Journal Émergence Juin 2019 - CALACS Shawinigan

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Journal Émergence Juin 2019 - CALACS Shawinigan
Journal Émergence
     Juin 2019
Journal Émergence Juin 2019 - CALACS Shawinigan
Table des matières

Notre mission                                            p. 3
Mot de la présidente                                     p. 4
Mot de la coordonnatrice                                 p. 5
Sous la loupe                                            p. 6
Point de vue                                             p. 9
Extraits de nos publications en ligne                    p. 14
Solidaires et Unies                                      p. 18
CALACS en Action                                         p. 21
Texte de réflexion                                       p. 24
Rappels                                                  p. 27
Nous joindre                                             p. 28

                                                                 2
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Notre mission

Le CALACS est un organisme communautaire autonome constitué de femmes qui, dans une perspective
féministe, travaillent :

♀        À aider les femmes et les adolescentes agressées sexuellement, que l’agression soit récente ou vécue il
         y a plusieurs années;
♀        À sensibiliser et conscientiser la population à la problématique des agressions à caractère sexuel;
♀        À lutter pour obtenir des changements sociaux, légaux et politiques.

Le CALACS est accessible à toutes les femmes et adolescentes, sans discrimination en raison de l’apparte-
nance ethnoculturelle, religieuse, de l’orientation sexuelle et/ou d’un handicap.

Les services offerts par le CALACS sont gratuits et confidentiels.

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Mot de la présidente

Chères membres du CALACS,
C'est avec une grande joie que je prends ces quelques lignes pour m'adresser à vous. Avec le retour du beau
temps, voici une nouvelle édition du journal Émergence. Comme vous allez pouvoir le constater, le travail et
les enjeux sur lesquels l'équipe de travail se penchera pour les prochaines semaines et mois à venir sont
énormes. Merci, pour plusieurs d’entre vous de votre présence à l'assemblée générale annuelle. L'équipe fait
du très bon travail et je leur lève mon chapeau. N'oubliez pas que vous pouvez nous suivre via la page Face-
book pour connaitre les dates de nos activités, des informations et des nouvelles du Centre. Je vous souhaite
« Bonne lecture et bon été ! »

                                 Annie Turcotte, Présidente
                                                                                                           4
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Mot de la coordonnatrice

Bonjour mesdames,
Il me fait grand plaisir de me joindre à notre Présidente et à l’équipe d’intervenantes pour vous écrire ces
quelques lignes d’introduction au journal Émergence.
Comme vous le constaterez, beaucoup d’actions se sont déroulées ces derniers mois. Si vous souhaitez con-
naître le bilan complet de cette année, vous pouvez communiquer avec nous pour recevoir un rapport annuel
d’activités qui a été remis aux membres présentes à l’assemblée générale annuelle du 29 mai dernier.
Pour faire suite à ce bilan, nous participerons les 14 et 15 juin au congrès de notre Regroupement québécois
des CALACS. Une membre du conseil d’administration, Gisèle, nous accompagnera. Ces deux journées ont
pour objectif de créer une concertation entre tous les CALACS membres concernant les enjeux liés à la vio-
lence sexuelle faite aux femmes.
Puis, la semaine suivante, ce sera les membres du conseil d’administration et de l’équipe des travailleuses du
CALACS Entraid’Action qui tiendront une journée de travail en vue de définir les orientations futures. Lors
d’une 2e journée de planification, les travailleuses élaboreront le plan d’action annuel 2019-2020.
Les activités régulières reprendront à l’automne. Il est à noter qu’au niveau des demandes d’aide, le centre
est ouvert tout l’été, temps privilégié également pour préparer la rentrée qui débutera en force avec la tenue
de la Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes en septembre.
                              Si vous avez des commentaires ou suggestions, n’hésitez pas à nous les faire.
                              Votre opinion est importante pour nous.
                              Sur ce, je vous souhaite un bel été de ressourcement et de « vitamines ensoleil-
                              lées ».
                              À bientôt,
                              Nicole, Coordonnatrice
                                                                                                                 5
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Sous la loupe

Par Vanessa Clément
Oser être « non-traditionnelle »

