Je lis, j'écoute, je regarde, je sors au rythme de - L'Oeil Urbain
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Je lis, j’écoute, je regarde, je sors au rythme de © Yan Morvan PARTOUT ET TOUTE L’ANNÉE, MON MAGAZINE, MON SITE, MON APPLI, MA SÉLECTION DE SORTIES, RÉSERVÉE AUX ABONNÉS SUR sorties.telerama.fr
Pour son 7e périple à travers la ville, le festival photographique L’Œil Urbain explore le Royaume-Uni et prend le pouls agité de nos sociétés contemporaines. Brassage des populations, foyer d’énergie, de circulation, de rencontres, de cultures, et noyau à travers lequel fusionnent aussi les tensions : la ville, en outre, apparaît ici comme incarnation de l’Europe des laissés-pour-compte. En balayant de leur regard aigu trente ans de libéralisme outre-Manche, du thatchérisme au Brexit en passant par la guerre en Irlande du Nord et la crise migratoire, les photographes programmés nous offrent des clefs de lectures croisées, n’oubliant pas cependant la poésie, l’énergie et l’humour qui caractérisent cette contrée. Ainsi bat fiévreusement le cœur des hommes, sous l’objectif parfois fébrile des photographes qui rendent aux habitants des villes, aux exilés de tous bords, y compris ceux de l’intérieur - les bousculés et les ballotés de la vie - au Royaume-Uni et ailleurs, la part d’humanité qui leur revient. Une croisée de regards pleine d’acuité, souvent inquiète, mais toujours empathique, solidaire, et souvent drôle, que nous vous invitons à partager. Jean-Pierre Bechter Jean-Michel Fritz Maire de Corbeil-Essonnes Premier adjoint au Maire délégué à la culture À PROPOS DU FESTIVAL Le festival L’Œil Urbain explore des thématiques liées aux nouvelles réalités urbaines. Ce festival photographique - dont la septième édition se tiendra du 5 avril au 19 mai 2019 - est désormais un événement incontournable du paysage culturel francilien. Un parcours photographique, accessible à pied depuis la gare RER, propose la découverte d’une dizaine de lieux d’expositions, faisant partie du patrimoine de la ville (Commanderie du 13e siècle, théâtre) comme d’espaces fréquentés au quotidien par ses habitants (parvis de l’Hôtel de Ville, square, kiosque à musique). L’Œil Urbain s’intéresse aux multiples regards portés sur l’Homme dans la ville, par les travaux de photographes de tous horizons, traversant parfois plusieurs époques. Chaque année, lors du week-end d’inauguration, les photographes viennent présenter leurs travaux et rencontrer le public. Depuis la création du festival, un artiste résident bénéficie d’une dotation et d’un logement pour effectuer un travail courant sur une année complète à Corbeil-Essonnes. Ce photographe restitue ensuite son travail lors d’une exposition qui lui est dédiée lors du festival de l’année suivante. Les expositions du festival photographique L’Œil Urbain sont toutes en entrée libre.
DU 6 AVRIL AU 19 MAI 2018 Agenda WEEK-END D’OUVERTURE ET ÉVÉNEMENTS De Londres à Belfast en passant par Liverpool, des expatriés britanniques à ceux qui Le festival ouvrira ses portes le vendredi 5 avril 2019. La journée du samedi 6 avril permettra à chacun de risquent leur vie pour traverser la Manche, L’Œil Urbain vous propose de découvrir rencontrer l’ensemble des photographes exposants. Les lieux d’exposition resteront en entrée libre pendant le Royaume-Uni des années 1980 à l’aube du Brexit. six semaines, jusqu’au 19 mai 2019. VENDREDI 5 AVRIL 2019 Jean-Christophe Béchet, Frenchtown Stéphane Duroy, Distress 17H INAUGURATION DU OFF DE L’OEIL URBAIN, IMPRIMERIE HÉLIO-CORBEIL 19H INAUGURATION DU FESTIVAL, COMMANDERIE SAINT-JEAN Yan Morvan, Anarchie au Royaume-Uni Gilles Favier, Belfast SAMEDI 6 AVRIL 2019 Rip Hopkins, Another Country Matt Stuart, All That Life Can Afford 12H RENCONTRE AVEC CYRIL ABAD, RUE DU TROU PATRIX Olivier Jobard, Le Rêve anglais 12H30 RENCONTRE AVEC MATT STUART, PARVIS DE L’HÔTEL DE VILLE Cyril Abad, Back to Blackpool 14H30 RENCONTRE AVEC JEANNE FRANK ET KEN GRANT, SQUARE CRÉTÉ Ken Grant, A Topical Times for these Times 15H RENCONTRE AVEC LES PHOTOGRAPHES DE L’AGENCE OSTKREUZ, Jeanne Frank, Planète Z KIOSQUE À MUSIQUE Agence Ostkreuz, Berlin : portrait d’une ville entre les temps 16H RENCONTRE AVEC LAURENT LALIBERTÉ, DIRECTEUR DU MUSÉE Musée français de la Photographie, L’autre pays de la photographie FRANÇAIS DE LA PHOTOGRAPHIE, MÉDIATHÈQUE CHANTEMERLE 16H45 RENCONTRE AVEC JEAN-CHRISTOPHE BÉCHET, STÉPHANE DUROY ET OLIVIER JOBARD, COMMANDERIE SAINT-JEAN 18H RENCONTRE AVEC YAN MORVAN, GALERIE D’ART MUNICIPALE 19H RENCONTRE AVEC GILLES FAVIER ET RIP HOPKINS, Pascal Rivière, Terres de banlieue THÉÂTRE DE CORBEIL-ESSONNES Anne Desplantez, Tu connais ses silences 20H30 SOIRÉE L’OEIL URBAIN (RENSEIGNEMENTS AU 01 60 89 73 85) Laurent Nicourt, Maisons de fortune parisiennnes Héloïse Chatignon, Into the walk Des librairies seront présentes samedi 6 avril 2019 au Théâtre de Corbeil-Essonnes. Le Bus, espace culturel mobile, médiation de Coline Miailhe
