Je lis, j'écoute, je regarde, je sors au rythme de - L'Oeil Urbain

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Je lis, j'écoute, je regarde, je sors au rythme de - L'Oeil Urbain
Je lis,
                           j’écoute,
                           je regarde,
                           je sors
                           au rythme
                           de

                                                                        © Yan Morvan
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Je lis, j'écoute, je regarde, je sors au rythme de - L'Oeil Urbain
Pour son 7e périple à travers la ville, le festival photographique L’Œil Urbain explore le Royaume-Uni
et prend le pouls agité de nos sociétés contemporaines.

Brassage des populations, foyer d’énergie, de circulation, de rencontres, de cultures, et noyau à travers
lequel fusionnent aussi les tensions : la ville, en outre, apparaît ici comme incarnation de l’Europe
des laissés-pour-compte. En balayant de leur regard aigu trente ans de libéralisme outre-Manche,
du thatchérisme au Brexit en passant par la guerre en Irlande du Nord et la crise migratoire, les
photographes programmés nous offrent des clefs de lectures croisées, n’oubliant pas cependant la
poésie, l’énergie et l’humour qui caractérisent cette contrée.

Ainsi bat fiévreusement le cœur des hommes, sous l’objectif parfois fébrile des photographes qui
rendent aux habitants des villes, aux exilés de tous bords, y compris ceux de l’intérieur - les bousculés
et les ballotés de la vie - au Royaume-Uni et ailleurs, la part d’humanité qui leur revient. Une croisée
de regards pleine d’acuité, souvent inquiète, mais toujours empathique, solidaire, et souvent drôle,
que nous vous invitons à partager.

                Jean-Pierre Bechter                                  Jean-Michel Fritz
               Maire de Corbeil-Essonnes                          Premier adjoint au Maire
                                                                    délégué à la culture

À PROPOS DU FESTIVAL
Le festival L’Œil Urbain explore des thématiques liées aux nouvelles réalités urbaines. Ce festival
photographique - dont la septième édition se tiendra du 5 avril au 19 mai 2019 - est désormais un
événement incontournable du paysage culturel francilien. Un parcours photographique, accessible à
pied depuis la gare RER, propose la découverte d’une dizaine de lieux d’expositions, faisant partie du
patrimoine de la ville (Commanderie du 13e siècle, théâtre) comme d’espaces fréquentés au quotidien
par ses habitants (parvis de l’Hôtel de Ville, square, kiosque à musique). L’Œil Urbain s’intéresse aux
multiples regards portés sur l’Homme dans la ville, par les travaux de photographes de tous horizons,
traversant parfois plusieurs époques. Chaque année, lors du week-end d’inauguration, les photographes
viennent présenter leurs travaux et rencontrer le public. Depuis la création du festival, un artiste
résident bénéficie d’une dotation et d’un logement pour effectuer un travail courant sur une année
complète à Corbeil-Essonnes. Ce photographe restitue ensuite son travail lors d’une exposition qui
lui est dédiée lors du festival de l’année suivante. Les expositions du festival photographique L’Œil
Urbain sont toutes en entrée libre.
Je lis, j'écoute, je regarde, je sors au rythme de - L'Oeil Urbain
DU 6 AVRIL AU 19 MAI 2018

Agenda                       WEEK-END D’OUVERTURE ET ÉVÉNEMENTS                                               De Londres à Belfast en passant par Liverpool, des expatriés britanniques à ceux qui
Le festival ouvrira ses portes le vendredi 5 avril 2019. La journée du samedi 6 avril permettra à chacun de   risquent leur vie pour traverser la Manche, L’Œil Urbain vous propose de découvrir
rencontrer l’ensemble des photographes exposants. Les lieux d’exposition resteront en entrée libre pendant    le Royaume-Uni des années 1980 à l’aube du Brexit.
six semaines, jusqu’au 19 mai 2019.

          VENDREDI 5 AVRIL 2019                                                                                 Jean-Christophe Béchet, Frenchtown
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  17H INAUGURATION DU OFF DE L’OEIL URBAIN, IMPRIMERIE HÉLIO-CORBEIL
  19H INAUGURATION DU FESTIVAL, COMMANDERIE SAINT-JEAN                                                          Yan Morvan, Anarchie au Royaume-Uni
                                                                                                                Gilles Favier, Belfast

          SAMEDI 6 AVRIL 2019                                                                                   Rip Hopkins, Another Country
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  12H        RENCONTRE AVEC CYRIL ABAD, RUE DU TROU PATRIX                                                      Olivier Jobard, Le Rêve anglais
  12H30 RENCONTRE AVEC MATT STUART, PARVIS DE L’HÔTEL DE VILLE                                                  Cyril Abad, Back to Blackpool
  14H30 RENCONTRE AVEC JEANNE FRANK ET KEN GRANT, SQUARE CRÉTÉ                                                  Ken Grant, A Topical Times for these Times
  15H        RENCONTRE AVEC LES PHOTOGRAPHES DE L’AGENCE OSTKREUZ,                                              Jeanne Frank, Planète Z
             KIOSQUE À MUSIQUE
                                                                                                                Agence Ostkreuz, Berlin : portrait d’une ville entre les temps
  16H        RENCONTRE AVEC LAURENT LALIBERTÉ, DIRECTEUR DU MUSÉE                                               Musée français de la Photographie, L’autre pays de la photographie
             FRANÇAIS DE LA PHOTOGRAPHIE, MÉDIATHÈQUE CHANTEMERLE

