Le chemin Jean Racine - Randonnées des Parcs naturels d'Île-de ...

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Le chemin Jean Racine - Randonnées des Parcs naturels d'Île-de ...
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Le chemin Jean Racine
PNR de la Haute Vallée de Chevreuse - CHEVREUSE

Château de la Madeleine (PNRHVC)

Andromaque, Britannicus, Iphigénie,                              Infos pratiques
Phèdre… Ça vous rappelle                                         Pratique : Pédestre
bien quelques souvenirs d’école ? Le
Cid ? Ah non, c’est de mon rival                                 Durée : 3 h
Corneille ! Vous vous
                                                                 Longueur : 5.6 km
demandez certainement pourquoi le
chemin que vous allez emprunter porte                            Dénivelé positif : 97 m
mon nom, Jean Racine ! Sans tout vous
                                                                 Difficulté : Intermédiaire
dévoiler, sachez que j’ai vécu
enfant, tout près d’ici, aux « Petites                           Type : Aller-retour
Ecoles » de Port-Royal des Champs.
                                                                 Thèmes : Archéologie et
Je vous y emmène à travers bois et
                                                                 histoire, Point de vue
prairies à la découverte de
ces paysages que j’apprécie tant.
Sentier pédestre de Chevreuse à Port-Royal

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Itinéraire

Départ : Parking du château de la Madeleine
Arrivée : Musée national des Granges de Port-Royal

1 Garez-vous sur le parking et prenez le chemin qui descend vers la maison du Parc
pour visiter le château de la Madeleine. Entrez dans la cour du château.

2 Ressortez de la cour du château. Arrêtez-vous un moment pour admirer la vue sur
la vallée.

Détour : De là, vous pouvez descendre jusqu’au bourg de Chevreuse.

3 Remontez le chemin vers le parking et empruntez la route sur votre
gauche. Suivez-la sur un peu plus d’1 km, jusqu’au prochain croisement avec un
chemin (panneau directionnel).

4 Tournez à droite au chemin qui traverse la route et pénétrez dans la
forêt. (Panneau d’information).

5 Au carrefour du Roi de Rome (panneau d’information), prenez tout droit le
chemin qui descend.

6 Traversez la route et prenez en face le chemin qui s’engage entre les prairies.

7 Tournez à gauche après avoir traversé la rivière et continuez sur le chemin au pied
du coteau.

8 Au carrefour, prenez la route vers la droite « chemin de Jean Racine ».

Détour : Avant de poursuivre votre chemin, visitez le charmant village de St-
Lambert. Son église entourée d’un cimetière dans lequel ont été transférées les
dépouilles des religieuses après la destruction de l’Abbaye de Port-Royal. Son
école, dans un manoir du XVIIIe, ancienne école janséniste. Son lavoir qui
tourne aujourd’hui le dos à la rivière…

9 Soyez très prudent en traversant la route et continuez le chemin en face.

10 Laissez le chemin qui mène au parking sur votre gauche et continuez tout droit.

11 Vous arrivez bientôt à l’angle du mur d’enceinte de l’abbaye. Continuez le chemin
qui le longe.

12 Laissez la première porte sur votre gauche et prenez le chemin qui monte à droite
pour rejoindre le musée des Granges et l’entrée du site.

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16 avr. 2019 • Le chemin Jean Racine
Sur votre chemin...

   Point de vue sur le paysage de la              Le Moulin de Fauveau (B)
Vallée de Chevreuse (A)
   Prairies humides et biodiversité (C)          Musée national des Granges de
                                              Port-Royal des Champs (D)

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Toutes les infos pratiques
Profil altimétrique
                                              Altitude min 98 m
                                              Altitude max 169 m

Accès routier                                 Source

D13 et route de la Brosse                     Parc naturel régional de la Vallée de
                                              Chevreuse

                                                                                      5/9
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Sur votre chemin...

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Point de vue sur le paysage de la Vallée de
Chevreuse (A)

Célèbre, je le devins grâce au théâtre. Mais je m’essayais à
l’écriture depuis mes plus jeunes années. Et, lorsque j’étais
élève à Port-Royal, ces lieux m’inspirèrent une série d’odes que
j’intitulais « Le paysage, ou promenade de Port-Royal des
Champs ».

