JOE BRADLEY ANITA MOLINERO "FÉMININE FUTURE" - LE CONSORTIUM PRÉSENTE - VERNISSAGE LE VENDREDI 20 JUIN 2014 À 18 H DU SAMEDI 21 JUIN AU DIMANCHE ...
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Le Consortium présente JOE BRADLEY Anita Molinero «Féminine Future» ___ Vernissage le vendredi 20 juin 2014 à 18 h Du samedi 21 juin au dimanche 28 septembre 2014 ___ Le Consortium 37 rue de Longvic - 21000 Dijon, France T+33 (0)3 80 68 45 55 www.leconsortium.fr
Joe Bradley Quand on demande à Joe Bradley comment il a commencé à s’intéresser à l’art, voici ce qu’il répond : « Quand j’étais enfant, je n’arrêtais pas de dessiner des voitures, des monstres, des filles nues, tout ce qui me passait par la tête. À l’époque, mon centre d’intérêt principal, c’était les comics et j’étais particulièrement friand des productions de Chass Addams, (le père de la bande dessinée La Famille Addams). Je pense d’ailleurs que j’aurais pu faire une carrière de dessinateur de presse, mais la peinture a pris le dessus. Aujourd’hui je reste fidèle aux choses que j’ai aimées il y a quinze ans. Mais d’un autre côté, je suis en quête perpétuelle de nouveauté.» S’il est difficile parfois aujourd’hui de retrouver dans les récentes peintures de Bradley des références directes à la bande dessinée, c’est beaucoup plus évident dans ses dessins sur papier. Cette technique que l’artiste adore pratiquer joue Joe Bradley, Untitled Freek, 2010 un rôle déterminant dans ses peintures. Et dans Peinture à l’huile, peinture en aérosol et techniques cette logique liée à son passé, il a parfois invité les mixtes sur toile enfants de ses amis à collaborer et à réaliser des Courtesy Peres Projects dessins, notamment pour un fanzine du nom de Tuff Stuff. L’artiste n’a pas été tendre avec ses œuvres et comme il l’explique : « On pourrait dire que je les ai passées à l’essoreuse. Je les ai travaillées alors qu’elles n’étaient pas tendues, la plupart du temps sur le sol de mon atelier. Je les ai un peu abusées et j’ai même marché dessus. Si une toile ne voulait pas coopérer, j’en faisais une boulette, la mettais de côté et l’oubliais pour un moment. » Ces nouvelles peintures géantes irradient à la fois de couleurs et de saleté et portent en elles le processus un peu performatif qui les a constituées. Leur présence physique dégage quelque chose d’à la fois primitif et jouissif entre l’expressionnisme abstrait et le grunge, l’artisanat et le plaisir. Elles représentent comme en miroir la vision du monde Joe Bradley, Schuperman, 2009 de Bradley, «chaotique, pleine de contradictions Peinture et crayon gras sur toile Courtesy Peres Projects et d’incompréhension». Et il finit par ajouter: « Au paradis, l’humour n’existe pas, alors on ferait bien de s’amuser tant qu’on est sur terre ». Extrait du dossier de presse de la Galerie Almine Rech
Anita Molinero Eviter la virtuosité, la facilité ou encore le commentaire, voilà le programme très peu commun que s’est fixé dès le début de son travail Anita Molinero. Un projet qu’elle mène avec obstination depuis trente ans pour construire une oeuvre qui n’a pas d’équivalent sur la scène artistique française. Rares sont aujourd’hui les artistes – et, a fortiori, les artistes femmes – qui comme Anita Molinero, Sans titre (La rose), 2003 Anita Molinero continuent de s’affronter à Plaques de polystyrène extrudé rose fondues à l’acétone la sculpture dans son acception classique et au pistolet thermique, socle peint - 200 x 795 x 80 cm Vue de l’exposition au Grand Café, Saint-Nazaire, 2003 : s’attaquer au matériau par soustraction, (c) Stéphane Bellanger, Coutesy Galerie Alain Gutharc découpe, déchirure, déformation, perforation, trituration, comme en un combat sans merci où la violence et la forme sont l’avers et l’envers d’un geste destructeur dont pourtant surgit l’œuvre. L’artiste française conduit des batailles comparables dans le champ de la sculpture contemporaine. Les matériaux qu’elle torture sont issus de notre environnement le plus quotidien : emballages en polystyrène extrudé, onduline, films étirables, sacs poubelles, conteneurs et tous autres objets en plastique moulé ou thermoformé. L’artiste les place au Anita Molinero, Sans titre (de la série Tarmac) 2013 centre de son travail, elle y trouve ses moyens Polystyrène extrudé - 200 x 300 x 200 cm mêmes, elle en fait ses objets propres, les chairs Vue de l’exposition “Tarmac”, le 180, Rouen, 2014 Courtesy Galerie Alain Gutharc qu’elle métamorphose par dilacérations et brûlures. Anita Molinero est née en 1953, Floirac, elle vit à Marseille. Elle est représentée par la Galerie Alain Gutharc à Paris, actuellement ses oeuvres sont présentes dans de nombreuses collections comme dans celle du Consortium, du Fonds Cantonal d’Art Contemporain de Genève, du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, de plusieurs Frac, du MAMCO de Genève, etc.