14 6 13 11 10 7 3 8 2 12 9 5 4 1 13 1 Commanderie Saint-Jean & son parc 4 Médiathèque Chantemerle 8 Rue du Trou-Patrix, Extérieur > Jean-Christophe Béchet > Musée français de la Photographie > Cyril Abad > Stéphane Duroy 84, rue Féray > Olivier Jobard 01 60 88 03 12 9 Kiosque à Musique, Extérieur 24, rue Widmer Mardi 14h-19h > Agence Ostkreuz 01 60 89 37 86 Mercredi 10h-18h 21, allées Aristide-Briand Du mercredi au dimanche, 14h-18h Jeudi 16h-18h Vendredi 14h-18h Centre municipal de santé 10 2 Galerie d’art municipale Samedi de 10h-18h > Héloïse Chatignon (LE OFF) > Yan Morvan 18, rue du Général-Leclerc 16, allées Aristide-Briand MJC Fernand-Léger 01 60 88 86 96 5 01 60 89 88 92 > Le Petit Œil Urbain Lundi de 8h30 à 19h Du mercredi au vendredi 9h-12h, 14h-18h 45, allées Aristide-Briand Mercredi de 8h30 à 19h30 Samedi et dimanche : 14h-18h 01 64 96 27 69 Un samedi par mois de 8h30 à 12h30 Lundi 10h-12h, 14h-19h Théâtre de Corbeil-Essonnes Mardi 14h-19h Imprimerie Hélio Corbeil, Extérieur 3 11 > Gilles Favier Mercredi 10h-12h, 13h30-19h > Laurent Nicourt (LE OFF) > Rip Hopkins Jeudi et vendredi 10h-12h, 14h-19h 4, boulevard Crété > Anne Desplantez (LE OFF) Samedi 09h30-12h30, 14h-18h > Pascal Rivière (LE OFF) Rue Félicien-Rops, Extérieur 12 20-22, rue Félicien-Rops 6 Parvis de l’Hôtel de Ville, Extérieur > Le Bus, Espace culturel mobile (LE OFF) 01 69 22 56 19 > Matt Stuart Au croissement des Allées Aristide-Briand Du mardi au samedi 10h-12h, 13h-18h Place Galignani Ouvertures exceptionnelles AUTOUR DU FESTIVAL jusqu’à 22h : mardi 9 avril, samedi 13 Square Crété, Extérieur avril, mardi 16 avril mercredi 17 avril, > Jeanne Frank 13 Cinéma Arcel 7 vendredi 19 avril, vendredi 10 mai, > Ken Grant 15, place Léon-Cassé, 09 63 65 53 00 vendredi 17 mai, samedi 25 mai Allées Aristide-Briand 14 Gare RER, Place Henri-Barbusse
10 lieux d’exposition intérieurs et extérieurs, Les lieux tous accessibles à pied depuis la gare RER Le théâtre de Corbeil-Essonnes et la galerie d’art municipale – installée au rez-de-chaussée et en entrée libre, permettent de suivre du même bâtiment – constituent le centre névralgique culturel de la ville. une promenade photographique à travers la ville de Corbeil-Essonnes. d’exposition La Commanderie Saint-Jean. Construite au 13e siècle et autrefois résidence de la Reine Ingeburge, (épouse du roi Philippe-Auguste), la Commanderie Saint-Jean est le lieu d’exposition le plus impressionnant du festival. Après des expositions photographiques La MJC Fernand-Léger (dont le bâtiment est orné majeures (dont Willy Ronis, Jacques-Henri Lartigue, par deux vitraux et deux mosaïques signés par Robert Doisneau et Sabine Weiss…), le lieu accueille l’artiste) est le lieu d’animation incontournable désormais – entre autres - trois expositions du festival pour les jeunes de Corbeil-Essonnes. Le Petit Œil Urbain, L’Œil Urbain lors de chaque édition : deux au sein de exposition qui reprend une grande partie de la program- l’église, une dans le parc adjacent. Les lieux dégagent mation à hauteur d’enfants, agrémentée d’animations à une sérénité absolue. destination du jeune public, y trouve donc tout naturellement sa place cette année. Espaces extérieurs. L’équipe du festival met un point d’honneur à investir les espaces extérieurs de la ville, fréquentés par les familles au quotidien et permettant de sensibiliser le public aux expositions « intérieures ». Ainsi, la rue du Trou-Patrix (jouxtant le marché couvert), le parvis de l’Hôtel de Ville (en plein centre historique) et le square Crété sont devenus au fil des années des lieux de fréquentation majeurs du festival. Cette année, le kiosque à musique devient un nouveau lieu d’exposition. La Médiathèque Chantermerle accueille quant à elle les expositions du Musée Français de la Photographie au rez-de chaussée de son édifice, inauguré en 1968.
/ Commanderie Saint-Jean JEAN-CHRISTOPHE BÉCHET Frenchtown « La ville s’endormait et j’en oublie le nom, les rives de la Seine, l’élégance des cygnes sur le Sur le fleuve en amont, un coin de ciel brûlait » fleuve et le ballet incessant des camions sur les quais de l’Apport Paris. J’ai aimé la mélancolie Cette chanson de Jacques Brel m’a de façades somptueusement abandonnées hanté pendant mon séjour à Corbeil- et les vestiges du passé industriel. J’ai aimé Essonnes. Dans son ultime disque, elle se trouve l’atmosphère du marché et les bars, autour, qui au côté du morceau « Orly », étrange coïncidence, animent régulièrement le centre-ville. J’ai aimé non ? C’est peut-être à cause d’Orly et de Brel, que les différents climats qui se sont succédé, la neige, j’ai tout de suite vu Corbeil-Essonnes comme une la crue de la Seine, les brouillards matinaux, ville mystérieuse et romanesque où règne une les dimanches ensoleillés et les fins de journée douce et inquiétante étrangeté. Son nom semble depuis le pont de l’Armée-Patton. J’ai aimé parler familier mais sa géographie reste une énigme. avec ceux qui se promenaient dans les nombreux Corbeil-Essonnes est un peu nulle part, la ville parcs, qui promenaient leur chien ou venaient flotte dans un entre-deux indéfini, ni vraiment nourrir, chaque soir, les canards. Mes photos pauvre, ni vraiment résidentielle, ni enclavée, ni sont la chronique d’une année d’observation, désenclavée, ni industrielle, ni désindustrialisée… elles témoignent de ce qui fait vraiment, je crois, l’identité d’un territoire. À Corbeil-Essonnes, Au fil de mon séjour et des multiples errances j’ai travaillé comme un écrivain, un écrivain (j’ai parcouru à pied l’intégralité de la commune), visuel… Loin des faits divers et des soubresauts Corbeil-Essonnes m’est apparue comme une ville de l’actualité, dans ce temps long qui, seul, permet typiquement et fondamentalement française. de saisir les petites traces fugaces du quotidien Une France contemporaine en miniature, autant et d’en faire un récit authentique. Sans oublier sur le plan architectural qu’humain. À chaque que la photographie ne montre jamais la réalité, visite, je me sentais en voyage, j’avais l’impression ou la vérité, mais une idée du réel. Et c’est déjà d’être un touriste étranger, un anglo-saxon qui beaucoup… avait face à lui une french town d’aujourd’hui. Pourquoi ce sentiment ? Je ne saurai l’expliquer © Jean-Christophe Béchet de façon rationnelle ou scientifique, c’est un ressenti visuel avant tout. À Corbeil-Essonnes, Commanderie Saint-Jean avec mon appareil photo, j’avais l’impression d’être > Vernissage vendredi 5 avril à 19h dans un film de Claude Chabrol, là où l’on sent > Rencontre avec le photographe vibrer au quotidien une réalité française. J’ai aimé samedi 6 avril à 16h45
