La pharmacie et l'État. La pharmacie ottomane a Istanbul1
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La pharmacie et l’État. La pharmacie ottomane a Istanbul 1 Michèle Nicolas La pharmacie d’officine Jusqu’à la moitié du XIXème siècle, la pharmacie se transmettait de père en fils. Les futurs pharmaciens travaillaient auprès d’un Maî- tre pendant plusieurs années – de 2 à 4 – et ils pouvaient ensuite exercer après délivrance d’un permis donné par le Médecin en Chef du Sérail . Conformément à un firman décrété par le Sultan, le nom- bre des officines dans la capitale était limité. Le pharmacien exploitait son officine à condition de posséder un » gedik« : ce permis traditionnel, qui s’appliquait également à d’autres professions, par exemple la charge des droguistes apothicai- res, puis celle des marchands d’épices, disparaît peu après 1852. C’est dans la seconde moitié du XIXème siècle, surtout après 1854, que les officines sur le modèle européen vont se multiplier. En effet, pendant la guerre de Crimée, Istanbul est le quartier général des armées et des représentations officielles des pays concernés par ce conflit : Empire ottoman, France, Angleterre et Piémont (contre la Russie). De nombreux médecins et pharmaciens étrangers venus dans cette ville y resteront. Les officines sont toutes tenues par des non-musulmans, sujets ot- tomans ou de nationalité étrangère (allemande, autrichienne, hon- groise, française, italienne) ou bien appartenant aux minorités chré- tienne (grecque, arménienne) et juive de l’Empire Ottoman. Certai- nes d’entre elles dont restées célèbres dans l’histoire , par exemple : • la Pharmacie Pasteur, célèbre pour son mobilier fabriqué spé- cialement en France (il a été acheté par l’ordre des Pharma- ciens, à la fermeture de l’officine en 1986). • la Grande Pharmacie de Paris, de Jules-César Reboul • la Pharmacie d’Angleterre, des frères François et Noël Canzuch • la Pharmacie Hongroise, d’Adolphe Matcovich • la Grande Pharmacie Della Sudda, fondée par Francesco Della Sudda 1 Paru in Rev. Hist. Pharm., 90, no 334, 2002, 257-270.
Acta - Congressus Historiae Pharmaciae 2001 • la pharmacie d’Edouard Ottoni • la pharmacie d’Antoine Calleja A cette époque, la pharmacie d’officine est largement influencée par la pharmacie française. Les noms des produits sont indiqués en français et les ordonnances rédigées dans cette langue . Pour les pré- parations on se réfère à la Pharmacopée française et les spécialités importées le sont essentiellement de France. Quelques enseignes d’alors: A l’Etoile, D’Europe, De La Marine, Au Lion d’Or , Le Croissant Rouge, Centrale, De L’Arc en Ciel, Au Soleil, Au Poisson, Le Sauveur, Internationale, Française, Italienne, De l’Epire. A partir de 1890, des officines sont créées par des turcs musul- mans : Hamdi Bey (crée la première pharmacie turque), Sureyya Bey (un tonique digestif ferrugineux porte son nom) , et Ethem Pertev Efendi (qui mettra son laboratoire au service des armées pendant le 1 er conflit mondial) , en sont les figures les plus marquantes. La Re- vue Médico-Pharmaceutique salue l’événement en ces termes : »des petits de gazelle au milieu des loups ! et pour souligner le caractère étrange de cette nouvelle situation on note l’expression populaire d’alors : »un Turc peut-il être pharmacien ?