La chute de la maison socialiste - Reforme.net
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Publié le 5 mai 2021 (Mise à jour le 5/05) Par François Ernenwein La chute de la maison socialiste À force d’échecs électoraux et de rivalités politiques, la gauche française se retrouve largement affaiblie. Mais les thèmes qu’elle a toujours portés subsistent dans le débat public. À force d’échecs électoraux et de rivalités politiques, la gauche française se retrouve largement affaiblie. Mais les thèmes qu’elle a toujours portés subsistent dans le débat public. Publié le 29 janvier 2020 (Mise à jour le 3/02) Par Cathy Gerig Communautarisme : les tâtonnements de Sarkozy et
Hollande Face au fait religieux, le positionnement des présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy n’a pas été aisé. Face au fait religieux, le positionnement des présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy n’a pas été aisé. Publié le 28 novembre 2019 (Mise à jour le 28/11) Par Frederick Casadesus Les grèves, la politique et l’imaginaire Le politologue Stéphane Rozès estime que toute grève massive a des implications politiques Le politologue Stéphane Rozès estime que toute grève massive a des implications politiques
Publié le 1 juillet 2019 (Mise à jour le 2/07) Par Frederick Casadesus Bernard Cazeneuve : un recours gagnant ? L’ancien Premier ministre et ancien ministre de l’Intérieur, au fil d’interventions publiques bien ciblées, apparaît comme une personnalité capable d’incarner le renouveau de la gauche de gouvernement. L’ancien Premier ministre et ancien ministre de l’Intérieur, au fil d’interventions publiques bien ciblées, apparaît comme une personnalité capable d’incarner le renouveau de la gauche de gouvernement. Publié le 9 février 2018 (Mise à jour le 8/02) Par Frédérick Casadesus Le socialisme est-il mort ? En France comme en Europe, on ne trouve plus guère de mouvements et de dirigeants politiques crédibles qui se réclament explicitement du socialisme, un des courants d’opinions les plus puissants de l’Histoire. En France comme en Europe, on ne trouve plus guère de mouvements et de dirigeants politiques crédibles qui se réclament explicitement du socialisme, un des courants d’opinions les plus puissants de l’Histoire.
Publié le 12 décembre 2016 (Mise à jour le 14/12) Par Frédérick Casadesus Les militants socialistes dans le flou Au lendemain du renoncement de François Hollande, les militants socialistes oscillent entre confiance et désarroi. Au lendemain du renoncement de François Hollande, les militants socialistes oscillent entre confiance et désarroi. Publié le 4 décembre 2016 (Mise à jour le 16/02) Par Olivier Brès François Hollande : la raison et
l’honneur de renoncer Le pasteur Olivier Brès réagit à l’annonce de François Hollande, jeudi 1er décembre, de ne pas se présenter à l’élection présidentielle de 2017. Le pasteur Olivier Brès réagit à l’annonce de François Hollande, jeudi 1er décembre, de ne pas se présenter à l’élection présidentielle de 2017. Publié le 20 octobre 2016 (Mise à jour le 23/11) Par Frédérick Casadesus Quand les politiques dévoilent leur vie privée La parution d’un nouveau livre consacré à François Hollande amène à s’interroger sur le dévoilement de la vie privée des politiques. La parution d’un nouveau livre consacré à François Hollande amène à s’interroger sur le dévoilement de la vie privée des politiques. Publié le 8 janvier 2015 (Mise à jour le 7/02) Par Frédérick Casadesus
Le président communique Après les vœux, François Hollande est intervenu sur France Inter. Après les vœux, François Hollande est intervenu sur France Inter. Publié le 24 janvier 2014 (Mise à jour le 15/12) Par mouton Marivaudage présidentiel Affaire privée ? Après le scoop du magazine Closer sur une supposée liaison entre l’actrice Julie Gayet et le président François Hollande, la ligne communicante adoptée par l’Élysée était limpide. Le président français réclamait le droit au respect de sa vie privée, au même titre que n’importe lequel de ses concitoyens. Notre cher Réforme s’est cru aussi obligé d’enfourcher cette rengaine à l’image de tous les ténors socialistes, qui, même « s’ils sont tombés de l’armoire » en découvrant cette supposée liaison, se sont tous mis à ce service minimum : affaire privée ! Certes, il est ignoble et détestable de passer son temps à regarder par le trou de la serrure. Certes, nous sommes, et de bien des manières – celle-là aussi, peut-être – des pécheurs invétérés, assurés seulement du pardon du Christ. Qui sommes-nous pour juger, n’est-ce pas… ? Certes, certes… Las, pour toutes ces âmes charitables, la réalité du monde actuel est bien différente. Et que l’on laisse un moment de côté la presse anglo-saxonne et ses tentations voyeuristes ! Que l’on désole ou s’en satisfasse, l’affaire de la passion présidentielle supposée pour une actrice de cinéma a bel et bien enflammé le web, les médias du monde entier et la classe politique nationale, sinon internationale. Le gouvernement américain ne s’est-il pas discrètement