/ Commanderie Saint-Jean STÉPHANE DUROY (Agence VU’) Distress Distress est l’aboutissement d’une plongée de profondeur, se méfiant sans cesse des clichés plus de trente années au Royaume-Uni, pays pour restituer la complexité des situations et la profondément meurtri. Cette description de la diversité d’espaces trop souvent ramenés à des condition humaine, de ses frustrations intermi- conventions proches de la carte postale. nables, entre ennui et résignation, réactualise Son parcours en Europe est marqué par une to- les injustices profondes qui, tout au long du 20e nalité sourde, grave mais sans pathos, qui installe siècle, ont plongé les peuples européens dans un temps d’où l’anecdote est absolument exclue une tragédie sans fin. Hier, le reniement de leurs pour laisser place à une forme de désolation. valeurs humanistes par les nations européennes, Son sentiment d’un passé douloureux sur lequel aveuglées par la peur, a précipité nombre d’entre se fonde le présent nous oblige à l’inquiétude. elles dans l’abjection totalitaire. Aujourd’hui Chaque image est mue par une nécessité recrudescente, la détresse humaine demeure, intérieure, une réflexion profonde et désabusée quel que soit son visage - solitude, exclusion, sur le sens d’une histoire au cours de laquelle chômage, racisme, antisémitisme - une menace l’homme ne tire pas les leçons des horreurs qu’il réelle pour la collectivité quand un nombre infime a commises ou dont il a été complice. d’individus accède au savoir, laissant la majorité Le calme et la détermination qui fondent le dans l’ignorance et le mépris. propos imposent autant une pensée qu’une Stéphane Duroy, décembre 2010 approche visuelle. Tendue entre le moment de la prise de vue et le fait qu’elle est confrontée à « D’abord photographe de presse, Stéphane l’Histoire, la photographie semble redéfinir notre Duroy s’est peu à peu éloigné des médias pour conception de la temporalité. Poursuivant une développer ses projets personnels qu’il finalise approche à la fois documentaire et conceptuelle, dans des livres et des expositions. Il photographie son œuvre installe un constat désabusé sur le 20e peu, avec une grande économie de moyens et un siècle et ses conséquences contemporaines. » traitement subtil et sans effet de la couleur (qu’il Christian Caujolle mêle au noir et blanc) pour explorer une Europe © Stéphane Duroy, Agence VU’ du 20e siècle marquée par deux guerres atroces dont il questionne la mémoire. Lorsqu’il était reporter, il s’est tout particulière- Commanderie Saint-Jean > Vernissage vendredi 5 avril à 19h ment attaché à deux territoires, Berlin et la > Rencontre avec le photographe Grande-Bretagne ; il en a dressé un portrait en samedi 6 avril à 16h45
/ Galerie d’art YAN MORVAN Anarchie au Royaume-Uni (Londres : 1979-1981) Au pouvoir en Grande-Bretagne depuis le 4 mai 1979, Margaret Thatcher entreprend de « moderniser » son pays. Le conflit en Irlande du Nord et la pauvreté sont les deux fléaux auxquels elle va tenter de mettre un terme. Bobby Sands, en Irlande du Nord, entame une grève de la faim le 1er mars 1981. Londres et sa périphérie sont en proie aux émeutes raciales de Brixton, les skinheads et les punks expriment le mal-être d’une population dans la misère… Le mariage de la jeune Lady Di et du prince Charles est le coup de com’ qui doit faire oublier au peuple ses souffrances. La politique ultra libérale de Thatcher, Reagan et du Mitterrand de 1983 va mener à la disparition des classes moyennes, entrainant le bouleversement du modèle européen. Ces photographies du Londres de 1979 et 1981 sont les réminiscences d’une société en pleine effervescence, rebelle et créative. Les années folles et la jeunesse bouillonnante de l’ancien monde bientôt disparu. 2 © Yan Morvan Galerie d’art > Rencontre avec le photographe samedi 6 avril à 18h
/ Théâtre de Corbeil-Essonnes GILLES FAVIER (Galerie Clémentine de la Féronnière) Belfast « 1981 : je suis abonné à Reporter-Objectif, un magazine photo mensuel. On y explique comment devenir correspondant de guerre au milieu d’un tas de conseils pratiques forts utiles tels que : choisir le bon sac, le bon appareil, les bonnes chaussures… Le conflit le plus abordable selon eux, le moins cher pour les apprentis photographes comme moi, est celui d’Irlande du Nord. Il faut prendre le bus à la Madeleine le soir vers 22h puis un bateau à Calais en pleine nuit, un train pour Londres où l’on change de gare pour un autre train direction Stranraër au nord de Liverpool, et enfin le ferry pour Larne avant un dernier bus pour Belfast. » Ainsi débute l’histoire ténue entre un photographe et un peuple, qui au fil des années, va expérimenter la sclérose du conflit nord-irlandais débuté à la fin des années 1960. Presque quarante ans de photographies tissent la trame de fond de l’histoire que nous conte le photographe, démarrant © Gilles Favier, Galerie Clémentine de la Féronnière à la mort de Bobby Sands, et s’achevant à la veille du Brexit. L’ambiance de ses images se nourrit de l’architecture qui divise la ville entre catholiques et protestants, des murs qui célèbrent les morts en héros, et de ces Irlandais, acteurs et témoins d’un conflit qui s’enlise et forge leur identité. 3 Théâtre de Corbeil-Essonnes > Rencontre avec le photographe samedi 6 avril à 19h