«. A cette époque, il y a à Istanbul, la capitale, environ 250 offici- nes : 225 tenues par des pharmaciens de confession chrétienne, 15 par des pharmaciens de confession juive et 7 par des pharmaciens de confession musulmane. A Smyrne, où on en compte 45 , elles sont tenues pour la plupart par des Grecs , par ex. Messieurs Argiropou- los, Ikar, Macar, Diyamanti, Menevis , Kostantinidis. A Brousse, l’ancienne capitale ottomane , elles sont au nombre de 8 et à Ankara qui deviendra la capitale en 1923 il y en a 2. Sur les bords de la mer Noire, à Trabzon , 2. Au sud du pays, à Adana , 3. Dans l’est anato- lien, à Erzurum , 7. Le pharmacien diplômé en Turquie ou en Europe (de 1 ère classe) exerce dans tout l’Empire, alors que l’apprenti formé par un Maître (de 2 ème classe) ne peut exercer qu’en province. Les analyses et le contrôle des produits alimentaires sont faits dans le laboratoire de l’officine par un Professeur de l’Ecole de Pharmacie. La consultation des malades par le médecin se fait dans la boutique ou à l’étage des officines désignées par la municipalité (la loi sera abolie en 1928). 2
Michèle Nicolas er Le 1 Règlement (»Nizamname-i Eczaciyan«) concernant l’exercice de la Pharmacie Civile est publié en juin 1853 par le Conseil des Affaires Médicales, en trois langues (turc, français, ita- lien). Le nouveau Règlement de février 1861 tente d’organiser la profession sur le modèle européen. Celui d’avril 1884 supprime les privilèges des droguistes-apothicaires, leur interdisant désormais de fabriquer des médicaments de formule secrète et de vendre des spé- cialités pharmaceutiques. Celui de 1894 oblige toute officine à pos- séder tel ou tel produit en quantité suffisante, des spécialités en nom- bre défini et divers articles indispensable. Ces nouvelles dispositions entraînent une diminution du nombre des droguistes-apothicaires (attar) qui représentaient »un grave et dangereux préjudice pour la médecine, la santé publique et la vraie science pharmaceutique«. Ils seront peu à peu remplacés par les marchands d’épices (baharatçi) Le Conseil Médical Civil (»Cemiyet-i Tibbiye-i Mülkiye«) de l’Empire ottoman, créé en 1869 comprend, sur 11 membres, 3 phar- maciens nommés pour un an. On y retrouve au fil des ans les person- nalités marquantes de la profession : Adolphe Matcovich, Hampart Kapakciyan, André Léfaki, Pierre Apéry, François Canzuch, Jean Ca- rageorgidès, Della Sudda, etc... La langue officielle est le français jusqu’au décret du 1 er juillet 1888 qui désigne dorénavant le turc comme langue officielle. La Délégation pharmaceutique est chargée »de faire régner l’harmonie« entre collègues, de contrôler les offici- nes, les pharmaciens scientifiques et professionnels, de protéger la profession - notamment empêcher l’ouverture d’officines sans autori- sation et la pratique libre des prix. La pharmacie hospitaliere Dans les hôpitaux militaires – Gülhane Hastahanesi, Maltepe Hastahanesi et Mecidiye Hastahanesi - étaient nommés les diplô- més de l’Ecole Impériale Militaire. Ils étaient chargés de la prépara- tion des médicaments, rendaient visite aux malades en même temps que les médecins, assuraient les gardes et le contrôle des produits alimentaires. Ils étaient chargés de l’administration des laboratoires et salles d’opération. Le Pharmacien-Chef signait le procès-verbal quotidien après avoir vérifié que les médicaments étaient bien admi- nistrés aux malades, commandait le matériel nécessaire et gardait sur lui en permanence la clé de l’armoire aux poisons. 3