Vous avez pu constater que, dans le cadre de la Journée internationale des
femmes du 8 mars dernier, nous avons effectué plusieurs portraits de
différentes femmes inspirantes sur notre page Facebook, sous 8 théma-
tiques différentes. Il y a déjà plusieurs années que des femmes tentent de
se tailler une place au sein de domaines « masculins ». Certes, il est devenu de plus en plus commun de voir
des femmes choisir un métier non-conventionnel. D’ailleurs, saviez-vous que le gouvernement du Québec
organise le concours « Chapeau, les filles ! » chaque année afin de remettre des bourses aux femmes désirant
suivre une formation dans des disciplines des sciences et des technologies ?1

           « Un métier est considéré non traditionnel lorsqu’on y compte moins du tiers (33 %) de
          travailleurs d’un même sexe. Actuellement, au Québec, plus de 250 professions sont consi-
          dérées comme non traditionnelles.
           Les femmes sont toujours sous-représentées dans certaines disciplines scientifiques. En
          2010, selon les données de l’Office des professions du Québec, leur répartition pour ces do-
          maines était la suivante : ingénieures : 12 %, ingénieures forestières : 13 %, architectes :
          29%, arpenteuses-géomètres : 10 %, technologues professionnelles : 11 %. »2

1 Site internet : http://www.education.gouv.qc.ca/references/concours-prix-et-distinctions/chapeau-les-filles-et-son-volet-excelle-science/
2 Tiré du site internet : https://www.extraressources.ca/blogue/place-aux-femmes-dans-les-metiers-non-traditionnels/)

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S’il existe, encore aujourd’hui, des métiers qui sont classés dans les catégories « masculin et féminin », c’est
qu’il y a encore présence de mythes et préjugés qui datent de très loin. En effet, nous grandissons en suivant
les traces de ces mythes qui ont été établis dès l’homme des cavernes. On a beau les reconnaître, les com-
prendre, vouloir les déconstruire, etc., cela reste profondément ancré dans nos réactions, nos choix, nos per-
ceptions.

                                    Malgré tout cela, nous avons été élevés dans une mentalité où l’homme est
                                    fait pour être le pourvoyeur de la maison et pour travailler physiquement
                                    vu sa force, tandis que la femme, le sexe faible, est fait pour s’occuper des
                                    enfants, de la maisonnée, des autres autour et de rester à la maison. Puis,
malgré l’évolution concernant l’égalité des sexes, cela reste encore présent.

Voici Laurie Normandin, une jeune femme inspirante, de 27 ans, native de Trois-Rivières. Elle a effectué sa
                                         technique de travail social et elle a gradué en 2013. Suite à sa gradua-
                                         tion, son conjoint de l’époque, aussi technicien en travail social, et
                                         elle, décident de s’installer à Montréal. Elle y a travaillé 1 an et demi
                                         comme intervenante. Malgré les grands besoins d’intervenants dans
                                         cette région, Laurie mentionne que ce fût très difficile de se trouver
                                         un emploi. Par contre, pour son conjoint, elle remarque que cela est
                                         beaucoup plus facile. En effet, les domaines d’intervention sociale
                                         sont des métiers genrés comme étant « féminins ». Alors, Laurie
mentionne avoir sentie qu’elle devait prouver ce qu’elle valait, puisqu’il y a plusieurs jeunes femmes de son
âge, fraîchement diplômées, qui possèdent un portrait similaire au sien.

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Suite à des expériences difficiles en intervention, en 2015, elle fait des démarches afin d’effectuer un change-
ment de carrière. Provenant d’un domaine dit « féminin », Laurie se dirige en plomberie et reçoit son di-
plôme en 2017. Étant une des rares femmes à postuler dans cette formation, elle fût sélectionnée plus rapide-
ment, malgré une liste d’attente de plus de deux ans. Elle travaille actuellement en tant qu’apprentie plom-
bière, 2ème année. Laurie est passionnée par son travail et elle est très fière d’être l’une des deux seules
femmes dans une entreprise qui comporte plus de 150 employés.