  16H45 RENCONTRE AVEC JEAN-CHRISTOPHE BÉCHET, STÉPHANE DUROY
        ET OLIVIER JOBARD, COMMANDERIE SAINT-JEAN

  18H        RENCONTRE AVEC YAN MORVAN, GALERIE D’ART MUNICIPALE

  19H        RENCONTRE AVEC GILLES FAVIER ET RIP HOPKINS,                                                       Pascal Rivière, Terres de banlieue
             THÉÂTRE DE CORBEIL-ESSONNES                                                                        Anne Desplantez, Tu connais ses silences
  20H30 SOIRÉE L’OEIL URBAIN (RENSEIGNEMENTS AU 01 60 89 73 85)                                                 Laurent Nicourt, Maisons de fortune parisiennnes
                                                                                                                Héloïse Chatignon, Into the walk
        Des librairies seront présentes samedi 6 avril 2019 au Théâtre de Corbeil-Essonnes.                     Le Bus, espace culturel mobile, médiation de Coline Miailhe
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1   Commanderie Saint-Jean & son parc               4    Médiathèque Chantemerle                 8    Rue du Trou-Patrix, Extérieur
    > Jean-Christophe Béchet                             > Musée français de la Photographie          > Cyril Abad
    > Stéphane Duroy                                     84, rue Féray
    > Olivier Jobard                                     01 60 88 03 12                          9
                                                                                                      Kiosque à Musique, Extérieur
    24, rue Widmer                                       Mardi 14h-19h                                > Agence Ostkreuz
    01 60 89 37 86                                       Mercredi 10h-18h                             21, allées Aristide-Briand
    Du mercredi au dimanche, 14h-18h                     Jeudi 16h-18h
                                                         Vendredi 14h-18h                             Centre municipal de santé
                                                                                                 10
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    Galerie d’art municipale                             Samedi de 10h-18h                            > Héloïse Chatignon (LE OFF)
    > Yan Morvan                                                                                      18, rue du Général-Leclerc
    16, allées Aristide-Briand                           MJC Fernand-Léger                            01 60 88 86 96
                                                    5
    01 60 89 88 92                                       > Le Petit Œil Urbain                        Lundi de 8h30 à 19h
    Du mercredi au vendredi 9h-12h, 14h-18h              45, allées Aristide-Briand                   Mercredi de 8h30 à 19h30
    Samedi et dimanche : 14h-18h                         01 64 96 27 69                               Un samedi par mois de 8h30 à 12h30
                                                         Lundi 10h-12h, 14h-19h
    Théâtre de Corbeil-Essonnes                          Mardi 14h-19h                                Imprimerie Hélio Corbeil, Extérieur
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    > Gilles Favier                                      Mercredi 10h-12h, 13h30-19h                  > Laurent Nicourt (LE OFF)
    > Rip Hopkins                                        Jeudi et vendredi 10h-12h, 14h-19h           4, boulevard Crété
    > Anne Desplantez (LE OFF)                           Samedi 09h30-12h30, 14h-18h
    > Pascal Rivière (LE OFF)                                                                         Rue Félicien-Rops, Extérieur
                                                                                                 12
    20-22, rue Félicien-Rops                        6    Parvis de l’Hôtel de Ville, Extérieur        > Le Bus, Espace culturel mobile (LE OFF)
    01 69 22 56 19                                       > Matt Stuart                                Au croissement des Allées Aristide-Briand
    Du mardi au samedi 10h-12h, 13h-18h                  Place Galignani
    Ouvertures exceptionnelles                                                                        AUTOUR DU FESTIVAL
    jusqu’à 22h : mardi 9 avril, samedi 13               Square Crété, Extérieur
    avril, mardi 16 avril mercredi 17 avril,             > Jeanne Frank                          13   Cinéma Arcel
                                                    7
    vendredi 19 avril, vendredi 10 mai,                  > Ken Grant                                  15, place Léon-Cassé, 09 63 65 53 00
    vendredi 17 mai, samedi 25 mai                       Allées Aristide-Briand
                                                                                                 14
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10 lieux d’exposition intérieurs et extérieurs,

Les lieux
                                                                    tous accessibles à pied depuis la gare RER                      Le théâtre de Corbeil-Essonnes et la galerie d’art municipale – installée au rez-de-chaussée
                                                                    et en entrée libre, permettent de suivre                        du même bâtiment – constituent le centre névralgique culturel de la ville.
                                                                    une promenade photographique
                                                                    à travers la ville de Corbeil-Essonnes.

  d’exposition
         La Commanderie Saint-Jean. Construite au 13e
         siècle et autrefois résidence de la Reine Ingeburge,
         (épouse du roi Philippe-Auguste), la Commanderie
Saint-Jean est le lieu d’exposition le plus impressionnant
du festival. Après des expositions photographiques                                                                           La MJC Fernand-Léger (dont le bâtiment est orné
majeures (dont Willy Ronis, Jacques-Henri Lartigue,                                                                          par deux vitraux et deux mosaïques signés par
Robert Doisneau et Sabine Weiss…), le lieu accueille                                                                         l’artiste) est le lieu d’animation incontournable
désormais – entre autres - trois expositions du festival                                                              pour les jeunes de Corbeil-Essonnes. Le Petit Œil Urbain,
L’Œil Urbain lors de chaque édition : deux au sein de                                                                 exposition qui reprend une grande partie de la program-
l’église, une dans le parc adjacent. Les lieux dégagent                                                               mation à hauteur d’enfants, agrémentée d’animations à
une sérénité absolue.                                                                                                 destination du jeune public, y trouve donc tout naturellement
                                                                                                                      sa place cette année.

                                                                                                                                                 Espaces extérieurs. L’équipe du festival met un point d’honneur à investir les
                                                                                                                                                 espaces extérieurs de la ville, fréquentés par les familles au quotidien et permettant
                                                                                                                                                 de sensibiliser le public aux expositions « intérieures ». Ainsi, la rue du Trou-Patrix
                                                                                                                      (jouxtant le marché couvert), le parvis de l’Hôtel de Ville (en plein centre historique) et le square Crété sont
                                                                                                                      devenus au fil des années des lieux de fréquentation majeurs du festival. Cette année, le kiosque à musique
                                                                                                                      devient un nouveau lieu d’exposition.

                                                                      La Médiathèque Chantermerle accueille
                                                                      quant à elle les expositions du Musée
                                                                      Français de la Photographie au rez-de
                                                                chaussée de son édifice, inauguré en 1968.
Je lis, j'écoute, je regarde, je sors au rythme de - L'Oeil Urbain
/ Commanderie Saint-Jean

                           JEAN-CHRISTOPHE BÉCHET
                           Frenchtown
                           « La ville s’endormait et j’en oublie le nom,           les rives de la Seine, l’élégance des cygnes sur le
                           Sur le fleuve en amont, un coin de ciel brûlait »       fleuve et le ballet incessant des camions sur les
                                                                                   quais de l’Apport Paris. J’ai aimé la mélancolie
                           Cette chanson de Jacques Brel m’a                       de façades somptueusement abandonnées
                           hanté pendant mon séjour à Corbeil-                     et les vestiges du passé industriel. J’ai aimé
                           Essonnes. Dans son ultime disque, elle se trouve        l’atmosphère du marché et les bars, autour, qui
                           au côté du morceau « Orly », étrange coïncidence,       animent régulièrement le centre-ville. J’ai aimé
                           non ? C’est peut-être à cause d’Orly et de Brel, que    les différents climats qui se sont succédé, la neige,
                           j’ai tout de suite vu Corbeil-Essonnes comme une        la crue de la Seine, les brouillards matinaux,
                           ville mystérieuse et romanesque où règne une            les dimanches ensoleillés et les fins de journée
                           douce et inquiétante étrangeté. Son nom semble          depuis le pont de l’Armée-Patton. J’ai aimé parler
                           familier mais sa géographie reste une énigme.           avec ceux qui se promenaient dans les nombreux
                           Corbeil-Essonnes est un peu nulle part, la ville        parcs, qui promenaient leur chien ou venaient
                           flotte dans un entre-deux indéfini, ni vraiment         nourrir, chaque soir, les canards. Mes photos
                           pauvre, ni vraiment résidentielle, ni enclavée, ni      sont la chronique d’une année d’observation,
                           désenclavée, ni industrielle, ni désindustrialisée…     elles témoignent de ce qui fait vraiment, je crois,
                                                                                   l’identité d’un territoire. À Corbeil-Essonnes,
                           Au fil de mon séjour et des multiples errances          j’ai travaillé comme un écrivain, un écrivain
                           (j’ai parcouru à pied l’intégralité de la commune),     visuel… Loin des faits divers et des soubresauts
                           Corbeil-Essonnes m’est apparue comme une ville          de l’actualité, dans ce temps long qui, seul, permet
                           typiquement et fondamentalement française.              de saisir les petites traces fugaces du quotidien
                           Une France contemporaine en miniature, autant           et d’en faire un récit authentique. Sans oublier
                           sur le plan architectural qu’humain. À chaque           que la photographie ne montre jamais la réalité,
                           visite, je me sentais en voyage, j’avais l’impression   ou la vérité, mais une idée du réel. Et c’est déjà
                           d’être un touriste étranger, un anglo-saxon qui         beaucoup…
                           avait face à lui une french town d’aujourd’hui.
                           Pourquoi ce sentiment ? Je ne saurai l’expliquer
© Jean-Christophe Béchet