Acta - Congressus Historiae Pharmaciae 2001 ¨Plusieurs hôpitaux civils d’importance à Istanbul : • Haseki Hastahanesi, du XVIème siècle ( 1550), toujours en exercice, que l’on doit à Hürrem Sultane, favorite de Soliman le magnifique. Des pharmaciens prestigieux, comme Hamdi bey (à partir de 1893) et Süreyya Bey ( de 1892 à 1917) y seront phar- maciens-chefs. • Gureba Hastahanesi , qui ouvre ses portes en 1843, grâce à Bezm-i Alem Sultane, mère du Sultan, où le personnel de la pharmacie était composé d’1 pharmacien-chef, 4 pharmaciens, 1 préparateur, 3 préposés aux sangsues… • Hamidiye Etfal Hastahanesi, pour les enfants malades, construit à la demande du Sultan Abdülhamit II (il règne de 1876 à 1909 ), à la mémoire de sa fillette, Hatice Sultane, emportée à 8 mois par la diphtérie , entre en activité en juin 1899. La phar- macie était réputée pour la rapidité d’exécution des préparations et leur grande qualité, on en faisait jusqu’à 200 par jours dit-on. Y travaillaient 1 pharmacien-chef, 1 assistant et 3 pharmaciens Le mobilier, en chêne de Vienne, avait été spécialement conçu et fabriqué par les ébénistes du Palais ; les vases, pots et divers ré- cipients provenaient de l’atelier de céramique du Palais. Importance des hôpitaux étrangers : l’Hôpital français »la Paix« , l’Hôpital autrichien »Saint Antoine«, l’Hôpital grec »Saint Haralam- bo«, l’Hôpital Juif, l’Hôpital Arménien ,l’Hôpital Anglais, l’Hôpital Hollandais, l’Hôpital Allemand, l’Hôpital Américain. La pharmacie imperiale La Pharmacie de TOPKAPI : Au moment où est inaugurée la nouvelle Ecole Impériale Militaire de Médecine et de Pharmacie, le 14 mai 1839, il y a au Palais 7 per- sonnes employées à la Pharmacie Impériale, la Mabeyin-i Hümayun Eczanesi, qui se trouve dans la partie du palais réservée aux dames.. Le Sultan avait sa pharmacie privée, à son usage personnel et pour certains dignitaires, la Ilk Eczane, installée dans la tour dite Baslala Kulesi. Une partie du matériel de l’époque se trouve aujourd’hui au Musée de la Pharmacie dans l’enceinte de la Faculté de Pharmacie d’Istanbul. Mais la hantise de l’empoisonnement faisait que les pré- parations les plus délicates étaient le plus souvent commandées en ville, dans une pharmacie étrangère du quartier de Pera/Beyoglu, 4
Michèle Nicolas dans l’anonymat le plus total ; les autres étaient préparées sous haute surveillance, le médecin-chef surveillant le pharmacien-chef qui sur- veillait lui-même ses assistants et apprentis. On dit que lorsque le médecin-chef et le pharmacien-chef étaient en ville, ils étaient suivis par un membre de la police secrète. On dit aussi que le Sultan contrô- lait tous les produits entrant dans la confection de médicaments le concernant ou concernant ses proches. On préparait, dans la partie dite Helvahane, les confitures, les sirops, les sorbets, les pastilles, les teintures pour cheveux, les savons, les poudres, ainsi que les élec- tuaires et les thériaques. La Pharmacie de YILDIZ: Elle se trouvait dans un bâtiment de bois appelé le Güvercinli Kösk, c’est-à-dire le Pavillon aux Pigeons. Il y avait en fait 2 phar- macies : l’une réservée au Sultan Abdülhamit II, avec comme phar- macien-chef Yorgaki Théodoridès, propriétaire d’une officine en ville (le célèbre Vincente Zanni, pharmacien officiel du souverain lorsque celui-ci n’était encore que prince héritier, avait refusé cette nouvelle fonction) ; l’autre était destinée aux gens du palais. L’influence de ce Sultan, surnommé le Sultan Rouge, a été assez importante sur le développement socio-médical de son époque. Il fa- vorisa le développement de la science pharmaceutique. Il se tenait au courant des publications (en français) médicales et pharmaceutiques et finançait sur sa cassette les réalisations destinées à améliorer la santé publique. Sous son règne – de 1876 à 1909- seront créés plu- sieurs hôpitaux et écoles. Il distribuait aux diplômés médailles et ti- tres en grand nombre, ( cf. les compte-rendus dans la Revue Médico- pharmaceutique, fondée par le pharmacien ottoman Pierre Apéry qui en assure également la rédaction). Un sérum portait son nom, le »Sé- rum Abdülhamid« et on raconte qu’il préparait lui même certains médicaments ordonnés par son médecin, notamment des électuaires. A ce sujet, il est intéressant de noter que chaque souverain possédait »son« électuaire, dont la formule était tenue secrète … de nos jours un »semblant« d’électuaire vendu au Marché aux Epices d’Istanbul sous le nom d’Electuaire Aphrodisiaque des Sultans connaît un cer- tain succès auprès des touristes … En 1882, le Sultan appelle au Palais le pharmacien Charles Bon- kowski (d’origine polonaise, né à Istanbul, qui fit ses études chimie et pharmacie en France, et professeur de Chimie à l’Ecole Impériale 5