Malgré le fait que Laurie a vécu de très bonnes expériences dans son domaine, jusqu’à maintenant, elle re-
marque tout de même plusieurs éléments démontrant un écart entre les hommes et les femmes. Elle men-
tionne qu’on semble exiger plus de productivité des femmes, qui, très souvent, doivent prouver leurs compé-
tences, et que, lorsque plusieurs femmes se retrouvent sur un chantier, on les compare entre elles. Sur les
chantiers, elle a observé que certains comportements et réactions jugés comme étant « féminins » dans la
société, sont difficiles à recevoir. Laurie prend rapidement conscience que le « milieu des hommes » est très
différent et qu’elle doit faire preuve de « maîtrise de ses émotions » afin d’être bien inclue dans les équipes.
En effet, elle mentionne qu’elle « doit agir comme un gars, penser comme un gars et retrouver la femme lors-
qu’elle entre chez elle le soir. »

Tant qu’on observera une manière différente d’interagir, de recevoir, d’accueillir, de percevoir, etc., une femme
versus un homme, que ce soit dans un milieu de travail ou ailleurs, les articles de ce genre, les luttes et les
revendications de petites ou grandes ampleurs, pour l’égalité des sexes et la reconnaissance de la femme au-
ront toujours leur place.
Source pour la photo https://www.plomberiejubinville.com/equipe
Sources pour l’article : https://www.plomberiejubinville.com/equipe et la revue inter mécanique du bâtiment, IMB, vol. 31, n7, CMMTQ,
septembre 2017

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Point de vue

Par Marie-Pier Quessy
Un comité d’experts en violence conjugale et sexuelle

D’où vient l’idée d’un comité d’experts en violence conjugale et sexuelle ? Il faut dire que les victimes qui pas-
sent par le système de justice sont revictimisées et qu’elles n’ont pas confiance au système non plus. C’est
d’ailleurs ce que la ministre LeBel a dit dans un article de La presse canadienne le 19 mars dernier : « Depuis
mon entrée en poste comme ministre de la Justice et depuis bien avant, j’étais préoccupée par le sentiment
que ressentent certaines victimes, le sentiment de ne pas avoir été crue, de ne pas avoir été accueillie avec hu-
manité. […] J’étais préoccupée également par le manque de confiance en notre système de justice ».

Qui sont ces gens sur le comité et quel est leur mandat ?
Le comité a pour mandat d’évaluer les mesures actuelles et d’étudier les autres avenues possibles, afin de
mieux répondre aux besoins et aux réalités des victimes. Il devra considérer toutes les options possibles tel
que la possibilité d’améliorer l'accompagnement juridique aux personnes victimes, un tribunal spécialisé en
s’inspirant du modèle de l’Afrique du Sud qui montre une augmentation des dévoilements, des dénoncia-
tions et dont le nombre de condamnation a presque doublé, et peut-être d’autres idées émergentes. Ainsi, il
sera en mesure de proposer des pistes de solution aux élus.
Siègent sur ce comité :
   Mme Elizabeth Corte, juge en chef à la Cour du Québec de 2009 à 2016;
   Mme Maggie Fredette, coordonnatrice, CALACS Estrie;
   M. Jean-Thierry Popieul, intervenant et coordonnateur clinique, CAVAC de Montréal;

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   M. Sylvain Guertin, enquêteur spécialisé en matière d'agressions sexuelles et de crimes majeurs et direc-
    teur adjoint de la Direction des enquêtes criminelles, Sûreté du Québec;
   Mme Deborah Trent, travailleuse sociale et directrice du Centre pour les victimes d'agression sexuelle de
    Montréal (CVASM), responsable de la ligne 1-800 et mandataire de l'instance de coordination des
    centres désignés;
   Me Éliane Beaulieu, procureure aux poursuites criminelles et pénales au Directeur des poursuites crimi-
    nelles et pénales à Rimouski;
   Mme Julie Desrosiers, chercheuse et professeure titulaire à la Faculté de droit de l'Université Laval;
   M. Michel Dorais, chercheur professeur titulaire à l'École de travail social et de criminologie de l'Univer-
    sité Laval;
   Mme Patricia Tulasne, membre des Courageuses;
   Mme Anick Sioui, psychologue clinique au Odanak Health Center;
   Mme Arlène Gaudreault, présidente retraitée de l'Association québécoise Plaidoyer-Victimes;
   M. Jean-Marc Bouchard, fondateur du groupe Emphase de Trois-Rivières;
   Mme Hélène Cadrin, fonctionnaire émérite et spécialiste en matière de violence conjugale.