                           de façon rationnelle ou scientifique, c’est un
                           ressenti visuel avant tout. À Corbeil-Essonnes,
                                                                                            Commanderie Saint-Jean
                           avec mon appareil photo, j’avais l’impression d’être
                                                                                            > Vernissage vendredi 5 avril à 19h
                           dans un film de Claude Chabrol, là où l’on sent                  > Rencontre avec le photographe
                           vibrer au quotidien une réalité française. J’ai aimé             samedi 6 avril à 16h45
Je lis, j'écoute, je regarde, je sors au rythme de - L'Oeil Urbain
/ Commanderie Saint-Jean

                               STÉPHANE DUROY (Agence VU’)
                               Distress

                               Distress est l’aboutissement d’une plongée de           profondeur, se méfiant sans cesse des clichés
                               plus de trente années au Royaume-Uni, pays              pour restituer la complexité des situations et la
                               profondément meurtri. Cette description de la           diversité d’espaces trop souvent ramenés à des
                               condition humaine, de ses frustrations intermi-         conventions proches de la carte postale.
                               nables, entre ennui et résignation, réactualise         Son parcours en Europe est marqué par une to-
                               les injustices profondes qui, tout au long du 20e       nalité sourde, grave mais sans pathos, qui installe
                               siècle, ont plongé les peuples européens dans           un temps d’où l’anecdote est absolument exclue
                               une tragédie sans fin. Hier, le reniement de leurs      pour laisser place à une forme de désolation.
                               valeurs humanistes par les nations européennes,         Son sentiment d’un passé douloureux sur lequel
                               aveuglées par la peur, a précipité nombre d’entre       se fonde le présent nous oblige à l’inquiétude.
                               elles dans l’abjection totalitaire. Aujourd’hui         Chaque image est mue par une nécessité
                               recrudescente, la détresse humaine demeure,             intérieure, une réflexion profonde et désabusée
                               quel que soit son visage - solitude, exclusion,         sur le sens d’une histoire au cours de laquelle
                               chômage, racisme, antisémitisme - une menace            l’homme ne tire pas les leçons des horreurs qu’il
                               réelle pour la collectivité quand un nombre infime      a commises ou dont il a été complice.
                               d’individus accède au savoir, laissant la majorité      Le calme et la détermination qui fondent le
                               dans l’ignorance et le mépris.                          propos imposent autant une pensée qu’une
                               Stéphane Duroy, décembre 2010                           approche visuelle. Tendue entre le moment de
                                                                                       la prise de vue et le fait qu’elle est confrontée à
                               « D’abord photographe de presse, Stéphane               l’Histoire, la photographie semble redéfinir notre
                               Duroy s’est peu à peu éloigné des médias pour           conception de la temporalité. Poursuivant une
                               développer ses projets personnels qu’il finalise        approche à la fois documentaire et conceptuelle,
                               dans des livres et des expositions. Il photographie     son œuvre installe un constat désabusé sur le 20e
                               peu, avec une grande économie de moyens et un           siècle et ses conséquences contemporaines. »
                               traitement subtil et sans effet de la couleur (qu’il    Christian Caujolle
                               mêle au noir et blanc) pour explorer une Europe
© Stéphane Duroy, Agence VU’

                               du 20e siècle marquée par deux guerres atroces
                               dont il questionne la mémoire.
                               Lorsqu’il était reporter, il s’est tout particulière-            Commanderie Saint-Jean
                                                                                                > Vernissage vendredi 5 avril à 19h
                               ment attaché à deux territoires, Berlin et la                    > Rencontre avec le photographe
                               Grande-Bretagne ; il en a dressé un portrait en                  samedi 6 avril à 16h45
Je lis, j'écoute, je regarde, je sors au rythme de - L'Oeil Urbain
/ Galerie d’art

               YAN MORVAN
               Anarchie au Royaume-Uni
               (Londres : 1979-1981)

               Au pouvoir en Grande-Bretagne depuis le 4 mai 1979, Margaret
               Thatcher entreprend de « moderniser » son pays. Le conflit en
               Irlande du Nord et la pauvreté sont les deux fléaux auxquels
               elle va tenter de mettre un terme.

               Bobby Sands, en Irlande du Nord, entame une grève de la
               faim le 1er mars 1981. Londres et sa périphérie sont en proie
               aux émeutes raciales de Brixton, les skinheads et les punks
               expriment le mal-être d’une population dans la misère… Le
               mariage de la jeune Lady Di et du prince Charles est le coup
               de com’ qui doit faire oublier au peuple ses souffrances.

               La politique ultra libérale de Thatcher, Reagan et du Mitterrand
               de 1983 va mener à la disparition des classes moyennes,
               entrainant le bouleversement du modèle européen.

               Ces photographies du Londres de 1979 et 1981 sont les
               réminiscences d’une société en pleine effervescence, rebelle
               et créative. Les années folles et la jeunesse bouillonnante de
               l’ancien monde bientôt disparu.

                                                                                    2
© Yan Morvan

                                                                                  Galerie d’art
                                                                                  > Rencontre avec le photographe
                                                                                  samedi 6 avril à 18h
Je lis, j'écoute, je regarde, je sors au rythme de - L'Oeil Urbain
/ Théâtre de Corbeil-Essonnes

                                                       GILLES FAVIER (Galerie Clémentine de la Féronnière)
                                                       Belfast
                                                       « 1981 : je suis abonné à Reporter-Objectif, un magazine photo
                                                       mensuel. On y explique comment devenir correspondant de
                                                       guerre au milieu d’un tas de conseils pratiques forts utiles
                                                       tels que : choisir le bon sac, le bon appareil, les bonnes
                                                       chaussures… Le conflit le plus abordable selon eux, le moins
                                                       cher pour les apprentis photographes comme moi, est celui
                                                       d’Irlande du Nord. Il faut prendre le bus à la Madeleine le soir
                                                       vers 22h puis un bateau à Calais en pleine nuit, un train pour
                                                       Londres où l’on change de gare pour un autre train direction
                                                       Stranraër au nord de Liverpool, et enfin le ferry pour Larne
                                                       avant un dernier bus pour Belfast. »

                                                       Ainsi débute l’histoire ténue entre un photographe et un
                                                       peuple, qui au fil des années, va expérimenter la sclérose
                                                       du conflit nord-irlandais débuté à la fin des années 1960.
                                                       Presque quarante ans de photographies tissent la trame de
                                                       fond de l’histoire que nous conte le photographe, démarrant
© Gilles Favier, Galerie Clémentine de la Féronnière   à la mort de Bobby Sands, et s’achevant à la veille du Brexit.
                                                       L’ambiance de ses images se nourrit de l’architecture qui
                                                       divise la ville entre catholiques et protestants, des murs qui
                                                       célèbrent les morts en héros, et de ces Irlandais, acteurs et
                                                       témoins d’un conflit qui s’enlise et forge leur identité.
                                                                                                                            3

                                                                                                                          Théâtre de Corbeil-Essonnes
                                                                                                                          > Rencontre avec le photographe
                                                                                                                          samedi 6 avril à 19h
/ Théâtre de Corbeil-Essonnes

                                                   RIP HOPKINS (Galerie Le Réverbère / Agence VU’)
                                                   Another country
                                                   Avec Another Country, Rip Hopkins propose, à travers 31
                                                   portraits de familles, un travail personnel et documentaire
                                                   sur la réalité et les fantasmes des Britanniques expatriés en
                                                   France. Exilé du Royaume-Uni, Rip Hopkins se confronte à
                                                   ses propres origines et à son rapport intime avec la France.
                                                   Un témoignage qui évoque la question de l’identité et de
                                                   l’appartenance à un pays, réel ou imaginaire, dans le contexte
                                                   d’une société subissant l’effet de la mondialisation. Troublantes
                                                   et oniriques, les images de Rip Hopkins pénètrent les couches
                                                   les plus profondes de notre for intérieur.