/ Théâtre de Corbeil-Essonnes RIP HOPKINS (Galerie Le Réverbère / Agence VU’) Another country Avec Another Country, Rip Hopkins propose, à travers 31 portraits de familles, un travail personnel et documentaire sur la réalité et les fantasmes des Britanniques expatriés en France. Exilé du Royaume-Uni, Rip Hopkins se confronte à ses propres origines et à son rapport intime avec la France. Un témoignage qui évoque la question de l’identité et de l’appartenance à un pays, réel ou imaginaire, dans le contexte d’une société subissant l’effet de la mondialisation. Troublantes et oniriques, les images de Rip Hopkins pénètrent les couches les plus profondes de notre for intérieur. « Mon travail s’intéresse aux Britanniques de France, ceux qui ont tourné le dos à leur pays natal pour s’établir en Dordogne. Il montre la vie qu’ils s’y sont construite, l’identité qu’ils y ont acquise et ce qu’ils pensent du pays qu’ils ont quitté. Mais le message implicite de ces images et la force qui me pousse à m’intéresser à ce monde expatrié, c’est l’exploration de mes propres motivations, moi qui vis en France et qui y ai passé l’essentiel de mes années d’adulte. Se © Rip Hopkins, Galerie Le Réverbère / Agence VU’ mêlent là mon rejet de la Grande-Bretagne, mon sentiment d’inadaptation sociale – l’idée que je ne suis nulle part chez moi en Grande-Bretagne et le fait que je me suis réinventé et donné une ambition. Or le temps passant, je me satisfais moins d’être un étranger et suis de plus en plus attiré par ces valeurs proprement britanniques qui m’ont été inculquées 3 dans l’enfance. J’ai même bien peur d’être amené un jour à revenir en Grande-Bretagne. » Rip Hopkins, 2010 Théâtre de Corbeil-Essonnes > Rencontre avec le photographe samedi 6 avril à 19h
/ Parvis de l’Hôtel de Ville MATT STUART (MAPS) All that life can afford All That Life Can Afford rassemble quelques-unes des milliers de photographies que j’ai prises dans les rues de Londres au cours des vingt dernières années. Les images montrent principalement des gens dans leur vie quotidienne, en chemin vers leur travail, faisant des courses ou en voyage. J’aime photographier les gens au naturel, quand ils ne sont pas en représentation et n’ont pas conscience d’être observés. C’est là qu’ils sont le plus désinhibés, détendus et vrais. À l’inverse, je me rends bien compte que de nos jours les gens sont tout le temps en représentation: dans les émissions de télé-réalité, sur Facebook, dans les médias. Les occasions sont rares d’observer les gens sans qu’ils ressentent le besoin de se mettre en scène. C’est le cas dans la rue. J’aime aussi capturer le comique, l’absurde, ou les coïnciden- ces troublantes que je vois. Elles exigent un énorme effort de concentration de ma part, mais également de la part du spectateur: je crée des sortes de tests d’acuité visuelle, que j’espère que les gens apprécient de décoder. Mon équipement consiste en un petit Leica à mise au point télémétrique, et une paire de chaussures confortables. Je marche parfois plus de vingt kilomètres par jour en faisant des photos, que je vais presque toutes supprimer en voyant © Matt Stuart / MAPS 6 le résultat. Mais je me réconforte en pensant que je suis les traces de mes héros, Henri Cartier-Bresson, Garry Winogrand et Martin Parr, qui sont mes sources d’inspiration. Parvis de l’Hôtel de Ville > Rencontre avec le photographe samedi 6 avril à 12h30
/ Parc de la Commanderie-Saint-Jean OLIVIER JOBARD (MYOP) Le rêve anglais Vingt ans après l’ouverture du camp de Pendant le trajet, Dana accouche de Sunita, Sangatte, que sont devenus les migrants quelque part dans la campagne hollandaise, qui y sont passés et ont réussi à traverser aidé par une villageoise. Akbar l’iranien est la Manche ? arrêté en Hongrie et passe près de trois mois dans un centre de rétention. Après 4 mois J’ai rencontré Akbar et Dana en 1999 dans le d’errance, ils se retrouvent sains et saufs à camp Sangatte, où ils ont passé cinq mois avec Sangatte, dans le centre de la Croix-Rouge. leurs deux enfants. Meissam avait quatre ans Là, Akbar découvre son bébé. et Sunita quelques mois. Désormais citoyens britanniques, ils vivent de l’autre côté de la Durant cinq mois, la famille parcourt des Manche, dans la banlieue de Birmingham. kilomètres à travers les champs, les parkings Sunita va passer son bac et Meissam travaille et les aires d’autoroute dans l’espoir de passer aux Urgences médicales. en Angleterre. Akbar, l’iranien et Dana, la roumaine, se sont Finalement, une nuit de novembre 2001, leur rencontrés à Bucarest au début des années passeur les cache dans la soute d’un camion. 1990. Le jeune homme s’y était réfugié car Quand ils en ouvrent la porte, ils découvrent il était menacé de prison en Iran pour avoir Birmingham. vendu des cassettes de films trop occidentaux pour les autorités. Par amour pour Dana, alors jeune étudiante en informatique, Akbar le mu- sulman s’est converti à la religion orthodoxe et ils se sont mariés. Meissam est né en 1996 : la Roumanie est la terre de ses premiers pas et © Olivier Jobard / MYOP de ses premiers mots. Mais alors qu’il a trois ans, l’asile politique est refusé à son père. Le Commanderie Saint-Jean gouvernement ordonne son expulsion mais > Vernissage vendredi 5 avril à 19h Akbar ne peut pas rentrer en Iran. La famille > Rencontre avec le photographe prend la fuite. samedi 6 avril à 16h45