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Faisons état de la situation…
Les préjugés auxquels les victimes font face, les délais, le fait de replonger dans les souvenirs, sont toutes des
raisons pour lesquelles les victimes d’agression sexuelle n’ont pas confiance ni l’envie de porter plainte au
criminel. Selon une recherche¹ dont le rapport est paru en décembre 2017, voici les obstacles auxquels les
femmes victimes de violence font face :
    La peur de ne pas être crue suite à des expériences antérieures, des échanges avec certains acteurs judi-
     ciaires et la couverture médiatique de certains procès;
    Le sentiment de culpabilité après avoir été mal reçus par certains acteurs judiciaires ou encore leur
     propre famille;
    Les conséquences de la violence vécue qui ont changé leur vie, ainsi que leur confiance en elles;
    Le temps, l’énergie et l’anxiété générée pèsent lourd dans le choix des femmes de porter plainte ou non;
    La méconnaissance par rapport aux procédures judiciaires, ainsi que la désinformation quant à leurs
     droits et les mesures possibles pour leur protection;
    Les sentences clémentes qui ne sont pas proportionnelles aux violences vécues et qui assurent leur sécu-
     rité que pour une courte période;
    La peur des représailles pour elles, mais aussi pour leur famille.

1. Rapport de recherche, Michèle FRENETTE, Carole BOULEBSOL, Ève-Marie LAMPRON, Rachel CHAGNON, Marie-Marthe COUSI-
NEAU. Myriam DUBÉ, Simon LAPIERRE, Elizabeth SHEEHY, Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale,
Fédération des maisons d’hébergement pour femmes, Regroupement québécois des CALACS, Concertation des luttes contre l’exploitation
sexuelle, Charlotte GAGNON.

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Cette même recherche a, dans un deuxième temps, relevé les lacunes du système, lacunes qui, selon nous,
pourraient être corrigées :
   Le manque de connaissances des acteurs judiciaires sur la problématique de la violence faite aux
    femmes, les préjugés véhiculés, la culture du viol et les conséquences vécues par les victimes;
   Les lacunes dans les suivis avec l’enquêteur et dans l’encadrement des conditions imposées aux agres-
    seurs;
   Les longs délais, la lourdeur administrative lors de va-et-vient entre les juridictions et les nombreuses
    remises du procès. « *Depuis la décision de la Cour suprême du Canada dans l’affaire Jordan (2016),
    des limites précises s’imposent, soit de 18 mois à la Cour provinciale et de 30 mois à la Cour supérieure.
    Au-delà de ces délais, l’accusé peut voir ses accusations suspendues en raison de délais déraisonnables. »
    L’anxiété est constamment présente pendant l’attente des procédures;
   La double victimisation, d’une part par le contrôle exercé par l’agresseur lors de l’acte criminel et de
    l’autre par le système de justice. Il y a le contre-interrogatoire de l’avocat de la défense qui est particuliè-
    rement difficile, ainsi que le fait que c’est le système et ses acteurs qui décident si la plainte sera retenue,
    si la victime sera crue, si l’accusé sera condamné, etc.

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Bref, il est recommandé de former les acteurs et actrices du système judiciaire sur la violence faite aux
femmes et ses conséquences, afin de mieux comprendre les victimes, mieux les soutenir, mais surtout mieux
les accueillir. Au CALACS, nous croyons que la sensibilisation sur la problématique contribue à briser les
mythes et préjugés portés par la société, dont en font aussi partie les acteurs judiciaires rencontrés par les
victimes. De plus, l’accueil d’une victime est primordial sur le reste de son processus de dévoilement et de
dénonciation. Les victimes doivent se sentir épaulées par le système afin de vouloir porter plainte. Il est aussi
recommandé d’offrir un meilleur accès aux ressources d’aide, ressources qui, rappelons-le, font face à des
listes d’attente et à un manque de financement.

En conclusion
La formation d’un comité d’experts est déjà, selon nous, un bon pas vers l’amélioration des services d’accom-
pagnement des victimes. De plus, nous sommes enthousiastes face à la qualité et la variété des experts qui y
siègent. Cette initiative transpartisane est porteuse d’espoir pour l’évolution de la société québécoise. C’est en
consultant les experts terrain, en se concertant et en y travaillant tous ensemble que nous y arriverons !

« Rappelons que le gouvernement du Québec octroiera 50 millions de dollars sur cinq ans pour la réalisation
du mandat du comité d’experts sur l’accompagnement des victimes d’agressions sexuelles et de violence con-
jugale, comme il l’a annoncé dans le budget 2019-2020. » ²

2. http://cdeacf.ca/actualite/2019/04/26/premiere-rencontre-comite-dexperts-laccompagnement-victimes
Source pour le s informations sur le comité: http://www.fil-information.gouv.qc.ca/Pages/Article.aspx?idArticle=2703182598

                                                                                                                             13
Extraits de nos publications en ligne

Souvenir d’une mobilisation
à Montréal à l’automne 2018!