                                                   « Mon travail s’intéresse aux Britanniques de France, ceux
                                                   qui ont tourné le dos à leur pays natal pour s’établir en
                                                   Dordogne. Il montre la vie qu’ils s’y sont construite, l’identité
                                                   qu’ils y ont acquise et ce qu’ils pensent du pays qu’ils ont
                                                   quitté. Mais le message implicite de ces images et la force
                                                   qui me pousse à m’intéresser à ce monde expatrié, c’est
                                                   l’exploration de mes propres motivations, moi qui vis en
                                                   France et qui y ai passé l’essentiel de mes années d’adulte. Se
© Rip Hopkins, Galerie Le Réverbère / Agence VU’   mêlent là mon rejet de la Grande-Bretagne, mon sentiment
                                                   d’inadaptation sociale – l’idée que je ne suis nulle part chez
                                                   moi en Grande-Bretagne et le fait que je me suis réinventé
                                                   et donné une ambition. Or le temps passant, je me satisfais
                                                   moins d’être un étranger et suis de plus en plus attiré par ces
                                                   valeurs proprement britanniques qui m’ont été inculquées              3
                                                   dans l’enfance. J’ai même bien peur d’être amené un jour à
                                                   revenir en Grande-Bretagne. » Rip Hopkins, 2010
                                                                                                                       Théâtre de Corbeil-Essonnes
                                                                                                                       > Rencontre avec le photographe
                                                                                                                       samedi 6 avril à 19h
/ Parvis de l’Hôtel de Ville

                       MATT STUART (MAPS)
                       All that life can afford
                       All That Life Can Afford rassemble quelques-unes des milliers
                       de photographies que j’ai prises dans les rues de Londres au
                       cours des vingt dernières années.

                       Les images montrent principalement des gens dans leur vie
                       quotidienne, en chemin vers leur travail, faisant des courses ou
                       en voyage. J’aime photographier les gens au naturel, quand ils
                       ne sont pas en représentation et n’ont pas conscience d’être
                       observés. C’est là qu’ils sont le plus désinhibés, détendus et
                       vrais. À l’inverse, je me rends bien compte que de nos jours les
                       gens sont tout le temps en représentation: dans les émissions
                       de télé-réalité, sur Facebook, dans les médias. Les occasions
                       sont rares d’observer les gens sans qu’ils ressentent le besoin
                       de se mettre en scène. C’est le cas dans la rue.

                       J’aime aussi capturer le comique, l’absurde, ou les coïnciden-
                       ces troublantes que je vois. Elles exigent un énorme effort
                       de concentration de ma part, mais également de la part du
                       spectateur: je crée des sortes de tests d’acuité visuelle, que
                       j’espère que les gens apprécient de décoder.

                       Mon équipement consiste en un petit Leica à mise au point
                       télémétrique, et une paire de chaussures confortables. Je
                       marche parfois plus de vingt kilomètres par jour en faisant
                       des photos, que je vais presque toutes supprimer en voyant
© Matt Stuart / MAPS

                                                                                            6
                       le résultat. Mais je me réconforte en pensant que je suis les
                       traces de mes héros, Henri Cartier-Bresson, Garry Winogrand
                       et Martin Parr, qui sont mes sources d’inspiration.                Parvis de l’Hôtel de Ville
                                                                                          > Rencontre avec le photographe
                                                                                          samedi 6 avril à 12h30
/ Parc de la Commanderie-Saint-Jean

                          OLIVIER JOBARD (MYOP)
                          Le rêve anglais
                          Vingt ans après l’ouverture du camp de             Pendant le trajet, Dana accouche de Sunita,
                          Sangatte, que sont devenus les migrants            quelque part dans la campagne hollandaise,
                          qui y sont passés et ont réussi à traverser        aidé par une villageoise. Akbar l’iranien est
                          la Manche ?                                        arrêté en Hongrie et passe près de trois mois
                                                                             dans un centre de rétention. Après 4 mois
                          J’ai rencontré Akbar et Dana en 1999 dans le       d’errance, ils se retrouvent sains et saufs à
                          camp Sangatte, où ils ont passé cinq mois avec     Sangatte, dans le centre de la Croix-Rouge.
                          leurs deux enfants. Meissam avait quatre ans       Là, Akbar découvre son bébé.
                          et Sunita quelques mois. Désormais citoyens
                          britanniques, ils vivent de l’autre côté de la     Durant cinq mois, la famille parcourt des
                          Manche, dans la banlieue de Birmingham.            kilomètres à travers les champs, les parkings
                          Sunita va passer son bac et Meissam travaille      et les aires d’autoroute dans l’espoir de passer
                          aux Urgences médicales.                            en Angleterre.

                          Akbar, l’iranien et Dana, la roumaine, se sont     Finalement, une nuit de novembre 2001, leur
                          rencontrés à Bucarest au début des années          passeur les cache dans la soute d’un camion.
                          1990. Le jeune homme s’y était réfugié car         Quand ils en ouvrent la porte, ils découvrent
                          il était menacé de prison en Iran pour avoir       Birmingham.
                          vendu des cassettes de films trop occidentaux
                          pour les autorités. Par amour pour Dana, alors
                          jeune étudiante en informatique, Akbar le mu-
                          sulman s’est converti à la religion orthodoxe et
                          ils se sont mariés. Meissam est né en 1996 : la
                          Roumanie est la terre de ses premiers pas et
© Olivier Jobard / MYOP

                          de ses premiers mots. Mais alors qu’il a trois
                          ans, l’asile politique est refusé à son père. Le
                                                                                      Commanderie Saint-Jean
                          gouvernement ordonne son expulsion mais
                                                                                      > Vernissage vendredi 5 avril à 19h
                          Akbar ne peut pas rentrer en Iran. La famille               > Rencontre avec le photographe
                          prend la fuite.                                             samedi 6 avril à 16h45
/ Rue du Trou-Patrix

                            CYRIL ABAD (Hans Lucas)
                            Back to blackpool, les vacances du Brexit
                            Bienvenue à Blackpool, première station balnéaire du nord-
                            ouest de l’Angleterre qui depuis plus d’un siècle accueille
                            la working class issue de la révolution industrielle et des
                            congés payés.
                            Simulacre de Las Vegas et de Coney Island, Blackpool est
                            aujourd’hui célèbre pour ses festivités, ses enterrements
                            de vie de jeunes filles et de garçons et bien sûr sa débauche
                            facile à bas prix.
                            Destination très prisée au début du 20e siècle par les classes
                            aisées anglaises pour la qualité de son air marin et la dégus-
                            tation d’eau de mer aux prétendues vertus thérapeutiques,
                            elle devient jusque dans les années 1970, avec la révolution
                            industrielle et le développement du réseau ferroviaire, le
                            haut lieu du tourisme populaire.
                            À la fin des années 1980, l’ouverture des premières offres
                            low cost vers des destinations ensoleillées combinée à la
                            crise économique qui sévit dans le nord de l’Angleterre
                            entrainent Blackpool dans une récession dont elle peine
                            encore à se relever.
                            Les stratégies économiques successives pour relancer l’activité
                            depuis 40 ans ont façonné une ville surréaliste où se côtoient
                            au milieu de parcs d’attractions décrépits, des personnes
                            âgées en grand nombre, des familles parmi les plus pauvres
                            du Royaume et des jeunes de Liverpool ou Manchester à la
© Cyril Abad / Hans Lucas