/ Rue du Trou-Patrix CYRIL ABAD (Hans Lucas) Back to blackpool, les vacances du Brexit Bienvenue à Blackpool, première station balnéaire du nord- ouest de l’Angleterre qui depuis plus d’un siècle accueille la working class issue de la révolution industrielle et des congés payés. Simulacre de Las Vegas et de Coney Island, Blackpool est aujourd’hui célèbre pour ses festivités, ses enterrements de vie de jeunes filles et de garçons et bien sûr sa débauche facile à bas prix. Destination très prisée au début du 20e siècle par les classes aisées anglaises pour la qualité de son air marin et la dégus- tation d’eau de mer aux prétendues vertus thérapeutiques, elle devient jusque dans les années 1970, avec la révolution industrielle et le développement du réseau ferroviaire, le haut lieu du tourisme populaire. À la fin des années 1980, l’ouverture des premières offres low cost vers des destinations ensoleillées combinée à la crise économique qui sévit dans le nord de l’Angleterre entrainent Blackpool dans une récession dont elle peine encore à se relever. Les stratégies économiques successives pour relancer l’activité depuis 40 ans ont façonné une ville surréaliste où se côtoient au milieu de parcs d’attractions décrépits, des personnes âgées en grand nombre, des familles parmi les plus pauvres du Royaume et des jeunes de Liverpool ou Manchester à la © Cyril Abad / Hans Lucas recherche d’ivresse bon marché. 8 Blackpool, bastion du Labour est l’une des villes du Nord industriel à avoir voté massivement, à plus de 67% : « Brexit : OUT ». Rue du Trou-Patrix > Rencontre avec le photographe samedi 6 avril à 12h
/ Square Crété KEN GRANT(Neutral Grey) A topical times for these times The Liverpool Football Photographs Depuis les années 1980, Ken Grant photographie la culture footballistique à Liverpool, sa ville natale. Des bars locaux, des équipes jouant dans les championnats de quartiers aux rituels quotidiens des matchs à Liverpool et Everton, il photographie ce sport et sa relation avec la ville. Avec le football comme fil conducteur, il témoigne de la vie sociale. Les photographies de Ken Grant ont été réalisées entre 1986 et 2004 à Liverpool et Birkenhead dans le nord-ouest de l’Angleterre et ont donné lieu à la réalisation d’un livre : A Topical Times for these Times. Ce n’est pas un travail de commande, c’est un projet personnel, un projet qui ne sera jamais terminé. © Ken Grant/ Neutral Grey 7 Square Crété > Rencontre avec le photographe samedi 6 avril à 14h30
/ Square Crété JEANNE FRANK (Item) Planète Z Situé au numéro 27 de la rue Étienne-Dolet, au collège Joséphine Baker à Saint-Ouen. à Saint-Ouen, l’Immeuble Mosaïque fait figure Elle pratique le judo. Sa soeur Wedleyne est d’ovni. Sa forme pyramidale et son architecture étudiante en médecine et habite à Poitiers. balnéaire interpellent. Ce n’est pas un hasard Les deux jeunes supportrices rêvent de voir si ses habitants le surnomment Planète Z. Cet un match depuis les tribunes. En attendant, ensemble de 129 logements HLM, construit elles les regardent depuis la fenêtre de leur dans les années 1970 par l’architecte Jacques appartement sous le regard protecteur de Starkier, surplombe le Stade Bauer, où joue leur mère. Un étage en dessous, David, 44 le mythique Red Star FC. Les terrasses et ans, gardien d’immeuble, regarde les matchs fenêtres de la partie nord de l’immeuble, avec son ami Sidi depuis son balcon. La Mairie aussi appelées « la quatrième tribune », de Saint-Ouen lui a fait plusieurs propositions offrent une vue imprenable sur le stade. de logement HLM avant qu’il accepte celui de En 2015, la montée en Ligue 2 du club laisse Planète Z. Pour les deux hommes, le Red Star les habitants de Planète Z orphelins, avec est une longue histoire. Sidi a lui-même joué pour unique vue une pelouse synthétique avec le club de 6 à 18 ans. La montée récente grisonnante et des tribunes vides. Le retour à en Ligue 2 prive une nouvelle fois les habitants Bauer en 2017 est accueilli en grande pompe. de leur club pour plusieurs années. Le stade Sylvie, 47 ans, habite Planète Z depuis 39 ans. ne répond plus aux normes professionnelles Véritable aficionada, elle ne manquerait un et des travaux de grande envergure sont match pour rien au monde. Le Red Star est prévus jusqu’en 2023. une affaire de famille : son grand père et sa mère supportaient déjà le club à l’étoile rouge. Tous les soirs de matchs, Sylvie revêt son survêtement aux couleurs vertes du © Jeanne Frank / Item club - un modèle de 1992 - et scande des noms d’oiseaux à sa fenêtre. Square Crété Au 6e étage vit Jaelynne, 11 ans, avec sa mère 7 > Rencontre avec la photographe Carole. Elles sont installées dans l’immeuble samedi 6 avril à 14h30 depuis deux ans. Jaelynne est en sixième
/ Kiosque à musique AGENCE OSTKREUZ Berlin : portrait d’une ville entre les temps Ute Mahler, Werner Mahler et Maurice Weiss L’exposition que l’agence Ostkreuz va proposer par un regard très humain sur ces événements pour le festival L’Œil Urbain à Corbeil-Essonnes bouleversants. montrera les photos de Ute Mahler, Werner Mahler et Maurice Weiss, tous trois membres de l’agence. Maurice Weiss rejoint l’Agence Ostkreuz en 1995, en tant que premier membre de l’Allemagne de Ute Mahler, membre fondateur de Ostkreuz, l’Ouest. Dans ses séries « Bouleversements » s’est interrogée sur les relations humaines à (1989/1990) et « Ciel de plomb » (1994-1999), il travers la série « Vivre ensemble » (1972– 1988). a capté des moments de changement. Le visage Ce travail échafaudé sur une durée de seize d’une ville s’est rarement transformé aussi vite ans s’intéresse à la familiarité des gens au et radicalement que celui du centre de Berlin, travers de leurs postures, attitudes, gestes dans les années 1990. Entre la Potsdamer Platz et regards. Ce faisant, Ute Mahler dresse et le bâtiment du Reichstag, où pendant des également un panorama privé d’une société : décennies le ruban mortel avait tout anéanti, celle en République démocratique allemande. ont alors surgi d’innombrables grues pour Par ses photographies de rue ou en intérieur, ériger des hauts immeubles et l’ensemble du Ute Mahler traite de la condition humaine. gouvernement fédéral. La métamorphose de la ville avait commencé. Les clichés polaroids de Werner Mahler, également membre fonda- la série « Ciel de plomb » sont des images de teur de l’agence, a photographié les foules ce processus passager: ils forment le portrait © Werner Malher, agence Ostkreuz pendant la nuit de la chute du mur à Berlin, le d’une ville entre les temps. 9 novembre 1989. De 22 heures à 6 heures du matin, il a réalisé des clichés emblématiques de gens joyeux parcourant la ville, de la 9 Kiosque à musique douane à la Bornholmer Brücke jusqu’à la > Rencontre avec les photographes Porte de Brandebourg. Son travail se traduit samedi 6 avril à 15h