Que je me plais sur ces montagnes,
Qui s’élevant jusques aux cieux,
D’un diadème gracieux
Couronnent ces belles campagnes !
…
De là j’aperçois les prairies,
Sur les plaines et les coteaux
Parmi les arbres et les eaux,
Etaler leurs pompes fleuries.
Deça je vois les pampres verts
Enrichir cent tertres divers.
De leurs grappes fécondes ;
Et là les prodigues guérets,
De leurs javelles blondes,
Border les prés et les forêts.

Des pampres, des tertres, des guérets, des javelles, diantre,
quel charabia ! Quelque explication ? Les pampres verts, ce
sont les vignes sur les coteaux exposés au sud. Et les prodigues
guérets avec leurs javelles, ce sont les champs avec leurs blés
coupés situés sur les coteaux, entre les prés en bas le long de
la rivière et la forêt en haut sur le rebord du plateau. Je
continue ?

Je vois les fruitiers innombrables
Tantôt rangés en espaliers,
Tantôt ombrager les sentiers
De leurs richesses agréables.

Partout, les champs, les prairies étaient plantés de pommiers et
de poiriers pour fabriquer le cidre et le poiré, de châtaigniers
aussi en moindre nombre. Les fruitiers ont disparu avec les
ouvriers agricoles et l’arrivée de la mécanisation et la vigne n’a
pas été replantée après l’invasion du phylloxera à la fin du
XIXe siècle.

Le mot du Parc : Le paysage décrit par Racine est typique de
la vallée de Chevreuse. Préserver et renforcer son identité est
une des missions du Parc. Le coteau au pied du château
retrouvera peut-être un jour sa vigne, comme celui de Port-
Royal. Les prairies, les haies, les arbres isolés, les vieux fruitiers
sont autant d’éléments identitaires du paysage. Leur maintien
est aussi essentiel à la biodiversité. Le paysage, est avant tout
une « vue ». Le château a été édifié en rebord de plateau pour
voir loin et surveiller    ainsi la vallée et la route en contrebas, un
              16 avr. 2019 • Le chemin Jean Racine
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axe de communication important à l’époque. Au musée de Port-
Royal, du haut des Cent-marches, vous admirerez aussi la vue
Le Moulin de Fauveau (B)

Le mot du Parc : Les cours d’eau qui sillonnent le territoire
étaient ponctués de moulins à eau. Moulins à « bled » (blés) ou
moulin à tan pour broyer l’écorce de chêne utilisée dans la
tannerie, ils étaient très nombreux jusqu’au milieu du XIXe
siècle. Lorsqu’ils existent encore, ce sont souvent des maisons
d’habitation. Vestige de leur fonction passée, le bief (canal de
dérivation) subsiste fréquemment : il amenait l’eau à la roue.
Autre indice : les étangs1 et les marais correspondent à
d’anciennes retenues d’eau aménagées pour alimenter les
moulins. Ainsi, l’étang des Vaux de Cernay et la roselière de
Maincourt. A l’abbaye de Port-Royal existait également un
moulin. La levée de terre qui barre le fond du vallon constitue la
digue de l’ancien étang.

1 D’autres étangs, sur les plateaux, comme les étangs de
Hollande, font partie du réseau des étangs et rigoles aménagé
sous Louis XIV pour approvisionner en eau les bassins et
fontaines du château de Versailles.

   Prairies humides et biodiversité (C)

Le mot du Parc : au coeur des vallées, les prairies humides
contribuent à la diversité des paysages. Du fait de l’abandon de
l’élevage, depuis un demi-siècle, la forêt tend peu à peu à les
recouvrir. Afin de maintenir ces espaces ouverts et préserver la
biodiversité qui leur est propre, le Parc propose divers modes
de gestion. Au moulin de Fauveau, vous avez pu voir des «
Blondes d’Aquitaine ». A St-Lambert, la prairie de la Gravelle
gérée par le Parc est pâturée par des animaux rustiques :
vaches écossaises (Highland Cattle), chevaux camarguais.
Ailleurs, de petites parcelles font le bonheur des poneys. Ces
espaces pâturés de manière extensive sont d’une grande
richesse floristique. La Gravelle abrite des espèces végétales
rares ou très rares comme la Parnassie des marais ou l’Orchis
négligé, protégées en Ile-de-France. De nombreux insectes y
trouvent également refuge. De l’autre côté de la route, de part
et d’autre du Rhodon, les prairies humides abandonnées et
regagnées par la forêt vont être réouvertes et à nouveaux
pâturées.
Crédit photo : PNRHVC