                            recherche d’ivresse bon marché.
                                                                                                     8
                            Blackpool, bastion du Labour est l’une des villes du Nord industriel
                            à avoir voté massivement, à plus de 67% : « Brexit : OUT ».
                                                                                                   Rue du Trou-Patrix
                                                                                                   > Rencontre avec le photographe
                                                                                                   samedi 6 avril à 12h
/ Square Crété

                            KEN GRANT(Neutral Grey)
                            A topical times for these times
                            The Liverpool Football Photographs
                            Depuis les années 1980, Ken Grant photographie la culture
                            footballistique à Liverpool, sa ville natale. Des bars locaux,
                            des équipes jouant dans les championnats de quartiers
                            aux rituels quotidiens des matchs à Liverpool et Everton,
                            il photographie ce sport et sa relation avec la ville. Avec le
                            football comme fil conducteur, il témoigne de la vie sociale.

                            Les photographies de Ken Grant ont été réalisées entre
                            1986 et 2004 à Liverpool et Birkenhead dans le nord-ouest
                            de l’Angleterre et ont donné lieu à la réalisation d’un livre :
                            A Topical Times for these Times.

                            Ce n’est pas un travail de commande, c’est un projet personnel,
                            un projet qui ne sera jamais terminé.

© Ken Grant/ Neutral Grey

                                                                                                7

                                                                                              Square Crété
                                                                                              > Rencontre avec le photographe
                                                                                              samedi 6 avril à 14h30
/ Square Crété

                        JEANNE FRANK (Item)
                        Planète Z
                        Situé au numéro 27 de la rue Étienne-Dolet,       au collège Joséphine Baker à Saint-Ouen.
                        à Saint-Ouen, l’Immeuble Mosaïque fait figure     Elle pratique le judo. Sa soeur Wedleyne est
                        d’ovni. Sa forme pyramidale et son architecture   étudiante en médecine et habite à Poitiers.
                        balnéaire interpellent. Ce n’est pas un hasard    Les deux jeunes supportrices rêvent de voir
                        si ses habitants le surnomment Planète Z. Cet     un match depuis les tribunes. En attendant,
                        ensemble de 129 logements HLM, construit          elles les regardent depuis la fenêtre de leur
                        dans les années 1970 par l’architecte Jacques     appartement sous le regard protecteur de
                        Starkier, surplombe le Stade Bauer, où joue       leur mère. Un étage en dessous, David, 44
                        le mythique Red Star FC. Les terrasses et         ans, gardien d’immeuble, regarde les matchs
                        fenêtres de la partie nord de l’immeuble,         avec son ami Sidi depuis son balcon. La Mairie
                        aussi appelées « la quatrième tribune »,          de Saint-Ouen lui a fait plusieurs propositions
                        offrent une vue imprenable sur le stade.          de logement HLM avant qu’il accepte celui de
                        En 2015, la montée en Ligue 2 du club laisse      Planète Z. Pour les deux hommes, le Red Star
                        les habitants de Planète Z orphelins, avec        est une longue histoire. Sidi a lui-même joué
                        pour unique vue une pelouse synthétique           avec le club de 6 à 18 ans. La montée récente
                        grisonnante et des tribunes vides. Le retour à    en Ligue 2 prive une nouvelle fois les habitants
                        Bauer en 2017 est accueilli en grande pompe.      de leur club pour plusieurs années. Le stade
                        Sylvie, 47 ans, habite Planète Z depuis 39 ans.   ne répond plus aux normes professionnelles
                        Véritable aficionada, elle ne manquerait un       et des travaux de grande envergure sont
                        match pour rien au monde. Le Red Star est         prévus jusqu’en 2023.
                        une affaire de famille : son grand père et
                        sa mère supportaient déjà le club à l’étoile
                        rouge. Tous les soirs de matchs, Sylvie revêt
                        son survêtement aux couleurs vertes du
© Jeanne Frank / Item

                        club - un modèle de 1992 - et scande des
                        noms d’oiseaux à sa fenêtre.
                                                                                   Square Crété
                        Au 6e étage vit Jaelynne, 11 ans, avec sa mère
                                                                            7      > Rencontre avec la photographe
                        Carole. Elles sont installées dans l’immeuble              samedi 6 avril à 14h30
                        depuis deux ans. Jaelynne est en sixième
/ Kiosque à musique

                                   AGENCE OSTKREUZ
                                   Berlin : portrait d’une ville entre les temps
                                   Ute Mahler, Werner Mahler et Maurice Weiss

                                   L’exposition que l’agence Ostkreuz va proposer      par un regard très humain sur ces événements
                                   pour le festival L’Œil Urbain à Corbeil-Essonnes    bouleversants.
                                   montrera les photos de Ute Mahler, Werner Mahler
                                   et Maurice Weiss, tous trois membres de l’agence.   Maurice Weiss rejoint l’Agence Ostkreuz en 1995,
                                                                                       en tant que premier membre de l’Allemagne de
                                   Ute Mahler, membre fondateur de Ostkreuz,           l’Ouest. Dans ses séries « Bouleversements »
                                   s’est interrogée sur les relations humaines à       (1989/1990) et « Ciel de plomb » (1994-1999), il
                                   travers la série « Vivre ensemble » (1972– 1988).   a capté des moments de changement. Le visage
                                   Ce travail échafaudé sur une durée de seize         d’une ville s’est rarement transformé aussi vite
                                   ans s’intéresse à la familiarité des gens au        et radicalement que celui du centre de Berlin,
                                   travers de leurs postures, attitudes, gestes        dans les années 1990. Entre la Potsdamer Platz
                                   et regards. Ce faisant, Ute Mahler dresse           et le bâtiment du Reichstag, où pendant des
                                   également un panorama privé d’une société :         décennies le ruban mortel avait tout anéanti,
                                   celle en République démocratique allemande.         ont alors surgi d’innombrables grues pour
                                   Par ses photographies de rue ou en intérieur,       ériger des hauts immeubles et l’ensemble du
                                   Ute Mahler traite de la condition humaine.          gouvernement fédéral. La métamorphose de la
                                                                                       ville avait commencé. Les clichés polaroids de
                                   Werner Mahler, également membre fonda-              la série « Ciel de plomb » sont des images de
                                   teur de l’agence, a photographié les foules         ce processus passager: ils forment le portrait
© Werner Malher, agence Ostkreuz

                                   pendant la nuit de la chute du mur à Berlin, le     d’une ville entre les temps.
                                   9 novembre 1989. De 22 heures à 6 heures du
                                   matin, il a réalisé des clichés emblématiques
                                   de gens joyeux parcourant la ville, de la
                                                                                         9      Kiosque à musique
                                   douane à la Bornholmer Brücke jusqu’à la                     > Rencontre avec les photographes
                                   Porte de Brandebourg. Son travail se traduit                 samedi 6 avril à 15h
/ Médiathèque Chantemerle