Acta - Congressus Historiae Pharmaciae 2001 de Médecine et de Pharmacie) et lui confie la création et la direction d’un Laboratoire de Chimie. Nommé quelques années plus tard Chi- miste en Chef de Sa Majesté Impériale le Sultan, il sera décoré et se verra décerner le titre de Pacha. Nommé Inspecteur Général d’Hygiène publique, il lutte activement contre les maladies conta- gieuses. Il représente l’Empire ottoman dans les congrès à l’étranger, et quand il se rend à Paris, sur l’ordre de Sa Majesté pour représenter la Turquie au Congrès de Chimie en 1887, le Président de la Société de Pharmacie annonce, à la séance du 7 décembre, la pré- sence de l’éminent Bonkowski Pacha qu’il invite à prendre place parmi les membres de la Société. Promoteur du mouvement d’association des pharmaciens, il fut le premier président de la Socié- té de Pharmacie de Constantinople. L’enseignement de la pharmacie L’Ecole Impériale Militaire de Médecine et de Pharmacie : Pendant son discours impérial, le Sultan avait déclaré: »Ici les sciences médicales vous seront enseignées en français… Mon but n’est pas de vous enseigner le français mais de vous faire découvrir les sciences médicales afin de les introduire graduellement dans notre langue«. L’établissement fut inauguré le 14 mai 1839, date où l’on célèbre de nos jours la Fête des Pharmaciens. L’Ecole, administrée par le Ministère de la Défense Nationale, comporte une section médicale (6 ans), une classe de pharmacie (3 ans), une classe de chirurgie (3 ans). L’enseignement est dispensé en français jusqu’en 1870. Les étudiants internes sont à la charge de l’Etat et, leur diplôme obtenu, ils sont nommés dans les hôpitaux mi- litaires. Par la suite certains quitteront l’Armée afin de se consacrer à l’officine. Plus tard, on autorisera l’inscription d’externes qui se prennent en charge et assurent leur fonction dans le civil. Les étu- diants les plus méritants sont envoyés compléter leurs études en Eu- rope : à Paris, Lyon, Londres, Berlin et Vienne. A la remise solennelle des diplômes, l’étudiant prêtait plusieurs serments (serment professionnel, serment de fidélité au souverain – sur le Livre saint : Coran, Bible ou Evangile), puis il recevait son di- plôme des mains du souverain ou d’un haut dignitaire, et tirait au sort son affectation. Les majors recevaient des décorations et médailles en 6
Michèle Nicolas fonction de leur mérite : Médaille d’Honneur, Médaille de l’Education. Certains enseignants sont restés célèbres dans l’histoire de la pharmacie : Le Dr. Charles Ambroise Bernard ( 1808-1844) , médecin autri- chien né à Prague, diplômé de l’Académie Militaire de Vienne, est nommé à la fois directeur et professeur de botanique. Grâce à lui, cette Ecole atteignit un niveau comparable à celui des établissements européens, et la Pharmacie ottomane put enfin voir le jour. Il a publié deux ouvrages, en français : Eléments de Botanique ( 1842) et Phar- macopée Militaire ottomane ( 1841), destinés aux services de santé de l’Armée et des Hôpitaux. Antoine Calleja ( 1806-1893), pharmacien né à Istanbul, diplômé de l’Ecole de Pharmacie de Paris, propriétaire de l’officine »Au