renseigné sur celle qui devrait accompagner le président français lors de son proche déplacement aux États-Unis ? Une curiosité partagée aujourd’hui par chacun de nous et le commun des mortels un peu au fait de l’actualité. Affaire publique, donc. Si les prédécesseurs de l’actuel hôte de l’Élysée ont tous eu une vie intime digne du théâtre de boulevard, jamais aucun d’entre eux ne s’est retrouvé à devoir se justifier (ou pas) publiquement, comme le soulignait Gérard Courtois dans le Monde. Les frasques sentimentales des gouvernants sont désormais soumises à un inhabituel regain de « transparence ». Dictature de la transparence L’erreur du président français a été de se croire encore au temps de Valéry Giscard d’Estaing ou de François Mitterrand, d’imaginer qu’il pourrait, comme eux, s’offrir des escapades ou des vies parallèles, protégé par la souveraineté de la fonction autant que par le silence des médias. Au temps de la dictature de la transparence imposée par Internet et l’hypermédiatisation, c’est aujourd’hui mission impossible. On imagine aujourd’hui difficilement François Mitterrand dissimulant pendant treize ans sa deuxième famille, sa fille Mazarine et, de surcroît, les faire protéger par les gendarmes de l’Élysée en les logeant aux frais de la République. Ce temps- là est bien révolu. À ses dépens, François Hollande a cru possible de l’ignorer. De fait, le président de la République n’est plus libre de sa vie privée. Sa fonction même, quoi qu’il lui en coûte, verrouille son emploi du temps, bride ses mouvements, cadenasse sa liberté personnelle, expose sa compagne et place son couple en situation permanente de représentation. Il n’est pas ici question de morale, mais d’obligation professionnelle dans un monde où assumer des responsabilités publiques est plus qu’un sacerdoce, un renoncement à toute vie privée, au moins pour le temps de l’exercice de ses fonctions. C’est terrible, mais inéluctablement lié à une telle fonction publique en temps de crise, qui plus est. Dans une période difficile où les attentes à l’égard du politique sont fortes, l’opinion publique attend que celui qui exerce les plus hautes responsabilités ne soit distrait en rien des affaires du pays. Vouloir s’affranchir de cette ascèse peut coûter très cher. Hier, Nicolas Sarkozy, qui avait lancé en pleine conférence de presse : « avec Carla, c’est du sérieux », l’a payé d’un brutal discrédit dans l’opinion. Aujourd’hui, François Hollande, malgré ses fortes annonces de sa
dernière conférence, aura du mal à faire oublier le pataquès qu’il a créé et le ridicule de sa situation. Déjà accusé par d’aucuns d’être indécis et hésitant dans sa conduite des affaires du pays, le président n’avait pas besoin de passer, en plus, pour un amant éperdu s’éclipsant incognito en scooter pour aller rejoindre sa belle plutôt que gérer les dossiers de l’État. Loin d’une affaire privée, l’erreur, la légèreté et la passion aveugle du président français comprennent ainsi un volet strictement politique. Les français ont élu un homme politique de gauche qui n’avait pas de mots assez cinglants, lors de la campagne présidentielle, pour fustiger le « narcissisme » de son rival de droite, Nicolas Sarkozy. « Ce président “m’as-tu-vu” qui nous installe tous en voyeurs » de sa vie privée, de son divorce d’avec Cécilia, puis de sa rencontre, deux mois plus tard, avec Carla Bruni. François Hollande n’avait-il pas lancé lors du débat télévisé avant le second tour de l’élection sa célèbre anaphore « Moi président… » et glissé cet engagement sans pitié pour son adversaire : «Moi président, je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire. » Et voilà le même, aujourd’hui, piégé par des photos prises à son insu et étalées sur la place publique, moqué sur tous les sites Internet, brocardé par la presse étrangère, en outre confronté à l’état de choc où se trouve sa compagne, Valérie Trierweiler. Affaire privée ? Allons donc ! Clémence africaine Certes, vu d’Afrique, les jugements sont bien moins sévères. En Afrique de l’Ouest, on semble mieux reconnaître et accepter la faiblesse des hommes. Pas question, donc, de faire d’une infidélité un psychodrame et encore moins une affaire d’État. La clémence pour les incartades est de rigueur. Depuis Brazzaville, notre confrère congolais Alain Shungu commente : « Ici, c’est dans les mœurs… On ne comprend pas pourquoi on fait autant de bruit pour une affaire aussi banale ! Les deuxième, troisième, quatrième bureaux, nos chefs d’État en comptent énormément ». On peut badiner avec un «deuxième bureau » (une maîtresse) ou un « sous-marin» (amant), mais peut-être moins facilement avec l’institution qu’est le mariage. Les couples, surtout quand ils sont présidentiels, se doivent d’être respectables en Afrique. Même s’il ne s’agit que d’une façade. Les divorces sont rares au sommet de l’État, de même que les scandales sur les relations extra-conjugales des chefs d’État, qui, (selon la rumeur) ne se privent pourtant pas. Les aventures
d’un homme marié peuvent être tolérées et pardonnées, mais à condition de ne pas toucher au bien le plus précieux de la femme : son honneur. Du coup, l’infidélité de François Hollande passionne ici moins que l’honneur perdu de Valérie Trierweiler… D’aucuns se plaisent même à dénoncer l’attitude de François Hollande, qualifié de « mufle » vis-à-vis de sa compagne attitrée. Les femmes africaines compatissent et se désolent en évoquant le sort de (l’ex ?) première dame. Même si, du côté de Bamako au Mali, quelques femmes s’esclaffent : « S’il fallait aller à l’hôpital à chaque fois que nos maris nous trompent ! » Crédit photo : © Benjamin Boccas pour FRANCOISHOLLANDE2012/Flickr/Creative Commons
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