                                    MUSÉE FRANÇAIS DE LA PHOTOGRAPHIE /
                                    DÉPARTEMENT DE L’ESSONNE.
                                    L’autre pays de la photographie
                                    Le Royaume-Uni dans les collections du musée français de la Photographie

                                    Une vision un peu chauvine de l’Histoire fait naître   Avec ce qu’il faut de flegme et d’humour, bien
                                    la photographie en France autour de 1840. Certes,      sûr, vous êtes invités à un petit voyage so british !
                                    Nicéphore Niépce et Louis Daguerre, à l’origine        Après une traversée du channel sur le pont d’un
                                    du daguerréotype, premier procédé photogra-            ferry, bien avant la construction du tunnel, on
                                    phique à connaître une application commerciale,        pourra découvrir les clichés touristiques que
                                    sont bien français, mais les « inventeurs » sont       met en évidence l’artiste Corinne Vionnet en
                                    légion dans ces années-là et la concurrence            compilant des photos partagées sur internet.
                                    fait rage. La toute jeune photographie doit ainsi      À voir aussi, les images à collectionner du 19e
                                    beaucoup aux avancées obtenues de l’autre côté         siècle, entre têtes couronnées et révolution
                                    de la Manche par les anglais Henry Fox Talbot et       industrielle qui s’expose « en relief », quelques
                                    John Herschel, par exemple. Le second forge le         fleurons de la florissante industrie britannique
                                    terme « photography » dès 1839, découvre un            du chemin de fer, ou des vues « folkloristes » de
                                    composé chimique fixant les images et met au           l’Empire colonial. Sans oublier le regard porté
                                    point quelques procédés originaux. Le premier          sur une société divisée, avec les portraits sans
                                    est à l’origine d’un couple essentiel pour tout        concessions des plus démunis par Matt Wilson
                                    l’argentique : négatif et positif...                   ou les très riches des années Thatcher mis en
                                                                                           scène avec ironie par Karen Knorr.
                                    La sélection proposée cette année n’a pas la
                                    prétention de couvrir l’ensemble de la photo-          Commissariat : Laurent Laliberté
                                                                                           Recherches et sélection des œuvres :
                                    graphie britannique. Elle est plutôt un aperçu
© Corinne Vionnet, London - 2006.

                                                                                           Rémi Calzada, Céline Marot
                                    de la diversité et de l’étendue des usages de la
                                    photo et... des collections du musée ! Elle est, au
                                    passage, l’occasion de s’interroger sur la façon
                                    dont la photographie peut contribuer à révéler                  Médiathèque Chantemerle
                                    ou à fabriquer des stéréotypes, à orienter notre          4     > Rencontre autour de l’exposition
                                                                                                    samedi 6 avril à 16h
                                    vision du monde.                                                > Visite guidée samedi 27 avril à 16h
3
                                                                                                                                                   OFF / Théâtre de Corbeil-Essonnes

Le OFF
                                                         > Vernissage du OFF et rencontre avec
                                                         les photographes vendredi 5 avril à 17h
                                                        à l’imprimerie Hélio-Corbeil, 4, Bd Crété.

                                                                                                                         PASCAL RIVIÈRE
     du festival                                                                                                         #TerresdeBanlieue
                                                                                                                         “Une civilisation débute par le mythe               Ce sentiment de divergence établi, je décide
                                                                                               3                         et finit par le doute” E.M Cioran                   d’utiliser la photographie pour tenter de
                          OFF / Théâtre de Corbeil-Essonnes                                                                                                                  répondre à mes tourments, mes interrogations.
                                                                                                                         À la recherche d’un lieu de vie plus vaste et       Les représentations du marginal, du temps,

ANNE DESPLANTEZ                                                                                                          moins onéreux que dans la capitale, nous
                                                                                                                         nous sommes installé ici, dans l’Est
                                                                                                                                                                             de la matière et sa péremption seront mes
                                                                                                                                                                             terrains de recherche, ces lieux ordinaires,
                                                                                                                         Parisien, il y maintenant plus de 15 ans.           loin des regards ou communs à tous. P.R.
Tu connais ses silences                                                                                                  Banlieue construite sur le schéma nord-américain
                                                                                                                         régi par ses codes et idéaux, j’éprouvais déjà
La terre ne parle pas. Ni les nuages ni les versants                                                                     un sentiment ambigu à l’égard de ce territoire,
des montagnes ne peuvent vous dire ce qu’il                                                                              comme un expatrié, loin de mes repères
faut en penser, s’ïl faut les aimer ou les détester.                                                                     et habitudes de pur citadin. L’idée de vivre
Celui qui décide de rester là, dans ce pays où la                                                                        au-delà du périphérique me questionnait.
nature rythme les jours et les saisons, celui-là doit                                                                    Sur fond de rêve américain, les maisons stan-
donner un sens à ces vallées. « Au bout de chaque                                                                        dardisées s’étendent à perte de vue, effaçant
chemin, tu trouveras une maison » m·a-t-on dit                                                                           le paysage rural. Les programmes immobiliers
quand je suis arrivée ici. C’était tellement vrai !                                                                      se multiplient encore aujourd’hui avec force.
                                                                                                                         L’endroit exhale un parfum de tranquillité,
Les longueurs de la route m’ont obligée à                                                                                de calme, de bonheur. D’ailleurs, nos filles
me poser entre deux rencontres, à définir la                                                                             grandissent dans un environnement idéal,
nécessité ou pas de revenir. Est-ce comme ça                                                                             dans un cocon sans fissures, sans heurts.
que l’on comprend, un jour, d’où l’on est vraiment ?                                                                     Toutefois, le doute s’installe encore un peu plus
Il a beaucoup plu durant deux mois, tant                                                                                 chez moi, nous avions pourtant choisi ce lieu
mieux. Cela aurait été trop simple sinon.                                                                                en pleine conscience, pour ce confort si désiré.
 Là, il a fallu que je me raccroche, que je cherche,
que je trouve du sens pour rester, ne pas repartir.                                                                      Quelle est ma place ? Quelle image, quelle
Je suis rentrée chez moi, avec un peu de                                                                                 représentation renvoie cette banlieue ?
                                                                                                     © Anne Desplantez

tout cela, et aussi de tout ce que je n’arriverai                                                                        Cette utopie, est-ce la mienne ?

                                                                                                                                                                                                                             © Pascal Rivière
jamais à expliquer, tous ces moments hors                                                                                Ces codes, sont-ils les miens ? Quel sera notre
du temps, hors des mots, hors des images.                                                                                avenir ici, sommes-nous en transit comme
Plus jamais je ne reviendrai ici par hasard. A.D.                                                                        semble l’être la plupart de nos voisins ?
11                                                                                                      10
                              OFF / Imprimerie Hélio-Corbeil                                                            OFF / Centre municipal de santé

                    LAURENT NICOURT                                                          HÉLOÏSE CHATIGNON
                    Maisons de fortune parisiennes                                           Into the walk
                                                                                             J’envisage la marche comme une alternative de poésie en
                                                                                             milieu urbain. Je propose des parcours photographiques
                                                                                             qui incitent à la marche, à la découverte d’une ville.
                                                                                             Pour cela, je travaille dans le contexte de la ville de
                                                                                             Corbeil-Essonnes, témoignant de ses transformations
                                          Quand les responsables de L’Œil Urbain             au cours de ces dernières années, entre souvenir d’enfance
                                          m’invitèrent à exposer mon travail pourtant        et présent. Le regard que je pose sur elle est à la fois affectif

                                                                                                                                                                                                        © Héloïse Chatignon
                                          très éloigné de l’Angleterre, thème de l’édition   et géographique. J’établis un point de vue introspectif
                                          2019, il me revint en tête cette news récente      pour mieux la comprendre et l’interpréter.
                                          du Times expliquant que la nouvelle hantise        Je présente cette ville comme un grand collage,
                                          des éboueurs britanniques était de broyer les      un puzzle architectural et géographique. H.C.
                                          SDF qui, de plus en plus nombreux, trouvaient
                                          refuge à l intérieur des conteneurs à ordures.
                                          Comme quoi, même dans la misère,                                             OFF / Rue Félicien-Rops                             12
                                          il existe toujours un voisin plus mal loti.