/ Médiathèque Chantemerle MUSÉE FRANÇAIS DE LA PHOTOGRAPHIE / DÉPARTEMENT DE L’ESSONNE. L’autre pays de la photographie Le Royaume-Uni dans les collections du musée français de la Photographie Une vision un peu chauvine de l’Histoire fait naître Avec ce qu’il faut de flegme et d’humour, bien la photographie en France autour de 1840. Certes, sûr, vous êtes invités à un petit voyage so british ! Nicéphore Niépce et Louis Daguerre, à l’origine Après une traversée du channel sur le pont d’un du daguerréotype, premier procédé photogra- ferry, bien avant la construction du tunnel, on phique à connaître une application commerciale, pourra découvrir les clichés touristiques que sont bien français, mais les « inventeurs » sont met en évidence l’artiste Corinne Vionnet en légion dans ces années-là et la concurrence compilant des photos partagées sur internet. fait rage. La toute jeune photographie doit ainsi À voir aussi, les images à collectionner du 19e beaucoup aux avancées obtenues de l’autre côté siècle, entre têtes couronnées et révolution de la Manche par les anglais Henry Fox Talbot et industrielle qui s’expose « en relief », quelques John Herschel, par exemple. Le second forge le fleurons de la florissante industrie britannique terme « photography » dès 1839, découvre un du chemin de fer, ou des vues « folkloristes » de composé chimique fixant les images et met au l’Empire colonial. Sans oublier le regard porté point quelques procédés originaux. Le premier sur une société divisée, avec les portraits sans est à l’origine d’un couple essentiel pour tout concessions des plus démunis par Matt Wilson l’argentique : négatif et positif... ou les très riches des années Thatcher mis en scène avec ironie par Karen Knorr. La sélection proposée cette année n’a pas la prétention de couvrir l’ensemble de la photo- Commissariat : Laurent Laliberté Recherches et sélection des œuvres : graphie britannique. Elle est plutôt un aperçu © Corinne Vionnet, London - 2006. Rémi Calzada, Céline Marot de la diversité et de l’étendue des usages de la photo et... des collections du musée ! Elle est, au passage, l’occasion de s’interroger sur la façon dont la photographie peut contribuer à révéler Médiathèque Chantemerle ou à fabriquer des stéréotypes, à orienter notre 4 > Rencontre autour de l’exposition samedi 6 avril à 16h vision du monde. > Visite guidée samedi 27 avril à 16h
3 OFF / Théâtre de Corbeil-Essonnes Le OFF > Vernissage du OFF et rencontre avec les photographes vendredi 5 avril à 17h à l’imprimerie Hélio-Corbeil, 4, Bd Crété. PASCAL RIVIÈRE du festival #TerresdeBanlieue “Une civilisation débute par le mythe Ce sentiment de divergence établi, je décide 3 et finit par le doute” E.M Cioran d’utiliser la photographie pour tenter de OFF / Théâtre de Corbeil-Essonnes répondre à mes tourments, mes interrogations. À la recherche d’un lieu de vie plus vaste et Les représentations du marginal, du temps, ANNE DESPLANTEZ moins onéreux que dans la capitale, nous nous sommes installé ici, dans l’Est de la matière et sa péremption seront mes terrains de recherche, ces lieux ordinaires, Parisien, il y maintenant plus de 15 ans. loin des regards ou communs à tous. P.R. Tu connais ses silences Banlieue construite sur le schéma nord-américain régi par ses codes et idéaux, j’éprouvais déjà La terre ne parle pas. Ni les nuages ni les versants un sentiment ambigu à l’égard de ce territoire, des montagnes ne peuvent vous dire ce qu’il comme un expatrié, loin de mes repères faut en penser, s’ïl faut les aimer ou les détester. et habitudes de pur citadin. L’idée de vivre Celui qui décide de rester là, dans ce pays où la au-delà du périphérique me questionnait. nature rythme les jours et les saisons, celui-là doit Sur fond de rêve américain, les maisons stan- donner un sens à ces vallées. « Au bout de chaque dardisées s’étendent à perte de vue, effaçant chemin, tu trouveras une maison » m·a-t-on dit le paysage rural. Les programmes immobiliers quand je suis arrivée ici. C’était tellement vrai ! se multiplient encore aujourd’hui avec force. L’endroit exhale un parfum de tranquillité, Les longueurs de la route m’ont obligée à de calme, de bonheur. D’ailleurs, nos filles me poser entre deux rencontres, à définir la grandissent dans un environnement idéal, nécessité ou pas de revenir. Est-ce comme ça dans un cocon sans fissures, sans heurts. que l’on comprend, un jour, d’où l’on est vraiment ? Toutefois, le doute s’installe encore un peu plus Il a beaucoup plu durant deux mois, tant chez moi, nous avions pourtant choisi ce lieu mieux. Cela aurait été trop simple sinon. en pleine conscience, pour ce confort si désiré. Là, il a fallu que je me raccroche, que je cherche, que je trouve du sens pour rester, ne pas repartir. Quelle est ma place ? Quelle image, quelle Je suis rentrée chez moi, avec un peu de représentation renvoie cette banlieue ? © Anne Desplantez tout cela, et aussi de tout ce que je n’arriverai Cette utopie, est-ce la mienne ? © Pascal Rivière jamais à expliquer, tous ces moments hors Ces codes, sont-ils les miens ? Quel sera notre du temps, hors des mots, hors des images. avenir ici, sommes-nous en transit comme Plus jamais je ne reviendrai ici par hasard. A.D. semble l’être la plupart de nos voisins ?
