Journal de confinement - Au 30 mars 2020 - Analyse arrêtée au 25 mars - AtmoSud
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L’évolution de la qualité de l’air sur Avignon Les observations Sur la région avignonnaise, l’évolution de la qualité de l’air suit les mêmes variations que celles observées à l’échelle de la région : Une baisse de l’ensemble des polluants d’origine « automobile », aussi bien près des axes routiers très fréquentés que dans les zones urbaines de fond. La hausse des niveaux de particules, amorcée avant le confinement, se poursuit dans un premier temps. Cette hausse est attribuable en grande partie au chauffage au bois et au brûlage des déchets verts. Depuis le 20 mars, la situation s’améliore sur l’ensemble des paramètres : le régime venteux et perturbé est plus favorable à la dispersion des polluants. 2
2 stations sont prises en compte dans ce premier bilan : Avignon Mairie (station de fond1 urbain) Avignon Semard (station trafic2) 1 Sites situés dans des zones habitées et à distance éloignée de sources directes de pollution et donc l’objectif est le suivi du niveau d’exposition moyen de la population à la pollution atmosphérique dans les zones urbaines ou périurbaines 2 Ces sites sont situés aux abords des principaux axes routiers et qui fournissent des informations sur les concentrations mesurées dans les lieux où le taux d’exposition aux polluants d’origine automobile 3
Focus 1 - Une baisse drastique de la pollution automobile Au niveau des stations de mesure, l’évolution des oxydes d’azote3 depuis le 1er mars illustre cet impact du confinement sur la qualité de l’air. Ainsi, la diminution enregistrée est : - de plus de 30% sur le site trafic d’Avignon / Semard ; - de 50 % sur le site de fond d’Avignon / Mairie. entre la période du 1er au 17 mars et la journée du 25 mars. Les oxydes d’azote NOx (NO et NO2) sont des composés formés par oxydation de l’azote atmosphérique (N2) lors des combustions (essentiellement à haute température) de carburants et de combustibles fossiles. Ils sont en grande partie dus à la circulation routière, mais aussi aux autres transports, à l’industrie Les cartes produites par AtmoSud illustrent cette forte baisse du dioxyde d’azote à l’échelle d’Avignon : 3 Oxydes d’azote : Ces composés sont formés par oxydation de l’azote atmosphérique (N2) lors des combustions (essentiellement à haute température) de carburants et de combustibles fossiles. Ils sont en grande partie dus à la circulation routière, mais aussi aux autres transports, à l’industrie… 4
Niveaux moyens de dioxyde d’azote avant le confinement Du 01/03/2020 au 17/03/2020 (inclus) Niveaux moyens de dioxyde d’azote pendant le confinement Du 18/03/2020 au 24/03/2020 (inclus) SOURCE : ATMOSUD 5
Focus 2 – Jusqu’au 19 mars, poursuite de la hausse des niveaux de particules Une hausse des niveaux de particules fines est amorcée avant le confinement. Elle se poursuit pendant les premiers jours, malgré la baisse des émissions du trafic routier. Au cours de cette période, les niveaux de particules triplent sur la période du 1er au 15 mars et le 19 mars. Ces niveaux ont entraîné un indice de qualité de l’air moyen sur Avignon pendant cette période. Les particules fines ont des origines variées (trafic, chauffage, industrie, …). Elles sont émises directement par différentes activités : le trafic, le chauffage (dont chauffage au bois), l’agriculture, les carrières, … Ce sont les particules primaires. Mais elles sont également produites par des processus physico-chimiques à partir d’autres polluants : on parle alors de particules secondaires. L’analyse des particules faite au niveau régional montre que la combustion du bois (chauffage au bois, brûlage des déchets verts) semble expliquer en partie cette augmentation des particules fines, en complément d’une situation météorologique plus froide et peu favorable à la dispersion de la pollution atmosphérique au cours des premiers jours (régime anticyclonique stable). 6
Focus 3 – Aujourd’hui, la situation s’améliore A partir du 20 mars 2020, la situation s’améliore de façon significative pour les particules (-30 % entre le 19 mars et le 25 mars). La poursuite de la baisse des activités et le régime venteux et perturbé (passages pluvieux) sont autant de facteurs contribuant à la baisse des polluants. 7
Contact : Sylvain Mercier Tél. -04.96.18.18.26 sylvain.mercier@atmosud.org 8
NB : AtmoSud maintient son action de surveillance, de façon responsable, pendant cette période de confinement, en priorisant l’entretien des capteurs répondant aux obligations réglementaires, qui couvrent l’ensemble du territoire, et ceux proches des sites industriels. Une partie du réseau de mesure n’est par conséquent pas maintenu et ce, afin de limiter au maximum les déplacements, tout en produisant une information minimum sur l’ensemble du territoire régional. 9
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