                                          Il n’y a pas à Paris d’architecture plus
                                          éphémère que ces maisons de fortune.               LE BUS - ESPACE CULTUREL MOBILE
                                          Un coup de vent, un coup de pluie, parfois         Médiation par Coline Miailhe
                                          même un coup de pied auront raison de
                                          ces abris faits de misère, de récup, de            L’association Autres directions propose sur le territoire du Couserans en Ariège une
                                          débrouille mais surtout d’instinct. Celui de       programmation itinérante autour de la photographie, basée sur des projets partagés entre
                                          survivre au « sec », au « chaud », à l’abri des    artistes et habitants. Résidences, expositions, actions de médiation et d’éducation à l’image...
                                          regards, un jour de plus, une nuit encore.         Transformé en espace de rencontre et de découverte artistique, Le Bus, qui arpente
© Laurent Nicourt

                                                                                             d’ordinaire les routes ariégeoises jusque dans les territoires les plus enclavés, s’installera le samedi
                                          Garder une trace photographique de ces             6 avril rue Félicien-Rops, au croisement des allées Aristide-Briand. Sera présenté pour
                                          murs de cartons, c’est peut-être les rendre        l’occasion la production résultant de projets à dimension territoriale et interactive, menés par
                                          un peu plus solides, un peu plus durables,         l’association et ses partenaires. Ce lieu d’exposition a une capacité maximale de 25 visiteurs.
                                          un peu plus visibles, voir culpabilisants.
                                          Raoul Haussmann, Hector Guimard,                   Samedi 6 avril :
                                          Jean Nouvel… le Paris des avenues a                > Accueil du public de 10h30 à 13h, entrée libre
                                          eu ses grands architectes, le Paris des            > Séances pour les enfants de 14h30 à 18h, sur inscription - places limitées
                                          recoins ses archi-pauvres. L.N.                    Renseignements et inscriptions : lebus.loeilurbain@icloud.com
Autour
                                                                                                                                   LECTURE DE PORTFOLIOS
                                                                                                                                   > Parc de la Commanderie Saint-Jean

                                                                                                        Le travail de l’iconographe consiste à mettre en lumière un texte ou un concept par l’image fixe.

     du festival
     Actions scolaires, lecture de                                                                      Cherchant des images pertinentes auprès de sources très variées, l’iconographe s’occupe
     portfolios, marathon photo…                                                                        aussi du suivi de l’image sur le plan technique, administratif et juridique - jusqu’à sa publication.
                                                                                                        Nous vous proposons une après-midi de lecture de portfolios le dimanche 19 mai
                                                                                                        dans le parc de la Commanderie Saint-Jean : apportez vos photographies
                                                                                                        et soumettez les au regard de membres de L’Association Nationale des Iconographes.

                                                                                                          1   La participation à ces lectures est entièrement gratuite

                                                                                                                                                        LE BUS DU FESTIVAL
                                                                                                                                                        Pour le samedi d’inauguration, profitez d’un bus
                                                                                                                                                        au départ de Paris pour venir voir les expositions.
                                                                                                                                                        Et cette année, le bus est londonien !
                                                                                                                                                        Départ : Paris –Porte d’Orléans
                                                                                                                                                        samedi 6 avril à 10h30

                                                                                          © Bus to be
                                                                                                                                                        Retour : deux retours sont prévus
                                                                                                                                                        en soirée, à 20h30 et à minuit
                                                                                                                                                        Service gratuit

              LE PETIT ŒIL URBAIN                                                                       UNE RANDONNÉE URBAINE
              > MJC Fernand-Léger - Centre social                                                       TRAVERSANT
              À HAUTEUR D’ENFANTS
                                                                                                        CORBEIL-ESSONNES

                                                                                                                                                                                                          © Jens Denissen
                                                                                                        (Itinéraire complet en cours de programmation)
Pour permettre aux plus jeunes de découvrir les différentes expositions dans un seul
lieu, d’aborder la photographie et la lecture d’images de manière ludique, une version                  Le collectif Le Voyage Métropolitain
condensée de L’Œil Urbain sera proposée à la MJC Fernand-Léger. Une photographie                        et le festival L’Œil Urbain s’associent pour proposer
de chaque artiste, choisie, expliquée et agrémentée d’un jeu d’observation permettra                    une exploration pédestre et collective du territoire autour et à travers Corbeil-Essonnes.
aux enfants de mieux regarder et de s’approprier les images, de développer leur esprit                  Environ 15km de marche pour questionner la géographie et échanger sur l’urbanisation,
critique et d’acquérir un vocabulaire spécifique ainsi que des connaissances nouvelles.                 les zones périphériques et le patrimoine historique. Le voyage débutera depuis une gare RER
                                                                                                        environnant Corbeil-Essonnes et s’achèvera dans la ville en fin d’après-midi.
       À partir de 5 ans et pendant toute la durée du festival. En partenariat
 5
       avec la MJC Fernand-Léger, 45 allées Aristide-Briand.                                            Samedi 13 avril de 9h30 à 18h, Place limitées.
       Réservation : 01 64 96 27 69 ou communication@mjccorbeil.com                                     Renseignements et réservation auprès de loeilurbain@mairie-corbeil-essonnes.fr
Autour
     du festival
      Actions scolaires, lecture de
      portfolios, marathon photo…

                                                                                                         © Olivier Corsan
KEAN D’ALEXANDRE DUMAS                                                                                                      EXPOSITION                                    MARATHON PHOTO
Adaptation : Jean-Paul Sartre                                                                                               D’OLIVIER CORSAN                              La boutique Images Photo et le
                                                                                                                                                                          festival L’Œil Urbain proposent un
> Théâtre de Corbeil-Essonnes                                                                                               > Le Centre de semi-liberté                   concours photo ouvert aux photographes
                                                                                                                                                                          amateurs comme avertis, de 6 à 99 ans !
                                                                                                                            Pour la deuxième année consécutive, le        Cette journée prendra la forme d’un
Appel enflammé à toutes les résistances, hymne absolu à la liberté, Kean mêle l’imagination
                                                                                                                            festival L’Œil Urbain et l’association Lire   marathon photo dans la ville, avec à
fiévreuse et flamboyante d’un Dumas à l’insolente modernité d’un Sartre, nous proposant de
                                                                                                                            C’est Vivre organisent une exposition au      la clef, du matériel photo à gagner.
surcroît une puissante réflexion sur l’être et le paraître. Kean raconte l’histoire d’un fameux acteur
                                                                                                                            Centre de semi-liberté de Corbeil-Essonnes.   Rendez-vous à la Galerie d’art
anglais qui triomphe au Théâtre Royal de Druny Lane, et que tout Londres, au début du 21e siècle,
                                                                                                                            Cette année, dix photographies d’Olivier      municipale dès 10h dimanche 19
court acclamer. Deux femmes l’aiment. La comtesse Elena, épouse de l’ambassadeur du Danemark
                                                                                                                            Corsan seront exposées. Un vernissage en      mai pour recevoir les consignes.
et Anna Damby, jeune héritière bourgeoise prête à tout abandonner pour rejoindre la troupe de ce
                                                                                                                            présence du photographe est prévu pour        Rendu des travaux avant 16h30 à la
débauché, couvert de dettes, ivrogne et coureur de jupons. Mais chez Kean, l’homme et le comédien
                                                                                                                            un temps d’échange avec les détenus.          galerie, remise des prix le jour même..
se confondent bien souvent... Est-il en vérité lui-même ou bien les divers personnages qu’il
incarne ? Un soir, submergé par ses passions amoureuses, Kean explose en pleine représentation
d’Othello. À la face du public et du prince de Galles, son rival qui cajole la comtesse Elena dans
                                                                                                                                                                          Dimanche 19 mai 2019 de 10h à 16h30
sa loge, il met son cœur à nu. Et alors pour la première fois l’immense acteur est hué...