             Source:
Ni viande ni objet: Nous sommes
  contre les violences sexuelles

                                                                           14
Un article dans le Nouvelliste en février!

                                                   Source:
                                             Citad’Elle de Lachute

                                                                     15
Une entrevue
dans le cadre
de la SVSAC
2019!

                Texte sur le
                blogue « La
                Fabrique
                Crépue »

                               16
Source: More Than «

                      17
Solidaires et Unies

Par Nicole Hamel

Adaptation de la définition de l’agression à caractère sexuel

Actuellement, les membres du RQCALACS sont à même de revoir la définition de l’agression à caractère
sexuel. Pourquoi cette révision ? Pour l’uniformiser à l’ensemble des CALACS et pour y intégrer des nou-
velles manifestations d’agressions à caractère sexuel (ex : contrôle de la sexualité des femmes, violences obs-
tétricales, stérilisation forcée, mutilation génitale, cyberviolence, etc.) qui n’étaient pas présentes auparavant.
Dans la nouvelle définition, nous voulons aussi tenir compte des
« discriminations » vécues par les femmes (ex : femmes racisées, handicapées,
immigrantes et réfugiées, LGTB++, etc.) ainsi que les différents « systèmes d’op-
pressions » (le patriarcat, le sexisme, l’homophobie, etc.).
Et finalement, une réflexion sera faite quant à la définition et l’utilisation des
termes « violence sexuelle » et « agressions à caractère sexuel ».
Dans toute cette démarche de mise à jour, le but est de renforcer un discours et une analyse commune entre
tous les CALACS.

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40e anniversaire et congrès

                                    Les 13-14 et 15 juin prochains, le RQCALACS tiendra un congrès et profite-
                                    ra de l’occasion pour souligner son 40e anniversaire. Des ateliers
                                    d’échange sont prévus sous différentes thématiques tels que l’intervention
                                    des CALACS dans les régions rurales et éloignées, l’exploitation sexuelle,
                                    l’utilisation des médias sociaux et les agressions sexuelles, etc. De plus, un
                                    nouveau plan d’action 2019-2024 y sera élaboré. L’équipe de travail y sera
présente ainsi que Gisèle, membre du conseil d’administration.

Révision des plaintes non-fondées : échanges d’expérience

Force est de constater qu’il y a un pourcentage élevé de plaintes classées non-fondées au criminel. Un comité
aviseur a été formé composé du RQCALACS, du Centre d’aide aux victimes d’actes criminels, du Ministère
de la santé et des services sociaux et de la Sûreté du Québec. L’objectif de ce comité n’était pas uniquement
de rouvrir des dossiers mais plutôt de revoir les pratiques de travail dans l’analyse des dossiers. Il y a des
lacunes et il reste énormément de travail à faire en lien avec les enquêtes, les enquêteurs, etc… Espérons que
le comité arrivera avec des recommandations précises afin d’améliorer le processus judiciaire et de l’adapter
à la réalité des victimes… à suivre !

                                                                                                                 19
Égalité entre les femmes
et les hommes et entre
toutes les femmes : les
enjeux prioritaires en
Mauricie

La TCMFM a organisé une tournée
en Mauricie afin de réfléchir collec-
tivement aux enjeux qui touchent
plus particulièrement chaque terri-
toire en matière d’égalité. Un do-
cument a été réalisé afin d’alimen-
ter les échanges. Une première
rencontre a eu lieu dans le secteur
Mékinac, puis à La Tuque et à Sha-
winigan. Quelques constats qui
nous indiquent qu’il y a eu des
avancées mais aussi encore du tra-
vail à faire !
La participation des femmes au marché de l’emploi a aussi connu de grands progrès, mais de nombreux
défis restent encore à relever. A eu lieu le 30 avril dernier, un forum régional sur « l’accès des femmes à l’em-
ploi en Mauricie, une priorité! » Des actions découleront certainement de cette journée. Un autre dossier
important à suivre considérant l’importance d’atteindre une autonomie financière pour les femmes.

                                                                                                              20
CALACS en Action
                                                        Par Vanessa Clément

 Le CALACS en action vous propose les activités à venir en
                                                                          PLUSIEURS ACTIVITÉS
 plus de faire un bref résumé de celles passées. Certaines de                ONT EU LIEU….
 nos activités s’adressent à toutes les femmes, tandis que
 d’autres s’adressent aux membres.
 Si vous désirez vous impliquez en tant que bénévole lors de
 certaines de nos activités, n’hésitez pas à nous contacter.