Pois- son«. Il enseigne la Chimie Minérale de 1840 à 1888 et est le créa- teur du Laboratoire de Chimie. Les élèves avaient une très grande admiration pour lui, l’appelant affectueusement Kalya Bey. Quand il disparaît à l’âge de 87 ans, Pierre Apéry témoigne, au nom de la pro- fession, de l’estime dans laquelle était tenu ce remarquable cher- cheur, Doyen des Professeurs de l’Ecole Impériale de Médecine et de Pharmacie, membre fondateur de la Société Impériale de Médecine et de la Société de Pharmacie de Constantinople , fonctionnaire de 1ère classe du Gouvernement Impérial : » …sa longue vie fut une série d’actes de devoir et de bonté…« Giorgio Della Sudda ( 1835-1913), pharmacien né à Istanbul, di- plômé de l’Ecole de Pharmacie de Paris à 20 ans, où il présente une Thèse sur l’Ammonium , et Interne des Hôpitaux et des Hospices Ci- vils de Paris, et plus tard Membre correspondant de la Société de Bo- tanique de France. Son enseignement était réputé et ses leçons - chimie, pharmacie galénique, toxicologie, pharmacologie - é très re- cherchées . Quand on évoque sa personnalité , dévouement , abnéga- tion et science sont les termes employés pour ce grand pharmacien, dont les titres et responsabilités furent nombreux , notamment : Di- recteur de la Pharmacie Centrale Civile et Militaire, Directeur de la Droguerie du Ministère de la Défense, Membre du Conseil du Minis- tère de la Guerre, Inspecteur général du Corps pharmaceutique de l’Empire ottoman, Général de division, Chimiste du Palais Impérial. 7
Acta - Congressus Historiae Pharmaciae 2001 L’Ecole Militaire de Santé , avec une section pharmacie ( 3 ans) de 1876 à 1890. L’Ecole Impériale Civile Mixte de Médecine et de Pharmacie, annexe de l’Ecole Impériale précitée jusqu’en 1889, puis dépendante de l’Instruction Publique par la suite. L’Ecole Supérieure de Pharmacie, créée au début des années 1900, est rattachée au Ministère de l’Education, le 24 juillet 1908, après la Révolution des Jeunes-Turcs. Son programme est calqué sur celui de l’Ecole Supérieure de Pharmacie de Paris. Suite à la réforme universitaire de 1933, le gouvernement turc fait appel à des professeurs allemands. Mais 2 professeurs dispensent en- core leurs cours en français : • Léopold Rosenthaler - de Berne - pour la pharmacie galénique • Pierre Duquénois - de Strasbourg - pour la pharmacie chimique La societe de pharmacie La Société de Pharmacie de Constantinople est fondée en 1863. Giorgio Della Sudda, plus connu sous le titre de Faik Pacha, écrit : »… plusieurs pharmaciens de la capitale se sont réunis, le 6 novem- bre 1863, pour procéder à la fondation d’une Société de Pharmacie, dans le but d’étudier toutes les questions qui intéressent le corps pharmaceutique et de mettre à jour , par un travail méthodique et as- sidu, les nombreux abus qui portent atteinte aux intérêts de tous ceux qui exercent loyalement«. La langue officielle est le français et les articles rédigés par les membres sont publiés dans la Gazette d’Orient. Les travaux portent sur la recherche des falsifications et fraudes concernant les produits chimiques et les végétaux entrant dans la composition des médica- ments. Le 9 juin 1879, les anciens membres établissent les statuts d’une nouvelle Société , ayant le même nom que la précédente, dont le Président est Charles Bonkowski Pacha, chimiste attitré de Sa Majes- té Impériale le Sultan. En 1880, après la Révolution Jeune-Turque, 250 pharmaciens mu- sulmans et non-musulmans, créent l’Union Pharmaceutique Otto- mane. En 1924, quelques mois après la proclamation de la Républi- que , l’Association des Pharmaciens de Turquie voit le jour. 8
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