Feminine Futures Commissariat Adrien Sina Avant-gardes féminines du début XX e siècle dans le champ de la performance et de la danse. L’histoire des premières avant-gardes féminines du XXe siècle côté corps, danse ou performance se structure en toute indépendance par rapport aux courants artistiques dominants. La figure féminine sublimée, idéalisée par les fantasmes littéraires masculins ou au contraire hystérisée par les premières approches psychocliniques, cède la place à un niveau de vérité et de liberté jamais égalé depuis les Lumières. Cette prise en main par les femmes de leur propre modernité et l’invention de leur propre futur peut être mise en perspective avec le dépassement progressif ou radical des disciplines plastiques, de la danse et du théâtre en faveur d’une action avec le corps considérée comme oeuvre d’art. Ce retour à la source permet de franchir une nouvelle étape dans la recherche des prémices de la modernité dans ces zones peu explorées des actions éphémères qui laissent peu de traces matérielles. Nous sommes là aux origines de la performance et des pratiques pluridisciplinaires qui ont inspiré plusieurs générations d’artistes tout au long du siècle dernier jusqu’à aujourd’hui. Une matrice incontournable reste ici à initier pour le décryptage des dissidences et des innovations sans lesquelles l’art au féminin n’aurait jamais eu sa propre histoire — insoumise à l’hégémonie des « ismes » initiés par les artistes au masculin. Une filiation profonde lie ces artistes qui vivent leur expérience d’avantgarde comme une réponse aux forces originaires, enracinées dans la psychologie du désir et dans la reconstruction d’une mythologie féminine qui leur confère ce pouvoir politique perdu qui reste encore à conquérir. Face aux tragédies et aux traumatismes des civilisations, face à la guerre, à l’iniquité et à la barbarie, leurs réponses radicales ou érotiques parurent déconcertantes pour leur époque. Mais il fallait passer par là pour réveiller les consciences, inverser les paradigmes, comme ces figures fondatrices de résistance comme Antigone, Hécube ou Aspasie, attaquées avec férocité, exilées au bord de l’irrepérable ou enfermées dans la déserte liberté de l’isolement. L’invention des multiples hypothèses de la Femme Future est ainsi ni une question d’apparence, ni de fantasme, mais de préoccupations intimes et éthiques, un message culturel qui rappelle la mémoire de l’humanité tout en infléchissant son destin.