11 10 OFF / Imprimerie Hélio-Corbeil OFF / Centre municipal de santé LAURENT NICOURT HÉLOÏSE CHATIGNON Maisons de fortune parisiennes Into the walk J’envisage la marche comme une alternative de poésie en milieu urbain. Je propose des parcours photographiques qui incitent à la marche, à la découverte d’une ville. Pour cela, je travaille dans le contexte de la ville de Corbeil-Essonnes, témoignant de ses transformations Quand les responsables de L’Œil Urbain au cours de ces dernières années, entre souvenir d’enfance m’invitèrent à exposer mon travail pourtant et présent. Le regard que je pose sur elle est à la fois affectif © Héloïse Chatignon très éloigné de l’Angleterre, thème de l’édition et géographique. J’établis un point de vue introspectif 2019, il me revint en tête cette news récente pour mieux la comprendre et l’interpréter. du Times expliquant que la nouvelle hantise Je présente cette ville comme un grand collage, des éboueurs britanniques était de broyer les un puzzle architectural et géographique. H.C. SDF qui, de plus en plus nombreux, trouvaient refuge à l intérieur des conteneurs à ordures. Comme quoi, même dans la misère, OFF / Rue Félicien-Rops 12 il existe toujours un voisin plus mal loti. Il n’y a pas à Paris d’architecture plus éphémère que ces maisons de fortune. LE BUS - ESPACE CULTUREL MOBILE Un coup de vent, un coup de pluie, parfois Médiation par Coline Miailhe même un coup de pied auront raison de ces abris faits de misère, de récup, de L’association Autres directions propose sur le territoire du Couserans en Ariège une débrouille mais surtout d’instinct. Celui de programmation itinérante autour de la photographie, basée sur des projets partagés entre survivre au « sec », au « chaud », à l’abri des artistes et habitants. Résidences, expositions, actions de médiation et d’éducation à l’image... regards, un jour de plus, une nuit encore. Transformé en espace de rencontre et de découverte artistique, Le Bus, qui arpente © Laurent Nicourt d’ordinaire les routes ariégeoises jusque dans les territoires les plus enclavés, s’installera le samedi Garder une trace photographique de ces 6 avril rue Félicien-Rops, au croisement des allées Aristide-Briand. Sera présenté pour murs de cartons, c’est peut-être les rendre l’occasion la production résultant de projets à dimension territoriale et interactive, menés par un peu plus solides, un peu plus durables, l’association et ses partenaires. Ce lieu d’exposition a une capacité maximale de 25 visiteurs. un peu plus visibles, voir culpabilisants. Raoul Haussmann, Hector Guimard, Samedi 6 avril : Jean Nouvel… le Paris des avenues a > Accueil du public de 10h30 à 13h, entrée libre eu ses grands architectes, le Paris des > Séances pour les enfants de 14h30 à 18h, sur inscription - places limitées recoins ses archi-pauvres. L.N. Renseignements et inscriptions : lebus.loeilurbain@icloud.com
Autour LECTURE DE PORTFOLIOS > Parc de la Commanderie Saint-Jean Le travail de l’iconographe consiste à mettre en lumière un texte ou un concept par l’image fixe. du festival Actions scolaires, lecture de Cherchant des images pertinentes auprès de sources très variées, l’iconographe s’occupe portfolios, marathon photo… aussi du suivi de l’image sur le plan technique, administratif et juridique - jusqu’à sa publication. Nous vous proposons une après-midi de lecture de portfolios le dimanche 19 mai dans le parc de la Commanderie Saint-Jean : apportez vos photographies et soumettez les au regard de membres de L’Association Nationale des Iconographes. 1 La participation à ces lectures est entièrement gratuite LE BUS DU FESTIVAL Pour le samedi d’inauguration, profitez d’un bus au départ de Paris pour venir voir les expositions. Et cette année, le bus est londonien ! Départ : Paris –Porte d’Orléans samedi 6 avril à 10h30 © Bus to be Retour : deux retours sont prévus en soirée, à 20h30 et à minuit Service gratuit LE PETIT ŒIL URBAIN UNE RANDONNÉE URBAINE > MJC Fernand-Léger - Centre social TRAVERSANT À HAUTEUR D’ENFANTS CORBEIL-ESSONNES © Jens Denissen (Itinéraire complet en cours de programmation) Pour permettre aux plus jeunes de découvrir les différentes expositions dans un seul lieu, d’aborder la photographie et la lecture d’images de manière ludique, une version Le collectif Le Voyage Métropolitain condensée de L’Œil Urbain sera proposée à la MJC Fernand-Léger. Une photographie et le festival L’Œil Urbain s’associent pour proposer de chaque artiste, choisie, expliquée et agrémentée d’un jeu d’observation permettra une exploration pédestre et collective du territoire autour et à travers Corbeil-Essonnes. aux enfants de mieux regarder et de s’approprier les images, de développer leur esprit Environ 15km de marche pour questionner la géographie et échanger sur l’urbanisation, critique et d’acquérir un vocabulaire spécifique ainsi que des connaissances nouvelles. les zones périphériques et le patrimoine historique. Le voyage débutera depuis une gare RER environnant Corbeil-Essonnes et s’achèvera dans la ville en fin d’après-midi. À partir de 5 ans et pendant toute la durée du festival. En partenariat 5 avec la MJC Fernand-Léger, 45 allées Aristide-Briand. Samedi 13 avril de 9h30 à 18h, Place limitées. Réservation : 01 64 96 27 69 ou communication@mjccorbeil.com Renseignements et réservation auprès de loeilurbain@mairie-corbeil-essonnes.fr
Autour du festival Actions scolaires, lecture de portfolios, marathon photo… © Olivier Corsan KEAN D’ALEXANDRE DUMAS EXPOSITION MARATHON PHOTO Adaptation : Jean-Paul Sartre D’OLIVIER CORSAN La boutique Images Photo et le festival L’Œil Urbain proposent un > Théâtre de Corbeil-Essonnes > Le Centre de semi-liberté concours photo ouvert aux photographes amateurs comme avertis, de 6 à 99 ans ! Pour la deuxième année consécutive, le Cette journée prendra la forme d’un Appel enflammé à toutes les résistances, hymne absolu à la liberté, Kean mêle l’imagination festival L’Œil Urbain et l’association Lire marathon photo dans la ville, avec à fiévreuse et flamboyante d’un Dumas à l’insolente modernité d’un Sartre, nous proposant de C’est Vivre organisent une exposition au la clef, du matériel photo à gagner. surcroît une puissante réflexion sur l’être et le paraître. Kean raconte l’histoire d’un fameux acteur Centre de semi-liberté de Corbeil-Essonnes. Rendez-vous à la Galerie d’art anglais qui triomphe au Théâtre Royal de Druny Lane, et que tout Londres, au début du 21e siècle, Cette année, dix photographies d’Olivier municipale dès 10h dimanche 19 court acclamer. Deux femmes l’aiment. La comtesse Elena, épouse de l’ambassadeur du Danemark Corsan seront exposées. Un vernissage en mai pour recevoir les consignes. et Anna Damby, jeune héritière bourgeoise prête à tout abandonner pour rejoindre la troupe de ce présence du photographe est prévu pour Rendu des travaux avant 16h30 à la débauché, couvert de dettes, ivrogne et coureur de jupons. Mais chez Kean, l’homme et le comédien un temps d’échange avec les détenus. galerie, remise des prix le jour même.. se confondent bien souvent... Est-il en vérité lui-même ou bien les divers personnages qu’il incarne ? Un soir, submergé par ses passions amoureuses, Kean explose en pleine représentation d’Othello. À la face du public et du prince de Galles, son rival qui cajole la comtesse Elena dans Dimanche 19 mai 2019 de 10h à 16h30 sa loge, il met son cœur à nu. Et alors pour la première fois l’immense acteur est hué... 3 Samedi 6 avril 2019 à 20h30, salle Jarry Spectacle payant, sur réservation au 01 69 22 56 19 À partir de 12 ans.
