia - Scène conventionnée jeune et tout public juillet 2019 - Tournée CCAS « MacGyver c’est un peu comme ta grand-mère, rassurant et éternel, tou- jours là pour toi. » 2
SOMMAIRE DU DOSSIER PÉDAGOGIQUE Genèse du spectacle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... p .4 Avant de voir le spectacle Le portrait en question . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... p .5 Atelier « Devenir ce que nous sommes » . . . . . . . . ..... p.6 Après la représentation Atelier « Portrait choral » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... p .7 Annexe 1 - Répliques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ... p .8 Annexe 2 - Bibliographie et sitographie . . . . . . . . . . .. p.11 3
GENÈSE DU SPECTACLE Enora Boëlle a commencé un cycle de création sur la construction de l’identité avec son spectacle Moi, canard, créé en 2016. Elle travaille alors avec une autrice de littérature jeunesse sur le processus d’affirmation de soi que traverse les enfants. Comment assumer sa singularité ? Comment construire sa liberté d’être et de penser ? J’ai écrit une chanson pour MacGyver est le deuxième spectacle de ce cycle. Il poursuit ce questionnement à la période de l’adolescence, étape charnière dans toute existence. C’est le moment où le corps devient une enveloppe en pleine mutation, où il faut choisir une orientation, se positionner dans un groupe (d’amis, familial...). « Il n’est pas question de « jouer » l’adolescente, mais de parcourir des souvenirs qui constituent ce que je suis maintenant en partant d’une question simple et pourtant vertigineuse : qui je suis ? Comment une somme d’évènements liés à une période tumultueuse constitue mon identité d’adulte ? Sans chercher à donner absolument des réponses à ces quetions, je peux seulement constater que l’adolescente que j’étais laisse derrière elle une empreinte touchante, remuante et sincère. » 4
AVANT DE VOIR LE SPECTACLE LE PORTRAIT EN QUESTION Tout le monde sait ce qu’est un portrait, mais parlons- nous tous effectivement de la même chose ? Première étape : débattre en classe de ce qu’est le portrait Quelques pistes de réflexions : Est-il possible de faire le portrait de quelqu’un qu’on ne connait pas ? Un portrait peut être une représentation de la personne vue de l’extérieur, mais aussi une représentation de sa personnalité. Un portrait peut être musical : il ne peut rien montrer de l’aspect physique du modèle, mais il peut, par le rythme, l’harmonie, évoquer l’allure de la personne, son genre de dynamisme d’action ou de pensée ; ce n’est ni une représentation ni une description mais une évocation. Le portrait est-il toujours le reflet de la réalité ? Deuxième étape : dresser son auto-portrait Comment je me définis par rapport à des caractéristiques, des traits de caractère, des dons, des affinités, des passions ? Qu’est ce que je donne à voir de moi ? Comment ces éléments pourraient-ils être théâtralisés, mis en scène ? 1. S’auto-définir : définir trois traits caractéristiques de son physique, de sa personnalité, de sa situation (relation et rôle dans sa famille, dans les études, loisirs, ...). 2. Choisir un support, une forme de restitution : un court texte, un mime, un dessin, une photo, une vidéo... 5
AVANT DE VOIR LE SPECTACLE ATELIER « DEVENIR CE QUE NOUS SOMMES » L’adolescence est l’âge de tous les rêves. On se rêve comédien, musicien, sportif de haut niveau, pom-pom girl... Vos élèves ont-ils des rêves d’avenir ? Des dons à mettre au jour ? Par petits groupes, faire le portrait d’un/e camarade qui souhaite partager sa vocation avec le groupe sous la forme d’un petit reportage. Préparer une interview pour accompagner l’élève dans le récit de sa vocation puis archiver cet échange : par écrit, enregistrement sonore ou vidéo. Vous pouvez pousser plus loin en imaginant un scénario dans lequel l’élève peut être filmé en action (avec un téléphone portable par exemple) dans l’espace où il/elle s’adonne à sa passion (salle de sport, chambre où il/elle joue d’un instrument, salle où il/elle répète un texte, chante, etc.). Dans tous les cas, une séance peut être organisée en classe pour montrer tous les petits films sur les vocations de la classe et cloturer ainsi ce volet. Atelier choisi dans : Pièce (dé)montée : L’Enfance à l’œuvre (Dossier n° 255 - Juin 2017 - Rafaëlle Jolivet-Pignon) 6