                                                                                       Souper du Nouvel an

                                                                 Le 10 janvier dernier a eu lieu notre souper annuel pour
                                                                 souligner le Nouvel An et passer un moment festif en-
                                                                 semble. Nous avons reçu 13 membres. Nous avons joué à
    Café-rencontre
                                                                 des jeux d’équipe inspirés de ceux proposés dans l’émis-
                                                                 sion Silence on joue ! , animé par Patrice Lécuyer. Nous
                                                                 remercions Gisèle, France et Fabienne, les membres du
Le 22 janvier dernier, Madame Anne Klimov animait un café
                                                                 comité organisateur de cette activité et toutes trois
rencontre, activité offerte à toutes les femmes et non seule-
                                                                 membres du CA pour leur implication et leur créativité !
ment à nos membres, sur l’écriture libératrice. Les bases de
ce type d’écriture et diverses options ont été proposées aux
dix membres qui y ont participé. Celles-ci ont mentionné
avoir beaucoup apprécié cette activité.

                                                                                                                            21
Activité autodéfense
                                                                                            Groupes thématiques

Madame Lyne Légaré, intervenante au                   Les rencontres de groupes thématiques abordaient 8 thèmes différents et
CALACS La Passerelle de Drummond-                     les participantes devaient sélectionner ceux auxquels elles désiraient
ville, a animé un groupe de 11 partici-               participer: les mythes et préjugés (3 participantes), les émotions (7 parti-
pantes, le 16 février 2019. Cette journée             cipantes), la restructuration cognitive (7 participantes), les mécanismes
portait sur l’affirmation de soi, ainsi que           de défense (7 participantes), les relations et le triangle de sauvetage (6
sur des techniques d’autodéfense. Cette               participantes), l’enfant intérieur (7 participantes), les masques (6 parti-
activité, qui a lieu annuellement, est                cipantes), ainsi que l’estime et l’affirmation de soi (6 participantes). Ces
offerte à toutes les femmes et non seule-             groupes, animés par Vanessa et Marie-Pier, intervenantes au centre, ont
ment à nos membres.                                   eu lieu les jeudis, de 17h30 à 19h30, du 7 février au 27 mars (mercredi).
                                                      Cette formule de groupe fût très appréciée des femmes et d’autres
                                                      groupes seront organisés à partir de l’automne. Vous recevrez une invi-

   Développement de nos                               tation en temps et lieu.
         services

                                                                                                      Café-rencontre
Depuis janvier 2019, Marie-Pier occupe un
bureau à La Tuque à raison de deux jours par                Mardi, le 7 mai dernier, avait lieu notre dernier café-rencontre d’ici
mois et depuis mai 2019, Vanessa occupe un                  l’automne 2019. Il était animé par Frédérique Gagnon, une femme
bureau à St-Tite, une journée par semaine. Ces              ayant habité plusieurs années en Tunisie. Elle nous a fait un témoi-
présences sont dans le but de rendre nos ser-               gnage sur son expérience, sur le rôle de la femme dans cette cul-
vices plus accessibles sur ces territoires. Merci à         ture, sur certains mythes et préjugés, etc. Les cafés rencontres
nos partenaires pour avoir mis à notre disposi-             s’adressent à toutes les femmes qui ont un intérêt envers le CA-
tion un local de rencontre !                                LACS et nos activités. Vous recevrez une invitation pour nos pro-
                                                            chaines activités après les vacances.

                                                                                                                                22
Assemblée générale annuelle

Notre AGA a eu lieu le 29 mai dernier au restaurant Le St-Antoine à
Ste-Flore. Tous nos membres ont reçu une invitation à participer à
cette soirée. Lors de cette assemblée, nous avons présenté un portrait
des activités faites au CALACS durant la dernière année et nous avons
reçu une conteuse. Merci aux membres participantes !