Une ré-historiographie des figures oubliées ou mal comprises La première étape de l’exposition Feminine Futures a lieu à la Biennale Performa de New-York en 2009, à l’Italian Cultural Institute. Structurée autour d’une collection unique, elle comprend d’innombrables oeuvres inédites ou inconnues des historiens de l’art. Elle a apporté sa contribution aux expositions Traces du Sacré et Danser sa vie au Centre Pompidou ou Futurism à la Tate Modern, par des prêts d’oeuvre, par des transferts de connaissance et par des contributions théoriques aux catalogues et publications associées. Faire de l’histoire de l’art autrement, à partir d’un renouvellement des sources et des référents. Offrir au regard et à la lecture une substance originale, une constellation de documents à soumettre au développement des recherches futures. Plus de quinze années de recherche. Le temps consacré à la réunion de ces milliers de pièces et leur décryptage est tellement important que le travail de quelques historiens seuls ne peut soulever les masses d’eaux de cet océan de connaissance à établir. Le choix éditorial était de limiter la réécriture de ce qui est déjà connu des artistes à travers les publications contemporaines. Restent alors soit des textes de fond renouvelant notre regard sur l’histoire, inversant parfois les idées admises, soit quelques annotations, quelques intuitions ouvrant le chemin aux réflexions à venir. Une histoire de la photographie Une convergence exceptionnelle est née de la rencontre entre la danse, le mouve-ment, l’expression corporelle et la photographie. De véritables stratégies artistiques sous-tendent les procédés techniques et leurs qualités picturales spécifiques pour asseoir dans la mémoire collective des univers de création novatrice. Les pièces photographiques de Feminine Futures sont aussi un témoignage précieux de l’histoire de la photographie. Un demi-siècle de mutation, entre les années 1890 et 1940... Du papier albuminé, des bromures d’argent ou de radium aux épreuves argentiques, des palettes chromatiques à chimie évolutive se développent jusqu’à l’auto-destruction de la matière visible. Des sommets de maestria plastique et artistique sont atteints dans des collaborations entre photographes et chorégraphes comme Isaiah West Taber ou Harry C. Ellis avec Loïe Fuller, Hixon-Connelly ou Herman Mishkin avec Vera Fokina et Anna Pavlova, Lou Goodale Bigelow ou Nickolas Muray avec Ruth St. Denis, Isadora Duncan et Arnold Genthe, Charlotte Rudolph ou Hugo Erfurth avec Mary Wigman et Gret Palucca, Barbara Morgan et Chris Alexander ou encore Isamu Noguchi avec Martha Graham, Maurice Seymour ou Siegfried Enkelmann avec Ruth Page et Harald Kreutzberg…
INFORMATIONS PRATIQUES Exposition jusqu’au 28 septembre 2014 Du mercredi au dimanche de 14h à 18h et le vendredi de 14h à 20h Fermé les jours fériés ___ CONTACT : Communication/relations presse : contact@leconsortium.fr TARIFS : Entrée 4 euros par personne Gratuit le vendredi en nocturne de 17h à 20h Gratuité (sur présentation d’un justificatif) : – 18 ans, groupes scolaires, demandeurs d’emploi (carte pôle emploi), bénéficiaires du RSA, invalides, étudiants et enseignants spécialisés (his- toire de l’art, beaux-arts, arts décoratifs, architecture), journalistes (carte presse), critiques d’art (carte AICA), artistes (carte Maison des artistes) VISITES COMMENTÉES GRATUITES: Visites commentées gratuites le vendredi à 18h30, le samedi et le dimanche à 16h. Parcours en famille, le mercredi à 16h : les enfants et leurs accompagnateurs participent à une visite ludique d’une partie de l’exposition, en compagnie d’un médiateur. Après avoir pris le temps de découvrir les oeuvres, les familles peuvent prolonger la visite à leur rythme. À par- tir de 6 ans, durée 30 à 45 minutes. Visites commentées en groupe sur rendez-vous : - pendant les horaires d’ouverture au public : forfait de 50 euros pour le groupe, plus billets d’entrée - hors des horaires d’ouverture au public : forfait de 80 euros pour le groupe, plus billets d’entrée Gratuites pour les scolaires sur rendez-vous Pédagogie : Émilie Forget, emilie.forget@leconsortium.fr ACCÈS : En bus : L12 Chicago / L5 Université, arrêt Wilson Dumont En Vélodi : une station Vélodi est située Place Wilson Le Consortium est situé à 400 mètres de la place Wilson direction Longvic Stationnement gratuit rue de Longvic ___ Le Consortium reçoit le soutien du ministère de la Culture et de la Communication / direction régionale des Affaires culturelles de Bourgogne, du Conseil régional de Bourgogne,
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