APRÈS LA REPRÉSENTATION ATELIER « PORTRAIT CHORAL » Découper la liste de répliques reproduites en annexe 1 et demander à chaque élève d’en tirer une au hasard. Après avoir mémorisé leurs phrases, les élèves forment un vaste cercle dans la classe. Chacun adresse ensuite sa phrase à un camarade, sans ordre préétabli, afin de dresser une sorte de portrait choral d’Enora. Pour prolonger l’exercice, on demande aux élèves de mémoriser la phrase de celui qui a parlé immédiatement après eux pour procéder à un second cercle de profération (le professeur peut lancer l’exercice pour que tous les élèves aient une seconde phrase à prononcer). À l’issue de ce travail, inviter les élèves à inscrire au tableau un adjectif ou un substantif qui résume à leurs yeux une caractéristique d’Enora. Atelier choisi dans : Pièce (dé)montée : Les fourberies de Scapin Dossier n° 260 - Octobre 2017 - Marie-Laure Basuyaux 7
ANNEXE 1 RÉPLIQUES DU SPECTACLE Réplique 1 : Quand j’avais dix ans, j’ai commencé à faire régulièrement ce jeu qui consistait à me regarder dans un miroir et interroger mon reflet. Réplique 2 : Je plongeais comme ça les yeux dans mes yeux, fixement et me demandais en boucle et à voix haute « Qui je suis ». Réplique 3 : L’endroit où j’aimais le plus le faire c’était dans la salle de bain chez mon père. Il habitait dans une grande et vieille maison à la campagne. Réplique 4 : La salle de bain se situait à l’étage, à l’écart des autres pièces de la maison. Blanche, froide et lumineuse, avec du carrelage partout. Réplique 5 : Je m’enfermais à clé et me plaçais devant le miroir, qui était au-dessus du lavabo. Réplique 6 : Derrière moi une grande fenêtre donnait sur le jardin et irriguait la pièce de lumière. Réplique 7 : Dans ce reflet à contre-jour, un halo se dessinait autour de mon image, c’était assez beau. Réplique 8 : Petit à petit, j’ai commencé à faire le qui-je-suis partout, de nombreuses années, jusqu’au début de ma vie d’adulte. Réplique 9 : Quand j’avais dix ans j’ai commencé à faire le qui-je-suis. Réplique 10 : Et aussi quand j’avais 10 ans, j’ai écrit une chanson pour MacGyver. Une chanson d’amour. Réplique 11 : J’étais complètement obsédée par le cinéma et les séries américaines. 8
ANNEXE 1 RÉPLIQUES DU SPECTACLE Réplique 12 : J’achetais tous les mois le magazine « Spécial Télé », c’était vraiment le nom du magazine. Aussi simple que ça : « Spécial Télé » . Réplique 12 : J’habitais dans un petit immeuble, un duplex, en face d’un supermarché Leclerc, où j’allais en cachette acheter mon magazine. Réplique 13 : Je le planquais sous mon pull et filais droit dans ma chambre pour le lire. Réplique 14 : Ma mère a fini par cacher le câble de la télé pour que je ne passe pas mes journées entières devant le poste… Réplique 15 : Je n’étais pas souvent en colère, je sais que c’est une particularité de l’adolescence, être en colère contre tout. Réplique 16 : Mais moi je n’étais pas en colère, je n’ai jamais vraiment râlé contre mes parents, j’ai claqué quelques portes mais rien de bien méchant. Réplique 17 : Par contre ma mère et ma sœur s’engueulaient souvent, alors je montais dans ma chambre, je fermais la porte à clé, je mettais de la musique et je rentrais dans moi. Réplique 18 : Le 5 avril 1994, mon réveil a sonné à 7h comme tous les matins. Réplique 19 : Il était branché sur Skyrock, à l’époque ils n’étaient pas premiers sur le RAP mais premiers sur le rock. Réplique 20 : Une journaliste annonçait la mort de Kurt Cobain, le chanteur de Nirvana. Réplique 21 : J’aurais bien voulu être grunge. 9
ANNEXE 1 RÉPLIQUES DU SPECTACLE Réplique 22 : Quand j’avais 13-14 ans c’était la mode du grunge, surtout après la mort de Kurt Cobain. Réplique 23 : Mais je ne fumais pas, je ne buvais pas, et puis je n’aimais pas trop l’idée d’avoir les cheveux gras et des pulls trop grands avec des trous. Réplique 24 : J’éprouvais aussi une grande fascination pour les pom-pom girls. Réplique 25 : Les pom-pom girls étaient des personnages récurrents dans la plupart des séries et films américains que je regardais dans les années 90’. Réplique 26 : Plus précisément la chef des pom-pom girls, qui sort d’ailleurs avec le capitaine de l’équipe de football du lycée. Réplique 27 : Ils forment un très beau couple, très populaire et charismatique. Réplique 28 : Lui est grand, brun, musclé, bronzé, dents blanches. Réplique 29 : Il porte un blouson type teddy avec l’écusson de son équipe sur le bras et la poitrine. Réplique 30 : Elle est petite, avec un corps sportif et érotique, souvent blonde, à queue de cheval, bronzée, dents blanches. Réplique 31 : Elle porte un sweat avec le même écusson que son petit copain et une jupette plissée très courte qui met en valeur ses longues jambes fuselées. Réplique 32 : Dans les cours de gymnastique de Mme Groisard, il fallait proposer une série de 4 à 5 mouvements pour créer un enchainement acrobatique sur une ligne de tapis. 10
ANNEXE 2 BIBLIOGRAPHIE ET SITOGRAPHIE 11
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