                         La semaine nationale des victimes et survi-

     SVSAC               vants d’actes criminels avait lieu du 26 mai
                         au 1er juin 2019. Le thème de cette année était
« Le pouvoir de la collaboration ». Dans le cadre de cette semaine, nous avons distribué
un nouvel outil afin de guider les intervenants dans les démarches à entreprendre lors
de la réception d’un dévoilement. Aussi, depuis quelques années, nous distribuons un
napperon sensibilisant la population contre les agressions à caractère sexuel
dans différents restaurants de notre territoire. Cette année, il portait comme       Planification annuelle
thème « Ça me regarde ». Nous avons eu une belle présence médiatique dans
le cadre de cette activité de prévention. Merci à Karine Lefebvre
                                                                    Le 19 juin prochain, l’équipe de travail et les membres
pour le soutien apporté dans la confection de nos divers outils.
                                                                    du CA se réuniront afin d‘orienter la planification des
                                                                    activités pour l’année 2019-2020. Puis, le 20 juin,
                                                                    l’équipe se rencontrera afin d’élaborer son plan d’ac-
 PLUSIEURS ACTIVITÉS SONT
        À VENIR…                                                    tion. Vous recevrez, à l’automne, les informations con-
                                                                    cernant la programmation proposée.

                        Une activité de sensibilisation sera faite auprès de la population, le vendredi 20 septembre prochain
JACVSFF                 dans le cadre de la Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes. Nous aurons be-
                        soin de bénévoles !!! 

                                                                                                                           23
Texte de réflexion

Par Marie-Eve Lajoie

Le printemps égale changement

Le printemps, cette saison transitoire qui nous guide vers la chaleur de l’été tarde à se faire sentir cette année.
Elle est souvent synonyme de changement et de renouveau. En effet, cette transition tardive nous offre l’op-
portunité de se préparer à accueillir avec douceur la nouveauté. En ce sens, on se doit impérativement de
faire de la place afin de favoriser l’intégration de nouveaux acquis personnels. Il va de soi de privilégier l’au-
thenticité plutôt que la superficialité.

Malheureusement, on est à même de constater que dans la société actuelle, les valeurs prônées sont éphé-
mères puisqu’elles encouragent le paraître au lieu de l’être. Alors, soyons des acteurs de changements dans
nos vies et construisons notre plein potentiel et notre bonheur en fonction de notre regard et de ce que nous
désirons pour nous.

Donc, pourquoi ne pas agrémenter notre quotidien de ces principes suivants que l’on retrouve dans ce livre
inspirant : « Les quatre accords toltèques : la voie de la liberté personnelle » écrit par Miguel Ruiz.

                                                                                                                 24
Que votre parole soit impeccable
Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez. N’utilisez pas la parole contre vous ni pour médire au-
trui.
N’en faites jamais une affaire personnelle
Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité. Lorsque vous êtes immunisé
contre cela, vous n’êtes plus victime de souffrances inutiles.
Ne faites aucune supposition
Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les
autres pour éviter tristesse, malentendus et drames.
Faites toujours de votre mieux
Votre “mieux” change d’instant en instant. Quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre
mieux et vous éviterez de vous juger.

                                                                                                              25
Source: Dessin d’une membre

                              26
Petit rappel!

                                                   L’adresse du CALACS est confidentielle. Il
                                                      est important de ne pas la divulguer.

De plus, nous vous rappelons qu’il vous est possible, si vous le désirez, de publier un de vos
               textes ou dessins en toute confidentialité dans notre journal.

À noter que le CALACS sera ouvert pendant toute la période estivale ! Au plaisir de vous voir
                  lors de nos prochaines activités. Toute l’équipe vous dit…

                                    BON ÉTÉ!!!

                                                                                                 27
CALACS Entraid’Action
                         C.P. 10117, succursale Bureau Chef
                                  Shawinigan, G9T 5K7

                                      819-538-4554
                               1-855-538-4554 (sans frais)

                                  www.calacs-entraide.ca
                               Suivez nous sur Facebook…

 Équipe de travail
                                                     Conseil d’administration
 Nicole Hamel, coordonnatrice
                                                             Annie Turcotte, présidente
 calacs.entraide@cgocable.ca
                                                           France Rheault, vice-présidente
Marie-Eve Lajoie, intervenante
                                                             Carmen Girard, trésorière
 calacs.marie-eve@cgocable.ca
                                                      Jessica Gauthier-Isabelle, secrétaire
Vanessa Clément, intervenante
                                                     Fabienne Beauséjour, administratrice
  calacs.vanessa@cgocable.ca
                                                           Gisèle Beaudry, administratrice
Marie-Pier Quessy, intervenante
                                                      Madeleine Savard, administratrice
calacs.marie-pier@cgocable.ca

                                                                                              28
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