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Musée national des Granges de Port-Royal des
Champs (D)

Fondée en 1204, l'abbaye de Port-Royal des Champs, relevant de l'ordre
cistercien, a été réformée au début du XVIIe siècle par une jeune fille de
17 ans, mère Angélique Arnaud, sous l'influence de l'abbé de Saint-
Cyran, proche de l'évêque hollandais Jansen et de la famille Arnauld.

Prise dans la querelle du jansénisme et ses répercussions politiques et
religieuses, l'abbaye devint la cible de mesures de restrictions et de
fermetures sous les règnes de Louis XIII et Louis XIV avant que ce
dernier ne décide, en 1709, de disperser les moniales et de raser tous
les btiments de l'abbaye pour motif d'hérésie. La mémoire de Port-Royal
fut entretenue tout au long du XVIIIe siècle par des adeptes qui,
clandestinement, collectèrent, conservèrent et transmirent des œuvres,
des objets et des ouvrages : c'est le centre des collections actuelles du
musée.

Site des Granges
Dans la ferme la plus proche de l'abbaye, dominant le versant nord du
vallon, un bâtiment fut construit en 1651-52 pour servir de pensionnat
aux garçons de familles désireuses d'une éducation moralement austère
et intellectuellement ouverte, notamment aux sciences les plus
modernes. Une aile de style Louis XIII fut ajoutée en 1892-93.

Dans ces salles sont exposés des peintures, des livres, des dessins et
des gravures : on y découvre l'histoire du jansénisme et de l'abbaye, ses
« Solitaires » et ses Petites Ecoles (où Racine fit une partie de son
éducation). Des toiles de Philippe de Champaigne (1602-1674)
rappellent les liens étroits qui unissaient le peintre et l'abbaye : ses deux
filles étaient pensionnaires au monastère. Sont également exposés des
tableaux de son neveu Jean-Baptiste, ainsi que de Restout, Jouvenet,
Rigaud et une suite de gouaches d'après Madeleine Horthemels
décrivant l'abbaye avant sa destruction.

Pascal, dont la sœur fut moniale à Port-Royal, composa ici, en 1655, son
Mystère de Jésus. La tradition veut que le savant ait donné les calculs du
treuil du puits permettant de remonter, d'une hauteur de 60 m, un seau
grand comme neuf seaux ordinaires. Un verger, reconstruit selon les
principes agronomiques du père d'Angélique Arnauld, présente plusieurs
dizaines d'espèces anciennes de poiriers, de pruniers et de pêchers ; une
vigne pré-phylloxérique a été replantée sur le coteau, à mi-chemin de
l'escalier dit des Cent-marches, tracé par les Solitaires afin de se rendre
à l'église abbatiale ; des jardins d'utilité (potager, herbier) font revivre
une ferme francilienne du XVIIe siècle.

Site de l'Abbaye
On découvre l'emplacement du cloître où des tilleuls ont été plantés à
l'endroit du déambulatoire. Une pelouse remplace le cimetière où les
religieuses étaient enterrées. L'église, attenante au cloître, fut rebâtie
par les « Solitaires » dans les années 1620 et 1630 pour remédier à
l'humidité. Par la suite, les démolisseurs rasèrent l'édifice du XVIIe siècle,
épargnant cependant l'essentiel des piliers et des murs qui avaient servi
de fondations au nouvel édifice et qui dessinent la forme de l'édifice ;
ces fondations ont été remises au jour après la Révolution par le duc de
Luynes. A l'emplacement du chevet fut construit en 1891 un musée en
forme d'oratoire de style néo-gothique (en restauration, ne se visite
pas). Subsistent également un pigeonnier du XVe siècle et le canal
(300 mètres de    long)
              16 avr. 2019creusé   au Jean
                           • Le chemin Moyen-Age.
                                           Racine Un jardin de simples, un 9/9
herbier et un rucher rappellent l'importance des activités agricoles dans
une abbaye cistercienne. Une salle de spectacle accueille tout au long
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