Cinéma Comme chaque année, le cinéma Arcel accompagne le festival et programme des films en relation avec la thématique de l’année. du festival 13 Tarif unique : 4 euros Horaires des séances : www.cine-arcel.com HUNGER PRIDE SHAUN LE MOUTON GOOD MORNING ENGLAND STEVE MCQUEEN (2008) MATTHEW WARCHUS (2014) RICHARD STARZAK ET RICHARD CURTIS (2009) En 1981, les séparatistes de l’Armée Eté 1984. Alors que Margaret Thatcher MARK BURTON (2015) Carl vient de se faire renvoyer du lycée, et républicaine irlandaise provisoire (PIRA) est au pouvoir, le Syndicat National des sa mère a décidé qu’il irait réfléchir à son mènent une grève de l’hygiène à la prison Mineurs vote la grève. Lors de leur marche Lorsqu’une blague de Shaun entraîne acci- avenir auprès de son parrain, Quentin. Il se de Maze en Irlande du Nord. Cette action à Londres, un groupe d’activistes gay et dentellement le fermier jusqu’à la grande trouve que celui-ci est le patron de Radio a pour but de faire reconnaître par le lesbien décide de récolter de l’argent ville, Shaun, Bitzer et le reste du troupeau Rock, une radio pirate qui émet depuis gouvernement britannique un statut pour venir en aide aux familles des mi- se retrouvent embarqués dans une un bateau en mer du Nord peuplé d’un politique à leur détention. neurs. Mais l’Union Nationale des Mineurs aventure complêêêêtement inattendue … équipage éclectique de DJ’s rock and roll. Le rapport de force qui s’instaure semble embarrassée de recevoir leur aide. Shaun arrivera-t-il à retrouver le fermier Un bateau. Huit DJ’s. Zéro limites. À leur s’accentue encore quand Bobby Le groupe d’activistes ne se décourage pas. dans cette ville étrangère et inconnue tête se trouve le Comte, dieu des ondes Sands, meneur du mouvement, Après avoir repéré un village minier au fin avant de s’y perdre pour toujours ? en synergie totale avec la musique. décide d’entamer une grève de la faim. fond du pays de Galles, ils embarquent à bord d’un minibus pour aller remettre DU 24 AVRIL AU 7 MAI 2019 DU 8 AU 14 MAI 2019 DU 10 AU 16 AVRIL 2019 l’argent aux ouvriers en mains propres. À partir de 6 ans DU 17 AU 23 AVRIL 2019
Résidence 2019 Venir à Corbeil-Essonnes GUILLAUME ZUILI EN TRAIN Guillaume Zuili, photographe franco-américain membre de Depuis Paris, prendre le RER D à Châtelet-Les Halles ou Gare de Lyon, l’Agence VU’ et représenté par la Galerie Clémentine de la direction Corbeil-Essonnes. Féronnière, a été choisi par le jury du festival L’Œil Urbain Sortie à la station « Corbeil-Essonnes ». pour assurer la résidence photographique de l’année 2019. Compter 45 mn de trajet. Pour consulter les horaires : www.transilien.com « Questionnant les notions d’empreinte et de signe, interrogeant la nature même du médium photographique, mêlant les techniques et portant une attention particulière aux tirages, il DEPUIS PARIS révèle entre plein soleil et néons nocturnes, entre représentation La ville est située au sud de Paris, à environ 30km depuis porte d’Orléans ou porte d’Italie. des icônes et abstraction du grain, les impressions et les atours Autoroute A6, direction Lyon, sortie « nationale 104 Corbeil-Essonnes », © JH Zuili d’une Amérique fantasmée qui n’existe déjà plus. » (Christian puis sortie 30 vers « Corbeil-Essonnes centre ». Caujolle) Souhaitant à travers cette résidence découvrir son pays HÉBERGEMENT d’origine, Guillaume Zuili débutera en janvier, et pour une Notre partenaire Hôtel Campanile Évry Ouest, période d’un an, un travail autour du patrimoine architectural propose des prix préférentiels pour le festival L’Œil Urbain. et industriel de Corbeil-Essonnes. La restitution de cette Avenue Paul-Maintenant, 91100 Corbeil-Essonnes, Tél.: 01 60 89 41 45 résidence aura lieu en avril 2020, soit un an après l’exposition de Jean-Christophe Béchet, photographe résident pour l’année 2018. LE BUS DU FESTIVAL Pour le samedi d’inauguration, profitez d’un bus au départ de Paris pour venir voir les expositions. Et cette année, le bus est londonien ! Départ : Paris –Porte d’Orléans samedi 6 avril à 10h30 Retour : deux retours sont prévus en soirée, à 20h30 et à minuit Service gratuit, réservation à loeilurbain@mairie-corbeil-essonnes.fr Festival photographique L’Œil Urbain, organisé par la ville de Corbeil-Essonnes Contact presse : Julia d’Artemare, loeilurbain@mairie-corbeil-essonnes.fr 01 60 89 73 85 www.loeilurbain.fr © Guillaume Zuili
NOS PARTENAIRES Atelier l’Oeil Vert www.loeilvert.fr
Je lis, j’écoute, je regarde, je sors au rythme de © Yan Morvan PARTOUT ET TOUTE L’ANNÉE, MON MAGAZINE, MON SITE, MON APPLI, MA SÉLECTION DE SORTIES, RÉSERVÉE AUX ABONNÉS SUR sorties.telerama.fr
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