  3     Samedi 6 avril 2019 à 20h30, salle Jarry
        Spectacle payant, sur réservation au 01 69 22 56 19
        À partir de 12 ans.
Cinéma
                                            Comme chaque année, le cinéma Arcel
                                            accompagne le festival et programme des films
                                            en relation avec la thématique de l’année.

     du festival
 13      Tarif unique : 4 euros
        Horaires des séances :
           www.cine-arcel.com

HUNGER                                         PRIDE                                         SHAUN LE MOUTON                                GOOD MORNING ENGLAND
STEVE MCQUEEN (2008)                           MATTHEW WARCHUS (2014)                        RICHARD STARZAK ET                             RICHARD CURTIS (2009)
En 1981, les séparatistes de l’Armée           Eté 1984. Alors que Margaret Thatcher         MARK BURTON (2015)                             Carl vient de se faire renvoyer du lycée, et
républicaine irlandaise provisoire (PIRA)      est au pouvoir, le Syndicat National des                                                     sa mère a décidé qu’il irait réfléchir à son
mènent une grève de l’hygiène à la prison      Mineurs vote la grève. Lors de leur marche    Lorsqu’une blague de Shaun entraîne acci-      avenir auprès de son parrain, Quentin. Il se
de Maze en Irlande du Nord. Cette action       à Londres, un groupe d’activistes gay et      dentellement le fermier jusqu’à la grande      trouve que celui-ci est le patron de Radio
a pour but de faire reconnaître par le         lesbien décide de récolter de l’argent        ville, Shaun, Bitzer et le reste du troupeau   Rock, une radio pirate qui émet depuis
gouvernement britannique un statut             pour venir en aide aux familles des mi-       se retrouvent embarqués dans une               un bateau en mer du Nord peuplé d’un
politique à leur détention.                    neurs. Mais l’Union Nationale des Mineurs     aventure complêêêêtement inattendue …          équipage éclectique de DJ’s rock and roll.
Le rapport de force qui s’instaure             semble embarrassée de recevoir leur aide.     Shaun arrivera-t-il à retrouver le fermier     Un bateau. Huit DJ’s. Zéro limites. À leur
s’accentue encore quand Bobby                  Le groupe d’activistes ne se décourage pas.   dans cette ville étrangère et inconnue         tête se trouve le Comte, dieu des ondes
Sands, meneur du mouvement,                    Après avoir repéré un village minier au fin   avant de s’y perdre pour toujours ?            en synergie totale avec la musique.
décide d’entamer une grève de la faim.         fond du pays de Galles, ils embarquent
                                               à bord d’un minibus pour aller remettre       DU 24 AVRIL AU 7 MAI 2019                      DU 8 AU 14 MAI 2019
DU 10 AU 16 AVRIL 2019                         l’argent aux ouvriers en mains propres.       À partir de 6 ans

                                                DU 17 AU 23 AVRIL 2019
Résidence 2019                                                                    Venir à Corbeil-Essonnes
                    GUILLAUME ZUILI
                                                                                                                    EN TRAIN
                    Guillaume Zuili, photographe franco-américain membre de
                                                                                                                    Depuis Paris, prendre le RER D à Châtelet-Les Halles ou Gare de Lyon,
                    l’Agence VU’ et représenté par la Galerie Clémentine de la                                      direction Corbeil-Essonnes.
                    Féronnière, a été choisi par le jury du festival L’Œil Urbain                                   Sortie à la station « Corbeil-Essonnes ».
                    pour assurer la résidence photographique de l’année 2019.                                       Compter 45 mn de trajet.
                                                                                                                    Pour consulter les horaires : www.transilien.com
                    « Questionnant les notions d’empreinte et de signe, interrogeant
                    la nature même du médium photographique, mêlant les
                    techniques et portant une attention particulière aux tirages, il                                DEPUIS PARIS
                    révèle entre plein soleil et néons nocturnes, entre représentation                              La ville est située au sud de Paris, à environ 30km
                                                                                                                    depuis porte d’Orléans ou porte d’Italie.
                    des icônes et abstraction du grain, les impressions et les atours
                                                                                                                    Autoroute A6, direction Lyon, sortie « nationale 104 Corbeil-Essonnes »,

                                                                                         © JH Zuili
                    d’une Amérique fantasmée qui n’existe déjà plus. » (Christian                                   puis sortie 30 vers « Corbeil-Essonnes centre ».
                    Caujolle)

                    Souhaitant à travers cette résidence découvrir son pays                                         HÉBERGEMENT
                    d’origine, Guillaume Zuili débutera en janvier, et pour une                                     Notre partenaire Hôtel Campanile Évry Ouest,
                    période d’un an, un travail autour du patrimoine architectural                                  propose des prix préférentiels pour le festival L’Œil Urbain.
                    et industriel de Corbeil-Essonnes. La restitution de cette                                      Avenue Paul-Maintenant, 91100 Corbeil-Essonnes, Tél.: 01 60 89 41 45
                    résidence aura lieu en avril 2020, soit un an après l’exposition
                    de Jean-Christophe Béchet, photographe résident pour
                    l’année 2018.                                                                                   LE BUS DU FESTIVAL
                                                                                                                    Pour le samedi d’inauguration, profitez d’un bus
                                                                                                                    au départ de Paris pour venir voir les expositions.
                                                                                                                    Et cette année, le bus est londonien !
                                                                                                                    Départ : Paris –Porte d’Orléans samedi 6 avril à 10h30
                                                                                                                    Retour : deux retours sont prévus en soirée, à 20h30 et à minuit
                                                                                                                    Service gratuit, réservation à loeilurbain@mairie-corbeil-essonnes.fr

                                                                                                      Festival photographique L’Œil Urbain,
                                                                                                      organisé par la ville de Corbeil-Essonnes

                                                                                                      Contact presse :
                                                                                                      Julia d’Artemare, loeilurbain@mairie-corbeil-essonnes.fr
                                                                                                      01 60 89 73 85

                                                                                                      www.loeilurbain.fr
© Guillaume Zuili
NOS PARTENAIRES

          Atelier
        l’Oeil Vert
          www.loeilvert.fr
Je lis,
                           j’écoute,
                           je regarde,
                           je sors
                           au rythme
                           de

                                                                        © Yan Morvan
     PARTOUT ET TOUTE L’ANNÉE,
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